« Encore une rentrée sans école pour des enfants en situation de handicap »…

Dans une tribune que publie le JDD, Luc Gateau, le président de l’Unapei, dénonce le fait que de nombreux enfants, en situation de handicap, ne pourront pas faire leur rentrée dans des conditions normales.

Pour de nombreux enfants en situation de handicap, il n'y aura pas de rentrée scolaire cette année.

Mardi, c’est la rentrée scolaires. Mais pour de nombreux enfants, il n’y aura pas de rentrée ni d’école comme l’explique dans une tribune que publie le JDD Luc Gateau, le président de l’Unapei, la première fédération d’associations de représentation et de défense des intérêts des personnes handicapées mentales et de leurs familles. « Faute de moyens, on porte atteinte à l’intérêt supérieur de ces enfants », dénonce-t-il, rappelant le droit fondamental à l’éducation. Et de souligner la promesse d’Emmanuel Macron selon laquelle « aucun enfant ne soit privé d’école à la rentrée ». Voici sa tribune :

« Encore une rentrée sans école »

Mardi prochain, dans la plupart des familles, les enfants prépareront leurs cartables, leurs parents vérifieront qu’ils ont bien crayons et cahiers et on se pressera pour ne pas risquer d’arriver en retard… Certains partiront grognons de ne plus être en vacances, d’autres iront en courant retrouver leurs copains. Quoi de plus banal qu’une rentrée scolaire?

Sauf que pour de nombreux enfants en France, la rentrée ne se passe pas du tout ainsi. Tout simplement parce que, pour eux, il n’y a pas de rentrée du tout. Comment est-il possible qu’en France des enfants soient privés d’école, en violation manifeste de leurs droits fondamentaux?

« Pourquoi les élèves en situation de handicap devraient-ils se contenter d’une école au rabais? »

« Mon fils sera scolarisé 30 minutes 4 fois par semaine à partir d’octobre » ; « comme il n’y a pas de places pour lui en CE1, on propose à mon fils de passer directement du CP au CE2 alors qu’il ne sait pas encore bien lire ou écrire » ; « je renonce ». Absence totale de scolarisation par manque de place dans les établissements ou unités spécialement conçus pour eux, scolarisation à temps partiel -comme si les apprentissages pouvaient se faire à mi-temps- scolarisation inadaptée due à l’impossibilité pour la communauté éducative d’aménager les programmes éducatifs et les locaux afin d’accueillir ces enfants aux besoins particuliers… les témoignages que l’Unapei recueille encore cette année sur la plateforme marentree.org montrent la variété des situations. Et l’ampleur du scandale!

Le droit à l’éducation est un droit fondamental. Il n’est pas négociable. Il ne devrait jamais avoir à être bricolé. Faute de moyens, on porte atteinte à l’intérêt supérieur de ces enfants. Comment pouvons-nous accepter qu’en France, des milliers d’enfants n’aient pas le droit d’aller à l’école? Qu’on laisse à leurs parents, souvent les mères, la responsabilité de leur faire classe? Ou de devoir gérer les solutions de scolarisation inadaptées qui empêchent non seulement la cohérence des parcours éducatifs et la sérénité des apprentissages pour les enfants mais qui entravent également considérablement la vie de leurs parents et de leurs frères et sœurs?

Aller à l’école pour les apprentissages mais aussi pour y jouer, s’y faire des amis… Pour se construire, s’épanouir, s’émanciper, devenir citoyen. L’importance de l’éducation est capitale. Alors, pourquoi les élèves en situation de handicap en seraient-ils exclus? Pourquoi devraient-ils se contenter d’une école au rabais?

Chaque année, les pouvoirs publics affichent leur ambition… En février dernier, le Président de la République s’est engagé à ce qu’aucun enfant ne soit privé d’école à la rentrée prochaine. Mais l’affichage est le même chaque année et nous sommes fatigués d’entendre de beaux discours.

Fatigués que chaque rentrée scolaire soit synonyme de stress, d’inquiétude et de colère pour les familles. Fatigués qu’elle soit synonyme de rejet et d’injustice pour les enfants. Fatigués aussi parce que la crise sanitaire a induit un épuisement supplémentaire pour tous et que le risque pour ces enfants d’être exclus durablement de la société est réel.

« Il ne suffit pas d’ajouter un adjectif pour faire de l’inclusion une réalité! »

Les intentions sont là. Elles sont bonnes. Il faut désormais que les moyens suivent. La crise sanitaire nous a obligé collectivement à nous adapter, à nous transformer. Pour répondre aux injonctions des protocoles sanitaires, l’école et toute la communauté éducative a procédé à des aménagements. Cela signifie que c’est possible.

Alors à quand une école réellement inclusive? Une école accueillant tous les élèves, et donc aussi ceux en situation de handicap? Une école s’appuyant sur une coopération étroite entre l’ensemble des professionnels qui contribuent au parcours éducatif des élèves? Une école avec des locaux accessibles à tous les types de handicap, avec des espaces de répit et des espaces dédiés aux interventions médico-sociales? Une école avec des programmes scolaires adaptés et avec des modules de formation effectifs pour les enseignants et l’ensemble de la communauté éducative (cantine, ATSEM, intervenants du périscolaire)? Une école avec un grand E répondant aux besoins de tous les élèves et intégrant pleinement les enfants accompagnés par les établissements et services médico-sociaux.

« Nation inclusive », « relance inclusive », « école inclusive »… Il ne suffit pas d’ajouter l’adjectif pour faire de l’inclusion une réalité!

Source JDD.

Manche : 10 ans après la traversée de Philippe Croizon, quatre jeunes handisportifs réussissent un exploit avec lui… Vidéos…

Elisa, Paul, Théo et Selman se sont lancés ce jeudi matin dans un défi : nager du Cap Blanc-Nez au Cap Gris-Nez, aller-retour.

Manche : 10 ans après la traversée de Philippe Croizon, quatre jeunes handisportifs réussissent un exploit avec lui

Il est revenu pour un nouvel exploit, mais pas en solitaire. Le sportif Philippe Croizon, amputé des quatre membres, s’est lancé un défi avec quatre jeunes handisportifs de son académie : nager en relais du Cap Gris-Nez au Cap Blanc-Nez, soit une distance de 30 km, en aller et retour.

Un défi de plus, près de dix ans après sa traversée de la Manche, le 18 septembre 2010. Cette fois, il était accompagné de quatre jeunes de 14 à 16 ans qui vont se relayer toutes les 30 minutes, avec une « escale » à Wissant, à mi-chemin.

« Ça change de la piscine »

« Malgré nos handicaps, ça change rien et on va quand même le faire, c’est ça le message qu’on veut délivrer« , expliquait ce matin la première à s’élancer, Elisa. « Ça change de la piscine, les vagues et tout. On est libres, dans l’eau ici, et ça c’est trop bien. »

Pourtant, la mer, « plus calme que les jours où on s’est entraînés« , est quelque peu agitée depuis quelques jours : mardi, on relevait jusqu’à 126 km/h au Cap Gris-Nez, du jamais vu au mois d’août en douze ans.

La jeune fille est arrivée trois heures plus tard au Cap Gris-Nez, où les attendait la ministre déléguée chargée de l’Autonomie Brigitte Bourguignon.

« Là bas où on nage, y a deux mètres. Y a des creux de deux mètres, on disparaît dans les vagues« , a expliqué le sportif après la première moitié du parcours. « On a un peu de mal à suivre parce qu’on n’est pas habitués, ils ont jamais nagé en mer, c’est la première fois qu’ils nagent en mer ! Rendez-vous compte ! Ce sont des nageurs de sprint donc ce qu’ils sont en train de faire là, c’est un vrai record. Je suis fier d’être avec eux ! »

Les quatre jeunes ont eu de grosses difficultés à revenir, du Cap Gris-Nez au Cran d’Escalles. La faute à des courants contraires, qui ne les ont pourtant pas empêchés de réussir leur défi en parvenant à destination peu avant 19H.

Source FR3.

TÉMOIGNAGE. Le Retour à la vie d’Alexis, amputé à 12 ans…

Amputé de la jambe gauche après avoir été renversé par une « chauffarde » le 4 août 2017, le Sérentais Alexis Bellanger raconte, dans un livre coécrit avec sa mère, Réjane, le long chemin pour relever la tête.

Le Morbihannais Alexis Bellanger, entouré de ses parents Réjane et Gaëtan.

Alexis Bellanger a eu 15 ans en août. Le bel âge. Ce jeune Sérentais n’a rien des adolescents de son âge. Son optimisme est contagieux. C’est avec ce surprenant aplomb qu’il a coécrit avec sa mère, Réjane, Retour à la vie. Ce livre raconte le tournant pris par sa vie le 4 août 2017. Ce jour-là, une chauffarde le percute avant de s’enfuir. Alexis est alors amputé de sa jambe gauche. Ce qui suit après est l’histoire d’un long combat pour se relever, au propre comme au figuré. « On veut ce qu’il y a de mieux pour son enfant, et surtout pas ça. Ce n’est pas facile à accepter. Il y a eu des jours plus compliqués, glisse Réjane. Je voyais tout en noir. Peut-être que je n’imaginais pas la vie d’après. »

« Il a une telle force »

Écrire l’a aidée à prendre du recul. À voir tout le chemin parcouru depuis le drame. « On réalise à quel point Alexis a progressé. Il a une telle force ! » Son fils ne voit pas ce livre comme une thérapie. Il ne l’a pas fait pour ça. « C’est surtout pour aider d’autres personnes. Si je peux remonter le moral ou donner confiance à d’autres, tant mieux, explique-t-il. À Kerpape, il y a pire que moi. Ce n’est qu’une amputation. »

Haussement de sourcil général. Même ses parents semblent encore s’étonner « de ce moral d’acier ». Alexis n’a jamais flanché depuis l’accident. « C’est une locomotive qui avance. À nous de prendre le train avec lui, confie son père, Gaëtan. Il nous embarque. » Et rien ne peut l’arrêter dans sa course. « J’ai voulu tout donner pour être comme avant, explique l’adolescent. Le plus possible. »

Le sport, une aide précieuse

Après ces quelques mois au Centre de rééducation et de réadaptation de Kerpape, à Plœmeur, l’adolescent est retourné au collège. Presque illico et avec enthousiasme. Pour retrouver les copains, les profs et sans doute le quotidien. Lui qui faisait des étincelles en école de cyclisme a mis les bouchées doubles pour remonter sur un vélo. Avec l’aide de son père, président du club de Josselin. « Le sport a été très important dans ma rééducation. J’ai fait des stages handisports dès ma sortie de Kerpape. » Avec un large sourire, son père se souvient avoir repris le vélo pour l’accompagner. « J’avais du mal à le suivre au début ! »

L’idée du livre est venue bien après, au moment du procès. On leur demande d’écrire tout ce qui a changé depuis le drame. Le cahier est remis au tribunal. « Notre avocate nous a dit que ça valait le coup de le publier, que c’était touchant. » Mère et fils travaillent alors un an dessus avec l’aide d’Anne Mars. « On y raconte le quotidien, l’accident, mais aussi toutes les belles rencontres. »

Un livre intime

Ce sont les moments clefs de leur histoire. « Ce n’est pas évident à faire. C’est une partie de notre intimité que l’on dévoile », reconnaît Réjane. Mais c’est aussi une façon de répondre à tous les « ça va ? ». « Parfois, on ne sait pas quoi dire. On a donc fait rentrer les gens dans notre vie. » Alexis acquiesce. Il partage des regards complices avec ses parents.

En plus du cyclisme, il a repris la natation au Cercle des nageurs de Vannes, section handisports. « Je fais aussi des compétitions. » Console de jeux, potes, cours… Sa vie est celle d’un adolescent comme les autres. Il a tout fait pour. « J’ai accepté ce qui s’est passé et je fais avec. Il faut rester fort et positif dans toutes les situations. »

Retour à la vie, d’Alexis et Réjane Bellanger avec Anne Mars, chez City Éditions. Prix : 17,50 €, 254 pages. Disponible en librairie.

Source OUEST FRANCE.

Morbihan. Yannaël va relier l’île de Groix à Larmor-Plage en kayak adapté…

Depuis une semaine, les nageurs terminent les derniers réglages pour permettre à Yannaël, en situation de handicap, de rallier Groix à Larmor-Plage (Morbihan) en kayak.

Dimanche 30 août 2020, aux environs de 8 h, il débutera sa folle traversée.

Une partie de l’équipe de la grande traversée en entraînement sur la plage de Thoulars, autour de Yannaël.

Yannaël a des rêves et une très forte envie de les réaliser, dont celui de relier l’Ile de Groix à Larmor-Plage (Morbihan) en kayak. Dimanche 30 août 2020, aux environs de 8 h, il débutera sa folle traversée reliant Port Lay (Groix) à la plage de Port-Maria, installé dans un kayak adapté à son handicap moteur lourd et tiré par huit nageurs qui se relayeront.

« Ce parcours de 10 km environ sera une grande première, explique le père de Yannaël. L’horaire d’arrivée est estimé aux environs de 11 h 30, mais tout dépendra de la résistance, de la force et du courage des nageurs comme de Yannaël, car c’est aussi une grosse épreuve pour lui. »

Améliorer le quotidien

L’association Le Monde de Yannaël a pour objectif de favoriser l’accès aux innovations technologiques et médicales aux enfants en situation de handicap afin d’améliorer leur quotidien. Ainsi, en effectuant la traversée entre Groix et Larmor-Plage, Yannaël participe à sensibiliser sur la nécessité de favoriser l’accessibilité et l’inclusion des personnes en situation de handicap.

Un défi pour l’accessibilité

Cette folle traversée a reçu le soutien de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM). Deux nageurs participeront à la traversée et un bateau accompagnera cet événement. « Nous tenons à remercier Jean-Claude Rouillard, directeur du CFI de la SNSM à Kernevel, et Pierre Martinès, délégué Départemental de la SNSM pour leur implication dans l’organisation logistique. De même, Benoit Suply, médecin de la délégation départementale SNSM 56, grâce à son analyse, aura permis de préparer au mieux ce rendez-vous. »

Ce défi n’est que le premier. L’association Le Monde de Yannaël compte bien renouveler un exploit différent chaque année pour délivrer son message sur l’accessibilité et l’inclusion des personnes en situation de handicap.

Un bras robotisé

Enfin, une bonne nouvelle pour Yannaël puisque son rêve d’un bras robotisé est en passe de devenir réalité, grâce notamment au soutien de l’association Santiago accessibilité et au dynamisme de La Cave de Bellevue avec son opération de vente de masques. Cette dernière lance d’ailleurs sa nouvelle collection de masques pour la rentrée et recherche des couturières bénévoles pour soutenir son action.

Source OUEST FRANCE.

 

Rentrée scolaire : 6 % d’élèves handicapés en plus à l’école, les associations pas convaincues…

ECOLE « Des milliers d’enfants en situation de handicap restent exclus de l’école », regrettent toutefois les associations.

Rentrée scolaire : 6 % d’élèves handicapés en plus à l’école, les associations pas convaincues

A quelques jours de la rentrée scolaire, des annonces sur le handicap. Les écoles accueilleront la semaine prochaine 385.000 élèves en situation de handicap, soit 6 % de plus que l’an dernier, s’est félicitée jeudi la secrétaire d’Etat chargée du dossier Sophie Cluzel, soulignant également le recrutement de 4.000 accompagnants supplémentaires.

Avec ces embauches, « ce sont plus de 100.000 accompagnants » d’enfants en situation de handicap (AESH) « qui seront aux côtés des élèves », a observé à l’antenne de Sud Radio Mme Cluzel, vantant un « effort considérable ».

350 nouvelles classes spécialisées au sein d’écoles ordinaire

Sur ces 385.000 élèves, 104.500 seront accueillis dans des Unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis), c’est-à-dire des classes spécialisées, créées au sein des écoles ordinaires. Cette année, 350 nouvelles Ulis sont créées (dont 205 en collèges), soit une augmentation de près de 4 %.

Les services de Mme Cluzel mettent par ailleurs en avant les efforts réalisés cette année pour scolariser les enfants atteints d’un trouble autistique : plus de 1.800 élèves autistes sont désormais « scolarisés dans des dispositifs dédiés », soit +45 % par rapport à la rentrée 2019. A l’école primaire, les effectifs ont doublé.

Les familles et les associations pas totalement convaincues

Comme chaque année, ces efforts ne convainquent pas totalement les familles et les associations : l’Unapei, fédération qui regroupe les associations de personnes handicapées mentales et leurs familles, a ainsi tiré la sonnette d’alarme mardi, affirmant que « des milliers d’enfants en situation de handicap restent exclus de l’école » en cette rentrée 2020.

L’association dénonce notamment des prises en charge inadaptées aux besoins des élèves, ou seulement à temps partiel, voire des cas où les familles ne se voient proposer aucune scolarisation. Interrogée sur ce point, Sophie Cluzel a suggéré aux familles « en attente d’une solution » de composer le numéro vert mis en place à leur attention, le 0805.805.110 (ou le 0800.730.123, accessible aux personnes malentendantes).

Source 20 MINUTES.

Emploi : Jean Castex annonce 100 millions d’euros pour inciter à l’embauche des personnes en situation de handicap…

HANDICAP Le dispositif d’aides gouvernementales à l’embauche pour les moins de 26 ans s’appliquera aussi à toute personne en situation de handicap et sans emploi, qu’importe son âge.

Emploi : Jean Castex annonce 100 millions d'euros pour inciter à l'embauche des personnes en situation de handicap

En déplacement ce mercredi, le Premier ministre Jean Castex a annoncé une aide de 100 millions d’euros pour l’embauche des personnes en situation de handicap. Le dispositif d’aides gouvernementales à l’embauche, décidé en juillet pour favoriser l’emploi des jeunes de moins de 26 ans, va être étendu aux chômeurs en situation de handicap, « sans limite d’âge », a-t-il déclaré.

« La relance du pays doit être une relance de toute la communauté nationale, et en particulier nous devons faire l’effort spécifique pour ceux qui pourraient rencontrer des difficultés particulières », a expliqué le Premier ministre, qui s’exprimait à Paris en clôture des premières universités d’été du Conseil national consultatif des personnes en situation de handicap.

Une aide versée sur une période d’un an

Applicable aux contrats de travail signés entre le 1er septembre 2020 et le 28 février 2021, l’aide, qui s’inscrit dans le cadre du plan de relance attendu pour le 3 septembre, sera versée par tranche trimestrielle sur une période d’un an.

Au total, quelque 30.000 personnes en situation de handicap pourraient bénéficier de ce dispositif, a souligné la secrétaire d’Etat chargée du dossier, Sophie Cluzel.

Juste avant la crise épidémique, le gouvernement s’était félicité de chiffres encourageants concernant l’emploi des personnes handicapées: le nombre de salariés handicapés au chômage était descendu sous la barre symbolique des 500.000 fin 2019. Le taux de chômage des personnes handicapées a baissé d’un point en un an, de 17% en 2018 à 16% en 2019, mais reste donc environ deux fois plus élevé que celui de la population active en général.

Source 20 MINUTES.

Handicap. Des premières « Universités d’été de l’inclusion » fin août à Paris…

« En finir avec les lois spécifiques au handicap » sera l’un des thèmes délibérément provocateurs des premières « Universités d’été de la conception universelle et de l’inclusion », organisées à Paris du 24 au 26 août.

Handicap. Des premières « Universités d’été de l’inclusion » fin août à Paris...

« Il faut sortir du entre-soi : les sourds qui parlent aux sourds, les aveugles aux aveugles… Les sujets liés au handicap concernent toute la société », insiste auprès Jérémie Boroy, le président du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH). Cette instance est à l’initiative des premières « Universités d’été de la conception universelle et de l’inclusion », organisées à Paris du 24 au 26 août.

Il s’agit de « réfléchir aux conditions de l’accès de tous au droit commun sans discrimination ni stigmatisation, et de contribuer à la relance économique de notre pays », sur fond de crise sanitaire liée au Covid-19, détaille le président du CNCPH, qui est rattaché au secrétariat d’État chargé des personnes en situation de handicap.

Plusieurs ministres et secrétaires d’État annoncés

Les organisateurs entendent interpeller les décideurs sur la nouvelle branche « autonomie » de la protection sociale (« vieilles lunes ou réel renversement au bénéfice de tous ? ») et sur la « société inclusive » (« novlangue ou garantie de droits nouveaux ? ») « En finir avec les lois spécifiques au handicap » sera l’un des thèmes délibérément provocateurs. Les débats porteront aussi sur les quotas à la télévision, sur la façon de « rendre le débat public et les campagnes électorales accessibles à tous les citoyens ».

Ils seront tous retransmis en ligne et accessibles à tous grâce à la transcription simultanée (TXT), une interprétation en langue des signes française – langue française (LSF-FR) et un codage en langue française parlée complétée (LfPC).

Le Premier ministre, Jean Castex, se rendra à ces universités de l’inclusion « pour confirmer la mobilisation du gouvernement sur la question du handicap et rencontrer les différents acteurs », a indiqué Matignon.

Parmi les personnalités annoncées figurent plusieurs ministres et secrétaires d’État : Brigitte Bourguignon (Autonomie), Sophie Cluzel (Handicapés), Sarah El Haïry (Jeunesse et engagement) et Adrien Taquet (Enfance et famille).

Source OUEST FRANCE.

Le dijonnais Alain Cocq réclame à l’Elysée le droit de « mourir dans la dignité »…

Au terme de 34 ans de paralysie, Alain Cocq réclame le droit d’en finir.

Il a plaidé sa cause lors d’un rendez-vous téléphonique avec l’Elysée.

L’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité le soutient sans réserves.

Alain Cocq en 2008 lors d'un tour de France en fauteuil roulant

Deux heures d’entretien téléphoniques avec la conseillère santé de l’Elysée, et des interviews dans la foulée avec de nombreux médias français. Alain Cocq termine cette journée de mardi épuisé, mais avec le sentiment d’avoir été « écouté et entendu. »

A 57 ans, ce dijonnais paralysé depuis maintenant 34 ans réclame le droit d’en finir.  « Je demande à titre compassionnel l’autorisation pour le corps médical de me prescrire des barbituriques, seul le Président peut me le permettre. La loi n’autorise la sédation profonde qu’a quelques heures de la mort, mais moi je suis en phase finale depuis 34 ans. »

« J’attends une réponse avant le 4 septembre »

« Je laisse à l’Elysée jusqu’au 4 septembre pour me donner une réponse. Si elle est négative ou si c’est toujours le silence, j’arrête de m’alimenter, prévient Alain Cocq. Ma mort prendra alors 2 à 5 jours, et sera alors bien plus compliquée qu’une simple prise de cachet. »

Jean-Luc Roméro, conseiller de Paris et  président de l’ADMD, l’Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité  a pu suivre lui aussi cette conférence telephonique et soutient pleinement la démarche d’Alain Cocq.

« C’est un homme extrêmement déterminé et dont personne ne peut douter qu’il n’a pas toute sa raison et qu’il ne sait pas ce qu’il dit . C’est important car les adversaires des soins palliatifs   nous disent « les gens sont tellement malades qu’ils disent n’importe quoi ». Avec Alain Cocq on a aucun doute. Ce monsieur a fait le tour de France , et le tour de l’Europe en fauteuil roulant. Il a fait de son combat individuel un combat collectif. »

« Il demande simplement à éteindre la lumière »

« C’est difficile de ne pas entendre ce qu’il vous dit , et il souffre souvent , et des douleurs qu’on ne peut pas le soulager. Il demande simplement a éteindre la lumière. Et je ne vois pas comment aujourd’hui un pouvoir peut rester sourd à une telle demande, d’autant que les lois actuelles ne lui permettent pas de partir dans les conditions qu’il souhaite, de choisir le moment et la manière de mourir. »  

L’ADMD revendique 74 mille adhérents en France.

Source FRANCE BLEU.

Haute-Savoie : grand vent dans les voiles sur le lac d’Annecy… malgré le handicap… Vidéo….

La secrétaire d’état en charge des personnes handicapées Sophie Cluzel est en visite pour quelques jours dans le département, sur le thème du handisport.

Sur les bords du lac d’Annecy, on a pas attendu : voilà des années que les clubs ont adapté leurs activités au handicap, comme ici à Sévrier.

Voile, plongée, ski nautique ou canoë...sur le lac d'Annecy, des activités adaptées aux pratiquants handicapés

Depuis la rive, à les voir ainsi voguer, rien n’indique que l’équipage à bord est un peu « différent ». D’ailleurs, ils ne le sont pas. Ils ont le même regard vers l’horizon, et la tête qui guette les voiles…comme Raphaël, le capitaine, qui tient pour la première fois ce mardi 18 août, la barre sur le lac d’Annecy.

Atteint de sclérose en plaque, en fauteuil roulant, il a appris à naviguer à bord d’un catamaran, « pas si simple à diriger, quand il tressaute sur les vagues au moindre coup de vent ».

Comme Raphaël, ils sont près de 70 pratiquants en situation de handicap, chaque semaine, à venir au club « Cercle de Voile de Sevrier » : Céline qui les accompagne à bord aujourd’hui aime « les voir sourire dans le vent, profiter des sensations de glisse et de liberté, oublier leur fauteuil, ou leur douleur ».

Les moniteurs handisport ont une formation spécifique. Le matériel a été conçu spécialement. Plateforme renforcée pour supporter le poids des fauteuils, barre rehaussée, poulies pour hisser les voiles, plusieurs bateaux sont équipés et adaptés.

Source FR3.

Allier : un stage de wakeboard pour des personnes à mobilité réduite…

En cette fin août, un étang situé en plein bocage bourbonnais dans l’Allier est privatisé pour un stage de wakeboard à destination de personnes à mobilité réduite.

Le Natural Wake Park de Paray-sous-Briailles s’est spécialisé dans l’adaptation de la pratique aux personnes handicapées.

A Paray-sous-Briailles dans l'Allier, le Natural Wake Park propose des stages de wakeboard à des personnes en situation de handicap.

Qui a dit que dans l’Allier, les étangs ne servaient qu’à pêcher ? A Paray-sous-Briailles, le Bourbonnais devient très fun, on est presque en Californie. Un téléski nautique a transformé le plan d’eau en un spot de wakeboard, un dérivé du snowboard mais sur l’eau. En cette fin août, des personnes à mobilité réduite ont investi les lieux. Thomas Vergnet, wakeboarder de l’Hérault, affirme : « On est souvent contraints avec les fauteuils roulants parce qu’il y a un trottoir qui est trop haut, parce qu’il y a des cailloux ou du sable et c’est souvent difficile. Là, cette sensation de glisse sur l’eau c’est la liberté de pouvoir se promener sur l’eau ».

Des sensations garanties

Assis au ras de l’eau, vitesse et sensations fortes sont garanties, avec un matériel adapté pour la pratique handisport. Une assise en fibre de carbone est fixée sur une planche de wakeboard classique et des sangles et des harnais pour maintenir les jambes et le haut du corps. En fauteuil depuis un accident de kite surf, Bastien a découvert le wakeboard en 2006. Il l’a importé dans l’Allier, avant de devenir un ambassadeur de la discipline. Bastien Perret, fondateur associé du Natural Wake Park, indique : « Ca fait maintenant plus de 15 ans que je parcours le monde et la France pour promouvoir ce sport, qui m’a vraiment intéressé dès le départ et me procure énormément de plaisir. Pouvoir partager cela avec des copains valides ou non valides c’est vraiment le plus intéressant ».

Une structure de référence

Après les deux heures de glisse quotidiennes, on n’oublie pas la récupération, et les moments de partage. Devenu l’une des structures de référence pour la pratique handisport, le Natural Wake Park accueille des stagiaires venus de loin, de Bretagne, et même de Suède cette semaine. Stéphane Drecourt, rider lyonnais, explique : « Depuis que j’ai fait les stages ici, je me suis équipé. Je vais dans d’autres parcs. Je peux aller rider n’importe où avec des copains. C’est grâce à l’association que je le dois ». Avec quelques virages, la glisse permet de s’évader et d’oublier les contraintes.

Source FR3.