Le dijonnais Alain Cocq réclame à l’Elysée le droit de « mourir dans la dignité »…

Au terme de 34 ans de paralysie, Alain Cocq réclame le droit d’en finir.

Il a plaidé sa cause lors d’un rendez-vous téléphonique avec l’Elysée.

L’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité le soutient sans réserves.

Alain Cocq en 2008 lors d'un tour de France en fauteuil roulant

Deux heures d’entretien téléphoniques avec la conseillère santé de l’Elysée, et des interviews dans la foulée avec de nombreux médias français. Alain Cocq termine cette journée de mardi épuisé, mais avec le sentiment d’avoir été « écouté et entendu. »

A 57 ans, ce dijonnais paralysé depuis maintenant 34 ans réclame le droit d’en finir.  « Je demande à titre compassionnel l’autorisation pour le corps médical de me prescrire des barbituriques, seul le Président peut me le permettre. La loi n’autorise la sédation profonde qu’a quelques heures de la mort, mais moi je suis en phase finale depuis 34 ans. »

« J’attends une réponse avant le 4 septembre »

« Je laisse à l’Elysée jusqu’au 4 septembre pour me donner une réponse. Si elle est négative ou si c’est toujours le silence, j’arrête de m’alimenter, prévient Alain Cocq. Ma mort prendra alors 2 à 5 jours, et sera alors bien plus compliquée qu’une simple prise de cachet. »

Jean-Luc Roméro, conseiller de Paris et  président de l’ADMD, l’Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité  a pu suivre lui aussi cette conférence telephonique et soutient pleinement la démarche d’Alain Cocq.

« C’est un homme extrêmement déterminé et dont personne ne peut douter qu’il n’a pas toute sa raison et qu’il ne sait pas ce qu’il dit . C’est important car les adversaires des soins palliatifs   nous disent « les gens sont tellement malades qu’ils disent n’importe quoi ». Avec Alain Cocq on a aucun doute. Ce monsieur a fait le tour de France , et le tour de l’Europe en fauteuil roulant. Il a fait de son combat individuel un combat collectif. »

« Il demande simplement à éteindre la lumière »

« C’est difficile de ne pas entendre ce qu’il vous dit , et il souffre souvent , et des douleurs qu’on ne peut pas le soulager. Il demande simplement a éteindre la lumière. Et je ne vois pas comment aujourd’hui un pouvoir peut rester sourd à une telle demande, d’autant que les lois actuelles ne lui permettent pas de partir dans les conditions qu’il souhaite, de choisir le moment et la manière de mourir. »  

L’ADMD revendique 74 mille adhérents en France.

Source FRANCE BLEU.

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