Rentrée scolaire, une cellule d’écoute pour rassurer les parents d’enfants handicapés…

Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, a visité, lundi 9 septembre, la nouvelle cellule d’écoute et de réponse du rectorat de Paris, censée « mieux accompagner les parents d’élèves handicapés ».

Rentrée scolaire, une cellule d’écoute pour rassurer les parents d’enfants handicapés

« Bonjour, je vous appelle car je me sens un peu perdue, je ne sais pas à qui m’adresser afin que ma fille qui entre en terminale obtienne une bourse, suis-je au bon endroit ? » Le seul coup de téléphone auquel aura répondu Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, lundi 9 septembre au matin, n’était pas adressé à la bonne administration.

« Mais notre rôle est d’écouter et d’accompagner tous les parents, nous devons être capables de rediriger n’importe qui vers le bon service », a rebondi la ministre, en visite à la nouvelle cellule d’écoute et de réponse du rectorat de Paris, dédiée à l’accompagnement des parents d’enfants handicapés.

Ouvert depuis le 24 juin, ce service d’aide aux parents a reçu jusqu’ici 241 appels, « avec une montée en puissance depuis la semaine dernière », précise Franck Peyrou, conseiller technique du recteur chargé de la mission handicap. Trois téléconseillères sont employées à temps plein et ont pour mission d’apporter une réponse « dans les 24 heures maximum ». « Beaucoup de parents ont du mal à comprendre les démarches administratives », explique l’une d’elles à Sophie Cluzel.

« L’ancien système n’était pas réellement efficace »

Pendant que la ministre écoutait les témoignages, les téléphones n’ont pas cessé de sonner. Ici, une maman inquiète. Son enfant entre en CP dans une nouvelle école dont la directrice croyait qu’elle n’aurait pas d’auxiliaire de vie scolaire (AVS) pour accueillir l’élève. « C’est un problème de communication, nous allons rappeler la directrice en question pour lui expliquer que si, un AVS est disponible pour cet élève dans son établissement », détaille la téléconseillère.

« Nous prenons le temps de rappeler des parents, nous ne mettons pas leur dossier de côté en prenant le risque de les oublier », précise-t-elle. « Certaines personnes sont même étonnées d’un tel accompagnement par un service qui fait partie de l’éducation nationale », ose Franck Peyrou.

Si ce type de cellule n’est pas nouveau, le principal changement vient du maillage territorial. Plus de 3 000 pôles inclusifs d’accompagnement localisés (dits « PIAL »), dont le rôle est de répartir et gérer les emplois du temps des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), sont actifs en cette rentrée.

Quant aux cellules d’écoute, elles sont désormais déployées dans chaque département plutôt qu’à l’échelle nationale. « Cela devient un service de proximité, car nous perdions du temps quand les conseillers connaissaient moins les contextes locaux, déplore la ministre. Par ailleurs cela désengorge les appels. À ce titre ce nouveau système est plus efficace. »

Toujours un manque de personnels aidants à Paris

Le nouveau système ne règle cependant pas l’un des problèmes majeurs, qui est la disponibilité des accompagnants. Une question qui se pose notamment dans l’académie de Paris. Celle-ci comptait 10 027 élèves en situation de handicap en 2018 pour 9 714 en 2017. « C’est un chiffre en constante augmentation », assure Gilles Pécout, recteur de l’académie de Paris et de la région d’Île-de-France.

En parallèle, le nombre de candidats au poste d’AVS ou d’AESH tend, lui, à la baisse. « Nous avons des critères aujourd’hui qui n’existaient pas avant, comme le fait d’avoir au moins le baccalauréat », justifie Franck Peyrou, qui pointe également la problématique des loyers parisiens, « trop élevés » pour des postes « qui ne sont pas sources de revenus importants ». L’idée d’une campagne nationale de communication autour de ces postes d’accompagnants a été évoquée pendant la visite, sans que rien de concret ne soit encore décidé.

Source LA CROIX.

Vannes : une aire de jeux inclusive va voir le jour quartier Tohannic…

Une aire de jeux inclusive va voir le jour à Vannes. Ce sera la première en Bretagne.

Elle permet aux enfants en fauteuil, déficients visuels ou auditifs de jouer avec des enfants valides.

La presque totalité des jeux est accessible aux enfants en situation de handicap

C’est la 24 ème aire de jeux de la ville de Vannes. Elle sera opérationnelle fin novembre. l’investissement est de 500. 000 euros. « C’est un projet innovant, dit Chrystel Delattre, conseillère municipale déléguée au handicap et à l’accessibilité, à la ville de Vannes. C’est le synonyme du bien vivre ensemble et de la tolérance ». 

Il y aura 30 jeux et 50 activités ludiques installés dans l'aire de jeux inclusive du quartier Tohannic à Vannes - Aucun(e)

L’aire de jeux inclusive sera accessible aux enfants valides et aux enfants présentant différents types de handicaps. Les enfants en fauteuil roulant. Ceux qui souffrent de déficience visuelle ou auditive. C’est la société Proludic, basée en Indre et Loire qui a conçue l’aire de jeux.  Les jeux encouragent l’éveil avec parcours sensoriel pour le toucher, l’audition ou les odeurs. 

« Trop peu d’installations de ce type en France »

Il y a trop peu d’installations de ce type en France sur le domaine public, reconnait Jean-Marie Freyling, de la société Proludic. En Espagne, où il est plus courant d’en trouver, des parents font parfois des dizaines de kilomètres pour que leur enfant puisse jouer, comme tous les autres enfants. 

Source FRANCE BLEU.

Le congé pour les proches aidants bientôt indemnisé 40 euros net par jour…

Le congé des proches aidants sera bientôt indemnisé à hauteur d’environ 40 euros net par jour, c’est une information exclusive de nos confrères de Franceinfo.

Le congé pour les proches aidants bientôt indemnisé 40 euros net par jour

Le congé alloué aux proches aidants sera bientôt indemnisé à hauteur d’environ 40 euros net par jour, selon une information de franceinfo ce vendredi. Cette mesure, prévue dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, sera annoncée à la fin du mois par le gouvernement. Agnès Buzyn avait déjà précisé il y a quelques semaines la volonté du gouvernement d’indemniser le congé, on connaît aujourd’hui le montant.

Quatre millions d’actifs concernés

Ce congé spécifique de trois mois existe déjà pour les proches aidants qui ont un emploi. Il s’impose à l’employeur. Le gouvernement estime à 4 millions le nombre d’actifs potentiellement concernés, mais depuis sa création en 2017, très peu de Français en ont fait la demande, car le salarié n’est donc actuellement pas indemnisé pendant ce congé.

Le congé proche aidant peut être fractionné. Il sera donc possible d’être détaché et indemnisé un jour par semaine par exemple pour aider son proche, dans une limite cumulée de trois mois. La personne pourra ensuite le renouveler.

Le ministère de la Santé et l’Assurance maladie travaillent encore sur les modalités, et notamment sur les justificatifs à fournir à la Sécurité sociale et à l’employeur. Enfin, le gouvernement avait déjà fait part de son souhait que ce congé compte dans le calcul de la retraite des aidants. Il devrait intégrer cette disposition dans la future réforme des retraites. On estime à 8 millions le nombre de personnes en France qui s’occupent régulièrement ou au quotidien d’un parent malade, d’un enfant handicapé.

Source FRANCE BLEU.

Le chemin de croix pour scolariser son enfant handicapé…!

Déjà le 10 septembre et Mélissa presque 13 ans n’a pas encore fait sa rentrée scolaire. Handicapée mentale, cette jeune fille aurait besoin d’intégrer un établissement spécialisé.

Mais par manque de place elle est pour l’instant déscolarisée.

Le chemin de croix pour scolariser son enfant handicapé. © André Abalo

Mélissa, presque 13 ans, n’a pas fait de rentrée scolaire cette année. Handicapée, elle ne peut pas parler, déglutir et ne sait pas lire.

Une malformation cérébrale touche la zone de la langue : elle souffre donc un retard mental.

Pour s’épanouir, se construire et continuer d’apprendre, Mélissa aurait besoin de fréquenter un établissement spécialisé.

Pas de place disponible

L’institut médico-éducatif (IME) Pierre Delmas de Mérignac est le centre spécialisé qui correspond au handicap de la jeune fille.

Rébecca, sa sœur, est désespérée : « On a fait une demande, mais cette année aucun enfant ne sort de l’établissement donc pas de nouvelle place.  »

Pourtant, en mars dernier, Mélissa avait fait deux journées d’intégration dans cet IME de Mérignac. « Tout s’était super bien passé », raconte la sœur de l’intéressée.

Besoin d’aller à l’école

Avant cette déscolarisation forcée, Mélissa a fréquenté une classe ULIS (Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire) pendant 6 ans. Une formation spécialisée au sein d’une école primaire « classique ».

À 13 ans, la jeune fille a encore besoin d’aller à l’école pour grandir, bien encadrée.

À cause de son lourd handicap, Mélissa ne peut pas être dans un collège, même accompagnée d’une AVS.

Espoir à Eysines

« Demain, ma maman a rendez-vous à Eysines dans un autre établissement pour une éventuelle inscription » : Rebecca retrouve un peu le sourire.

Mais, cette solution n’est pas parfaite, cette formation ne correspond pas du tout aux besoind de Melisssa, selon sa sœur.

Seules face au problème

« Je trouve qu’on a aucune aide du monde extérieur, on n’est pas du tout informées, on est seules face au problème« , se plaint Rebecca.

La jeune fille a dû aller chercher elle-même les informations sur internet pour avoir ce rendez-vous à Eysines.

Et ce rendez-vous est le seul espoir pour que Mélissa puisse faire sa rentrée des classes !

Source FR3.

VIDÉO – Un papa mayennais écrit une chanson d’amour et d’espoir pour son fils handicapé trisomique et autiste…

Bruno Hardy, un père de famille lavallois, a composé une chanson très émouvante pour Simon, son fils trisomique et autiste.

Le clip, qui l’accompagne, a déjà été vu plusieurs milliers de fois depuis sa mise en ligne en mars.

VIDÉO - Un papa mayennais écrit une chanson d'amour et d'espoir pour son fils handicapé. Simon, vedette d'un clip musical

« Le chemin vers toi », c’est le titre de cette chanson écrite et composée par Bruno Hardy pour Simon, aujourd’hui âgé de 15 ans : « Je suis fier d’être son papa » dit-il. Si ce papa mayennais, guitariste amateur, a décidé de mettre en oeuvre ce projet musical, c’est, d’abord, pour délivrer un message personnel à son fils, pour lui dire combien il l’aime, et c’est aussi pour sensibiliser le public au handicap.

« C’est juste pour dire aux hommes et aux femmes qui ont des enfants porteurs d’un handicap que oui c’est une grosse claque, mais qu’au bout du compte il y a beaucoup de joie. C’est ça qui reste. Je suis très heureux de m’occuper de Simon malgré les difficultés. Dans ce monde de compétition, ça permet de relativiser nos petits problèmes dans le travail, dans le rapport avec les autres. Je suis loin d’être un homme parfait mais je suis meilleur aujourd’hui parce que j’ai cheminé avec lui, apprendre à accepter, j’ai envie qu’il soit heureux et il m’aide à être meilleur », raconte Bruno Hardy, invité de l’émission d’Hervé Lefèvre sur France Bleu Mayenne.

Découvrez ici le clip de cette chanson très émouvante, réalisé au cours d’une marche de la Mayenne au Mont-Saint-Michel :

Source FRANCE BLEU.

Vos solutions pour aider les aidants : « On n’a pas besoin d’argent, mais de bras vaillants à un coût adapté »…

A l’occasion de la sortie de l’essai « Aidants, ces invisibles » et avant l’annonce du plan aidants du gouvernement prévu à l’automne, « 20 Minutes » a donné la parole aux aidants pour qu’ils racontent leurs besoins et leurs priorités.

Entre le vieillissement de la population, l'explosion des maladies chroniques et le virage de l'ambulatoire, la société va de plus en plus se reposer sur les aidants.

  • Le gouvernement doit annoncer un plan pour les aidants à l’automne, et notamment la création d’un congé aidant indemnisé.
  • Hélène Rossinot, médecin de santé publique, vient de publier un essai sur les Aidants qui leur donne la parole et qui propose des pistes pour faire face à l’urgence de les soulager.
  • Information, formation, suivi personnalisé et sur le long terme, matériel adapté… Les internautes de 20 Minutes ont été nombreux à proposer certaines solutions pour les aider dans leur quotidien d’aidants.

Trois petites lettres qui font basculer une vie. Pour beaucoup de Français, quand les soignants préviennent que leur proche hospitalisé peut passer à la HAD, pour Hospitalisation A Domicile, cela rime avec une cascade de contraintes : être disponible pour les rendez-vous médicaux, faire la toilette d’une mère alitée, trouver de la place chez soi pour un lit médicalisé… Pour d’autres, c’est un diagnostic de cancer, d’Alzheimer, de Parkinson, un accident de moto, un AVC qui fait trembler un équilibre familial. Environ 11 millions de Français épaulent au quotidien et bénévolement un parent dépendant, un enfant handicapé, un frère paraplégique…

Hélène Rossinot a donné la parole à certains de ces « couples » aidants-aidés aux situations aussi variées que complexes dans Aidants, ces invisibles* qui vient de paraître. L’occasion pour cette médecin et spécialiste de la question des aidants de souffler quelques solutions pour soulager ces citoyens qui perdent leur santé à s’occuper de celle de leur proche. Autant de pistes qui pourraient intéresser le gouvernement, qui doit dévoiler à l’automne un plan pour les aidants20 minutes a demandé à ses internautes concernés au premier chef de confier leurs inquiétudes, mais aussi les mesures qui pourraient les soulager (un peu).

Manque de place et tarifs prohibitifs

L’un des soucis pour les aidants familiaux, c’est que même s’ils le voulaient, ils ne pourraient pas placer leur proche dans un centre pour malades d’Alzheimer ou un Ephad. Par manque de places ou de moyens. « Il faudra absolument multiplier ces structures et en modérer le prix, car c’est une charge onéreuse, qui n’est pas à la portée de tous les retraités, plaide Martine, 64 ans, qui aide son mari malade. Il faudrait aussi un nombre plus important de chambres destinées aux séjours temporaires pour nous permettre de nous reposer plus souvent. »

Karine, 45 ans, s’occupe de sa mère qui souffre de démence vasculaire : « Je n’ai pas choisi ma situation, et je me retrouve malgré moi infirmière, aide-soignante, aide ménagère, comptable… Je ne souhaite pas être rémunérée pour l’aide que j’apporte à ma mère. Ni être professionnalisée. Je voudrais juste pouvoir reprendre le cours de ma vie. Alors non, je ne veux pas de relais. Je voudrais être purement et simplement remplacée. Mais les Ehpad sont très chers. »

Et le prix de ces structures n’est pas le seul frein. Pour Christian, 64 ans, qui s’occupe de sa mère grabataire, « il faudrait déjà que les prix pour l’aide à domicile pèsent moins lourd sur le budget des familles. Et que les soins à domiciles, comme l’aide à la toilette, soient décents et que les aides soignantes et infirmières – ou du moins les organismes qui les emploient – soient tenus d’assurer leurs services. »

Pouvoir passer le relais

S’il y a bien un mot qui revient dans les nombreux témoignages que nous avons reçus, c’est « épuisement ». Et les chiffres viennent confirmer cette mauvaise santé des aidants :  selon l’étude de la ​ Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), 48 % des aidants familiaux ont une maladie chronique, 29 % se sentent anxieux et stressés, 25 % ressentent une fatigue physique et morale. Voilà pourquoi nombre de lecteurs suggèrent des solutions simples, adaptées et pas trop coûteuses pour que l’aidant puisse déléguer… et même prendre quelques jours de vacances.

Depuis la loi de 2015, certains aidants bénéficient du « droit au répit », une aide de 500 euros par an pour que l’aidant puisse prendre quelques jours de vacances par exemple. Inadapté, assure Moussa, 30 ans : « le droit au répit selon moi ne peut pas être efficace. Quand un aidant est « H24 » avec la personne dépendante, partir 2/3 jours suppose donc 72 heures d’intervention, donc plusieurs intervenants, pas forcement que des personnes que l’on connaît, ce qui ne facilite pas l’idée de partir « l’esprit léger » »…

Cédric voit son épouse s’éreinter à prendre soin de ses deux parents octogénaires et de son oncle, tous trois malades. « Ce qui aiderait le plus ma compagne, c’est de multiplier les assistances humaines. Ce dont ils ont tous besoin, ce n’est pas d’argent, mais des bras vaillants et courageux (pas comme ceux des trop brèves aides ménagères actuelles) à tarif adapté aux revenus de ses parents. Une équipe solide et fiable, capable de prendre le relais deux ou trois heures par jour (transport chez les médecins, tâches quotidiennes, disponibilité rapide en cas de chute). »

Même son de cloche du côté de Sarah, 43 ans, dont la mère souffre d’Alzheimer. « Ce qui aurait pu nous aider, c’est d’avoir un numéro d’urgence pour qu’une personne puisse passer une heure ou deux en notre absence pour gérer les situations de crise passagère. Pour rassurer la personne en détresse sans forcément appeler les pompiers, lever un malade pour le mettre au lit, que l’aidant puisse aller prendre l’air en cas de saturation… L’idée serait d’avoir une association, avec des intervenants sensibilisés au contexte, une sorte de dépannage ponctuel. »

Information et suivi dans la durée

Pour déléguer, encore faut-il savoir vers qui se tourner et avoir confiance dans la personne à qui on confie son proche malade… Quand le diagnostic d’Alzheimer a été posé sur son père, avant 60 ans, « on a basculé dans la grande famille des aidants familiaux, raconte Bérangère Pénaud. Et découvert la jungle médico-sociale. Le plus compliqué, c’est que la fragilité évolue. On met en place des solutions, et un mois plus tard, c’est obsolète. La solution dont je rêvais, c’était d’avoir quelqu’un de confiance avec qui discuter et qui puisse nous accompagner dans la durée. » Voilà pourquoi Bérangère Pénaud a lancé la semaine dernière un site, Amantine.fr, première plateforme qui propose un accompagnement global et individuel aux aidants. « Un expert médico-social est capable d’accompagner chaque couple aidant-aidé et d’activer des prestataires pour transformer une baignoire en douche, installer une télésurveillance, trouver une aide à domicile… », précise-t-elle.

Matériel et formation

Daniel, 79 ans, épaule sa femme de 82 ans qui souffre de la maladie d’Alzheimer à un stade avancé. Pour lui, l’urgence, c’est d’avoir accès à une information pratique et fiable pour se procurer du matériel adapté. « Pour moi, la première des choses, c’est de fournir du matériel qui pourrait même être un exosquelette pour pouvoir manipuler la personne toute seule sans se casser le dos. »

Christine, 52 ans qui aide sa mère malade d’Alzheimer, estime qu’« il faudrait permettre aux aidants d’avoir accès plus facilement à des formations sur Alzheimer pour amener une distance nécessaire et aider à relativiser même l’agressivité de la personne souffrante ».

Un contrat d’aidant ?

En France, 50 % des aidants travaillent… mais 79 % ont des difficultés à concilier emploi et rôle d’aidant familial. Et quand la charge devient trop lourde, beaucoup démissionnent. Ce qui réduit drastiquement les revenus du ménage. Si aucun des internautes qui ont témoigné ne voit comme une priorité la création d’un congé aidant indemnisé, beaucoup estiment qu’il faut réfléchir à rémunérer ce travail invisible des aidants.

Pour Mathilde, dont la mère s’occupe depuis 27 ans 24 heures sur 24 de son grand frère autiste, le gouvernement devrait réfléchir à créer « un contrat de travail, équivalent à un contrat de travail basique mais spécialisé dans l’activité d’aidant familial. Ce qui pourrait assurer un salaire fixe, qui lui permettrait ensuite de trouver un logement. Ce contrat serait la garantie de leur dignité et de leur insertion dans la société. D’autre part, un congé rémunéré ne suffit pas, ce n’est même pas la demande, ni la solution principale je pense. »

Même idée pour Olivier, père d’une jeune fille de 27 ans atteinte d’une maladie rare. « Mettre une personne handicapée dans un centre coûte, au minimum, 800 euros par jour. Je pense que donner, à ceux qui veulent et qui peuvent, une rémunération au titre d’aidant, serait humainement tellement mieux et économiquement beaucoup moins onéreux. » Autre piste, soufflée par Christiane, 69 ans : « peut-être peut-on trouver un système de dédommagement plus important pour les aidants en activité ou pas, sous forme de dégrèvement d’impôts ? ».

Aidants, ces invisibles, Hélène Rossinot, Editions de l’Observatoire, 4 septembre 2019, 17 €.

Source 20 MINUTES.

Hospitalisation des enfants : Un rapport pointe les faiblesses de la prise en charge…

Le rapport préconise notamment de favoriser l’accueil des parents la nuit et en salle de réveil et d’expliquer directement les soins aux enfants.

Hospitalisation des enfants : Un rapport pointe les faiblesses de la prise en charge. Un enfant, dans le couloir d'un hôpital (illustration).

Un rapport publié ce mercredi par la Fédération hospitalière de France (FHF) propose des pistes pour améliorer la prise en charge des très jeunes patients à l’ hôpital. Le texte, rédigé en collaboration avec le Défenseur des droits, l’Union nationale des associations familiales (Unaf) et l’association Sparadrap qui intervient auprès des enfants hospitalisés, pointe du doigt les faiblesses de leur prise en charge. Au total, treize mesures visant à améliorer leur bien-être sont préconisées.

Favoriser l’accueil des parents

Ainsi, les auteurs souhaitent que les parents aient la garantie de pouvoir rester dormir auprès de leur enfant hospitalisé, ce qui est déjà le cas dans 70 % des services interrogés pour ce rapport. « Il y a eu d’énormes progrès car, lors de notre précédente étude en 2003, seul un enfant sur quatre pouvait avoir un parent qui reste dormir à ses côtés », a expliqué Françoise Galland, directrice de l’association Sparadrap, rappelant néanmoins que « cela ne veut pas dire qu’ils dorment dans de bonnes conditions ».

Elle a également regretté que les parents ne soient que rarement admis en salle de réveil. « Seuls 12 % des répondants à cette enquête déclarent autoriser la présence des parents auprès de leur enfant à ce moment-là », s’est-elle désolée. « Or, les parents ne sont pas des visiteurs : ce sont les seuls repères des enfants à l’hôpital. »

Expliquer les soins aux enfants

Le rapport préconise aussi de faire preuve de pédagogie et de replacer l’enfant au centre des soins qui lui sont administrés en cherchant à obtenir son consentement, dialoguer avec lui sur la maladie et les soins prodigués, plutôt que ne parler qu’à ses parents. « A partir de trois ans, un enfant peut très bien comprendre si on lui explique avec des images et des mots simples », a assuré Françoise Galland.

Mais les auteurs dénoncent parallèlement le manque de formation du personnel qui prend en charge les enfants à l’hôpital, notamment quand ces derniers ne sont pas accueillis en pédiatrie.

Source 20 MINUTES.

« Il faut une connaissance et une reconnaissance des aidants par la société », explique la médecin Hélène Rossinot…

Dans « Aidants, ces invisibles », paru ce jeudi, la médecin de santé publique Hélène Rossinot donne la parole aux proches qui accompagnent au quotidien un parent malade, âgé ou handicapé.

Hélène Rossinot, médecin en santé publique et autrice de Aidants, ces invisibles.

  • Le gouvernement doit annoncer à l’automne un plan pour les aidants, et notamment un congé indemnisé pour 2020.
  • Hélène Rossinot, qui a publié une thèse sur le sujet, livre dans son essai Aidants, ces invisibles, ses analyses et solutions pour faire face à ce défi.
  • Entre l’augmentation des maladies chroniques, le vieillissement et le virage de l’ambulatoire, de plus en plus de personnes seront aidants demain.

Onze millions de Français font économiser 11 milliards d’euros à l’Etat… Voilà des chiffres qu’on lit rarement quand on parle d’aidants. Pourtant, c’est par ce constat fort qu’Hélène Rossinot, médecin de santé publique, commence son ouvrage, Aidants, ces invisibles*, pour rappeler combien leur rôle est important aujourd’hui dans notre société vieillissante.

« Les aidants sont la colonne vertébrale invisible des systèmes de santé, écrit Hélène Rossinot. Mais lorsque l’on force trop sur un os, il casse. » Alors que le gouvernement planche sur un plan pour les aidants et qu’Agnès Buzyn a déjà promis qu’un congé pour aidants indemnisé, cette médecin livre son diagnostic et ses pistes pour mieux les épauler.

C’est quoi un « aidant » ?

Un aidant prend soin bénévolement et au quotidien d’un proche, d’un conjoint, d’un enfant, d’un grand-père, il peut y avoir derrière la notion de maladie, handicap ou vieillissement. Avec des situations évidemment très différentes. Et une définition extrêmement compliquée : à partir de quand considère-t-on que l’on devient aidant ?

Ce statut d’aidant est paradoxal à plus d’un titre : Ils seraient autour de 11 millions en 2019, mais souvent ils s’ignorent…

Tout à fait. Un des premiers pas pour améliorer leur situation, c’est qu’ils sachent qu’ils sont aidants et qu’ils ont des droits. Voilà pourquoi après avoir écrit une thèse et des publications scientifiques, j’ai préféré la formule du livre, plus grand public. Quand on est dans cette situation, on est tellement concentré sur son proche, qu’on s’oublie soi-même. Ce qui m’a frappé, avant même que le livre sorte, c’est le nombre de témoignages de personnes émues de pouvoir parler librement de ce sujet. Tout a été trop longtemps tu. J’espère que le livre aidera à ce que les aidants se sentent moins seuls. J’ai aussi mis en place un forum sur mon site pour que tout le monde échange ses idées.

Autre problème, ils restent invisibles dans la société…

Il faut une connaissance et une reconnaissance des aidants par la société – de leur rôle et de leur importance par les professionnels de santé notamment – pour qu’ils deviennent des interlocuteurs légitimes et qu’ils soient accompagnés à chaque étape. On parle beaucoup de parcours du patient, mais j’aimerais qu’on s’intéresse aussi à un parcours de l’aidant pour une prise en charge de A à Z et ne pas laisser un aidant perdu dans le labyrinthe social français. Notre système de santé est protecteur, mais compliqué. A l’heure actuelle, il n’y a que deux statuts pour les aidants : ceux qui s’occupent d’une personne âgée et d’un proche handicapé. Pour moi, ça n’a pas de sens de faire une différence entre ces deux cas de figure.

Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée du handicap doit annoncer à l’automne un plan pour les aidants, qu’en attendez-vous ?

J’espère surtout qu’on ne se concentrera pas uniquement sur les personnes âgées et handicapées, mais qu’on proposera un plan véritablement inclusif, puisque c’est le mot à la mode. En France, on aime les cases. Mais il y a des situations qui sortent des cases, comme les maladies chroniques qui font entrer progressivement dans la dépendance ou les accidents.

Il faudrait une véritable prise en compte des jeunes aidants, les mineurs, souvent oubliés. C’est très difficile pour un enfant d’en parler. On pourrait par exemple proposer une formation des enseignants à l’école, une bourse pour ces jeunes aidants, un travail de déstigmatisation à l’école. Et bien sûr, beaucoup attendent la création du « congé proche aidant »…

Agnès Buzyn a annoncé la création d’un congé proche aidant indemnisé pour 2020, vous écrivez qu’il est « indispensable », mais à quelles conditions ?

Aujourd’hui, en France, on peut s’arrêter de travailler pendant au maximum un an, non rémunéré, pour s’occuper d’un proche. Mais c’est un an dans toute sa carrière et pour une seule personne, ce qui est inadapté. On pourrait s’inspirer du modèle irlandais. En Irlande, on peut s’arrêter de 13 à 104 semaines par proche et surtout, l’indemnisation est sous condition de ressources. Même quand le salarié est arrêté complètement, il a droit à une dizaine d’heures de formation ou de travail en auto-entrepreneur par mois. L’indemnisation est souvent faible, donc il est intéressant de compléter avec un petit salaire ou une formation. C’est aussi une possibilité d’avoir un peu de répit pour l’aidant…

Quelles seraient pour vous les pistes pour améliorer leurs situations hétérogènes ?

Je pense qu’il y a trois priorités. D’abord, une grande étude pour savoir qui sont les aidants aujourd’hui en France. A l’heure actuelle, tous nos chiffres en France se basent sur une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) qui date de 2008. Toutes les extrapolations se basent sur ces chiffres. On est en 2019 ! Beaucoup d’autres pays font des études régulières. Avant de faire un grand « plan aidants », ce serait bien de savoir combien ils sont.

Deuxième pan important, le droit à la retraite. Les mois où un citoyen s’arrête de travailler pour prendre soin d’un proche doivent être comptabilisés. D’autres pays le font et c’est primordial en particulier pour l’égalité hommes/femmes car ce sont surtout des femmes qui sont aidantes. Elles ont déjà des retraites inférieures, alors si en plus elles sont amputées parce qu’elles se sont arrêtées pour s’occuper d’un père ou d’un enfant malade…

Enfin, il y a une question de prévention, c’est mon côté médecin de santé publique. Ce qui m’exaspère, c’est qu’on attend que les aidants tombent malades pour les prendre en charge. Si un aidant s’effondre, lui et l’aidé sont hospitalisés. Ce qui est souvent dramatique pour ce dernier. Si des psychologues accompagnaient les aidants, si on pouvait les suivre tout au long du parcours, leur dire ce à quoi ils ont droit, les aider à remplir un dossier pour obtenir une aide, cela réduirait un peu leur stress.

« Nous sommes tous des aidants ou aidés en puissance »… Entre le vieillissement de la population, le virage de l’ambulatoire, l’augmentation des maladies chroniques, cette question des aidants devient brûlante, avez-vous l’impression que les politiques ont pris la mesure de l’urgence ?

Je l’espère. Mais la France n’est pas le seul pays face à ce défi. Ce sujet transcende toutes les classes sociales et toutes les frontières. Au niveau législatif, l’Angleterre, l’Australie, l’Irlande sont en avance. Par contre, sur la prise en charge des aidants, c’est Taïwan qui montre la voie. Ils mettent en place des centres de ressource pour aidants, un lieu physique où ces derniers sont accueillis, évalués en termes de santé, d’aide matérielle, où ils sont formés, où ils peuvent avoir un soutien psychologique, ils ont leur propre gestionnaire de cas pour trouver une formule qui soit la moins contraignante possible pour l’aidant. Notamment quelqu’un qui peut gérer les querelles familiales qui peuvent découler de cette prise en charge. Ce qui n’est pas rare… Je travaille actuellement à mettre en place ce genre de structure en France.

Pour aider ces aidants à garder leur emploi sans y perdre la santé, vous proposez également une sensibilisation des entreprises et la mise en place d’un label qualité « aidants au travail », à quoi cela servirait-il ?

La moitié des aidants familiaux sont salariés. Il faut développer des politiques de ressources humaines souples et des formations pour mieux épauler ces employés. En Australie, il y a beaucoup de mesures qui existent pour les aidants, mais elles sont demandées uniquement quand l’aidant se sent libre de les utiliser sans être stigmatisé ou pénalisé. Voilà pourquoi il faut travailler à un vrai changement de regard sur les aidants.

* Aidants, ces invisibles, Hélène Rossinot, Editions de l’Observatoire, 4 septembre 2019, 17 euros.

Source 20 MINUTES.

Alsace : Son fils est privé d’AVS, le papa assigne le rectorat en justice…

Faute d’auxiliaire de vie scolaire pour son fils en situation de handicap le jour de la rentrée, son père a assigné le rectorat en justice.

Alsace : Son fils est privé d'AVS, le papa assigne le rectorat en justice.

  • Le père de Théo, 9 ans, scolarisé à l’école primaire de Dettwiller, dans le Bas-Rhin, a assigné le rectorat de Strasbourg en justice.
  • En cause, l’absence d’AVS pour le petit garçon à la rentrée malgré la demande déposée par la famille dès le mois de juillet.
  • Le rectorat, qui a fini par trouver un AVS, met en avant une hausse des demandes pour expliquer cette situation.

Pour Théo, 9 ans, scolarisé à l’école primaire de Dettwiller, dans le Bas-Rhin, la rentrée a eu un goût amer. En situation de handicap, le petit garçon a droit à un auxiliaire de vie scolaire (AVS) sur décision de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).

Problème, le jour de la rentrée, aucun AVS à l’horizon pour Théo, qui doit compter sur l’aide de camarades et la bienveillance de sa maîtresse pour suivre la classe. « C’est très dur pour lui de se concentrer sans cette aide », explique son père, Thomas Neumuller.

« C’est déplorable d’en arriver là »

Car le petit garçon souffre d’un TDAH (trouble, déficit, attention, hyperactivité) avec un trouble du comportement. Le rectorat de Strasbourg a-t-il tardé à prendre en compte la situation de Théo ? C’est l’avis du père de Théo qui a assigné le rectorat en justice devant le tribunal administratif. « C’est déplorable d’en arriver là alors que c’est l’Education nationale, donc l’Etat qui est fautif », explique à 20 Minutes le père en colère.

Pour lui, c’est l’incompréhension, d’autant qu’il avait demandé une aide dès le mois de juillet, par courrier au rectorat. Le jour de la rentrée, il doit se contenter d’un mail de l’administration qui explique que les deux personnes contactées pour le poste d’AVS ont finalement décliné la proposition. Comment expliquer cette situation ?

« Les demandes sont en hausse »

Le rectorat assure que la procédure a été suivie à la lettre. « Le traitement des demandes d’accompagnants prend du temps mais permet de s’assurer qu’on met des personnes qualifiées et sûres pour aider les enfants », indique à 20 Minutes l’administration.

Et de rappeler que les demandes d’AVS sont en constante augmentation dans l’académie de Strasbourg. « Il y avait 7.867 élèves en situation de handicap pour l’année 2018-2019. Les demandes sont en hausse de 8 % par rapport à l’année 2017-2018 », précise le rectorat.

« Notre vie est une bataille »

Au contraire, pour Thomas Neumuller, c’est l’action judiciaire et médiatique qui a fait bouger le dossier de Théo. « Les juges administratifs rappellent à chaque fois dans ce type d’affaire les rectorats à leurs obligations élémentaires », explique Maître Roland Houver. L’audience aurait dû se tenir le 6 septembre.

Mais le jour d’avant, la nouvelle tombe. « Le rectorat a trouvé quelqu’un dès cette semaine pour s’occuper de Théo », se réjouit son père. Tout en regrettant d’avoir dû en passer par une assignation. « On a dû batailler mais notre vie est une bataille pour que Théo ait la meilleure vie possible », conclut le père de famille.

Source 20 MINUTES.

Oise : Loukas, 5 ans, mannequin malgré le handicap…

Habitant de Beauvais, le petit garçon est l’une des égéries de la marque Kiabi, qui l’a intégré à sa campagne pour la rentrée des classes.

 Beauvais. Loukas a notamment pris la pose pour la collection « Facile à enfiler », disponible sur le Web. L’idée : proposer les mêmes vêtements que pour les enfants valides, mais avec des pressions facilitant l’habillage.

« Ah mais oui, tu es le petit garçon sur l’affiche! Super! » Au magasin Kiabi de Beauvais, Yuma, la responsable, salue Loukas comme une star. Le petit garçon de 5 ans, qui sillonne les allées du magasin dans son fauteuil roulant, est atteint d’une amyotrophie spinale qui l’empêche de marcher. Mais la marque de vêtements a fait fi du handicap et l’a choisi pour figurer en bonne place de sa campagne publicitaire de rentrée, diffusée dans toute la France.

Les parents de Loukas espèrent de cette campagne qu’elle fera bouger les lignes sur le handicap. « On nous dit que Kiabi se sert de l’image d’un enfant handicapé pour faire de la pub. Au contraire, ils ont eu une excellente idée, estime Séverine. Nous avons reçu beaucoup de messages de parents d’enfants handicapés heureux de cette initiative. Alors, même si ça n’avait pas été Loukas, on aurait trouvé ça génial. »

Un autre enfant aurait pu trouver sa place sur les affiches en effet, mais difficile de résister au sourire que Loukas arbore à toutes épreuves. Un atout qui lui a ouvert les portes du mannequinat en 2018. Depuis, il est inscrit au fichier de l’agence No Cast, basée à Pontoise (Val-d’Oise), qui reste aujourd’hui l’une des seules en France à caster des enfants handicapés. Quelle que soit la nature du handicap.

Une superstar à l’école

Le petit garçon, qui est entré lundi en CP dans une nouvelle école, a reçu à cette occasion plusieurs messages de ses anciens camarades. « Certains lui disent On va s’habiller comme toi, s’amuse sa maman. Dans la famille, c’est pareil. On nous appelle en nous disant On est trop fiers de Loukas, il est partout sur les pancartes. » Et le petit garçon est ravi. « Je suis beau gosse ! » lance-t-il en souriant. « Ta tête est une pastèque », lui rétorque Fabien, le papa, amusé.

Si la famille prend cette « pastèque » avec beaucoup de dérision, c’est parce que le quotidien de Loukas, régi par de nombreux examens médicaux, n’est pas rose tous les jours. La vie du petit garçon est liée chaque jour à un corset, des atèles et, la nuit, à un encombrant appareil respiratoire. « Il vit des choses difficiles, alors si la photo lui plaît et que cela peut ouvrir sur le handicap, c’est une bonne chose », estime Fabien.

Donner une visibilité au handicap

Pour Kiabi, Loukas a notamment pris la pose pour la collection « Facile à enfiler », disponible sur le web. L’idée : proposer les mêmes vêtements que pour les enfants valides, mais avec des pressions facilitant l’habillage. « Jusque-là, des marques spécialisées proposaient des choses chères et pas très jolies », explique Fabien. Grâce à cette collection, Loukas peut porter des maillots Sonic ou Mario comme son petit frère Noam. « Si ça peut donner des idées à une autre marque, c’est une bonne chose », se réjouit Séverine.

Les hospitalisations de Loukas ont convaincu les parents que ces photos pouvaient embellir la vie de leur aîné. « Nous voyons beaucoup de familles tristes à l’hôpital. Nous, nous partons du principe que rien n’est impossible. Notre fils, malgré le fauteuil, peut réaliser ses rêves. »

Source LE PARISIEN.