Transport et logistique : des opportunités pour les personnes en situation de handicap…

Le secteur du transport a créé 78000 emplois en France depuis 2016. Autant dire qu’il s’agit d’un vivier de recrutement, y compris pour les personnes en situation de handicap.

L’AGEFIPH a en effet développé la Prestation d’Évaluation des Capacités Fonctionnelles pour le rendre plus accessible.

Formation : 3 nouveaux centres Aftral en Ile-de-France - FranceRoutes

 

Comment assurer la sécurité d’emploi des Sécuriser personnes en situation de handicap

Lancée début septembre et financée par l’AGEFIPH, la PECF est inédite dans la région. Expérimentée avec succès en Bretagne, cette prestation sectorielle innovante a pour objectif de sécuriser l’emploi des personnes qui ont un handicap de l’appareil locomoteur. « L’idée c’est d’évaluer précisément les conséquences du handicap sur la formation et l’emploi pour accéder aux métiers du transport et de la logistique. On s’aperçoit qu’il y a un réel besoin de recrutement au niveau de cette branche, c’est un secteur important dans la région.» explique Stéphanie Foulloy de l’AGEFIPH.

La PECF est le fruit d’un partenariat entre l’AGEFIPH, l’AFTRAL – un organisme de formation spécialisé en transport et logistique, le centre de réadaptation fonctionnelle Saint-Lazare, des acteurs de l’emploi, du transport et de la sécurité routière.

En premier lieu, l’orientation vers cette prestation est prescrite par un référent de parcours. Celui-ci identifie les personnes qui souhaitent se reconvertir vers ces métiers ou revalider un permis de conduire suite à un accident qui a engendré un handicap moteur. La plupart du temps, le prescripteur est un acteur du service public de l’emploi (Cap emploi, Pôle emploi, missions locales…). Parfois, il s’agit du médecin du travail. Plus rarement, de centres de réadaptation professionnelle. Un ergothérapeute réalise alors un pré-diagnostic suite auquel il valide la possibilité ou non de suivre cette orientation.

La PECF se déroule sur une demi-journée. Le bénéficiaire est évalué en situation réelle avec un simulateur de conduite adapté, des camions et autocars aménagés. Cette prestation a lieu sur le site de formation de l’AFTRAL. Le référent handicap de l’Aftral, un formateur, une ergothérapeute et un médecin spécialisé en médecine physique et de réadaptation participent à l’évaluation pour un regard croisé, chacun dans son domaine d’expertise.

A l’issue de la prestation, un bilan de capacités fonctionnelles et sectorielles est remis au prescripteur et au bénéficiaire qui peut poursuivre ainsi son parcours vers l’emploi et le présenter aux différents acteurs de la chaine de décision qui interviennent dans ce parcours (médecin agréé de la préfecture, inspecteur de la sécurité routière, centre de formation, employeur et médecin de santé au travail).

Transport et logistique : des secteurs qui recrutent

La prestation doit permettre de s’assurer que le handicap de la personne ne va pas faire obstacle à son entrée en formation et à son déroulé. Elle vise à rendre accessible l’offre de formation de la conduite routière en s’appuyant sur toute la chaîne de professionnels de santé et de sécurité routière.

L’AFTRAL s’est positionnée sur des moyens de compensation, des aménagements de véhicules par exemple, pour pouvoir rendre possibles la formation et la remise à niveau du permis de conduire.

« L’objectif est d’orienter les personnes qui le souhaitent vers les métiers du transport routier de marchandises ou de voyageurs et les métiers de la logistique. Le bénéficiaire peut ensuite soit s’orienter vers une régularisation de son permis poids lourd, s’il est déjà bénéficiaire de ce permis, soit aller dans une formation de droit commun certifiante, diplômante ou qualifiante, en alternance ou en formation continue. »

Située à Monchy-Saint-Éloi, près de Beauvais, la PECF des Hauts-de-France accueille les bénéficiaires de la région mais aussi d’Île de France et du Grand-Est.

Source LE COURRIER PICARD.

Saint-Brieuc. Malgré un handicap au bras, Sarah, 20 ans, trouve un poste dans la restauration…

À Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), Sarah Dornadic, titulaire d’un BEP cuisine, recherchait un poste dans la restauration, mais pas dans la cuisine pure en raison d’un handicap à un bras.

Elle vient de signer un CDD de six mois à La Pôse de Valentine, géré par le restaurateur Gwenaël Lavigne.

Témoignage.

Sarah Dornadic, 20 ans, a trouvé un poste d’employée polyvalente de restauration à La Pôse de Valentine, lancé par Gwenaël Lavigne il y a un an.

 

Un café pour un client, une pâtisserie pour un autre. En ce milieu de matinée, Sarah Dornadic est aux petits soins pour ceux qui font une escale à La Pôse de Valentine, derrière la gare de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Depuis presque deux mois, la Briochine de 20 ans a pris ses marques dans le point de vente de restauration à emporter, ouvert par le chef Gwenaël Lavigne il y a un an.

« Je suis déjà moins timide », mesure la jeune fille, qui vit dans le quartier des Villages. « Je recherchais un travail depuis début 2020 », rembobine-t-elle. Amoureuse de la cuisine depuis toute petite – « je n’ai jamais voulu faire autre chose » –, Sarah Dornadic a obtenu son BEP cuisine en 2018, au lycée hôtelier de La Closerie, à Saint-Quay-Potrieux. Et poursuivi par un apprentissage pour évoluer vers un brevet professionnel cuisine. Mais le scénario s’est compliqué avec un problème au bras, l’empêchant de rester dans la cuisine « pure et dure ».

Un accompagnement intensif

Cependant, la passion reste plus forte que tout. Les colombos de poulet, la cuisine familiale… Sarah Dornadic aime les plats qui lui rappellent le goût de l’enfance. « Je voulais rester dans le milieu de la restauration. Mais c’est difficile de trouver un employeur avec un handicap. »

Elle s’inscrit à Pôle emploi début 2021. Et débute un accompagnement intensif avec la structure. Aides pour le permis de conduire, qu’elle a commencé, contrats possibles, stages… La conseillère de Pôle emploi met Sarah Dornadic dans la boucle des dispositifs qui existent.

« Une fois sur trois, les candidats ne viennent pas »

Mais la crise sanitaire plane toujours et les restaurants restent fermés. « Je n’avais pas pour autant abandonné l’idée de la restauration. J’ai toujours voulu faire quelque chose avec mes mains » , explique la jeune fille.

En juin, une immersion professionnelle positive la conforte dans son projet. En juillet, son profil est proposé à Gwenaël Lavigne, à la tête du restaurant Ô Saveurs. Un CV tombé du ciel pour le restaurateur, qui recherche quelqu’un en urgence. « Après avoir passé l’entretien, la personne qui devait commencer n’est jamais venue. Et elle n’a pas donné d’explication. C’est devenu courant aujourd’hui. Une fois sur trois, les candidats ne viennent pas », se désole le professionnel.

« J’apprends des nouvelles choses »

Préparation des produits pour le snacking et mise en place de la vitrine, familiarisation avec le logiciel de caisse, relationnel avec les clients… Sarah Dornadi est formée par Gwenaël Lavigne et découvre les facettes du métier d’employée polyvalente de restauration. « Ça me plaît ! J’apprends des nouvelles choses. J’apprécie le rapport avec les clients. »

Un contrat initiative emploi (CIE) est signé, fin juillet, pour une durée de six mois. Le CIE permet aux entreprises du secteur marchand d’embaucher des jeunes de moins de 26 ans ou un jeune reconnu travailleur handicapé (jusqu’à 30 ans inclus) dans le cadre du contrat unique d’insertion.

Une expérience formatrice

« C’est du gagnant-gagnant, estime Gwenaël Lavigne. Je guide Sarah et elle acquiert aussi de l’expérience. Je suis très content de son travail. » Cette entrée en matière ne peut être que bénéfique pour la suite. « On peut conseiller son profil à d’autres confrères de l’agglomération… ou elle pourrait rester dans l’entreprise si c’est possible. »

La nouvelle vendeuse polyvalente, qui va bientôt avoir une nouvelle collègue pour la seconde partie de la journée, voit l’avenir d’un bon œil. Aujourd’hui, elle a aussi davantage confiance en elle.

Source OUEST FRANCE.

Quels contrats sont dédiés à l’embauche de travailleurs handicapés ?…

JOB – L’accès à l’emploi reste plus compliqué pour les personnes en situation de handicap que pour le reste de la population.

Quels contrats sont dédiés à l'embauche de travailleurs handicapés ?

 

Quelque 12 millions de Français sont actuellement en situation de handicap, selon les données de l’Agefiph, l’association nationale chargée de soutenir le développement de l’emploi de ce public spécifique. Or, leur insertion professionnelle reste plus compliquée que pour le reste de la population. C’est la raison pour laquelle la reconnaissance en tant que travailleur handicapé permet de prétendre à certains dispositifs d’accompagnement. La nature des programmes dépend toutefois du secteur concerné.

S’insérer dans le milieu ordinaire

Depuis 1987, les entreprises privées d’au moins 20 salariés ont l’obligation de recruter un minimum de 6 % de personnes handicapées. Hélas, trois décennies plus tard, le taux effectif n’atteint que 4 %, selon l’Agefiph. Pour booster les chiffres, l’État alloue tout d’abord des subventions aux employeurs : aide à l’embauche, à l’intégration, à l’apprentissage ou à l’adaptation des situations de travail, auxquelles ont été ajoutés des coups de pouce spéciaux Covid-19.

Au-delà des CDD, CDI, intérim et stages classiques, les travailleurs handicapés sont éligibles au contrat unique d’insertion, décliné en contrat initiative emploi (CUI-CIE) pour les entreprises et en contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE) pour les associations et établissements publics. Dans ce cadre, un référent est chargé d’assurer un suivi personnalisé, tandis qu’un employé joue le rôle de tuteur. Le contrat peut être conclu pour 6 mois minimum et durer jusqu’à 5 ans pour un salarié en situation de handicap. Des conditions plus souples sont également prévues pour la signature de contrats en alternance (absence de limite d’âge, durée adaptée…).

Des entreprises adaptées

On recense par ailleurs près de 800 entreprises dites « adaptées » qui balaient un panel de plus de 200 métiers, sachant que 42 % de leur activité est réalisée par des prestations de services, selon les données de l’Unea (Union nationale des entreprises adaptées). Si elles fonctionnent comme des sociétés privées classiques, ces structures poursuivent un objectif d’insertion renforcé. En contrepartie d’aides financières, elles s’engagent à embaucher entre 55 % et 100 % de travailleurs handicapés dans leurs effectifs. Elles proposent également un parcours d’accompagnement individualisé qui tient compte des besoins et capacités de chacun. Ce sont alors le plus souvent Pôle emploi, Cap emploi ou encore les missions locales qui leur adressent les travailleurs handicapés. Néanmoins, le recrutement peut se faire en direct, sous certaines conditions d’éligibilité.

Côté contrats, on retrouve les CDI (91 % des effectifs) et CDD classiques mais également, à titre expérimental jusqu’à fin 2022, des « CDD tremplin ». Proposés par plus de 300 entreprises adaptées, ces contrats de 4 à 24 mois visent à former les travailleurs handicapés pour leur permettre de réaliser leur projet professionnel.

L’Ésat, en dernier recours

En cas de handicap particulièrement lourd, la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) peut vous orienter vers un établissement d’aide par le travail, couramment appelé Ésat. Cette structure allie activité professionnelle, soutien médico-social et éducatif et peut parfois disposer d’un foyer d’hébergement. Pour y prétendre, vous devez vous adresser à la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées). En cas d’acceptation, vous signerez un contrat de soutien et d’aide par le travail pour une durée d’un an renouvelable, moyennant une « rémunération garantie » (comprise entre 5,71 euros et 11,35 euros de l’heure).

Source 20 MINUTES.

Montpellier. Handicap : ateliers, animations, webinaire et dîner dans le noir…

Le projet Handicap est porté par six clubs FACE de la région d’Occitanie : au programme, des ateliers, des animations, un webinaire et un dîner dans le noir.

Une personne handicapée dans un emploi chez une fleuriste.

 

Le projet handicap a été créé dans un contexte régional et est co-animé par six clubs FACE de la région Occitanie. Celui-ci a deux objectifs : sensibiliser et accompagner les entreprises pour une meilleure prise en compte et intégration professionnelle des personnes en situation de handicap ; sensibiliser et accompagner les personnes en situation de handicap dans leur posture professionnelle et le recherche d’emploi.

Quels enjeux ?

Un webinaire sur  le maintien dans l’emploi des personnes souffrant  de maladies invalidantes est organisé mardi 14 septembre 2021, de 17h à 18h30. Au menu : de quoi parle-t-on ? Quels enjeux pour les entreprises et les salarié.e.s, problématiques des entreprises et des salariés vivant ces situations. Quelles solutions et acteurs à mobiliser pour accompagner au mieux les salarié.e.s ?

Des visites d’ESAT et d’EA sont programmées le mardi 21 septembre de 10h30 à 13h (10h30-12h : visite ; 12h-13h : déjeuner), puis, mercredi 22 septembre de 10h à 13h (visite et déjeuner » à l’ESAT L’Envol UNAPEI 34. Au programme : échanges avec les acteurs locaux du handicap, valoriser les compétences des personnes en situation de handicap.

Enfin, un dîner dans le noir aura lieu mi-octobre dans le cadre ce projet. Objectif : sensibilisation au handicap visuel et lutter contre les stéréotypes.

Pratique : le webinaire se déroulera en ligne mardi 14 septembre de 17h à 18h. La visite EA APF Entreprises 34 aura lieu le mardi 21 septembre de 10h à 13h, rue du Walhalla, à Montpellier. La visite ESAT l’Envol UNAPEI 34 aura lieu le mercredi 22 septembre de 10h à 13h, 650 avenue Blaise Pascal, à Castelnau-le-Lez.

Source ACTU.FR

Angers. Handicap : Up’Intérim a redonné du travail à 80 personnes en huit mois…

À Angers et Nantes, l’agence d’emploi Up’Intérim accompagne les travailleurs handicapés vers le monde du travail. Un modèle unique qui fait ses preuves.

Anita Jaunet (au centre), directrice générale de Up’Intérim, aux côtés de Laurence Marcellin (à droite), directrice de l’agence d’Angers, et Marina Cesbron (à gauche), chargée de recrutement.

 

Début 2021, cinq entreprises adaptées ligériennes* se sont unies pour créer Up’Interim Pays de la Loire, une agence d’emploi destinée aux travailleurs en situation de handicap. Sa directrice générale, Anita Jaunet, dresse un bilan très positif des huit premiers mois d’activité. Les candidats sont venus en nombre dès le début. On sent qu’il y avait une véritable attente sur le territoire, observe-t-elle, rappelant qu’une telle offre n’existait pas jusqu’à présent.

Chaque mois, les deux agences d’Angers et Nantes reçoivent chacune une trentaine de candidats, dont la moitié sont adressés par Pôle Emploi ou Cap Emploi. Une qualification téléphonique, puis un premier entretien permet de cerner leur projet, leurs compétences, leurs contraintes de poste, afin de trouver le contrat qui leur conviendra. Tous bénéficient d’un accompagnement sur mesure pour réussir leur passage vers le milieu dit ordinaire (versus les entreprises adaptées).

Enedis, Veolia, Europ Assistance…

Côté entreprises, une quinzaine d’employeurs travaillent avec Up’Intérim depuis ses débuts. Parmi eux se trouvent de grands comptes comme Total, Veolia, le Crédit Agricole, Europ Assistance, Auchan ou Enedis, mais aussi des PME et des réseaux de l’économie sociale et solidaire, comme l’Iresa. Bien sûr, l’obligation pour les entreprises de plus de 20 salariés d’employer au moins 6 % de travailleurs reconnus handicapés entre en ligne de mire. Mais on peut aussi être intéressé par l’inclusion au-delà de cette contrainte légale, plaide Anita Jaunet.

Au total, 80 personnes ont déjà retrouvé le chemin de l’emploi grâce à Up’Interim, à raison de 170 heures de travail chacun. Un quart des heures vendues concernent des agents multiservices, 19 % des câbleurs, 13 % des agents logistiques, 12 % des salariés de services supports, 12 % des agents de propreté, 6 % des agents d’espaces verts, 6 % des ouvriers du bâtiment, et 6 % des hôtesses de caisse.

Et ce n’est qu’un début. Car la société coopérative se fixe un objectif de 30 % de sorties positives (CDD, CDI et formations qualifiantes) d’ici la fin de l’année. On y sera, assure la directrice, confiante.

*(Saprena, l’Adapei 44, l’Adapei 49, Qualéa et Ipolaïs)

 

Atteint de handicap, Perceval cherche désespérément un travail : « J’ai envie de me sentir utile »…

Entre Rennes et Nantes, cet ancien animateur périscolaire, victime de dyspraxie et de la maladie de Little, espère redonner du sens à sa vie après un an et demi sans travailler.

Perceval, place Sainte-Anne, à Rennes, ce jeudi 19 août

 

Il n’a pas travaillé depuis février 2020. « Un an et demi sans activité, et avec les confinements successifs, c’est très long », glisse Perceval. Ce jeune homme de 27 ans, atteint d’un handicap moteur et d’un handicap invisible, est lassé par cette inertie et ce sentiment de tourner en rond.

Faire de la maladie une force

En cette mi-août 2021, il a décidé de lancer une bouteille à la mer en publiant un message sur Facebook, dans lequel il indique chercher un travail. Originaire du Finistère, domicilié à Nantes et ayant des attaches à Rennes, il est prêt à s’exiler partout en Bretagne pour décrocher un job.

« J’ai envie de me sentir utile, d’avoir un but dans la vie. Ne pas vivre uniquement avec mon allocation adulte handicapé que je préfère laisser à ceux qui sont plus lourdement handicapés que moi. »

Perceval

Atteint de deux handicaps depuis toujours, il tente de faire de sa maladie une force, pour montrer aux autres qu’il est capable de se surpasser. Mais il doit lutter contre des troubles qui ne facilitent en rien son quotidien.

Gros problèmes d’organisation et de concentration

Déjà, la maladie de Little (ou diplégie spastique), qui paralyse ses deux membres inférieurs. « Je peux marcher un tout petit peu. Mais je dois surtout me déplacer avec mon fauteuil roulant. »

Et la dyspraxie, qui provoque de gros problèmes d’organisation et de concentration. « Je perds du temps dans toutes les tâches que je réalise et je me fatigue très vite. » C’est d’ailleurs ce qui lui coûté son dernier boulot.

« Je travaillais en tant qu’animateur périscolaire et ma responsable m’a indiqué que ma maladie était incompatible avec les enfants. Avec du recul, je la comprends : je suis souvent dans la Lune, et il faut être au taquet, tant mentalement que physiquement, pour gérer des petits. »

Perceval

La dyspraxie, c’est quoi ?

Maladie invisible, la dyspraxie est une perturbation de la capacité à effectuer certains gestes et activités volontaires. Ce trouble des apprentissages résulte d’un dysfonctionnement de la commande cérébrale des mouvements. Deux types de symptômes ont été identifiés :
– Les troubles visuospatiaux : problème d’organisation, de concentration, de repérage dans l’espace…
-Les troubles moteurs : difficulté à coordonner les gestes pour dessiner, écrire, s’habiller, utiliser un instrument…
On estime que 5 à 7% des enfants de 5-11 ans sont concernés par cette maladie.

Regard gêné des autres

Perceval admet que ses collègues ont souvent été là pour pallier ses défaillances. Pourtant, depuis l’obtention de son BAFA (brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur) en 2017 et les quelques expériences qu’il a eues avec les jeunes, il a trouvé chez ces derniers un véritable sens et beaucoup de bien-être.

Et surtout, les enfants ne perçoivent pas son handicap avec l’œil parfois gêné des adultes : « Ils sont cash et authentiques, me posent des questions quand ils voient le fauteuil. Avec eux, je ne ressens pas cette forme de pitié, de peur, que peuvent avoir certains en me regardant. »

Source ACTU RENNES.

Les Paralympiques changeront-ils le regard sur le handicap au Japon ?…

Les Jeux paralympiques qui se tiendront du 25 août au 6 septembre permettront-ils aux mentalités d’évoluer dans l’archipel nippon ?

Les Jeux paralympiques de Tokyo

 

Même si les Jeux paralympiques de Tokyo, qui s’ouvrent mardi, se tiendront quasiment à huis clos à cause de la pandémie, beaucoup au Japon espèrent que l’événement sera un «tremplin» pour améliorer l’inclusion des personnes handicapées dans la société nippone. «C’est un événement précieux», dit à l’AFP Masaaki Suwa, un para-canoéiste japonais de 35 ans. Les paralympiens «accomplissent de grandes choses, mais ce ne sont pas des super-héros. Je veux que les gens sachent qu’ils sont des êtres humains, comme n’importe qui», ajoute ce para-athlète regrettant de n’avoir pas pu se qualifier pour les Jeux.

Depuis l’attribution des Jeux à Tokyo en 2013, le Japon s’est surtout efforcé d’améliorer l’accessibilité dans les transports publics notamment, mais celle-ci était déjà élevée auparavant dans ce domaine par rapport à de nombreux autres pays. À titre d’exemple, des ascenseurs sont désormais installés dans 96% des stations de métro et gares à Tokyo, contre 91% en 2013. Mais ces progrès quantitatifs masquent des barrières invisibles toujours élevées pour la pleine intégration des personnes en situation de handicap dans la société japonaise.

Un faible quota dans le monde du travail

«En termes de nombre d’installations accessibles, le Japon apparaît avancé» dans ce domaine, reconnaît Miki Matheson, une responsable de la délégation japonaise aux Paralympiques. Mais «je suis souvent traitée comme une personne handicapée lorsque je suis de retour au Japon», remarque cette ancienne para-athlète triple médaillée d’or en luge aux Jeux paralympiques de Nagano en 1998, qui vit aujourd’hui au Canada. «Là-bas, je vis sans remarquer du tout mon handicap», explique encore cette femme de 48 ans se déplaçant en fauteuil roulant.

Les personnes handicapées sont toujours largement exclues du monde du travail au Japon : un quota d’à peine 2,3% d’employés avec handicap est prévu pour les entreprises à partir d’une quarantaine de salariés. Et au lieu de montrer l’exemple pour le secteur privé, de nombreux ministères et agences de l’État avaient artificiellement gonflé leurs ratios de travailleurs handicapés, un scandale pour lequel le gouvernement s’était excusé en 2018.

Impact du huis clos ?

Motoaki Fujita, un professeur en sociologie du sport à l’université Nihon Fukushi près de Nagoya (centre du Japon), pense que la société nippone est devenue plus inclusive qu’avant mais que ce changement est «encore marginal». Environ 57% des personnes sondées par son équipe de recherche en 2020 estimaient que les gens avec un handicap étaient des êtres fragiles et éprouvaient des difficultés à vivre avec des personnes valides, contre 61% lors d’un sondage identique en 2014.

« Les Jeux paralympiques sont une très bonne opportunité de changer les mentalités. »

Shigeo Toda

«Les Jeux paralympiques sont une très bonne opportunité de changer les mentalités», déclare Shigeo Toda, un responsable d’un institut de recherche de Tokyo étudiant les modes de vie avec le handicap. «Mais on ne peut pas s’empêcher de penser que la dynamique pourrait s’affaisser si les gens ne peuvent pas y assister en personne», prévient ce chercheur.

Les Paralympiques se dérouleront pratiquement sans spectateurs du fait de l’actuelle vague record de Covid-19 au Japon. Organisateurs et autorités locales souhaitent toutefois que des écoliers y assistent, si leurs parents et établissements scolaires y sont favorables. Saki Takakuwa, une sprinteuse paralympique japonaise de 29 ans, a confié ses doutes au quotidien nippon Mainichi : «Comparé aux Jeux précédents, c’est difficile pour moi d’espérer que les gens vont ressentir quelque chose» en étant absents des sites de compétition.

Dans un récent entretien à l’AFP, le président du Comité international paralympique (CIP) Andrew Parsons a lui aussi reconnu que le huis clos représentait un «défi», tout en voulant croire que la portée des Jeux de Tokyo resterait «incroyable» malgré tout. «Nous croyons pouvoir toucher plus de quatre milliards» de téléspectateurs, «nous toucherons plus de nations et plus de gens que jamais», y compris au Japon, a-t-il assuré.

Source LE FIGARO.

Handicap : les aides pour l’emploi efficaces selon le gouvernement…

Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargé du Handicap, est invité dans le 23h de franceinfo mardi 27 juillet.

 

Les restrictions sanitaires pèsent sur tout le monde depuis 18 mois, « c’est indéniable », concède Sophie Cluzel. « Le vrai pass pour la liberté, c’est la vaccination. Il y a très peu de contre-indications à la vaccination. Le handicap n’empêche pas la vaccination, ce sont les allergies surtout. Il faut aller vers des personnes qui ont du mal à se déplacer. C’est pour ça qu’on a démultiplié les équipes mobiles pour aller vers les plus isolés« , explique la secrétaire d’Etat en charge du handicap sur franceinfo mardi 27 juillet.

Plus de personnes handicapées dans les PME

Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A a reculé de 1,3%, le chômage baisse en France pour le second semestre consécutif. 85 millions d’euros d’aides à l’emploi sont prévus pour les situations de handicap dans le cadre du plan France Relance. « Le taux de chômage des personnes handicapées a baissé. Elles n’ont pas été la variable d’ajustement de la crise économique », se réjouit la ministre. « Pour autant, nous avons voulu donner un coup de pouce pour les TPE et PME. Elles reçoivent 4 000 euros pour tout CDD de plus de trois mois ou CDI signé. Nous sommes à plus de 16 000 contrats signés, dont 66% en CDI. Pour l’apprentissage, il y a 8 000 euros d’aides. Les apprentis en situation de handicap ont triplé« , souligne Sophie Cluzel, qui se rendra à Tokyo le 20 août pour l’ouverture des Jeux paralympiques.

Source FRANCE INFO.

Cap Emploi Bretagne, une nouvelle application pour les travailleurs handicapés…

Une nouvelle application est mise à la disposition des demandeurs d’emploi reconnus travailleurs handicapés en Bretagne.

Elle doit permettre un meilleur accès aux offres d’emploi et à des informations sur les salons ou autres événements. 

Informer plus facilement sur les salons de l'emploi, les offres, c'est ce que souhaite Cap Emploi Bretagne à travers la mise en place d'une application mobile.

 

Cap Emploi Bretagne, c’est le nom d’une application lancée le 1er juin, disponible gratuitement sur les smartphones, pour les demandeurs d’emploi en situation de handicap. Une fois installée, elle permet de sélectionner le ou les départements de son choix et d’être alerté sur les offres d’emploi en cours, les événements professionnels comme la tenue de salons ou les formations.

« Pour nous c’était un outil indispensable » relève Murielle Dilhuit, coordinatrice du réseaux des Cap Emploi en Bretagne. « Avec la crise sanitaire et les épisodes de confinement, on a vu un isolement se créer. Ce qui nous intéressait c’était d’apporter un service rapide, de manière encore plus directe. Ce sont les gens qui font la démarche de s’abonner ou non. » 

Cap Emploi Bretagne, une nouvelle application pour les travailleurs handicapés

L’application a été développée par Citykomi, qui notifient les citoyens en temps réel sur leur information locale. Lalia Lesage, sa fondatrice précise : « Les données personnelles ne sont pas collectées, nous avons déposé un brevet en ce sens, nous souhaitons juste proposer une solution simple qui protège les personnes et leur mettre dans la poche les informations utiles à leurs recherches. » 

A ce jour, 785 abonnements ont été recensés en Bretagne. L’engagement entre Citykomi et les Cap Emploi de la région doit durer 3 ans. Une enquête devrait être menée sur l’usage de cette application pour en connaître le réel impact.

Cap emploi

Les Cap emploi accompagnent vers l’emploi (reclassement professionnel, formation, recrutement et suivi dans l’emploi) et dans l’emploi (évolution et transition professionnelle, maintien dans l’emploi) les personnes en situation de handicap. Leurs services sont mobilisables par les personnes et les employeurs.

7602 demandeurs d’emploi en situation de handicap ont été accompagnés par Cap Emploi en 2020, en lien avec 5891 employeurs.

Source FR3.

Alternance: porteurs d’un handicap, ils font le bonheur de leurs patrons…

Pour les chefs d’entreprise, les préjugés face au handicap restent tenaces.

Mais pour ceux qui ont osé donner leur chance à leurs apprentis, de belles surprises sont au rendez-vous.

Théo et Lenny pourraient vous en dire long sur la question.

Rencontres.

Théo veut encore apprendre et passer un brevet technique des métiers.

 

Dehors, la brume enveloppe encore Landrethun-le-Nord. Dans le fournil de la boulangerie-pâtisserie Wamen, l’équipe s’active depuis longtemps. On y trouve Théo, 21 ans. Il a le geste sûr. Il est arrivé chez Ludovic et Lydia Wamen en 2017.

L’affaire, née après le « SOS Villages » lancé sur TF1 par l’ancien maire, se développait. Le couple a vu entrer un gamin timide qu’ils ont dû pousser à faire un essai. Et… des trois candidats, il s’est imposé. Théo, pourtant, est différent : il est autiste mais ça, les patrons ne l’ont su qu’après, par sa maman. Ludovic, lui, a plutôt « vu un surdoué, qui aime quand tout est carré ».

Elève appliqué

Le jeune homme a failli rater sa vocation. « Après la 3e, j’ai fait un an de CAP agent polyvalent de restauration mais ça ne me plaisait pas. » Ici, avec 15/20 de moyenne au centre de formation de la chambre des métiers de Saint-Martin-Boulogne, il a enchaîné un CAP pâtisserie et une mention complémentaire pâtisserie, chocolaterie, confiserie, glacerie. Il rêve désormais de concours et « d’un BTM (brevet technique des métiers) pâtisserie-chocolaterie ».

Sans le Covid qui a tout chamboulé, le couple l’aurait embauché. Mais au fond, ils savent qu’il a intérêt à quitter leur giron rassurant, quasi familial.

Pour tester autre chose, dépasser ses craintes. Lydia le verrait bien formateur aussi, tant « il adore transmettre ce qu’il sait. » Mais d’abord son BTM. Il cherche une entreprise. Avis aux patrons !

Lenny, sur la route

Lenny et Denis, son papa.

Pour Lenny, 17 ans, conduire un camion, c’est un rêve de gosse. « J’allais avec mon père », Denis, 18 ans de boîte aux déménagements Leclercq, à Saint-Amand (rachetés par D-MAX).

L’école, par contre, ce n’était pas son truc. Kelly, sa maman, raconte sa dyslexie et sa dyspraxie. « Il ne savait pas lacer ses chaussures, tirer dans le ballon… » Mais ça, c’était avant.

« Mon mari a demandé si son entreprise prenait des apprentis. O n l’a poussé au début. » Lenny avoue : « J’ai hésité parce que pour moi, le CAP, c’était beaucoup d’écriture. » Pas ce qu’il préfère. « Je voulais travailler. Mais en fait c’est juste un peu d’école et j’ai l’aide qu’il faut » au centre de formation, l’AFTRAL de Prouvy. S’il ne comprend pas une question, une aide la lui reformule autant que nécessaire.

Gommer les idées fausses

Le CFA Relais Avenir Pro, à Avion, le suit et y veille. « Le pire pour lui, c’est de gérer le stress. Quand il a eu son scooter, on l’a accompagné plusieurs fois de Lourches à Saint-Amand pour qu’il mémorise la route. » Désormais, rien n’arrête Lenny. « Je n’ai plus peur de me perdre. J’ai mûri… et j’ai un salaire ! » Il se voit bien embauché sur place.

C’est tout le mal que lui souhaite David Patey, son patron. « On va essayer de le garder. Sinon, on l’accompagnera jusqu’à ce qu’il trouve un travail. Lenny se bat, on est fier de lui avoir donné sa chance. » Un conseil aux patrons ? « « Foncer, arrêter de croire que parce que quelqu’un est handicapé, il ne peut pas travailler. »

Âge, type de métiers, accompagnement… les questions qu’on se pose

Pas d’âge limite. « Il n’y a pas de limite pour le handicap. Au-delà de 30 ans, c’est souvent un processus de reconversion. ». 9 % des alternants seraient en situation de handicap.

Quels métiers ? « Tout dépend du handicap. » La dyspraxie n’est pas un obstacle à un CAP de paysager mais peut être incompatible avec la maintenance automobile, exigeant des gestes fins.

Des réticences. « Le handicap peut faire peur, par méconnaissance. Les chefs d’entreprises craignent d’être démunis. On est confrontés à des représentations désuètes : une déficience intellectuelle renvoie à la trisomie, l’autisme à Rain Man. Mais les employeurs ne sont pas dans l’opposition systématique, il faut les convaincre. C’est le travail du CFA Relais d’accompagner entreprises, familles et CFA. »

On lui renvoie souvent que les « quotas » légaux lui facilitent la tache. Or, « plus de 60 % sont dans des entreprises de moins de 5 salariés, non soumises à l’obligation. » L’AGEFIPH accorde différentes aides.

Son conseil. Demander un stage d’immersion. « 90 à 95 % des apprentis signent un contrat après. » Les préjugés tombent d’eux-mêmes.

L’insertion ? 60 % des apprentis trouvent un emploi après le diplôme. 80 % ont un niveau CAP. « Ce qui nous plombe, c’est l’insertion dans le secteur public » : 20 % !

www.avenirpro.fr

Source LA VOIX DU NORD.