Déconfinement : dans les EHPAD, éviter le glissement des résidents vers la mort…

Les conditions de visite dans les EHPAD et maisons de retraites seront assouplies à partir du vendredi 5 juin.

Depuis plusieurs semaines, le personnel de ces établissements alertait sur l’ennui grandissant des résidents et leur possible glissement vers la mort. Reportage au Mans.

La visite d'une demi-heure a lieu dans le jardin, sous un tente.

André Foucault quitte la tente blanche installée dans le jardin. Pour la première fois depuis deux mois, il a pu discuter avec sa mère, âgée de 95 ans. Chacun est assis à un bout de la table, masque sur le visage. C’est mieux que rien, reconnaît ce Sarthois, encore ému : « On sent qu’elle est contente de nous voir. Pour elle, c’est important. Pour nous aussi« . Chaque visite est limitée à une demi-heure, « mais en tout, il faut compter une heure« , explique Catherine Chéreau, aide-soignante : « le temps d’aller chercher le résident, de le raccompagner et de désinfecter les lieux après chaque passage ». André Foucault, comme de nombreuses familles, espère que prochainement, les règles pour les visites vont s’assouplir. (Ce sera le cas dès le vendredi 5 juin). « Les conditions ne sont pas idéales. Mais ça va peut-être s’arranger« , imagine-t-il.

Bientôt la venue des familles habitant à plus de 100 km

De fait, une certaine impatience commence à se faire sentir chez les résidents comme chez les familles confirme Anne-Sophie Mureau, animatrice chargée d’organiser les visites au sein de l’EHPAD Beaulieu au Mans. « Notamment celles qui habitent loin« , dit-elle. « Avec la possibilité de circuler au-delà de 100 km, je reçois des appels de familles qui vont enfin pouvoir venir voir leur parent! » 

L’ennui et la crainte du « syndrome de glissement » vers la mort

En attendant que l’étau se desserre légèrement, à partir du vendredi 5 juin, le personnel veille au bien-être des 86 résidents de l’Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes. Le kiné et le pédicure ont repris les soins, explique Isabelle Mangard, la directrice : « Le but est d’éviter que les personnes âgées deviennent grabataires en ne marchant pas suffisamment. Bien souvent aussi, les résidents se laissent aller car pour eux, rester dans leur chambre, ne pas pouvoir sortir, ne serait-ce que pour voir leur enfants est très difficile« . La responsable de de l’EHPAD Beaulieu au Mans ne cache pas son inquiétude : « Il ne faut pas que nos résidents meurent d’autre chose que du Covid! », affirme-t-elle.

Apporter de la vie et de la joie car « ça va durer encore longtemps ! »

Pour maintenir le lien et éviter l’ennui pouvant entraîner un « syndrome de glissement », l’établissement continue aussi fréquemment que possible les appels vidéo avec les enfants et petits enfants des résidents. Cette habitude a été prise dès le début du confinement avec tous les outils à disposition. Chaque jour, un journal (Famileo) dans lequel les familles donnent des nouvelles est distribué. « On se réinvente pour apporter un peu de légèreté dans ce cadre« , résume Anne-Sophie Mureau, l’une des animatrices de l’EHPAD. « Par exemple, nous proposons à ceux qui apprécient l’accordéon une heure d’émission musicale par jour à la télévision. Nous avons fait venir deux musiciens pour remettre un peu de vie, un peu de joie, des sourires au lèvres. Nous sortons les résidents dans le parc. Tout cela nous demande beaucoup de temps et de personnel. Mais nous faisons cet effort car nous savons que c’est nécessaire« . L’animatrice reconnaît qu’elle s’inscrit dans le temps long : « Nous prenons notre mal en patience car nous savons que ce mode de fonctionnement va durer encore un bon moment« .

Source FRANCE BLEU.

 

VIDÉO. Déconfinement : des familles retrouvent leurs enfants handicapés placés en Belgique après trois mois sans se voir…

3000 enfants et adultes handicapés des Hauts-de-France sont accueillis dans des structures belges en Wallonie.

Avec la fermeture des frontières, ils n’ont pas pu se voir pendant trois mois.

Depuis deux semaines, l’heure est aux retrouvailles, chargées en émotions.

Vanessa n'avait pas vu ses parents depuis trois mois. / © FRANCE 3 HDF

« En tant que maman c’est très difficile d’être coupée de ses enfants, même si elle est adulte maintenant« , s’émeut la mère de Vanessa. La jeune femme est pensionnaire d’une maison d’accueil spécialisée à Vaulx près de Tournai, où elle vit avec 36 Français, tous en situation de handicap.

Mesures sanitaires obligent, les week-ends en famille ont tous été suspendus au début du mois mars. Depuis le week-end dernier, les parents vivant de l’autre côté de la frontière peuvent récupérer leurs enfants pour quelques heures de bonheur ensemble.

Aucun cas de coronavirus depuis le début de l’épidémie

Cet assouplissement des règles sanitaires a été possible après que tous les résidents de la maison spécialisée ont été testés négatifs au coronavirus. Le port du masque des parents est obligatoire et ils se sont engagés à signaler toute suspicion de Covid-19 dans leur entourage 15 jours avant et après les visites.

Parmi les six personnes à rentrer voir leur famille ce week-end, Kristina retrouve sa maman. « Embrasser ma fille maintenant ce n’est pas possible mais bientôt j’espère« , témoigne-t-elle, tout de même très heureuse de la revoir.

Si tout se passe bien, le centre prévoit de rétablir de droit de visite sur place dès la semaine prochaine.

Source FR3.

Retour à l’école des élèves handicapés : “On m’a demandé de laver les roues du fauteuil de ma fille”…

La rentrée post-confinement concerne aussi les élèves en situation de handicap, considérés comme prioritaires par le gouvernement.

En réalité, le retour à l’école n’est pas toujours si simple.

Illustrations en Ille-et-Vilaine avec Titouan et Clara*.

Titouan, 11 ans, porte un masque en classe, sur les recommandations de son médecin rééducateur

« Il s’adapte, même si c’est un peu frustrant. » Estelle est la mère de Titouan, âgé de 11 ans. Atteint d’un handicap moteur, en fauteuil roulant électrique, il va à l’école de Courtoisville, à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Comme ses camarades, il a fait la rentrée après deux mois de confinement, une rentrée bienvenue pour lui mais aussi pour ses parents qui avaient besoin de reprendre le travail. « On a eu beaucoup d’échanges avec les enseignants et la direction pendant le confinement, pour préparer le retour. » 

Un peu plus isolé que d’habitude

Habituellement, Titouan partage son temps. Le matin, il reste dans la classe ULIS (unités localisées pour l’inclusion) puis l’après-midi il rejoint celle des CM2. Pas de gros changements dans cette organisation depuis le 12 mai, sauf que les déplacements sont limités : « Titouan reste dans la classe ULIS toute la journée car les élèves sont peu nombreux à avoir repris le chemin de l’école. Il est pris en charge par l’institutrice spécialisée et son auxiliaire de vie scolaire (AVS, désormais appelés AESH) le matin. L’après-midi, c’est l’institutrice de CM2 qui lui donne du travail à faire mais physiquement, il reste en classe ULIS. » « Il voit moins ses camarades du coup » explique Estelle.

Titouan porte un masque à l'école par précaution / © DR

Pour les récréations, elles ont désormais lieu par petits groupes, pas forcément avec les copains de Titouan. « Ce n’est pas facile de les voir et de ne pas pouvoir leur parler. Comme pour tous les enfants, c’est aussi embêtant de ne pas aller et venir où l’on veut dans la cour, pour se défouler. » 

Titouan passe au final beaucoup de temps avec Marine, son AVS et se retrouve un peu plus isolé que d’habitude. « A la cantine, il mange avec son AVS car personne à droite et à gauche, ni en face. La communication est plus limitée du coup. »

Alors que le port du masque n’est pas obligatoire à l’école primaire, Titouan en met un, sur les conseils de son médecin rééducateur. Il lui tient chaud. « C’est contraignant mais il le garde », souligne Estelle.

Titouan appréhende son nouveau quotidien, pas toujours évident. Estelle se souvient : « Lorsqu’il est revenu de l’école le 12 mai, Titouan était vraiment déçu et triste de cette journée passée. Il ne voulait plus y retourner. Il n’a pas retrouvé « l’école d’avant »Malgré tout, la direction de l’école, les institutrices et l’AESH mettent tout en œuvre pour que tout se passe au mieux. C’est une situation compliquée pour tout le monde et chacun fait comme il peut. » 

Marine, l’AESH, connaît Titouan depuis sept ans. Pour elle aussi cette rentrée a été particulière. « On a eu une réunion avec tout le personnel. J’avais des appréhensions les premiers jours. On se demandait où on allait… » « Avec Titouan, on est en contact très proche : je porte une blouse de protection, un masque. Je mets des gants dans certaines situations. On se lave les mains régulièrement. Je lave les miennes et ensuite je l’aide à laver les siennes. On passe des coups de lingettes sur son ordinateur. » 

« La directrice m’a demandé de laver les roues du fauteuil à chaque entrée dans l’école »

Sandrine est la maman de quatre enfants, dont Clara * une petite fille de 7 ans, handicapée moteur et se déplaçant en fauteuil manuel. Scolarisée en CP en Ille-et-Vilaine, un auxiliaire de vie scolaire l’accompagne, comme Titouan, pour les gestes du quotidien, toute la journée. Pour elle, après le confinement, pas de retour à l’école. « La direction m’a appelée au dernier moment et m’a demandé de laver mon véhicule à chaque fois que je dépose ma fille, de laver son fauteuil et ses roues, son ordinateur, son matériel etc… » Sandrine s’interroge : « Est-ce qu’on demande aux autres enfants de laver leurs semelles de chaussures ? » Elle remarque que la situation sanitaire accentue des relations déjà complexes avec la direction qui « cherche constamment la petite bête depuis deux ans. »

Du côté de l’auxiliaire de vie, elle n’a pas eu de contact avec lui pour une éventuelle reprise. Là aussi, elle aurait aimé en savoir plus notamment sur l’adaptation des gestes barrières. « Avec ma fille, pour l’aider il faut forcément la toucher, la porter. » Faute de mieux, elle continue donc d’assurer elle-même l’enseignement auprès de ses enfants, avec l’aide de la maîtresse. La rentrée de septembre reste floue, Sandrine n’a aucune idée des conditions dans laquelle elle va se dérouler. Pour le moment, on lui a seulement parlé de « classe virtuelle ».

Des consignes et du matériel de protection

Le rectorat n’est pas en mesure de préciser des chiffres, sur le retour à l’école des élèves en situation de handicap car « chaque cas est particulier. » Cette reprise fait l’objet d’une organisation dédiée, depuis le 11 mai jusqu’au 2 juin.

« Les élèves en situation de handicap font partie des élèves prioritaires pour reprendre leur scolarité en école ou établissment » précise-t-on. Le rectorat ajoute : « Les parents et responsables légaux d’élèves en situation de handicap sont informés des dispositions prises pour favoriser un retour à l’école ou en collège par l’intermédiaire des enseignants référents. »

« Des moyens spécifiques de protection des personnels sont prévus compte tenu de la difficulté pour certains élèves en situation de handicap de respecter la distanciation physique. Pour l’aide humaine portant sur les gestes de la vie quotidienne une dotation spécifique en gants, gel désinfectant, visières ou lunettes de protection est mise en place. »

Les chiffres sur la scolarité des élèves en situation de handicap en Bretagne

Selon le rectorat et à la rentrée 2019, l’académie de Rennes comptait 17 454 élèves scolarisés dans les écoles et établissements publics et privés relevant du ministère de l’Éducation nationale : 8 998 dans le premier degré et 8 456 dans le second degré. Selon les situations, la scolarisation peut se dérouler sans aide spécifique (humaine ou matérielle) ou avec des aménagements lorsque les besoins de l’élève l’exigent.

L’académie de Rennes compte actuellement 11 476 AESH. Les élèves présentant des besoins plus importants sont scolarisés avec l’appui d’unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS). Ces dispositifs sont encadrés par un enseignant spécialisé et bénéficient d’un accompagnant des élèves en situation de handicap-collectif. 188 ULIS-école, 129 ULIS-collège, 38 ULIS-lycée professionnel sont en place dans l’académie de Rennes.

Lors des annonces sur la phase 2 du déconfinement, Jean-Michel Blanquer a réaffirmé l’engagement du gouvernement sur la scolarité des élèves en situation de handicap. Il a annoncé que 100 % des ULIS seraient ouvertes la semaine prochaine.

*Le prénom a été modifié

Source FR3.

Déconfinement et maladies cardiovasculaires : une cardiologue lilloise craint « une bombe à retardement »…

Le cri d’alarme d’une cardiologue lilloise. Claire Mounier-Vehier, cheffe de service au CHU de Lille, voit arriver, depuis le début du déconfinement, de nombreuses patientes qui n’ont pas consulté jusqu’ici, de peur d’attraper le coronavirus.

Aujourd’hui, les conséquences sont terribles.

Claire Mounier-Vehier, professeure de cardiologie au CHU de Lille, voit arriver des patientes avec des complications. Pour elle, c'est une conséquence directe de la crise du coronavirus.

Et si les dégâts collatéraux de l’épidémie de Covid-19 étaient plus graves que le virus en lui-même ? La cheffe de service de l’Institut cœur poumon du CHU de Lille, la professeure de cardiologie Claire Mounier-Vehier, lance aujourd’hui un appel aux femmes : ne négligez pas vos symptômes.

Les maladies cardiovasculaires tuent 200 femmes par jour en France. Pendant le confinement, les consultations en cardiologie ont chuté, car les patientes préféraient ignorer leurs symptômes plutôt que de se rendre à l’hôpital, par peur du coronavirus. « Les gens ne venaient que quand vraiment, ils avaient l’impression qu’ils allaient mourir« , résume Claire Mounier-Vehier.

« On a l’impression de revenir à la préhistoire de la cardio »

Aujourd’hui, les médecins voient arriver des femmes dans des états critiques. « Si un infarctus n’est pas pris en charge dans les trois heures, le muscle cardiaque est mort. Les infarctus catastrophiques, qu’on voyait dans le temps où on ne soignait pas la cardiologie, on en reçoit un à deux par semaine en ce moment. Donc en fait, c’est une bombe à retardement. On a l’impression de revenir à la préhistoire de la cardio« .

La cardiologue veut donc inciter les patients à consulter : « il faut que les gens comprennent qu’à l’hôpital, c’est hyper sécurisé. On a divisé par deux les consultations présentielles, pour nettoyer les salles entre chaque patient« . Avant le déconfinement, la moitié des lits de cardiologie seulement étaient occupés.

« C’est un véritable cocktail pour provoquer des accidents cardiaques »

La période de confinement, puis de déconfinement, est « ultra critique » pour les femmes selon le Professeur Mounier-Vehier. « Les femmes sont plus sensibles que les hommes aux facteurs de risques classiques. Pendant le confinement, elles ont vécu la sédentarité, elles ont moins bien mangé, probablement plus fumé pour les fumeuses. Il y a eu un stress lié au télétravail ou à la précarité. Il faut aussi faire l’école à la maison pour les enfants, et s’occuper de la maison. C’est un véritable cocktail pour provoquer des accidents cardiaques« .

Certains symptômes, souvent associés entre eux, doivent alerter les femmes, ils sont différents de ceux des hommes, et méconnus :

  • un essoufflement pour des efforts de la vie quotidienne
  • des palpitations
  • une sensation de douleur thoracique
  • des difficultés à digérer, impression d’indigestion
  • un sentiment d’angoisse

Ce seront les dégâts collatéraux du Covid

Si on ressent tout ou partie de ces symptômes, un seul réflexe : appeler le 15. « Il vaut mieux le faire pour rien, que de ne pas appeler« , recommande Claire Mounier-Vehier, « car on risque de payer très cher le non dépistage, ou le soin pris avec retard. Ce seront les dégâts collatéraux du Covid« .

Claire Mounier-Vehier vient de lancer la fondation Agir pour le cœur des femmes, pour sensibiliser à ce risque cardiovasculaire, et informer. Une information basée sur la règle des 3A : Alerter, Anticiper, Agir.

Pour en savoir plus : la Fédération française de cardiologie Nord-Pas-de-Calais.

Source FRANCE BLEU

Déconfinement : les nouveaux motifs pour dépasser la limite de 100 km…

Une nouvelle version de l’attestation de déplacement au-delà de 100 km est disponible.

De nouveaux motifs y ont été ajoutés, concernant les déménagements et l’acquisition ou la location d’un bien.

Déconfinement : les nouveaux motifs pour dépasser la limite de 100 km

De nouvelles dérogations. Depuis le début du déconfinement le 11 mai dernier, les Français sont autorisés à se déplacer librement jusqu’à 100 kilomètres autour de leur domicile, plus s’ils ne sortent pas de leur département. Pour rappel, vous pouvez parcourir plus de 100 kilomètres autour de chez vous si vous restez dans votre département de résidence. Cette autorisation de déplacements est un soulagement pour de nombreuses personnes, qui peuvent enfin retrouver leur famille ou leurs amis après deux mois de confinement.

1. Attestation 100 km : les 7 motifs déjà existants

Bien sûr, il est possible de se rendre à plus de 100 kilomètres de chez soi, mais votre trajet doit être justifié par une attestation de déplacement. Dans la première version de ce document, le gouvernement a listé sept motifs qui vous autorisent à vous déplacer au-delà du rayon établi :

  • Trajets entre le lieu de résidence et le ou les lieux d’exercice de l’activité professionnelle et déplacements professionnels qui ne peuvent pas être reportés
  • Trajets entre le lieu de résidence et l’établissement scolaire effectué par une personne qui y est scolarisée ou en accompagnement d’une personne scolarisée et trajets nécessaires pour se rendre à des examens ou des concours
  • Déplacements pour consultations et soins spécialisés ne pouvant être assurés à distance ou à proximité du domicile
  • Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance des personnes vulnérables et pour la garde d’enfants
  • Déplacements résultant d’une obligation de présentation aux services de police ou de gendarmerie nationales ou à tout autre service ou professionnel, imposée par l’autorité de police administrative ou l’autorité judiciaire
  • Déplacements résultant d’une convocation émanant d’une juridiction administrative ou de l’autorité judiciaire
  • Déplacements aux seules fins de participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative et dans les conditions qu’elle précise

Dix jours après le début du déconfinement, le gouvernement a ajouté une nouvelle case sur cette attestation, listant trois nouveaux motifs de déplacement au-delà de 100 kilomètres. Quels sont-ils ?

2. Attestation 100 km : les nouveaux motifs de déplacement

La nouvelle attestation de déplacement dévoilée par le gouvernement comporte une huitième case. Cette dernière liste trois nouveaux motifs pour justifier un trajet au-delà de 100 kilomètres de votre domicile et en dehors de votre département.

  • Déplacements liés à un déménagement résultat d’un changement de domicile et déplacements indispensables à l’acquisition ou à la location d’un bien immobilier insusceptibles d’être différés.

Depuis le jeudi 21 mai, vous pouvez donc vous déplacer à plus de 100 kilomètres en dehors de votre département si vous déménagez, si vous achetez un bien immobilier ou si vous le louez. Pensez toujours à vous munir d’un justificatif de domicile en cas de contrôle, il est indispensable. L’apparition de cette nouvelle case est tout de même un changement notable par rapport au début du confinement. Explications.

3. Attestation 100 kilomètres : ce qui change avec cette nouvelle case

Vous pouvez désormais vous déplacer si vous déménagez, achetez ou louez un bien immobilier à plus de 100 kilomètres en dehors de votre département. Attention, cette case ne justifie pas un déplacement pour aller aider des proches à déménager au-delà de 100 kilomètres. Il s’agit tout de même d’un changement par rapport à la position initiale du gouvernement. Dans un premier temps, l’exécutif conseillait aux Français de reporter leur déménagement. Jusqu’à présent, seuls étaient autorisés les déménagements à plus de 100 kilomètres qui ne pouvaient pas être reportés. Les Français concernés devaient alors cocher la case « motif familial impérieux » sur leur attestation. Désormais, les choses sont plus claires… Et plus simples.

Source PLANET.

Justificatif de domicile : les documents acceptés et ceux qui ne le sont pas…

Comment prouver que l’on est à moins de 100 kilomètres de son domicile ?

Voici la liste des documents que vous pourrez présenter sans crainte aux forces de l’ordre en cette période de déconfinement.

Justificatif de domicile : les documents acceptés et ceux qui ne le sont pas

Des déplacements autorisés, mais sous conditions. Depuis le début du déconfinement le 11 mai dernier, les Français peuvent effectuer librement leurs trajets, sans devoir justifier d’une raison indispensable, et quand ils le veulent. Cette première phase de sortie du confinement s’accompagne tout de même de quelques conditions. Vous pouvez effectuer un trajet de moins de 100 kilomètres autour de votre domicile si vous quittez votre département de résidence. Si vous restez dans votre département, aucune limite de kilomètres ne s’applique.

1. Justificatif de domicile : quand est-il obligatoire ?

Attention, si vous devez dépasser cette limite fixée par le gouvernement, vous devez vous munir d’une attestation de déplacement et justifier qu’il s’agit bien d’un trajet selon un des motifs indiqués. Pour justifier le nombre de kilomètres qui vous sépare de votre domicile, les forces de l’ordre vous demanderont un justificatif de domicile. Ce n’est pas tout, vous devrez également en fournir un pour un déplacement de moins de 100 kilomètres en voiture, là encore pour justifier la distance qui vous sépare de votre lieu de résidence.

Sur son site, le ministère de l’Intérieur précise que : « Le justificatif de domicile doit comporter le nom et le prénom et être daté de moins d’un an ». Alors quels sont les documents admis et ceux qui ne le sont pas ? Quels sont ceux que vous pouvez présenter sans crainte aux forces de l’ordre lors d’un contrôle dans les prochains jours ? Où pouvez-vous facilement les trouver ?.

2. Justificatif de domicile : la liste de ceux qui seront acceptés

De nombreux documents vous permettent de justifier votre adresse de résidence. Voici ceux que vous pouvez présenter sans problème à la police ou à la gendarmerie si vous êtes contrôlé lors d’un de vos déplacements :

  • Une facture : électricité, eau, gaz ou même téléphone (fixe et mobile)
  • Un avis d’imposition à l’impôt sur le revenu
  • Un avis de situation déclarative à l’impôt sur le revenu
  • Un avis d’imposition à la taxe d’habitation
  • Une attestation de votre assurance logement
  • Une facture de votre assurance logement
  • Une quittance de loyer
  • Un titre de propriété
  • Un relevé de la Caf, si vous bénéficiez d’aides au logement

Si vous ne pouvez pas fournir de justificatif de domicile, car vous êtes hébergé à titre gratuit par une autre personne, cette dernière peut rédiger pour vous une attestation d’hébergement. Ce document vous servira de justificatif de domicile. Attention, pour qu’elle soit valable, cette lettre doit être accompagnée d’une copie de la pièce d’identité de la personne qui vous loge.

Vous pouvez trouver un justificatif de domicile sur vos différents espaces en ligne, notamment en ce qui concerne les factures (EDF, gaz, téléphonie…). Quels sont les documents qui ne peuvent pas faire office de justificatif de domicile ? Quels sont les cas particuliers ?

3. Justificatif de domicile : les cas particuliers

Plusieurs documents ne seront pas acceptés par les forces de l’ordre en cas de contrôle. Vos noms, prénoms et adresses peuvent y figurer, mais cela ne suffit pas pour attester de votre lieu de résidence. Il s’agit notamment d’un RIB, d’une carte d’identité ou d’un passeport. Bien sûr, tout document ne mentionnant ni votre identité, ni votre adresse sera rejeté d’office par les forces de l’ordre.

Attention, certains cas particuliers existent. Si vous vivez à l’hôtel ou dans un camping, il vous faudra une facture faite par l’établissement et un document officiel comportant la même adresse et à votre nom. Si vous habitez sur un bateau, vous devrez présenter une attestation faite par la capitainerie du port ou une attestation d’assurance de votre bateau. Vous pouvez également montrer un titre de propriété ou un contrat de location toujours en cours.

Source PLANET.

Le coronavirus, un obstacle supplémentaire pour les personnes en situation de handicap…

Si les gestes-barrières et la distanciation physique complexifient le quotidien, ils constituent une difficulté supplémentaire dans la vie des personnes en situation de handicap, ainsi que pour leurs aidants.

Le coronavirus, un obstacle supplémentaire pour les personnes en situation de handicap © AFP

Pour la première fois depuis deux mois, Alain Duverneuil est sorti de chez lui. Jadis mal-voyant, il a totalement perdu la vue depuis quelques années et a dû apprendre à composer avec l’évolution de son handicap. Aujourd’hui, l’épidémie de Covid-19 complexifie encore son quotidien.

« Lorsqu’on est non-voyant, on a besoin d’être guidé. La recommandation est de tenir la personne qui nous guide par le coude… la distance d’un mètre recommandée n’est évidemment pas applicable. »

Résultat, depuis le début de l’épidémie, nombreuses sont les personnes aveugles qui se voient refuser les sorties avec les auxilliaires de vie. Et quand ils peuvent se rendre en ville, les difficultés sont accentuées en cette période particulière. C’est ce que constate Sophie Gatouillat-Léonnec, l’instructrice en locomotion qui a accompagné Alain lors de sa sortie :

« Le fait qu’il y ait moins de voitures, par exemple. C’est perturbant, car le bruit de la circulation est un repère sonore important. »

S’ajoute à cela l’aspect anxiogène de la compensation tactile : glisser sa main sur les boutons d’ascenceur, sur le clavier d’un distributeur de billet, etc. Autant de contacts qui peuvent s’avérer vecteurs de contamination. Alain Duverneuil comme son accompagnatrice l’assurent tous deux :

« Actuellement, faire de simples courses lorsqu’on est aveugle ou mal-voyant présente des difficultés considérables. »

Tous les handicaps concernés

À Saint-Félix-de-Villadeix, le foyer La Peyrouse accueille une quinzaine de résidents atteints de surdicécité (le cumul de deux handicaps : visuel et auditif). Une situation qui nécessite une communication tactile (une langue des signes par contact, comme l’explique cette page de l’Association nationale pour les personnes sourdaveugles). Le directeur-adjoint du foyer La Peyrouse, Olivier Auberger, reconnaît donc que ce contexte d’épidémie complique les choses :  » Bien évidemment, il faut continuer de communiquer avec ces résidents, et cela passe par le tactile. Le premier des gestes barrières, c’est le lavage des mains. Nous redoublons de vigilance, même si, déjà en temps normal, l’hygiène fait partie de la culture de notre établissement. »

En outre, les surfaces sont désinfectées, les activités sont divisées en petits groupes, les repas pris à distance. Des mesures ont aussi été prises pour qu’il y ait moins de rotations des personnels.

« L’autre problème, pour les personnes sourdes, c’est le masque : la langue des signes est appuyée par les expressions du visage.« 

L’Agence régionale de santé a informé récemment le foyer que des masques avec une « fenêtre » transparente sont en phase de test. Un outil qui pourra faciliter la communication avec les personnes sourdes ou malentendantes. En attendant, des visières en plastique transparent sont utilisées.

La difficulté des personnes avec handicap mental

Le foyer La Peyrouse dépend d’une grande association, l’APEI. Celle-ci accueille et accompagne près de 600 personnes en Dordogne, toutes en situation de handicap. Une quinzaine de résidences sont réparties sur le territoire, dédiées pour beaucoup au handicap mental. Olivier Martin, le directeur général de l’APEI, constate à quel point les mesures sanitaires et de distanciation affectent les personnes accompagnées.

« Leur quotidien est chamboulé : il n’y a pas eu de contact avec l’extérieur pendant deux mois, les soins de rééducation ont été suspendus, le contact avec la famille s’est fait à distance. C’est très difficile. »

Et le déconfinement ne règlera pas le problème du jour au lendemain. Pour le personnel, la pédagogie est de mise.

« Il faut expliquer de façon adaptée, et c’est compliqué. Il faut relativiser, ne pas être anxiogène, donner des perspectives… mais c’est difficile quand nous-mêmes ne savons pas comment la situation va évoluer. »

Heureusement, petit à petit, les sorties peuvent reprendre et les personnes travaillant dans un ESAT (établissement et service d’aide par le travail) vont pouvoir reprendre leur activité, et retrouver les interactions sociales.

Un plan de déconfinement dédié aux personnes handicapées

Afin que le déconfinement ne ressemble pas (trop) à un parcours du combattant pour les personnes présentant un handicap, le gouvernement travaille sur un plan de déconfinement spécifique. Les grandes lignes sont consultables sur ce site.

Le Secrétariat d’Etat chargé des personnes handicapées a mis en ligne récemment une fiche adaptée en FALC (Facile à comprendre), afin que chacun puisse, malgré le handicap, déterminer dans quelle mesure profiter du déconfinement. Elle est téléchargeable sur cette page.

Source FR3.

La production de visières d’un artisan belfortain victime des normes…!!!

Cet artisan a imprimé plus de 1 600 visières.

Mais il a arrêté toute sa production, malgré la demande, depuis vendredi.

La faute aux normes strictes à respecter.

Il fournissait ses protections à la CCI et la Chambre de métiers.

La production de visières d'un artisan belfortain victime des normes

David Martinet a créé sa société d’informatique, E-concept applications, à la Pépinière, à Belfort, il y a quinze ans. « J’envisageais de proposer des impressions sur demande pour les personnes n’ayant pas d’imprimante 3D. » L’actualité l’a rattrapé et dès fin mars, il s’est mis à créer des visières, comme beaucoup, pour équiper ceux qui travaillent.

L’informaticien en a sorti plus de 1600, offertes aux soignants ou vendues à prix coûtant (5 €), notamment pour équiper les artisans et commerçants, par l’intermédiaire des chambres de commerce et de métiers. « Il y a une vraie demande, les commandes arrivaient sans cesse. »

« C’est une aberration ! »

Pourtant, vendredi 15 mai, il a tout arrêté. « Le 12 mai, une directive du gouvernement a précisé les normes applicables aux visières de protection … à compter du 23 avril. Elle précise que le don ou la vente à prix coûtant peut porter concurrence à d’autres sociétés », résume David Martinet. « Sauf qu’en pratique, les gens ont du mal à en trouver. » Les normes en question prévoient deux tests : une projection de spray coloré pour vérifier qu’il n’y a pas d’atteinte aux yeux en cas de projection et un test de solidité « en projetant une bille d’acier de 22 mm et 43 g à 1,30 m de hauteur, sauf que la visière n’est pas destinée à se protéger d’une balle de tennis », peste l’informaticien, qui a récemment « investi 700 € dans une imprimante et des consommables pour fabriquer des protections adulte et enfant ».

« J’ai une petite société, je ne peux pas payer ces tests pour garantir la mise aux normes de mes protections, ni prendre le risque d’un recours en justice, j’ai donc tout stoppé du jour au lendemain. C’est une aberration ! »

Assouplissement des règles accordé aux couturières

Christian Orlandi, le président de la chambre de métiers et de l’artisanat a « demandé aux parlementaires locaux des informations sur le sujet ». « Les textes sont très flous pour l’instant, nous avons également contacté un avocat. » CMA et CCI ont permis déjà de distribuer « 2 000 à 3 000 visières » de différents fournisseurs aux professionnels du Territoire de Belfort.

La préfecture de Belfort confirme que de nouvelles normes ont été mises en place par le ministère du Travail. Pour les masques en tissu, un assouplissement des règles a été accordé aux couturières individuelles qui ne peuvent pas investir 1 100 € pour faire tester leurs masques. Espérons qu’il en sera de même pour les visières réalisées de façon artisanale…

Source EST REPUBLICAIN.

Avec les personnes âgées les plus fragiles, maintenir encore plus le lien social, la priorité des Petits Frères des Pauvres pendant cette pandémie…

Depuis le début de la pandémie, les Petits Frères des Pauvres maintiennent, par tous les moyens de communication à distance, le lien avec les personnes âgées les plus fragiles.

maintenir encore plus le lien social, la priorité des Petits Frères des Pauvres pendant cette pandémie

Depuis le début de la pandémie les Petits Frères des Pauvres entretiennent le lien avec les personnes âgées les plus fragiles. Après deux mois de confinement individuel dans les établissements qui accueillent des personnes âgées, les Petits Frères des Pauvres alertent sur l’impact et les conséquences, pour les résidents et les salariés, de la mise en place de cette mesure de confinement, souvent incontournable.

Tests du Covid-19 indispensables

Ils demandent, outre des moyens de protection en quantité suffisante, la mise en place systématique de tests du Covid-19. Chaque directeur ou directrice d’établissement est appelé à prendre toutes les mesures nécessaires, et se retrouve face à un questionnement d’ordre éthique :

– soit appliquer un confinement complet avec une interdiction des sorties individuelles, mesure parfois inévitable mais réellement difficile à mettre en œuvre, sans entraver le droit d’aller et venir des résidents et leur état de santé moral et physique,
– soit trouver, lorsque cela est possible, des alternatives parfois difficiles à porter.

Si le confinement individuel protège, il peut aussi entraîner des conséquences graves sur la santé des personnes âgées :
– irréversibilité des effets causés par une immobilité, capacités musculaires dégradées, liées à la station allongée prolongée, et aggravation des états dépressifs et syndromes de glissement.

Maintenir le lien social par tous les moyens de communication à distance

Entretenir le lien social par toutes les modalités possibles, mais à distance, c’est la priorité des Petits Frères des Pauvres depuis le début de cette pandémie.   Mais comment faire quand le personnel commence à manquer et qu’on ne peut plus s’appuyer sur des bénévoles ou autres soutiens, interdits d’entrée ?

300 000 personnes de 60 ans et plus sont en situation de mort sociale, sans contact avec leur entourage, 900 000 n’ont que peu de contacts avec leurs proches (baromètre 2017).

Cet isolement relationnel est actuellement encore plus exacerbé pour les plus seuls, et même ceux qui ont de la famille peuvent être confrontés à de nouvelles situations d’isolement, en particulier quand ils sont privés de l’accès au numérique.

Source FRANCE INFO.

« C’est ingérable » : une Mayennaise doit continuer l’école à la maison pour son fils atteint d’autisme….

Les écoles mayennaises rouvrent une à une depuis le 12 mai mais toutes n’en sont pas encore là.

Des enfants doivent donc continuer l’école à la maison mais c’est très dur pour Karine et son fils, Lucien, atteint d’autisme.

Lucien est actuellement en classe de CE2 - illustration

La reprise des écoles en Mayenne se fait progressivement depuis le 12 mai. Près de huit établissements sur dix rouvrent cette semaine-là, et le reste dans les trois semaines qui suivent. En attendant, beaucoup d’élèves restent encore à la maison.

C’est le cas aussi des enfants en situation de handicap et pour leurs parents, c’est un double casse-tête à l’image de ce que vit Karine. Cette maman habite à Saint-Germain-de-Coulamer, dans le nord-est de la Mayenne avec Lucien, son fils de 9 ans atteint d’autisme.

Des cris, des pleurs

Karine s’improvise enseignante pour son fils Lucien, il est en classe de CE2 et clairement, ils n’arrivent à faire que la moitié du travail demandé par l’école. « C’est du troc, si tu veux regarder ton dessin animé, on va faire une demi-heure de cours. Sinon, ce sont des cris, des pleurs, il se fait mal, il se blesse« , explique-t-elle.

« Le quotidien avec un enfant autiste, c’est faire le gendarme pour qu’il se lave, qu’il se couche, alors là, concrètement, c’est ingérable »

Lucien a perdu tous ses repères avec le confinement. Pendant deux mois, il n’a pas eu de suivi à cause de la fermeture du centre médico-psychologique de Mayenne. Il prend du retard, Karine a vraiment peur qu’il redouble.

Difficile d’appliquer les gestes barrières pour Lucien

Et en même temps, un retour à l’école en pleine épidémie, cela fait forcément peur à cette maman. 

« Mon fils est autiste, vous ne pouvez pas lui dire toutes les 10 secondes de ne pas mettre ses mains à la bouche, il ne comprend pas. « 

La seule solution pour elle, ce serait d’avoir une aide à domicile mais sans prise en charge, elle doit débourser 800 euros, et cela correspond à tout son salaire.

Source FRANCE BLEU.