8 courts-métrages pour sensibiliser les enfants au handicap et aux différences…

Dans un monde égocentré, les différences sont trop souvent rejetées. Alors, certains courts-métrages d’animation tentent d’éveiller les consciences des enfants en abordant le handicap poétiquement.

Dyslexie, cancer, autisme… ces chefs-d’œuvre du petit écran esquissent un nouveau visage à ces dissemblances.

Des films pour sensibiliser aux différences

 

Au sein de ces décors oniriques, les personnages clefs bouleversent les critiques et provoquent le déclic. Aux antipodes d’une société toujours plus méfiante, ces dessins animés immergent les bambins d’ondes positives. Ici, critiques, discriminations et brimades humiliantes sont balayées par le vent de la tolérance. Partons hors des sentiers battus et profitons de ces courts instants de bienveillance.

1 – The present

Puissant, bouleversant, inspirant, amusant… The Present est un gourmand concentré d’émotions. Il est d’ailleurs devenu l’un des courts-métrages sur le handicap le plus connu. Dès qu’on appuie sur le bouton « play », on pousse les portes de la vie d’un ado accro aux jeux vidéos. Le jeune garçon est un véritable acharné de la manette et passe tout son temps derrière son écran. Il ne met pas un pied dehors et reste cloisonné dans sa bulle.

Un jour, sa maman lui offre un chiot pas comme les autres, amputé d’une patte. D’abord imperturbable, le jeune homme se lie ensuite d’amitié avec cette bête comique. Cette rencontre le fera renaître. Ce court-métrage réalisé par Jacob Frey, élève de l’Institut d’animation de l’École de cinéma de Bade-Wurtemberg, en Allemagne, a reçu pas moins de 50 prix. Plus de six ans après sa sortie initiale, le film continue d’émouvoir et de provoquer un élan de surprise. Un hymne à la vie délicat et saisissant.

2 – Mon petit frère de la lune

Lumineuse et touchante, cette vidéo est surtout une aventure familiale. D’un revers de crayon, ce court-métrage nous embarque dans le quotidien de Noé, un petit garçon autiste. C’est la voix enfantine et candide de sa sœur Coline qui raconte son histoire. Elle énumère les différentes phases de son frère. Un peu rêveur, un brin lunaire, il ne joue pas avec les autres enfants et attise la curiosité des passants.

Sur un fond noir, Noé est encerclé par une lumière jaunâtre, un symbole qui définit les contours de son caractère unique. Mon petit frère de la lune est revenu bardé de prix de la quarantaine de festivals auxquels il a participé. Une ovation pour cette œuvre de courte durée qui dégage une impressionnante sensibilité.

3 – D’un anniversaire à l’autre

L’intolérance au gluten chez l’enfant peut ravager les amitiés et interrompre soudainement les instants gourmands. Ce court-métrage pédagogique met en lumière les secrets de cette maladie à travers Raoul. Avant même qu’on ne lui diagnostique cette forme grave d’allergie, le jeune garçon croquait la vie à pleine dent. Un beau jour, il est invité à l’anniversaire d’un copain et mange des petits biscuits en tout genre sans se soucier de rien.

Mais à chaque fois, le scénario catastrophe se répète : il passe les derniers quarts d’heure aux toilettes. Alors, ses ami.e.s se moquent de lui et Raoul reste prisonnier de ces effets indésirables. Mais peu à peu, ses camarades apprennent à déchiffrer ces drôles de symptômes et comprennent que cette intolérance au gluten est un frein à de multiples plaisirs. Ils changent de regard et voient Raoul comme un héros courageux. De plus, les médecins, eux, lui expliquent que ce n’est pas une fatalité et qu’il peut continuer de profiter, autrement.

4 – Scarlett et le cancer

Ce film est un pêle-mêle de rêve, d’optimisme et de confiance en soi. L’innocence, l’insouciance et la joie de vivre de la petite Scarlett ont été balayées. Atteinte d’une forme de cancer des os, ce bout de femme a dû se faire amputer du mollet. Un destin au goût amer qui l’a démoralisé. Elle admire les filles en tutu qui peuvent danser librement et observe ses camarades sautiller à pieds joints dans la cour de récré, mais Scarlett reste blessée et frustrée.

Dans sa chambre, elle joue les rats d’opéra et persévère pour maîtriser les entrechats. À chaque chute, la guerrière se relève et recommence. On entrevoit le parcours brillant de cette fille qui, malgré sa jambe de fer, parvient à dompter ses gestes. Finalement, on devine que sa maladie l’a endurci et lui a appris à riposter contre les échecs.

5 – Le secret de Maël

Au cœur de paysages teintés de couleurs vives, les oiseaux chantent et le soleil rayonne. Mais une scène vient perturber cette fresque ardente. Paco, un enfant rebelle, traite Maël, un garçon atteint du syndrome d’Angelman, de « limace baveuse ». Mais, tout le temps souriant, le petit homme au handicap, ne réagit pas à cette brimade. C’est sa sœur protectrice qui prend les devants et qui fait preuve de diplomatie.

En douceur, elle explique à Paco que son frère ne peut pas parler, mais qu’il entend très bien et qu’avec certains mouvements maladroits, il veut simplement exprimer sa joie. Grâce à cet apprentissage, Paco ouvre son esprit et déchiffre un trouble dont il ignorait l’existence. Cette histoire tendre lève le voile sur ce syndrome qui perturbe sévèrement le développement neurologique. Une odyssée peu connue qui s’inscrit dans la liste des plus beaux courts-métrages sur le handicap.

6 – Je suis dyslexique

« Je ne suis pas stupide », c’est le message poignant de ce petit garçon dyslexique qui souffre de troubles de l’apprentissage. Le regard moqueur de ses camarades lui pèse sur le moral. Les lettres se déforment, les pages dansent, les stylos jouent du tambour… Les yeux du petit homme sont brouillés par tous ces codes indéchiffrables. Un jour, il tombe dans un univers entièrement fait de livres. Une allégorie frappante : chaque ouvrage est un nouvel obstacle. Bloqué dans cet environnement hostile, il est confronté à une montagne qu’il n’a d’autre choix que de gravir.

Finalement, atteindre le sommet serait synonyme de réussite dans le système scolaire. Ce court-métrage met alors en lumière les sentiments profonds des personnes dyslexiques. Exit les préjugés, Je suis dyslexique permet de se sentir moins isolé et de croire en son potentiel. Un des courts-métrages sur le handicap qui illustre avec justesse un sujet laissé dans l’ombre.

7 – Cul de bouteille

Le verdict est tombé : Arnaud est profondément myope et doit porter des lunettes aux verres épais. À l’école, tout le monde le rebaptise « Cul de bouteille », un nom blessant que le petit garçon préfère ignorer. Mais ce que ses comparses ignorent, c’est que derrière cette monture disgracieuse se cache un esprit qui foisonne d’imagination. Arnaud préfère de loin le monde flou et protéiforme de sa myopie, peuplé de monstres, licornes et autres chimères qui apparaissent au fil de sa fertile inventivité. Le poste de radio se transforme en ovni, le parapluie en chauve-souris et les camionnettes en diplodocus. Seul le petit homme pouvait voir ces formes.

Cet univers imaginaire faisait office de refuge, il pouvait ainsi réinventer chaque objet qui l’entourait. Pourtant, cette vision abstraite finit par lui jouer des tours… En vivant ces expériences, il comprend que ses lunettes ne sont pas synonymes de mal-être, au contraire. En définitive, Cul de bouteille met brillamment en oeuvre cette dualité entre rêve et réalité. Cette vidéo se hisse sur les podiums des courts-métrages abordant une forme de handicap minimisée.

8 – La petite casserole d’Anatole

Depuis son plus jeune âge, Anatole traîne à sa jambe une drôle de casserole. Bruyante, encombrante, intrigante… ce petit objet est bien embêtant pour l’épanouissement du jeune homme. L’ustensile n’est autre qu’une métaphore du handicap. Les passant.e.s ne voient que ça et posent des regards insistants sur cette différence. Pourtant, avec cette gêne permanente, il doit redoubler d’efforts pour franchir les obstacles et avancer. Tout ce qu’il voudrait c’est ressembler aux autres bambins et se débarrasser de ce poids.

Pour effacer ses malheurs et soulager son entourage, le petit se cache sous sa casserole et tombe peu à peu dans l’oubli. Mais, une âme charitable vient toquer à sa porte et change sa perception du handicap. Elle aussi vit avec une casserole verte au poignet. En voyant sa semblable accomplir monts et merveilles, Anatole reprend confiance et s’inspire de cette femme. Sa casserole devient sa force.

Ces courts-métrages sur le handicap mettent en relief toutes les facettes de la différence, de la plus visible à la moins perceptible. Les mises en scène ludiques alliées aux discours pédagogiques permettent aux enfants d’aborder des sujets « graves » plus légèrement. Et, en tant que parent, visionner ces histoires permet de revoir des classiques de l’éducation et de garder bien en tête que chaque être est singulier.

Et vous, laquelle de ces pépites animées avez-vous préférée ? Pour partager votre avis, rendez-vous sur notre forum dans la rubrique Parentalité.

Source MA GRANDE TAILLE

INSERM – Une étude dénonce le lien entre les pesticides et six maladies graves…

Selon l’Inserm français, il existe une «présomption forte» entre l’utilisation de phytosanitaires et l’apparition de certains cancers et troubles du cerveau.

Une étude de l’Inserm publiée mercredi met en évidence un lien très possible entre l’utilisation professionnelle des pesticides (comme ici en Argentine) et l’apparition de maladies comme le cancer de la prostate ou les myélomes multiples.

 

Les pesticides à nouveau pointés du doigt: il existe une «présomption forte» de lien entre l’exposition professionnelle à ces produits et six maladies graves, dont certains cancers et des troubles du cerveau, selon une vaste expertise française publiée mercredi.

Les six pathologies sont trois types de cancer (prostate, lymphomes non hodgkiniens, myélomes multiples), la maladie de Parkinson, les troubles cognitifs et la BPCO (une maladie respiratoire évolutive), selon l’expertise réalisée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

Pour les quatre premières, la «présomption forte» de lien avec l’exposition professionnelle à certains pesticides avait déjà été mise en évidence lors d’une précédente expertise de l’Inserm, en 2013.

À la lumière des dernières connaissances scientifiques, cette liste passe de quatre maladies à six: troubles cognitifs (altération des fonctions cérébrales telles que la mémoire ou le raisonnement, pouvant évoluer vers la démence) et BPCO s’y ajoutent dans la mise à jour du rapport, dévoilée mercredi par l’organisme de recherche public.

Pour cela, l’Inserm n’a pas réalisé de mesures, mais a analysé l’ensemble de la littérature scientifique existante, soit quelque 5300 résultats d’études.

«L’objectif est d’aider les décideurs» politiques, a expliqué l’un des responsables de l’Inserm, Laurent Fleury, lors d’une visioconférence.

Pour autant, les experts ne font pas de recommandations. «Aller plus loin sur ce qu’il faut recommander n’est pas notre métier ni notre objectif», a souligné l’une des expertes, Isabelle Baldi.

«Il est plus que temps pour le gouvernement d’agir vraiment pour une réduction forte de l’usage des pesticides», réagit François Veillerette, porte-parole de l’ONG Générations Futures, dans un communiqué.

Le terme «pesticides» regroupe l’ensemble des produits utilisés pour lutter contre les espèces végétales indésirables (herbicides) et les nuisibles (insecticides et fongicides). Ils sont majoritairement utilisés dans l’agriculture mais on les retrouve partout dans l’environnement (air, poussières, denrées alimentaires…).

Sur 17 pesticides analysés dans l’expertise, 11 sont associés à au moins deux effets toxicologiques parmi les trois étudiés: le stress oxydant, la mitotoxicité – la toxicité pour les mitochondries, structures qui permettent la respiration des cellules – et l’action sur le système immunitaire.

Agriculteurs particulièrement à risque de faire une BPCO

Les connaissances scientifiques ont parfois évolué depuis 2013. C’est le cas pour les troubles cognitifs: on passe de «présomption moyenne» à «présomption forte» de lien avec «l’exposition aux pesticides, principalement des organophosphorés, chez les agriculteurs».

Pour les «riverains de zones agricoles ou la population générale», pris en compte par «les études les plus récentes», l’expertise conclut «à une présomption moyenne».

La nouvelle expertise prend en compte la santé respiratoire, contrairement à la précédente: «Une présomption forte entre l’exposition professionnelle aux pesticides et la survenue de bronchopneumopathie chronique obstructive (ndlr: la «toux du fumeur») et de bronchite chronique est établie.»

Apparition de leucémies aiguës lors d’une exposition in utero

Par ailleurs, l’Inserm confirme que «la grossesse et la petite enfance sont d’une plus grande vulnérabilité face à la présence d’un événement ou agent toxique».

Chez l’enfant, l’Inserm évoque une «présomption forte» de lien entre les «leucémies aiguës» et l’exposition aux pesticides de la mère pendant la grossesse. Même l’exposition du père semble parfois pouvoir jouer: il existe une «présomption moyenne» pour la «leucémie aiguë lymphoblastique» de l’enfant «en cas d’exposition professionnelle» du père «en période préconceptionnelle».

Pour les tumeurs du cerveau et de la moelle épinière, l’expertise conclut à une «présomption forte d’un lien» avec l’exposition professionnelle des parents avant la naissance.

Glyphosate et lymphomes

Même niveau de présomption pour le lien entre l’exposition de la mère aux pesticides pendant la grossesse et «les troubles du développement neuropsychologique et moteur de l’enfant», ou encore «des troubles du comportement tels que l’anxiété».

Enfin, l’expertise met un coup de projecteur sur plusieurs substances particulièrement médiatiques. Tout d’abord, le glyphosate, concluant «à l’existence d’un risque accru de lymphomes non hodgkiniens avec une présomption moyenne de lien».

Ensuite, la chlordécone, longtemps utilisée aux Antilles et aujourd’hui interdite. L’expertise confirme une «présomption forte d’un lien entre l’exposition à la chlordécone de la population générale et le risque de survenue de cancer de la prostate».

«La grande majorité des substances pour lesquelles il y a des liens qui ont été trouvés ne sont plus autorisées en France, pour des usages agricoles en tout cas», a réagi Eugénia Pommaret, directrice de l’UIPP, qui regroupe des producteurs de produits phytosanitaires.

Source LE MATIN.

 

Des femmes atteintes d’un cancer du sein dénoncent la pénurie du Trodelvy en Europe…

ESPOIR Le Trodelvy est essentiel car « il permet de doubler l’espérance de vie », selon le collectif #MobilisationTriplettes.

Des femmes atteintes d’un cancer du sein dénoncent la pénurie du Trodelvy en Europe

 

Les femmes atteintes d’un cancer du sein triple négatif métastatique sont dans l’attente du Trodelvy. La prise de ce médicament leur permettrait en effet d’espérer vivre quelques mois de plus malgré la maladie. Problème : le laboratoire américain Gilead, détenteur du brevet, déclare ne pas avoir les capacités de production suffisante pour fournir les patientes européennes. Le laboratoire est en outre toujours dans l’attente des autorisations en Europe, alors que le traitement est déjà commercialisé aux Etats-Unis.

Au regard des données statistiques, Claude Coutier, qui a créé le collectif #MobilisationTriplettes, ne comprend pas pourquoi le Trodelvy met autant de temps à arriver sur le marché européen. Pourtant, « selon les chiffres officiels, la médiane de survie est de 14 mois. Quatorze mois, c’est court. Alors, ce médicament, il permet de doubler l’espérance de vie », confie-t-elle à France Info.

Attendre « la fin de l’année »

De son côté, le laboratoire reconnaît qu’il va falloir encore patienter. « Nous sommes en cours de construction de cette capacité [de production] pour l’Europe et pour les autres pays d’ailleurs, en dehors des États-Unis », explique Michel Joly, président de Gilead France. « Nous aurons un médicament qui sera disponible au moment aussi de l’autorisation européenne de mise sur le marché, c’est-à-dire à la fin de l’année ».

Si six mois peuvent généralement paraître courts, c’est évidemment une éternité pour les malades d’un cancer aussi virulent. Michel Joly, conscient « bien sûr de la situation de ces patientes », a donc décidé de faire un geste. « Nous avons pu prélever quelques milliers de flacons sur la production américaine pour donner accès au Trodelvy à quelques dizaines de patientes qui sont dans une situation d’urgence », explique le dirigeant à France Info. Cela concernera 78 patientes, le temps qu’une usine soit construite en Italie.

Pour Claude Coutier c’est une goutte d’eau par rapport aux besoins réels. Environ 600 femmes sont en effet en attente en France du Trodelvy. « 78 femmes, c’est super, mais, et les autres, on les laisse mourir ? Que fait-on ? » interroge-t-elle. Le collectif #MobilisationTriplettes demande donc au plus vite un geste supplémentaire à Gilead et cette fois pour l’ensemble des malades.

Source 20 MINUTES.

Journée sans tabac : Le tabagisme stagne en France après des années de baisse… Faut-il s’en inquiéter ?…

ADDICTION A l’occasion de la Journée sans tabac ce lundi, « 20 Minutes » s’interroge sur le poids de la crise sanitaire dans la stagnation du tabagisme en France, après des années de baisse.

 

  • Le tabagisme a beaucoup baissé ces dernières années en France. Le fruit, notamment, d’une politique de hausse des prix, d’un accompagnement vers la sortie du tabac, en particulier avec le mois sans tabac, et de campagnes d’information.
  • Mais en 2020, la consommation de tabac a stagné, voire légèrement augmenté chez les plus vulnérables.
  • La preuve d’un effet de la crise sanitaire ? Et un obstacle par rapport à l’objectif du gouvernement d’arriver à une génération sans tabac dès 2030 ? Pas forcément.

« Le tabac a un effet déstressant… Si on distribuait des cigarettes dans les tranchées, ce n’est pas un hasard ! », ironise Loïc Josseran, président de l’Alliance contre le tabac et professeur de santé publique à l’université de Versailles-Saint-Quentin. Sans surprise, ces derniers mois, particulièrement angoissants pour certains, ont freiné la baisse du tabagisme en France.

Le dernier Baromètre de Santé publique France montre en effet qu’en 2020, plus de trois adultes sur dix (31,8 %) de 18 à 75 ans déclaraient fumer au moins occasionnellement, et un quart (25,5 %) quotidiennement. Et ce alors que la proportion de fumeurs occasionnels avait reculé de 34,5 % à 30,4 % entre 2016 et 2019, et celle des fumeurs quotidiens de 29,4 % à 24 %. Faut-il s’en inquiéter ?

Les raisons de cette stagnation

« On peut parler de légère reprise, souligne le président de l’Alliance contre le Tabac. La hausse est plus importante chez les personnes qui ont un salaire bas et un niveau d’éducation faible. » Les plus vulnérables étaient ainsi 33,3 % à fumer quotidiennement en 2020, contre 29,8 % en 2019.

La faute à la crise sanitaire ? Certes, l’absence de vie sociale, de lieux culturels ou de loisirs a pu rendre indispensable la clope à la fenêtre. « C’est une béquille pour beaucoup », reconnaît Albert Hirsch, pneumologue à la retraite et administrateur de la Ligue contre le cancer.​ « Mais les confinements ont eu un rôle ambigü », nuance Bernard Dautzenberg, pneumologue. En effet, à cause du Covid-19, l’étude de Santé publique France a été faite en deux temps. Et dans le détail, on s’aperçoit que les gens ont davantage fumé avant le premier confinement : la prévalence du tabagisme s’élevait à 32,7 % de janvier à mi-mars 2020, mais a diminué pour revenir en juin/juillet au même niveau qu’en 2019 (30,5 %). La crise sanitaire aurait donc bon dos…

« Les chiffres des ventes en 2020 ont continué à baisser  », ajoute Bernard Dautzenberg. Et il sera intéressant de comparer les données de 2020 avec les années suivantes, car la crise économique et sociale qui s’annonce aura sans doute un effet… « Toutes les crises sociales amènent une augmentation du tabagisme, ça s’est vu en 2008 aux Etats-Unis, argumente Loïc Josseran.

Mais il y a une autre explication : on avait connu une baisse importante en quelques années, mais on a fait le plus « facile ». Les gens qui étaient prêts à arrêter l’ont fait. On va maintenant s’attaquer aux fumeurs très dépendants. »

Comment retrouver une baisse ?

Faut-il aussi voir dans cette stagnation la preuve que la stratégie du gouvernement contre la cigarette n’a pas porté ses fruits ? « Le travers dans lequel il ne faut pas tomber, c’est de croire que cette politique n’est pas efficace, corrige Loïc Josseran. C’est ce que le lobby du tabac voudra avancer » « Il faut poursuivre, car on ne change pas une équipe qui gagne !, s’enthousiasme Albert Hirsch. Et une politique, c’est un ensemble de mesures sur des dizaines d’années… »

Le gouvernement a en tout cas tenu sa promesse : depuis le 1er mars 2020, le paquet de Marlboro coûte 10 euros en France. Mais l’Alliance contre le tabac et la Ligue contre le cancer espèrent voir le paquet atteindre 15 euros d’ici cinq ans. Avec deux autres mots d’ordre : accompagner celles et ceux qui veulent sortir de l’addiction et modifier le regard sur la cigarette.

« Contrairement à l’image de jeunesse et de liberté, il faut rendre à ce produit sa nature mortifère, tance Loïc Josseran. C’est un esclavage chimique. » Il estime notamment qu’Internet est encore un terrain de jeu sans règle. Les influenceurs qui font des ronds de fumée sur les réseaux sociaux seraient ainsi de parfaits ambassadeurs, parfois à leur insu. « Internet n’est pas régulée aujourd’hui la loi Evin, c’est un espace de liberté totale pour la promotion, l’industrie l’a bien compris », regrette-t-il.

Autre cheval de bataille : les films. Une récente enquête Ipsos pour la Ligue contre le cancer dévoile qu’entre 2015 et 2019, 9 films sur 10 montraient des fumeurs, des cendriers…. « Sur 2 minutes 30 en moyenne, soit 7 spots publicitaires !, insiste Albert Hirsch. A un moment où les films, les séries, l’image prennent un telle importance, le tabac est bien plus représenté dans les fictions que dans la rue. Il n’est pas question de brandir l’interdiction, ça ne marche pas de toute façon. Mais il faudrait qu’une discussion entre les représentants de la culture, le CNC, le monde de la création soit à l’agenda. »

D’ailleurs, les jeunes ne sont pas dupes. Selon un sondage complémentaire, 58 % des 18-24 ans pensent que la présence de scènes avec du tabac dans les films est une incitation à la consommation de tabac, et 54 % pensent que les industriels du tabac jouent un rôle dans le placement de produits. « Les jeunes sont extrêmement sensibles à la manipulation, aux conflits d’intérêts, reprend Albert Hirsch. Révéler ce phénomène et son intensité, je pense que ça peut peser. »

Un travail déjà amorcé chez les jeunes

Ce désamour de la jeunesse pour cette drogue reste un argument massue pour ceux qui pensent que la fin du tabac est proche. Car si on n’y entre pas à l’adolescence, plus besoin d’en sortir. « L’image du tabac s’est considérablement dégradée, y compris chez les jeunes, se félicite Albert Hirsch.

Grâce à l’information, à des restrictions, à des procès… Tout le monde sait aujourd’hui que c’est extrêmement dangereux pour la santé. » Même topo du côté de Bernard Dautzenberg : « il faut qu’on dénormalise la chicha, mais pour la cigarette, le travail est fait. En 1991, 50 % des lycéens fumaient, aujourd’hui 17 %. Avant, c’était le tabac qui entraînait le cannabis, maintenant c’est l’inverse. »

Pour le pneumologue, contrairement aux idées reçues, la cigarette électronique a été un allié dans la lutte contre le tabac. « Elle a ringardisé la cigarette. L’Organisation mondiale de la Santé a montré qu’elle n’est pas une porte d’entrée, mais une concurrente du tabac. » Il estime donc que cette stagnation, conjoncturelle, ne remet pas en cause l’objectif du gouvernement d’atteindre une génération sans tabac (avec 5 % de fumeurs) en 2030. « Aujourd’hui, 10 % des jeunes fument. Aux Etats-Unis, ils ont déjà atteint les 5 %. »

Source 20 MINUTES.

Les malades chroniques, « victimes collatérales » des déprogrammations…

Les déprogrammations de soin massives mises en place pour répondre à l’afflux de patients covid ont des conséquences délétères sur la santé physique et mentale des malades chroniques, alertent aujourd’hui les associations de patients.

 

Anxiété, perte de chances, surmortalité… Les malades hors covid ne veulent pas être les « victimes collatérales » des déprogrammations de soins alertent aujourd’hui les associations de patients.

Dans une tribune publiée dans Le Monde ce 6 avril, 27 associations de malades à risque de forme grave du covid s’alarment : « Nous subissons tous les retards, les déprogrammations, les annulations, les pertes de chances, la dégradation de notre santé physique et mentale. »

80% de déprogrammation

Car pour face à la nouvelle flambée de covid, les déprogrammations sont massives. Elles devraient atteindre 80% dans les hôpitaux d’Ile-de-France, a déjà prévenu le ministre de la Santé Olivier Véran. Une décision nécessaire pour libérer des lits de réanimation et du personnel hospitalier afin de prendre en charge l’afflux de patients covid.

Davantage d’impact chez les malades chroniques

Mais ces déprogrammations « en cascade« , comme les qualifie la Fédération hospitalière de France, ne peuvent « perdurer plusieurs semaines sans conséquences majeures sur la santé publique« .

Et « chez les malades chroniques, les déprogrammations ont beaucoup plus d’impact » que chez les autres patients, déplore le docteur Jean-Pierre Thierry, conseiller médical de France Assos Santé. Un impact sur la santé physique mais aussi psychologique : « Avec les déprogrammations, les gens se sont sentis abandonnés. Quand on est un malade chronique suivi régulièrement, c’est hyper anxiogène » résume-t-il.

Un millier de greffes de rein n’ont pas eu lieu

Un des secteurs les plus touchés par les déprogrammations est la cancérologie. Pour le professeur Axel Kahn, président de la Ligue contre le cancer, 100.000 retards de diagnostic du cancer ont été enregistrés depuis le début de la crise sanitaire avec pour conséquence une surmortalité de 13.500 personnes. « Derrière ces chiffres, il y a des douleurs, des détresses. C’est intolérable. »

Mais le cancer n’est pas la seule maladie concernée. Selon des chiffres de l’Agence de la biomédecine, sur les 10,5 premiers mois de 2020, les greffes rénales ont baissé de 29% par rapport à 2019. Et plus d’un millier de transplantations rénales n’ont pas eu lieu en 2020.

Des mesures fortes pour freiner l’épidémie

« Nous n’acceptons pas que nos vies soient délibérément sacrifiées » insistent aujourd’hui les 27 associations signataires de la tribune. Face à des restrictions sanitaires qui ne « permettent pas et ne sont pas destinées à (les) protéger« , ces malades chroniques exigent que « soient prises sans délai les mesures qui ont déjà fait leurs preuves et qui sont les seules à même de freiner rapidement l’épidémie« .

« Le retour à un niveau faible de circulation du virus doit permettre une reprise de contrôle, l’instauration de dispositifs « tester-tracer-isoler » efficaces, et la poursuite d’une campagne de vaccination rapide et ambitieuse » conclut la tribune.

Source ALLO DOCTEUR.

Gard : une journée solidaire pour aider Lilou, atteinte d’un cancer du sein rare, à financer son traitement…

Alizée Boyer, alias Lilou, est atteinte d’un cancer du sein triple négatif depuis fin 2019.

Après l’échec de 8 chimiothérapies, elle fonde beaucoup d’espoir sur un nouveau protocole de soins, très cher.

Une course et une émission ont été organisées dans le Gard pour l’aider à récolter des fonds.

Lilou, 31 ans, fonde beaucoup d'espoir sur un traitement en Allemagne.

 

Dans le Gard, la solidarité s’organise pour venir en aide à Alizée Boyer. Cette infirmière puéricultrice de 31 ans, surnommée Lilou, est atteinte depuis novembre 2019 d’un cancer du sein triple négatif, une forme rare et agressive de la maladie pour laquelle on ne possède aujourd’hui que très peu d’armes thérapeutiques.

Après l’échec de huit chimiothérapies en France, Lilou décide il y a quelques mois de se renseigner sur les soins à l’étranger. Elle entre alors en contact avec plusieurs filles, touchées par la même pathologie qu’elle, sur les réseaux sociaux.

« Ces filles ont le même cancer que moi et certaines sont parties dans une clinique en Allemagne : elles ont testé un protocole novateur avec de l’immunothérapie et de la vaccinothérapie. Sur douze filles parties là-bas, quatre sont aujourd’hui en rémission alors que ça faisait cinq ans qu’elles avaient des métastases.  »

Alizée Boyer, alias Lilou.

Mais il y a un hic : pour pouvoir bénéficier de ces soins en Allemagne, la jeune femme a besoin de 25 000 euros par mois. Si son traitement fonctionne, elle pourra à l’avenir être partiellement dédommagée. En attendant, elle doit réunir au total la somme de 200 000 euros pour pouvoir espérer aller au terme du processus.

« On n’a pas hésité un instant à parcourir ces quelques kilomètres »

Samedi 24 avril, une grande course solidaire était organisée pour aider Alizée Boyer à financer son traitement. Deux marathoniens, Florent Pibou et Pascal Campet, ont traversé neuf communes gardoises (Aubais, Aigues-Vives, Mus, Codognan, Vergèze, Calvisson, Congénies, Aujargues et Junas) pour récolter des fonds. Les coureurs se sont arrêtés dans les mairies et les commerces pour recueillir des enveloppes contenant des dons.

« Comme on dit, ce sont les petites gouttes d’eau qui font les grandes rivières donc on n’a pas hésité un instant à parcourir ces quelques kilomètres pour elle. »

Florent Pibou, coureur solidaire.

Ces deux marathoniens ont traversé neuf villages pour Lilou.

Une émission en soutien à Lilou

Ce défi sportif était retransmis sur les canaux de la web TV gardoise Horizons Web Média, organisatrice de la course. Le même jour, chanteurs et personnalités se sont également relayés à l’antenne pour exprimer leur soutien à la jeune femme.

Alain Galtier, président de la chaîne, a lui-même rencontré Lilou il y a quelques mois à l’occasion d’une émission. « Elle m’a profondément touché de par une passion que nous avons en commun : la protection animale. Elle fait beaucoup pour les animaux et moi aussi. Quand on s’est quitté, elle m’a dit : « si je m’en sors, je m’engage avec toi dans la protection animale » et j’ai dit banco ! »

Les « Mousquetaires pour Lilou », comme ils aiment à s’appeler, espèrent réunir 100 000 euros d’ici la fin du mois de juin. La cagnotte en ligne atteint aujourd’hui un peu plus de 6 700 euros, avec lesquels Lilou va pouvoir commencer son traitement. La jeune infirmière s’est fait une promesse : ne jamais baisser les bras dans l’espoir de pouvoir un jour venir en aide à d’autres malades.

Source FR3.

« Je veux ma chimio » : atteinte d’un cancer, elle mène une grève de la faim devant l’hôpital pour être soignée…

Fatima Elmaldi ne s’alimente plus depuis le 11 avril, suite à l’arrêt de son traitement pour soigner un cancer du système immunitaire.

Il a été stoppé subitement en février dernier par une médecin.

Elle réclame la reprise des soins et se dit prête à mourir de faim.

"Je veux ma chimio" : atteinte d'un cancer, elle mène une grève de la faim devant l’hôpital pour être soignée

 

Elle est assise sur la banquette arrière de sa BMW grise. Stationnée rue Molitor, près de l’entrée de l’hôpital central, à Nancy, Fatima Elmaldi lit un article du Nouvel Obs. La lecture, c’est l’activité principale de cette dame de 71 ans, en grève de la faim depuis le 11 avril dernier.

Elle est assise sur la banquette arrière de sa BMW grise. Stationnée rue Molitor, près de l’entrée de l’hôpital central, à Nancy, Fatima Elmaldi lit un article du Nouvel Obs. La lecture, c’est l’activité principale de cette dame de 71 ans, en grève de la faim depuis le 11 avril dernier.

« J’ai relu l’Étranger de Camus, un livre de Kant sur la philosophie de l’histoire et des magazines. Je me sens bien, je bois beaucoup », dit-elle simplement en ouvrant la portière de la voiture. Sur le capot, elle a accroché deux pancartes : « Non assistance à personne en danger » et sur l’autre, le nombre de jours écoulés depuis le début de sa grève.

Fatima Elmaldi réclame la poursuite de sa chimiothérapie, débutée le 25 juillet 2019 pour soigner un lymphome, cancer du système immunitaire. Son traitement aurait été « stoppé de façon criminelle » : « Je me rendais régulièrement à l’hôpital de Brabois, j’en étais à la 18e séance et il m’en restait 7 », détaille Fatima qui habite Montigny-lès-Metz.

Médecin urgentiste à la retraite

« Mais le 8 janvier 2021, une médecin que je n’avais encore jamais vue est passée et m’a téléphoné le 16 février suivant pour dire qu’on arrêtait le traitement. Qu’il n’était plus nécessaire. Or, au vu du nombre de plaquettes de ma prise de sang, je devais poursuivre ! Je ne comprends pas qu’on puisse commettre des erreurs aussi grossières. Je veux ma chimio ! »

Fatima Elmadi semble en connaître un rayon. Elle dit être médecin urgentiste et avoir exercé avant sa retraite à Marie-Galante aux Antilles. Maman de deux grands garçons, elle aurait « bourlingué un peu partout » avant de s’installer en Moselle. Elle répète : « Je ne veux pas revivre les souffrances endurées il y a deux ans. Ce traitement a fait des miracles. Je veux ma chimio ! » Et pour l’obtenir, elle est prête à rester dans sa voiture le temps qu’il faudra.

 

"Je veux ma chimio" : atteinte d'un cancer, elle mène une grève de la faim devant l’hôpital pour être soignée

« Le manque de confort, c’est le plus dur »

Sur un appui-tête, sèche sa serviette de toilette. Fatima dort sur le siège arrière abaissé, emmitouflée dans un sac de couchage déposé par le SAMU Social. « Le manque de confort, c’est le plus dur et les premiers jours, j’ai souffert du froid. Il gelait. Et puis, j’ai du mal à dormir à mon âge. »

Pour se laver et aller aux toilettes, elle se rend dans l’hôpital, et en cas de besoin après 19 h quand tout est fermé, elle frappe au service des urgences, où assure-t-elle, elle est « bien accueillie ».

Joint par téléphone, le CHRU annonce avoir proposé à la gréviste de rencontrer un médiateur mais elle aurait refusé. L’hôpital a aussi signalé la situation au procureur, au préfet et à l’agence régionale de la santé . Quant au directeur, Bernard Dupont, il fait savoir qu’il « ne souhaite pas communiquer » et renvoie vers la préfecture « car la gréviste est garée sur la voie publique ». Contactée, la préfecture assure « ne pas être compétente pour répondre à un litige pour un problème médical ».

Pendant qu’ils se renvoient la balle, Fatima Elmaldi attend en lisant. Déterminée : « La grève de la faim, c’est rien. Je peux aller très loin. Je préfère mourir de faim que du cancer. »

Source EST REPUBLICAIN.

Aude : améliorer le dépistage des cancers chez les personnes en situation de handicap…

Diagnostiquer un cancer chez une personne porteuse d’un handicap, mental notamment, est loin d’être facile.

Un comité de pilotage va être prochainement installé : une convention vient d’être signée.

Les signataires d'une convention inédite au plan national.

 

Organiser un dépistage systématique du cancer du sein ou colorectal n’est déjà pas simple ordinairement. C’est d’autant plus difficile quand les personnes sont porteuses d’un handicap, mental notamment, ou de troubles du comportement. C’est la raison pour laquelle une convention de partenariat entre l’Association pour adultes et jeunes handicapés (APAJH) de l’Aude, le Centre régional de coordination des dépistages des cancers en Occitanie et la députée Mireille Robert vient d’être signée. « C’est une étape sur le long chemin de l’accès aux soins et à la santé pour les personnes vulnérables », ont insisté les différents protagonistes.

Formation des accompagnants du médico-social

La formation des accompagnants du médico-social ou encore l’accessibilité des documents d’information pour plus de compréhension sont au cœur des actions de cette convention. Un comité de pilotage va être créé pour coordonner et prioriser les actions. Mireille Robert, députée de l’Aude, Jean-Claude Rouanet, président de l’APAJH Aude, vice-président délégué de la fédération APAJH, et Antoine Khreiche, médecin directeur général au Centre régional de coordination des dépistages des cancers en Occitanie sont cosignataires de cette convention inédite sur le territoire national.

Source L’INDEPENDANT.

 

Coronavirus : Une troisième dose de vaccin nécessaire pour les patients immunodéprimés…

Les personnes dialysées, greffées ou souffrant d’un cancer devront recevoir une troisième dose de vaccin anti-Covid pour être protégés efficacement du virus.

Coronavirus : Une troisième dose de vaccin nécessaire pour les patients immunodéprimés

 

  • Dans une note urgente adressée aux professionnels de santé vaccinateurs, la Direction générale de la santé préconise l’administration d’une troisième dose de vaccin anti-Covid pour les personnes immunodéprimées.
  • Les patients sous dialyse, ayant reçu une greffe d’organe ou qui sont atteints d’un cancer ont un système immunitaire plus faible.
  • Pour les protéger efficacement du coronavirus, deux doses de vaccin ne suffisent pas.

Une réponse immunitaire insuffisante après deux doses. Dimanche, la direction générale de la Santé (DGS) a adressé une note urgente à l’intention de tous les professionnels de santé vaccinateurs, pour les informer qu’une troisième dose de vaccin anti-Covid est désormais recommandée pour les patients immunodéprimés. Plusieurs études récemment publiées démontrent en effet que chez ces patients vulnérables, le protocole classique à deux injections ne suffit pas pour développer une immunité suffisamment protectrice face au coronavirus.

« Conformément à l’avis du 6 avril 2021 du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV), l’injection d’une troisième dose de vaccin à ARN messager est nécessaire pour les personnes sévèrement immunodéprimées », indique la DGS. Une nouvelle accueillie avec soulagement par les associations de patients, mobilisées sur la question depuis plusieurs semaines.

Une troisième dose de vaccin à ARN messager

En pratique, seront éligibles à cette troisième dose les patients « transplantés d’organes solides, transplantés récents de moelle osseuse, les patients dialysés, ou encore atteints de maladies auto-immunes sous traitement immunosuppresseur fort », précise la DGS. Elle prévoit en outre que « des recommandations seront ultérieurement émises concernant la nécessité d’une troisième dose pour les insuffisants rénaux chroniques non dialysés, les patients atteints de cancers et les patients atteints de maladies auto-immunes sous d’autres traitements immunosuppresseurs ».

L’application de cette nouvelle recommandation prévoit que « cette troisième injection doit intervenir quatre semaines au moins après la deuxième dose, ou dès que possible pour les personnes qui auraient déjà dépassé ce délai », ajoute la DGS, qui réserve spécifiquement pour cette population des doses de vaccin à ARN messager.

Des patients produisant une réponse immunitaire plus faible

Cette annonce était attendue par les associations de patients, qui réclamaient un schéma adapté aux plus vulnérables. « On a très vite observé que la réponse immunitaire était amoindrie chez les personnes greffées et dialysées, après la première injection, mais aussi après la seconde, rappelle Magali Léo, responsable du pôle plaidoyer de Renaloo, association de patients ayant des maladies rénales entraînant greffes et dialyses. Ce n’est pas surprenant, puisque la vaccination est souvent moins efficace sur cette population immunodéprimée. Mais c’est une vraie déconvenue pour ces personnes à haut risque de forme grave du Covid-19, qui se savent vulnérables et qui voient dans la vaccination l’espoir de revenir à une vie plus normale. L’annonce de cette efficacité vaccinale amoindrie les inquiète, eux qui sont nombreux à être dans une forme d’autoconfinement et d’enfermement depuis des mois ».

Ce nouveau schéma vaccinal « nécessite un accompagnement des patients immunodéprimés, car tous ceux et celles qui sont greffés ou dialysés ne savent pas forcément qu’ils ne sont pas protégés avec deux doses, qu’ils ont désormais une troisième injection à recevoir, et que la Haute autorité de santé (HAS) devrait prochainement ouvrir la vaccination à leurs proches, poursuit Magali Léo. On travaille avec l’Assurance maladie pour que l’information complète soit relayée aux patients, mais aussi à toutes les structures vaccinatrices ».

Des études observationnelles en cours

Côté recherche, « il y a une demande de clarification sur le niveau d’anticorps à atteindre par les patients immunodéprimés », observe André Le Tutour, coprésident de Transhépate, la Fédération nationale des malades et transplantés hépatiques. Car « les essais cliniques menés par les laboratoires ne comprennent pas de patients immunodéprimés sévères, greffés ou dialysés, qui en ont été exclus », regrette Magali Léo.

Résultat : « aujourd’hui, on n’a pas d’indication sur le niveau d’anticorps qui permet, chez les patients immunodéprimés, de neutraliser le risque de forme grave de coronavirus, ni sur la place de l’immunité cellulaire pour leur protection, précise-t-elle. Si les choses s’étaient passées différemment, peut-être aurait-on pu prévoir un vaccin ad hoc pour les personnes immunodéprimées sévères, peut-être plus dosé ou avec des adjuvants. Mais ce n’est pas le cas. Et on ne peut avoir de données qu’en vie réelle. Donc on attend les travaux du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV), qui prévoit une sérologie après la deuxième et la troisième dose pour évaluer la réponse immunitaire induite. Ainsi, on sera bientôt en capacité de mesurer l’efficacité de cette troisième dose ». D’autant que « des patients intègrent aussi la cohorte COV-POPART de l’ANRS, ce qui permettra de collecter de précieuses données », espère André Le Tutour.

Un schéma encore plus renforcé ? Trop tôt pour le dire

Si les résultats de ces études l’exigeaient, « on pourrait aller vers un schéma encore plus renforcé pour une partie de cette population, avec des injections supplémentaires de vaccin, avance Magali Léo. Mais pour l’instant, il est bien trop tôt pour se prononcer. Ce qui est sûr, c’est que la France est pour l’heure le seul pays qui propose cette troisième dose ».

Greffé du foie il y a plusieurs années, André Le Tutour reste confiant : « Il ne faut pas s’alarmer. J’ai reçu mes deux premières injections, et désormais, je vais prendre rendez-vous pour la troisième. Non seulement je me sens protégé, mais en plus, je participe à l’immunité collective ».

Source FRANCE BLEU.

Parkinson, cancer et diabète : une cause commune, l’enzyme parkine ?…

Selon une nouvelle étude, l’enzyme parkine, impliquée dans le développement de la maladie de Parkinson, jouerait également un rôle central dans l’apparition du cancer et du diabète de type 2.

Parkinson, cancer et diabète : une cause commune, l’enzyme parkine ?

 

Codée par le gène PARK2, situé sur le chromosome 6 humain, la parkine est une enzyme qui joue un rôle clé dans le maintien de la qualité du réseau mitochondrial des cellules, ces petites « centrales électriques » qui produisent l’énergie cellulaire. Lorsque les cellules sont stressées, des alarmes chimiques se déclenchent. La parkine se précipite alors pour protéger les mitochondries.

Selon une nouvelle étude de l’Institut Salk, situé à San Diego, Californie, il existerait un lien direct entre un des capteurs principaux du stress cellulaire et la parkine elle-même, qui serait non seulement lié au développement de la maladie de Parkinson, mais aussi à celui du cander et du diabète de type 2. Ces nouveaux travaux viennent d’être publiés dans la revue Science Advances.

Le rôle-clé de la parkine dans la mitophagie

Comment ce processus fonctionne-t-il ? Il faut d’abord se pencher sur le rôle joué par la parkine : pour maintenir la qualité du réseau mitochondrial, celle-ci élimine les mitochondries endommagées par le stress cellulaire afin que d’autres puissent prendre leur place grâce à un processus appelé mitophagie. Or, dans le cas de la maladie de Parkinson héréditaire, l’enzyme parkine subit une mutation qui la rend incapable de supprimer les mitochondries dysfonctionnelles.

Les scientifiques savent depuis plusieurs années que la parkine détecte d’une manière ou d’une autre le stress mitochondrial et déclenche le processus de mitophagie. Mais jusqu’à présent, ils ignoraient comment la parkine détecte pour la première fois les mitochondries endommagées car aucun signal envoyé à la parkine pour la prévenir n’avait été détecté.

Le laboratoire du Reuben Shaw de l’Institut Salk recherche depuis des années comment la cellule régule le processus de mitophagie. Il y a une dizaine d’années, les chercheurs ont découvert qu’une enzyme appelée AMPK, qui est très sensible aux stress cellulaires de toutes sortes, y compris les dommages mitochondriaux, contrôle l’autophagie en activant une autre enzyme appelée ULK1.

A la suite de cette découverte, les scientifiques se sont demandé quelles étaient les protéines liées à la mitophagie directement activées par l’enzyme ULK1 : il s’avère que la parkine en fait partie. Cela signifie donc que le processus de mitophagie est initié par seulement trois participants : d’abord l’AMPK, puis l’ULK1, et enfin la parkine.

Cette hypothèse a été confirmée par la spectrométrie de masse. Selon les chercheurs, l’enzyme AMPK sert très probablement de signal d’alerte à la parkine, qui descend alors la chaîne de commande par l’intermédiaire d’ULK1 pour aller vérifier les mitochondries. En cas de dommages trop importants des mitochondries, la parkine déclenche alors leur destruction.

De nombreuses implications métaboliques

Ces nouveaux ont de vastes implications, soulignent les auteurs de l’étude, notamment dans le développement d’un certain nombre de cancers et du diabète de type 2. « Ce que je retiens, c’est que le métabolisme et les changements dans la santé des mitochondries sont essentiels dans le cancer, dans le diabète et dans les maladies neurodégénératives, explique le Pr Shaw. Notre découverte indique qu’un médicament contre le diabète (la metformine, ndlr) qui active l’AMPK, dont nous avons précédemment montré qu’il pouvait supprimer le cancer, peut également aider à restaurer la fonction chez les patients atteints de maladies neurodégénératives. C’est parce que les mécanismes généraux qui sous-tendent la santé des cellules de notre corps sont beaucoup plus intégrés que quiconque aurait pu l’imaginer. »

Source POURQUOI DOCTEUR.