Deux Français sur trois mal informés sur la téléconsultation médicale…

Depuis le 15 septembre, la téléconsultation peut être remboursée par la sécurité sociale sous certaines conditions.

Un sondage indique une méconnaissance des Français.

Deux Français sur trois mal informés sur la téléconsultation médicale

À première vue, c’est un succès, 86% des Français ont entendu parler de la téléconsultation médicale. En réalité, deux Français sur trois ne savent pas très bien de quoi il s’agit! C’est ce que révèle un sondage Harris interactive pour Livi (réalisé en ligne du 8 au 10 janvier 2019 auprès d’un échantillon de 1018 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus) que «Le Figaro» révèle aujourd’hui en exclusivité. En Suède, 6% des consultations médicales se font déjà par téléconsultation. Le Centre de santé digital de Kry Livi (Livi en France) en réalise 4%.

Selon la définition de la sécurité sociale, sur son site ameli.fr, il s’agit d’une «consultation réalisée à distance d’un patient par un médecin (généraliste ou de toute autre spécialité médicale), le patient pouvant être assisté ou non, à cette occasion, par un autre professionnel de santé (ex: médecin, infirmier, pharmacien…)». Trois Français sur quatre (73%) savent que la téléconsultation est remboursée par la sécurité sociale. Cependant le remboursement n’est pas automatique. Il faut en effet remplir un certain nombre de conditions pour bénéficier d’une prise en charge.

Conditions de remboursement

Premièrement, il doit s’agir d’un médecin qui vous connaît, c’est-à-dire que vous avez déjà rencontré physiquement au cours des douze derniers mois. Deuxièmement, cela doit s’intégrer dans le parcours de soins, «ce qui suppose que vous ayez été orienté initialement par votre médecin traitant vers le médecin téléconsultant (si celui-ci n’est pas le médecin téléconsultant)», explique l’assurance maladie.

C’est à ces conditions très strictes que la sécurité sociale rembourse les téléconsultations depuis le 15 septembre 2018. Il existe cependant des exceptions à ces règles (voir sur le site ameli.fr ). De plus, la téléconsultation est facturée au même tarif qu’une consultation en face-à-face, qui dépend de la spécialité et du secteur d’exercice du médecin. Ce qu’ignorent 40% des Français interrogés. Les remboursements se font selon les mêmes modalités que les autres consultations médicales en face-à-face secteur 1, secteur 2). Sept Français sur dix savent tout de même qu’une ordonnance peut ainsi leur être délivrée et envoyée, par voie postale ou messagerie sécurisée.

Les Français se divisent en deux camps pratiquement égaux lorsqu’on leur demande s’ils seraient prêts à consulter un médecin généraliste par téléconsultation: 52% pour et 47% contre. Toutefois, les Français y sont est nettement plus favorables dans certaines situations: pour demander un conseil médical (72%), renouveler une ordonnance (71%), en déplacement ou voyage (67%), en cas d’absence ou d’indisponibilité de son médecin traitant (66%), pour un problème de santé qui semble peu grave tel qu’un rhume ou un mal de gorge (66%), demander un certificat médical (63%), obtenir une consultation en urgence (60%).

Des freins à la consultation

Les situations qui pourraient dissuader un malade de consulter à distance sont moins fréquemment évoquées: l’impossibilité de se faire ausculter directement par le médecin (50%), le besoin d’avoir un contact direct (36% et jusqu’à 41% pour les 65 ans et plus), le sentiment d’être moins bien pris en charge (29%) ou encore le fait de ne pas choisir le médecin que l’on téléconsulte (22%).

De quoi rassurer Dr Maxime Cauterman, directeur médical de Livi. «Cette enquête montre que les Français valident le principe de téléconsultation pour désengorger les urgences dans la prise en charge des soins non programmés et comme solution dans les déserts médicaux ou les zones sous-dotées», explique-t-il au Figaro. Est-ce à dire que la télémédecine va enfin décoller en France? Le Dr Cauterman en est persuadé: «Les textes actuels sont bien équilibrés et la télémédecine va trouver sa place dans le système de santé en complémentarité et pas en substitution. Elle ne remplacera jamais les soins physiques».

De quoi rassurer aussi les médecins qui s’inquiètent de l’arrivée de ces nouveaux acteurs dans le paysage médical. Lorsqu’on leur demande qui ils préféreraient consulter si leur médecin traitant n’était pas disponible, 72% des Français répondent encore «un autre médecin généraliste en me rendant à son cabinet médical», plutôt que d’opter pour une téléconsultation.

Source LE FIGARO.

Tabac: les fumeurs sous-estiment encore les risques…

Les fumeurs pensent qu’il faut en moyenne 12 cigarettes par jour et 16 années et demie de tabagisme pour risquer de développer un cancer.

Tabac: les fumeurs sous-estiment encore les risques

En 2019, personne ne peut plus ignorer que le tabac, avec ses quelque 7000 substances chimiques (dont 70 cancérigènes avérées), est un facteur de risque important de maladies. Une enquête récemment publiée par Santé publique France le confirme: parmi 4000 personnes interrogées, la quasi totalité sait que fumer favorise le cancer, et les trois quarts des fumeurs craignent d’avoir un cancer dû au tabac.

L’enquête révèle en revanche que ces derniers sous-estiment largement les seuils de dangerosité. Ceux interrogés ont par exemple indiqué qu’il faut fumer au moins 12 cigarettes par jour pour risquer d’avoir un cancer, et seuls 23% pensent qu’il existe un risque dès une cigarette quotidienne. Plus d’un quart des fumeurs iplace même la barre à 20 cigarettes par jour. Ainsi, les «petits» fumeurs (moins de dix cigarettes par jour) considèrent (à tort) que leur consommation est trop faible pour risquer de développer un cancer dû au tabac.

Des seuils de risque sous-estimés

À la question: «Au bout de combien d’années une personne qui fume ce nombre de cigarettes par jour a‑t‑elle un risque élevé d’avoir un cancer?», les fumeurs ont répondu en moyenne «16 ans et demi». Or il est bien démontré que le risque de développer un cancer est très lié à la durée du tabagisme, même si l’on fume peu. Fumer une cigarette par jour pendant 10 ans fait ainsi courir plus de risques que de fumer un paquet par jour pendant un an, selon l’Institut national du cancer.

Les trois quart des personnes interrogées pensent également que respirer l’air des villes est aussi mauvais pour la santé que de fumer, et que faire du sport permet de nettoyer ses poumons. Le sport constitue en effet une protection contre de nombreuses maladies, mais il ne permet pas de supprimer l’effet nocif du tabagisme sur les poumons. Quant à la pollution, elle est certes à l’origine de cancers, mais bien moins que le tabac: en 2015 en France, la pollution était responsable de moins de 1% des cancers, tandis que le tabac était à l’origine de 29% des cancers chez les hommes et 9% chez les femmes, rappelle Santé Publique France. «Les inquiétudes de la population vis‑à‑vis des risques environnementaux grandissent», analyse l’agence sanitaire, «et la propagation de ce sentiment entre 2010 et 2015 peut traduire une relativisation des risques comportementaux face à ces nouveaux risques peu maîtrisables à l’échelle individuelle».

Des inégalités sociales en matière de perception des risques.

Malgré l’ancrage de ces idées reçues, neuf personnes interrogées sur dix ont déclaré être bien ou très bien informées sur les effets du tabac sur la santé. Mais les moins diplômées et ceux ayant les revenus les plus bas ont la plus mauvaise perception des risques et le sentiment d’être moins bien informés. Cette inégalité se répercute sur les niveaux de consommation: le tabagisme est plus répandu chez les plus modestes.

Une différence qui pourrait s’expliquer par «une plus grande méfiance à l’égard des messages de prévention, une différence de perception des politiques publiques, une stratégie marketing ciblée de l’industrie du tabac, et par un déni du risque plus présent parmi les populations défavorisées».

Or bien connaître les risques est primordial: «La perception des risques fait partie des leviers pour amener des fumeurs à arrêter de fumer», rappelle Santé Publique France. Une étude française conduite en 2016 a en effet montré que plus le tabagisme est perçu comme étant nocif pour la santé, plus les tentatives d’arrêt du tabac se soldent par un succès. «L’amélioration des connaissances des risques doit être un des objectifs de la lutte antitabac», conclut Santé Publique France, qui insiste sur la nécessité de «pallier la stratégie de l’industrie du tabac», promotrice de «fausse science», ainsi que la «médiatisation approximative des différents risques sanitaires».

Source LE FIGARO.

 

L’autisme, un trouble précoce du développement cérébral mieux compris…

Réunis en congrès à Paris, des psychiatres ont détaillé l’apport des théories de l’apprentissage dans l’autisme.

L'autisme, un trouble précoce du développement cérébral mieux compris

Il y a une trentaine d’années, c’est sous les huées que le Pr Catherine Barthélémy, pédopsychiatre, présentait les découvertes d’anomalies neurobiologiques dans l’autisme. Jeudi dernier, ce sont des applaudissements nourris qui l’ont accompagnée à sa descente de la tribune du 17e congrès annuel de la psychiatrie française (L’Encéphale) à Paris. Elle participait à une session consacrée aux nouvelles prises en charge de l’autisme, qui s’appuient sur l’approche neurologique qu’elle défend depuis longtemps.

Il est vrai qu’à l’origine de la découverte de l’autisme, dans les années 1940, avec la première description par le pédopsychiatre Léo Kanner, les cliniciens ont été troublés, tant les symptômes et leur intensité peuvent être variés. Déterminer ce qui relevait ou non de l’autisme n’était pas simple. Élargir la focale aux «troubles du spectre autistique (TSA)», selon la dénomination désormais adoptée, permet de mieux en refléter la diversité.

En France, un enfant sur 100 présente un TSA, ce qui représente aujourd’hui 700.000 personnes vivant en France avec un tel handicap. Car le spectre est large et va de la personne avec autisme sévère (1% des TSA) qui n’a pas pu acquérir le langage (non-verbal) à l’autisme de haut niveau (dit Asperger) souvent capable de tenir une conversation, avec néanmoins une interprétation très littérale du langage.

Le 6 avril 2018, le premier ministre Édouard Philippe, en présentant le quatrième plan national autisme (2018-2022), annonçait un réel effort de 103 millions d’euros dédiés à la scolarisation stricto sensu, avec l’objectif ambitieux de permettre d’ici à 2021 l’insertion scolaire de tous les enfants atteints de TSA.

Le plan insiste aussi sur l’importance d’une intervention précoce. «Le trouble du développement est extrêmement précoce, c’est pourquoi il doit être repéré dès la période périnatale pour permettre des interventions les plus précoces possible», explique le Pr Barthélémy.

Forfait d’intervention précoce

Dans l’actualisation de leurs recommandations de bonnes pratiques professionnelles relatives à l’autisme, mi-février 2018, la Haute autorité de santé (HAS) et l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesme) recommandaient «d’accélérer les étapes jusqu’au diagnostic et d’agir sans attendre sa confirmation». En commençant par les professionnels de santé et de la petite enfance, invités «à ne jamais minimiser les inquiétudes des parents».

Pourtant, le Pr Barthélémy ne cache pas ses inquiétudes. «Comment sera financé le parcours précoce alors que le diagnostic ne pourra pas être posé avant 12-18 mois? La question de l’ouverture des droits (en l’absence de diagnostic, NDLR) n’est pas anodine, il faut casser les verrous administratifs.» C’est tout l’enjeu du forfait d’intervention précoce en discussion. Espérons qu’il ne manque pas sa cible par excès de rigorisme médico-administratif.

Contrairement à une idée reçue, ces enfants ne sont pas «dans leur bulle», sauf si on les y enferme par des approches inappropriées

Pour la Pr Bernadette Rogé, professeur de psychologie à l’université Toulouse-Jean Jaurès, «l’objectif de l’intervention dans le domaine de l’autisme est d’apporter un soutien au développement. Au-delà des techniques employées, toutes les approches comportementales reposent sur les théories de l’apprentissage».

Mais là où les enfants neurotypiques (non autistes) apprennent spontanément, ce n’est pas le cas des enfants atteints de TSA. «Il va falloir leur apprendre à imiter, communiquer, jouer!» détaille le Pr Rogé. En tenant compte de l’originalité du fonctionnement de leur cerveau. Contrairement à une idée reçue, ces enfants ne sont pas «dans leur bulle», sauf si on les y enferme par des approches inappropriées, mais au contraire très perceptifs, sans être capable de hiérarchiser les informations reçues. Là ou un neurotypique oubliera le bruit de la climatisation, l’enfant avec un TSA n’y parviendra peut-être pas.

Même difficulté avec l’écoulement du temps, si naturel aux neurotypiques, que l’on doit découper en séquences dans les TSA. «Tous les enfants ne tirent pas le même bénéfice de ces interventions», concède le Pr Rogé, «mais beaucoup d’enfants se sont améliorés grâce à elles.»


À Montpellier, PAPA aide les parents

«On a appelé notre programme d’aide aux aidants PAPA, parce qu’être parent d’un enfant atteint d’un trouble du spectre autistique (TSA), ça ne concerne pas que les mamans», explique en souriant la Pr Amaria Baghdadli, pédopsychiatre au CHU de Montpellier, bien consciente que les mères sont souvent en première ligne. «Le PAPA, acronyme de Programme d’aide pour les parents d’enfants autistes, est un volet incontournable de la prise en charge d’un enfant», explique-t-elle.

Proposé aux parents dès l’annonce diagnostique, il s’agit d’un programme individualisé en fonction du niveauet de l’âge de l’enfant, des attentes et des ressources des parents. On en retrouve les éléments dans un livre dont la Pr Baghdadli est coauteur, Éducation thérapeutique des parents d’enfant avec TSA (éditions Elsevier Masson). «Nous les informons de la nature des troubles, leur évolution, les démarches administratives, les aides et les traitements et nous leur enseignons des techniques facilitant la communication avec leur enfant et la gestion des troubles du comportement», ajoute le médecin.

Source LE FIGARO.

Atteint de mucoviscidose, Alexandre va prendre la mer avec quatre potes pour sensibiliser sur sa maladie…

Alexandre est atteint de mucoviscidose. Thibaud, Romain et Jérémy, ses copains, vont l’emmener pour un tour de l’océan Atlantique ponctué d’étapes pour sensibiliser sur cette maladie.

Atteint de mucoviscidose, Alexandre va prendre la mer avec quatre potes pour sensibiliser sur sa maladie. Au premier plan : Romain et Alexandre. Au second plan : Thibaud et Jérémy.

Ils sont chouettes à voir ces quatre garçons. Dans une période agitée socialement où la sinistrose pourrait facilement l’emporter, ils respirent l’enthousiasme.

Alexandre Allain, 23 ans, sarthois d’origine, étudiant dans une école de commerce à Bordeaux est, à lui tout seul, une belle leçon de vie. « Quand j’avais deux ans, mes parents ont découvert que j’étais atteint de la mucoviscidose. » Cette maladie génétique incurable a rongé ses poumons. Soins, kiné… il se bat au quotidien. Et n’entend pas passer à côté de la vie.

En 2014, avec son copain Romain Lévrier, 25 ans, ingénieur en électronique, ils ont parcouru 11 000 km en voiture dans toute l’Europe. Un défi pour Alexandre, un pied de nez à la maladie. Mais la muco est sournoise et ne se fait jamais oublier. « En 2017, je n’avais plus que 10 % de mes capacités respiratoires » Dernière solution : une greffe des poumons. « Elle est intervenue le 17 juillet 2017 au CHU de Nantes. » Depuis, Alexandre revit.

Prendre le large

De ce nouveau souffle est né un autre projet. Et s’ils prenaient le large ? Jérémy Boucaud, 31 ans, conseiller en assurances et Thibaud Lévrier, 32 ans, grand frère de Romain, ingénieur chez Orange, ont rejoint l’équipe. Ensemble, ils vont embarquer l’été prochain sur un Océanis 411, un voilier Beneteau de 12,70 m.

« Nous allons parcourir 11 000 miles de septembre 2019 à mai 2020, explique Thibaud, le capitaine du bateau. Une longue virée ponctuée d’étapes. « Médicalement, il faudra que je fasse des pauses, explique Alexandre. Et puis, nous avons l’intention de mettre à profit ce voyage pour aller parler dans différents pays de la mucoviscidose et de l’importance des greffes. »

Pour sécuriser la traversée, Orange va fournir gratuitement un téléphone satellitaire.

« Croire en ses rêves »

Baptisé Ahoy, du nom de ce salut propre aux gens de mer, leur projet est sacrément bien organisé. « Nous sommes déjà aidés par des partenaires (Beneteau, Plastimo, Orange, Imago…) et nous en cherchons d’autres, poursuit Jérémy qui s’occupe de la partie financière. Nous aimerions récolter des fonds pour aider ceux qui luttent contre la maladie. »

Tous vont faire une pause dans leur vie professionnelle ou étudiante mais ils donnent un sens à cette coupure : « La vie est pleine d’espoir et la maladie ne doit pas empêcher de mener à bien des projets et de croire en ses rêves ».

Pour les suivre et les soutenir. sailing-ahoy.fr

Source OUEST FRANCE.

Aubagne : les handicapés manifestent pour le droit à une vie digne…

Près de 200 personnes se sont réunies dans les rues d’Aubagne, à l’appel d’associations pour la défense des droits des personnes handicapées.

Dans le rassemblement se sont rajoutés des gilets jaunes, certains touchés eux-mêmes par le handicap, visible ou invisible.

Des ballons oranges, symboles du handicap

Ils portent des gilets jaunes, ou des gilets oranges, par symbole… Orange, c’est la couleur de leur carte d’invalidité… Les handicapés se sont rassemblés ce matin, dans les rues d’Aubagne, pour rappeler leur « droit à vivre dans la dignité comme les autres ».

« Le but de cette manif, c’est de montrer qu’on existe et qu’on est là. Beaucoup n’ont pu se déplacer »

explique Najim, de l’association Impak13. Avant de poursuivre :

« Parmi les gilets jaunes, il y a beaucoup de personnes en situation de handicap visible, ou invisible… »

« Gilets jaunes et oranges… On a le même rêve… Faire changer les mentalités et faire reconnaître les oubliés. »

L’Allocation Adulte Handicapé (AAH) a été augmentée l’an dernier ; le montant est de 860 euros par mois (une hausse de 40 euros est prévue en novembre 2019).

« Malgré les efforts du gouvernement, cela reste insuffisant pour vivre décemment »,  raconte Najim.

Des ballons oranges, symboles du handicap

« Une personne en situation de handicap a souvent besoin d’une aide humaine ou technique pour s’en sortir. »

« Il faut batailler pour trouver des financements. Et il est difficile de monter des dossiers. Il y a toujours des visites médicales à passer, et le besoin de se justifier ».

La ville d’Aubagne a été choisie en raison d’une configuration plus adaptée aux fauteuils roulants.
Par soutien, plusieurs gilets jaunes valides sont venus grossir les rangs. Durant le rassemblement, tous ont suivi une minute de silence pour les morts et les blessés tombés depuis le commencement du mouvement, en novembre dernier.

Source FR3.

Élèves en situation de handicap : Laurence Dumont alerte… « Mascarade » !

La députée PS regrette que les parlementaires LREM aient retoqué en commission, mercredi 23 janvier 2019, deux articles de la proposition de loi socialiste « Pour une école vraiment inclusive » et parle d’une « mascarade ».

Élèves en situation de handicap : Laurence Dumont alerte...

La députée de Caen, Laurence Dumont, vient d’alerter le ministre de l’Éducation sur la situation des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). Afin d’améliorer les conditions d’exercice de leur métier, l’élue soutient la proposition de loi du groupe socialiste, « Pour une école vraiment inclusive », qui sera débattue le jeudi 31 janvier 2019.

« Elle comporte plusieurs volets, détaille-t-elle, dont deux très importants concernant l’amélioration de la préparation de la rentrée scolaire des élèves en situation de handicap et le recrutement des accompagnants en contrat à durée indéterminée (CDI), ainsi que l’organisation de leur formation. »

Laurence Dumont regrette vivement que les parlementaires LREM aient refusé ces deux articles en commission. Elle s’est exprimée sur le sujet le mercredi 23 janvier : « Si c’est pour avoir une proposition de loi vidée de son sens quand on arrive dans l’hémicycle autant qu’on le sache tout de suite. On est en pleine mascarade », a-t-elle taclé.

Le texte prévoyait que les familles soient prévenues un mois et demi à l’avance de la personne qui s’occupera de leur enfant. Et vise à mettre fin à la précarité des « 80 000 ou 100 000 AESH dans ce pays qui travaillent 20 heures par semaine pour 700 € par mois », a-t-elle martelé en commission.

En parallèle, Laurence Dumont a adressé au ministre les vœux des conseils municipaux d’Épron, Argences, Cléville, Cormelles-le-Royal, Cuverville, Démouville, Giberville, Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger, Saint-Pair et Vimont demandant que les conditions d’exercice de ce métier soient améliorées.

Source OUEST FRANCE.

A savoir ! Si votre maladie est diagnostiquée après 60 ans, c’est trop tard pour être considéré comme handicapé…

Hélène est en fauteuil roulant mais n’a obtenu aucun financement pour aménager son logement : elle avait plus de 60 ans lorsque sa maladie a été diagnostiquée, trop tard pour être considérée comme handicapée.

Une barrière d’âge dont des associations dénoncent l’absurdité

Si votre maladie est diagnostiquée après 60 ans, c'est trop tard pour être considéré comme handicapé

« C’est aberrant, on ne choisit pas à quel moment on est cloué dans un fauteuil », enrage l’octogénaire domiciliée près de Chambéry, qui ne peut presque plus marcher depuis 22 ans, du fait d’une affection neurologique. Le cas d’Hélène Sartre est emblématique des complexités administratives en vigueur : des règles différentes s’appliquent aux personnes handicapées et aux personnes âgées dépendantes.

Si le handicap survient avant 60 ans, la personne peut bénéficier – à vie – de la prestation compensatoire du handicap (PCH). Dans le cas contraire, elle sera éligible seulement à l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA), versée aux personnes âgées dépendantes.

Or les deux prestations sont d’une nature et d’un montant différents. La PCH permet de financer l’aménagement du logement ou du véhicule, mais aussi une aide humaine à domicile, théoriquement non plafonnée : si une personne très lourdement handicapée doit être aidée 24h/24, la prestation peut atteindre quelque 13 000 € par mois. L’APA est plafonnée et varie de 672 à 1 737 € par mois, en fonction du degré de dépendance.

Discrimination

Dénonçant une « discrimination », le collectif « une société pour tous les âges » milite pour une « convergence des dispositifs de compensation ». La future loi sur la dépendance, que le gouvernement a promise pour 2019, devrait instaurer une « prestation autonomie universelle », plaide ce collectif, qui rassemble des associations de personnes handicapées et des structures d’aide aux personnes âgées.

Une telle prestation devrait « couvrir l’ensemble des besoins » de chacun, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui, estime Malika Boubekeur, de l’Association des paralysés de France (APF). Handicapés et seniors ont « les mêmes besoins », il est « insupportable » qu’ils soient traités différemment, souligne-t-elle.

« Arbitraire »

Pour Romain Gizolme, de l’AD-PA, association de directeurs d’EHPAD, il est incompréhensible que dans les maisons de retraite « on n’emploie jamais le mot « handicap » ».

« L’État veut nous fait croire qu’il y a d’un côté des personnes en situation de handicap, de l’autre des personnes dépendantes », ironise-t-il.

Cette barrière d’âge semble d’autant plus « arbitraire » qu’aujourd’hui « à 65 ou 70 ans on est encore un citoyen actif, inséré dans la vie sociale, et tout l’enjeu c’est de le rester », observe Marie-Anne Montchamp, présidente de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), qui gère le financement des aides aux handicapés et aux seniors dépendants.

Il serait toutefois simpliste de considérer que la PCH est toujours plus favorable que l’APA. La première, contrairement à la deuxième, ne permet pas, par exemple, de financer l’intervention d’une femme de ménage à domicile.

La réforme a un coût

Une réforme de la barrière d’âge aurait cependant un coût : jusqu’à 504 millions d’euros par an si la limite était seulement déplacée de 60 à 75 ans, selon l’Inspection générale des affaires sociales. Un montant à comparer aux 7,7 milliards d’euros qu’ont coûtés en 2017 les deux prestations (5,8 milliards pour l’APA et 1,9 pour la PCH).

Pour Florence Leduc, de l’Association française des aidants, il ne faut toutefois pas « faire inutilement peur » en « agitant des chiffres ». Seul un nombre « infinitésimal » de personnes âgées dépendantes ont besoin d’une assistance 24h/24, et seraient donc éligibles à une aide financière très élevée, selon elle.

Une autre barrière d’âge, fixée à 75 ans, fait débat : elle concerne des personnes dont le handicap s’est déclaré avant 60 ans, mais qui dans un premier temps n’ont pas demandé à bénéficier de la PCH. Lorsqu’elles la réclament des années après – souvent, au moment où leur conjoint n’est plus en mesure de les aider -, c’est la douche froide : après 75 ans, il est trop tard.

En mai dernier, l’Assemblée nationale a voté la suppression de cette autre barrière. Mais la mesure n’a pas encore été soumise au Sénat.

Source OUEST FRANCE.

Handicap : bientôt un plan d’action contre les maltraitances…

Le gouvernement a annoncé que le plan serait dévoilé dans les prochains mois, pour une mise en œuvre dans l’année.

Handicap : bientôt un plan d’action contre les maltraitances

« Nous devons avoir le courage de dénoncer l’inacceptable« , a déclaré Agnès Buzyn à l’occasion de la remise d’un rapport sur les maltraitances envers les personnes dépendantes, âgées ou handicapées. Le document, rédigé par le Haut conseil de la famille et de l’âge (HCFEA) et le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), fait état de « violences cachées » dans les maisons de retraite, les établissements médicosociaux ou lors des soins à domicile. D’après la ministre de la Santé et des Solidarités, qui s’exprimait sur le sujet le 24 janvier, un « plan d’action » sera dévoilé « dans les prochains mois » et mis en oeuvre « dès cette année« .

Les victimes ont plus de risques d’ignorer leurs droits

La secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, a de son côté dénoncé la « persistance d’une forme de loi du silence« , et une « très nette sous-déclaration des situations de maltraitance, encore plus marquée concernant les personnes en situation de handicap« . En cause notamment, selon les auteurs du rapport, une mésestime de la maltraitance par les victimes elles-mêmes. Une victime « fragile » a par ailleurs « plus de risques d’ignorer ses droits, ou d’hésiter à les faire valoir« , expliquent les auteurs.

« Il est rare qu’il n’existe qu’une seule cause lorsque la relation d’aide se dégrade, se salit [pour se transformer] en abus, vol, brutalité, emprise ou humiliation« , précise Denis Piveteau, l’un des auteurs. « Les dérapages ont souvent une longue histoire. C’est toute la souffrance, toutes les tensions d’un cercle familial ou professionnel qui se déversent sur les personnes les plus vulnérables« , a-t-il ajouté.

Des excès de productivité imposés aux salariés

Le rapport donne plusieurs cas particuliers, notamment ceux d’une malade d’Alzheimer qui se fait cracher au visage par une aide-soignante et d’un petit garçon autiste obligé de participer à des sessions de natation malgré ses cris de révolte. Mais c’est également la « maltraitance institutionnelle » qui est dénoncée. Selon les auteurs, à cause de « défauts d’organisation«  ou « d’excès de productivité » imposés aux salariés, les personnels des établissements peuvent y multiplier des gestes « brusques, mécaniques ou sans bienveillance« .

Le rapport émet plusieurs solutions à cette maltraitance. Parmi elles : améliorer la formation initiale et continue des professionnels, créer des instances territoriales spécifiques afin de coordonner les « informations préoccupantes » et permettre de suspendre temporairement un professionnel qui aurait commis une maltraitance. Il est par ailleurs prévu que le site Internet qui permet de signaler des « événements indésirables graves liés aux soins » soit étendu aux actes de maltraitance.

Source FRANCE INFO.

Haute-Corse : d’importants retards dans le paiement de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) ?…

En Haute-Corse, une centaine de bénéficiaires se plaint de ne rien avoir perçu de la part de la caisse d’allocations familiales, depuis parfois plusieurs mois, leur allocation aux adultes handicapés.

Ce que l’organisme conteste. 

Haute-Corse : d'importants retards dans le paiement de l’allocation aux adultes handicapés ? © Christian Giugliano / FTVIASTELLA

Damien est un accidenté de la vie. Il a été renversé par une voiture il y a quelques années, puis a contracté une grave maladie dont il est actuellement en rémission.

Il dit ne plus percevoir de pension de la caisse d’allocations familiales (Caf) depuis 22 mois. Un manque à gagner qu’il estime à 30 000 euros.

Une situation invivable pour ce père de famille de trois enfants. « Le poids mental d’être handicapé et d’avoir un souci pour avancer mentalement dans le futur est lourd. Mais les enfants ne doivent pas en pâtir. Nous faisons éponge, on emmagasine tout et je ne peux pas me permettre de leur faire ressentir quoi que ce soit. J’espère que ce cauchemar va se terminer », livre-t-il.

80 membres de l’association espoir autisme corse se plaignent également de retard de paiement de la part de Caf. C’est le cas de Nonce Giacomoni qui gère l’association. « On nous dit qu’à la Caf, il y a 30 % de personnes en arrêt maladie. On nous dit que l’on n’arrive pas à traiter tous les dossiers, quand on demande un rendez-vous, il faut le prendre sur internet. On ne peut pas se rendre à la Caf comme on se rend à la sécurité sociale, prendre un ticket et attendre », souligne-t-il.

« Il n’y a pas de retard particulier »

Qu’en est-il précisément ? À la Caf de Bastia, Jonathan Willot, le directeur intérimaire, fait part de son étonnement. « À ce jour, il n’y a pas de retard particulier observé. Les services s’impliquent pour traiter au plus vite tous les dossiers et notamment les dossiers de minimas sociaux. Cette situation que vous m’apprenez, on va investiguer pour pouvoir lever au plus vite des blocages éventuels », indique-t-il.

Source FR3.

“DanseHand” : à Orléans, des handicapés en boîte de nuit…

C’est une éducatrice de l’ADAPEI 45 (Association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales) qui a créé et qui porte le projet « DanseHand » à Orléans.

Grâce à elle, des handicapés mentaux et physiques peuvent faire deux « sorties en boîte » par an. 

“DanseHand” : à Orléans, des handicapés en boîte de nuit

C’était au départ un projet un peu fou, le genre de rêve dont on pense qu’il ne se concrétisera jamais.

Sauf qu’il a germé dans l’esprit de Cindy Grandjean, une jeune femme qui exerce le métier d’Accompagnant Educatif et Social dans un établissement pour polyhandicapés de la banlieue d’Orléans.

Dans ce centre, qui accueille des enfants et des adolescents en situation de handicap mental et physique, Cindy Grandjean a tout bonnement voulu répondre à l’interrogation de deux jeunes pensionnaires, âgés d’une vingtaine d’années : « comment c’est une boîte de nuit ?« .

Puisqu’elle a aussi une vingtaine d’années, Cindy a d’abord expliqué ce qu’étaient ses propres « sorties en boîte », puis elle s’est persuadée qu’il n’y avait aucune raison pour que les pensionnaires de son établissement ne puissent, eux-aussi, découvrir cet univers jusqu’alors presque totalement fermé aux personnes en situation de handicap mental.

La détermination étant le trait de caractère majeur de Cindy Grandjean, elle s’est ensuite tournée vers les discothèques d’Orléans capables d’accueillir toutes les personnes en situation de handicap. Son choix s’est porté sur une entreprise de la nuit situé au nord de l’agglomération, dont les gérants ont spontanèment exprimé leur soutien au projet.

Ensuite elle a patiemment convaincu une dizaine de foyers de vie, d’instituts médico-éducatifs ou de services d’accompagnement, de faire venir quelques-uns de leurs pensionnaires à des » boums » organisées l’après-midi, sans alcool, mais avec la plus grande liberté possible, puisque sans aucun regard critique ou de jugement.

En janvier, ce type d’après-midi festif a connu sa 3ème édition et sera réitéré au début de l’été prochain.

Secrétement, Cindy Grandjean espère multiplier les « sorties en boîte » dans les années à venir et maintenant tout le monde sait que quand Cindy a une idée en tête…

Source FR3.