La revue Prescrire actualise sa liste noire des médicaments… Découvrez la liste des médicaments dangereux !

La revue médicale indépendante Prescrire vient d’ajouter à sa « liste noire » six traitements, jugés « plus dangereux qu’utiles » à cause de leurs effets indésirables.

La revue Prescrire actualise sa liste noire des médicaments

En 2019, la liste des traitements à éviter s’allonge encore. Le 31 janvier, la revue indépendante Prescrire a publié une nouvelle liste de médicaments « plus dangereux qu’utiles« , faisant parfois courir des risques sanitaires « disproportionnés« . Celle-ci, qui comporte déjà près d’une centaine de références, a été actualisée : s’y ajoutent l’Esmya, le Décontractyl, le Rectogesic, le Toplexil, l’Ocaliva et le Cimétidine Mylan. Le Ketek, l’Uptravi et l’anticancéreux olaparib/Lynparza ont pour leur part été enlevés de la liste, car retirés du marché ou en cours d’analyse.

« Quelques médicaments, qui figuraient dans de précédents bilans des médicaments que Prescrire conseille d’écarter, ont été retirés, car de nouvelles données ont montré que leur balance bénéfices-risques n’est pas nettement défavorable, ou que ces médicaments sont des options dans de rares situations« , ajoute Prescrire. Sont concernés le Lynparza, le Xolair, le Vectibix et le Champix.

Les six ajouts de 2019

  • Le Décontractyl, en comprimés ou en baume :

Ce médicament est utilisé pour soulager les douleurs des contractures musculaires. Il a pour effets indésirables des somnolences, des nausées, des vomissements, des réactions allergiques graves et peut entraîner des dépendances à cause de ses effets psychotropes. La pommade expose en outre à des atteintes cutanées graves. Ces effets indésirables sont dus au principe actif du médicament, la méphénésine.

  • Le Toplexil et ses génériques (dont Humex) :

Ce traitement contre la toux a des propriétés neuroleptiques et expose à des « effets indésirables disproportionnés« , cela à cause de son principe actif, l’oxomémazine.

  • Le Rectogesic :

Cette pommade pour fissures anales n’est pas plus efficace qu’un placebo, et elle peut entraîner des maux de têtes fréquents.

  • La Cimétidine Mylan :

Cet antihistaminique est autorisé pour les brûlures d’estomac et les renvois acides. Il expose à des interactions indésirables avec beaucoup d’autres traitements.

  • L’Ocaliva :

Ce traitement est prescrit pour une maladie rare, les cholangites biliaires primitives. Il n’améliore pas l’état de santé des patients, aggrave fréquemment les symptômes de la maladie et « semble exposer à des effets indésirables hépatiques graves, parfois mortels« . Son principe actif est l’acideobéticholique.

Ce médicament, dont le principe actif est l’ulipristal, est utilisé pour traiter les fibromes utérins. Il expose à des atteintes hépatiques graves, qui peuvent entraîner des transplantations hépatiques.

Prescrire rappelle en outre que les vasoconstricteurs décongestionnant par voies orale ou nasale comme l’éphédrine ou la naphazoline entraînent un risque de troubles cardiovasculaires graves, voire mortels. Interrogé par l’AFP, le directeur éditorial de la revue Bruno Toussaint indique que fin 2017, les autorités sanitaires en ont interdit la publicité grand public. « C’est un petit pas qui montre que les autorités reconnaissent que ces produits posent problème, mais sans les retirer du marché« , estime-t-il.

Source FRANCE TV.

Sommaire du Bilan 2019 de la Revue Prescrire.

 

Évreux récompensée par le Prix européen de l’accessibilité…

Évreux, dans l’Eure, s’est adaptée depuis plusieurs années pour faire face au handicap et au vieillissement de la population.

Depuis cinq ans, la mairie et les associations d’Evreux (Eure) travaillent main dans la main pour rendre la cité normande accessible. Un service de transport public à la demande a, par exemple, été lancé. Jérôme Deschamps, membre de l’association des paralysés de France constate qu’ « on peut plus facilement se déplacer dans la ville ».

Mise en place d’un « Grenelle du handicap »

Évreux développe une politique globale d’équipements qui coûte chaque année 200 000 euros à la municipalité. Francine Maragliano, adjointe à l’accessibilité et aux personnes en situation, estime que « le seul objectif est de rendre notre ville confortable pour tous ».

Pour ses efforts, Évreux a reçu le 2e Prix de la ville la plus accessible aux personnes handicapées par la Commission européenne. La ville se donne dix ans pour réadapter entièrement son espace public.

Source FRANCE TV.

Une traversée Marseille-Carthage, le rêve de trois malvoyants…

Ils sont cinq, dont trois malvoyants et ont un rêve : réaliser la traversée Marseille – Carthage à la voile.

Plus qu’un défi, c’est une performance sportive que l’équipage veut atteindre. Ils espèrent prendre le large au printemps.

Un Rêve à perte de vue, c’est une association, mais c’est surtout un message : malgré un handicap visuel, on peut tout réaliser, même traverser la Méditerranée à la voile !

C’est dans cet esprit que Joël Paris a construit son projet. Son équipage, sera composé de cinq marins : deux non-voyants, lui-même malvoyant, et deux étudiants de l’Ecole Nationale Supérieure Maritime. Leur objectif, relier Marseille à Carthage en Tunisie, soit 848 km de traversée, en deux jours et demi : un temps proche de la performance, dans le monde de la voile.

Un barreur aveugle, le meilleur au monde

Joël Paris, fondateur de l’association Un Rêve à perte de vue, a un message : casser les préjugés sur le handicap visuel, et prouver que tout est possible, tout but est atteignable avec la volonté :

Notre barreur est aveugle, et c’est pourtant le meilleur barreur au monde. Il ne voit rien, et pourtant il sent mieux que personne l’assiette du bateau. Il sent les mouvements, la vitesse, et peut réagir vite. Car quand on a handicap visuel, on est meilleur dans l’adaptation »

Pour Joël Paris, les nonvoyants sont catalogués, notamment dans la vie professionnelle : « pourquoi font-ils toujours les mêmes métiers ? Parce-que les chefs d’entreprises ne voient pas tout ce qu’ils sont capable de faire. »

C’est pourquoi cette aventure, est avant tout un projet pour vaincre les limites, gagner en confiance et en compréhension de l’autre, et démontrer que la différence est un facteur de performance.

Une cagnotte en ligne pour financer l’expédition

Du courage, les cinq marins n’en manquent pas. En revanche, ils ont besoin d’un coup de pouce financier. C’est pourquoi une cagnotte en ligne à été créée. Aujourd’hui, il leur manque encore 10000 euros pour boucler le budget. Cette somme sera entièrement dédiée à l’amélioration du bateau, en particulier les systèmes électroniques de navigation.

A bord du Timoun, un half tonner de 9 mètres, et vieux de plus de 30 ans, les skippers espèrent pouvoir prendre la mer au printemps, lorsque la météo sera plus clémente. D’ici là, ils s’entraînent dans la rade de Marseille, avec toujours le même esprit qui les anime : l’envie de se dépasser, et surmonter toutes les difficultés.

Source FR3.

Nogent-le-Rotrou : les lycéens de Nermont tournent un film sur l’illettrisme…

Depuis lundi 28 janvier et pendant une semaine, 12 élèves de seconde du lycée de Nermont à Nogent-le-Rotrou tournent un film sur l’illettrisme.

Un handicap tabou qui touche, en France, près de 2,5 millions de personnes.

L'équipe de tournage du film sur l'illettrisme avec les secondes du lycée de Nermont à Nogent-le-Rotrou. / © Monique Rivier et Isabelle Panlout - LEAP de Nermont

7% de la population française ne maîtrise pas la lecture, l’écriture, le calcul, d’après l’agence nationale de lutte contre l’illettrisme.

En clair, ces personnes sont incapables de gérer par elles-mêmes des situations simples de la vie courante, comme faire des courses, prendre un médicament, lire une notice, une consigne de sécurité, retirer de l’argent au distributeur, etc.

Pour sensibiliser les jeunes à ce handicap dont on parle peu, le lycée d’enseignement agricole privé (LEAP) de Nermont organise cette semaine du lundi 28 janvier au vendredi 1er février un tournage avec 12 élèves de seconde de la section « Services Aux Personnes et Aux Territoires ».

Des difficultés au lycée

L’idée est venue de Franck Ternier, le réalisateur et membre de l’association L’Astronef qui accompagne des projets et des ateliers, notamment d’éducation à l’image dans le cadre scolaire.

« C’est la 3e année que je travaille avec le lycée de Nermont. L’an dernier, j’ai constaté que certains élèves rencontraient de grosses difficultés, explique Franck Ternier. J’ai donc proposé ce projet de film au lycée qui a accepté. »

Subventionné par la région Centre-Val de Loire dans le cadre de «Aux Arts Lycéens», ce projet a rapidement intéressé les élèves. Un intérêt qu’il explique par la connaissance de certains de ce handicap.

« J’avais demandé à des lycéens s’ils connaissaient quelqu’un avec ce problème d’illettrisme, et certains ont répondu timidement oui. »

Ce sont les secondes qui gèrent tout de A à Z. « On a fait deux séances pour écrire le scénario, détaille le réalisateur. Cette phase d’écriture peut laisser certains élèves de côté, qui ne trouvent pas cela intéressant. Là, ce n’était pas le cas. »

La honte du regard de l’autre

Ils ont alors créé l’histoire d’une lycéenne qui cache son illettrisme derrière une posture de rebelle. Ce scénario raconte ses difficultés au quotidien, mais aussi la honte du regard de l’autre.

Car celles et ceux qui y sont confrontés font tout pour cacher leur handicap et passer inaperçus dans la société et au travail.

Pour illustrer ce problème, une scène se déroule au restaurant. « Je joue le rôle d’un serveur, raconte Kilian, élève de seconde. J’arrive pour prendre la commande de la personne illettrée. Elle lit rapidement le menu, essaye de le comprendre et demande finalement un plat qui n’est pas sur la carte. »

Franck Ternier, développe : « on travaille sur la gêne. La personne illettrée fantasme les réactions des personnages extérieurs, elle imagine que l’autre va être méchant« , car elle a peur du regard des autres sur son handicap. Or c’est de son point de vue à elle que les scènes sont tournées. D’où un film qui se veut « sincère mais pas tout à fait réaliste« .

Une ouverture aux autres

Les 12 lycéens qui participent au tournage se partagent le travail, entre ceux qui jouent, ceux qui apprennent à utiliser la caméra, à faire de la prise de son. Kilian et Isaline jouent dans ce court-métrage. Ils ne connaissaient pas du tout l’illettrisme.

Au-delà de la prise de conscience, ce tournage a permis aux élèves d’oser davantage. « Je suis une personne assez réservée, avoue Isaline. Le tournage m’a davantage ouvert aux autres. » Et Kilian de renchérir : « ça m’a permis de me libérer un peu, de parler plus aux autres, car c’est un travail d’équipe. »

Pour leur enseignante, Monique Rivier, le pari est déjà réussi. « S’il y a une prise de conscience chez les jeunes, et des problèmes soulevés, c’est l’essentiel. »

Une note d’espoir

L’équipe doit terminer le tournage ce jeudi, et attaquer le montage vendredi. Sans nous dévoiler la fin, Franck Ternier nous explique sa démarche : « je voulais les amener à traiter ce sujet sans que cela soit un drame, nuance le réalisateur. C’est surtout un film qui permet le débat. »

« Le court-métrage ne donne pas de réponse mais finit sur une note d’espoir, qui passe par le fait de se livrer aux autres, d’être aidé par les autres. »

Une fois monté, le film d’une quinzaine de minutes sera projeté aux lycées de Nermont et de Châteaudun, et visible sur Internet.

Source FR3.

Langue des Signes : premier numéro de l’année 2019 pour “Tout info, Tout en signes”…

Cette année encore nous allons dénicher des reportages partout dans le réseau régional de France 3 pour les rendre accessibles et les partager avec le plus large public, qu’il soit sourd, entendant, ou malentendant.

Une émission présentée par Sophie Hougard. 

Langue des Signes : premier numéro de l'année 2019 pour “Tout info, Tout en signes”. © France 3 Pays de la Loire

Au sommaire :

► Alerte au gaz ! :

Après le drame (quatre morts) suivant la fuite de gaz rue de Trévise à Paris, des questions se posent sur l’état du réseau.

►Doléances d’hier et d’aujourd’hui :
Si l’on compulse les cahiers de doléances de la Révolution on peut trouver des points communs avec les cahiers ouverts dans les mairies suite au mouvement des gilets jaunes (issus de reportages réalisés dans l’Eure, en Picardie et à Saint-Nazaire)

►Les mêmes règles pour toutes ! :
Face à l’hygiène et les protections intimes les femmes ne sont pas égales, à Lille une association se mobilise.

► Castor, le retour :
Il avait disparu du sud de la France depuis plus de 2 siècles, le voilà qui réapparait dans le Pays Basque.

► Elle ne lâche rien ! : elle, c’est Audrey une jeune cavalière sourde. En France, elle est la seule jeune femme sourde titulaire du permis super poids lourd.
Nous l’avons rencontrée lors d’un tournage pour France 3 Pays de la Loire.

Bon à savoir : L’émission l’Œil et la Main a réalisé un film de 26 minutes sur Audrey, « Confidence dans un camion » (Titre provisoire).
Réalisé par Sandrine Herman, il sera diffusé le 8 avril à 10h15 sur France 5.

Dans notre rubrique [Du mot au signe] nous reviendrons sur un terme qui fait l’actualité : Le mouvement des gilets jaunes
Pour retrouver [Tout Info/Tout en Signes] suivez nous sur Facebook, Instagram et Youtube.

Source FR3.

Rennes : Quatre hommes frappent un homme en situation de handicap…

La victime a été giflée à plusieurs reprises et sa compagne a été malmenée…

Rennes : Quatre hommes frappent un homme en situation de handicap. Illustration d'un véhicule de police, ici à Rennes.

Ils ont à peine 22 ans et sont déjà bien connus des services de police. Lundi soir, deux hommes ont été interpellés pour avoir menacé et frappé un jeune couple rue d’Orléans, à deux pas de la place de la République, à Rennes. Deux autres individus seraient impliqués dans l’altercation mais ils ont pris la fuite.

L’agression s’est déroulée vers 22h50 alors que le couple marchait sur le trottoir. Les quatre jeunes agresseurs présumés ont plaqué le jeune homme au mur, lui dérobant son téléphone portable et une écharpe. La victime, âgée de 22 ans, est en situation de handicap et a des difficultés à marcher, précise un enquêteur. Sa compagne, âgée de 18 ans, a également été poussée contre un mur, avant d’être libérée.

Il sortait de prison

Deux des quatre agresseurs ont été interpellés et placés en garde à vue dans la soirée. L’un d’eux sort tout juste de prison, où il était détenu pour des faits similaires de vol avec violence. Tous deux doivent passer devant le tribunal par la procédure de comparution immédiate ce mercredi.

Logement et handicap, la difficile combinaison à Dieppe et dans sa région…

Les logements adaptés aux personnes à mobilité réduite ne sont pas assez nombreux en région dieppoise. Les bailleurs sociaux font pourtant des efforts dans l’accessibilité.

Logement et handicap, la difficile combinaison à Dieppe et dans sa région

L’obtention d’un logement social quand la personne est en situation de handicap peut relever du parcours du combattant, l’offre est insuffisante. À Neuville-lès-Dieppe (Seine-Maritime), Bérangère Boudeville invalide à 80 % vient de prendre possession d’un appartement en rez-de-chaussée dans le quartier des Avocettes après avoir vécu au premier étage, immeuble Jacques-Cartier, sans ascenseur.

Sodineuf Habitat normand, le bailleur social a réalisé un certain nombre d’aménagements dans le logement du quartier des Avocettes. La situation a été tendue entre les deux parties, la locataire se montrant d’un côté exigeante sur la localisation, le type du logement et en refusant une médiatrice sociale pour lui venir en aide. Le bailleur, lui, n’a semble-t-il pas toujours été attentif aux requêtes de Bérangère Boudeville. Bref, cette dernière a fait appel à la CNL, la Confédération nationale du logement de Dieppe, qui a vraisemblablement permis d’apaiser les tensions entre le bailleur et la locataire.

Sodineuf m’a proposé ce logement et l’a rendu accessible. Les portes ont été élargies et les poignées posées à hauteur, la baignoire a été remplacée par une douche à l’italienne, la cuvette des WC a été rehaussée et l’évier de la cuisine est à la bonne hauteur. Je peux aussi y ranger mon fauteuil roulant électrique en lieu sûr, énumère Bérangère Boudeville.

12,5 % du parc Sodineuf est accessible

À ses côtés, Didier Marchand, le responsable dieppois de la CNL, estime par exemple que tous les logements Sodineuf en rez-de-chaussée situés rue Claude-Debussy, là où vit actuellement Bérangère Boudeville, devraient être transformés de la sorte pour accueillir un public à mobilité réduite :

Adapter les logements c’est bien, mais ça ne doit pas se limiter à l’intérieur de l’appartement, les aménagements doivent se faire dès le parking.

Au siège social de Sodineuf Habitat normand, la problématique d’accessibilité des logements est prise au sérieux.

Sur 9 038 logements, 1 136 sont accessibles, soit 12,5 % de notre patrimoine, indique le bailleur social. Depuis 2009, tous les logements que nous construisons sont adaptés aux personnes à la mobilité réduite, ce sont des obligations.

Tous les deux mois, une commission se réunit pour étudier tous les dossiers liés au handicap ou à la perte d’autonomie.

À la demande des personnes âgées de plus de 65 ans, ce dernier peut remplacer la baignoire par une douche. « Une centaine de réalisations ont été faites en 2018 » et chacune des demandes formulées dans le cadre d’une perte d’autonomie est étudiée. Sodineuf Habitat normand confie savoir preuve de « souplesse ».

Bérangère Boudeville a fait appel à Didier Marchand, le responsable local de la CNL, pour faire valoir ses droits auprès du bailleur social Sodineuf.

Source ACTU.FR

Adapei de la Meuse à Vassincourt : des soins bucco-dentaires pour les résidents…

Le « pôle habitat » de l’Adapei de la Meuse travaille depuis quatre ans sur le projet d’accompagnement à la santé individualisé.

Les résidents bénéficient ainsi d’un suivi et de soins bucco-dentaires.

Un examen dentaire est pratiqué par le dentiste après la formation en présence de l'infirmière de l'établissement

Dans le cadre global de l’amélioration des politiques de santé, le « pôle habitat » de l’Adapei de la Meuse travaille depuis quatre ans à la réalisation du Projet d’accompagnement à la santé individualisé (PASI). Pour ce faire, une convention de partenariat a été signée avec l’association Dépen-Dent, créée par André Goengrich, chirurgien-dentiste, et Denis Craus, médecin gérontologue et coordinateur de maisons de retraite.

Cette convention rassemble plusieurs chirurgiens-dentistes dont l’objectif est d’améliorer la santé des personnes fragiles, malades, vieillissantes ou handicapées, et dont les dents ne sont pas les priorités.

Ainsi, par le biais d’une approche adaptée, ces praticiens cherchent à réduire chez le patient la peur du dentiste et à améliorer leur santé bucco-dentaire dans leur parcours de soins. En effet, l’accès aux soins des personnes en situation de handicap est reconnu comme une véritable perte de chance supplémentaire et accentue les risques liés à la santé globale.

Une démarche méthodique pour compenser ces risques a été mise en place avec des pratiques harmonisées et coordonnées de l’ensemble des acteurs qui participent au parcours de soins de la personne en collaboration avec sa famille.

Le « pôle habitat » a déposé un projet retenu par l’Agence régionale de santé (ARS) et le partenariat avec l’association Depen-Dent permet un programme d’actions de prévention d’hygiène bucco-dentaire. Les personnes handicapées représentent une population dont les risques de pathologies bucco-dentaires sont élevés, voire aggravés avec l’âge.

Le programme prévoit ainsi une action de formation à destination du personnel encadrant et des familles afin d’acquérir les fondamentaux théoriques de l’hygiène bucco-dentaire, de l’anatomie dentaire et de son vieillissement. De même qu’un module d’information à destination des résidents avec un vocabulaire et des supports adaptés.

À noter qu’un examen dentaire est réalisé par un chirurgien-dentiste à l’issue de la formation

Différentes actions

En novembre 2018, la résidence des 4 Saisons est la première à avoir bénéficié du travail des chirurgiens-dentistes, ce qui a permis de détecter quelques pathologies, soignées rapidement.  En janvier 2019, la résidence du Verger, à Revigny, est la deuxième structure bénéficiaire avec un personnel qui travaille en ESAT. Les actions continueront à se décliner dans le temps à l’ensemble des autres établissements du « pôle habitat ».

Source EST REPUBLICAIN.

Autisme à Besançon : enfant insulté, les auteurs présumés jugés cette semaine…

Les faits remontent à juin 2017. Une famille bisontine avait été choquée par les tags et insultes sur leur commerce à Dole, qui ciblaient César, 4 ans, atteint d’autisme.

L’affaire avait ému tout le pays. Le procès a eu lieu ce mardi.

Les tags et injures ciblant l’autisme de César, en juin 2017 à Dole, avaient choqué la France entière. Photo DR

L’affaire avait fait le tour du pays. En juin 2017, le sol s’était dérobé sous les pieds de Charlotte Dodet, au sens propre comme au sens figuré, lorsqu’elle avait découvert ces dégradations sur sa vitrine de son magasin, à Dole. Le tout assorti de tags abjects, qui insultaient nommément son fils César, 4 ans, en stigmatisant son autisme.

« Je m’étais écroulée », se souvient-elle. Face à tant de bêtise, tant de méchanceté, comment réagir ? « Ça a été très compliqué pour toute notre famille, surtout qu’à l’époque, on venait d’apprendre que César était atteint d’autisme. Sa sœur, notamment, en a beaucoup souffert », explique Charlotte, qui vit à Besançon avec Akim et leurs deux enfants.

« C’était un acte prémédité »

L’heure du procès est venue : les trois auteurs présumés été jugés mardi 29.12 à Lons-le-Saunier : « Il s’agit d’une ancienne salariée que j’avais licenciée pour faute grave, de son conjoint et de son ex-beau père. C’était un acte prémédité. On a vu la scène sur une vidéo. Ils sont allés jusqu’à uriner sur la vitrine… On a hâte que cette histoire se termine, hâte de tirer un trait sur tout ça, même si on ne récupérera jamais la dignité de notre fils. Il y aura un avant et un après. J’espère que la justice saura marquer le coup ».

Leur avocate, Me Bocher-Allanet, s’est penchée sur la question. « J’ai cherché des affaires similaires en France, c’est simple : je n’ai rien trouvé. » Scandalisées, plusieurs associations nationales liées à l’autisme se sont constitué parties civiles et seront représentées, mardi, par un second avocat. Les trois prévenus sont poursuivis pour dégradations volontaires et injures publiques en raison du handicap.

Source EST REPUBLICAIN.

Franche-Comté : le témoignage choc d’une aide-soignante…

Anne-Sophie Pelletier, leader des grévistes de l’Ehpad de Foucherans, en 2017, revient dans un ouvrage choc, publié ce mois-ci, sur la réalité de ce métier de soignant, à domicile comme en Ehpad.

Franche-Comté : le témoignage choc d’une aide-soignante. Illustration d'une maison de retraite.

C’est à un voyage en enfer que nous invite votre livre témoignage ?

« Il y a des moments sympas tout de même. Mais c’est un peu ça pour nos aînés et leurs familles car ils n’ont pas plus de poids que les soignants et se retrouvent pieds et poings liés face à un système fait de bon vouloir et de lenteurs administratives parce que derrière il n’y a pas de moyens mis en place. Un système à bout de souffle qui n’a bénéficié d’aucune politique d’anticipation. Pourtant, on savait que beaucoup de personnes âgées allaient arriver mais on les a laissées face au marché privé. Au point qu’aujourd’hui, beaucoup d’Ehpad publics qu’on a laissés se dégrader, ferment. »

Dès le départ, à domicile, vous constatez les limites d’un système répondant à une logique essentiellement comptable ?

« Pour 23 € de l’heure facturée et 7 € payés, ce système lie trois vies : celle des personnes âgées, celles de leur famille et celles des soignants. Des femmes, parce qu’on utilise la précarité féminine, en se disant qu’elles savent s’occuper des enfants, faire le ménage, donc elles sauront s’occuper des vieux, pas besoin de diplôme ou de formation pour leur apprendre à manipuler une personne par exemple. J’ai entendu Agnès Buzin dire que le maintien à domicile était le pivot de la fin de vie mais quels moyens met-elle derrière ? »

Vous alertez d’une situation en exposant une réalité crue, on sous-estime cette réalité ?

« Ce n’est pas une généralité mais une majorité. Tout ça est géré par les Agences régionales de santé (ARS) dont la logique est comptable. Je n’en veux pas aux Ehpad publics mais aux privés oui, parce qu’ils pourraient embaucher du personnel supplémentaire sur leurs fonds propres. Ce qui pourrait au passage justifier leurs tarifs plus élevés mais attaquerait les dividendes de leurs actionnaires. »

C’est uniquement une question de personnel ?

« Il faut que les soignants n’aient plus peur de parler car ce n’est pas une question d’organisation et de planning. Physiquement, ils n’en peuvent plus. D’ailleurs, les personnes qui sortent de formation ne suffisent pas à combler les besoins parce que les filles ne veulent plus aller travailler en Ehpad privés pour y être payées une misère. En France, on est à 0,26 soignant par résident alors qu’au Danemark ou en Suède, le reste à payer est dix fois inférieur, alors qu’ils sont quasiment à un soignant pour un résident. Il faut savoir ce que l’on veut. C’est une question de personnel mais c’est d’abord une question de dignité et de regard que l’on porte sur l’âge et la dépendance. Comme pour les personnes en situation de handicap, les personnes âgées dépendantes sont un pan de la société que l’on ne veut pas voir et qui bascule dans la catégorie des invisibles, des oubliés… »

Quand vous arrivez en Ehpad, après avoir travaillé à domicile, on a l’impression d’une clientèle soumise à un système qui maltraite ?

« Ce n’est même plus l’expression du désespoir, tout devient une habitude : de rarement voir la même personne s’occuper de vous, de ne recevoir que le minimum de soin dans un temps minimum, c’est ça qui est le plus triste dans cette histoire. C’est qu’on s’habitue. Et tout le monde est ancré dans ce système. Justement, notre mouvement de grève a été la prise de conscience que notre métier n’avait plus de sens. »

Justement, un de vos calicots clamait « Le soin c’est l’humain » que préconisez-vous ?

« La grève de Foucherans a déjà fait prendre conscience aux citoyens de toute une catégorie de soignants qui n’est ni docteur ni infirmière mais qui a une importance considérable parce qu’ils accompagnent dans les gestes de la vie quotidienne comme la toilette. Jusque-là, ils n’existaient pas. Pourtant, ils sont la pierre angulaire d’un bien être quotidien et les établissements ne tiennent que sur leur dévouement. Une meilleure prise en charge des personnes âgées ne peut passer que par une véritable politique publique de la vieillesse, un meilleur contrôle des établissements privés et une revalorisation salariale pour le personnel soignant. Il y a une urgence sociale, ce n’est plus le temps du rafistolage. On ne peut pas compter éternellement sur le voisin pour veiller, ni sur les familles qui se dispersent de plus en plus. »

Ces 117 jours de grève ont-ils été un échec ou une victoire ?

« Les deux, car les choses n’avancent pas assez vite et les personnes âgées n’ont par essence que peu de temps devant elles mais je pense sincèrement que la société a pris conscience que nos aînés ne sont pas bien pris en charge. Il ne faut pas oublier que les vieux, demain, c’est nous et après nous, nos enfants… »

Source EST REPUBLICAIN.