Vidéo – Indre-et-Loire : des patients atteints d’Alzheimer jouent dans une pièce de théâtre, Une thérapie qui semble fonctionner !…

Quatorze patients atteints de la maladie d’Alzheimer du Centre hospitalier de Luynes ont joué une pièce de théâtre qu’ils avaient eux-mêmes créée.

S’il s’agit là d’une prouesse, c’est surtout un objet thérapeutique sans médicament pensé par les spécialistes de santé du centre hospitalier.

14 résidents du Centre hospitalier sont à l'origine de cette initiative lancée en janvier 2018.

 

Luynes, France

Faire faire du théâtre à des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Le projet est ambitieux et il est lancé par les 14 résidents du Centre hospitalier de Luynes. Cette pièce, qu’ils ont eux-mêmes créée avec l’aide d’un metteur en scène, a été jouée mercredi après-midi devant leur famille et le personnel hospitalier. Mais cette initiative s’inscrit aussi dans une thérapie qui a pour but de n’utiliser aucun médicament.

Dans les coulisses, les patients s’impatientent de montrer leur création à leurs familles. Sur le visage ou dans la voix de Marie-Michelle, aucune trace de stresse à l’horizon. Elle assure :  » Ils m’ont fait toute belle, c’est le grand jour aujourd’hui. Mais je n’ai absolument pas le trac ! ».

Une thérapie qui semble fonctionner

Au fond de la salle, Alix Launey est attentive. Elle est la psychologue qui a participé à chapeauter ce projet. Sa mission est d’observer sur quels points la création de cette pièce est bénéfique pour les patients.  » Six mois après le début du projet, on a mesuré les bénéfices que cela avait pu apporter. Et on a vu que pour les patients qui présentaient une apathie – une forme de léthargie – ce trouble allait être plus facile à canaliser et moins fréquent.  »

L’improvisation au cœur de la pièce

Comment faire retenir un texte à des personnes qui, précisément, ont des troubles de la mémoire ? Frédéric Darbon, le metteur en scène de la pièce, a trouvé la solution : avoir recourt à l’improvisation en la cadrant avec une trame précise.  » _Il n’y avait pas d’écriture_, cette base d’improvisation était en mime. Et au bout d’un moment, les automatismes sont venus ensuite. » 

https://twitter.com/i/status/1075439910608363528

Pour sûr la pièce a conquis les familles et le personnel de santé présent d’autant que la salle était comble. Au total, près de 80 personnes sont venues assister à cette représentation au Centre hospitalier de Luynes.

Source FRANCE BLEU.

Handicap et enfance : Céline Boussié (Lanceuse d’alerte) persiste et signe un livre…

Céline Boussié avec ses soutiens en 2017 lors de son procès à Toulouse. Elle sera relaxée et signe «Les Enfants du silence» à paraître le 13 février. Photo./ archives Thierry Bordas.

Céline Boussié avec ses soutiens en 2017 lors de son procès à Toulouse. Elle sera relaxée et signe «Les Enfants du silence» à paraître le 13 février. Photo./ archives Thierry Bordas.

Dans «Les Enfants du silence », Céline Boussié témoigne de la maltraitance institutionnelle et de son expérience au sein de la Maison des enfants de Moussaron dans le Gers. 200 pages en coups de poing.

Comme tous les livres, le sien a un point à la fin mais il n’est pas final. Céline Boussié fait ces jours-ci paraître «Les Enfants du silence (*) et le sous-titre de ces pages aide à comprendre que ce point final attendra : «Donner une voix à ceux qui n’en ont pas. »

Le nom de cette mère de famille apparaît sur la liste des candidats aux élections législatives de 2017 avec deux lettres, FI, pour France Insoumise, le mouvement politique de Jean-Luc Mélenchon. Pas la peine donc d’aller chercher ailleurs l’engagement militant politique de cette quadragénaire vivant à Agen, originaire de Nérac, toujours aujourd’hui à la recherche d’un emploi.

En mai 2008

«J’ai fait mon devoir en dénonçant ce que je pensais avoir à dénoncer» explique-t-elle en juin 2017, juste avant le premier tour de scrutin. Elle s’est fait connaître avant. «Si c’était à refaire, malgré les ennuis que cela m’a procurés, je recommencerais à dénoncer les dysfonctionnements.» Les dernières années de Céline Boussié sont directement liées à trois autres lettres encore : IME, comme institut médico-éducatif de Moussaron, dans le Gers. La soi-disant Maison des enfants, une jolie demeure qu’elle découvre en mai 2008.

Elle est à la recherche d’un emploi, elle entre pour la première fois en contact avec ces enfants du silence. Ce qu’elle y voit, ce qu’elle entend défile dans les pages de ce témoignage livré brut, en prise directe. Boussié Céline n’est pas la première à faire le constat de cette «maltraitance institutionnelle» dans les établissements spécialisés pour l’accueil du handicap. Avant elle, d’autres ont tenté de le faire et ont parcouru le chemin d’accès à Moussaron dans le sens inverse, car licenciés. Céline Boussié perd aussi son emploi en 2014.

Relaxée

Entre-temps, elle a dénoncé, elle est devenue même si l’expression n’est pas encore courante, une «lanceuse d’alerte.» Elle ne sera pas la première à être poursuivie par son employeur pour diffamation. Elle sera en revanche la première à être blanchie par la justice en 2017. Elle ressort libre et innocente du tribunal correctionnel de Toulouse.

Si elle était un animal ? «Un chat» Un chat par nature rebondit. «Il est indépendant aussi.» Cinq ans après, à quoi peut servir ce témoignage, à supposer que la maltraitance ait cessé au sein de la maison pour enfants de Moussaron ? «Je caresse l’espoir que de mon témoignage naîtront une prise de conscience et des changements en profondeur pour qu’enfin les personnes en situation de handicap soient traitées avec bienveillance et dignité, dans le respect de leurs droits «écrit Céline Boussié en préface. «Je caresse également l’espoir que grâce à ce livre, plus aucun professionnel, plus aucune famille, n’ait peur de briser cette omerta parfois mortifère qui règne dans le secteur social et médico-social.»

(*) Céline Boussié « Les Enfants du silence » en vente le 13 février prochain (Harper Collins).


Maison des lanceurs d’alerte

Depuis cinq ans, le monde des lanceurs d’alerte s’est structuré même si leur statut reste fragile. Ces hommes et femmes qui dénoncent à leurs risques et périls paient parfois le prix fort pour avoir levé un coin du voile, scandales de santé publique, scandales financiers… Ces lanceurs d’alerte ont désormais un toit commun à Paris, la MLA, la Maison des lanceurs d’alerte. Céline Boussié en est l’une des responsables.

Source LA DEPECHE.

Grand débat national : un think tank organise des ateliers pour recueillir la parole des personnes en situation de fragilité et de handicap…

Le think tank « Cercle Vulnérabilités et Société » estime que ces personnes « sont trop rarement sollicitées sur les sujets de société ».

Grand débat national : un think tank organise des ateliers pour recueillir la parole des personnes en situation de fragilité et de handicap

 

Des associations agissant auprès de personnes handicapées mentales, malades psychiques, autistes et personnes âgées dépendantes vont participer au grand débat national afin de faire entendre leurs voix, a appris lundi 4 février franceinfo auprès du think tank « Cercle Vulnérabilités et Société ».

« Comme l’a rappelé le président de la République, le grand débat national est un exercice démocratique où tout le monde doit pouvoir s’exprimer, explique le think tank. Cela doit inclure les personnes malades, isolées, exclues, les personnes en situation de handicap, y compris mental, et les personnes âgées en perte d’autonomie, lesquelles sont trop rarement sollicitées sur les sujets de société. »

Idée novatrice

Le « Cercle Vulnérabilités et Société » rappelle que ces femmes et ces hommes « sont concernés par les choix qui engagent l’avenir de notre société et leur parole doit être également recueillie ». Le think tank assure que « leur expérience peut conduire à un éclairage neuf sur les thématiques soumises à concertation et, à terme, servir de levier de progrès ».

Des personnes en situation de fragilité qui peuvent être une source de progrès pour la société toute entière du fait de leur expérience de vie est une idée novatrice que ces associations entendent démontrer à travers plusieurs ateliers organisés d’ici le 15 mars, date à laquelle le grand débat national doit se terminer. La démocratie et citoyenneté ou encore la transition écologique sont les thèmes retenus.

Des ateliers au sein même des structures d’accueil

Ces ateliers se dérouleront au sein même des structures d’accueil, Ehpad, foyers d’hébergement et lieux de vie des personnes concernées. Si nécessaire, les équipes encadrantes utiliseront des outils de communication adaptés. Les pictos et l’emploi du français FALC (facile à lire et à comprendre), par exemple, permettront de dialoguer avec des personnes en situation de handicap mental.

Plusieurs associations, comme l’AD-PA (citoyennage), Adef Résidences, L’Arche en France, Les Petits frères des pauvres, Œuvre Falret, Vivre et Travailler Autrement, mais aussi la mutuelle AG2R La Mondiale ainsi que les réseaux Maisons de famille et Korian qui accueillent des personnes âgées, s’engagent dans cette opération inédite pour faire entendre la voix des plus vulnérables sur des questions concernant l’ensemble de la population. D’autres associations pourraient prochainement rejoindre l’initiative.

D’ores et déjà, L’Arche à Paris, association qui accueille des personnes en situation de handicap mental, organise le 27 février un débat dans le 15e arrondissement. Des habitants du quartier seront invités, ainsi que d’autres associations qui travaillent dans le quartier auprès de personnes en situation de handicap.

Source FRANCE INFO.

Villers-Le-Lac : Il plonge de 27 mètres pour venir en aide à une enfant lourdement handicapée dans les sauts du Doubs…!!!!

Cyril Michel, un plongeur passionné, s’est élancé du haut de la cascade du saut du Doubs. Il a réalisé un saut de 27 m pour venir en aide à une adolescente handicapée !!!!

Cyril Michel a plongé à 27 mètres de hauteur pour venir en aide à une adolescente atteinte d’une maladie dégénérative et récolter de l’argent pour lui financer un lieu de vie. Photo ER

À 27 mètres de hauteur, les conditions sont réunies pour effectuer le saut : la falaise est verticale, le plongeur a un bon départ et la zone de réception est sécurisée.

Un saut de 27 m dans une eau   à 3° !

Un saut de 27 m dans une eau à 3° !

Cyril Michel s’apprête à plonger dans les sauts du Doubs à Villers-le-Lac. Et c’est la tête la première que ce professeur de boxe âgé de 43 ans s’élance de ces cascades, plongé dans 30 cm de neige et sans cagoule. « Du coup, c’est la colonne vertébrale qui prend », raconte-t-il en souriant avant de sortir de cette eau à 3 degrés. Un saut spectaculaire qui peut s’avérer être périlleux mais que Cyril Michel a tenu à filmer pour poster la vidéo sur les réseaux sociaux avec un lien qui redirige vers une cagnotte pour aider Loly Geoffray, une adolescente d’Annecy de 16 ans, lourdement handicapée. « Si on fait des choses comme ça, hors du commun, on peut les mettre à profit de quelqu’un ou de quelque chose », relate celui qui aura finalement plongé deux fois dans les sauts du Doubs.

Une histoire d’enfance

« Quand j’étais petit, maman me racontait l’histoire d’un curé, l’Abbé Simon, qui faisait des sauts dans les eaux du Cassis et parfois à plus de 40 m afin de récolter des sous pour sa paroisse. Et je me suis dit « pourquoi pas moi ? Si les sauts sont ma passion, pourquoi je ne mettrais pas cette passion au profit d’une cause ? »

Depuis 2017, il saute pour la bonne cause. À l’époque, c’était pour celle du petit Nello Nobili, un enfant alors âgé de sept ans qui souffre d’une maladie incurable. Avec la vidéo de ces sauts, le Haut-Savoyard avait pu récolter 9 000 euros. « Plus je fais des sauts spectaculaires, plus les gens donnent des sous pour la cagnotte. Ils se disent ‘‘mais il est fou de sauter de si haut et dans ces conditions !’’ », constate le quadragénaire. « Il y avait même la 4e  fortune de Haute-Savoie qui avait participé à hauteur de 3 000 euros », poursuit-il.

Cyril Michel veut à tout prix aider les enfants lourdement handicapés qui ne peuvent pas être pris en charge financièrement par leur famille ou l’État. Cette année, il se bat pour Loly Geoffray qui souffre d’une maladie dégénérative et condamnée à rester chez elle de peur de se faire brûler par le soleil. « Si j’arrive à avoir 9 000 euros, ses parents pourront lui acheter une verrière spéciale pour qu’elle puisse recevoir quelques rayons de soleil et respirer l’air extérieur », détaille Cyril Michel.

Et le professeur de boxe ne s’arrêtera pas là. Il a déjà programmé d’autres sauts cette année.

Cyril Michel a dédié son exploit à Loly Geoffray. L’adolescente souffre d’une maladie dégénérative, la mucopolysaccharidose. Une cagnotte est lancée pour récolter des dons et offrir à la jeune femme une véranda solarium.

Source ESR REPUBLICAIN.

Fresnes (41) : Un ébéniste malvoyant veut créer des meubles adaptés à chaque handicap et à moindre coût…

Après avoir créé sa micro-entreprise Ebenist’art au printemps dernier, Christopher Maublanc, ébéniste malvoyant veut proposer ses talents de menuisier aux personnes en situation de handicap.

Il a lancé hier une campagne de financement participatif : « De l’espoir à l’autonomie ». 

Christopher Maublanc est un autodidacte qui veut proposer ses talents d'ébéniste aux personnes atteintes de handicap. / © Marine Rondonnier -France 3 CVDL

Christopher Maublant a longtemps nié son handicap. Atteint de dystrophie rétinienne depuis sa naissance, il voit un peu sur les côtés, un peu au centre et tout le reste est noir.
Après plusieurs échecs professionnels, il crée sa mico-entreprise Ebenist’art à Fresnes. L’idée au départ est de créer des meubles sur commande et de devenir éco-designer. Et puis un nouveau projet germe peu à peu dans sa tête.

Du sur-mesure à coûts réduits

Cet homme de trente ans dort très peu et passe ses nuits à réfléchir. Il s’est dit qu’il pourrait créer des meubles pour les personnes atteintes d’un handicap.  » J’ai lancé un sondage sur internet. Je me suis rendu compte qu’il y avait une très forte demande. Les gens ne trouvent pas de meubles adaptés ou alors ils sont très chers. Je veux faire du sur-mesure à coûts réduits. »

Christopher est motivé. Il est certain que ce projet peut marcher.
Il publie une vidéo sur sa page facebook pour expliquer sa démarche.

Une campagne de financement participatif : objectif 10 000 euros

Pour lancer son projet, Christopher a besoin de soutien financier. Aidé par la Chambre des métiers et de l’artisanat, il a besoin de fonds et de matière première pour avancer.

Il a donc lancé le 1er février 2019  une campagne de financement participatif pour son projet : De l’espoir à l’autonomie. Son objectif est de collecter 10 000 euros.

Le but de cette campagne étant de récolter des fonds qui permettront de prendre en charge une partie du côut des meubles adaptés pour des personnes atteintes de handicap ou de mobilité réduite.

Source FR3.

Handicap : Wandis Le Hui, éducateur spécialisé, se bat pour l’autonomie de ses protégés, comme l’autisme… Vidéo…

Wandis le Hui est éducateur spécialisé. Depuis un an et demi il prend en charge individuellement des enfants et adultes souffrant de pathologie psychique comme l’autisme.

Son rôle : les accompagner afin qu’ils atteignent une certaine autonomie dans leur quotidien.

Handicap : Wandis Le Hui, éducateur spécialisé, se bat pour l’autonomie de ses protégés. © Jacques Paul-Stefani / FTVIASTELLA

 

Wandis Le Hui est éducateur spécialisé. Ce jour-là, pour son anniversaire, il a réuni des garçons qu’il accompagne individuellement.

Pour eux, chaque geste du quotidien est un entraînement de plus à l’autonomie. « Ça leur permet de pouvoir gagner en confiance, préparer des repas pour pouvoir éventuellement préparer leur avenir. Pour certaines personnes, leur but, et le but de leur famille, c’est qu’ils intègrent un appartement avec une vie autonome. On y travaille », indique Wandis.

L’éducateur spécialisé a travaillé en institut spécialisé avant de se lancer en libéral il y a un an et demi. Il inscrit son action dans la complémentarité de ce qui est fait par ailleurs. Pour interagir plus facilement avec les personnes adultes et enfants qu’il prend en charge, Wandis a choisi le sport comme médiateur.

L’éducateur est aidé, notamment, par une salle de gym et l’association de Thierry Corbalan pour s’équiper en matériel. Pour le reste, chacun lui souffle ses choix. « Les activités que l’on fait, ce ne sont pas des activités que je choisis moi. Ce sont des activités qu’ils aiment faire. J’adapte mes accompagnements en fonction de leurs désirs », souligne Wandis.

« Il est euphorique. Ça n’a pas de prix »

Il a entamé des démarches auprès de la maison du handicap pour faire reconnaître son activité. Mais pour l’instant elles sont classées sans suite. Pourtant, l’enjeu est de pouvoir réduire le coût des séances, primordial pour certaines familles. « Stéphane par exemple, je l’ai deux heures par quinzaine. On reste centré sur des activités physiques et sportives. Mais si j’avais davantage de budget, si les parents pouvaient assumer davantage les accompagnements, on pourrait travailler sur l’intégration, l’ouverture vers l’extérieur, sur le travail d’autonomie. Le blocage, ce sont les aides et le fait que ça coûte 50 euros de l’heure. Ça peut être compliqué pour certaines familles », souligne l’éducateur spécialisé.

Des familles qui n’hésitent pourtant pas à faire quelques sacrifices pour voir leur enfant progresser, même à des âges avancés. Wandis est aussi un soutien pour la mère de Stéphane qui vit seule avec son fils. « Stéphane revient toujours avec les yeux écarquillés, le sourire, il parle beaucoup plus. Il est euphorique. Ça n’a pas de prix », se félicite-t-elle.

La valeur bonheur, Wandis la cultive et les sourires ne sont pas volés. Un éducateur, mais aussi un grand frère, voilà la place qu’a pris le garçon dans le quotidien de ceux qu’il accompagne. Une démarche tournée vers la vie.

Source FR3.

«Gilets roses»: les nounous protestent contre la réforme de leur indemnisation chômage…

Les assistantes maternelles redoutent de voir diminuer, ou de voir disparaître, leur allocation de retour à l’emploi. Quelques centaines d’entre elles ont manifesté ce samedi.

«Gilets roses»: les nounous protestent contre la réforme de leur indemnisation chômage

C’est une première pour Sandrine. Assistante maternelle depuis 11 ans à Sète, elle a prévu d’aller manifester ce samedi matin à Montpellier, avec sa poussette et un gilet rose, devant la permanence du député LaREM de l’Hérault. Comme de nombreuses autres gardes d’enfants à domicile, elle redoute de voir diminuer, pire, de voir disparaître son allocation de retour à l’emploi. «Cette indemnisation chômage est précieuse, car elle permet de compenser la perte d’un contrat lorsque l’un ou plusieurs des quatre enfants dont je m’occupe entre à l’école ou déménage. Ça me permet de ne pas mettre la clef sous la porte, le temps de retrouver un autre enfant à garder», confie cette mère de famille divorcée.

Actuellement, Sandrine, comme tous les salariés en situation de multi-emplois telles que les femmes de ménages, les assistantes de vie, ou encore les employés familiaux, peuvent, lorsqu’ils perdent un emploi, bénéficier d’une allocation-chômage (de 57 à 75% du revenu perdu) qui s’ajoute aux revenus des autres emplois conservés. Rien que pour les assistantes maternelles, sur près de 159.000 d’entre elles travaillant en 2015, selon les derniers chiffres de l’Unedic disponibles, les deux tiers cumulaient salaire et allocation. Leurs revenus mensuels, qu’elles cumulent ou non leur salaire et l’indemnisation Pôle emploi, étaient assez proches, autour de 1400 euros brut. «Aujourd’hui je vis tout à fait correctement de ce métier que j’adore, mais je m’inquiète pour la suite», avoue Sandrine.

Une pétition qui a recueilli plus de 62.000 signatures

Car cette indemnisation cumul emploi-chômage pourrait être minorée voir supprimée. Cette perspective alarme en tout cas les assistantes maternelles. Dans le document de cadrage envoyé aux partenaires sociaux en octobre dernier pour la négociation sur l’assurance chômage, le gouvernement a en effet estimé que «les règles de l’activité conservée peuvent conduire, dans certains cas, les personnes à bénéficier d’un revenu global très proche d’une activité à temps plein en cumulant revenu d’activité et revenu du chômage». Cette situation «mérite d’être corrigée, afin d’inciter davantage les personnes à privilégier les revenus d’activité», selon le document.

À l’heure actuelle, les négociations sur l’assurance chômage sont entre les mains des partenaires sociaux. Mais le syndicat FO redoute que l’État reprenne la main sur le dossier assurance-chômage, alors que le Medef a claqué la porte des négociations, avant de revenir à la table des discussions. «Le Medef veut déjà diminuer cette ARE. Mais, avec l’État qui veut réaliser 3 milliards d’économies sur trois ans, ça risque d’être pire. Il pourrait la supprimer», redoute Véronique Delaitre, du syndicat national des assistantes maternelles FGTA-FO, qui a lancé en octobre dernier une pétition contre ce point de la réforme. Elle a recueilli, à ce jour, plus de 62.000 signatures.

Vêtues de gilets roses ce samedi, les manifestantes arboraient des pancartes proclamant «Assmat en colère, non à la réforme du cumul emploi-chômage», ou «la précarité, c’est pas notre métier»

À l’appel de ce même syndicat, auquel se sont joints la CGT services à la personne ainsi que le collectif d’assistantes maternelles en colère, une vingtaine de rassemblements étaient programmés dans plusieurs villes de France ce samedi.

La mobilisation a rassemblé une centaine de personnes à Paris, devant le ministère des Solidarités, et une centaine à Rennes, où les manifestantes scandaient «Assmats en colère, on ne va pas se laisser faire!», selon des journalistes de l’AFP. Vêtues de gilets roses, les manifestantes arboraient des pancartes proclamant «Assmat en colère, non à la réforme du cumul emploi-chômage», ou encore «la précarité, c’est pas notre métier». À Bordeaux, quelques dizaines d’assistants maternels, beaucoup en gilet rose, ont formé une chaîne sur une place de la ville, a constaté l’AFP.

Source LE FIGARO.

Ils vendent 5 tonnes de pommes pour offrir un fauteuil de course à Hugo….

Hugo Loison, 14 ans, est atteint de la myopathie de Duchenne, ce qui l’empêche d’accompagner Arnaud, son papa, amateur de course à pied.

Touché par son histoire, le Rotary Club de Laval Ambroise-Paré, en Mayenne, a vendu cinq tonnes de pommes, afin de financer un fauteuil adapté pour l’adolescent, ce qui va lui permettre de suivre son père joggeur.

 

« Je n’ai qu’une hâte : c’est de le tester ! » C’est le cri de joie d’Hugo Loison, à propos de son nouveau fauteuil roulant. Mercredi 30 janvier 2019, le Rotary Club Laval Ambroise-Paré l’a offert à ce Lavallois de 14 ans, atteint d’une maladie génétique provoquant une dégénérescence progressive appelée myopathie de Duchenne.

Le « X Rover », un modèle « tout-terrain », selon Michel Porhel, directeur du club, offre « un maximum de sécurité et de confort », d’après le fabricant.

Plus de soixante personnes mobilisées

Le Rotary Club de Laval Ambroise-Paré, dont la devise est « là pour servir », cherchait un nouvel objectif. Il a, par hasard, entendu parler de l’histoire du collégien lavallois et a décidé de l’aider.

Pour financer un « outil » qui vaut 3 000 €, le Rotary a rameuté les foules. « Nous avons mobilisé plus de soixante personnes », raconte Michel Porhel. Les 16 et 17 novembre 2018, presque tous les membres du club, leurs conjoints, des jeunes des Interactiens [club pour ados qui partagent les mêmes valeurs que celles des Rotariens, NdlR] et des volontaires de l’association Un Trait pour l’Horizon, créée par la grand-mère d’Hugo, se sont retrouvés devant trois grandes surfaces de la Mayenne (les Leclerc de Saint-Berthevin et de Laval et le Carrefour de Laval) pour y vendre des pommes.

Au total, cinq tonnes avaient été achetées : « Le vendeur, Abdel Tifaoui, des Vergers de Vallonnières à Saint-Berthevin, nous a fait un très bon prix », note Michel Porhel. Les volontaires ont vendu des pommes pour 3 000 €, dont quatre tonnes en deux jours. Puis ils ont offert le reste aux Restos du Cœur de la Mayenne.

On peut le pousser « sans trop d’efforts »

Hugo a deux objectifs : accompagner sa famille pendant les sorties à vélo et son papa pendant ses footings. Il aime le suivre « par complicité avec moi, témoigne Arnaud Loiso,n et aussi pour l’ambiance. C’est un moment de plaisir qui lui permet d’oublier un peu le handicap. »

Le fauteuil est parfaitement adapté à la situation : « Le X Rover est très léger et peut se fixer directement sur un vélo. À l’arrière, une poignée similaire à celle d’une poussette permet de le pousser sans trop d’efforts », explique le directeur du Rotary Club qui est aussi amateur d’épreuves sportives extrêmes.

Grand sportif, Arnaud Loison a déjà emmené son fiston avec lui en 2017 : « Grâce au prêt d’un fauteuil, nous avions couru ensemble le marathon de Tours, qui est ouvert aux personnes à mobilité réduite. Mais ce fauteuil n’était pas adapté, ce n’était donc pas pratique », témoigne-t-il.

Source OUEST FRANCE.

Le Havre : encore des efforts à faire pour l’accessibilité des commerces aux personnes handicapées…

La Ville du Havre organise, samedi 2 février, ses premières assises du handicap. À cette occasion, nous avons suivi une personne en fauteuil roulant. Marches trop hautes, absence de rampes : il y a encore de nombreuses difficultés. Mais des efforts importants sont faits.

L'accès à de nombreux commerces et bâtiments publics restent difficile voire impossible

La Ville du Havre consacre une journée entière, samedi 2 février, à l’inclusion des personnes en situation de handicap au sein de la société. « Ce n’est plus à l’individu de s’intégrer à la société, mais à la société de s’adapter aux personnes handicapées. Car les aménagements vont profiter à tous », souligne Sandrine Gohier, adjointe au maire en charge du handicap. Débats, conférences, témoignages : les premières assises du handicap ont lieu au Pasino, à partir de 8h30.

La mairie assure faire des efforts pour inciter les commerçants notamment à rendre accessible leurs boutiques… « Il y a du mieux. Il y a une prise de conscience depuis quelques années. _On sent qu’on est davantage pris en compte_« , se félicite Julien Planchon, que France Bleu Normandie a suivi pendant près d’une heure dans les rues du centre-ville du Havre. Circuler en fauteuil est possible. Même s’il reste quelques incivilités, comme des poubelles laissées en plein milieu sur les trottoirs.

Des démarches trop contraignantes ?

Au niveau des commerces, la situation se complique. Dans beaucoup de cas, il y a une marche d’une vingtaine de centimètres qui empêche tout accès. Certains ont heureusement des rampes amovibles. « On en a acheté une il y a deux ou trois ans. Même nos toilettes sont adaptées. _Ma mère était handicapée et se déplaçait en fauteuil roulant, donc ça m’a sensibilisée_« , témoigne Sophie, qui gère un bar-restaurant près des Halles du Havre.

On estime que tout le monde a le droit de venir ici, même les personnes handicapées

Mais tous n’ont pas cette rampe. Ce n’est pas faute d’essayer d’en construire une, explique ce commerçant. « Le problème, c’est qu’il leur fallait des schémas d’architecte pour que ça passe en commission à la mairie du Havre. Ça veut dire qu’il faut déjà engendrer des frais pour peut-être pouvoir faire les aménagements. Donc je me suis dit que je n’allais pas le faire. Ce n’est pas du tout incitatif », regrette-t-il.

La mairie du Havre va mettre en ligne, dans les prochaines semaines, un guide pour faciliter l’accueil des personnes en situation de handicap et mieux expliquer les démarches à faire pour déposer un dossier en bonne et due forme. « Ceux dont la boutique n’est pas accessible sont ceux qui n’ont pas fait de travaux depuis longtemps », précise Sandrine Gohier.

Parfois, la rampe n’est pas là ou pas accessible. On peut avoir quelques rappels à l’ordre. Mais je n’ai jamais rencontré un commerçant qui s’en fiche

Source FRANCE BLEU.

Les associations demandent des comptes sur la scolarisation des enfants handicapés…

INCLUSION Le gouvernement devrait faire des annonces sur les dispositifs d’accompagnement pour les écoliers handicapés en février.

Les associations demandent des comptes sur la scolarisation des enfants handicapés. Enfants en situation de handicap, illustration.

  • Le gouvernement a lancé en octobre une concertation visant à « rénover » les dispositifs d’accompagnement pour les écoliers ayant des besoins spécifiques tout au long de leur scolarité.
  • Une proposition de loi socialiste sur le sujet, étudiée ce jeudi à l’Assemblée, a été vidée en partie de sa substance par la majorité.
  • Des annonces devraient être faites en février par le gouvernement.

Quelle scolarité pour les enfants en situation de handicap ? Le gouvernement a lancé en octobre une concertation visant à « rénover » les dispositifs d’accompagnement pour les écoliers ayant des besoins spécifiques tout au long de leur scolarité. Quel statut pour les accompagnants d’élèves handicapés ? Quelle formation pour les enseignants ? Comment répondre à l’insatisfaction des parents ?

En octobre, la majorité avait retoqué une proposition de loi LR pour « l’inclusion des élèves en situation de handicap », déclenchant une polémique et la colère de François Ruffin dans l’hémicycle. La secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, avait promis des « annonces fortes » le 11 février 2019, à l’issue de la grande concertation. Ce jeudi, l’Assemblée nationale examine une proposition de loi socialiste « pour une école vraiment inclusive », dont plusieurs articles ont déjà été retoqués en commission. L’occasion de revenir sur les enjeux autour de cette question.

Combien d’élèves handicapés sont scolarisés ?

Quelque 340.000 enfants handicapés sont scolarisés dans une école ordinaire, dont plus de la moitié nécessite un accompagnement spécifique, et 80.000 enfants sont dans des établissements médico-sociaux spécialisés.

« Ce sont les chiffres du gouvernement, mais la réalité est plus complexe car on ne sait pas si le mode de scolarisation de ces élèves comptabilisés correspond réellement à leurs besoins. Le gouvernement ne nous donne pas d’analyse qualitative de ces chiffres. Parfois un enfant va être compté car il est scolarisé en ULIS (Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire), mais en réalité, il attend depuis plusieurs années pour être réorienté dans un endroit qui correspond mieux à ses besoins », assure l’Unapei, fédération regroupant 550 associations bénévoles. « Ce que l’on sait, c’est qu’il y a une liste d’attente sur tous les dispositifs ».

« Cinq mois après la rentrée scolaire, aucun chiffre officiel n’a été communiqué concernant la scolarisation des élèves en situation de handicap. Le gouvernement et l’ensemble de la majorité semblent mépriser le droit à la scolarisation pour tous », dénonce ce jeudi l’APAJH (Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés) par communiqué.

Quels sont les chantiers ciblés par le gouvernement ?

« Pour éviter les ruptures de parcours », Sophie Cluzel, a défini les « trois grands axes » de travail : « L’attendu des parents et des associations », « le métier d’accompagnant d’enfant en situation de handicap » (AESH) et « l’expérimentation des Pôles inclusifs d’accompagnement localisé ». Concernant les deux premiers, la secrétaire d’Etat a promis des « annonces fortes » le 11 février 2019, date qui coïncide avec l’anniversaire de la loi de 2005 qui a instauré un droit à la scolarisation pour tous les enfants et adolescents handicapés.

Le troisième, qui consiste à créer des pôles « inclusifs » mutualisant à l’échelle d’un établissement les moyens humains, matériels et thérapeutiques, doit aboutir à l’élaboration au printemps d’un « vade mecum » remis à toutes les académies en vue du déploiement de premiers « pôles » à la rentrée 2019, a précisé Jean-Michel Blanquer.

Que demandent les associations ?

Mieux formés, mieux rémunérés… La question du statut des accompagnants scolaires (auxiliaires de vie scolaire (AVS) ou les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH)) est un élément souvent évoqué. Mais pour l’Unapei, le problème est plus global.

« Il faut créer davantage de passerelles entre le médico-social, les professionnels du handicap et l’école. Cela demande une transformation plus globale de l’environnement des élèves handicapés, une adaptation des programmes », indique l’Unapei. « L’axe crucial est la formation des enseignants pour ne pas vivre le handicap comme une difficulté. Une plateforme en ligne va être lancée mais il faudrait des formations en présentiel. La réduction des effectifs dans les classes où se trouve un enfant handicapé permettrait aussi une meilleure inclusion. C’est une question de moyens mais Emmanuel Macron avait fait du handicap la priorité du quinquennat et pour l’instant le compte n’y est pas ».

Source FRANC BLEU.