Des traitements du cancer mieux évalués chez les patients âgés…

Un essai clinique inédit vient de débuter chez des patients de plus de 70 ans traités par immunothérapie.

Le but est de mieux évaluer l’intérêt de cette thérapeutique anti-cancer prometteuse chez des patients qui sont d’habitude, du fait de leur âge, largement exclus des études sur les nouveaux médicaments.

Des traitements du cancer mieux évalués chez les patients âgés

Soigner des cancers chez des personnes âgées ? Pendant longtemps, cela n’était pas une priorité pour bon nombre d’oncologues. « À quoi bon embêter ces patients fragiles avec des traitements lourds alors qu’ils vont probablement mourir d’autre chose que de leur cancer ? », entendait-on ici ou là.

« Il y avait aussi cette idée selon laquelle le cancer est une maladie qui progresse moins vite chez un sujet âgé, ce qui est faux », ajoute le professeur Elisabeth Quoix, pneumologue au CHRU de Strasbourg. « Aujourd’hui, on doit traiter les patients de 70 ou 80 ans à chaque fois qu’il y a un bénéfice pour eux ».

« Inclure une centaine de patients dans toute la France »

Mais soigner le cancer dans cette tranche d’âge ne s’improvise pas. Il faut que les oncologues connaissent les spécificités de ces patients, souvent plus fragiles que la moyenne. C’est dans cet objectif que vient de débuter un essai inédit visant à évaluer les traitements d’immunothérapie chez les plus de 70 ans. Un essai mené par la Fondation Arc et Unicancer (1). « Au total, nous souhaitons inclure une centaine de patients dans toute la France », précise le docteur Capucine Baldini, coordinatrice de l’étude à l’Institut Gustave Roussy de Villejuif.

Jusque-là, aucune étude d’ampleur n’avait été conduite chez des patients âgés, soignés par immunothérapie. Une certaine forme d’injustice. Car depuis plusieurs années, cette thérapeutique est celle qui soulève le plus d’espoirs face au cancer. Grâce à un mécanisme d’action novateur : l’immunothérapie vise à stimuler le système immunitaire du patient pour lutter contre la maladie.

« C’est important de voir comment les patients âgés répondent à ces traitements. Chez eux, le système immunitaire fonctionne souvent moins bien. Cela pose donc question puisque le but de l’immunothérapie est d’activer les cellules immunitaires pour qu’elles aillent tuer les cellules cancéreuses », indique le professeur Frédérique Penault-Llorca, directrice du centre Jean Perrin à Clermont Ferrand.

Cet essai témoigne aussi d’un intérêt nouveau pour la recherche clinique dans la population du grand âge. Une petite révolution. Pendant longtemps, il était en effet impossible d’inclure des patients de plus de 70 ans dans un essai. « Quand un industriel de la pharmacie évalue un nouveau traitement, son but est d’avoir les meilleurs résultats possible pour obtenir sa mise sur le marché », indique le professeur Christophe Le Tourneau, responsable des essais cliniques à l’Institut Curie à Paris. Les laboratoires écartent donc de ces essais des patients dont, par exemple, le foie ou le rein fonctionnent moins bien. Ou qui, comme les gens âgés, ont souvent d’autres pathologies avec des traitements pouvant interférer avec celui évalué dans l’essai.

Des patients très nombreux dans la « vraie vie »

Le problème est que ces patients, absents des essais, sont très nombreux dans la « vraie vie ». « Aujourd’hui, 50 % des patients avec un cancer du poumon ont plus de 65 ans et 30 % plus de 75 ans », souligne le professeur Quoix, en insistant sur l’intérêt de développer des études spécifiques pour utiliser au mieux les traitements chez ces patients fragiles. « C’est important par exemple de savoir s’il ne faut pas adapter tel ou tel produit pour que la toxicité ne soit pas trop forte », indique le professeur Le Tourneau.

Avant de décider d’un traitement, il faut aussi tenir compte de l’état général de la personne. De son niveau d’autonomie dans la vie quotidienne. De l’existence éventuelle d’une maladie cognitive rendant délicat le consentement aux soins. « Il faut hiérarchiser. Certains cancers, comme celui de la prostate, évoluent parfois lentement quel que soit l’âge. Chez un patient âgé qui a par ailleurs une grosse pathologie cardiaque, peut-être que traiter le cancer apparaîtra secondaire. En revanche, cela sera prioritaire si le patient est toujours autonome », illustre le docteur Loïc Mourey, responsable du groupe oncogériatrie à Unicancer.

Tous ces médecins assurent qu’en France, la délivrance des traitements très coûteux à des patients âgés reste possible. « Ce qui n’est pas le cas en Angleterre où l’âge du patient reste un critère d’exclusion de certaines thérapeutiques », confie un oncologue.

Le cancer après 65 ans

Les cas de cancer : en 2017, les deux tiers des cancers (62,4 %) en France touchaient des personnes de plus de 65 ans. On recensait aussi 46 000 nouveaux cas de cancer chez les 85 ans et plus, soit 11,5 % de l’ensemble des cas de cancers.

Les cancers les plus fréquents après 65 ans : chez l’homme, il s’agit de ceux de la prostate (34 060 nouveaux cas estimés en 2017), du poumon (20 214 cas) et du côlon-rectum (17 366 cas). Chez la femme, ce sont ceux du sein (28 799 nouveaux cas), du côlon-rectum (15 376 cas) et du poumon (9 328 cas).

(1) Qui regroupe tous les centres de lutte contre le cancer en France

Source LA CROIX.

Lorient : Une personne handicapée violentée par un chauffeur de taxi…

Souffrant d’incontinence après un cancer de la vessie, le sexagénaire a porté plainte.

Lorient : Une personne handicapée violentée par un chauffeur de taxi. Un taxi (illustration).

Un homme de 69 ans lourdement handicapé a porté plainte contre un chauffeur de taxi à Lorient. Il l’accuse de l’avoir violenté le 19 septembre lors d’une course, rapporte Le Télégramme. Alors que le sexagénaire allait s’asseoir dans la voiture, le chauffeur de taxi a aperçu que son pantalon était mouillé. Et pour cause, l’homme souffre d’incontinence à la suite d’un cancer de la vessie.

Mais le chauffeur n’a rien voulu entendre et a violemment sorti son client du véhicule, jetant ses affaires au sol et le poussant contre un mur. « Il me disait que je n’avais qu’à appeler les pompiers pour me ramener chez moi », indique la victime, interrogée par le quotidien. Il s’est vu délivrer un certificat médical attestant d’une incapacité totale de travail (ITT) de six jours.

La police a ouvert une enquête pour tenter de retrouver le chauffeur incriminé.

Source 20 MINUTES.

Dieppe : la détresse des accompagnants d’élèves handicapés, sans salaire depuis la rentrée…!!!

Rentrée chaotique pour les AESH, Accompagnants d’Elèves en Situation de Handicap.

Salaires non versés, pas de contrats, conditions de travail dégradées.

A Dieppe, ils ont manifesté ce vendredi 11 octobre pour réclamer de meilleures conditions de travail 

Dieppe : la détresse des accompagnants d'élèves handicapés, sans salaire depuis la rentrée

Le ministre de l’education, Jean-Michel Blanquer avait assuré que des moyens budgétaires seraient mis en oeuvre pour les accompagnants à la rentrée 2019.

Et pourtant, certains accompagnants n’ont toujours pas touché de salaire depuis la rentrée !

Pas de contrat et pas de salaire

Ils seraient une centaine dans cette situation au sein de l’académie de Rouen.
Certains attendent toujours leur salaire de septembre, d’autres n’ont même pas signé de contrat de travail ni de procès-verbal d’installation alors qu’ils sont affectés dans  les établissements scolaires depuis la rentrée.

Les AESH se sont rassemblés devant la sous-préfecture de Dieppe en signe de protestation. Parmi elles, plusieurs femmes qui dénoncent la précarité de leur emploi, et leurs temps partiels imposés. Elles sont payées 750 euros par mois, pour 24 heures travaillées par semaine.

Certains seront contraintes, si la situation perdure, de quitter cet emploi, car elles se trouvent dans une réelle détresse financière. L’une des AESH, qui travaille sur la région dieppoise, explique :

Nous avons des factures, des prélèvements, des enfants à nourrir! le salaire ne tombant pas, ça met  plusieurs AESH dans une situation catastrophique !

La perspective de ne plus avoir cette aide considérée comme très précieuse inquiète évidemment les parents des enfants concernés.

En cause : la réforme du statut des accompagnants. 
C’est désormais un seul organisme par département qui les emploie directement.

Source FR3.

Évaluation Additifs alimentaires…. La liste à avoir au moment des courses !….

Plus de 300 additifs alimentaires sont autorisés dans l’Union européenne.

Tous font l’objet d’une évaluation de l’Autorité européenne de sécurité alimentaire (Efsa).

Additifs alimentaires

Pourtant, des publications scientifiques jettent régulièrement le doute sur certains d’entre eux. Tous les additifs autorisés ne sont donc pas forcément à mettre dans le même panier. Mais comment faire le tri ? À travers une revue de la bibliographie scientifique et un examen des avis rendus par l’Efsa, Que Choisir propose une grille d’appréciation des additifs alimentaires autorisés, des plus acceptables à ceux qu’il faudrait éviter.

AcceptableAcceptable
Tolérable, vigilance pour certaines populationsTolérable, vigilance pour certaines populations
Peu recommandablePeu recommandable
À éviterÀ éviter
Produit Fonction principale Notre appréciation
E100 - Curcumine
E100
Curcumine
Colorant picto-2-jaune.png
E101 - Riboflavine, Riboflavine-5'-phosphate sodium
E101
Riboflavine, Riboflavine-5′-phosphate sodium
Colorant picto-1-vert.png
E102 - Tartrazine
E102
Tartrazine
Colorant azoïque
Colorant picto-4-rouge.png
E104 - Jaune de quinoléine
E104
Jaune de quinoléine
Colorant azoïque
Colorant picto-4-rouge.png
E106 - Riboflavine-5'-phosphate sodium
E106
Riboflavine-5′-phosphate sodium
Colorant picto-1-vert.png
E110 - Jaune soleil FCF, Jaune orangé S
E110
Jaune soleil FCF, Jaune orangé S
Colorant azoïque
Colorant picto-4-rouge.png
E120 - Cochenille, Carmins, Acide carminique
E120
Cochenille, Carmins, Acide carminique
Colorant picto-3-orange.png
E122 - Azorubine, Carmoisine
E122
Azorubine, Carmoisine
Colorant azoïque
Colorant picto-4-rouge.png
E123 - Amaranthe
E123
Amaranthe
Colorant azoïque
Colorant picto-3-orange.png
E124 - Rouge ponceau 4R, rouge cochenille A
E124
Rouge ponceau 4R, rouge cochenille A
Colorant azoïque
Colorant picto-4-rouge.png
E127 - Érythrosine
E127
Érythrosine
Colorant picto-2-jaune.png
E129 - Rouge allura AC
E129
Rouge allura AC
Colorant azoïque
Colorant picto-4-rouge.png
E131 - Bleu patenté V
E131
Bleu patenté V
Colorant picto-3-orange.png
E132 - Indigotine, Carmin d'indigo
E132
Indigotine, Carmin d’indigo
Colorant picto-1-vert.png
E133 - Bleu brillant FCF
E133
Bleu brillant FCF
Colorant picto-2-jaune.png
E140 - Chlorophylle, chlorophylline
E140
Chlorophylle, chlorophylline
Colorant picto-2-jaune.png
E141 - Complexes cuivriques des chlorophylles, complexes cuivriques des chlorophyllines
E141
Complexes cuivriques des chlorophylles, complexes cuivriques des chlorophyllines
Colorant picto-2-jaune.png
E142 - Vert brillant S
E142
Vert brillant S
Colorant picto-2-jaune.png
E150a - Caramel ordinaire
E150a
Caramel ordinaire
Colorant picto-1-vert.png
E150b - Caramel de sulfite caustique
E150b
Caramel de sulfite caustique
Colorant picto-2-jaune.png
E150c - Caramel ammoniacal
E150c
Caramel ammoniacal
Colorant picto-4-rouge.png
E150d - Caramel au sulfite d'ammonium
E150d
Caramel au sulfite d’ammonium
Colorant picto-4-rouge.png
E151 - Noir Brillant BN
E151
Noir Brillant BN
Colorant picto-2-jaune.png
E153 - Charbon végétal
E153
Charbon végétal
Colorant picto-2-jaune.png
E155 - Brun chocolat HT
E155
Brun chocolat HT
Colorant azoïque
Colorant picto-2-jaune.png
E160a - Carotènes, beta-carotènes
E160a
Carotènes, beta-carotènes
Caroténoïde
Colorant picto-1-vert.png
E160b - Rocou, Annatto, Bixine, Norbixine
E160b
Rocou, Annatto, Bixine, Norbixine
Caroténoïde
….
Consultez la liste complète, cliquez ici.
Source QUE CHOISIR.

Tom annonce qu’il est autiste : il perd son apprentissage, sa formation devient incertaine…

« Ai-je été viré pour ça ? », c’est la question que se pose Tom Hannane. Ayant décroché un contrat en alternance dans une radio privée, son employeur a mis fin à sa période d’essai alors qu’il venait de l’informer qu’il était atteint du syndrome d’Asperger.

Aujourd’hui, il cherche un autre contrat.

Tom annonce qu’il est autiste : il perd son apprentissage, sa formation devient incertaine. © capture écran YoutTube - TH3N

 

Son employeur a-t-il mis fin à sa période d’essai en raison de son trouble autistique ? Tom Hannane en est persuadé. Ce jeune homme, originaire de Limoges, l’explique dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. Un message, une confession sur son syndrome et une incompréhension sur son éviction professionnelle. Au-delà de cette mauvaise expérience, Tom se retrouve aujourd’hui sans contrat et sans école.

Son aventure débute le 4 septembre 2019. Le jeune homme de 21 ans  rêve depuis longtemps de devenir journaliste. Il choisit alors l’alternance. Inscrit dans une école de journalisme dans le sud de la France, il trouve un contrat d’apprentissage dans une radio privée. Ses missions : aller sur le terrain, écrire des papiers radio et des papiers sur internet. Problème : il a du mal à tenir ses angles, la durée de ses reportages et parle parfois un peu trop vite. Défauts courants quand on débute dans la profession !

Mon langage n’était pas assez simple. Trop complexe et trop riche selon la rédaction qui me demandait de simplifier mon phrasé. J’ai fait beaucoup d’efforts pour m’y conformer

Au bout de trois semaines de stage, son employeur souhaite faire le point avec lui car « il ne le sentait pas assez épanoui« . Tom dit alors  que tout va bien mais explique qu’effectivement il doit travailler en « séquences », qu’il peut atteindre ses objectifs, mais pas forcément du premier coup. Il ne peut réaliser les choses que les unes après les autres. La direction lui demande pourquoi. Tom annonce alors qu’il est atteint d’un trouble autistique : le syndrome d’Asperger.

Ce TSA se manifeste par un manque notable d’intuition, j’analyse beaucoup, voire trop et je n’ai quasiment pas d’instinct. Il m’est également impossible de traiter plusieurs informations simultanément.

La direction prend acte : les choses sont claires et tout semble aller pour le mieux. Il lui aurait été demandé d’être opérationnel pour le mois de décembre.Trois jours plus tard, Tom est à nouveau convoqué. On l’informe alors que la collaboration s’arrête là. Qu’il n’ira pas au bout de sa période d’essai.

Une décision légale

Dans le cadre d’un d’apprentissage, lors des deux premiers mois, l’employeur, tout comme l’apprenti, peuvent mettre fin au contrat, sans motif. C’est donc la décision qu’a prise la direction de la radio.
Tom le reconnaît : on ne lui reproche aucune faute grave mais des blocages relatifs à son expression, sa façon d’être. « Oui, je suis quelqu’un de singulier, nous confie-t-il, c’est comme si j’étais né dans une autre époque. »

Ce qu’il regrette, c’est qu’il n’ait pas eu le temps de faire ses preuves, ni de se justifier, ni de se défendre.

Nous avons contacté l’ex-employeur de Tom qui ne souhaite pas faire de déclaration particulière. A ce jour, ni Tom, ni la radio n’ont pris de décision quant à la suite à donner à cette affaire sur le plan juridique

Diagnostiqué il y a un an

Ça me coûte vraiment de vous livrer cette partie de moi

Tom nous raconte qu’à l’école, puis au collège, il rencontre des difficultés. Il se rend compte qu’il est quelqu’un de particulier. Au lycée et en classe préparatoire, tout semble s’arranger mais reste une question : « Pourquoi ai-je des difficultés dans mes relations sociales alors que j’ai eu une enfance stable et heureuse ? « . Il dépose un dossier en vue d’un diagnostic en janvier 2018 et quelques mois plus tard il a enfin l’explication : le syndrome d’Asperger.

C’est un suicide social !

Avant de réaliser cette ‘ »confession-vidéo », Tom dit  avoir pris conseil auprès de ses proches qui lui ont déconseillé cette démarche. Josef Schovanec, l’écrivain et militant autiste lui aurait déclaré : « C’est un suicide social de l’annoncer publiquement ainsi« . Mais Tom a fait fi de ces recommandations.

Quelle insertion professionnelle ?

Et au-delà de ce qui pourrait être ou devenir une polémique, se pose, une nouvelle fois, la question de l’insertion des personnes atteintes d’un TSA dans le monde éducatif et/ou professionnel.

« Nous ne sommes pas malades, nous n’avons pas de superpouvoirs, nous ne sommes pas des attardés et pas tous des savants […] 1 % de la population est touchée par un trouble du spectre de l’autisme […] et cette partie de la population éprouve beaucoup de difficultés pour trouver un emploi. Je viens d’en faire l’amère expérience. » Tom Hannane

Dans un rapport présenté en 2017 à la Secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion sur le devenir professionnel des personnes autistes,  Josef Schovanec écrit : « Indéniablement, la situation actuelle de l’emploi des personnes autistes en France n’est pas bonne. D’aucuns feraient, légitimement sans doute, appel à des termes plus forts encore. Le malaise à traiter du sujet est d’autant plus grand que la méthodologie d’ordinaire de rigueur, à savoir l’impératif de s’appuyer sur des faits et des chiffres pour décrire un phénomène social, ne peut tout simplement pas être suivie ici : les données statistiques, fragmentaires en matière d’emploi des personnes handicapées en général ainsi que ne manquent pas de le relever répétitivement les organismes dédiés, deviennent pour ainsi dire inexistantes pour ce qui est du seul autisme.« 

Josef Schovanec poursuit : « La question de l’accessibilité trouve pourtant ses premières limites face au refus fréquent bien qu’inexplicable de nombre d’entreprises d’adapter, même légèrement, certaines habitudes telles que les horaires de travail ou la prise des repas. »

« Jamais un autiste n’atteindra un niveau de virtuosité des gens non autistes »

Source FR3.

Lens : un garçon trisomique de 10 ans, oublié dans un bus, passe plusieurs heures au dépôt…

L’accompagnateur qui se trouvait dans le véhicule a manqué de vigilance, concède l’IME qui dit en « tirer toutes les conséquences« .

Lens : un garçon trisomique de 10 ans, oublié dans un bus, passe plusieurs heures au dépôt

Un enfant de 10 ans, trisomique, s’est réveillé au dépôt de bus jeudi 3 octobre alors qu’il devait se rendre en bus à l’Institut Médico-Éducatif où il est suivi, selon une information de La Voix du Nord confirmée auprès de l’établissement.

« Younès a passé une partie de la journée dans le bus« 

« Nous avons manqué de vigilance » reconnaît-on à l’IME Léonce-Malecot. L’institut qui accueille des enfants et adolescents en situation de handicap revient, dans un communiqué, sur les circonstances de cet incident : « Lors du transport en bus du matin, le jeune Younès âgé de 10 ans s’est endormi dans le bus. À son arrivée à l’IME, il dormait encore et n’est pas descendu avec les autres enfants. »

Et d’ajouter : « L’accompagnateur n’a pas vu qu’il était resté sur son siège et n’a pas fait le contrôle habituel. L’enfant ne s’est pas réveillé non plus lors du retour du bus chez notre prestataire. la conductrice a également quitté le bus sans effectuer de contrôle. Younès a passé une partie de la journée dans le bus« .

En constatant l’absence de l’enfant à la sortie du bus, l’IME dit avoir « conclu à une absence qui devait donner lieu à un échange entre l’établissemet et la famille« . Échange qui n’a pas eu lieu et que la direction de l’établissement dit « regrett[er] amèrement« .

« Éviter qu’une telle situation se renouvelle« 

La famille, précise-t-on, a été rapidement prévenue et le jeune Younès a pu retourner dès le vendredi matin à l’IME, après avoir été vu par une équipe médicale et un psychologue. L’Agence régionale de la Santé a également été alertée.

« Le contrôle du bus après la descente des enfants n’a pas été correctement fait » admet l’IME Léonce-Malecot. « Nous reconnaissons sur ce point notre responsabilité, en tirons toutes les conséquences et avons donc immédiatement renforcé et modifié nos procédures pour éviter qu’une telle situation se renouvelle« .

Selon La Voix du Nord, qui a recueilli le témoignage des parents, l’enfant qui ne peut pas s’exprimer, subirait depuis un mal-être. « On doit rester avec lui, lui tenir la main » la nuit, a précisé son père à nos confrères. Une plainte aurait été déposée pour « mise en danger de la vie d’autrui ».

Source FR3.

Sexe et handicap. A Kerpape, un cycle de conférences…

Le Centre de rééducation de Kerpape, près de Lorient, lance un cycle de conférences sur le sexe et le handicap.

La première conférence,  jeudi soir 10 Octobre, est réservée aux soignants. En fin de mois, d’autres rencontres seront ouvertes au public.

Pour aborder sereinement une préoccupation essentielle.

Sexe et handicap. A Kerpape, un cycle de conférences

Sarah Mathieu est médecin au Centre de rééducation de Kerpape et à l’origine du cycle de conférences sur le thème « sexe et handicap » : « C’est très important d’en parler et d’aborder tôt ce sujet. Souvent les patients n’osent pas en parler mais c’est une préoccupation essentielle des patients qui souffrent de handicap. Parfois, il faut laisser du temps au patient, respecter sa temporalité, mais c’est important de parler de ce sujet ».

Un taux important de séparation

« Il y a un taux important de séparation après la survenue d’un handicap, poursuit la spécialiste. C’est important de recevoir les conjoints, de les écouter, les rassurer. » Des consultations « famille et couple » sont d’ailleurs organisées à Kerpape, pour accompagner au mieux les bouleversements que peuvent provoquer le handicap au sein de la famille.

Le soignant doit être à l’écoute

« Parfois, les patients ont peur de reprendre une activité sexuelle, ajoute Sarah Mathieu, qui est en train de passer un diplôme universitaire de sexologie, donc il faut les rassurer et leur expliquer qu’il faut communiquer au sein du couple, dans ce contexte, c’est essentiel. » Des spécialistes interviennent d’ailleurs déjà à Kerpape.

Car même si le sujet peut paraître secondaire : « la sexualité entre dans l’image de soi, explique la médecin, c’est essentiel et ça doit faire partie intégrante de la réadaptation. »

  • Renseignements au Centre Mutualiste de Rééducation et Réadaptation Fonctionnelles de KERPAPE

Source OUEST FRANCE.

Handicap, « un combat entamé dès le début de la scolarité »…

Autocensure, recrutement sur concours, aménagement insuffisant de certains cursus… Bien des freins viennent limiter les progrès – réels – réalisés dans l’accueil des étudiants en situation de handicap.

Entretien avec Bénédicte Kail, conseillère nationale éducation familles à l’APF-France handicap.

Handicap, « un combat entamé dès le début de la scolarité »

La Croix. Peut-on parler de progrès dans l’accueil des étudiants en situation de handicap ?

Bénédicte Kail : Incontestablement ! Parce qu’on partait de très loin… Aujourd’hui, il est bien difficile de dire s’il y a beaucoup de jeunes qui aimeraient et auraient les capacités de mener des études et qui ne le font pas parce que les conditions d’accueil ne sont pas adaptées. Nous devrions disposer d’éléments plus précis après une étude de cohorte que nous envisageons avec le collectif Droit au savoir, qui réunit des associations comme la nôtre.

En attendant, ce qu’on observe, c’est que certains jeunes sont obligés d’abandonner leur cursus ou d’en changer parce que l’aménagement des études est insuffisant. Le handicap contribue souvent à une autocensure et en tout cas influe beaucoup sur l’orientation. Beaucoup de jeunes présentant une santé fragile privilégient par exemple un DUT – et plus largement une formation universitaire – plutôt qu’un BTS, car cette voie ne propose pas de session de rattrapage.

Les concours restent-ils un frein ?

B. K. : Oui, les jeunes en situation de handicap évitent pour la plupart les formations qui recrutent sur concours. Car pour passer les épreuves, il faut souvent se rendre dans une autre ville, le cas échéant assumer le surcoût lié à un mode de transport et à un logement adaptés. Contrairement à ce qui se passe pour les examens à l’université, on ne peut pas bénéficier d’une aide à la prise de notes, le jury ne tient pas compte des éventuelles difficultés d’élocution… Ce n’est pas un hasard si neuf étudiants handicapés sur dix sont accueillis à la fac.

Comment les parents de jeunes handicapés envisagent-ils l’entrée dans les études ?

B. K. : Comme la poursuite d’un combat entamé dès le début de la scolarité. Pour un parent lambda, accompagner son enfant suppose avoir une bonne connaissance du système scolaire, des filières. Pour un parent d’enfant porteur d’un handicap, il faut en plus bien maîtriser les dispositifs d’accompagnement.

La déperdition, du reste, intervient surtout dès le collège, avant même les 16 ans : dès lors qu’apparaît un décalage entre les capacités cognitives et le programme, l’éducation nationale dit ne plus savoir faire et oriente l’enfant vers une structure spécialisée, surtout si sa famille, faute d’informations et de réseau, n’est pas en mesure de s’y opposer. Le handicap vient ainsi renforcer des inégalités sociales déjà très fortes dans notre système éducatif.

Le handicap influe-t-il sur la réussite dans les études ?

B. K. : Les étudiants en situation de handicap réussissent globalement moins bien que les autres, en tout cas vont moins loin dans les cursus : 80 % sont en licence et 20 % en master et doctorat, alors que la répartition pour la population générale est respectivement de 65 % et 35 %. Par ailleurs, les situations varient beaucoup en fonction du type de déficience. Ceux qui sont porteurs d’un trouble moteur, visuel ou auditif ont le plus de chances de s’insérer dans l’enseignement supérieur. À preuve, ils représentent 15 % à peine des élèves handicapés en primaire mais la moitié des étudiants en situation de handicap.

Source LA CROIX.

 

Étudier malgré son handicap…

Le nombre d’étudiants en situation de handicap a quintuplé en quinze ans.

L’enseignement supérieur s’ouvre aux déficiences motrices ou sensorielles, troubles du langage, voire à certaines formes d’autisme.

Étudier malgré son handicap

Le chemin est long, trop long sans doute aux yeux des nombreuses familles qui livrent bataille chaque jour pour permettre à leur progéniture d’apprendre le plus normalement possible. Il n’empêche, la scolarisation des élèves en situation de handicap progresse. Le nombre d’enfants et d’adolescents accueillis en milieu ordinaire a doublé depuis 2006. Et si les efforts se sont beaucoup concentrés sur le primaire, ils commencent aussi à porter leurs fruits à l’autre bout du système éducatif, dans le supérieur.

« En 2011, nous accompagnions une dizaine d’étudiants en situation de handicap. L’an dernier, ils étaient 112 sur les 3 000 jeunes accueillis dans nos trois campus de Beauvais, Rouen et Rennes », se réjouit Xavier Quernin, chargé de mission handicap à UniLaSalle, grande école lasallienne. « On trouve, par exemple, pas mal d’étudiants dyslexiques dans notre filière géologie et sciences de la Terre, car le constant aller et retour entre théorie et pratique au cœur de cette formation correspond bien à leur mode d’apprentissage », ­constate-t‑il.

De réels efforts sur l’accessibilité

S’ouvrir à un nombre croissant d’étudiants handicapés suppose aussi de réels efforts sur l’accessibilité. Celle des locaux et logements étudiants proposés par l’école mais aussi celle des enseignements. « Des interprètes en langue des signes accompagnent par exemple deux étudiantes atteintes de surdité. Et nous sommes sur le point de lancer pour un troisième étudiant sourd l’expérimentation d’un dispositif de transcription à distance : le professeur parle dans un micro relié par Bluetooth au téléphone portable de l’étudiant, avec une application qui se charge de retranscrire ses propos en direct. Puis un télétranscripteur relit l’ensemble du cours, avant de l’adresser par courriel à l’étudiant. »

Les progrès reposent sur l’engagement de tous, à commencer par celui des étudiants. « Dans le cadre des vingt heures annuelles de “solidarité” inscrites dans le cursus, certains s’engagent à transmettre à ceux qui en ont besoin leurs notes de cours », illustre le chargé de mission handicap d’UniLaSalle.

« Au sein de notre association étudiante, une camarade est chargée spécifiquement de rendre accessibles les événements du campus », approuve de son côté Barnabé, en 4e année d’agronomie, lui qui souffre d’une maladie invalidante, un défaut de coagulation qui, à chaque saignement interne, laisse des séquelles au niveau des articulations. Des saignements qui nécessitent une réaction médicale rapide. « Je sais que dans ce cas-là, je peux compter sur l’école. Cela me permet de me consacrer plus sereinement à mes études », confie Barnabé.

« J’ai appris à rire de mon handicap pour briser la glace »

Chaque situation appelle une réponse personnalisée. Après une prépa, Margaux, atteinte de myopathie, vient de rejoindre UniLaSalle. L’étudiante se déplace en fauteuil, avec à ses côtés Hélios, son fidèle chien d’accompagnement. « Je sens bien que les autres étudiants sont souvent mal à l’aise avec mon handicap. Mais grâce à mon chien, le contact se noue plus facilement… Et puis, toute petite, j’ai appris à rire de mon handicap afin de briser la glace, raconte Margaux, qui affirme n’avoir pour l’heure rencontré aucun problème d’accessibilité. Plus j’avance dans mes études, moins mon handicap semble constituer un obstacle. »

Les grandes écoles plus en retard

Charte handicap, guide d’accueil destiné aux établissements, bourses spécifiques… La Conférence des grandes écoles (CGE) met en avant les efforts entrepris, qui permettent à son réseau de compter 3 000 étudiants handicapés, soit 1 % des effectifs. « Il reste encore beaucoup à faire, notamment pour rendre plus inclusives toutes les situations (sport, culture, vie étudiante) », observe Anne-Lucie Wack, la présidente de la CGE. Son ambition : « Préparer à exercer des responsabilités dans l’entreprise de demain, à la fois des jeunes en situation de handicap et d’autres jeunes habitués à les côtoyer. »

En la matière, les grandes écoles accusent néanmoins du retard par rapport aux universités. « Alors que nous totalisons 60 % de la population étudiante, nous accueillons 90 % des étudiants en situation de handicap », rappelle Christine ­Gangloff-Ziegler, vice-présidente de la Conférence des présidents d’université (CPU).

« Des aides à la personne existent, parfois directement proposées par l’université. Des tiers-temps supplémentaires sont accordés lors des examens. Des liens sont noués avec des entreprises pour favoriser l’insertion professionnelle », énumère-t-elle. Tout un éventail de dispositions qui permet d’accueillir « une plus grande diversité de handicaps, avec notamment la présence croissante de jeunes présentant des troubles du langage ».

L’enjeu de la mobilité internationale

De même, en 2018 a vu le jour, en lien avec une vingtaine de facultés, un projet national d’inclusion d’étudiants autistes sans déficience intellectuelle. « Il s’agit de jeunes qui présentent souvent des difficultés de communication et d’interaction sociale, ainsi qu’une hypersensibilité », décrypte son coordinateur, Bertrand Monthubert.

« Des jeunes qui ont des centres d’intérêt restreints et qui sont capables de s’y investir pleinement, en portant leur connaissance très loin. Bref, qui peuvent s’épanouir dans la recherche, à condition que l’on adapte la pédagogie », plaide l’ex-fondateur de Sauvons la recherche, lui-même père d’un enfant présentant ce type d’intelligence.

Le chemin reste long… Il passe entre autres par un meilleur accompagnement de la mobilité internationale, les cursus incluant de plus en plus souvent un séjour à l’étranger. « Pour valider mon diplôme, je dois effectuer au moins un semestre hors de France. Ce que j’ai fait pendant cinq mois en Suède », se réjouit Tristan, élève en école d’ingénieurs à Brest et atteint de myopathie.

Le soutien financier d’Erasmus­+ a été capital. L’agence européenne a déboursé 47 000 € pour lui permettre de se faire accompagner par son auxiliaire français et de recourir sur place à d’autres professionnels. « Cela m’a permis de m’ouvrir à d’autres réalités et de me prouver que j’étais capable de vivre seul loin de ma famille. »

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Repères

Une progression continue du nombre d’étudiants handicapés

L’enseignement supérieur accueille en 2019 un peu plus de 34 000 étudiants en situation de handicap, ce qui représente 1,6 % de ses effectifs.

Depuis la loi de 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, loi qui a posé pour principe général la scolarisation en milieu ordinaire, le nombre d’étudiants porteur d’un handicap n’a cessé de progresser, avec une croissance moyenne de 12,5 % par an. Depuis lors, il a ainsi été multiplié par 4,6.

80 % des étudiants handicapés bénéficient d’un plan d’accompagnement personnalisé pour le suivi des études et 82 % d’aménagements des modalités de passation des examens.

Le ministère de l’enseignement supérieur alloue chaque année 7,5 millions d’euros pour la mise en place d’aides spécifiques qui leur sont destinées.

(Source : ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche)

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Pistes

Un collectif

Droit au savoir rassemble notamment de nombreuses associations spécialisées (APF-France handicap, Autisme France, Fédération française des dys, Union nationale des amis et familles de malades psychiques, etc.) et milite pour un meilleur accès des jeunes en situation de handicap à l’enseignement supérieur et à la formation professionnelle. Son site propose des ressources pour permettre aux intéressés de s’orienter et de connaître leurs droits et pour aider les enseignants et formateurs à mieux comprendre les types de handicap.

www.droitausavoir.asso.fr

De nouvelles dispositions dans Parcoursup

Lors du choix des vœux sur la plateforme d’orientation vers le supérieur, il est possible de prendre contact avec le référent handicap, le dispositif d’accompagnement des étudiants en situation de handicap ou le service de santé de l’établissement. Durant la procédure, le jeune peut demander un réexamen de sa candidature.

Un accompagnement à la mobilité internationale

En plus de la bourse mensuelle commune à tous les étudiants en mobilité, le programme Erasmus + finance un ensemble de frais liés aux besoins spécifiques des étudiants en situation de handicap sur la base des frais réels : rémunération d’un auxiliaire de vie, séjour aller et retour d’un parent ou accompagnateur en début et fin de séjour, suivi médical, coûts supplémentaires liés à un hébergement spécifique, transport adapté, matériel didactique, etc. www.generation-erasmus.fr/erasmus-handicap/

Source LA CROIX.

 

Côtes-d’Armor. Josef Schovanec donne deux conférences sur l’accès à l’emploi des autistes…

Jeudi 10 et vendredi 11 octobre 2019, le philosophe et écrivain, lui-même autiste, donnera deux conférences sur l’emploi des personnes autistes, à Dinan et à Plérin (Côtes-d’Armor).

Côtes-d’Armor. Josef Schovanec donne deux conférences sur l’accès à l’emploi des autistes . Josef Schovanec.

« L’emploi des personnes autistes, un atout pour votre entreprise ? » Le thème de la conférence qui sera donnée lors de deux soirées, à Plérin et à Dinan, par Josef Schovanec, écrivain, docteur en philosophie, et lui-même autiste, pourrait paraître provocateur.

Les associations de familles de jeunes autistes dénoncent plutôt les difficultés d’intégration sociale et professionnelle de leurs proches. À l’image de l’association dinannaise Ouvrons la Bulle !, partenaire de ces soirées. Elle donne en exemple Dominique, « un jeune autiste costarmoricain d’une trentaine d’années, désormais autonome, qui a dû quitter une entreprise où, durant dix ans, il a travaillé quasiment sans congé. Tout en étant le souffre-douleur de ses collègues. »

L’apport des personnes handicapées

A contrario, Josef Schovanec, met en avant l’apport des personnes handicapées pour la vie de l’entreprise. Il est l’auteur d’un rapport visant à favoriser l’emploi des personnes autistes, qui propose « de combattre les représentations négatives de l’autisme, et de leur faciliter l’accès à la scolarisation, jusqu’aux études supérieures. »

Ce jeudi, à 18 h 30, à Plérin, à l’espace Roger-Ollivier. Vendredi, à 19 h, à Dinan, au centre de rencontres René-Benoit. Entrée libre.

Source OUEST FRANCE.