Coronavirus : Pour éviter une flambée épidémique, le masque bientôt obligatoire en entreprise ?…

De plus en plus de médecins plaident pour le port obligatoire du masque en entreprise, et le gouvernement semble les avoir entendus.

Le gouvernement pourrait rendre le port du masque obligatoire en entreprise dès la fin du mois d'août.

  • Si de plus en plus de villes ont rendu le port du masque obligatoire en extérieur, nombre de médecins souhaitent que la mesure soit au plus vite étendue à l’ensemble des lieux publics clos, et en particulier dans les entreprises.
  • Alors que la France connaît un rebond de l’épidémie de coronavirus, les entreprises, où le port du masque est régi par le droit du travail, représentent près d’un quart des nouveaux clusters.
  • Ce mardi, la ministre du Travail recevra les partenaires sociaux et à l’issue de cette réunion, le gouvernement pourrait décider de rendre le port du masque obligatoire en entreprise.

C’est bientôt la rentrée. Si des millions d’enfants s’apprêtent à reprendre le chemin de l’école dans une quinzaine de jours, pour des millions de salariés, les vacances sont déjà finies et c’est le chemin du travail qu’il faut reprendre. Pendant ce temps, le coronavirus, lui, n’a pas pris de vacances et circule de plus belle dans l’Hexagone, où jusqu’à plus de 3.000 nouveaux cas de Covid-19 sont détectés quotidiennement ces derniers jours.

De nombreux soignants redoutent une deuxième vague dès les prochaines semaines et signent une tribune publiée dans Libération appelant à rendre le port du masque obligatoire dans l’ensemble des lieux publics clos, et en particulier dans les entreprises, où le virus circule activement.

Près d’un quart des nouvelles contaminations au travail

Si le masque est obligatoire en extérieur depuis quelques jours dans de nombreuses villes, il l’est depuis plusieurs semaines maintenant dans nombre de lieux publics clos. Transports en communs, commerces, restaurants (quand on se déplace à l’intérieur de l’établissement) sont ainsi accessibles à condition d’être muni d’un masque. Idem dans établissements de santé, où le personnel est évidemment soumis au port du masque obligatoire. Ainsi que les visiteurs qui rendent visite à leurs proches hospitalisés ou résidant en Ehpad.

En revanche, dans les entreprises, c’est plus souple. A ce jour, le protocole national de déconfinement pour les entreprises, élaboré par le ministère du Travail, prévoit que le port du masque n’est obligatoire sur le lieu de travail que si une distanciation physique d’au moins un mètre entre salariés ne peut être respectée. Une mesure à l’efficacité visiblement limitée puisque aujourd’hui, au cœur de l’été, près d’un quart des nouvelles contaminations (24 %) a eu lieu sur le lieu de travail. Dans son dernier bulletin publié le 13 août, Santé publique France rappelle ainsi que « parmi les 746 foyers de contaminations » signalés au 11 août, 182 de ces clusters sont apparus en entreprises. C’est le « premier lieu de clusters alors qu’on est en plein mois d’août, s’alarme l’épidémiologiste Martin Blachier auprès de L’Obs. Actuellement les individus peuvent rester dans un open space pendant huit heures sans masque, donc s’il y a une personne malade, elle peut aéroliser l’intégralité de l’espace et contaminer tout le monde ».

Pour le Dr Jérôme Marty, médecin généraliste et président de l’Union française pour une médecine libre (UFML) et signataire de la tribune, « il faut impérativement rendre le port du masque obligatoire dans l’ensemble des lieux publics clos, en particulier les entreprises. Dans les prochains jours, beaucoup de salariés vont massivement reprendre le travail, s’inquiète le Dr Marty. Or, le nuage d’aérosol et la difficulté de maintenir une distance entre les salariés démultiplient les risques de contaminations massives. Tout cela fait des entreprises l’un des plus gros facteurs de contaminations si le masque n’y est pas très rapidement rendu obligatoire », indique-t-il à 20 Minutes.

Un nouveau protocole sanitaire pour les entreprises

Des craintes entendues par le gouvernement, qui devrait annoncer un nouveau protocole sanitaire pour les entreprises et pourrait décider d’y rendre le masque obligatoire. Le gouvernement veut ainsi modifier, « d’ici à la fin août », les règles sanitaires pour endiguer le coronavirus en entreprise, notamment via le « port obligatoire du masque » dans certaines situations, a indiqué dimanche la ministre du Travail, Elisabeth Borne, qui doit recevoir les syndicats.

« Nous présenterons mardi aux partenaires sociaux les premières évolutions que nous proposons d’introduire », a-t-elle annoncé, ajoutant que ces décisions devront être prises « dans les jours qui viennent, pour que les nouvelles règles puissent s’appliquer d’ici à la fin août ».

« Si le port du masque doit être obligatoire [en entreprise] pour se protéger du risque sanitaire, c’est au gouvernement de prescrire ces mesures d’ordre public (…), de nous dire dans quelles circonstances il doit être porté », a réagi lundi Yves Veyrier, secrétaire général du syndicat FO, sur France 2. Pour le syndicaliste, se pose aussi « la question du coût de la prise en charge des masques : il y a le travail, les transports : combien de masques faudra-t-il porter, qui en aura la charge ? Parce que cela ne pourra pas être à la charge du salarié », a-t-il estimé.

Agir, pour « qu’il n’y ait pas cette deuxième vague hospitalière »

Parmi les mesures qui devraient être annoncées par le gouvernement, « le port obligatoire du masque » sera préconisé « dans les salles de réunion où il n’y a pas d’aération naturelle (et) les espaces de circulation », mais pas forcément dans les bureaux individuels, où « il n’est sans doute pas nécessaire », a ajouté la ministre du Travail. Le mètre de distance physique entre les salariés devrait être maintenu, tout comme le télétravail, dont l’usage devrait rester fortement recommandé par le gouvernement. Elisabeth Borne compte également saisir le Haut conseil de santé publique (HCSP) sur le cas des « open spaces » et l’efficacité des vitres de plexiglas pour protéger les salariés. L’instance, chargée d’aiguiller le gouvernement, s’est en outre prononcée ce week-end pour le port « systématique » d’un masque dans « tous les lieux clos publics et privés collectifs ».

« Si ces mesures sont prises, que le port du masque [est rendu obligatoire] dans les open spaces et salles de réunion des entreprises, c’est très raisonnable, commente ce lundi le Pr Robert Cohen, pédiatre infectiologue, sur franceinfo. On sait que ce sont les milieux clos qui favorisent la circulation du virus, insiste-t-il. Donc, quand on est plusieurs dans la même pièce, il est plus prudent de porter un masque pour s’en prémunir, poursuit-il en soulignant l’importance d’aérer les pièces fermées. (…) Nous sommes aujourd’hui dans une phase de contamination active, avec pas encore peu de conséquences sur les hospitalisations. Et c’est justement en imposant ces mesures que l’on arrivera à faire qu’il n’y ait pas cette deuxième vague hospitalière qu’il faut à tout prix éviter aujourd’hui ». Une position partagée par le Pr Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon à Paris : « Moi, je suis pour qu’on mette le masque partout, parce qu’il faut un message simple. Il faut une culture du masque, une culture des mesures barrières, a-t-il abondé lundi sur France Inter. On a raté ce message de clarté dans la première vague ».

Source 20 MINUTES.

Emploi et handicaps : un modèle à bout de souffle…!

En France, près de 6 millions de personnes sont en situation de handicap.

Mais en matière d’emploi, l’Hexagone est à la traîne, selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales.

Le handicap regroupe une multitude de réalités. Ici, une visioconférence en langue des signes.

La France va-t-elle devoir revoir sa copie en matière d’emploi et de handicaps ? L’Inspection générale des affaires sociales (Igas) consacre son rapport annuel 2019-2020 à la question. Depuis plus de trente ans, les entreprises d’au moins vingt salariés doivent faire travailler 6 % de personnes en situation de handicap dans leurs effectifs, sous peine de verser une pénalité financière.

Les employeurs du public sont également soumis à cette obligation depuis la loi de 2005. La part de travailleurs handicapés est passée de 2,7 % à 3,5 % des effectifs dans le secteur privé entre 2009 et 2017. Et de 4,4 % à 5,5 % dans le secteur public. L’objectif n’est donc toujours pas atteint. Et les discriminations liées au handicap dans l’emploi demeurent le premier motif de recours au Défenseur des droits.

Le milieu du travail va pourtant faire face à des situations de handicap de plus en plus fréquentes. Le nombre de personnes disposant d’une reconnaissance de handicap a plus que doublé en quinze ans. La faute, notamment, au vieillissement de la population : un actif sur trois a plus de 50 ans, contre un sur cinq en 2000. Autre explication : les maladies chroniques, qui concernent un Français sur cinq. Or, les progrès des traitements permettent plus souvent d’envisager la poursuite d’une activité.

Impasse financière

L’Igas pointe une complexité administrative poussée à l’extrême, ainsi qu’une vision réductricedu handicapqui ne prend pas en compte sa diversité, un statut de travailleur handicapé qui se base sur une approche médicale sans la mettre en perspective avec l’environnement de travail et, enfin, un système qui encourage les employeurs à payer plutôt qu’à embaucher ».

Il rappelle, en outre, l’impasse financière dans laquelle se trouve le dispositif. En répondant mieux à leurs obligations, les entreprises réduisent leurs pénalités et font baisser les montants collectés.

Face à ces constats, l’Igas propose trois scénarios, dont une refondation complète. Sur le modèle suédois, les quotas seraient supprimés et l’environnement de travail aménagé pour tous selon le principe d’accessibilité universelle. Le financement du système serait alors assuré par l’État. Le rapport a été transmis au président de la République, au gouvernement et au Parlement. Le risque serait qu’avec la crise économique, le sujet passe au second plan.

Emploi et handicaps : un modèle à bout de souffle

Source OUEST FRANCE.

Nantes – presse : le patron et les salariés handicapés de EARTA en marche vers l’Élysée…

EARTA est une entreprise différente. Sur 249 salariés, 220 sont des personnes handicapées, spécialisées dans le recyclage des invendus de presse.

Elle fait les frais du naufrage de Presstalis.

Avec leur patron engagé, tous sont en marche vers l’Élysée pour y rencontrer le président de la République.

220 emplois de personnes handicapées menacés par la faillite de Prestaliss, Didier Rio, le patron d'EARTA veut rencontrer le président de la République

Les 249 salariés d’EARTA, sont pour la plupart des personnes en situation de handicap. La liquidation d’une filiale de l’ex-Presstalis qui était leur principal donneur d’ordre met cette entreprise différente, à son tour, au bord de la faillite, et devant l’obligation de licencier.
Tous en appellent à Emmanuel Macron et organisent une marche vers l’Élysée depuis Nantes.

Difficile pour des salariés handicapés de retrouver un emploi

EARTA assurait la gestion en région de la reprise des invendus de la presse pour le compte de la SAD, une filiale de l’ex-Presstalis. La liquidation de la SAD et la cession de Presstalis menacent cette activité, selon le gérant, Didier Rio.
L’entreprise compte 249 salariés, dont 220 en situation de handicap, répartis sur plusieurs sites dans l’ouest, à Couëron, Guérande, et La Montagne en Loire-Atlantique, ainsi qu’à Voivre-lès-le-Mans dans la Sarthe. C’est cette dernière unité qui pourrait disparaître avec une soixantaine d’emplois.

« La perte de leur emploi va être catastrophique humainement alors même que, depuis des années, ils ont toujours été au niveau, malgré leurs difficultés, et très souvent surprenants. C’est une réelle catastrophe », déplore Didier Rio. « Il sera très difficile pour ces salariés de retrouver un emploi ».

Avec 7 millions d’euros de Chiffre d’Affaire, EARTA dispose aussi d’une activité d’imprimerie et de sacherie papier; Si le tri des invendus de presse venait à disparaître, 2 millions d’euros manqueraient au CA annuel, mettant l’ensemble de l’entreprise en difficulté.

Des assurances avaient été données

Cette marche « symbolique », réunit une cinquantaine de personnes. Elle est partie ce lundi 17 août de Nantes avec pour objectif d’interpeller les élus locaux et les pouvoirs publics : « On veut que nos élus ne puissent pas dire: « on ne savait pas ». On veut arriver à Paris pour que quelqu’un nous dise que c’est fini. On ne peut pas attendre que l’entreprise ferme. Nos dirigeants doivent assumer un vrai choix », explique le gérant d’EARTA.

Des assurances avaient été données pour un maintien de l’activité, mais celles-ci n’ont pas été suivies d’effet : « la nouvelle gestion des flux retour en région sera finalement assurée par France Messagerie ou par son confrère, la Messagerie Lyonnaise de Presse ».

« Pourtant Presstalis a reçu 120 millions d’euros de l’État, on pourrait penser que l’argent public servirait à aider les salariés les plus en difficulté… » indique dubitative une marcheuse d’EARTA.
Précisément, l’État a prévu d’injecter 80 millions d’euros, une somme qui s’ajoute aux 95 millions déjà versés ces derniers mois à Presstalis.

En marche vers l’Élysée

L’entreprise EARTA a été fondée en 2001. Elle accueille des travailleurs en situation de handicap souvent victimes de traumatismes crâniens qui ont entrainé chez ces personnes une incapacité partielle de travail.
Sur les sites de la Sarthe, par exemple, les employés réceptionnent, trient et conditionnent une partie des magazines et journaux invendus et préparent l’autre partie au recyclage.

Les marcheurs ont prévu d’arriver à Paris le 31 août et souhaitent être reçus par Emmanuel Macron. Ils interpellent aussi, Xavier Niel, actionnaire du journal Le Monde, ainsi que Louis Dreyfus, président du directoire du journal, et qui a négocié pour la presse quotidienne, la reprise de Presstalis et sa transformation en France Messagerie.

Source FR3.

TÉMOIGNAGE – Une Gersoise malentendante raconte son quotidien avec le masque…

Communiquer avec le masque est très compliqué quand on est sourd ou malentendant car il empêche notamment la lecture sur les lèvres. Anne, une Gersoise de 46 ans, est confrontée à cette difficulté depuis le confinement.

Elle raconte son expérience au quotidien.

Le masque sourire permet à Anne de saisir les expressions du visage

Pour faire ses courses ou aller à la pharmacie, le masque chirurgical est une vraie galère quand on est sourd ou malentendant. La principale difficulté : la lecture labiale, pourtant essentielle quand on est malentendant pour compléter l’audition. Ces difficultés, Anne, les rencontre depuis le confinement.

Cette Gersoise de 46 ans est atteinte d’une surdité progressive depuis sa naissance. Parmi les soucis de communication liés au masque, il y a notamment le passage à la caisse du supermarché. « La personne en face de moi a un masque et en fait je ne comprends pas. Elle a senti qu’il y avait quelque chose. Je lui ai demandé de répéter. Elle a répété mais je n’ai rien compris. Et là je lui ai dit, ‘je suis désolée, je suis malentendante et comme je ne vois pas vos lèvres, je ne vous entends pas’« , raconte-t-elle.

Elle doit toujours compter sur la compréhension de ses interlocuteurs. « Cette fois-là, je suis tombée sur une personne bienveillante. Elle s’est reculée davantage. Elle a baissé son masque et elle a répété. C’était une question toute bête en plus« , se souvient la Gersoise.

Un masque sourire pour lire sur les lèvres

Lorsque le masque est devenu obligatoire dans les lieux publics clos le 20 juillet dernier, Anne a dû trouver une solution. C’est à ce moment-là qu’elle a décidé d’acheter un masque sourire. Il couvre le visage comme un masque chirurgical mais il est composé de plexiglas au niveau de la bouche, ce qui permet de distinguer les lèvres de la personne qui s’exprime. « Ça m’a permis de voir l’expression de la personne qui me parle, de savoir si c’était quelque chose de sévère, de l’humour, de pouvoir converser dans un milieu bruyant, de pouvoir communiquer« , assure Anne.

Depuis qu’elle a obtenu ce masque, les communications sont devenues bien plus faciles, notamment avec sa famille. « On s’est retrouvés avec mes enfants au restaurant et, comme on avait tous le même masque, on a pu se parler beaucoup plus facilement », explique-t-elle. Les progrès sont incomparables mais elle regrette que l’on n’ait pas encouragé les Français à apprendre quelques mots en langue des signes à la place des fameux checks de coude et de bras.

Une créatrice de masques toulousaine fait le buzz

Le masque sourire comme celui d’Anne n’est pas le seul adapté aux personnes malentendantes. À Toulouse, Anissa Mekrabech, une créatrice de maroquinerie de 31 ans, s’est lancée dans un projet de confection de masques inclusifs. Comme les masques sourires, ils permettent de distinguer les lèvres de la personne qui parle.

Quatre mois après le lancement, plus de 16.000 masques ont déjà été commandés et la demande ne cesse d’augmenter. Preuve que les masques transparents sont bien la solution pour contrer l’isolement des personnes malentendantes en cette période de crise sanitaire.

Source FRANCE BLEU.

 

Le combat d’une famille jurassienne pour Jade, sept ans, lourdement handicapée…

« Incompréhensible et injuste  » : les parents de Jade n’acceptent pas la décision du tribunal administratif de Besançon qui réclame de nouvelles expertises alors que les précédentes ont conclu à la responsabilité du CHU de Besançon dans les multiples handicaps de leur fille.

Jade souffre de cécité corticale et de paralysie cérébrale

C’est un combat qui tourne au cauchemar. Depuis 5 ans, la famille Grecea installée à La Barre dans le Jura se bat pour faire reconnaître la responsabilité du CHU de Besançon dans les multiples handicaps dont souffre leur fille Jade.

« C’est injuste cette décision du tribunal, on comprend pas. » – Christelle, la maman de Jade

Les expertises judiciaires et le rapporteur du tribunal administratif ont conclu qu’il y avait eu des manquements imputables au CHU de Besançon mais le tribunal administratif de Besançon dans sa décision préfère réclamer de nouvelles expertises avant de trancher. Pour la famille Grecea, comme pour ses avocats, c’est injuste et incompréhensible.

« On nous a fait témoigner dans un colloque sur les erreurs médicales devant 200 médecins pour que ce qui est arrivé à Jade ne se reproduise plus, le professeur a pleuré avec nous, il a nous a dit que s’il pouvait revenir en arrière il le ferait. » – Christelle, la maman de Jade

« On fait souffrir inutilement une famille qui se bat admirablement pour faire progresser la fillette » rajoute maître Julie Préval. Cette demande de nouvelles expertises signifie non seulement des mois supplémentaires de procédure, mais aussi de nouveaux frais à la charge de la famille tant que l’affaire n’a pas été jugée. Selon son avocate, les Grecea ont déjà dépensé 10 000 euros rien qu’en expertises.

« C’est horrible ce qu’on a vécu. » – Christelle, la maman de Jade

Aujourd’hui, Jade a 7 ans et demi. Il y a cinq ans, le 10 octobre 2015, elle est admise au CHU de Besançon pour un mal de ventre. Elle en ressortira finalement après six semaines en service de réanimation, une perforation de l’estomac et deux arrêts cardiaques dont un de 25 minutes. Pour les parents de Jade, il y a eu des manquements en terme de communication, de diagnostic, tout cela a abouti à une prise en charge chirurgicale trop tardive qui a entraîné les arrêts cardiaques et des séquelles irréversibles.

Jade souffre de paralysie cérébrale et d’une cécité corticale qui l’empêche de faire le lien entre ce qu’elle voit et ce dont il s’agit. Elle a beaucoup de mal à se déplacer, elle y arrive avec un déambulateur et parfois sans appareil pour quelques pas. Malgré tous ces handicaps, Jade suit une scolarité classique. Avec son AVS (Aide à la vie scolaire), elle fera en septembre son entrée en CP à l’école d’Orchamps dans le Jura.

Christelle, Ciprian, Jade et Gabriel Grecea, une famille qui a décidé de se battre

Une famille au bout du rouleau

Aujourd’hui, la famille Grecea est épuisée. La maman Christelle ne travaille plus, le père Ciprian est au chômage technique depuis le Covid. Toute leur vie avec le grand frère Gabriel et la grande soeur Alexandra tourne autour de Jade, entre la présence indispensable au quotidien auprès de la fillette, les séances de kiné, les allers-retours à Paris et les voyages en Slovaquie dans un institut qui pratique l’oxygénothérapie très bénéfique pour Jade.

Tout cela a un coût. La famille a créé une association « L’espoir pour Jade » que vous pouvez retrouver sur Facebook.

Source FRANCE BLEU.

 

Californie : Une policière sauve de justesse un homme en fauteuil sur les rails d’un train…

La policière n’a disposé que de quinze secondes pour descendre de sa voiture et extirper l’homme qui se trouvait sur la voie ferrée.

Californie : Une policière sauve de justesse un homme en fauteuil sur les rails d’un train

Erika Urrea, une policière qui patrouillait à Lodi, en Californie, ce mercredi, a sauvé de la mort un homme handicapé dont le fauteuil roulant était bloqué sur les rails d’un chemin de fer, rapporte le Huffingtonpost. Témoin de la scène effroyable, la représentante des forces de l’ordre est descendue de sa voiture et s’est précipitée sur l’homme de 66 ans. Elle a ensuite pu le tirer vers elle, une fraction de secondes avant qu’un train de marchandise n’arrive.

L’ensemble de cette séquence mouvementée a été enregistré par sa caméra mobile et diffusée sur le compte Facebook du commissariat de la ville. Le geste d’Erika Urrea a été décisif : il s’est passé quinze secondes pour qu’elle descende de sa voiture et mette l’homme hors de danger.

Son courage a été salué

« L’officier Urrea a risqué sa propre vie pour en sauver une autre et ses actions ont permis d’éviter une tragédie aujourd’hui. Nous sommes extrêmement fiers […] de son héroïsme », a salué la hiérarchie de la policière. Le post Facebook de la police de Lodi concernant cette histoire incroyable a été partagé plus de mille fois sur les réseaux sociaux.

Quant à la victime, elle a été transportée à l’hôpital. Celle-ci souffre de graves blessures aux jambes, mais son état est stable, relate le Huffingtonpost.

Source 20 MINUTES.

Tourisme et handicap : « On s’est aperçu qu’on pouvait, du jour au lendemain, être soi-même légèrement handicapé »…

Pascal et Marie Lyne Folleau ont adapté leur hôtel dès les années 2000 aux touristes handicapés.

Parce qu’ils ont eux-mêmes vécu quelques mois à mobilité réduite, ils ont saisi l’importance d’accueillir tous types de clients.

Marie Lyne et Pascal Folleau, les propriétaires du gîte de l'Arcombelle, à Montigny-le-Roi en Haute-Marne, août 2020

Le roulis des voitures et les passages de camions rythment les journées et les nuits du gîte de l’Arcombelle. Au centre de tout et au milieu de nulle part, Montigny-le-Roy est situé sur l’axe Metz-Nancy-Dijon, à proximité de l’autoroute et des gares de Chaumont, Langres et Dijon. Une place rêvée pour tous les touristes qui descendent ou remontent de vacances. Plus qu’un emplacement géographique stratégique, l’Arcombelle affiche dans un coin de la réception un autre atout : une plaque bleu et jaune, marque du label tourisme et handicap.

Une certification qui en dit long sur l’accueil que réservent Marie Lyne et Pascal Folleau à leurs clients. Pour elle Lyne, accueillir, c’est avant-tout aider. Aider des touristes qui arrivent à vélo de la gare de Langres, à une heure de trajet en voiture de Montigny. « Mettez les vélos dans le monospace », leur dit-elle alors. Une évidence pour la quinquagénaire. « Ils étaient gênés mais à mes yeux, c’est normal de le faire. » Sans surcoût, on a trouvé peu d’établissements qui acceptent de tels services.

Accueillir, c’est aider et accompagner

Naturellement, quand il a fallu adapter l’établissement aux normes de la loi de 2005, pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, Marie Lyne a suivi une formation d’apprentissage de la langue des signes. « J’ai que cinq niveaux sur vingt-cinq, avance-t-elle, comme pour s’excuser d’avoir perdu de l’entraînement. On n’a que peu de clients sourds ou mal-entendants, je ne pratique plus beaucoup. » Idem quand il a fallu s’adapter aux aveugles et mal-voyants. La Haut-Marnaise s’équipe de lunettes spéciales qui reproduisent le handicap. « Je vous dis pas combien de temps il a fallu pour monter les escaliers », se souvient la gérante dans un rire, mimant la scène les bras tendus devant elle. Désormais, une rampe en inox et des lampes ont été installées pour réfléchir la lumière, un moyen de rendre la rampe visible aux déficients visuels. Les murs sont rouges et les portes vertes cerclées de marron afin de créer de forts contrastes.

« Tant qu’on n’a pas le nez dans le handicap, tant qu’on ne se met pas en condition, on ne peut pas comprendre ce qui est bon ou non pour bien les accueillir. »

Marie Lyne Folleau, gîte de l’Arcombelle.

Pascal défend une vision légèrement différente. Selon lui, l’accueil des personnes handicapées est dans l’accompagnement. « Un sourire, un bonjour pour commencer, pas besoin de trop en faire. Ce qu’ils veulent, c’est être traités comme tous les autres clients », assure-t-il. Accompagner les clients, bien sûr, mais lui aussi a su se laisser guider. « Il faut accepter de faire venir quelqu’un qui vous dise que vous avez tort », tranche le gérant. Quand il a initié les travaux, il a fait venir un spécialiste. « Il est arrivé et a détaillé tout ce qui n’allait pas. J’ai mis mon égo de côté, j’ai écouté et j’ai pris des notes. »

Quand nous avons demandé à l’office du tourisme du département quel était la personne la plus avancée dans cette démarche, la réponse a fusé, visiblement évidente : Pascal Folleau. Il faut dire que son gîte est le premier de Champagne-Ardenne à avoir obtenu la certification, en 2007. Et ce n’est pas seulement la loi de 2005 qui a forcé la main du Haut-Marnais, mais un concours de circonstances.

Le gîte de l'Arcombelle compte 23 chambres, dont deux adaptées aux handicaps moteur, mental, visuel et auditif

Le gîte de l’Arcombelle compte 23 chambres, dont deux adaptées aux handicaps moteur, mental, visuel et auditif

Des entorses et des aides publiques

Le déclic a eu lieu quand lui et son épouse ont souffert de blessures handicapantes. « J’étais convaincu de devoir le faire car moi-même j’ai été par deux fois légèrement handicapé, se souvient-il. J’ai eu des entorses à la cheville, des entorses aux genoux et quand on a des entorses, ce n’est pas facile de monter les escaliers. » Un manque de mobilité qui lui a donné du temps pour se renseigner. Les genoux de Marie Lyne ont également montré quelques faiblesses, à tel point qu’elle est équipée de prothèses.

« Les personnes handicapées, ce ne sont pas que le mal-entendants ou les malvoyants. Les personnes qui rentrent du ski et qui ont une attèle, elles sont bien contentes d’avoir la chambre dite handicapé ou même rien que l’ascenseur. Il est bienvenu pour tout le monde. »

Marie Lyne Folleau, gîte de l’Arcombelle.

Le couple n’est pas le seul à dresser ce constat. Chaque année, l’association tourisme et handicaps estime que 17 à 18 millions de Français pourraient avoir besoin d’un logement adapté des suites d’une blessure ou d’un handicap passager. Un chiffre qui englobe également les personnes âgées, les femmes enceintes, les blessés de retour du ski.

Le label tourisme et handicap est plus exigeant dans son attribution que la loi 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées

Le label tourisme et handicap est plus exigeant dans son attribution que la loi 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées

Quand Pascal Folleau a fait installer un ascenseur dans son établissement, il s’est vite rendu compte qu’il allait faire des heureux. Pas seulement pour les personnes à mobilité réduite, mais pour son personnel. « Les femmes de chambre l’utilisent tous les jours, leur travail est moins pénible. Sans compter pour les personnes âgées ou les commerciaux qui arrivent chargés, avec des sacs et des valises. »

Les blessures des Folleau n’ont pas été leurs seules motivations. Pascal le concède, les subventions publiques de l’époque ont joué un rôle capital dans son choix. Son plus gros investissement, l’ascenseur, a été financé à 90% par des subventions. « Chez Pascal Folleau, à l’époque, les aides étaient conséquentes. Une mise aux normes ça coûte de l’argent et cela demande du temps pour les travaux et monter les dossiers, appuie Emmanuel Mosini, chargé du label tourisme et handicap en Haute-Marne. À l’époque, il fallait être volontaire. » Justement, troisième élément de la recette de l’Arcombelle : un technicien que Pascal employait dans les années 2000, capable de « tout faire », des travaux au montage de dossiers complexes.

Au même moment, peu de gérants d’établissements se bousculent pour se plier aux nouvelles législations en vigueur. Pas seulement à cause des aspects techniques, mais aussi psychologiques qui freinent les entrepreneurs. « Il est question de sensibilité et de développement durable, au même titre que l’écologie, tout le monde n’a pas cette fibre ou cette sensibilité », explique Emmanuel Mosini.

Ce n’est pas forcément dans leur parcours de vie. C’est la même chose pour l’écologie, certains ne sont pas encore convaincus. Cela ne fait pas partie de leurs priorités.

Emmanuel Mosini, chargé du label tourisme et handicap en Haute-Marne.

Le Guide Tourisme et Handicap de la Haute-Marne

Au fil du temps, Pascal, Marie Lyne et Emmanuel ont essuyé les mêmes remarques. « Trop cher », « pas assez de clients handicapés », « de la paperasse en plus »… En tant que représentant des Logis de France, « M. Folleau », comme s’amuse à l’appeler son épouse, tente de répandre la bonne parole. « Je leur dis : ce n’est pas seulement pour les clients, mais pour votre personnel. À la fin, tout le monde bénéficie des aménagements », assène-t-il. De son côté, Emmanuel Mosini s’évertue lui aussi à défendre la cause du handicap, « un combat de très longue haleine. En 2005, certains patrons ont été obligés de faire des dérogations pour pouvoir prolonger l’activité car trop peu d’établissements étaient aux normes. »

Tous le reconnaissent, les choses vont dans le bon sens. « Mais il faut sans arrêt rappeler les évidences : c’est que le handicap et l’accessibilité, c’est une question de dignité. On doit tout faire pour leur permettre d’avoir une vie standard : aller où ils veulent comme ils le veulent. Comment tolère-t-on que des gens restent au bord de la route ? C’est une question de droits. C’est de l’humanité, de la dignité. Il faut toujours être vigilant et lutter pour faire avancer les choses. » Des rappels constants pour que l’accueil ne soit jamais conditionné à un fauteuil, des lunettes, une maladie. En tout, 18 musées, gîtes, hôtels et restaurants hauts-marnais sont labellisés tourisme et handicap.

Source FR3.

 

Enfance et handicap : Vannes accueille la plus grande aire de jeux inclusive de France…

Balançoire-plateau, trampoline au ras du sol, panneaux en braille, sol spécial…

L’aire de jeux du quartier vannetais de Tohannic n’est pas comme les autres : elle est adaptée aux enfants en situation de handicap.

Inauguré en hiver, ce vaste espace commence à trouver son public.

Sur l’aire de jeux de Vannes, les deux filles de Laure Le Meitour, Madenn et Lucie, en fauteuil, peuvent profiter ensemble du trampoline.

« Cette balançoire est réservée aux handicapés ! Vous ne pouvez pas y aller ! » crie une mère, allongée sur l’herbe à l’ombre d’un arbre. Pour preuve, le pictogramme vissé dessus, qui n’empêche pas une grappe d’enfants valides de se ruer sur la vaste plate-forme protégée par une rambarde. C’est à qui tirera sur la corde pour déclencher le balancement. On les comprend d’autant mieux qu’en ce mercredi ensoleillé d’août les fauteuils roulants ne se bousculent pas sur la balançoire-plateau de l’aire de jeux « inclusive », qui a ouvert à Vannes en décembre 2019 – 750 mètres carrés accessibles de 2 à 14 ans. À côté, toboggans et tourniquets font pâle figure. « C’est le jeu le plus amusant », affirme un parent. « C’est l’attraction de l’inconnu », suggère un autre. Et l’objet de micro-tensions… Yolanda fait la moue : « Certaines familles de handicapés se permettent de dire à nos enfants qu’ils n’ont pas le droit de monter sur ce jeu. Je comprends qu’ils ne soient pas prioritaires, mais je ne vois pas pourquoi ça serait réservé », grince-t-elle. « Il faut que les règles soient respectées… », rétorque une autre.

Mais là n’est pas l’essentiel : « Ici, les handicapés aussi peuvent s’amuser et rencontrer des enfants de leur âge », déclare la petite Lisae. « On oublie un peu les différences ! » ajoute Josiane, sa mamie. Laure le Meitour, psychomotricienne, confirme : « Ma fille, qui est polyhandicapée, adore le trampoline installé au ras du sol. D’autres enfants viennent la faire sauter. Ils la font rigoler. C’est du bonheur ! » C’est elle qui a sensibilisé la municipalité à ce projet. Lors d’une réunion de la commission accessibilité de la Ville, cette femme, qui est aussi présidente du Tiroir ouvert, une association d’entraide autour du polyhandicap dans le Morbihan, tend à l’assemblée des photos prises en Espagne d’aires de jeux adaptées. L’élue en charge du handicap et de l’accessibilité Chrystel Delattre, elle-même en fauteuil, est acquise à la cause. Quant au maire, il a suivi sans difficulté. « Toutes les étoiles étaient alignées », sourit Laure Le Meitour.

“Il faudrait que tout le monde ait de quoi se défouler en bas de chez soi.” Laure le Meitour, psychomotricienne.

Fabriquée par la société Proludic, cette aire inclusive – la plus grande de France dans l’espace public – aura coûté 500 000 euros. À la place de l’ancien square tristounet avec son tapis de gravier, on trouve désormais une balançoire-plateau, un « tape-cul » géant, un trampoline adapté, un large toboggan pour glisser accompagné, un parcours sensoriel, des tubes musicaux, un panneau en braille… Le tout posé sur un revêtement coloré, certes moins écolo que les copeaux de bois, mais plus adapté à une circulation en fauteuil.

Près de l’étang de Tohannic, à Vannes, des jeux variés pour enfants valides et handicapés de 2 à 14 ans se déploient sur 750 mètres carrés.

Si l’on compte encore peu d’habitués parmi les usagers handicapés, c’est sans doute que le lieu, inauguré en hiver, a tardé à trouver son public à cause du confinement. En semaine, on commence cependant à voir arriver des groupes d’infirmes psychomoteurs accueillis en institut médico-éducatif. Et, le week-end, des familles font le déplacement pour tester les jeux flambant neufs. Certains sont même venus passer leurs vacances à Vannes exprès pour profiter de cet espace rare, implanté en bordure d’étang dans le quartier de Tohannic, un poumon vert de la ville. C’est dire le manque criant d’équipements de ce type sur le territoire. « L’intérêt d’une aire de jeux, c’est qu’elle soit à proximité. Il faudrait que tout le monde ait de quoi se défouler en bas de chez soi », estime Laure Le Meitour. L’occasion de rappeler que le jeu est nécessaire au développement de l’enfant. Quel qu’il soit.

Pour que tout soit parfait, il ne manque ici que des WC – voire une « handiroom », qui permet d’allonger les enfants pour les changer. Faute de quoi « on a tendance à se limiter dans nos déplacements. Sinon, on trimballe des toilettes amovibles dans le coffre de la voiture, mais pour l’intimité on a vu mieux… » Le diable se cache parfois dans un détail trivial.

Source TELERAMA.

 

Reconfinement localisé : la liste des départements les moins à risque…

Paris et les Bouches-du-Rhône sont passés en zone active du virus, et plusieurs autres départements sont en situation de vulnérabilité.

Découvrez ceux où le Covid-19 fait le moins de dégâts.

Reconfinement localisé : la liste des départements les moins à risque

 

Le Covid-19 continue de prendre de l’ampleur en France. Actuellement, le pays fait face à une résurgence de l’épidémie qui se traduit par une multiplication des clusters et une explosion du nombre de nouveaux cas par jour. Selon les chiffres de Santé publique France, on compte 2 669 nouveaux cas confirmés et 18 décès au 13 août 2020.

Autre donnée intéressante livrée par l’organisation : le nombre de départements en situation de vulnérabilité. Le niveau peut être limité, modéré ou élevé. Ce chiffre est calculé à partir des différents indicateurs, des investigations de clusters et des signalements reçus par Santé publique France. Il détermine quelle est la circulation du virus et son impact sur la santé des habitants de chaque département.

En Guyane et à Mayotte, le niveau de vulnérabilité est élevé. À ce jour, 21 départements français sont placés sous vigilance. Parmi eux, Paris et les Bouches-du-Rhône qui sont récemment passés en zone active du virus. Qu’est-ce que cela implique ?

1. Reconfinement localisé : Paris et les Bouches-du-Rhône en mauvaise posture

Vendredi 14 août 2020, un décret a été publié pour faire passer Paris et les Bouches-du-Rhône en « zone rouge ». Cette vigilance permet aux préfets concernés d’imposer un certain nombre de restrictions afin de contenir l’épidémie. Fermeture des restaurants et des cafés, limitation des rassemblements…

La décision la plus stricte serait de reconfiner localement les populations. Cela pourrait prendre la forme d’une interdiction de se déplacer à plus de cent kilomètres du domicile ou de quitter le département. Si rien n’a encore été annoncé, l’hypothèse d’un reconfinement localisé a d’ores-et-déjà été évoquée par le gouvernement. Quels sont les départements qui, pour le moment, sont les plus à l’abri d’une telle mesure ?

2. Reconfinement localisé : les départements qui devraient être épargnés

D’après les chiffres du 11 août 2020 de Santé publique France, voici la liste des départements qui se trouvent en niveau de vulnérabilité limité.

  • Ain (01)
  • Aisne (02)
  • Allier (03)
  • Alpes-de-Haute-Provence (04)
  • Ardèche (07)
  • Ardennes (08)
  • Ariège (09)
  • Aube (10)
  • Aude (11)
  • Aveyron (12)
  • Bas-Rhin (67)
  • Calvados (14)
  • Cantal (15)
  • Charente (16)
  • Charente-Maritime (17)
  • Cher (18)
  • Corrèze (19)
  • Corse-du-Sud (2A)
  • Côte-d’Or (21)
  • Côtes-d’Armor (22)
  • Creuse (23)
  • Deux-Sèvres (79)
  • Dordogne (24)
  • Doubs (25)
  • Drôme (26)
  • Essonne (91)
  • Eure (27)
  • Eure-et-Loir (28)
  • Finistère (29)
  • Gard (30)
  • Gers (32)
  • Guadeloupe (971)
  • Haut-Rhin (68)
  • Haute-Corse (2B)
  • Haute-Loire (43)
  • Haute-Marne (52)
  • Haute-Saône (70)
  • Haute-Vienne (87)
  • Hautes-Alpes (05)
  • Hautes-Pyrénées (65)
  • Indre (36)
  • Indre-et-Loire (37)
  • Isère (38)
  • Jura (39)
  • La Réunion (974)
  • Landes (40)
  • Loir-et-Cher (41)
  • Loire (42)
  • Loire-Atlantique (44)
  • Loiret (45)
  • Lot (46)
  • Lot-et-Garonne (47)
  • Lozère (48)
  • Maine-et-Loire (49)
  • Manche (50)
  • Marne (51)
  • Martinique (972)
  • Meuse (55)
  • Morbihan (56)
  • Moselle (57)
  • Nièvre (58)
  • Orne (61)
  • Pas-de-Calais (62)
  • Puy-de-Dôme (63)
  • Pyrénées-Atlantiques (64)
  • Pyrénées-Orientales (66)
  • Rhône (69)
  • Saône-et-Loire (71)
  • Savoie (73)
  • Seine-et-Marne (77)
  • Seine-Maritime (76)
  • Somme (80)
  • Tarn (81)
  • Tarn-et-Garonne (82)
  • Territoire de Belfort (90)
  • Vendée (85)
  • Vienne (86)
  • Vosges (88)
  • Yonne (89)
  • Yvelines (78)

3. Reconfinement localisé : les mesures pour l’éviter

Depuis que le pays connaît un regain épidémique, le gouvernement multiplie les mesures pour stopper la propagation du virus. Entre autres, la généralisation du port du masque dans les espaces publics clos et dans certaines rues piétonnes.

Déjà obligatoire dans les transports en commun, n’importe quel préfet peut décider de l’imposer dans les zones très fréquentées d’une commune : centres-villes, marchés couverts… De plus, Jean Castex a annoncé la prolongation de l’interdiction des rassemblements de plus de 5 000 personnes, et ce au moins jusqu’au 30 octobre 2020.

Reste à voir si ces précautions seront suffisantes à éviter un reconfinement des populations. Pour rappel, le Premier ministre a affirmé plusieurs fois vouloir « à tout prix » éviter un reconfinement généralisé de l’Hexagone, tel que nous avons pu le connaître au printemps.

Source PLANET.

Alzheimer : le poids joue un rôle déterminant face à la maladie….

Selon une nouvelle étude publiée dans le « Journal of Alzheimer’s Disease », le poids joue un rôle essentiel dans le développement de la maladie d’Alzheimer.

Il peut notamment augmenter vos risques.

Alzheimer : le poids joue un rôle déterminant face à la maladie

Le poids corporel affecte gravement l’activité cérébrale et la circulation sanguine. C’est du moins ce qu’il ressort d’une nouvelle étude d’imagerie cérébrale publiée dans le Journal of Alzheimer’s Disease.

Le flux sanguin de votre cerveau pourrait annoncer la venue d’Alzheimer

Pour arriver à ce constat, les scientifiques ont analysé plus de 35 000 scans de neuroimagerie fonctionnelle à l’aide d’un procédé d’imagerie médicale par émission de photons uniques (SPECT). Plus de 17 000 personnes ont été examinées.

Les chercheurs ont mesuré le flux sanguin et l’activité cérébrale des participants, lorsqu’ils étaient au repos ou concentrés sur une tâche.

Or, ils ont découvert qu’un faible débit sanguin cérébral était annonciateur d’Alzheimer. Celui-ci serait également associé à la dépression, au TDAH, au trouble bipolaire, à la schizophrénie, aux lésions cérébrales traumatiques, à la toxicomanie, au suicide et à d’autres maladies.

Des photos de flux sanguin « réduit » ont également été retrouvés dans pratiquement toutes les zones du cerveau des personnes en « insuffisance pondérale », ayant un poids dit « normal » (IMC entre 18,5 et 25, ndlr), en surpoids, obèses ou encore ceux atteints d’obésité morbide.

« Cette étude montre donc que le surpoids (ou l’obésité) a un impact sérieux sur l’activité cérébrale et augmente le risque de maladie d’Alzheimer mais aussi de nombreux autres troubles psychiatriques et cognitifs », explique Daniel G.Amen, MD, auteur principal de l’étude et fondateur d’Amen Clinics.

En voyant cette étude, George Perry, PhD, rédacteur en chef du Journal of Alzheimer’s Disease et de la Chaire universitaire distinguée de la Fondation Semmes en neurobiologie à l’Université du Texas à San Antonio, a déclaré : « Accepter que la maladie d’Alzheimer soit une maladie liée au mode de vie, donc peu différente des autres maladies liées à l’âge, c’est la percée la plus importante de la décennie ».

Comme pour de nombreuses maladies liées à l’âge, la prévention joue un rôle essentiel : 40% des cas de maladie d’Alzheimer pourraient être évités, explique de Professeur Philippe Amouyel, Directeur Général de la Fondation Alzheimer.

Être en surpoids détériore vos fonctions cérébrales

Pour lui, ces preuves sont « convaincantes » et elles indiquent que l’obésité ou le surpoids modifie l’apport sanguin au cerveau. À terme, ce phénomène réduit les capacités cérébrales des personnes et augmente les risques d’avoir Alzheimer.

In fine, « c’est une avancée majeure car elle démontre directement comment le cerveau réagit à notre corps« , ajoute le Dr Perry.

Mais pour améliorer les fonctions cérébrales des malades, il faudra réaliser des campagnes de prévention mettant en avant l’influence du poids – même chez les populations « jeunes ». Le but étant d’éveiller les consciences face à ce nouveau facteur de risque.

« L’une des leçons les plus importantes que nous ayons apprises au cours des 30 ans d’études d’imagerie fonctionnelle est que les aptitudes du cerveau peuvent tout à fait être améliorées lorsque vous les placez dans un environnement favorable, en adoptant des habitudes saines, comme avec un régime alimentaire équilibré et une activité physique régulière », conclut Le Dr Amen, auteur principal de l’étude

Source MEDISITE.