Alzheimer : le poids joue un rôle déterminant face à la maladie….

Selon une nouvelle étude publiée dans le « Journal of Alzheimer’s Disease », le poids joue un rôle essentiel dans le développement de la maladie d’Alzheimer.

Il peut notamment augmenter vos risques.

Alzheimer : le poids joue un rôle déterminant face à la maladie

Le poids corporel affecte gravement l’activité cérébrale et la circulation sanguine. C’est du moins ce qu’il ressort d’une nouvelle étude d’imagerie cérébrale publiée dans le Journal of Alzheimer’s Disease.

Le flux sanguin de votre cerveau pourrait annoncer la venue d’Alzheimer

Pour arriver à ce constat, les scientifiques ont analysé plus de 35 000 scans de neuroimagerie fonctionnelle à l’aide d’un procédé d’imagerie médicale par émission de photons uniques (SPECT). Plus de 17 000 personnes ont été examinées.

Les chercheurs ont mesuré le flux sanguin et l’activité cérébrale des participants, lorsqu’ils étaient au repos ou concentrés sur une tâche.

Or, ils ont découvert qu’un faible débit sanguin cérébral était annonciateur d’Alzheimer. Celui-ci serait également associé à la dépression, au TDAH, au trouble bipolaire, à la schizophrénie, aux lésions cérébrales traumatiques, à la toxicomanie, au suicide et à d’autres maladies.

Des photos de flux sanguin « réduit » ont également été retrouvés dans pratiquement toutes les zones du cerveau des personnes en « insuffisance pondérale », ayant un poids dit « normal » (IMC entre 18,5 et 25, ndlr), en surpoids, obèses ou encore ceux atteints d’obésité morbide.

« Cette étude montre donc que le surpoids (ou l’obésité) a un impact sérieux sur l’activité cérébrale et augmente le risque de maladie d’Alzheimer mais aussi de nombreux autres troubles psychiatriques et cognitifs », explique Daniel G.Amen, MD, auteur principal de l’étude et fondateur d’Amen Clinics.

En voyant cette étude, George Perry, PhD, rédacteur en chef du Journal of Alzheimer’s Disease et de la Chaire universitaire distinguée de la Fondation Semmes en neurobiologie à l’Université du Texas à San Antonio, a déclaré : « Accepter que la maladie d’Alzheimer soit une maladie liée au mode de vie, donc peu différente des autres maladies liées à l’âge, c’est la percée la plus importante de la décennie ».

Comme pour de nombreuses maladies liées à l’âge, la prévention joue un rôle essentiel : 40% des cas de maladie d’Alzheimer pourraient être évités, explique de Professeur Philippe Amouyel, Directeur Général de la Fondation Alzheimer.

Être en surpoids détériore vos fonctions cérébrales

Pour lui, ces preuves sont « convaincantes » et elles indiquent que l’obésité ou le surpoids modifie l’apport sanguin au cerveau. À terme, ce phénomène réduit les capacités cérébrales des personnes et augmente les risques d’avoir Alzheimer.

In fine, « c’est une avancée majeure car elle démontre directement comment le cerveau réagit à notre corps« , ajoute le Dr Perry.

Mais pour améliorer les fonctions cérébrales des malades, il faudra réaliser des campagnes de prévention mettant en avant l’influence du poids – même chez les populations « jeunes ». Le but étant d’éveiller les consciences face à ce nouveau facteur de risque.

« L’une des leçons les plus importantes que nous ayons apprises au cours des 30 ans d’études d’imagerie fonctionnelle est que les aptitudes du cerveau peuvent tout à fait être améliorées lorsque vous les placez dans un environnement favorable, en adoptant des habitudes saines, comme avec un régime alimentaire équilibré et une activité physique régulière », conclut Le Dr Amen, auteur principal de l’étude

Source MEDISITE.

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