Handicap : une première maison de répit ouvre à Morey-Saint-Denis…

L’association d’aide aux parents de personnes en situation de handicap mental en Côte-d’Or (ADAPEI 21) vient d’ouvrir la première Maison de répit. Installée à Morey-Saint-Denis, elle doit permettre aux familles et aux personnes handicapées de venir souffler le temps de leur séjour.

La Maison de répit de l'ADAPEI 21 est installée au cœur du village de Morey-Saint-Denis.

C’est une première en Côte-d’Or. L’Association d’aide aux parents de personnes en situation de handicap mental en Côte-d’Or (ADAPEI 21), vient d’ouvrir la première maison de répit. Avec ses dix chambres dont trois avec des lits médicalisés, toutes équipées de toilettes, une grande pièce commune et tout ce qu’il faut pour cuisinier, la maison de 230 m2 fonctionnera un peu comme un gîte. Mais ici les résidents seront des aidés et des aidants.

Un lieu de vie pour souffler

« C’est une maison pour permettre aux aidés et aux aidants de souffler » explique Jacqueline Muller. Cette maison de répit, la présidente de l’ADAPEI 21 en a souvent rêvé. « J’ai une fille qui est autiste et à l’adolescence, nous avons connu des moments difficiles, nous étions obligés de nous séparer. » Une situation compliquée dont  Guy son mari, se souvient « pour se reposer, nous étions obligé d’emmener notre fille jusqu’à Auxerre, faute d’un lieu plus proche pour l’accueillir, c’est pour ça que cette maison de répit c’est très important. »

« Les familles ont besoin de souffler » – Rosi de Diego bénévole de l’ADAPEI 21

Quelques uns des membres de l'ADAPEI 21 dans le salon de la maison de répit. - Radio France

Des aidants et des aidés accueillis

Un lieu où les personnes en situation de handicap pourront être accueillis avec leur éducateur ou leur famille, et seuls s’ils sont suffisamment autonomes. Un lieu pour changer d’air et de repères explique Edwige Gindrey, bénévole au sein de l’association. « Mon fils souffre de troubles du comportement et quand les structures qui sont saturées ne peuvent pas l’accueillir, ce lieu de vie peut permettre d’éviter les internements psychiatriques, qui ne sont pas forcément toujours mauvais mais là c’est un lieu de vie, au milieu de’un village, près des vignes, et cela peut être quelque chose de très thérapeutique. »

Un fonctionnement de gîte

Pour réserver, « il faudra s’y prendre un peu à l’avance » explique la présidente de l’ADAPEI, « mais les familles ont appris à s’organiser avec le handicap de leurs enfants ». La difficulté, ce sera plutôt « que les parents osent dire qu’ils sont fatigués » poursuit Jacqueline Muller. « L’expérience me fait dire qu’il doivent oser le faire car l’accompagnement de nos enfants est encore de meilleure qualité si on a pris le temps de se reposer ».

Un projet qui a pu voir le jour grâce à l’opération « Brioches » menée chaque année par l’association. La vente a permis de récolter cette année quelques 8.000 euros. L’ADAPEI 21 a aussi pu compter sur les nombreux partenariats noués avec des entreprises locales comme Urgo ou encore la Fondation Orange qui oeuvre en faveur de l’autisme.

Pour contacter l’ADAPEI 21, vous pouvez appeler le 03 80 65 37 54.

Source FRANCE BLEU.

« Qu’on nous dise s’il y a danger pour les enfants ! » : la colère d’une association contre le groupe Lactalis…

« Que fait le groupe Lactalis quand ses produits sont retirés du marché ? »

Quentin Guillemain, le président de l’association pour la santé des enfants, s’interroge après le retrait de bouteilles de lait infantile du groupe mayennais présentant des risques de moisissures autour du goulot.

Lactel est une filiale du groupe mayennais Lactalis.

Laval, France

« Il ne se passe pas six mois sans qu’un produit de Lactalis destiné aux enfants ne soit retiré du marché », souffle Quentin Guillemain, le président de l’association pour la santé des enfants, anciennement association des familles victimes de Lactalis. Le groupe laitier mayennais rappelle des lots de bouteilles de lait infantile pour des risques de moisissures autour du goulot.

Une communication jugée trop floue

« Comment sont conçus ces produits, quelle est la manière dont ils sont mis sur le marché et quelles sont les conséquences pour la santé des enfants ? », se demande bien Quentin Guillemain. Contacté ce vendredi par France Bleu Mayenne, le groupe mayennais Lactalis indique qu’il s’agit d’un « rappel de précaution, sur une quantité résiduelle, dû à la présence éventuelle de moisissures sur l’extérieur de la bouteille« .

Mais le père de famille, engagé depuis le scandale du lait contaminé aux salmonelles, reste perplexe : « Quand il y a un retrait, c’est qu’on a des éléments de certitude que tel ou tel produit a créé ou peut créer des problèmes graves. Si on prend la peine de retirer ces produits, ce n’est pas une précaution d’usage ».

« On ne dit pas les choses de manière très claire : y a-t-il un danger pour les enfants ? » – Quentin Guillemain, président de l’association pour la santé des enfants

Le groupe Lactalis – dont le siège se situe à Laval en Mayenne – fait l’objet d’un nouveau rappel cette fois pour des bouteilles de lait infantile présentant un risque de moisissures autour du goulot. La référence concernée est « Eveil croissance nature de Lactel petit format 250ml » avec date de durabilité minimale (DDM) des produits concernés 11/09/2019, 26/09/2019 et 14/10/2019, conditionnés en bouteille individuelle) ou en pack de 12 bouteilles. Ces produits sortent d’une usine d’Ille-et-Vilaine, à Vitré.

Quentin Guillemain critique une communication jugée trop floue : « On parle beaucoup des retraits mais ce qui interroge, c’est le fait que nous n’avons aucune information sur les circonstances de l’arrivée de problématiques sur ces produits. Que s’est-il passé dans cette usine pour qu’il y ait ce genre de problèmes ? Qu’est-ce qui va être fait dans l’usine pour qu’il n’y ait plus de problème ? »

Source FRANCE BLEU.

Charente-Maritime : un centre spécialisé accueille les adultes autistes à Gémozac… Vidéo…

En Charente-Maritime, à Gémozac, un centre spécialisé accueille des adultes autistes en logement définitif.

C’est une initiative de l’association Emmanuelle qui oeuvre pour la prise en charge et la réinsertion des personnes atteintes de troubles autistiques.

Le centre pour adultes autistes de Gémozac a été conçu comme un village avec une place centrale propice aux rencontres. / © France Télévisions

La France compte environ 600 000 personnes touchées par l’autisme mais les centres pour accueillir les adultes souffrant de ce handicap ne sont pas assez nombreux et de très nombreux malades doivent être placés en hôpital psychiatrique ou des dans structures qui ne leur sont pas adaptées.

Le nombre de structures adaptées nettement insuffisant

Le nombre des établissements spécialisés pour les adultes est nettement insuffisant et moins important que ceux destinés aux enfants.
En février 2018, la HAS (Haute Autorité de Santé) constatait dans une recommandation que « l’offre d’accompagnement des adultes autistes est moins développée et structurée que pour l’enfant. »

« Pourtant, arrivée à l’âge adulte, une personne autiste doit pouvoir bénéficier d’un accompagnement favorisant son autonomie, son inclusion dans la vie de la cité et la mise en œuvre de ses droits au quotidien. » ajoutait la HAS.

La Haute Autorité de Santé recommandait alors de développer à la fois les services pouvant maintenir les adultes autistes à domicile et de renforcer l’offre en établissements médico-sociaux spécialisés. Pour certains adultes autistes, il s’agit parfois de la seule solution adaptée.

« On note là aussi que l’offre est insuffisante : moins de 7 000 places en 2014 et plus de 1 000 adultes vivant encore dans des établissements pour adolescents faute de place. » constate l’HAS.

« Redonner l’espoir de vivre »

La  Maison d’Accueil Spécialisée (MAS) de Haute Saintonge que l‘association Emmanuelle a ouvert à Gémozac est le second de ce type en Charente-Maritime après la maison de Châtelaillon-Plage. Il propose 28 logements individuels.

Les repas sont pris en commun mais ils sont adaptés à chacun. Les résidents trouvent ici un accueil mais aussi un véritable apprentissage de la vie avec différents ateliers dont ceux tournés vers l’agriculture.

« Ces ateliers les apaisent pour certains et leur permet de prendre conscience qu’il existe d’autres choses en dehors d’eux, d’autres êtres vivants qu’eux » explique Valérie Vincent, la directrice de la MAS de Haute Saintonge.

Les effets de cette pédagogie et de l’accueil spécialisé proposé à chaque résident se font déjà sentir et ont permis dans certains cas de diminuer le traitement médicamenteux. Une étape importante pour l’Association Emmanuelle qui affiche ses ambitions : « permettre aux autistes adultes de retrouver leur dignité et de retrouver un espoir de vivre et un avenir ».

Le reportage réalisé à la MAS de Haute saintonge par Alain Darrigrand, Julia Vandal et Jennifer Russeil :

Source FR3.

Besançon : des ados polyhandicapés exposent leurs créations dans une galerie d’art… Vidéo…

Pendant 4 mois, des jeunes polyhandicapés résidants des « Hauts de Bregille » ont vécu l’aventure d’un grand projet de travail plastique accompagnés par des artistes de l’association Ecarts d’arts.

Les jeunes découvrent leurs créations au sein de la galerie bisontine. / © France 3 Franche-Comté : Jean-Luc Gantner

Pour une dizaine de jeunes gens résidents des Hauts de Bregille, c’était le grand projet de cette année 2019 : réussir le pari d’une grande exposition d’œuvres artistiques dans une galerie d’art à Besançon, habituellement réservée à des artistes professionnels. Un travail de longue haleine qui a mobilisé l’ensemble de l’équipe pédagogique et paramédicale de l’institution pendant plusieurs mois.

Ces jeunes sont pris en charge au sein des Hauts de Bregille » qui dépendent de l’association « Les Salins de Bregille » fondée par le Chanoine Mourot en 1917. L’institution gère principalement des activités sanitaires et sociales, et de rééducation visant à la reprise d’autonomie.

Peindre, dessiner, graver… Pour beaucoup de ces jeunes polyhandicapés, le projet consistait principalement à trouver dans la matière artistique, l’occasion d’éprouver leur place auprès de tous en proposant chacun ou collectivement des œuvres singulières leur ressemblant. Des jeunes habituellement privés de rapports avec l’offre culturelle et qui présentent des très grandes difficultés à communiquer à l’aide d’outils conventionnels, à commencer par la parole dont ils sont quasiment entièrement privés.

Un projet accompagné par l’association « Écarts d’arts »

Un travail effectué grâce à l’expérience d’une association, « Écarts d’arts* », spécialisée dans la conduite d’ateliers d’expérimentation artistique proposés y compris avec des personnes présentant des handicaps très importants et disposant d’une autonomie extrêmement restreinte. Deux artistes ; l’une graphiste et illustratrice, l’autre, plasticienne, Jade, ont assuré l’accompagnement des jeunes dans leur démarche créative laissant libre court à leur imagination. « Ils sont très inventifs, explique Jade, et de ce point de vue, ils ont beaucoup à nous dire ». Un sentiment que partage évidemment les éducateurs et tous les membres de l’équipe des « Hauts de Bregille » au contact des jeunes au quotidien. Eve, une ergothérapeute très impliquée dans ce projet voit dans cette expérimentation de montrer à tous le pouvoir sensible des ces jeunes dont on se détourne plus facilement que l’on cherche à les comprendre. « Ils débordent d’affection, et en passant du temps avec eux  réussissent à nous nous transformer ».

Des œuvres exposées la galerie Bertrand Hassoun à Besançon

Leur sensibilité… se retrouve forcément dans ces dizaines d’œuvres qui ont finalement trouvé leur place pour quelques jours dans une galerie d’art réputée à Besançon. « Mais l’objectif, rappelle l’ergothérapeute, était avant tout de faire travailler les jeunes sur leur conscience de soi et la présence de l’autre. Dans cette idée, la pratique de l’art peut apporter beaucoup à ses enfants ou à ces adolescents le plus souvent touchés par une forme d’autisme difficilement conciliable avec une pratique collective quelle qu’elle soit ».  Des jeunes et leurs œuvres qui ont fait sensation lors d’un vernissage où l’équipe des « Hauts de Bregille » a retrouvé le résultat de cette grande aventure, accroché sur les murs de la galerie aux côtés d’une exposition temporaire de Leonardo Vargas, un artiste colombien travaillant aujourd’hui à Strasbourg.

« Écarts d’arts »
40 rue de Vesoul 25000 Besançon
contact@ecartsdarts.com
+33 (0)9 62 21 44 54
+33 (0)6 85 86 80 56
http://ecartsdarts.com

« Galerie Bertrand Hassoun »
18 Rue de la Bibliothèque, 25000 Besançon

Source FR3.

Un job coach pour aider les jeunes autistes à trouver du travail… Vidéo…

Depuis 2012, l’association Handisup basée à Rouen, propose aux jeunes autistes qui le souhaitent d’être accompagné par des job coachs.

Un job coach pour aider les jeunes autistes à trouver du travail

Ils les aident à décrocher des stages ou des emplois dans des entreprises. Les job coachs réalisent en amont un travail avec les jeunes autistes mais ils se déplacent également dans les entreprises pour sensibiliser le personnel à l’autisme. Exemple chez Thales à Ymare où Sébastien, jeune bachelier, va travailler cet été.

L’autisme touche aujourd’hui 1 enfant sur 1000 en France, des chiffres qui ne cessent de progresser. Pour aider les jeunes autistes dans leurs démarches pour trouver des stages ou des emplois, depuis 2012 l’association a mis en place des job coachs. Ils permettent de préparer le jeune et l’entreprise qui l’accueille pour que tout se passe bien.

A Rouen, cette année, l’association Handisup accompagne ainsi 135 lycéens ou étudiants autistes. Parmi eux Sébastien, qui vient toujours d’avoir le baccalauréat. Il effectuera cet été son premier job d’été chez Thales à Ymare.
Cet été 6 jeunes suivis par l’association Handisup seront embauchés en emploi d’été ici chez Thales.

Des CDD d’été, qui ont été préparés en amont par la job coach d’Handisup en plusieurs étapes. Une préparation du jeune pour qu’il soit prêt à découvrir le monde de l’entreprise sans stress.

Quelques semaines avant l’été, Handisup organise une visite d’entreprise afin que les jeunes découvrent leur environnement de travail. La plupart veulent également savoir quel sera leur fonction exacte.

Au sein de l’entreprise, chaque jeune un parrain, un référent en cas de besoin. Après un premier temps consacré à la visite, la deuxième partie de l’après midi est une sensibilisation qui s’adresse aux futures collègues des jeunes autistes.

Un Nouveau métier et un guide

La sensibilisation est menée par Marion qui est job coach , un métier crée en 2012 dans l’association pour répondre à l’augmentation du nombre de jeunes étudiants autistes. La job coach explique aux salariés les spécificités de l’autisme et leur donne quelques conseils sur l’attitude à adopter.
Elle leur distribue également un guide, appelé SIMON, qui donne quelques exemples concrets. C’est le seul guide de ce type aujourd’hui, il est téléchargeable en ligne.

Médiatrice entre le jeune et l’entreprise, la job coach sera ainsi joignable en cas de problème au moment du stage et du CDD.

Cet accompagnement n’est pas systématique, il a lieu uniquement pour les jeunes qui en expriment le besoin.

Une méthode efficace

« Dans quelques semaines, Louis, 18 ans occupera ici son premier emploi d’été. Grâce à la visite et au travail de Marion en amont, il est aujourd’hui plus serein. »
Le site Thales d’Ymare travaille depuis 10 ans avec l’association Handisup, un partenariat qui a permis plusieurs embauches en CDI.
A Ymare le taux d ’emploi de personnes en situation de handicap est de 6.71%, au dessus des obligations légales, un élément de diversité devenu culture d’entreprise.

Cet été 9 jeunes autistes ont été embauchés grâce au travail des jobs coachs.

Source FRANCE 3.

Morbihan, les bains de mer accompagnés pour les personnes handicapées…

Seules quelques plages dans le Morbihan offrent une possibilité de baignade pour les personnes à mobilité réduite.

Il y a Ploemeur, près de Lorient.

Depuis le 1er juillet, la plage de Conleau, à Vannes et depuis 2003, Carnac, ville pionnière dans le département.

Morbihan, les bains de mer accompagnés pour les personnes handicapées. Le service fonctionne tous les jours depuis le 5 juillet - Radio France

A Carnac, sur la grande plage, il y a deux personnes pour aider à descendre et remonter la plage et pour la mise à l’eau. Il y a des sanitaires adaptés aux personnes handicapées. Et tout le matériel : notamment les « Tiralo », ces fauteuils avec lesquels on peut rouler sur le sable et rentrer dans l’eau.

Monique, en vacances à Carnac, encadrée des 2 aides, Agathe et Kerra

Les personnes qui souhaitent bénéficier de ce service n’ont pas à réserver. Elles se présentent à la plage, au poste de secours. Il y a des places de parking réservées et une signalétique adaptée.

Les fauteuils Tiralo et Hippocampe sur la plage de Carnac - Radio France

Les chiffres de fréquentation traduisent bien le besoin : en 2006, 26 personnes se sont baignées grâce à ce service à Carnac. En 2018 elles étaient 465 pour les 2 mois de juillet et août. Jusqu’à 25 personnes par jour peuvent se présenter et demander à bénéficier d’une aide à la baignade.

Vannes s’y est mise également depuis le début de cet été. Un tapis d’une quinzaine de mètres a été installé sur la plage de Conleau.

A Vannes, sur la plage de Conleau, un service d'aide à la baignade est également proposé depuis début juillet - Radio France

La ville a obtenu le label « Handiplage ». Pour Carnac, c’est le label « Tourisme et handicap ».

Le tapis fait 15 mètres de long - Radio France

La plage de Conleau, tout comme Carnac, offre également des sanitaires adaptés.

Source FRANCE BLEU.

Cancer du col de l’utérus : un test viral recommandé pour le dépistage…

La Haute autorité de santé (HAS) a recommandé jeudi d’utiliser « en première intention » un test viral pour le dépistage du col de l’utérus chez les femmes de plus de 30 ans, « plus efficace » que l’examen cellulaire actuellement pratiqué.

La Haute autorité de santé (HAS) a recommandé jeudi d'utiliser "en première intention" un test viral pour le dépistage du col de l'utérus chez les femmes de plus de 30 ans

« La HAS maintient sa recommandation d’un dépistage chez toutes les femmes de 25 à 65 ans qu’elles soient vaccinées ou non, mais en fait évoluer les modalités pour les femmes de plus de 30 ans. Chez ces dernières, le test HPV remplace l’examen cytologique en première intention », explique l’autorité dans un communiqué.

L’infection aux papillomavirus humain (HPV) est une infection sexuellement transmissible très fréquente qui disparaît le plus souvent spontanément. « Mais chez une petite proportion de femmes, le papillomavirus persiste. S’il s’agit d’un HPV dit à haut risque, il peut évoluer en cancer », rappelle la HAS.

Les deux examens se font à partir d’un prélèvement au niveau du col de l’utérus (frottis). Mais, à la différence de l’examen cytologique, qui s’intéresse à la morphologie des cellules, le test HPV cherche la présence d’ADN du virus HPV à haut risque chez les femmes et « s’avère nettement plus efficace pour réduire l’incidence du cancer du col de l’utérus », souligne l’organisme public.

De plus, « en cas de test négatif, le recours au test HPV permet d’allonger l’intervalle entre deux dépistages – passant de tous les 3 ans à tous les 5 ans après 30 ans ».

« En revanche, avant 30 ans, il n’est pas recommandé car les infections à HPV transitoires sont très fréquentes chez les femmes jeunes. Leur détection exposerait de fait à des traitements inappropriés, augmentant ainsi les risques de complications lors de grossesses ultérieures », ajoute la HAS.

Chaque année en France, 1.100 femmes meurent de ce cancer et 3.200 nouveaux cas sont diagnostiqués.

Selon « 1.000 femmes, 1.000 vies », association qui milite pour l’utilisation du test viral, un quart à un tiers des femmes qui développent un cancer invasif du col, ont réalisé un dépistage régulier par frottis qui était normal.

Source LA DEPÊCHE.

Homéopathie : un déremboursement et beaucoup de questions…

Le déremboursement progressif de l’homéopathie décidé par le gouvernement qui avance des arguments scientifiques ne satisfait pas les labos.

Et les patients s’interrogent.

Homéopathie : un déremboursement et beaucoup de questions...

L’homéopathie ne sera plus remboursée par la sécurité sociale d’ici à un an et demi, a donc tranché le gouvernement, se rangeant ainsi à l’avis de la Haute autorité de santé (HAS) qui avait conclu à l’absence d’efficacité avérée de ces produits pharmaceutiques.

Dès le 1er janvier, les petits granules aujourd’hui remboursés à 30 % ne le seront plus qu’à 15 %, puis ce taux tombera à zéro en 2021. Leur taux de remboursement, fixé à 65 % en 1984, avait déjà été ramené à 35 % en 2003 puis 30 % en 2011. Mais le nouveau déremboursement en deux temps ne satisfait ni les laboratoires, ni les «anti-homéopathie».

Cette «période de transition» permettra de «se laisser le temps de la pédagogie» auprès des patients (il en faudra, lire ci-dessous) et «laissera aussi le temps aux industriels de s’organiser», a cependant plaidé la ministre de la Santé Agnès Buzyn dans un entretien au Parisien.

Dans les fais, la ministre adresse une fin de non-recevoir aux laboratoires qui avaient plaidé pour un «moratoire» sur la question du remboursement et pour un «débat parlementaire» après la publication fin juin de l’avis scientifique accablant de la HAS.Cet organisme chargé d’évaluer les médicaments avait conclu que les produits homéopathiques n’avaient «pas démontré scientifiquement une efficacité suffisante pour justifier d’un remboursement».

Réflexion sur le médicament

Avant même l’annonce officielle, le groupe Boiron avait dénoncé une décision «incompréhensible et incohérente», puis a demandé à être reçu «en urgence» par le président de la République.

Disant assumer le caractère «impopulaire» de cette mesure, Agnès Buzyn souligne de son côté que le déremboursement n’empêchera pas les médecins de continuer à prescrire de l’homéopathie, ni les Français d’en acheter.

«Profitons du débat sur l’homéopathie pour mener une réflexion plus globale sur le médicament. (…) Il faudrait peut-être travailler à l’idée qu’il n’est pas toujours nécessaire de prendre un médicament», relève-t-elle dans le Parisien. Agnès Buzyn, médecin hématologue, un des rares poids lourds d’un gouvernement qui n’en bénéficie qu’à dose homéopathique, aurait mis sa démission dans la balance auprès de l’Elysée, estimant qu’il y allait de sa «crédibilité scientifique», rapporte notamment le Canard Enchaîné…


Gérard Raymond : «Pas facile d’expliquer la mesure aux patients»

Comment les associations d’usagers de la santé accueillent-elles la mesure de déremboursement de l’homéopathie ?

Nous en prenons forcément acte. Si on regarde l’avis de la Haute autorité de la santé (HAS) qui se fonde sur la «base médecine», l’expertise médicale et les preuves, on comprend parfaitement la décision de la ministre étayée sur les conclusions de la HAS. Sauf que l’on peut se demander pourquoi cette décision intervient aujourd’hui et pas il y a vingt ans et s’il n’y a pas aussi des raisons d’économies budgétaires. C’est d’autant plus étonnant que les pouvoirs publics développent dans le même temps, notamment dans les pathologies chroniques, une stratégie pour amener les patients à des comportements non médicamenteux, avec plus d’hygiène de vie, plus d’activités physiques et donc, pourquoi pas, davantage d’homéopathie.

Il y a tous ces patients qui disent en ressentir les bienfaits…

En effet, si les apports de l’homéopathie ne sont pas prouvés scientifiquement, une grande partie des patients y trouve du confort et, dans leur ressenti, une amélioration de leur qualité de vie.

Comment vont réagir ces patients à qui leur médecin ou pharmacien vantaient les mérites de l’homéopathie ?

C’est une question sensible. Et on va suivre avec intérêt l ‘évolution des choses. Les prescripteurs médecins et les distributeurs pharmaciens vont devoir expliquer aux patients les nouvelles règles du jeu. Pas facile ! Tous les acteurs de la santé devront trouver les bonnes explications pour entretenir le climat de confiance indispensable entre les soignants et les soignés.

Vous craignez également que le prix des produits homéopathiques augmente pour les usagers ?

Il y a le déremboursement mais pas seulement. Pour ce qui est de la Sécu, on va passer de 30 % de déremboursement 15 % demain, puis à zéro en 2021. Les complémentaires suivront-elles ? Et puis, dans les pharmacies, les produits homéopathiques vont passer de derrière le comptoir à devant le comptoir, avec la parapharmacie, dans les rayons libres d’accès… mais également libres au niveau de la fixation des prix, qui risquent donc d’augmenter.

Gérard Raymond, président de France Assos Santé, collectif d’associations d’usagers de la Santé.

Source LA DEPÊCHE.

Angers : une clinique et un médecin condamnés à verser 400 000 euros après la naissance d’un enfant handicapé…

Le tribunal des référés d’Angers a condamné ce jeudi 11 juillet une clinique du Maine-et-Loire et un médecin à verser plus de 400 000 euros aux parents d’un enfant né lourdement handicapé dans l’établissement, en 2008.

Angers : une clinique et un médecin condamnés à verser 400 000 euros après la naissance d'un enfant handicapé. © France Télévisions

L’enfant, un garçon prématuré, était né à la polyclinique du parc de Cholet, avec cinq à six semaines d’avance. Le nouveau né avait été sorti aux forceps.

A sa naissance, le 27 décembre 2008, il souffre une méningite à streptocoque B. Une infection pouvant se révéler dangereuse pour l’enfant au moment de l’accouchement.

Agé de 11 ans, l’enfant est aujourd’hui « handicapé à plus de 90% », selon l’avocat de la famille. Il ne peut ni parler, ni marcher, manger ou se laver.

La clinique et le gynécologue condamnés à verser plus de 400000 euros

Dans sa décision, prononcée à la suite d’une audience le 20 juin, les juges des référés ont reconnu la responsabilité de la clinique et du gynécologue accoucheur et les ont condamnés à verser un total de plus de 400.000 euros à la famille. Les juges n’ont pas reconnu coupable une pédiatre qui était aussi poursuivie.

Les juges ont ordonné de constituer une provision de 311.472 euros à valoir sur les « besoins d’une tierce personne pour le passé ». L’établissement et le médecin devront verser 34.600 euros de rente annuelle pour ses besoins à venir, environ 56.000 euros au titre du « déficit fonctionnel temporaire passé de l’enfant », ainsi qu’une rente annuelle de 5.355 euros jusqu’à consolidation de son état de santé, et 24.500 euros pour les souffrances endurées.

 Les demandes de la famille portaient sur près de deux millions d’euros.

L’avocat des parents, Me François Gaborit, a évoqué « une bonne décision ». « Le plus important, c’était d’avoir une reconnaissance de la responsabilité par les juges. Sur le principe, la faute est reconnue, les parents vont pouvoir faire maintenant face au handicap » et selon leur conseil pouvoir entreprendre des aménagements au domicile pour mieux prendre en charge leur enfant.

D’après l’avocat, le référé a permis d’obtenir la provision, mais la famille va maintenant poursuivre l’établissement, le médecin et la pédiatre « sur le fond », pour faire reconnaître l’erreur.

Source FR3.

Handicap : Samuel Marie, grand voyageur et ambassadeur de la « mobilité embarquée »…

Tétraplégique, ce trentenaire accro au voyage prône l’optimisme et veut convaincre que tout est possible en fauteuil.

 Paris, mardi 9 juillet 2019.Samuel Marie, ici avec la secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées, a fait le tour du monde avec son van aménagé.

Samuel Marie est un hyperactif. A 31 ans, l’ancien cordiste (professionnel du BTP en hauteur) se prépare à traverser son quatrième continent et publier le récit de ses aventures. Mardi, le baroudeur a débarqué dans la capitale pour rencontrer Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées. Car lui est en fauteuil, tétraplégique depuis son accident, il y a douze ans.

Souriant, il descend de son camion aménagé, dans lequel il peut voyager partout, et dans lequel on entre par une plateforme manœuvrée par une télécommande. Objectif de la journée : faire une balade à Paris en parlant accessibilité, alors que le gouvernement veut accélérer l’inclusion des personnes handicapées par de grandes mesures à l’école et au travail, notamment.

« Les 75 000 km, je les ai faits tout seul », insiste Samuel Marie, tout sourire, lorsque la ministre l’interroge sur ses voyages. Depuis douze ans, le trentenaire peut tout juste tendre les bras. Pour réaliser son tour du monde, il a donc fait aménager son van en maison roulante.

Découvrez le van de Samuel, tétraplégique et bientôt sur les routes américaines.

Il a fallu déployer des trésors d’ingéniosité pour que l’engin puisse lui être utile dans tous ses périples, de Paris à Pékin en passant par les Etats-Unis et le Canada. Pas de siège côté conducteur, des poignées sur le volant, un dossier muni de solides ceintures pour compenser le déséquilibre de son corps : « Tout a été pensé pour me laisser le plus d’autonomie possible », explique-t-il.

Il obéit à « un devoir pédagogique »

Pour lui, c’est bien cela qui doit guider les mesures à destination des handicapés : leur permettre de se déplacer par eux-mêmes. On en est encore loin, comme ils ont pu le constater en se rendant sur le quai du RER B, station Luxembourg : les agents RATP doivent descendre installer une rampe à chaque fois qu’un usager en fauteuil roulant veut monter dans une rame !

Source LE PARISIEN.