Handicap et accessibilité: Comment la langue des signes s’adapte-t-elle à l’actualité?…

« Gilets Jaunes », « Donald Trump »… Les sourds créent sans cesse de nouveaux signes pour parler de l’actualité médiatique

300.000 Français emploient la langue des signes française.

  • Alors que l’accès à la culture et aux médias est en pleine mutation numérique, les sourds et aveugles sont-ils les grands oubliés de cette révolution ?
  • « 20 Minutes » passe en revue diverses pratiques culturelles pour savoir quelles initiatives étaient mises en place pour une meilleure accessibilité des œuvres.
  • Aujourd’hui, nous examinons comment la langue des signes française enrichit son dictionnaire de nouveaux signes pour coller à l’actualité médiatique.

« Ne parlez pas de langage, mais bien de langue ! Avec sa culture et son territoire », prévient Stéphane Barrère, de l’AFILS. Cette association est la référence des traducteurs et interprètes de la langue des signes, la langue maternelle d’environ 300.000 français. Créée dans les années 1990, l’association a pour objectif entre autres, d’éditer le code éthique des interprètes de la langue des signes. Trois piliers : le secret professionel, la fidélité du message traduit et la neutralité.

Stéphane Barrère, lui, s’est retrouvé interprète « par hasard ». « La LFS (langue française des signes), c’est comme une langue, étrangère, qui évolue avec le temps. Il y a 30 ans par exemple, le signe Internet n’existait pas. Aujourd’hui, on a celui pour Facebook, Instagram, Twitter…. ».

Un dictionnaire pour les signes

Cette année, « darknet », « dégagisme » ou « ubériser » ont fait leur entrée dans l’édition 2019 du Robert. Qu’en est-il pour la LFS ? Des nouveaux signes ont-ils pointé le bout de leur nez ? « Nous n’avons pas d’Académie française du signe. Mais nous avons des dictionnaires, explique Stéphane Barrère. Seulement, exposer des signes sur du papier, c’est figer un signe et ce n’est pas évident. Les signes se développent avec tout le corps, avec l’expression du visage, la peur, la tristesse… ».

Mieux adapté, le site Elix par exemple, propose de traduire les mots français en signes, via des vidéos. Il existe même des dictionnaires de langues comparées car il n’existe pas de langue des signes internationale. « La langue des signes s’imprègne de la culture, de la société. Par exemple, le signe français du bébé ne sera pas le même que celui d’une langue des signes africaine. Le signe du bébé français sera devant, alors que celui africain, derrière. Mais la grammaire des langues des signes étrangères reste semblable. »

L’apparition des nouveaux signes

Le 11 février 2005 donne naissance à la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Cette loi va faire un peu bouger les lignes dans les médias : les personnes en situation de handicap doivent avoir accès à l’information. Les chaînes d’informations en continu font donc appel à des interprètes pour certains de leurs journaux (le journal de 12h de FranceInfo, celui de 13h de BFM TV, et 16h30 pour CNews…) « Il y a aussi les bandeaux, les sous-titres, mais il ne faut pas oublier que pour certains sourds, le français n’est pas leur langue maternelle. » Les chaînes ont parfois aussi tendance à afficher les traducteurs « en trop petit à l’écran » et parfois, ils oublient de porter du noir. Les hauts colorés ou rayés sont plus fatigants à regarder…

Des médias comme websourd et média’pi ont alors vu le jour : tous les journaux et dépêches AFP sont proposés en langue des signes. Des sourds qui parlent aux sourds. Ils ont également une autre portée : « Ils jouent un rôle aussi dans la création des nouveaux signes, qui se pense au sein de la communauté », explique Stéphane Barrère. Le signe, comme le mot, a une vie : tic de langage, mot à la mode ou emploi désuet…

Caractéristique physique et périphrase

Alors concrètement, comment on crée un signe et comment on le répand ? Pour les novices en politique, les signes se calquent sur une particularité physique, un détail : les deux grains de beauté de François Hollande, le nez pointu de Vladimir Poutine, les sourcils de Nicolas Sarkozy ou les pattes d’Emmanuel Macron, la mèche de Donald Trump… Pour les « Gilets Jaunes », la traduction littérale a été choisie. Enfin pour ce qui est de mots plus précis, on utilise des périphrases, par exemple le pédiatre : celui qui soigne les enfants. « On préférera par exemple traduire l’expression « le locataire de la Maison-Blanche » par « le président des Etats-Unis ». Il doit y avoir une adaptation culturelle. » Cette adaptation n’est pas toujours une simplification, au contraire. Les jeunes sourds ont leur vocabulaire, leurs manières… Des concours d’éloquence sont même organisés par l’INJS, l’Institut national de jeunes sourds.

250 ans après l’ouverture de la première école destinée aux sourds créée par l’Abbé de l’Epée, la communauté se bat pour faire valoir ses droits et a manifesté il y a quelques jours, le 20 juin, pour réclamer, entre autres choses, l’inscription de la LSF dans la Constitution. Mais comment dit-on « Constitution » en langue des signes ?

Source 20 MINUTES.

Haute-Savoie : 8000 personnes âgées ou handicapées abonnées à la téléalarme…

Initiée et financée par le conseil départemental de Haute-Savoie il y a trente ans, la téléalarme compte aujourd’hui 8000 abonnés sur le département.

Sa vocation: permettre aux personnes âgées ou handicapées de rester le plus longtemps possible chez elles.

Les alertes de la téléalarme arrivent sur la plateforme des appels d'urgence du SDIS 74

Annecy, France

Favoriser le maintien à domicile des personnes âgées le plus longtemps possible, c »est la vocation de la téléalarme, initiée et gérée par le département de Haute-Savoie il y a 30 ans. Cela signifie et c’est une rareté qu’il s’agit d’un service public.

Aujourd’hui dans le département 8000 personnes sont abonnées à ce dispositif de sécurité qui consiste en un médaillon ou un bracelet que la personne déclenche en cas de besoin.

Bracelet ou médaillon l'abonné choisit  l'appareil le plus adapté etpratique pour lui - Radio France

7j/7 et 24h/24 l’alerte arrive et est traitée sur une plateforme quasi unique en France dans les locaux du SDIS 74, le Service Départemental d’Incendie et de Secours à Meythet, sur la commune nouvelle d’Annecy. Une plateforme où sont regroupés les pompiers, le SAMU, la téléalarme, le samu social, les ambulances privées, et l’association des médecins libéraux, avec un médecin présent chaque jour sur la plateforme.

Ce mercredi, le huit millième abonné a visité le dispositif de la téléalarme en compagnie du président du conseil départemental Christian Monteil.

Source FRANCE BLEU.

Paracétamol : bientôt un nouveau logo sur les boîtes de médicaments pour éviter le surdosage …

Doliprane, Fervex, Dafalgan… C’est souvent un réflexe quand on a mal à la tête.

Mais trop en consommer met notre santé en danger.

L’ANSM impose désormais aux laboratoires d’avertir les consommateurs en cas d’excès.

Le paracétamol est le médicament le plus vendu en France, avec 1 milliard de boîtes écoulées chaque année.

Un logo pour éviter le surdosage. C’est l’objectif de l’Agence nationale de sécurité du médicament et de ses produits de santé (ANSM) d’après nos confrères du Parisien, face à la consommation excessive de paracétamol qu’on sort de l’armoire à pharmacie quand on a un peu de fièvre, un rhume, un mal de tête, et parfois même une gueule de bois. Le gendarme du médicament impose désormais aux laboratoires d’afficher un logo de prévention sur la face avant des boîtes pour sensibiliser aux risques du surdosage. Ils ont neuf mois pour se mettre en conformité.

« Surdosage = danger »

Ce nouveau logo doit apparaître sur la face avant des boîtes avec un message simple et direct, en rouge et en majuscule : « surdosage = danger ». Derrière, un encadré avec le rappel des bonnes pratiques. D’habitude, les logos de prévention, notamment en direction des femmes enceintes et des automobilistes, se situent derrière les boîtes.

Paracétamol : l’Agence du médicament  alerte sur les risques de surdosage

S’il est si visible, c’est parce que le paracétamol est très utilisé pour faire passer les maux du quotidien, rhume, fièvre, mal de tête. C’est le médicament le plus vendu en France, avec 1 milliard de boîtes écoulées chaque année. Problème : il est parfois consommé dans l’excès. Les risques liés au surdosage sont souvent méconnus et pourtant, consommer plus que la limite des 4 grammes par jour peut détruire le foie en 24 à 48 heures.

Les Français consomment de plus en plus d'antalgiques en France.  - Visactu

Des conseils pour bien consommer votre médicament préféré

Le Doliprane, le Dafalgan ou encore le Fervex sont très efficaces quand ils sont consommés normalement. Quelques conseils pour que tout se passe bien :

  • Respectez les doses, 3 grammes par jour en automédication, 4 grammes si vous disposez d’une prescription médicale
  • Ne dépassez pas un gramme par prise
  • Espacez les prises d’au moins 4 heures
  • Ne dépassez pas cinq jours de traitement
  • Ne prenez pas d’autres cachets qui contiennent du paracétamol
  • Lisez bien la notice avant toute prise si vous avez des soucis de santé

Source FRANCE BLEU.

La gare « Luxembourg » du RER B désormais accessible aux personnes en situation de handicap…

La station « Luxembourg » du RER B est désormais entièrement accessible aux voyageurs en situation de handicap.

Une étape pour la RATP, la Région et Île de France Mobilité qui ont pour ambition d’adapter 60% du réseau ferré d’ici 2024.

Avec en ligne de mire, les Jeux Olympiques.

 Inauguration des nouvelles installations de la gare Luxembourg du RER B.

Acoustique retravaillée, points d’attente spécifiques, nouvelles bornes de contact sur les quais : les représentants de la Région Île-de-France, de la RATP et d’Île-de-France Mobilité ont inauguré ce mardi 9 juillet les nouvelles installations de la gare Luxembourg sur la ligne du RER B. Des installations étudiées en collaboration avec des associations pour permettre aux voyageurs en situation de handicap de voyager sereinement, une étape avant la mise en accessibilité de la dernière station du RER B, « La Croix de Berny » en 2021. Sur les 16 millions d’euros de travaux, six ont été consacrés à l’accessibilité.

Objectif 2024

L’objectif affiché est d’adapter 60% du réseau ferré d’ici 2024. Aujourd’hui, ce pourcentage est de 39% soit 365 gares sur 933.

« Si d’autres ont envie d’aller plus vite, moi je dis banco ! » – Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France

Île-de-France Mobilité, Région et RATP investissent 1,4 milliards d’euros, « du jamais vu » d’après la présidente de Région : « Mais ça ne suffit pas. Pour rendre le métro totalement accessible, il faudrait un investissement de 5 milliards d’euros pour creuser des trous dans Paris. Donc si des ministres du gouvernement veulent aller plus vite, ou des candidats à la mairie de Paris par exemple, qu’ils cofinancent avec nous. »

Car c’est là que demeure le bémol : le métro. Sur les 303 stations, seules neuf sont aujourd’hui accessibles. « Mais toutes les extensions actuelles et à venir sont ou seront accessibles. »

Une étude lancée sur la ligne 6

La prochaine étape concerne désormais la ligne 6 du métro parisien. Pour Catherine Guillouard, PDG de la RATP, cette ligne présente plusieurs avantages : « La ligne est aérienne, elle présente moins de contraintes techniques et a l’avantage de croiser la ligne 14, déjà entièrement adaptée et qui va être prolongée. Elle dessert les principaux points d’intérêts pour les touristes. On va pouvoir faire Paris-Orly de manière totalement accessible. Et on pourra aller jusqu’au grand stade Saint-Denis. » et d’ajouter :

« On veut une Île de France accessible pour les JO et notamment les jeux paralympiques. » – Catherine Guillouard, PDG de la RATP.

L’accessibilité dans les transports francilien en chiffres

  • Aujourd’hui 39% du réseau ferré (métro, train, RER et tramway) est accessible, soit 365 gares et stations sur 933.
  • 100% des tramways et des bus parisiens sont accessibles ainsi que l’intégralité de la ligne 14 du métro et du RER A.
  • Toutes les nouvelles stations des lignes 4, 11, 12, 14, 15, 16, 17 et 18 sont ou seront accessibles.
  • Les lignes 1, 2, 9, 10, 11 et 14 du métro, les RER A et B sont labellisés « S3A » pour l’accueil des voyageurs en situation de handi
  • Source FRANCE BLEU.

Homéopathie : Macron veut un déremboursement total… !

Le président Emmanuel Macron a donné son feu vert à un déremboursement total de l’homéopathie, selon les Echos.

Homéopathie : Macron veut un déremboursement total

Le président Emmanuel Macron a tranché : l’homéopathie sera totalement déremboursée, révèlent ce mardi Les Echos.

Le chef de l’Etat a donc choisi de soutenir la ministre de la Santé Agnès Buzyn qui s’était positionnée en faveur du déremboursement. Dans un avis public, la Haute autorité de Santé avait estimé que l’efficacité du traitement n’était pas prouvée.

L’an dernier, le remboursement de l’homéopathie a représenté 126,8 millions d’euros sur un total d’environ 20 milliards pour l’ensemble des médicaments remboursés, selon l’Assurance maladie.

Marly | Urbanisme Logement et handicap : « Ils seront vraiment chez eux ! »…

Quarante logements sont sortis de terre, sur la zone d’activité Jean-Mermoz, à Marly.

Un projet en direction des adultes handicapés mais suffisamment autonomes pour vivre seul ou en couple.

 Les maisonnettes sont sorties de terres, à Marly.   Photo RL /Maury GOLINI

Un projet comme une nouvelle fierté pour l’Afaedam. Livrable pour novembre prochain.

Bien sûr, il y a LE chantier de Metz-Borny, celui dont tout le monde parle, celui qui fait jaillir les couleurs de la terre, qui offrira des mètres et des mètres carrés de confort aux travailleurs handicapés comme à ceux qui les encadrent depuis tant d’années. Là où l’Association familiale pour l’aide aux enfants (et adultes) déficients de l’agglomération messine (Afaedam) posera bientôt les valises de l’ensemble de ses nombreux collaborateurs. Avec à la clé, un déménagement historique depuis Moulins-lès-Metz, siège de l’association tout aussi historique.

Mais il y a aussi un autre chantier : celui de Marly. Comme elle l’a toujours fait, l’Afaedam sera encore propriétaire de ces quarante logements dédiés à des adultes souffrant d’un handicap où ils pourront jouir du temps à leur guise.

Du rêve en phase de finition

Ce mercredi matin, le directeur, Alain Courtier, était en visite de chantier. Sous les pieds des visiteurs, les morceaux de matériaux craquent encore pas mal, la poussière les ensevelit ici et là mais l’ensemble prend joliment forme. Une succession de maisonnettes sur la gauche et sur la droite mène à un bâtiment qui fait jonction. Sur les toits, les couvreurs peaufinent ; dans les salons, juste en dessous, les collègues ont déjà posé les parquets. Les réfrigérateurs sont arrivés, aussi. Les kitchenettes sont achevées et les peintures claires, sur les murs, captent toute lumière du soleil. 32 studios de 38 m² et 8 logements de 45 m².

Du rêve en phase de finition pour les futurs locataires. L’Afaedam prend en charge les enfants handicapés depuis presque 60 ans et tous ont vieilli. Elle se devait aussi d’offrir un pied à terre à ses retraités qui, comme le reste de la population, comptent de plus en plus de bougies sur les gâteaux d’anniversaire. Novembre prochain, Noël au pire, ce sera chose faite. Les prioritaires seront les protégés de l’Afaedam, cela va de soi, mais le projet tout axé autour de l’inclusion, s’adresse également aux personnes de l’extérieur.

 Certains intérieurs sont presque achevés. La lumière y est agréable et l’occupation de l’espace ingénieuse. Photo RL /Maury GOLINI

Chacun sa terrasse !

« Nous avons déjà des demandes, rapporte Alain Courtier, mais toutes seront étudiées de près. Ces logements ne peuvent s’adresser qu’à des personnes prêtes pour le grand saut, et suffisamment autonomes » Car chacun aura sa clé, son parking, sa terrasse ou un petit lopin de jardin, sa télécommande pour la domotique planquée un peu partout, sa boîte aux lettres, son petit chez-soi, quoi !

« Ils seront vraiment chez eux, s’émerveille le directeur général. C’est un vrai projet novateur qui prend les pas sur ce que nous faisions jusqu’ici, soit des bâtiments avec des chambres, des patios et des zones communes. Là, on parle même de label car l’accent est mis sur la sécurité, le confort, la mobilité.

Une vraie notion d’habitat conjuguée à tous les temps. Ce village du bien vivre a déjà un nom : le clos Philippe Ricord, comme celui emprunté au fondateur de l’Afaedam, récemment décoré de la médaille de la Ville de Metz. Une autre histoire à vous conter bientôt !

Source REPUBLICAIN LORRAIN.

Landes : un père de famille se bat pour la prise en charge de l’AVS de son fils handicapé…

Ce père de famille landais est dans le flou.

Son fils handicapé de 4 ans, atteint d’autisme, a besoin d’une AVS (auxiliaire de vie scolaire) sur les temps périscolaires. Mais l’Éducation nationale et les mairies se rejettent la responsabilité de payer le salaire de cette dernière. 

La question de la prise en charge du salaire de l'AVS se pose concernant les temps périscolaires, comme le moment de la cantine

Sainte-Marie-de-Gosse, France

Un père de famille landais a écrit à Emmanuel Macron. Il veut savoir qui doit payer l’auxiliaire de vie scolaire de son fils : l’État ou sa commune ?  Ce Landais vit à Sainte-Marie-de-Gosse. Il est père d’un enfant handicapé de 4 ans, atteint d’autisme. Son enfant, scolarisé en maternelle, a besoin d’une AVS (auxiliaire de vie scolaire) sur le temps périscolaire, le midi au moment de la cantine, et sur les temps de garderie. Seulement, il y a un trou dans la loi… Rien ne précise véritablement qui est en charge de payer cette AVS : la commune ou l’État.

« C’est aux communes de s’en charger » – Serge Tauziet, directeur de cabinet de l’inspection académique des Landes

« En fait, c’est l’État qui se charge du salaire des AVS, mais seulement sur le temps scolaire, qui est un temps obligatoire, explique Serge Tauziet, directeur de cabinet de l’inspection académique des Landes. Concernant le salaire de l’AVS sur les temps périscolaires, c’est aux communes de s’en charger. Mais effectivement, il n’y pas de texte précis du Conseil d’État qui le précise. »

Serge Tauziet précise que l’année dernière, la ville de Dax a porté devant le Tribunal administratif de Pau le cas d’une famille. Cette dernière souhaitait que l’État paye le salaire de l’AVS qui s’occupait de leur enfant sur le temps de la cantine. Mais le tribunal de Pau a tranché : c’est à la mairie de payer. « On a aucun texte du Conseil d’État qui précise cela, mais nous on se base sur les décisions des tribunaux. »

Des mairies payent quand même le salaire des AVS

Le père de famille de 39 ans a monté une association avec sa femme il y a quelques mois pour mener le combat. Aujourd’hui, ils veulent une réponse claire de la part de l’État : « Si tout le monde se renvoie la balle, on peut arriver à une situation où un enfant se retrouve sans auxiliaire de vie sur les temps périscolaires, ce qui peut empêcher une bonne scolarité. Un enfant autiste a besoin en permanence d’une aide, c’est primordial pour son développement social et scolaire. »

Dans le cas de ce père, la commune a fait le choix de prendre en charge le coût de l’AVS. La commune de Sainte-Marie-de-Gosse s’est affilié à la CAF (la Caisse d’allocations familiales) pour pouvoir payer le salaire.

Source FRANCE BLEU.

Toulouse: La société Acapela rend leur voix à ceux qui l’ont perdue…

Après un cancer, certains patients perdent leurs voix.

Pour retrouver une partie de leur personnalité, l’entreprise toulousaine propose une voix de synthèse.

La société Acapela rend leur voix à ceux qui l’ont perdue. Illustration de la voix.

  • La société Acapela, installée à Labège, est spécialiste des voix de synthèse dans les transports, l’éducation ou les robots.
  • Elle œuvre aussi dans le domaine de la santé en proposant aux malades ayant perdu leur voix de la recréer en synthèse.
  • Peu connu, un premier patient en Occitanie vient de bénéficier de ce dispositif.

Rendre leur voix à ceux qui n’en ont plus. C’est la délicate mission de l’entreprise Acapela qui recrée une voix humaine grâce à l’intelligence artificielle. Installée depuis trente ans à Labège, la société vient de rendre sa voix à un patient habitant en Occitanie, suite à un cancer. Un dispositif peu connu des malades permettant pourtant de leur rendre une part de leur personnalité.

Avant une opération ou suite à des problèmes de santé, Acapela reproduit l’empreinte vocale de la personne en lui faisant enregistrer 350 phrases spécifiques. Un algorythme retranscrit les mots de la vie courante avec l’intonation de la voix du malade, respectant son accent et sa manière de s’exprimer.

Une heure pour enregistrer sa voix

« La voix, c’est important pour une personne et ses proches, souligne Rémy Cadic, président d’Acapela. Cela pose le problème de l’identité vocale dans un monde où l’homme communique de plus en plus avec des objets connectés. Notre solution est peu connue en France car le système de santé est centralisé vers les institutions, contrairement aux Etats-Unis où nous sommes sollicités par les associations ».

Il faut une heure pour enregistrer les phrases grâce à l’application My Own Voice. Deux jours plus trad, la voix du patient a été traduite en voix de synthèse. L’échange vocal a lieu par le biais d’une tablette où le patient écrit, puis tout est retransmis avec sa voix. Le patient peut ainsi suivre une conversation et y participer.

Plusieurs domaines d’application

C’est dans le domaine de l’accessibilité que la société toulousaine est la plus sollicitée. Il y a une cinquantaine d’années, les premiers travaux sur les voix digitales ont été réalisés par des chercheurs pour donner aux aveugles et aux malvoyants accès à l’information écrite. « Nous travaillons aussi avec les enfants, en particulier les autistes pour leur permettre de s’exprimer, détaille Cédric Cadic. Nous privilégions pour ces voix les mots d’enfant pour qu’ils gardent leur identité d’enfant pour parler avec leurs copains ».

Acapela propose 30 langues et plus d’une centaine de voix de synthèse, que l’on entend notamment dans le tram toulousain et les nouvelles lignes de bus. Elle intervient aussi dans le domaine de l’éducation, des voitures autonomes, des robots et tous les produits qui ont besoin de parler.

Source 20 MINUTES.

Eurockéennes 2019 : Vivre le concert d’Angèle en fauteuil roulant, le grand bonheur des personnes handicapées…

Samedi 6 juillet, au concert d’Angèle aux Eurocks, le podium aménagé pour les personnes à mobilité réduite était trop petit pour accueillir toutes les personnes en situation de handicap.

Sylvie, Jérôme, Mathieu ont vécu un moment inoubliable.

Eurockéennes 2019 : Vivre le concert d'Angèle en fauteuil roulant, le grand bonheur des personnes handicapées. © France 3 Franche-Comté : Sophie Courageot

Deux heures avant le début du concert d’Angèle, nous les croisons seuls à l’ombre sous le chapiteau de la Greenroom. Sylvie, Jérôme, et Mathieu savourent le temps avec leurs accompagnateurs. S’il y a un concert qu’ils ne veulent pas rater aujourd’hui c’est celui de la blonde et pétillante belge Angèle.

« Tout, il faudrait tout oublier
Pour y croire, il faudrait tout oublier
On joue, mais là, j’ai trop joué
Ce bonheur, si je le veux, je l’aurai »

Eurockéennes 2019 : Vivre le concert d'Angèle en fauteuil roulant, le grand bonheur des personnes handicapées. © France 3 Franche-Comté : Sophie Courageot

Ce bonheur, Sylvie Crelier le vit chaque année aux Eurockéennes. « Pendant 12 ans, j’ai vécu le festival sur mes deux jambes. Depuis mon amputation, je viens en fauteuil roulant, cela fait 7 ans » nous explique-t-elle dans une joie communicative. « Etre aux Eurockéennes, c’est être au pays des Bisounours pendant 4 jours. On est aidés, on se sent comme tout le monde » confie-t-elle. Son ange gardien sur ce festival c’est Calogera Davico, médecin rééducateur à l’association des Paralysés de France et la MDPH. « Sans accompagnateur, venir au festival ne serait pas possible, notamment en raison des pentes du terrain des Eurockéennes » explique Sylvie.

Sylvie a profité des concerts durant 4 jours. Avec un moment magique lors du concert d’Alpha Blondy. « Avec mon fauteuil, j’ai pu me faufiler à travers la sécurité et approcher Alpha Blondy ! » se réjouit-il encore hallucinée par ce moment fort. Résultat un petit selfie souvenir dans son smartphone.
Jérôme lui aussi attend avec impatience le début du concert d’Angèle. Il vit en fauteuil ses 11e eurockéennes. « J’ai connu quand ce n’était pas du tout « all access ». Là c’est top. On est accompagné, il y a une super équipe. C’est génial, c’est un moment où l’on s’épanouit, où l’on vit comme les autres. On n’en a pas souvent l’occasion » lance Jérôme tout sourire.

Mathieu 17 ans lui vient pour la première fois en fauteuil. Accompagné par un membre de sa famille. Un problème à une cheville l’empêche de se déplacer normalement. « On m’a proposé de passer par ce dispositif d’accompagnement, sinon j’aurais du prendre des béquilles » explique le jeune homme qui a fait d’incroyables rencontres parmi les personnes à mobilité réduite présentes sur le festival. Lui le jeune valide a beaucoup appris à leurs côtés. « L’ambiance avec eux, c’est génial, il n’ont peur de rien, et ils vivent tout à fond, c’est génial ! » ajoute-t-il.

Eurockéennes 2019 : Vivre le concert d'Angèle en fauteuil roulant, le grand bonheur des personnes handicapées. © France 3 Franche-Comté : Sophie Courageot

Car pour suivre Sylvie et Jérôme, il faut être en forme. Sylvie passe par le « all access », le stand d’accueil pour les personnes handicapées. Et c’est parti pour un tour en joelette pour visiter le site à hauteur d’un humain debout.

300 bracelets « all access » sont distribués chaque jour au festival des Eurockéennes, pour les personnes en situation de handicap et leurs familles ou accompagnateurs.

Nous croisons au bar Yannick Calley, référent « all access » et président fondateur du comité départemental handisport. « La présence de ce dispositif « all access » a changé beaucoup de choses pour les personnes à mobilité réduite. Les festivaliers n’ont plus besoin de venir avec trois ou quatre copains pour les aider. D’une année sur l’autre, ils nous appellent pour dire je reviens… ici on les aide à se déplacer de scène en scène, à aller manger, à aller aux toilettes » explique Yannick. Un coin repos leur est réservé avec des toilettes aménagées aux situations de handicap.

Pendant les quatre jours de festival, la frontière entre valide et handicapés s’estompe. « Tout ce petit monde transparaît l’esprit des Eurockéennes, l’entraide, la solidarité, le partage… certains jeunes proposent de nous aider, ce n’est pas le cas parfois dans la vie de tous les jours » explique Calogera l’accompagnatrice de Sylvie. Sylvie qui dans quelques heures retrouvera sa vie quotidienne rythmée des cours de cyclo-danse. Pour continuer à bouger en musique avec son fauteuil.

Le concert d’Angèle commence. Sylvie et Jérôme arrivent malgré tout à trouver une dernière place sur le podium des personnes à mobilité réduite. Nous les laissons à leurs sourires. Et à la musique qui comme le chante Adèle, va leur faire un peu « tout oublier ». Le fauteuil n’existe plus le temps du concert. « S’éclater autant que les valides ça n’a pas pas de prix » conclut Sylvie.

Source FR3.

Franche-Comté | Social Une aide-soignante témoigne de son travail physique et épuisant en Ehpad…

À l’occasion de la Journée d’action nationale intersyndicale des Ehpad et des services d’aides à domicile, une aide-soignante d’un établissement pour personnes âgées situé en milieu rural témoigne de son quotidien et de la dureté du métier en sous-effectif constant.

Un sous-effectif chronique dans les établissements qui accueillent des personnes âgées.  Photo d’archives ER /Lionel VADAM

Elle se prénomme Fanny* et travaille dans un Ehpad privé de la région. Un Ehpad très rural, ce qui ne facilite pas le recrutement aux salaires proposés. Elle-même parcourt une cinquantaine de kilomètres par jour pour aller bosser comme aide-soignante mais « la plupart des filles sont faisant fonction et ne dépassent pas le Smig. » Elle balance mais elle a vu pire ailleurs et d’ailleurs pas très loin. Alors, les annonces bienveillantes depuis la crise des Ehpad révélée par la grève de 117 jours des aides-soignantes de Foucherans (Jura) , il y a deux ans, la font sourire. Enfin, façon de parler.

« Trois pour 60 résidents »

« On subit un manque de personnel criant, au point qu’on a l’impression de bosser sur une chaîne de fabrication et pas avec de l’humain ! » Elle, travaille avec des résidents atteints de pathologies neurologiques. C’est dur mais elle n’a qu’une douzaine de personnes à servir le soir et à coucher, toute seule, et seulement deux à faire manger. « Les petites jeunes à l’étage, elles sont trois pour 60 résidents. À 22, 23 ans, elles ont déjà le dos cassé. C’est tellement physique ce métier. Alors, parfois, elles s’arrêtent. Pas parce qu’elles refusent de travailler mais parce qu’elles n’en peuvent plus. Heureusement qu’on l’aime ce métier. »

Fanny, elle, s’en sort avec des tendinites et un pincement de la moelle épinière. « Mais je ne cours plus dans les étages, positive-t-elle. On parle de la dureté du métier de maçon mais il faudrait venir voir, passer une journée avec nous, pour se rendre compte de la réalité de ce qu’on fait chaque jour. Même l’Agence régionale de santé s’en fout. Récemment, ils sont passés et rien qu’au vu des plannings ont décidé que l’on pouvait se passer d’un poste. On a réclamé. On leur a dit qu’ils s’étaient trompés, qu’on leur avait mal expliqué. Qu’il nous manquait plutôt un poste. Ce sont des bureaucrates. Ça ne changera rien. Ils pensent que ce métier, c’est cool. On ne sait pas comment on va faire mais il faudra vous y habituer nous a-t-on dit. »

Dans les Ehpad publics, les places sont rares

Entre-temps, il y aura eu l’été, une première canicule, des remplacements avec des petits jeunes qui veulent bosser l’été et n’ont jamais fait une toilette à une personne alitée. « Alors on le fera à leur place. Les intérimaires, c’est trop cher. Dans le privé, on tire sur tout jusque sur la nourriture. »

Bien sûr qu’elle a pensé à postuler ailleurs, dans le public où les postes sont plus tranquilles, « mais les gens ne bougent pas trop quand ils ont un bon boulot. Les places sont rares ». Alors, en cette Journée d’action nationale intersyndicale des Ehpad et des services d’aides à domicile, elle balance : « À un moment, il faut savoir dire les choses comme la nana qui a accosté avec son navire en Italie. L’humain est prioritaire. Alors moi je le dis, gardez le plus longtemps vos personnes âgées auprès de vous… »

*Le prénom a été changé.