Handicap : une première maison de répit ouvre à Morey-Saint-Denis…

L’association d’aide aux parents de personnes en situation de handicap mental en Côte-d’Or (ADAPEI 21) vient d’ouvrir la première Maison de répit. Installée à Morey-Saint-Denis, elle doit permettre aux familles et aux personnes handicapées de venir souffler le temps de leur séjour.

La Maison de répit de l'ADAPEI 21 est installée au cœur du village de Morey-Saint-Denis.

C’est une première en Côte-d’Or. L’Association d’aide aux parents de personnes en situation de handicap mental en Côte-d’Or (ADAPEI 21), vient d’ouvrir la première maison de répit. Avec ses dix chambres dont trois avec des lits médicalisés, toutes équipées de toilettes, une grande pièce commune et tout ce qu’il faut pour cuisinier, la maison de 230 m2 fonctionnera un peu comme un gîte. Mais ici les résidents seront des aidés et des aidants.

Un lieu de vie pour souffler

« C’est une maison pour permettre aux aidés et aux aidants de souffler » explique Jacqueline Muller. Cette maison de répit, la présidente de l’ADAPEI 21 en a souvent rêvé. « J’ai une fille qui est autiste et à l’adolescence, nous avons connu des moments difficiles, nous étions obligés de nous séparer. » Une situation compliquée dont  Guy son mari, se souvient « pour se reposer, nous étions obligé d’emmener notre fille jusqu’à Auxerre, faute d’un lieu plus proche pour l’accueillir, c’est pour ça que cette maison de répit c’est très important. »

« Les familles ont besoin de souffler » – Rosi de Diego bénévole de l’ADAPEI 21

Quelques uns des membres de l'ADAPEI 21 dans le salon de la maison de répit. - Radio France

Des aidants et des aidés accueillis

Un lieu où les personnes en situation de handicap pourront être accueillis avec leur éducateur ou leur famille, et seuls s’ils sont suffisamment autonomes. Un lieu pour changer d’air et de repères explique Edwige Gindrey, bénévole au sein de l’association. « Mon fils souffre de troubles du comportement et quand les structures qui sont saturées ne peuvent pas l’accueillir, ce lieu de vie peut permettre d’éviter les internements psychiatriques, qui ne sont pas forcément toujours mauvais mais là c’est un lieu de vie, au milieu de’un village, près des vignes, et cela peut être quelque chose de très thérapeutique. »

Un fonctionnement de gîte

Pour réserver, « il faudra s’y prendre un peu à l’avance » explique la présidente de l’ADAPEI, « mais les familles ont appris à s’organiser avec le handicap de leurs enfants ». La difficulté, ce sera plutôt « que les parents osent dire qu’ils sont fatigués » poursuit Jacqueline Muller. « L’expérience me fait dire qu’il doivent oser le faire car l’accompagnement de nos enfants est encore de meilleure qualité si on a pris le temps de se reposer ».

Un projet qui a pu voir le jour grâce à l’opération « Brioches » menée chaque année par l’association. La vente a permis de récolter cette année quelques 8.000 euros. L’ADAPEI 21 a aussi pu compter sur les nombreux partenariats noués avec des entreprises locales comme Urgo ou encore la Fondation Orange qui oeuvre en faveur de l’autisme.

Pour contacter l’ADAPEI 21, vous pouvez appeler le 03 80 65 37 54.

Source FRANCE BLEU.

Pour marque-pages : Permaliens.