Habitat inclusif . Ces travailleurs handicapés à la retraite vivent en autonomie sans être seuls…

L’habitat inclusif, nouveau concept de lieux de vie pour personnes handicapées, est en plein essor. Deux projets innovants ont déjà vu le jour en Loire-Atlantique.

Martial, Hervé, René et deux des accompagnants de Ker’âge, David et Laurence.

Cet après-midi, Martial est ronchon. Il préférerait être ailleurs, tout seul, pour faire ce qu’il a envie. En tout cas, autre chose que jouer aux petits chevaux avec son copain René. Il y a des jours comme ça.

Martial, René, Hervé, Jean-Louis, Maria, Michel, Jean et Alain vivent ensemble, mais séparément, au 4e étage de l’Ephad Saint-Joseph, près du jardin des Plantes, à Nantes. Chacun dispose d’un studio indépendant, équipé d’une salle d’eau et d’une kitchenette.

« Ici, je me sens en sécurité. Et je m’entends bien avec les autres »

Le midi, tous se retrouvent à la salle à manger pour préparer et partager le déjeuner. L’après-midi, chacun vaque à ses occupations, profite de la sortie en groupe au cinéma ou au musée, ou fait de la gym douce.

Le soir, tout le monde se retrouve pour le dîner avant d’aller se coucher. Ou pas. Comme Hervé, 63 ans, qui avoue regarder trop la télé et traîner au lit le matin. J’arrive trop tard pour la cuisine mais je me rattrape sur la vaisselle, explique-t-il en souriant.

Ainsi va la vie à Ker’âge, un habitat inclusif ouvert en septembre 2017 par l’Adapei 44 pour loger des travailleurs handicapés mentaux, anciens salariés d’Esat (*), arrivés à l’âge de la retraite. « Souvent, ces personnes ont des difficultés à rester seules chez elles. Elles ont besoin d’une certaine sécurité et d’un accompagnement quotidien, explique Cécile Favreau la coordinatrice de la plateforme.

Les huit occupants du foyer (moyenne d’âge 61 ans) payent un loyer (autour de 300 euros par mois, APL déduite) et mettent en commun leur prestation de compensation du handicap (PCH) pour financer les prestations d’une maîtresse de maison huit heures par jour. Cette dernière les aide à préparer les repas, fait les courses, gère l’entretien du linge et l’entretien des espaces communs.

Par ailleurs, deux étudiants sont hébergés dans la résidence dans le cadre du dispositif « voisins solidaires » mis en place par l’association Nantes Renoue. Ils sont présents toutes les nuits et le week-end pour assurer une veille et proposer des activités, poursuit Cécile Favreau.

Chaque locataire peut en outre bénéficier d’un accompagnement individuel pour l’aide à la toilette, le suivi médical ou des démarches personnelles.

Ancien salarié de l’Esat Les Iris à Thouaré, René, 67 ans, est arrivé là il y a deux ans. Pendant longtemps, je me suis demandé où je finirai une fois à la retraite. Ici, je suis bien, je me sens en sécurité. Et je m’entends bien avec les autres ».

Même chose pour Hervé, 63 ans, le couche-tard. Avant j’habitais seul en HLM. Mais je n’y arrivais pas avec les papiers. Ici, l’ambiance est familiale. Des fois, on rouspète mais c’est pour des broutilles, rien de grave.

Rassurant

Malgré les petites contraintes liées à la vie en collectivité et les coups de blues passagers, les résidents se sentent plutôt bien à Ker’âge. Pour eux et pour leurs familles, c’est un environnement très rassurant», souligne Cécile Favreau. L’objectif est de les maintenir le plus longtemps possible dans le dispositif, jusqu’à leur passage vers l’Ephad, à l’étage au-dessous.

L’an prochain, l’Adapei ouvrira un deuxième foyer inclusif de douze logements à Machecoul.

(*) Établissement et service d’aide par le travail.

Source OUEST FRANCE.

Comment les chiens guides d’aveugles savent-ils où leurs maîtres veulent aller ?…

C’est une question posée par Mia, 6 ans : « Comment les chiens guides d’aveugles savent où leurs propriétaires veulent aller ? »

Une scientifique lui répond.

Merci Mia pour ta question. Je connais un peu ce sujet parce que j’ai moi-même une certaine expérience dans l’entraînement et de l’utilisation d’un chien guide. De plus, dans le cadre de mon travail d’enseignement à l’université, je travaille avec plusieurs étudiants menant des projets de recherche sur ces chiens.

La réponse à ton excellente question est en fait assez simple. Les chiens guides, qui sont des chiens d’assistance pour les personnes aveugles ou ayant une déficience visuelle, savent où aller parce qu’ils s’entraînent beaucoup.

Comme la façon dont tu as appris à marcher de la maison à l’école, ou comme les adultes savent comment conduire à différents endroits sans se perdre : c’est parce qu’on répète plusieurs fois ces trajets qu’on arrive à les mémoriser.

Dans le cadre de sa formation, le chien guide s’exerce à se déplacer dans certains des endroits où la personne qu’il guidera doit se rendre régulièrement. Cela peut être le trajet de leur maison à la boulangerie ou de son domicile à l’arrêt de bus ou de métro.

Donc, en termes simples, les chiens d’aveugle savent « seulement » comment se rendre et revenir d’endroits familiers. Des chemins qu’ils ont appris.

Identifier les obstacles

Avant qu’on ne lui enseigne ces itinéraires, un chien doit énormément s’entraîner. Savoir guider quelqu’un de façon sécurisée est beaucoup plus important que de connaître un itinéraire en particulier.

Prenons un exemple : tu vas à l’école à pied, et sur ton chemin il y a une branche, tu peux marcher dessus. Si elle est petite tu peux l’enjamber, si elle est trop grosse, tu devras la contourner.

Comme une personne aveugle ne verra pas la branche, c’est à son chien guide de lui faire savoir qu’elle est là. La façon dont il le fera dépendra de la taille de la branche.

Si elle est petite, le chien pourra guider la personne pour l’éviter. Si elle est très grosse, il bloquera la personne pour lui faire comprendre qu’il ne faut pas continuer.

Cela signifie qu’une grande partie du travail d’un chien guide consiste à faire savoir à la personne qu’il guide qu’il y a un obstacle sur son chemin. On n’y pense pas forcément, mais les obstacles sont nombreux : des marches, des trous ou un trottoir qui s’arrête.

Travailler en équipe

Beaucoup de gens peuvent penser qu’un chien guide « dit » à une personne quand elle peut traverser une route. Mais ce n’est pas vrai.

Le chien empêchera la personne de marcher sur la route pour lui faire savoir qu’elle a atteint la fin du trottoir. C’est alors à la personne d’écouter autour d’elle et de décider si elle peut traverser la route en toute sécurité. C’est la personne qui dit au chien qu’il est possible de traverser en toute sécurité et non l’inverse.

Source OUEST FRANCE.

 

Autisme. Une application « simple » pour aider à le détecter…

À Lyon, la start-up Sibius a créé une appli pour tablette, simple et peu onéreuse, permettant de dépister précocement l’autisme.

À partir du moment où les parents commencent à s’inquiéter s’écoule une « période d’errance et d’incertitude » de quatre ans en moyenne en Europe avant que le diagnostic soit posé.

La jeune société lyonnaise Sibius a présenté ce jeudi 28 novembre une application « simple », destiné aux professionnels, pour aider à détecter l’autisme et potentiellement d’autres troubles neurocognitifs de manière précoce et peu coûteuse, une innovation dans le domaine de la santé qu’elle espère commercialiser en 2022.

« Actuellement, il n’existe pas de marqueur objectif et simple pour mesurer le fonctionnement neurocognitif en pratique médicale courante, comme peut le faire un thermomètre pour la fièvre, le tensiomètre pour l’hypertension », explique la startup.

« Longue période d’errance et d’incertitude »

À partir du moment où les parents commencent à s’inquiéter, s’écoule une « longue période d’errance et d’incertitude » de quatre ans en moyenne en Europe avant que le diagnostic soit posé, a souligné jeudi devant la presse le fondateur Guillaume Bézie.

Depuis une dizaine d’années, les chercheurs ont montré que l’analyse des mouvements des yeux permettait de détecter certains troubles neurocognitifs. Mais le matériel nécessaire est très coûteux et hors de portée des médecins de famille.

L’application de Sibius s’appuie sur les travaux d’une équipe de l’Institut des sciences cognitives Marc Jeannerod (Université Lyon 1/CNRS), qui ont fait cette semaine l’objet d’une publication dans la revue scientifique de référence Nature.

Les chercheurs lyonnais y ont démontré une « parfaite corrélation » entre les mouvements de l’œil et ceux du doigt qui « explore » une image.

Une image floue sur une tablette

Le jeune patient se voit ainsi présenter sur une tablette une image floue dont les composantes deviennent nettes lorsque le doigt passe dessus. Il reproduit ainsi le trajet qui correspond à celui qu’il fait naturellement avec ses yeux, selon les chercheurs.

Les mouvements du doigt sont captés par la tablette et analysés par les logiciels d’intelligence artificielle de Sibius.

Dans le cas de l’enfant autiste, celui-ci évitera les visages pour se concentrer sur d’autres éléments de la photo, explique Guillaume Bézie.

Cette technologie, couplée avec d’autres logiciels et référentiels d’analyse, devrait permettre de détecter d’autres pathologies neurologiques comme la maladie d’Alzheimer, les troubles DYS ou les commotions cérébrales.

L’utilisation de cette technologique par les médecins – notamment par les orthophonistes qui sont souvent les premiers consultés en cas de retard de développement – devrait être facturée par Sibius de 20 à 30 euros par examen, a précisé Guillaume Bézie.

Sibius, qui emploie à ce stade trois personnes, cherche encore 1,7 million d’euros pour développer son produit, qu’elle espère en partie lever auprès de Bpifrance en sa qualité d’entreprise « deeptech » (à la technologie découlant directement de la recherche fondamentale).

La société est accompagnée par Pulsalys, l’incubateur qui aide les chercheurs lyonnais à passer du stade du laboratoire à celui de l’entreprise.

Source OUEST FRANCE.

Esat – Morbihan. Leurs petits bateaux traversent les générations…

Les maquettes de Sinagots et canots à misaine du Moulin vert, à Arzon (Morbihan), sont très prisées des passionnés de voile traditionnelle et de jeux en bois.

Elles sont fabriquées par d’autres passionnés, les travailleurs de cet Établissement et service d’aide par le travail (Esat).

L’équipe de l’Esat du Moulin vert fabrique les célèbres maquettes navigantes de Sinagots depuis 2001.

Un petit atelier à l’ombre des pins, à un jet de galet de l’océan, c’est ici, au cœur de l’Esat (Établissement et service d’aide par le travail) du Moulin vert d’Arzon (Morbihan) que sont produites les maquettes navigantes de Sinagots et canots à misaine qui font rêver les enfants lors des rassemblements et fêtes maritimes comme la Semaine du Golfe ou le Mille sabords. Depuis 2001, ils sont confectionnés avec passion par une cinquantaine de salariés qui alternent entre travaux d’entretien d’espaces verts et extérieurs, et menuiserie en intérieur.

Un handicap invisible

« C’est un psychologue passionné de voile qui avait eu l’idée de cet atelier pour nos travailleurs », raconte Serge Sourdril, chef de service qui encadre ce groupe de personnes souffrant de handicaps psychiques. « Ce sont des personnes qui ont leurs pleines capacités intellectuelles, ont des diplômes BEP, CAP, Bac, voire ont fait des études supérieures, mais dont l’instabilité est souvent incompatible avec un emploi classique », explique l’encadrant qui souligne que ce handicap invisible peut toucher tout le monde. « Souvent, les personnes suivent une scolarité normale et une crise intervient, une prise en charge est alors nécessaire. »

Les maquettes sont entièrement faites à la main par les travailleurs du centre d’aide par le travail du Moulin vert. Les grands Sinagots demandent jusqu’à 35 heures de travail.

L’Esat du Moulin vert les accueille après souvent un long parcours allant de l’hospitalisation aux séjours postcure. En intégrant le centre d’aide par le travail, ils signent un contrat de travail de 35 heures avec cinq semaines de congés comme un employé lambda. La seule différence : l’emploi est ici adapté avec de petites équipes et un encadrement bienveillant. « Le handicap psychique n’est pas un handicap linéaire. La plupart ont le permis, une maison, une famille. Ils pourraient travailler dans une entreprise classique, mais il y a toujours le risque de rechute, d’instabilité, d’arrêt de travail qui leur complique l’accès à l’emploi », explique un encadrant. « C’est une maladie incontrôlable et qui ne se voit pas car c’est dans la tête », confirme un de ses travailleurs.

Quelque 250 maquettes navigantes sont réalisées chaque année.

L’atelier lui sert de béquille, notamment pour aller à la rencontre des autres afin de vendre les 250 canots qu’ils fabriquent tous les ans. « Nous les vendons à la halle de la Criée et sur les événements nautiques où nous installons un bassin pour que les enfants jouent avec », apprécie Patrick qui adore raconter l’histoire de ces bateaux et les étapes de leur construction. Des voiliers qui leur redonnent beaucoup de fierté.

Vendus à l’Esat, dans une boutique du XVIe à Paris et sur les événements nautiques, les canots et Sinagots sont entièrement fabriqués à la main.

« Quand on me demande ce que je fais comme métier, je dis que je suis menuisier maquettiste, confie Patrice en train de terminer un canot. Un voilier en bois, fabriqué en France, pas un jouet en plastique made in China ! » Un voilier qui les aide à se remettre à flot.

C’est l’Esat du Moulin vert d’Arzon (Morbihan) qui construit les maquettes navigantes de Sinagots et canots à misaine qui font rêver les enfants lors des rassemblements et fêtes maritimes comme la Semaine du golfe ou le Mille sabords.

Voiliers en vente entre 23 € et 145 €, au centre d’aide par le travail du Moulin Vert, Tumiac, 56 640 Arzon (Morbihan), tél. : 02 97 53 70 05, moulin-vert-arzon.fr

Source OUEST FRANCE.

Handicap – Vannes. Elles ressortent grandies de cette aventure…

Grâce au dispositif Rebondir de Cap emploi 56, organisme spécialisé, basé à Vannes, sept femmes alias les Ask’elles ont réalisé un calendrier pour briser les a priori sur le handicap.

Les calendriers des Ask’elles ont été présentés aux partenaires, mardi 7 janvier 2020, dans les locaux de Cap emploi 56, à Vannes.

Présent dans chaque département, Cap emploi, organisme spécialisé, apporte un service de proximité aux personnes handicapées et aux employeurs pour toutes les questions relatives à l’emploi, que ce soit dans le maintien ou l’insertion. Cet accompagnement à l’emploi passe par plusieurs étapes : diagnostic de la situation, orientation, transition professionnelle, aide à l’accès à l’emploi, aide à l’accès au recrutement à destination des employeurs, suivi, etc.

Dispositifs pour les personnes en situation de handicap

Cap emploi 56, basé à Vannes, accompagne 1 000 nouveaux demandeurs d’emploi en situation de handicap, chaque année, dans le cadre de la coopération avec Pôle emploi. Pour l’élaboration d’un projet professionnel, Cap emploi 56 propose des dispositifs spécifiques, comme la prestation Rebondir, financée par l’Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées. « Cela peut être une expo photos, une action solidaire, un micro-trottoir ou tout autre projet, explique Valérie Loric, directrice Cap emploi 56. L’objectif de ce travail sur un projet est de briser les a priori sur le handicap. »

Dans tous leurs états

Parmi les 82 personnes accompagnées par Cap emploi 56 et orientées vers ce dispositif, Myriam, Florence, Nathalie, Valérie, Isabelle, Céline et Chantal alias les Ask’elles, ont réalisé un calendrier, avec l’aide d’un photographe et d’un graphiste professionnels bénévoles, à travers lequel, elles racontent le ressenti de cette expérience.

Durant un mois, les Ask’elles sont passées par différents états émotionnels, de l’interrogation en passant par le doute pour faire place au plaisir. « De cette aventure, nous ressortons grandies d’une expérience humaine, confient-elles. Nous pouvons désormais déployer nos ailes et continuer sereinement nos parcours de vie. »

Même si leur calendrier n’est pas en vente, vous pouvez contacter Myriam, Florence, Nathalie, Valérie, Isabelle, Céline et Chantal par mail à ask.elles56@gmail.com

Source OUEST FRANCE.

Plongée et handicap : une mise à l’eau facilitée grâce à un accompagnateur diplômé…

Ils ne sont que six, en France dont deux à Guingamp, à détenir cette qualification, celle d’accompagnateur fédéral pour la plongée subaquatique.

Grâce à eux, des personnes en situation de handicap bénéficient de leur aide et peuvent se jeter à l’eau.

Sport handicap - Michel, tétraplégique, lors d'une plongée en Égypte / © DR

« Il faut apprendre à accepter cette aide et dans le même temps, ces accompagnateurs doivent appréhender mes besoins. » Laurent, 42 ans, pratique la plongée avec bouteille depuis septembre 2019, dans la piscine de Guingamp. Atteint d’une sclérose en plaques, il se déplace en fauteuil électrique à l’extérieur et avec une canne à l’intérieur. Ses mouvements sont limités par la maladie. « Je peux juste soulever mon épaule droite. Je suis capable de tenir debout mais la flexion est difficile », explique-t-il.

Laurent s’est lancé, après deux baptêmes d’initiation et avec un petit rêve en tête, celui d’aller voir des baleines.

Lorsqu’il plonge, il a besoin d’aide, pour se déshabiller, enfiler la combinaison. Une fois dans l’eau, il faut aussi l’assister pour lui mettre la bouteille sur le dos, l’aider à trouver son équilibre. C’est là qu’intervient Bernadette, accompagnatrice fédérale pour la plongée subaquatique, une qualification qu’elle a obtenue il y a deux ans.

« Sans accompagnateur, je suis incapable de réaliser certains gestes. Cette aide est indispensable. Cela m’apporte aussi de la sécurité » (Laurent)

Elle-même pratique la plongée. Elle se souvient qu’elle a découvert le cours pour les personnes handicapées et qu’elle a très vite filé un coup de main. « C’est venu naturellement. Je ne regarde pas le handicap. » Lorsqu’elle a appris qu’il existait une formation diplômante, elle n’a pas hésité.

Son rôle se joue uniquement hors du bassin et il est essentiel. Bernadette résume : « On travaille main dans la main avec le moniteur, chacun a sa tâche à faire. » « Je prépare les bouteilles, les palmes, les fauteuils. Elle souligne : « On ne doit pas non plus tout leur faire. Au début, j’avais tendance à en faire trop. »

Un dispositif peu connu

La qualification « d’accompagnateur  fédéral » reste encore très méconnue. Elle ne concerne pour l’instant que six personnes en France. Le dispositif a été initié par les fédérations de plongée et handisport, regroupés désormais sous l’appellation Handisub.

Dominique Mignot, coordinateur de l’activité handi-plongée sur toute la Bretagne et les Pays-de-la-Loire et également moniteur explique : « Il n’y a pas de condition physique requise. Si la personne veut obtenir la qualification, on lui fera passer un test d’aisance dans l’eau. Elle sera aussi formée sur le handicap moteur ou sensoriel, pendant deux jours. Pour les handicaps intellectuels, la formation est de cinq jours. » Pour Bernadette, la formation lui aura permis d’appréhender le handicap et de bénéficier d’une certaine reconnaissance.

Source FR3.

CES Las Vegas 2020 : Un bonhomme « MEYKO » connecté pour aider les enfants malades à prendre leur traitement…

Une start-up nantaise, présente actuellement au CES de Las Vegas, a imaginé un objet ludique pour les petits patients atteints d’asthme ou de toute autre maladie chronique.

La société nantaise Meyko a inventé un bonhomme connecté pour les enfants malades

  • Meyko est un bonhomme connecté qui aide les enfants malades à accepter leur traitement, souvent contraignant.
  • L’objet, commercialisé depuis quelques mois, sert aussi de lien entre les familles et le médecin.

Il affiche une mine triste quand c’est l’heure du médicament, mais le sourire revient dès que le cachet est pris. Meyko, un petit bonhomme connecté, accompagne de plus en plus d’enfants atteints de diabète, d’épilepsie ou de mucoviscidose. Au départ conçue pour les petits asthmatiques, cette invention créée il y a quatre ans à Nantes (et présentée au salon CES de Las Vegas qui se déroule jusqu’à dimanche) s’adresse désormais à tous les enfants touchés par une maladie chronique. Ils seraient près de 4 millions en France.

Commercialisé il y a quelques mois après une longue phase de recherche et une campagne de financement participatif, le petit robot bleu fait aujourd’hui partie du quotidien de 400 patients. Il s’est même invité dans des services de pédiatrie de plusieurs CHU de France, comme celui de l’hôpital Necker. Objectif : aider les enfants à suivre mais aussi à accepter un traitement souvent lourd, qui nécessite parfois plusieurs prises par jour. Le petit objet reconnaît le médicament grâce à une pastille d’identification. L’enfant lui caresse ensuite la main pour lui signifier que le cachet est pris.

Un bonhomme connecté pour aider les enfants malades à prendre leur traitement. Voir l'image sur Twitter

« Meyko sert à dédramatiser ce rituel, que ce soit une injection, un sirop, ou un inhalateur, explique Sandrine Bender, sa fondatrice de 28 ans, elle-même asthmatique. Les parents nous disent qu’il adoucit les choses, que la motivation revient. C’est très important car un traitement irrégulier peut mener à des complications, des crises et des hospitalisations. »

Un carnet de bord pour les parents

En plus d’être un compagnon qui rappelle et rassure, Meyko sert aussi de carnet de bord aux familles. Connecté à une application pour smartphone, il propose aux parents d’annoter les horaires de prise (et de les partager avec les grands parents ou la nounou) mais aussi tous les symptômes ou événements importants à signaler au médecin. « Cela permet un diagnostic plus précis, assure Sandrine Bender, dont l’invention a déjà reçu une vingtaine de prix. Le médecin sait que le traitement est correctement pris, il peut ainsi affiner le dosage, programmer des examens s’il le faut… »

D’ici à la fin de l’année, la start-up nantaise de quatre salariés espère que 1.500 petits patients auront leur propre Meyko. Elle vient de signer un partenariat avec Philips, qui travaille de son côté sur des inhalateurs plus performants. Distribué sur son site Internet (au prix de 129 euros) et disponible via certaines pharmacies, Meyko cherche d’autres distributeurs, en France et en Europe.

Source 20 MINUTES.

Objectif : protéger les français, moins de morts, moins de blessés, de personnes handicapées… sur nos routes ? Radars automatiques : une enquête dévoile les dessous de ce juteux marché !

Pour sa première enquête vidéo, le collectif de journalistes Extra Muros s’est intéressé au marché des radars automatiques, où la (bonne) gestion de l’argent public n’apparaît pas vraiment comme la priorité.

Radars automatiques : une enquête dévoile les dessous de ce juteux marché. Radar peint sur la RN7 - St Forgeux Lespinasse - 42 Loire

Circulez, il n’y a rien à voir ! Les caméras du collectif de journalistes Extra Muros, qui tentent de s’introduire dans le très secret Centre de traitement des amendes de Rennes (radars automatiques, PV électroniques…), sont invitées à rester dehors. Seuls le député François Ruffin, qui jouait le rôle de sauf-conduit, et un journaliste de l’équipe, visiblement pris pour l’un de ses collaborateurs, pourront pénétrer dans ce bunker que la directrice du site leur fera visiter au pas de course. Ils livreront leurs impressions face caméra à la sortie de l’usine à PV, qui débite plus de 90 000 contraventions par jour.

Cette séquence qui ouvre ce Radar, la machine à cash, est pour le moins éloquente : l’État n’aime pas trop qu’on mette le nez dans un business ultra-juteux. En 2018, les radars automatiques ont fait entrer dans ses caisses quelque 860 millions d’euros. La troisième « meilleure année » depuis l’apparition de ces boîtes grises sur nos routes en 2003, et ce malgré les « nombreuses dégradations » attribuées aux gilets jaunes. Le hic, c’est que ce lucratif marché est essentiellement opéré par des sous-traitants privés – fabrication des radars, informatique, affranchissement des PV etc, où les mises en concurrence se révèlent parfois biaisées et les surfacturations fréquentes. « Dans ces affaires-là, on choisit le vainqueur, et après on lance la compétition » résume un intervenant anonyme. Une forme de privatisation rampante où l’État n’est pas trop regardant à la dépense. Le tout nouveau Commissaire européen Thierry Breton est ainsi pointé du doigt : ministre des Finances au mitan des années 2000 lors de l’attribution d’un important marché à la société informatique Atos, il en est devenu le PDG moins de deux ans après son départ de Bercy. Deux informations judiciaires ont d’ailleurs été ouvertes à la suite des plaintes déposées par l’association Anticor pour favoritisme et prise illégale d’intérêts.

Cette première enquête vidéo d’Extra Muros (diffusée conjointement sur les sites de Mediapart, Reflets.info et Caradisiac, et à partir du 10 janvier sur Thinkerview) reprend beaucoup des codes de Cash Investigation : mise en scène des journalistes dans leur travail d’enquête, interviews « cash », infographies soignées et pédagogiques, voix off et musique complices. Ce qui n’empêche pas quelques maladresses, comme ce radar (factice ?) qu’on transporte de lieu en lieu, gimmick bien inutile.

Vidéo, cliquez ici.

Source TELERAMA.

Le Sénat alerte sur les violences faites aux femmes handicapées…

Le Sénat a adopté mercredi à l’unanimité une proposition de résolution transpartisane visant à alerter sur les violences faites aux femmes en situation de handicap.

La proposition de résolution vise à alerter sur les violences faites aux femmes en situation de handicap (photo d’illustration).

Déposée par la présidente de la délégation aux Droits des femmes, Annick Billon (centriste) et cosignée par des sénateurs de tous bords, ce texte, qui n’a pas de valeur contraignante, vise à appeler à une prise de conscience généralisée des violences, notamment sexuelles, qui menacent les femmes handicapées et à une mobilisation de toute la société contre ce fléau.

Dans un rapport publié en octobre, Roland Courteau (PS), Chantal Deseyne (LR), Françoise Laborde (RDSE à majorité radicale) et Dominique Vérien (centriste) dressaient un état des lieux préoccupant, selon lequel 4 femmes handicapées sur 5 seraient victimes de violences.

L’autonomie, une « condition de leur protection »

La proposition de résolution rappelle notamment que l’autonomie, notamment économique, des femmes en situation de handicap est une condition de leur protection contre le risque de violences […] ce qui suppose des efforts significatifs en termes d’accès aux études, aux formations et à l’emploi.

Elle plaide pour que les femmes handicapées ne soient pas les oubliées de la politique menée pour renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes.

Vous pouvez compter sur le gouvernement […] pour faire avancer la cause des femmes en situation de handicap, qui sont des femmes à part entière, a assuré la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées Sophie Cluzel.

Source OUEST FRANCE.

Isère : la belle histoire de Xavier, peintre porteur de trisomie dont les œuvres rencontrent un grand succès….

Xavier Giroud, Isérois de 37 ans, connaît le succès grâce à ses toiles. Depuis quelques années, l’artiste peintre multiplie les expositions, jusqu’à l’autre bout du monde…

Isère : la belle histoire de Xavier, peintre porteur de trisomie dont les œuvres rencontrent un grand succès

L’histoire de Xavier Giroud est celle d’un artiste pas tout à fait comme les autres. Porteur de trisomie, le trentenaire s’est découvert une véritable passion pour l’art pictural. Depuis, il est au centre d’expositions, à l’étranger comme en France, dont l’une se tient actuellement à Villard-Bonnot (Isère).

Sept heures par jour, Xavier travaille à Lumbin, assemblant des pièces pour l’industrie automobile. Et une fois sa journée terminée, il se précipite à l’atelier « Expression libre peinture » animé par l’artiste Sonia Mamy. C’est là que l’artiste de 37 ans a commencé à peindre, il y a plusieurs années. « J’ai des idées qui viennent naturellement dans ma tête, comme ça, tout à coup », explique-t-il.

Isère : la belle histoire de Xavier, peintre porteur de trisomie dont les œuvres rencontrent un grand succès

Il a vendu sa première toile au maire de sa commune natale, Revel, en 2015 et depuis, Xavier a rencontré le succès. « On a fait pas mal d’expositions partout : à Pékin, en Chine, à Revel où j’avais fait un super discours », se rappelle l’Isérois qui s’est épanoui dans l’atelier « Expression libre peinture » de Sonia Mamy. Des séances ouverts à tous, quel que soit l’âge des participants ou leurs particularités.

« Je n’enseigne pas, je ne juge pas, je mets les gens dans un processus créatif », résume l’artiste Sonia Mamy qui anime cet atelier à Lumbin en Isère. Sonia travaille selon la méthode d’Arno Stern, un chercheur et pédagogue français, permettant aux participants de s’exprimer librement. « A la fin de la guerre, (Arno Stern) s’est retrouvé éducateur dans un orphelinat et il s’est rendu compte que quand on donnait de la peinture à des enfants, qu’il n’y avait pas de thème, qu’ils ne savaient pas ce qu’ils faisaient, ils lâchaient prise et pouvaient sortir des petites merveilles. Dans ce type de méthode, on peint avec nos tripes », ajoute-t-elle.

Isère : la belle histoire de Xavier, peintre porteur de trisomie dont les œuvres rencontrent un grand succès

Une vingtaine d’oeuvres vendues

La méthode Stern permet de laisser parler les émotions, de favoriser la créativité. Les enfants, et mieux encore Xavier, y sont très à l’aise, n’étant pas formatés par l’enseignement académique de la peinture. En cinq ans d’exercice, l’Isérois a déjà vendu une vingtaine d’oeuvres pour plusieurs centaines d’euros chacune et exposé dans les Biennales d’art brut, d’art contemporain ou d’art hors-normes. Un peu partout dans le monde.

Isère : la belle histoire de Xavier, peintre porteur de trisomie dont les œuvres rencontrent un grand succès

« J’aborde un petit peu le sexe. Je fais des bonhommes avec le sexe qui va avec », reprend Xavier, en passe de devenir une figure de l’art brut. « Les larmes d’Allah », « L’homme à l’oreille blanche », « La dentelle accomplie », une partie de son travail et celui de 20 autres artistes est à découvrir en ce moment dans l’exposition collective de l’atelier « expression libre peinture » à l’Espace Aragon de Villard-Bonnot en Isère.

Source FR3.