L’eau pétillante est-elle bonne pour la santé ?…

Bien s’hydrater, tout au long de la journée, c’est essentiel.

Et pour changer de l’eau plate, on peut se laisser tenter par de l’eau gazeuse. On se dit que c’est aussi bon que de l’eau normale, après tout…

Mais ce n’est pas tout à fait vrai.

Pour nombre d’entre nous, le début d’une nouvelle année est le moment de prendre de nouvelles résolutions en matière de santé, qu’il s’agisse de manger plus de légumes, de consommer moins de sucre ou de boire plus d’eau.

Il est essentiel de s’hydrater pour s’assurer du bon fonctionnement du corps, telles que la régulation de la température, le transport des nutriments et l’élimination des déchets. L’eau agit même comme lubrifiant et amortisseur de chocs pour les articulations.

Mais même si la plupart des gens savent qu’ils devraient boire plus d’eau, cela peut être un peu ennuyeux. Alors, que dire de l’eau gazeuse comme option pour égayer un peu les choses ? Après tout, l’eau gazeuse est aussi bonne que l’eau normale, n’est-ce pas ?

Pas tout à fait.

Fluides gazeux

L’eau pétillante est obtenue en infusant de l’eau avec du dioxyde de carbone. Cela produit de l’acide carbonique avec un pH faiblement acide (soit entre trois et quatre). Cette sensation agréable dans la bouche que vous ressentez après avoir bu une boisson gazeuse est en fait l’activation chimique des récepteurs de la douleur sur votre langue. Elle réagit à cet acide, lui conférant un goût plus prononcé.

Et voici une partie du problème, car l’acide contenu dans les boissons peut nuire à nos dents.

La couche extérieure de nos dents, l’émail, est la substance la plus dure et la plus minéralisée de l’organisme. Il est composé d’un minéral appelé hydroxyapatite qui contient du calcium et du phosphate, tout comme la salive, principalement composée d’eau.

Il y a généralement un équilibre entre les minéraux des dents et ceux de la salive. La bouche et la salive ont normalement (un pH de six à sept), mais lorsque ce pH tombe en dessous de cinq et demi, les molécules de calcium et de phosphate s’échappent des dents et se mélangent à la salive. Cela peut se produire en raison de l’acide carbonique présent dans les boissons gazeuses.

Mauvais pour les dents ?

Cette déminéralisation crée de minuscules pores dans le minéral de la dent. L’émail commence à se dissoudre. Au début, les pores sont microscopiques et peuvent encore être bouchés en y remettant du calcium ou du phosphate, ou en remplaçant le calcium par du fluorure – c’est ainsi que le fluorure dans le dentifrice agit pour protéger les dents. Mais une fois que la quantité de minéraux perdus atteint un certain niveau, les pores ne peuvent plus être bouchés et le tissu dentaire est perdu pour de bon.

Si les dents sont fréquemment baignées dans l’acide des boissons gazeuses, plus de minéraux peuvent être dissous que réintégrés. Il y a donc plus de risque d’usure ou d’érosion des dents.

Ainsi, bien que l’eau gazeuse ordinaire soit meilleure pour les dents que les sodas aromatisés (diététiques ou ordinaires) qui ont un pH plus faible, l’eau plate est la meilleure – elle a un pH d’environ sept. Soit dit en passant, le club soda n’est pas seulement gazeux, mais il contient aussi des « minéraux » ajoutés pour la saveur. Ceux-ci peuvent inclure du sodium, donc si vous surveillez votre consommation de sel, vous devez également en tenir compte.

Eau pure

Il convient également de souligner que l’eau gazeuse n’est pas un coupe-faim. Malgré ce que vous pouvez lire en ligne, il n’y a pas de preuves scientifiques solides qui suggèrent que boire de l’eau gazeuse vous fera vous sentir plus rassasié ou réduira votre appétit. Oui, le fait de boire de l’eau gazeuse remplira votre estomac (ce qui vous fera probablement roter aussi !), mais elle ne restera pas dans votre estomac plus longtemps que l’eau plate.

Même lorsque l’eau gazeuse est bue en même temps que les aliments ou les repas, il n’y a pas de différence dans la vitesse à laquelle l’estomac se vide par rapport à l’eau plate. Sur le plan scientifique, il est difficile de mesurer la faim et la plénitude, ce qui signifie que les études qui s’y rapportent sont basées sur les sentiments personnels des gens ou influencées par eux – et naturellement, nous sommes tous très différents.

En fait, l’Autorité européenne de sécurité des aliments, qui fournit des conseils scientifiques indépendants sur la sécurité alimentaire, n’approuve aucune allégation de santé liée aux aliments ou aux boissons qui augmenteraient la satiété.

La quantité idéale d’eau à consommer varie d’un expert à l’autre, mais en général, on suggère que les femmes doivent boire en moyenne 2,7 litres de liquide par jour et les hommes, 3,7 litres. Le nouveau Guide alimentaire canadien suggère de faire de l’eau votre boisson de choix.

En plus de l’eau, cela peut aussi inclure du lait à faible teneur en gras et des boissons sans sucre, ainsi que du thé et du café. L’eau est un choix sain et bon marché pour étancher votre soif à tout moment. Elle n’est pas calorique, est gratuite et ne contient pas de sucres qui peuvent endommager les dents – contrairement à la myriade de boissons sportives, énergétiques et gazeuses qui inondent les rayons des supermarchés.

Bien sûr, si vous échangez des boissons gazeuses sucrées avec de l’eau pétillante, c’est un pas dans la bonne direction. En effet, on estime que les boissons gazeuses contribuent à environ 25 pour cent de l’apport en sucre chez les adultes et qu’elles augmentent l’acidité buccale. La plupart des eaux pétillantes ne contiennent pas de sucre ajouté, bien que certaines en contiennent, alors lisez toujours l’étiquette.

Ainsi, lorsqu’il s’agit d’essayer d’augmenter votre consommation de liquides, l’eau plate est toujours l’option préférée. Mais si un verre d’eau n’est pas vraiment votre truc, l’eau gazeuse peut vous aider à rester hydraté et être une alternative savoureuse à l’eau ordinaire. Soyez simplement conscient de la fréquence à laquelle vous la buvez pour votre santé dentaire.

La version originale de cet article a été publiée dans The Conversation.

Source OUEST FRANCE.

Narbonne. Des drones pour survoler les handicaps…

Concept évasion, est une coopérative audoise, proposant des visites touristiques par drone.

Depuis plus de deux ans, Audrey Jubillar et Aurélien Leroy s’engagent pour rendre le secteur touristique accessible aux personnes à mobilité réduite grâce à la réalité virtuelle.

Frédéric, Audrey et Aurélien présentent leur concept qu’ils développent au sein d’Innoveum à Narbonne.

Pour Audrey et Aurélien l’objectif est simple : l’équité. Permette aux personnes à mobilité réduite de profiter d’une visite touristique comme tout le monde. « On est deux randonneurs, et ça nous fendait le cœur de voir qu’il y avait des enfants qui ne pouvaient pas faire comme nous. On s’est rendu compte qu’il y avait un problème. On a voulu apporter un système d’équité, la solution numérique apporte un équilibre de force qui permet à tout le monde de faire la même activité«  assure Aurélien. En Occitanie, 85 % du territoire se situe en zone de handicap naturel. Face à ce constat, l’idée de faire visiter des sites touristiques à travers un casque de réalité virtuelle, permettait à toutes les personnes en situation de handicap de profiter du paysage. « On avait envie de rendre accessible les sites touristiques pour les personnes empêchés, qui représentent 40 % de la population«  affirme Audrey. Ces animations permettent donc aux bénéficiaires de visiter un lieu, en autonomie, en prenant le contrôle d’un drone professionnel, par simple mouvement de la tête. Les visiteurs peuvent donc découvrir le patrimoine occitan, sans se contraindre à des limites physiques.

En mai prochain, Concept évasion devrait commercialiser un voyage interactif à 360°, projetés dans des visiocasques. Une solution permettant de vivre une expérience sans limites, comme si on y était réellement. « On fait des animations sur place avec les drones, seulement on ne peut pas y être tout le temps. Les gens étaient frustrés de ne pas pouvoir revivre l’expérience. On a donc décidé de créer une application permettant au site touristique d’avoir un casque sur place et toute l’année«  explique Aurélien. « C’est un produit construit avec le site touristique, donc totalement personnalisable et autonome«  ajoute Audrey. Ramener le tourisme dans les terres, apporter une accessibilité tout en dynamisant le marché, mettre l’accent sur l’équité, les objectifs de Concept Evasion sont clairs.

Source LA DEPÊCHE.

Onet-le-Château. Réaliser son projet de vie avec le dispositif d’habitat inclusif…

Ce dispositif intermédiaire et innovant va contribuer à la réalisation du projet de vie des personnes en situation de handicap et à l’amélioration de leur qualité de vie à domicile.

 

Habitat inclusif  » ou « habitat choisi«  sont des termes qui peu à peu entrent dans le vocabulaire, et ce notamment depuis que la loi Elan a défini l’habitat inclusif, comme une troisième voie, « destiné aux personnes handicapées et aux personnes âgées qui font le choix, à titre de résidence principale, d’un mode d’habitation regroupé et assorti d’un projet de vie sociale et collective ».

 » On peut être en situation de handicap et vouloir choisir où habiter, en toute sécurité avec le maximum d’autonomie, l’institution n’est plus la seule réponse aujourd’hui ! Il est possible, avec ce dispositif, d’avoir un «  chez soi  » quelle que soit la gravité de son handicap, sa dépendance et son besoin d’accompagnement. L’habitat inclusif se veut une réponse à toutes les personnes en situation de handicap qui ont un grand besoin d’accompagnement dans leur quotidien qui ont envie de vivre à domicile, un domicile qu’elles ont choisi  » explique Mme Coursault. Porté par l’association APF France handicap depuis 2012 domicilitée à Onet, ce projet d’habitat inclusif voit le jour à Rodez cette année, avec pour objectif de « Permettre à une personne en situation de handicap de bénéfiwcier d’un logement accessible, adapté, proposant une coordination et une sécurisation 24 h/24 en centre-ville « .

Ce projet pilote est subventionné par l’ARS (Agence Régionale de Santé). Deux bailleurs sociaux SoliHa et Rodez Agglo Habitat ont permis la concrétisation, avec 8 appartements sur deux sites (six au Parvis et deux rue de Bonald), qui seront livrés en avril 2020.

Son originalité réside dans une coordination, dont la mission est de favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap en soutenant la participation sociale et en luttant contre l’isolement, en assurant la coordination des interventions au domicile et le soutien administratif, en soutenant l’autonomie au niveau de la vie quotidienne et en animant des ateliers dans l’espace collectif.

Le Dispositif Groupé d’Appartements, qui a ouvert ses portes le 2 janvier rue Raoul-Cabrol, a pourvu cinq appartements sur huit : si vous êtes intéressé et souhaitez faire partie d’un projet audacieux et innovant, n’hésitez pas à joindre : Eugénie Coursault (coordinatrice du Dispositif Groupé d’Appartements).

Contact : 07 87 86 72 49 ou eugenie.coursault@apf.asso.fr .

Source LA DEPÊCHE.

Il offre son bus aménagé à un handicapé qui rêve de voyages….

Il était une fois l’histoire mouvementée du bus des seniors cloué au sol dans le Lot.

Cette histoire connaît un dénouement aussi inattendu qu’émouvant.

Christian Meunier a offert son bus à Jordan, jeune malade qui rêvait de voyages.

Il offre son bus aménagé à un handicapé qui rêve de voyages

Le bus des activités physiques pour les seniors, lancé en 2019 dans le Lot, reprend du service, avec le même fil conducteur: aider son prochain.

Son activité avait été stoppée après un long combat opposant la préfecture du Lot et l’association Aéré 46 (basée à Crayssac) pour des questions de normes sanitaires. Sa mission, même si le bus prend une autre direction, reste ancrée dans les valeurs d’humanisme, de solidarité et de soutien à la santé publique chères à Christian Meunier, président de l’association Aéré 46.

Cette fois, après avoir sorti les personnes âgées d’un quotidien parfois difficile et alourdi par la maladie, le bus a quitté le Lot samedi pour partir dans le nord de la France, près de Lille, afin de « permettre à Jordan, 23 ans, atteint de la maladie de Charcot de partir en voyage avec ses frères et ses parents » se réjouit Christian Meunier. Le ton de sa voix traduit une vraie émotion.

« J’avais mis le bus en vente. J’ai reçu plusieurs offres dont une à 15 000 €. J’ai même été contacté par une personne qui voulait en faire un sauna roulant. Puis un jour, un homme m’appelle et me demande s’il peut voir le bus avec son fils handicapé. Il est arrivé avec ses fils et a soulevé Jordan pour le hisser dans le bus. J’ai été touché par l’émerveillement de ce jeune homme atteint d’une grave maladie et dont le rêve est de voyager malgré son handicap. Pour cela, il lui fallait absolument un moyen de transport adapté et aménagé avec une douche entre autres adaptations nécessaires par rapport à son handicap » explique Christian Meunier.

Le président d’Aéré 46 a du mal à retenir ses larmes en détaillant cette scène qui s’est déroulée sous ses yeux. « Le gamin a dit à son père, on va pouvoir faire des voyages avec ce bus. Son père a fondu en larmes. Je ne pouvais pas faire mieux que de leur offrir le bus » confie-t-il. Joli geste.

Jordan voulait voir la neige

« En observant le bus partir, après avoir effectué les dernières réparations le vendredi et même si techniquement tout était au point, je m’inquiétais. J’ai retrouvé Jordan et son père plus loin sur la route dans le Lot. J’ai vu le bus à l’arrêt. J’ai pensé à une panne. Ils s’étaient juste arrêtés pour pique-niquer. Jordan m’a dit : un bus pour moi, c’est génial. Je peux voir plein de paysages. Le bus a fait ensuite une courte mais mémorable escale au Mont-Dore où Jordan a vu la neige » conclut Christian Meunier.

Le Lotois est descendu définitivement de son bus l’esprit serein. Pour lui, la fin de l’histoire est belle « parce que j’ai rencontré une belle personne » assure-t-il, heureux d’avoir pu voir le visage de Jordan s’illuminer.

Source LA DEPÊCHE.

Laval. L’Adapei 53 devra verser plus de 84 000 € à son ancienne directrice…

La Cour de cassation a rejeté un recours de l’Adapei 53, situé à Laval (Mayenne) qui contestait sa condamnation pour le licenciement de sa directrice générale en janvier 2015.

L’association devra lui verser des indemnités, dont 21 000 € de rappels de salaires impayés.

L’Adapei 53 a été condamnée pour avoir licencié abusivement son ancienne directrice.

L’association de la Mayenne, Adapei 53, qui accompagne 800 enfants et adultes déficients intellectuels, avec 300 salariés, avait licencié sa directrice, deux ans et demi après son embauche, en critiquant sa gestion et le climat social.

Une polémique était alors née sur le montant de son salaire qui atteignait une moyenne mensuelle de 8 633 € brut.

21000€ de rappel de salaire

L’Adapei 53 avait gagné le procès devant les prud’hommes de Laval qui avaient jugé le licenciement justifié en mars 2017, mais la cour d’appel était revenue sur cette solution en septembre 2018.

En appel, l’association avait été condamnée à verser à l’ancienne directrice, sur le fondement de la convention collective et de son contrat de travail, un total d’environ 84 000 €, dont 21 000 € de rappels de salaires qui demeuraient dus.

Pas de réintégration

« Les règles protectrices des femmes enceintes n’ont pas été respectées et le licenciement était donc nul », expliquait la cour d’appel. La directrice n’avait cependant pas demandé sa réintégration. Depuis, elle est en poste dans l’Orne.

La chambre sociale de la Cour de cassation vient d’approuver cette solution le 15 janvier. Elle a condamné l’Adapei 53 à verser 3 000 € supplémentaires à l’ancienne directrice pour ses frais de procédure.

Source OUEST FRANCE.

Elle rêvait d’intégrer le monde du travail ordinaire : Maud, handicapée, vient de signer un CDI à Montélimar…

La jeune femme, qui a un retard mental, vient d’être embauchée par le magasin L’Entrepôt du bricolage à Montélimar.

Un cas exceptionnel et rare que salue l’association qui l’a aidée, l’Adapei.

Maud, dans les rayons de l'Entrepôt du bricolage à Montélimar.

Elle rêvait d’intégrer le monde du travail ordinaire et c’est désormais chose faite ! Maud, qui est handicapée intellectuelle, vient de signer un CDI dans le magasin L’Entrepôt du bricolage à Montélimar (Drôme). Depuis le 6 janvier, la jeune femme d’une trentaine d’années rejoint chaque matin le service logistique.

Et au quotidien, elle fait exactement la même chose que ses collègues : du déchargement de marchandises, de la préparation de commandes ou de la mise en rayon. « Ça redonne la patate, sourit-elle. Je ressens que les gens ici sont très bien avec moi. Par rapport à mon handicap, je ne pensais pas qu’on m’embaucherait comme ça ».

Pourtant son patron, Richard Brun, n’a pas hésité à l’embaucher après un stage dans l’entreprise. « Tout de suite, chez elle, on a décelé le savoir-être : des yeux qui brillent, un sourire quotidien et une envie et une énergie débordante. Ça montre à tous les collaborateurs du magasin que dans l’entreprise, il y a la place pour tout le monde, même pour des gens qui ont un handicap ».

Avec l’aide de l’association Acc’ent, Maud a d’abord effectué un stage de plusieurs mois dans son équipe. La jeune femme avait plusieurs fois fait part de son envie de quitter le monde du travail protégé. Aujourd’hui, elle exerce le même métier que ses collègues. Elle est accompagnée mais son poste n’est pas adapté et elle touche le même salaire que les autres employés.

Un cas qui reste rare et exceptionnel, selon le président de l’Adapei de la Drôme, l’association qui aide à l’intégration des personnes handicapées, dont Maud. « On manque un peu d’entreprises prêtes à dire : allez, banco, j’essaie d’intégrer une personne, résume Jean-Luc Chorier. Si ça marche, on a le CDI comme Maud. Et si ça ne marche pas, on a un retour à l’Ésat, [l’Établissement et service d’aide par le travail]. Mais pour aller loin il faut avoir la possibilité d’un retour en arrière. »

« Le monde de l’entreprise n’est pas complètement prêt à accueillir des personnes en situation de handicap »

Si jamais ça ne se passe bien, Maud a d’ailleurs trois ans pour revenir travailler en Ésat, en établissement d’insertion. « La finalité, c’est de faire que les personnes se sentent bien là où elles sont, explique Philippe Bochu, le directeur de l’Ésat Adapei 26 où travaillait Maud auparavant. Maud, depuis qu’elle est arrivée, demande à aller dans le monde ordinaire donc je pense qu’on a fait notre boulot avec elle en l’emmenant là où elle voulait aller. Maintenant, si jamais elle constate que c’est quand même trop dur, le regard des autres par exemple, elle peut toujours revenir à l’Ésat. »

Maud, entourée de ses collègues, de son patron et des membres de l'Adapei. - Radio France

Car selon lui, « le monde de l’entreprise n’est pas complètement prêt à accueillir des personnes en situation de handicap. Ici, on a une entreprise structurée, avec un manager qui pilote les choses pour que ça fonctionne avec du tutorat. Elle s’intègre bien, mais elle s’intègre bien aussi parce qu’il fait en sorte qu’elle soit prête à l’intégrer ».

Source FRANCE BLEU.

 

Vêtement Handicap – « C’est énorme ! »… La patronne de Constant & Zoé raconte l’impact de son passage dans « Qui veut être mon associé »

Sarah Da Silva Gomes raconte à « 20 Minutes » l’effet qu’a eu son passage dans l’émission de M6 sur son entreprise.

Sarah Da Silva Gomes, créatrice de l'entreprise Constant & Zoé.

  • Dans « Qui veut être mon associé ? », émission diffusée les mardis, à 21h05 sur M6, des chefs et cheffes d’entreprises tentent de convaincre un panel d’investisseurs de mettre la main au porte-monnaie pour financer leur projet.
  • La Lyonnaise Sarah Da Silva Gomes, créatrice de la société Constant & Zoé, est apparue dans le premier numéro.
  • Son passage dans l’émission lui a permis de recueillir les contacts d’au moins 2.000 clients potentiels. Le nombre de connexion sur le site Internet a explosé.

« Je n’en suis quand même pas au point de mettre un bonnet, une capuche et des lunettes pour sortir », dit-elle avant d’éclater de rire. Il n’empêche que Sarah Da Silva Gomes a fait un passage remarqué dans le premier numéro de Qui veut être mon associé ? diffusé sur M6 mardi dernier. La Lyonnaise de 29 ans y a convaincu, avec succès, le panel d’investisseurs de l’émission d’entrer au capital de son entreprise. Sa société, Constant & Zoé, est spécialisée dans la vente de vêtements adaptés aux personnes en situation de handicap. Sarah a plaidé avec conviction une cause qui la concerne directement : son petit frère est infirme moteur cérébral depuis la naissance, à la suite d’une erreur médicale. La séquence, émouvante, a marqué les esprits et a aussi été une vitrine pour la petite entreprise. Le soir de la diffusion de Qui veut être mon associé ?, le site Internet de Contant & Zoé a enregistré 22.000 connexions, soit bien davantage que les 300 visites quotidiennes habituelles. L’entrepreneuse raconte à 20 Minutes l’impact de son apparition à la télévision.

Vous attendiez-vous à ce que l’émission attire autant l’attention sur votre entreprise ?

On savait que, généralement, les entreprises qui ont la chance de passer sur un prime time ou une grande chaîne comme M6, enregistrent une croissance des visites sur leur site Internet. Pour éviter que le site plante, on l’avait redirigé vers une page très simple, très légère, avec quelques visuels, pour informer les internautes que notre site habituel ne tenait pas le choc et que ceux qui souhaitaient commander pouvaient nous laisser leur mail afin de recevoir un bon d’achat. En faisant comme ça, on a peut-être perdu les curieux, mais on a pu recueillir les contacts des familles et des centres qui voudraient commander. On a eu un pic à 10.000 personnes, c’est énorme ! Ça veut dire que sur une même seconde, en simultané, 10.000 personnes étaient sur notre site. Jusque-là, en quatre ans d’activité, on avait constitué une base de quasiment 3.200 clients. Mardi, on a récolté 2.000 mails d’acheteurs potentiels. C’est énorme ! Au siège, à Lyon, on est une petite équipe de cinq personnes. On est toutes formées pour conseiller, mais on prend du retard parce qu’on a reçu des milliers de demandes via le site et les réseaux sociaux ou par mail.

Vous diriez que l’émission a été un tremplin ?

On a enregistré beaucoup de commandes sur le site Internet. De nombreuses structures médicales nous contactent pour organiser des ventes éphémères. Dans les semaines à venir, cela va se ressentir sur le chiffre et les ventes. Il faut dire que le montage de notre épisode est super. J’avais un peu peur parce que toute exposition comporte des risques. Sur les réseaux sociaux, les commentaires sont souvent plus négatifs que positifs, malheureusement. Et en fait, c’était juste extraordinaire. Il y a un trafic fou, un nombre de partages et de communication autour de notre passage dans l’émission qui est incroyable. Je pense qu’on n’est pas loin des 100 % de retours positifs.

L’argent que les investisseurs vous ont promis dans l’émission, en échange d’une part de votre capital, vous a-t-il été versé ?

Le tournage a eu lieu le 6 juillet. Je m’étais fixée comme objectif de chercher 500.000 euros en capital et de terminer cette levée de fonds d’ici au mois de décembre. On a réuni 507.000 euros en capital. Les cinq investisseurs de l’émission font partie de ce tour de table. Quatre d’entre eux ont bien investi 50.000 euros. Delphine André [présidente du groupe de transports et logistique Charles André], elle, a investi 150.000 euros finalement, donc plus que ce qui a été annoncé en plateau. L’opération a été signée le 21 décembre et les fonds ont été versés.

Quels sont les axes de développement de votre entreprise à court et moyen termes ?

Le but est d’arriver à avoir un juste équilibre entre les nouvelles demandes, la forte croissance qui semble arriver et la production. Il faudra bien gérer nos stocks. D’ici à mars, on va accueillir trois nouveaux collaborateurs, en contrat à durée indéterminée : une assistante de gestion de production, un conseiller itinérant qui se déplacera dans les structures médicales d’Ile-de-France et une assistante commerciale à Lyon. A partir de septembre, on envisage de développer de nouveaux produits et un nouveau site Internet pour être plus performants. Notre but est de nous structurer au maximum pour être davantage fluides sur toute la chaîne et accueillir cette croissance. On est bien accompagnés.

Source FR3.

Dans le Loiret, une école inclusive accueille près d’un quart d’élève en situation de handicap…

L’école « le Renard et la rose » a déménagé quartier Saint-Marceau. Cet établissement inclusif accueille au moins un quart d’enfant en situation de handicap à Orléans depuis deux ans.

L'école le Renard et la rose à Orléans accueille un quart d'enfants en situation de handicap / © Le Renard et la Rose

A l’école du « Renard et de la rose », la philosophie du Petit Prince est partout. Tolérance, acceptation de l’autre et protection des enfants les plus sensibles, l’établissement hors-contrat inclue dans ses effectifs un quart enfants autistes, dyspraxiques, hyperactifs, handicapés physiques ou porteurs de trisomie. C’est ça l’inclusion !

A l’origine du projet, deux mères d’enfants handicapés, Gaëlle Dujardin et Valérie Eulalie, qui voulaient pouvoir proposer un enseignement adapté et personnalisé aux élèves en situation de handicap.

Depuis la première réunion publique en juin 2017, les deux femmes ont fait du chemin. Et leur projet aussi. Cette école à l’enseignement Montessori accueille près de 30 enfants. Séparés en deux groupes selon leurs âges, les enfants entrent dans des « ambiances » et non des classes. Au Renard à la Rose, 19 enfants de 3 à 6 ans et 12 élèves de 6 à 12 ans apprennent avec la méthode Montessori. Les enfants acquièrent leurs compétences en participant à des ateliers. Ici, le respect de l’autre et la participation aux activités communes sont des prérequis autant que d’apprendre à lire et à compter.

L’enseignement est personnalisé. Il y a un encadrant pour six élèves. Deux enseignants et deux assistantes animent et structurent les journées des enfants. Une éducatrice spécialisée suit plus précisément certains enfants en situation de handicap. Et quatre jeunes en service civique viennent épauler les professionnels et apprendre un futur métier.

Aujourd’hui, même si l’école existe, l’enjeu est de réussir à stabiliser le modèle économique.

« Si on arrive à 50 enfants, ce serait bien. Nous avons ces nouveaux locaux. Nous pouvons enfin accueillir plus d’élèves ! » Gaëlle Dujardin, co-directrice.

Il faudrait aussi obtenir une subvention de l’Agence régionale de santé pour pouvoir embaucher une deuxième éducatrice spécialisée.

Portes ouvertes de l’école : samedi 7 février et samedi 7 mars 2020
Coût de la scolarité : 406 euros par mois sur 12 mois.

https://www.facebook.com/france3centre/videos/262491718060379/

Source FR3.

A Lourdes, trouver un logement adapté, relève presque du miracle…

Ça parait incroyable, dans une ville dédiée à l’accueil des pélerins souvent handicapés, une étudiante ne parvient pas à trouver un appartement adapté.

Pauline Robinet se bat toujours pour trouver un logement adapté

Pauline robinet est Oloronaise, après son baccalauréat, elle poursuit cette année ses études en BTS tourisme au lycée Peyramale à Lourdes. Elle vient de se trouver privée de cours pendant une semaine parce que l’ascenseur qui dessert son appartement était en panne. Elle rentrait d’Oloron, et sans ascenseur, il lui était impossible d’accéder à son appartement en étage, elle est donc repartie chez ses parents et elle s’est fait envoyer les cours. Aujourd’hui, après une réparation provisoire de l’ascenseur, elle craint de se retrouver un jour bloquée dans l’appartement.

Malgré ses recherches, la famille n’a toujours pas trouvé de logement adapté

Pauline qui a le soutien de ses parents, se heurte à cette réalité : à Lourdes, les logements adaptés se trouvent dans les hôtels ou les résidences qui accueillent les pélerins et le coût à l’année est bien trop élevé. En ville, le parc locatif est vieillissant et ceux qui rénovent, ne prennent pas en compte l’accueil de fauteuils roulants. Le centre communal d’action sociale de Lourdes leur a bien proposé un appartement mais dans une cité excentrée et sans pouvoir stationner correctement le véhicule aménagé pour le fauteuil.

« On a visité une résidence hôtelière, c’était 80 euros la journée, on ne peut pas se le permettre au mois. »

Source FRANCE BLEU.