Auch : un footballeur handicapé bloqué 23 jours à son domicile à cause d’un ascenseur cassé…

Sylvain Malard ne peut plus sortir de son appartement depuis 24 jours.

L’ascenseur de son logement, rue Victor Hugo à Auch (Gers), a été dégradé il y a un mois et n’est toujours pas réparé.

La situation du gardien champion du monde de foot fauteuil en 2017 est remontée jusqu’au ministère.

L'accès au bâtiment est à l'origine prévu pour les personnes à mobilité réduite (photo d'illustration)

Ce samedi 25 janvier, cela fera 24 jours que Sylvain Malard, 31 ans et handicapé moteur, est bloqué chez lui à Auch. Il ne peut plus sortir, parce que l’ascenseur de son immeuble est cassé, toujours pas réparé et ce ne sera pas le cas avant le 29 janvier (mercredi) au plus tôt. Un vrai calvaire pour cet homme qui est également joueur international de foot fauteuil, à Auch et en équipe de France : il est champion de France, d’Europe, et a gagné la coupe du monde 2017.

Un mois de réparation

Cela fait donc plusieurs semaines que Sylvain Malard, n’a pas pu se rendre à un entrainement. Le trentenaire est privé de sa passion mais aussi de ses simples sorties « pour faire des courses ou aller chez le pharmacien », explique Martine Dareux, la présidente du club foot fauteuil à Auch.

Pourquoi faut-il autant de temps pour réparer un ascenseur ? Selon le bailleur, Toit familial de Gascogne, l’appareil n’est pas seulement tombé en panne mais il a été dégradé gravement : « Quelqu’un a démonté l’ensemble du bandeau de commande, ce qui sert à choisir l’étage auquel on veut se rendre », déplore le directeur général  Serge Campagnol. Ce bandeau n’est pas en stock chez l’installateur, ni chez le fabricant, il a donc du être commandé et fabriqué spécialement, en Espagne. « C’est une situation frustrante, ça ne devrait pas arriver, surtout dans des logements que nous avons voulu accessibles aux personnes à mobilité réduite », se désole-t-il.

La secrétaire d’État intervient

L’histoire est remontée jusqu’à la secrétaire d’État aux personnes handicapées, Sophie Cluzel. Son cabinet a contacté le bailleur, qui a expliqué son impuissance. Serge Campagnol affirme avoir acheté une chaise à porteur pour permettre à Sylvain Malard de sortir de chez lui en attendant la réparation de l’ascenseur. Elle devrait avoir lieu dans le courant de la semaine prochaine. Le bailleur pense également à installer une caméra de vidéosurveillance pour dissuader tout acte de malveillance à l’avenir.

Source FRANCE BLEU.

Grâce à Cap intérim, les travailleurs handicapés de l’Oise trouvent un emploi…

Ils seraient près de 2000, dans le département, à être en situation de handicap et en recherche d’un travail.

Cet organisme spécialisé apporte des solutions.

Unique dans l’Oise, l’agence de Cap intérim est installée au centre d’affaires Sarcus, à Nogent-sur-Oise. LP/J.B.

« Jamais je n’ai vu d’intérimaires aussi impliqués! » Après plusieurs expériences dans des agences classiques, Döndü Alkaya recrute désormais pour Cap intérim, qui possède une agence dans l’Oise. Cette entreprise de travail temporaire spécialisée dans l’accompagnement des personnes physiquement handicapées est unique en son genre.

« On estime à près de 2000 le nombre de demandeurs d’emploi en situation de handicap dans le département, indique Jean Michel Guittenit, le directeur, alors que débute ce lundi la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH). Et 53 000 dans les Hauts-de-France. » La majorité des intérimaires ayant un handicap lié à des problèmes de dos.

Un vrai « coaching » qui peut durer deux ans

Depuis Nogent-sur-Oise, Cap intérim a trouvé du travail à « 451 personnes l’an passé et formé 188 salariés », indique le responsable. « Nous rayonnons sur toute l’Oise, précise Döndü Alkaya. Beauvais, Formerie, Crépy-en-Valois, etc. »

Des chômeurs avec une problématique particulière, donc, dirigés vers Cap interim par les structures classiques ( Pôle emploi, missions locales, etc.) ou le bouche-à-oreille. « Le premier entretien dure généralement une heure ou une heure trente, indique Jean Michel Guittenit. Puis nous revoyons les gens régulièrement. Le handicap doit devenir accessoire, seules les compétences comptent. »

Souvent, un travail est nécessaire en amont. « Dans un cas sur dix, la personne a été licenciée pour inaptitude à la suite d’une maladie ou d’un accident. Il y a alors un deuil à faire, ou on court vers l’échec. » Un partenariat avec Pôle emploi permet à Cap intérim de financer « un coaching » de deux ans, qui peut exceptionnellement être allongé de six mois.

Convaincre les entreprises ? Une tâche difficile

Reste à trouver les entreprises. « On démarche, on essaie de convaincre, explique Döndü Alkaya. Certains sont sensibles à la question, d’autres non, ce n’est pas simple. » Une quinzaine de grosses sociétés travaillent aujourd’hui avec Cap intérim : industrie, logistique, services, transports… Comme Chanel, dans le Compiégnois, qui « emploie en permanence trois ou quatre de nos salariés ».

Cap intérim se révèle aussi précieuse pour de petites sociétés, comme en témoigne Isabelle Dhamy, directrice générale d’Agri-indus, spécialiste des pièces détachées agricoles installé à Eraine, un hameau de Bailleul-le-Soc, à l’est de Compiègne. « Il y a deux ans, j’ai appris par mon comptable que nous ne remplissions pas nos obligations dans ce domaine. »

Une aide au recrutement pour les petites strucures

Une omission involontaire de trois ans sanctionnée par une pénalité « d’environ 14 000 €, ce qui n’est pas rien pour une petite structure ». La responsable se penche alors, seule, sur la question. « C’est un parcours du combattant… Nous sommes isolés, sans transport en commun, avec un travail qui peut être physique et se faire dans le froid… »

Dans un premier temps, on lui conseille de verser 4 000 € à un fonds dédié. « En échange, on recevait des enveloppes ou des rames de papier… Je trouvais que cela n’avait pas de sens, mais je n’avais pas d’interlocuteur viable. Je ne savais pas comment faire. »

C’est par hasard qu’elle entend finalement parler de Cap intérim, en 2017. « Ils ont été d’une efficacité redoutable, sourit Isabelle Dhamy. Ils m’ont fourni trois personnes pour un inventaire et cela s’est bien passé. » Parmi eux, « il y en a un dont on a été particulièrement satisfait, avec lequel on travaille toujours. Il vient dès qu’on a un surcroît d’activité. »

Denis Lefevre en est persuadé : « Sans eux, je serais toujours au chômage » LP/Julien Barbare

Il s’agit de Denis Lefevre. Pour lui, Cap intérim a été une planche de salut. Licencié en 2015 pour des raisons économiques, ce dernier est reconnu travailleur handicapé depuis le début des années 2000. « J’ai été opéré trois fois pour des hernies discales », détaille l’homme de 57 ans.

Désormais, « je ne peux plus travailler en poste fixe, ni conduire trop longtemps ». Pendant deux ans, il peine avec les structures classiques, jusqu’à rencontrer l’agence spécialisée. « Ils ont été très sympas et ont très bien compris mes besoins. » Ce travail chez Agri-indus, à quelques kilomètres de chez lui, cela a été une aubaine. « Quand il y a un truc que je n’arrive pas à faire, je demande de l’aide, ça se passe bien. »

Objectif final : un retour pérenne vers l’emploi

Denis Lefevre en est persuadé, sans Cap intérim, « je serais encore au chômage » Une belle histoire, humaine, comme l’agence spécialisée en compte beaucoup. « Notre objectif principal reste un retour pérenne vers l’emploi, insiste Jean Michel Guittenit. Sur l’ensemble de nos intérimaires, 63 % nous quittent avec une formation, un CDI ou un CDD de plus de six mois. »

Sa SARL n’a qu’un seul actionnaire, une association, Cap énergie. « Nous n’avons jamais versé un dividende », assure-t-il. Les bénéfices servent uniquement au développement. Créée il y a dix ans dans la Somme, Cap intérim possède dix agences, dont neuf dans la région et une en Ile-de-France, à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne).

Quasi unique en France, l’entreprise reçoit des demandes de partout. « De Seine-Maritime, Champagne-Ardenne, Alpes-Maritimes… » Une croissance nécessaire. Dans un futur proche, les travailleurs handicapés devraient représenter 10 % de la population active… « Il y a un vrai enjeu. »

Cap intérim, centre d’affaires Sarcus, 9, rue Ronsard à Nogent-sur-Oise. Contact : 03.44.25.20.40, accueil60@capinterimfrance.fr.

Source LE PARISIEN.

À Champs-sur-Marne, une agence d’intérim dédiée aux travailleurs handicapés…

Pour aider les personnes en situation de handicap à trouver un emploi, Agnès Dotte a créé l’entreprise Dragon Fly.

Rencontre.

 Champs-sur-Marne, le 9 janvier 2020. Agnès Dotte a baptisé son entreprise Dragon Fly (NDLR : « libellule » en anglais) car comme ces insectes, « les personnes handicapées s’adaptent et trouvent toujours des solutions pour avancer ».

Ils seraient plus de 6 000, dans le département, à être en situation de handicap et à la recherche d’un travail. Pour les aider à trouver un emploi, Agnès Dotte a créé Dragon Fly.

Cette agence d’intérim est dédiée aux personnes atteintes d’un handicap physique ou psychique. Unique structure du genre en Seine-et-Marne, celle-ci accueillera les demandeurs d’emploi à partir du mois de mars à Champs-sur-Marne.

Directrice d’un établissement et service d’aide par le travail à Chelles pendant quinze ans, Agnès Dotte a décidé de créer son entreprise adaptée de travail temporaire car elle estime que « le handicap n’est pas un obstacle mais bien un talent ».

C’est la raison pour laquelle elle a baptisé son entreprise Dragon Fly, « libellule » en anglais. « Les libellules possèdent cette capacité inégalée à pouvoir changer brusquement de vitesse et de direction », explique l’entrepreneuse. Selon elle, « ces personnes développent cette même aptitude, elles s’adaptent et trouvent toujours des solutions pour avancer ».

Seule condition pour s’inscrire : être reconnu comme travailleur handicapé

Accompagnée l’an dernier par le dispositif de l’agglomération Paris – Vallée de la Marne « Boostez votre projet », la Seine-et-marnaise a ensuite rejoint l’incubateur départemental Émergence.

« Là-bas j’ai appris à élaborer un business plan, à convaincre les banques et j’ai intégré tout un réseau d’entrepreneurs de l’économie sociale et solidaire », raconte-t-elle. Elle rencontre notamment Sophiatou Ndiaye, aujourd’hui son associée à la tête de la seconde agence Dragon Fly bientôt implantée sur le territoire de Paris-Saclay (Essonne).

Actuellement à la recherche de locaux, la quadragénaire a trouvé plusieurs PME intéressées à l’idée d’embaucher des travailleurs handicapés. « Je me suis concentrée sur les secteurs de la restauration, la logistique et l’industrie car ce sont des domaines qui recrutent », précise-t-elle.

Elle cible des entreprises situées près des stations des lignes de RER A et E, où l’on effectue des tâches répétitives et où l’ambiance y est sereine. Pour rappel, selon la loi, toute entreprise d’au moins 20 salariés doit compter 6 % de travailleurs handicapés dans ses effectifs.

Agnès Dotte a aussi démarché les missions locales, Cap emploi ou encore le réseau écoles de la deuxième chance. « Là aussi, les différentes structures étaient partantes pour participer au projet », se félicite-t-elle. Comme sur n’importe quel site d’intérim, les demandeurs d’emploi pourront déposer leur CV et prendre rendez-vous en ligne.

Pour s’inscrire, la seule condition est d’être reconnu travailleur handicapé. Deux profils devraient se dégager parmi les demandeurs d’emploi selon l’entrepreneuse : « Les jeunes qui sortent des institutions à 21 ans et les adultes handicapés à la suite d’une maladie ou d’un accident. »

Le premier jour de travail, «je suis là pour dédramatiser la situation»

« La première rencontre sert à faire le point sur le projet de la personne, évaluer ses compétences et son handicap afin de savoir si elle n’a pas des restrictions », indique-t-elle. Une fois un poste adéquat trouvé, Agnès Dotte accompagnera le travailleur pour son premier jour. C’est là que son rôle est déterminant.

« Ça peut être compliqué de travailler avec une personne handicapée quand on n’a pas l’habitude, poursuit-elle. Je suis là pour dédramatiser la situation en expliquant qu’elle n’est pas un poids mais une aide. »

Par exemple, « si quelqu’un a un regard fuyant et ne regarde pas dans les yeux, ce n’est pas par ce qu’il est malpoli. Il est juste mal à l’aise et il ne faut pas le prendre contre soi. »

Agnès Dotte suit le travailleur pendant une journée ou jusqu’à cinq jours si c’est nécessaire. « Au départ, ce sont des contrats courts comme des remplacements de congé maladie ou si l’entreprise fait face à un surplus d’activité, précise-t-elle. L’objectif au bout de deux ans est de parvenir à une embauche durable. »

D’ici un an, Agnès Dotte prévoit d’accompagner quinze travailleurs, puis quarante-cinq la troisième année.

Source LE PARISIEN

 

Réforme des travaux d’accessibilité PMR en copropriété : ce qui va changer le 1er juin 2020….

Aujourd’hui encore au XXIe siècle, il est souvent difficile de faire aménager un immeuble ou un bâtiment géré en copropriété, pour que celui-ci puisse être entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite !

En effet, la décision de faire effectuer des travaux spécifiques implique un accord et un vote de la part du syndicat des copropriétaires.

Réforme des travaux d'accessibilité PMR en copropriété : ce qui va changer le 1er juin 2020

Cependant, parmi les dernières mesures prises à la suite de la Loi Élan, l’ordonnance du 30 octobre 2019, sur la réforme du droit de copropriété des immeubles bâtis, vise à simplifier la procédure décisionnelle, préalable à la réalisation de travaux. Cette réforme, qui se veut en faveur des personnes à mobilité réduite, entrera en vigueur le 1er juin 2020. Nous allons ici détailler les principaux changements introduits par l’ordonnance, portée en premier lieu par les Ministères de la Justice et du Logement.

De quoi est-il question exactement ?

Le Gouvernement a annoncé que deux objectifs principaux seraient visés au travers de l’ordonnance n°2019-1101 du 30 octobre 2019.

Tout d’abord, il s’agit d’améliorer la gestion des immeubles en copropriété, et deuxièmement, de réduire et prévenir les contentieux, ce qui aidera à atteindre le premier objectif. Pour ce faire, un important dispositif légal est mis en place, au travers de 6 titres et 42 nouveaux articles !

Afin de bien comprendre les enjeux des nouvelles règles, il est primordial de revenir sur la présente situation des travaux de copropriété effectués dans le cadre d’immeubles gérés en commun. Jusqu’à présent, c’est l’article 24 alinéa e de la loi du 10 juillet 1965 qui en fixe les règles ; il est stipulé que les aménagements ne doivent pas « affecter la structure de l’immeuble ou ses éléments d’équipement essentiels » et « sous réserve que la destination de l’immeuble soit préservée ». Difficile en effet de procéder à des travaux modifiant l’accès du bâtiment, ou l’installation d’un ascenseur par exemple….

Il s’agit bien entendu d’une loi ancienne, qui date de plus de 50 ans, et qui nous ramène à une époque où les pouvoirs publics portaient en principe une attention bien moindre aux personnes à mobilité réduite. Dans cette perspective, les objectifs poursuivis par l’ordonnance du 30 octobre 2019 peuvent apparaître comme essentiels. En ce qui concerne les travaux de copropriété, cette ordonnance introduit un article, 25-2, dans la loi de 1695, et n’a pas pour vocation de changer le mode de fonctionnement de la gestion des immeubles en copropriété.

La réforme de 2020 : une réelle avancée ?

Comme nous venons de le voir, effectuer des travaux en copropriété n’est encore pas une chose facile, et demande une véritable autorisation de la part de l’assemblée générale qui gère les décisions relative au bâtiment. Il est question de blocages légaux anciens qui constituent autant d’obstacles à l’aménagement.

La réforme qui sera appliquée à partir du 1er juin 2020 prévoit que la procédure d’autorisation mutera « en une simple procédure d’information du syndicat des copropriétaires ». Il n’y aura dès lors plus besoin d’un vote aux assemblées générales.

L’ordonnance n°2019-1101 du 30 octobre 2019 comporte des réserves. En effet, il demeure un droit d’opposition de la part de l’assemblée générale des copropriétaires. Même si la procédure est simplifiée, il ne sera donc pas toujours possible d’obtenir le feu vert pour la réalisation de travaux de copropriété pour l’accessibilité du bâtiment.

Les travaux de copropriété peuvent être bloqués uniquement si la majorité des membres de l’assemblée font part de leur désaccord.

Les informations disponibles sur des sites officiels tels que celui de l’ ANIL (Agence départementale pour l’information sur le logement), signalent deux exceptions à l’entrée en vigueur de l’ordonnance au 1er juin 2020. Celles-ci concernent « la dispense d’ouverture d’un compte séparé pour les petites copropriétés » et « pour ces copropriétés, en cas de changement de syndic, les obligations du syndic sortant ». Le changement de syndic (le représentant légal élu par un syndicat de copropriété) peut dès lors s’effectuer avec plus de souplesse, toujours dans le cadre de la politique de prévention des contentieux poursuivie par les acteurs de la réforme.

La réalisation de travaux de copropriété : quels changements ?

L’introduction de la réforme concernant les travaux de copropriété peuvent susciter des questionnements légitimes, d’autant plus lorsqu’il est question de mise aux normes pour les besoins des personnes handicapées.

L’ordonnance du 30 octobre 2019 prévoit une harmonisation des rapports entre locataires et propriétaires, dans le sens où la demande de travaux d’aménagements se fait en amont de leur réalisation. C’est-à-dire que les travaux de copropriété sont portés à la connaissance de l’assemblée générale, qui dispose ainsi du temps d’étudier la question et de faire part de sa décision. Cette harmonisation semble parfaitement s’inscrire dans l’objectif de réduction des contentieux.

Cependant, le site syndic-one signale que l’ordonnance d’octobre 2019 établit que « la copropriété ne peut pas s’opposer à des travaux de mise aux normes handicapées sur les parties communes dès lors qu’ils sont réalisés aux frais du copropriétaire à l’origine du projet ». Il en résulte de ce fait une perte de pouvoir relative de l’assemblée générale.

Enfin, selon les règles établies par l’article 25-2, le copropriétaire de l’immeuble doit s’assurer que les entreprises amenées à réaliser ces travaux d’accessibilité dans les parties communes disposent de toutes les qualifications et assurances requises.

Source FLASHIMMO.

Caen. Pour lutter contre la solitude, le concept de résidence seniors…

Ouverte depuis le 22 avril 2019, la résidence pour seniors Les Robes d’Airain, rue Docteur-Tillaux, a été officiellement inaugurée ce lundi 20 janvier 2020.

Autonomes, les résidents y vivent en toute indépendance et bénéficient de nombreux services adaptés.

La résidence pour seniors Les Robes d’Airain compte 114 appartements, répartis sur quatre étages.

Les Robes d’Airain, 101e résidence Domitys

Inaugurée lundi 20 janvier 2020, cette résidence pour seniors a ouvert ses portes le 22 avril 2019. Elle accueille d’ores et déjà 62 résidents, âgés de 60 à 94 ans. Tous sont retraités ou sans activité professionnelle. « Nous souhaitons qu’ils vivent sur le même rythme, c’est pourquoi il n’est pas envisageable de compter des résidents qui seraient absents chaque jour, du matin au soir », signale Fanny Guyomard, directrice de l’établissement.

Une résidence pour seniors et non pas une maison de retraite

Vingt-deux salariés veillent au bien-être des résidents en cuisine, à l’accueil ou encore à l’animation. Parmi eux, aucun représentant du corps médical. « La résidence n’est pas médicalisée, mais nous travaillons en lien avec tous les acteurs de santé du quartier. De plus, les intervenants peuvent venir visiter leurs patients et utiliser les équipements à disposition, comme la salle de sport pour les kinésithérapeutes. »

À noter, l’ouverture d’un pôle de santé face à la résidence, prévue au plus tard en 2022.

Des locaux modernes et fonctionnels

Financée par un consortium d’investisseurs, la résidence Les Robes d’Airain représente un investissement de 11 millions d’euros. Construite en U, elle est composée de deux bâtiments basse consommation, de part et d’autre d’un rez-de-chaussée de 800 m². Un parking de 80 places occupe le sous-sol.

« La résidence est conçue pour être accessible aux personnes à mobilité réduite. » Elle compte 114 appartements, allant du studio de 28 m² au T3 de 63 m², disposant tous d’un balcon, d’une terrasse ou d’une loggia. « Il y a également une dizaine de logements dédiés à des séjours temporaires d’environ une ou deux semaines. Cela permet de faire découvrir le concept. »

Tous les appartements de la résidence disposent d’un balcon, d’une terrasse ou d’une loggia. Ici, le salon d’un logement T3.

Espaces de détente, de convivialité et animations

Les Robes d’Airain disposent de nombreux équipements, tels qu’une piscine, un sauna, une salle de relaxation avec lit hydromassant, une salle de sport, un salon de coiffure, une salle d’esthétique… Mais également d’espaces de convivialité : restaurant, salon, bibliothèque…

« Tout est pensé pour lutter contre la solitude, se réjouit Danièle Évenou, marraine des résidences Domitys. Il y a même un bar ! »

Danièle Évenou, ici en compagnie de Joël Bruneau, est la marraine des résidences Domitys.

Yoga, chorale, gymnastique douce, aquagym, sorties culturelles, activités faisant appel à la mémoire, navettes pour emmener les résidents au marché ou à la messe : plus de 50 animations sont proposées chaque mois.

Montant du loyer : entre 1 000 et 2 000 € par mois, hors options

« Les loyers sont fonction de la superficie de l’appartement, son exposition et sa proximité avec les ascenseurs. Comme dans l’immobilier classique, les résidents signent un bail de location meublé et doivent respecter un préavis avant de quitter la résidence », souligne Hortense Picaud, conseillère coordinatrice.

Les loyers annoncés vont de 1 000 à 2 000 € par mois. Des services optionnels, facturés en sus, sont proposés comme la restauration, le ménage et la blanchisserie ou l’assistance d’urgence et la coordination médicale.

Source OUEST FRANCE.

Sécurité routière : en Haute-Saône, des ateliers pour remettre les seniors à niveau…

À Mailley-et-Chazelot, en Haute-Saône, les conducteurs de plus de 60 ans peuvent bénéficier d’ateliers pour faire le point sur leur conduite.

L’objectif de ces six séances : gagner en vigilance, en attention et en confiance.

Monique Bertrand, 76 ans, participe aux ateliers " seniors, restez mobiles" proposés par la prévention routière. / © P. Arbez

« À Mailley et Chazelot, il n’y a rien, il n’y a pas de commerces, on est à 20 km de Vesoul ! La voiture, pour moi, c’est indispensable », confie Monique Bertrand. À 76 ans, la grand-mère veut continuer à sillonner la région « pour aller faire les courses, voir les petits-enfants ».  « Mon mari ne conduit plus, alors c’est moi qui prends le volant ». 

Mais comment faire lorsque les années passent, que les réflexes diminuent et que les peurs augmentent ? « Je ne suis pas à l’aise à l’entrée des grandes villes, quand il y a beaucoup de voitures, par exemple. J’évite aussi de conduire sur l’autoroute, ou à la tombée de la nuit », témoigne Monique.

Pour reprendre confiance en soi et prendre conscience de ses limites, la prévention routière a mis en place des ateliers thématiques. En Haute-Saône, une quinzaine de participants, tous retraités âgés de plus de 60 ans, ont pu en bénéficier pour 20 euros.

La prévention routière a développé un partenariat avec l’Asept, association qui lutte contre la perte d’autonomie et l’isolement des personnes âgées. Pour Cellia Lebeuf, responsable du pôle Bien vieillir de l’association, la conduite est synonyme de liberté.

« Conduire, c’est se déplacer pour faire ses activités, vivre son quotidien. Quand une personne ne s’autorise plus à conduire, on sait que c’est une personne qui va se priver d’une certaine liberté, elle va se priver d’autonomie, s’exclure de contacts. »

Les six séances de deux heures se déclinent en plusieurs thématiques. « On travaille sur le code de la route, on revoit les nouveaux panneaux de signalisation » explique Xavier Gignet, le directeur départemental de la Prévention Routière. Il faut dire qu’en l’espace de quelques années, beaucoup de choses ont changé. « Quand ces personnes ont passé leur permis, il n’y avait pas de ronds-points, de voitures automatiques ou de trottinettes électriques !’. 

Un simulateur quatre roues permet aux conducteurs de plus de 60 ans de tester plusieurs situations à risques et de mesurer leur temps de réaction. / © P. Arbez

Les ateliers permettent également aux seniors de tester leur vision, leurs réflexes, leur audition. L’objectif est de « continuer à conduire le plus longtemps possible en toute sécurité » en prenant conscience de ses limites : temps de réaction parfois plus long, difficulté à vérifier les angles morts, manque de concentration.

Source FR3.

 

Colmar : une femme soupçonnée d’avoir soutiré plus de 360.000 euros à un nonagénaire…

Une femme de 46 ans a été interpellée pour abus de faiblesse à Colmar.

Durant sept ans, elle aurait soutiré plus de 360.000 euros à un homme âgé de 97 ans.

Elle l’a rencontré en 2012.

A l’époque, elle tenait un salon de massage dans la cité de Bartholdi.

Colmar : une femme soupçonnée d'avoir soutiré plus de 360.000 euros à un nonagénaire. Illustration police

Une femme de 46 ans a été  interpellée ce lundi matin par les policiers de la brigade de sûreté urbaine de Colmar, pour abus de faiblesse.

Elles est soupçonnée d’avoir soutiré pendant sept ans, plus de 360.000 euros à homme aujourd’hui âgé de 97 ans. Il y aurait eu plus de 200 virements au profit de la quadragénaire. Elle l’avait rencontré à Colmar en 2012, dans le salon de massage, qu’elle avait ouvert à l’époque.

Le nonagénaire la considérait un peu comme sa fille, des dons de « bon cœur « selon la suspecte

C’est l’établissement bancaire de la victime qui a donné l’alerte en fin d’année dernière , à cause de la fermeture du compte jugée suspecte .

La femme avait sa vie partagée entre l’Île Maurice et Colmar. Elle a été interpellée lors de son retour de l’île Maurice, dont elle est originaire .

Il la considérait un peu comme sa fille, elle a parlé aux enquêteurs de dons de « bon cœur » . Selon les enquêteurs en revanche, elle avait trouvé une vraie poule aux œufs d’or.

Elle a été présentée au parquet de Colmar, ce mardi après-midi.

Elle a été placée sous contrôle judiciaire et sera jugée en mai devant le tribunal correctionnel, a précisé la Procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard.

Le nonagénaire a été placé sous tutelle, dès la découverte des faits.

Source FRANCE BLEU.

Elles ont presque 70 ans et s’affrontent sur le terrain : l’incroyable histoire des « Mamies Foot »…

Elles avaient joué contre l’équipe senior d’Afrique du Sud cet été.

Les mamies foot françaises sont toujours très actives.

Deux d’entre elles habitent à Pont-Aven et ont créé une association pour promouvoir le football féminin et à tout âge.

Marie-France et Edith. Elles ont presque 70 ans et s'affrontent sur le terrain : l'incroyable histoire des "Mamies Foot"

Leur incroyable histoire avait fait le tour du web. En juin dernier, avait lieu en France la Coupe du monde féminine de football. A cette occasion, les célèbres mamies footeuses d’Afrique du Sud avaient demandé à jouer contre une équipe de leur âge dans le pays organisateur. A cette occasion, le groupe Les Senioriales, qui gère 86 résidences seniors en France, décide de sonder ses résidentes pour constituer une équipe de football. Douze femmes répondent à l’appel, elles ont entre 56 et 84 ans. Elles viennent de partout en France, de Montélimar à Saint-Gilles en passant par Lucé.

L'équipe des "Mamies Foot" française

« Un moment inoubliable »

Deux d’entres elles sont originaires de Pont-Aven : Marie-France et Edith, 57 et 69 ans. Elles l’avouent elles-même : « On n’avait jamais tapé dans un ballon de football« . Elles ont un mois et demi pour se refaire une santé et une certaine forme physique. « Pas facile quand on sait qu’au début, je ne pouvais même pas courir 50 mètres« , avoue Marie-France. Les deux femmes ne se découragent pas et s’entraînent du mieux qu’elles peuvent.

Quand vient le moment du match, à Saint-Etienne, les « Mamies Foot » françaises perdent 10-0 mais qu’importe le résultat, les deux bretonnes préfèrent se souvenir de leurs inoubliables collègues sud-africaines. « Les rencontrer, ce fut une vraie leçon de vie. Elles ont vécu l’apartheid, les années SIDA et élèvent elles-même leurs petits-enfants« , racontent les deux femmes, « elles dansent, chantent et ont une pêche d’enfer, c’était tellement inspirant« .

« Un moment inoubliable »

Deux d’entres elles sont originaires de Pont-Aven : Marie-France et Edith, 57 et 69 ans. Elles l’avouent elles-même : « On n’avait jamais tapé dans un ballon de football« . Elles ont un mois et demi pour se refaire une santé et une certaine forme physique. « Pas facile quand on sait qu’au début, je ne pouvais même pas courir 50 mètres« , avoue Marie-France. Les deux femmes ne se découragent pas et s’entraînent du mieux qu’elles peuvent.

Les "Mamies Foot" contre l'équipe de mamies d'Afrique du Sud

Quand vient le moment du match, à Saint-Etienne, les « Mamies Foot » françaises perdent 10-0 mais qu’importe le résultat, les deux bretonnes préfèrent se souvenir de leurs inoubliables collègues sud-africaines. « Les rencontrer, ce fut une vraie leçon de vie. Elles ont vécu l’apartheid, les années SIDA et élèvent elles-même leurs petits-enfants« , racontent les deux femmes, « elles dansent, chantent et ont une pêche d’enfer, c’était tellement inspirant« .

Aujourd’hui, elle aimerait promouvoir son association pour montrer ce qu’une pratique sportive à plus de 50 ans peut apporter, « beaucoup de bien-être et de bonheur« . Avec « Footeuses à tout âge », elle a fondé une équipe dont l’agenda sportif est déjà bien rempli. Le 22 février prochain, Marie-France devrait revenir à Saint-Etienne. Elle et ses collègues auront l’opportunité d‘animer la mi-temps du match Saint-Etienne – Stade de Reims en Ligue 1. Viendront ensuite des rencontres sportives à Cannes, en Espagne, en Italie. En 2021, les « Mamies Foot » des débuts pourraient s’envoler en Afrique du Sud pour disputer la Coupe du monde de foot des mamies, organisées par leurs premières adversaires.

Source FRANCE BLEU.

 

« Déménager ici a changé ma vie » : un « village des aînés » construit pour les personnes âgées à Andouillé…

Pour permettre aux personnes âgées de rester dans la commune et de retarder leur départ en maison de retraite, la mairie d’Andouillé construit un « village des aînés ».

En tout, vingt-cinq logements sociaux. Ce lotissement mise tout sur l’accessibilité et l’intergénérationnel.

Hélène, 82 ans, a déménagé dans un trois-pièces il y a deux ans.

Repousser le départ en Ehpad, ces maisons de retraite médicalisées pour personnes âgées, c’est le but de la mairie d’Andouillé, au nord de Laval (Mayenne). Elle est en train de construire, avec Méduane Habitat, un « village des aînés » juste à côté du centre-bourg. En tout, d’ici fin 2020, vingt-cinq logements sociaux sortiront de terre. La première phase du chantier est terminée depuis deux ans. Dix logements sont déjà habités par deux couples et huit femmes seules.

Mieux qu’une maison de retraite »

« Il y avait un manque sur notre commune. Les personnes âgées qui habitaient des logements isolés ou difficiles d’accès, avec des marches par exemple, n’avaient pas d’autre choix que l’Ehpad. Notre but est de les garder le plus longtemps possible au sein de la commune, tant qu’elles sont autonomes », explique le maire Bertrand Lemaître.

Des logements accessibles

Pour Yvonne, 86 ans et son mari Henri, 96 ans, déménager dans ce lotissement a "changé leur vie". - Radio France

A l’intérieur, tout est donc pensé pour faciliter les déplacements : maisons de plein-pied, grandes portes pour permettre l’accès des fauteuils roulants, douche accessible, etc. « Ça nous change la vie ! », sourit Yvonne, 86 ans. Avant de déménager dans ce lotissement il y a deux ans avec son mari Henri, 96 ans, ces agriculteurs à la retraite habitaient dans leur ferme. « C’est mieux ici, on fatiguait là-bas. Ça devenait compliqué vu nos âges pour se déplacer. Ici, on est entourés alors qu’avant on était tout seul, sans voisins. Ici, c’est mieux qu’une maison de retraite, parce qu’on est encore valides ! »

Rompre l’isolement

Hélène, 82 ans, dispose d’un trois-pièces : « Je me sens bien ici, et en plus on a tout à côté : la maison de santé, la pharmacie, le Carrefour… » Le lotissement est en effet situé à cinq minutes à pied du centre-bourg.

Des T2 et des T3, avec ou sans garage, sont proposés à la location. - Radio France

Hélène apprécie également la salle commune installée au centre du village. Myriam Février, une salariée de la mairie, y organise toutes les après-midi des animations, jeux de société, jeux de mémoire ou activités manuelles : « Ce sont essentiellement des personnes seules. Les après-midi et soirées d’hiver peuvent paraître longs pour elles. Je suis heureuse de les voir arriver, certaines viennent même avant l’heure. C’est un lieu d’échange et de convivialité. »

Myriam Février assure également un service de portage de repas à domicile pour aider ceux qui le souhaitent, à l’intérieur du « village » ou dans le reste de la commune.

Pour la mairie et le bailleur social, ce projet dans les cartons depuis plusieurs années n’aura du sens que s’il est intergénérationnel. Vingt logements sont réservés aux personnes âgées mais cinq autres seront habités par des familles.

  • Si vous souhaitez louer un logement dans ce « village des aînés », il est possible de s’inscrire sur liste d’attente, en contactant la mairie d’Andouillé.

Source FRANCE BLEU.

La greffe de rein avec donneurs vivants connaît un recul préoccupant…

Si le nombre de greffes a augmenté en 2019 en France, les greffes de rein avec donneurs vivants connaissent un recul, depuis plusieurs années.

Un phénomène global qui trouve notamment sa source dans les progrès de la médecine.

Les greffes d’organe avec donneur vivant connaissent un recul durable et préoccupant.

Les greffes d’organes sont reparties à la hausse en 2019, mais le nombre de greffes de rein ne s’améliore que faiblement, et le recul des greffes de rein avec donneurs vivants est préoccupant, selon les autorités sanitaires et le milieu associatif, qui soulignent un réel problème de santé publique.

L’association France Transplant s’est déjà inquiétée mi-janvier de la situation, au vu des chiffres des années précédentes, estimant que le nombre de transplantations rénales stagne, loin des objectifs affichés.

Les greffes de rein déjà en baisse en 2018

Après huit années de forte hausse, l’activité de greffe d’organes, tous organes confondus, avait baissé en 2018 (-5 %) avec 5 805 greffes. L’essentiel de cette baisse provenait des greffes de rein, les plus pratiquées, qui marquaient un recul de près de 6 %, avec 3 567 greffes de reins en 2018 contre 3 782 en 2017.

« Ce qui m’inquiète le plus, c’est la baisse des donneurs vivants » qui s’est confirmée en 2019, a dit le Pr Olivier Bastien, directeur du prélèvement à l’Agence de la biomédecine, mardi lors d’une conférence de presse.

Les greffes avec donneurs vivants donnent de meilleurs résultats

Pourtant, « les résultats des greffes avec les reins provenant de donneurs vivants sont meilleurs », souligne le Pr Bastien. Un greffon rénal dure en moyenne quinze ans, pour ceux de donneurs vivants, c’est « plus 10 % ».

L’an dernier, le nombre de greffes de rein (donneurs décédés et vivants) s’est faiblement amélioré en 2019 (3 641 en 2019 contre 3 567 l’année précédente), selon des chiffres rendus publics, mardi 21 janvier. « Un nombre insuffisant », déplore l’association Renaloo, pour qui « la France peut et doit mieux faire ».

Un décrochage international

La part de celles réalisées grâce à des donneurs vivants a diminué, pour la deuxième année consécutive (611 en 2017, 541 en 2018 et 508 en 2019). « De nombreux pays, ont eu ce décrochage », en particulier en Norvège et aux États-Unis à la suite de publications identifiant un risque extrêmement faible à très très long terme d’insuffisance rénale, explique le Pr Bastien.

Un risque qui n’est pas observé en France où les donneurs vivants ont droit à une visite gratuite à vie de suivi médical et de prévention, précise-t-il. Une information très amont des proches, une incitation des équipes et la formation des chirurgiens sont de nature à impulser cette activité, selon lui.

Il y a eu l’an dernier « au moins 5 897 greffes en 2019 (tous organes confondus), soit 92 greffes de plus qu’en 2018 », correspondant à une hausse de 1,6 %, selon l’agence chargée de superviser les prélèvements et les transplantations.

AVC mieux soignés, patients en mort cérébrale moins nombreux

La majorité des greffes repose, tous organes confondus, sur les donneurs en état de mort cérébrale, dont le nombre diminue avec les progrès de la médecine, notamment dans le domaine des AVC. En 2019, ces donneurs étaient 1 729 (contre 1 743 en 2018).

Aux États-Unis, ce nombre a moins reculé en raison de la crise des opioïdes : 14 % des prélèvements sur des personnes en état de mort encéphalique proviennent de décès par opioïdes, a relevé le spécialiste.

Par ailleurs, 459 greffes ont pu être faites grâce à un don de type « Maastricht III » (contre 281 en 2018soit + 63 %). Ce type de prélèvement concerne des donneurs décédés d’un arrêt cardiaque à la suite d’un arrêt programmé des traitements en raison de la gravité de leur état (lésions irréversibles du cerveau, après un accident cardiaque ou une noyade, par exemple).

Objectif 7 000 greffes fin 2021

La France atteindra-t-elle l’objectif du plan greffe 3 (2017-2021) de dépasser les 7 000 greffes, tous organes confondus, fin 2021 ?

« C’est vrai que cela va être difficile », admet le Pr Bastien. Mais il espère l’atteindre ou s’en approcher avec la relance des donneurs vivants et la poursuite du développement des prélèvements Maastricht III.

Pour l’association Renaloo « l’atteinte des objectifs semble désormais improbable » en particulier l’objectif de 1 000 greffes de rein avec donneurs vivants.

La baisse n’était pas liée aux refus de prélèvement d’organes dans la population puisque ces derniers restent stables depuis plusieurs années (30 % à 30,5 %).

Source OUEST FRANCE.