Nantes. Dans ce restaurant bilingue en langue des signes, on dit merci avec la main…

La Papotière, premier restaurant nantais bilingue en langue des signes, a ouvert en centre-ville.

On y déjeune du lundi au vendredi, des produits bios et locaux cuisinés maison.

Nantes. Dans ce restaurant bilingue en langue des signes, on dit merci avec la main

Presque deux ans qu’elles attendaient ça. Imane Gourire et Kanyaman Brossaud accueillent leurs clients derrière le comptoir. En décembre, elles ont ouvert la Papotière, le premier restaurant bilingue français langue des signes de Nantes.

« Trouver un local en centre-ville a été compliqué, confie Kanyaman. Celui-ci était idéalement placé, sur le parcours de la ligne verte, mais il y avait tout à refaire. » Aidées de bénévoles, elles ont retapé l’intérieur, du sol au plafond.

Au menu, des produits bio et locaux.

L’ambiance est épurée : murs blancs, comptoir en bois brut, cuisine ouverte, deux salles (dont l’une avec un espace enfants). Aux fourneaux, Lila Bensebaa ; au service, Imane Gourire. Toutes les deux sourdes. « Les gens avaient un peu peur au début, ne sachant pas trop comment réagir quand ils comprenaient qu’Imane n’entend pas, raconte Kanyaman, qui reste toujours en retrait, en cas de besoin. Ils voient vite que tout se passe bien. Ça apprend à se regarder. »

Pour aider ceux qui le souhaitent, des cartons représentant les mots les plus utiles en langue des signes (bonjour, merci, entrée, plat, dessert, etc.) ont été placés sur le comptoir. « Ici, tout le monde doit être à l’aise, entendant comme mal entendant,  assène Kanyaman Brossaud. C’est la vocation de La Papotière : être accessible à tous, aux personnes signantes ou non, aux familles, aux travailleurs qui cherchent un endroit où se poser le midi. »

Des dessins en langue des signes pour apprendre à commander en signant.

Dans les assiettes, les deux cogérantes ont fait le choix du bio et du local. Deux entrées (4 €), deux plats (7 €) et trois desserts (3,50 €) sont proposés chaque midi, du lundi au vendredi. Le menu change chaque semaine. « On commence à avoir des habitués, se réjouissent Imane et Kanyaman. Et certains se mettent à signer. »

La Papotière , 16, rue Saint-Léonard, à Nantes, de 10 h à 18 h, du lundi au vendredi (sur réservation le soir) ; formules déjeuner à 10 € (entrée-plat ou plat-dessert) et 13 € (entrée-plat-dessert).

Source OUEST FRANCE.

Maintien à domicile. La technologie à la rescousse….

Comment assurer la prise en charge d’une population qui vit de plus en plus longtemps, quand on sait le manque de places en Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ?

La chaire maintien à domicile de l’école d’ingénieurs de l’université de Bretagne Sud travaille sur de nouveaux outils favorisant le maintien à domicile.

Maintien à domicile. La technologie à la rescousse

Il s’appelle Popy, le coach. Ce petit robot, mis au point par les équipes de l’Ensibs (l’école d’ingénieurs de l’université de Bretagne-Sud) est spécialisé dans la rééducation fonctionnelle auprès des personnes âgées et/ou en situation de handicap.

Popy est l’un des outils technologiques développés depuis novembre 2017 par la Chaire « maintien à domicile » (M@D) de l’école d’ingénieurs et de l’IMT Atlantique. D’autres travaux ont pour objet l’assistance à la préparation de repas ou encore la collecte et l’analyse de données pour mesurer l’activité dans un domicile.

« Nous avons deux appartements transformés en « living lab », où ingénieurs et usagers travaillent ensemble, décrit Bruno Janet, le titulaire de la chaire. Avant de lancer telle expérimentation, chercheurs et ingénieurs partent des besoins du terrain, pour coller au plus près des réalités. »

L’enjeu du vieillissement

François Goulard, en visite dans les locaux de la chaire, ne perd pas une miette des différentes démonstrations. Car le vieillissement de la population – et de fait, l’allongement de la durée de vie – est un enjeu majeur, auquel les seules maisons de retraite sont dans l’impossibilité de faire faire.

La question du maintien à domicile intéresse donc au plus haut point le président du conseil départemental. « Le volet social dépend de notre collectivité, rappelle François Goulard. Cela représente plus de la moitié de notre budget de fonctionnement. Or, c’est un secteur où l’innovation n’est pas une habitude… »

Les technologies à la rescousse du maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie, qu’elles soient vieillissantes et/ou handicapée ? C’est bien l’idée.

Le savoir-faire du pays de Lorient

D’autant qu’en matière le pays de Lorient a du savoir-faire : le centre de rééducation de Kerpape, le projet Handicap innovation territoire (dont fait d’ailleurs partie la chaire M@D), etc. « On a tout le potentiel, confirme Norbert Métairie, président de Lorient Agglomération. Maintenant, il faut mobiliser l’ensemble des acteurs. Par rapport aux Ehpad, je suis d’accord avec François Goulard : il faut changer totalement l’approche, on a intérêt à mutualiser beaucoup de choses. »

Conquis par le travail réalisé par la chaire M@D, le président du conseil départemental assure Brunot Janet du soutien du département. « Dans la mesure où cela relève de nos compétences, nous sommes prêts à vous suivre dans vos développements. Ces outils technologiques peuvent changer la face des choses et la vie des gens concernés. »

Source OUEST FRANCE.

L’ANSM alerte sur les risques de certains médicaments contre le rhume vendus sans ordonnance…

PREVENTION Utiliser des médicaments vasoconstricteurs (Actifed Rhume, Humex Rhume…) peut provoquer, même si cela reste rare, des infarctus et des AVC.

L’ANSM alerte sur les risques de certains médicaments contre le rhume vendus sans ordonnance

Les médicaments vasoconstricteurs vendus sans ordonnance, comme Actifed Rhume ou Humex Rhume, utilisés en cas de rhume et de nez bouché, peuvent comporter des risques « rares, mais graves » (infarctus, AVC), avertit jeudi l’ Agence du médicament.

Des médicaments accessibles sans ordonnance

L’ANSM a décidé de renforcer l’information des patients et des pharmaciens sur le bon usage et les risques de ces médicaments par voie orale, « très largement utilisés » pour décongestionner le nez, et plus précisément sur ceux sous forme de comprimés et à base de pseudoéphédrine, accessibles sans ordonnance.

Une fiche d’aide à la dispensation pour les pharmaciens ainsi qu’un document d’information pour les patients « Vous avez un rhume, que faire ? », en plus de la notice habituelle, seront prochainement disponibles en pharmacie. Ces deux documents sont téléchargeables sur le site de l’ANSM.

Un mésusage important des vasoconstricteurs

La persistance de cas d’effets indésirables rares mais graves, notamment infarctus du myocarde et accidents vasculaires cérébraux, ainsi qu’un mésusage important des vasoconstricteurs, justifie ce renforcement de l’information.

Ces médicaments ne doivent en effet pas être pris plus de 5 jours. Il convient d’arrêter d’en prendre et de consulter si les symptômes persistent ou s’aggravent. Ils ont des contre-indications (moins de 15 ans, antécédents ou facteur de risque d’AVC, hypertension artérielle ou insuffisance coronarienne sévère, glaucome, certains problèmes de prostate, allaitement, en association avec d’autres décongestionnants du nez par voie orale ou nasale…). La fiche qui sera remise systématiquement aux patients précise qu’il ne faut l’utiliser pendant la grossesse.

Autres risques de ces médicaments

Les vasoconstricteurs exposent à d’autres risques que l’infarctus du myocarde et l’AVC : convulsions, tension artérielle élevée, hémorragie gastro-intestinale (sang par la bouche ou dans les selles les colorant en noir) ainsi qu’à des réactions cutanées graves (rougeur de la peau se généralisant à tout le corps, boutons, fièvre).

Le rhume guérit spontanément en 7 à 10 jours sans traitement, rappelle l’ANSM, qui décrit les conseils d’usage : lavage du nez avec du sérum physiologique ou des sprays d’eau thermale ou de mer, dormir la tête surélevée, boire suffisamment…

Un vasoconstricteur est souvent associé à un antidouleur (paracétamol, ibuprofène) ou à un antihistaminique (cétirizine) pour les rhinites allergiques. Aussi faut-il éviter de prendre d’autres médicaments contenant ces mêmes molécules, pour éviter des surdosages dangereux par exemple de paracétamol.

Les médicaments concernés sont : Actifed Lp Rhinite Allergique, Actifed Rhume, Actifed Rhume jour et nuit, Dolirhume Paracétamol et Pseudoéphédrine, Dolirhumepro Paracétamol Pseudoéphédrine et Doxylamine, Humex Rhume, Nurofen Rhume, Rhinadvil Rhume Ibuprofène/Pseudoéphédrine, Rhinadvilcaps Rhume éphédrine, Rhinureflex et Rhumagrip.

Grenoble, ville la plus accessible de France pour les personnes en situation de handicap….

Grenoble est la métropole française la plus accessible pour les personnes handicapées. Mercredi 29 janvier, APF France Handicap a publié un classement des villes où il est le plus facile de circuler, mais aussi d’accéder aux commerces ou aux écoles.

A l’échelle du pays, des progrès restent à faire.

Grenoble, ville la plus accessible de France pour les personnes en situation de handicap. Illustration / © BELPRESS/MAXPPP

Des difficultés pour prendre les transports en commun, se rendre à la pharmacie, aller chercher son enfant à l’école… C’est ce qu’éprouvent les deux tiers des personnes handicapées selon une étude Ifop publiée mercredi 29 janvier par l’association qui réclame une volonté politique pour contraindre les établissements à se mettre aux normes.

Grenoble, ville la plus accessible de France pour les personnes en situation de handicap

Si Grenoble fait figure de bon élève en la matière, en se positionnant en tête du classement – avec 30% d’habitants déclarant n’être jamais ou rarement gênés dans ses déplacements – le tableau reste cependant relativement sombre pour les handicapés, mais aussi pour les personnes âgées, les utilisateurs de poussette ou de béquilles.

« La métropole grenobloise doit en grande partie ce bon résultat à l’accessibilité de sa grande ville, analyse Mattieu Villaret, directeur territorial des actions associatives d’APF France handicap en Isère, dans un communiqué. Grenoble est historiquement engagée dans l’adaptation de son territoire aux besoins des personnes à mobilité réduite. Il y a une culture de l’accessibilité chez les élus grenoblois. Il faut que la métropole s’en imprègne. »

Les métropoles restent globalement peu accessibles

Aix-Marseille, Paris ou Nice arrivent quant à elles en queue de classement avec seulement 9 à 10% de taux de satisfaction.

« L’accessibilité, c’est bien sûr essentiel pour les gens comme moi en fauteuil roulant, mais on n’est pas les seuls concernés », a résumé lors d’une conférence de presse le président de l’APF France Handicap, Alain Rochon, pour qui « il est plus que temps de rendre ce pays enfin accessible à toutes et tous ».

Pour toutes ces raisons, un tiers des personnes non handicapées disent également rencontrer « souvent » des difficultés d’accès aux transports, à la voirie ou à des établissements recevant du public, selon cette consultation réalisée auprès de 11.905 Français, dont 51% en situation de handicap.

« Rappeler tout le monde à ses obligations »

Même l’accès aux cabinets médicaux est problématique, selon cette enquête: environ la moitié des personnes en béquilles ou en fauteuil roulant disent éprouver des difficultés pour y accéder.

« Nous appelons les pouvoirs publics à rappeler tout le monde à ses obligations pour que ce chantier avance. Il faut un portage politique, avec une campagne de communication, en menaçant de sanctions ceux qui ne s’en préoccupent pas », a dit de son côté Nicolas Mérille, chargé du dossier de l’accessibilité à l’APF.

La loi de 2005, a rappelé Nicolas Mérille, prévoit une amende administrative de 1.500 euros pour les établissements qui ne respecteraient pas leurs obligations de mise aux normes.

Des dérogations sont toutefois possibles, pour des raisons techniques ou si le coût des travaux est manifestement disproportionné par rapport au chiffre d’affaires d’un commerce ou d’un restaurant, par exemple. Mais de telles sanctions sont rarissimes, selon lui. « Si on agite la menace de sanctions ou que quelques-uns écopent d’une amende, ça fera réfléchir. »

Source FR3.

EN IMAGES – PRISME, le premier espace multisports totalement inclusif d’Europe, verra le jour à Bobigny…

PRISME, espace de sports dédié à tous les sportifs, handicapés ou valides, professionnels ou amateurs, ouvrira ses portes à Bobigny (Seine-Saint-Denis) en 2023.

Un projet unique en Europe, porté par le département de la Seine-Saint-Denis et soutenu par Paris 2024.

PRISME, le futur pôle de référence inclusif sportif métropolitain, verra le jour en 2023 à Bobigny en Seine-Saint-Denis

C’est un projet unique en Europe : PRISME*, le premier espace multisports totalement inclusif de France,  sera livré en 2023 à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Il sera adapté aux sportifs, professionnels ou amateurs, porteurs de handicap et valides.

Six années de réflexion

Si le projet était en réflexion depuis six ans au département, c’est bien l’attribution des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 à Paris qui a joué un rôle d »accélérateur pour concrétiser PRISME, présenté dorénavant comme l’un des héritages qui sera laissé à la Seine-Saint-Denis après les Jeux dans quatre ans. Jean Castex, délégué interministériel aux JO, l’a d’ailleurs confirmé le 29 janvier, lors de la présentation du projet à la presse : « Paris 2024 va demander à la Solideo (société de livraison des ouvrages olympiques) de contribuer au projet y compris financièrement ». 

 PRISME, le futur pôle de référence inclusif sportif métropolitain, verra le jour en 2023 à Bobigny en Seine-Saint-Denis - Aucun(e)

Il faut dire que le coût des travaux est estimé à 44 millions d’euros « pour le moment, financés par le département », précise le président du conseil départemental, Stéphane Troussel qui espère décrocher d’autres financements.

13 000 mètres carrés entièrement adaptés

PRISME devra répondre à trois objectifs : développer la pratique sportive pour tout le monde, proposer un pôle de recherche et de formation et enfin, être en capacité d’accueillir des compétitions nationales et internationales, notamment dans les disciplines handisport.

Construit sur 13 000 mètres carrés au niveau de l’actuel stade de la Motte à Bobigny, PRISME proposera une salle de musculation, un mur d’escalade, une salle multisports, un dojo avec quatre aires de combat et une salle d’armes de six pistes. Autant d’espaces qui seront à chaque fois adaptés et modulables en fonction du public accueilli. La luminosité, l’acoustique pourra être réglée en fonction du handicap des sportifs. « Les vestiaires, les gradins, l’accès aux salles… tout a été pensé pour que le plus grand nombre puisse y accéder, on à travailler à partir de tous les scénarios possibles », explique Joris Delivré-Melhorn, chef de projet.

 PRISME, le futur pôle de référence inclusif sportif métropolitain, verra le jour en 2023 à Bobigny en Seine-Saint-Denis - Aucun(e)

Des« alcôves de décharge cognitive » seront aussi proposées. Ce sont des salles dédiées, par exemple, aux sportifs qui souffrent de troubles autistiques. « C’est une salle qui leur sera dédiée en cas de crise de stress, ils pourront s’isoler ». Il y aura également un plateau de kinésithérapie, un bureau dédié aux chercheurs, un espace de balnothérapie.

 PRISME, le futur pôle de référence inclusif sportif métropolitain, verra le jour en 2023 à Bobigny en Seine-Saint-Denis - Aucun(e)

Pour une pratique du sport plus inclusive

Pour Rakif Arabat, champion de France d’haltérophilie, médaillé européen, ce projet est primordial est indispensable.Il souffre d’une malformation congénitale et se déplace en fauteuil roulant.« Aujourd’hui, on souffre du manque d’accompagnement et de structures accessibles », déplore celui qui se prépare pour les qualifications aux JO de Tokyo, cet été.  » Avant, je m’entraînais dans une salle où il fallait que descende de mon fauteuil, ou il fallait que je monte une marche, des petits obstacles, qui pour moi sont majeurs ». 

Même analysé pour Aladji Ba, médaillé au JO d’Athènes et de Sydney sur le 400 mètres et non-voyant : « À l’époque, j’habitais à l’est de Paris mais je devais aller m’entraîner à Antony et traverser tout Paris, car les clubs autour de mon ne savaient pas forcément comment m’accueillir », raconte celui qui est devenu vice-président du comité handisport de Seine-Saint-Denis. « J’ai pu m’entraîner parce que je suis tombé sur les bonnes personnes mais beaucoup d’athlètes ont arrêté, faute d’accompagnement et de structure« , affirme-t-il.

 PRISME, le futur pôle de référence inclusif sportif métropolitain, verra le jour en 2023 à Bobigny en Seine-Saint-Denis - Aucun(e)

*PRISME : Pôle de référence inclusif sportif métropolitain

Source FRANCE BLEU.

Des adultes handicapés de la Mayenne transférés en EHPAD ?…

Dans les prochains mois à Laval, des personnes handicapés vieillissantes devront quitter leur foyer d’accueil médicalisé pour deux EHPAD en raison de travaux d’agrandissement.

Les familles n’ont été prévenues que début janvier.

Nicole, mère d’un adulte handicapé est très inquiète.

Des adultes handicapés de la Mayenne transférés en EHPAD ? . Handicap (illustration)

Des familles mises devant le fait accompli. Le 16 janvier dernier, au foyer d’accueil médicalisé L’Étape, avenue Général Patton à Laval, une réunion d’information a été organisée par l’Adapei 53 (une association parentale financée par le conseil départemental notamment). Réunion au cours de laquelle, il a été annoncé aux familles des résidents, des personnes handicapés vieillissantes, que des travaux de rénovation allaient commencer dans l’année pour accueillir davantage de personnes autistes. Conséquence : une vingtaine d’adultes doivent quitter L’Étape dans les mois à venir, le temps des travaux. Le mois de juin a été évoqué.

L’inquiétude est donc grandissante parmi les proches des personnes handicapées qui n’ont que quelques mois pour s’organiser. Lors de cette même réunion, l’Adapei 53 leur a expliqué que les résidents seront accueillis dans deux EHPAD de Laval : celui du Rocher-Fleury et Jeanne-Jugan, et sans la garantie d’avoir du personnel compétent pour s’occuper des adultes handicapés. Nicole est la mère de Jean-Christophe, 55 ans, handicapé physique et mental. « Mon fils a besoin d’un soutien pour les actes élémentaires de la vie, mais il a aussi besoin d’être stimulé pour les activités du quotidien. Il faut des encadrants qui connaissent le problème, qu’ils puissent s’occuper de lui et lui donner des centres d’intérêts » explique la mère de famille. Un EHPAD n’est donc a priori pas préparé pour s’occuper des adultes handicapés.

« Ce ne sont pas des pions que l’on déplace »

Nicole dénonce aussi le calendrier de cette annonce. Pourquoi un délai aussi court ? Pourquoi l’Adapei 53 n’a-t-elle pas prévenu avant de ce transfert alors que les travaux sont prévus depuis plusieurs mois d’après Nicole. « Il n’y a pas eu d’anticipation » dénonce-t-elle. D’autant que l’Adapei Nord-Ouest Mayenne est elle au courant de ces travaux depuis le mois d’avril 2019. « Nous avons aussi été pris de court » répond Martine Évrard, la présidente de l’Adapei 53. « J’ai été élue fin juin 2019 et Sébastien Baudet [le directeur de l’Adapei, ndlr] est arrivé en décembre. Les réelles informations sur le projet dont nous parlons aujourd’hui, nous les avons connu le 7 janvier, donc on ne pouvait pas anticiper un certain nombre de chose » poursuit-elle.Un calendrier flou et très serré donc. Une réunion entre l’Adapei 53 et l’hôpital de Laval qui gère les deux EHPAD aura lieu dans 10 jours.

Source FRANCE BLEU.

Handicap : Nantes est l’une des villes les plus accessibles de France, mais il reste beaucoup à faire…

Nantes est la troisième ville de France la plus accessible aux personnes handicapées selon l’enquête d’APF France handicap et de l’Ifop.

Pour autant, la grande majorité d’entre elles ont toujours des problèmes pour se déplacer et elles ne sont pas les seules.

Nantes est l'une des villes les plus accessibles de France

Nantes métropole est sur le podium des villes les plus accessibles de France, en troisième position derrière Grenoble et Rennes, selon l’étude d’APF France handicap et de l’Ifop. Ont été prises en compte les réponses de personnes handicapées, mais aussi de personnes âgées, de familles, de voyageurs avec des bagages dans les transports en commun et de livreurs.

3/4 des personnes interrogées ont des difficultés lors de leurs déplacements

Pour autant, il reste beaucoup à faire puisque malgré cette place honorable, seulement 24% des personnes interrogées déclarent être rarement ou jamais gênées dans leurs déplacements.

Source FRANCE BLEU.

Un site Internet s’adapte au handicap intellectuel…

Pas facile de s’informer sur des droits de citoyen sur internet lorsque l’on est en situation de handicap intellectuel.

Le site internet CAP’acité propose une solution adaptée.

Isabelle de Groot, cheffe de projet digital à Plérin, a bénévolement aidé l’association Nous Aussi à créer le site CAP’acité.

Depuis mars 2019, les personnes sous mesure de protection n’ont plus besoin de l’accord du juge des tutelles pour voter. Cependant, faute d’information et d’accompagnement, ce droit risque de n’être que théorique. Pour faire connaître les droits et les devoirs de tous citoyens au plus grand nombre, Nous Aussi, une association créée par et pour les personnes handicapées intellectuelles, a lancé CAP’acité, un site d’information accessible et citoyen.

« Sur internet, on a tendance à faire compliqué, pour faire joli. »

Pour le créer, les délégations de Nous Aussi du Morbihan et des Côtes-d’Armor ont fait appel à Isabelle de Groot, salariée à l’Adapei Les Nouelles de Plérin et cheffe de projet digital.

Une navigation simple

« À quoi sert un maire ? », « Pourquoi voter ? » . A quelques semaines des élections municipales, CAP’acité répond à ces questions, à la fois élémentaires et fondamentales. Certes, ces informations se trouvent déjà en ligne. Mais elles sont loin d’être compréhensible par tous. « Sur internet, on a tendance à faire compliqué, pour faire joli, pour montrer sa science », explique Isabelle de Groot. Résultat : « On a des sites qui ne sont pas du tout intuitifs et avec un langage compliqué ». La navigation sur CAP’acité se veut plus simple : « La lecture est linéaire, on a juste à faire défiler. Chaque thème est accompagné d’une vidéo animée et d’une bande sonore. »

Faire entendre sa voix

Durant la conception du site, les membres de Nous Aussi craignaient de se rendre visibles sur internet. « Ils se disaient : on va se moquer de nous, de notre handicap »,  déplore Isabelle de Groot. Alors pour se protéger, sur les vidéos, ils ont remplacé leurs visages par des avatars. Mais pour le son, ils ont fait fi de leur peur. « Ils tiennent à faire entendre leur voix, pour que les utilisateurs sachent qu’ils sont aidés par leurs pairs.»

Capture d’écran du site CAP’acité.
Capture d’écran du site CAP’acité.

Pour un langage plus clair, le site utilise le Facile à Lire et à Comprendre (Falc), une simplification du discours. « En Falc, on fait des phrases courtes, on utilise des mots simples et on explique systématiquement les termes compliqués. Le but est d’aller à l’essentiel et de rester neutre. Sur ce dernier point, c’est un véritable engagement : le site donne les informations mais laisse la personne son libre choix.

Pratique
https://www.capacite.net/

Source LE TELEGRAMME.

Schéma handicap : le CAPH 29 déçu des places en foyer de vie…

Le collectif des associations de personnes handicapées du Finistère (CAPH 29) ne décolère pas, déçu des 120 places en foyer de vie annoncés dans le futur schéma départemental des personnes en situation de handicap.

« Nombreuses sont celles qui sont proches du désespoir » écrit le président du collectif, Pierre Dubois au sujet des familles en attente d’une place en foyer de vie dans le département.

« Nombreuses sont celles qui sont proches du désespoir » écrit le président du collectif, Pierre Dubois au sujet des familles en attente d’une place en foyer de vie dans le département.

Le 30 janvier prochain, le conseil départemental du Finistère devrait valider le cinquième schéma départemental (2020-2026) des personnes en situation de handicap. Fort d’un budget annuel de 10 M€, il prévoit la création de 307 places d’accueil pour les adultes handicapés : 120 en foyer de vie, 100 en accompagnement à la vie sociale, 35 en unités personnes handicapées vieillissantes en Ehpad, 32 en habitat inclusif et 20 en service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (cofinancé avec l’ARS).

Une liste d’attente de 500 personnes

Ravi des grandes orientations de cette mouture, le collectif des associations de personnes handicapées du Finistère, qui rassemble la quasi-totalité des associations finistériennes de personnes handicapées et de leurs proches, demande en revanche à ce que le volet des foyers de vie soit revu. Le collectif estime que la liste d’attente dans ces structures qui accueillent les personnes handicapées les plus fragiles et dans l’impossibilité d’exercer une activité professionnelle, est de près de 500 personnes.

« Or, la programmation prévisionnelle mentionnée dans le projet actuel se monte à seulement 120 places. Vous pouvez imaginer les inquiétudes et les souffrances de toutes sortes pour ces centaines de personnes concernées par un handicap important, et pour leurs familles ou leurs proches, et qui attendent, pour certaines depuis quelques années, de pouvoir être enfin accueillies là où elles le demandent. Nombreuses sont celles qui sont proches du désespoir » écrit le président du collectif, Pierre Dubois.

Le collectif a rédigé une lettre ouverte, envoyée aux conseillers départementaux, pour demander une réduction de la liste d’attente de moitié dans les cinq années à venir.

Source LE TELEGRAMME.

« L’école française se contente d’offrir un strapontin aux élèves handicapés »…

Dans « L’effet Louise », Caroline Boudet raconte toutes les étapes de son combat pour que sa fille, porteuse de trisomie 21, trouve sa place à l’école de la République.

« L’école française se contente d’offrir un strapontin aux élèves handicapés ». Caroline Boudet

  • Caroline Boudet et son conjoint ont dû se battre pour que leur fille Louise, porteuse de trisomie 21, soit scolarisée dans une école maternelle publique dans de bonnes conditions.
  • Selon elle, l’école française n’est pas encore pleinement inclusive, car il faut lutter pour obtenir des heures d’AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) et pour qu’un enfant handicapé soit scolarisé à plein temps et durablement.
  • Mais l’accueil que les autres enfants ont réservé à sa fille a montré que sa différence ne constituait pas un obstacle à son intégration dans la classe.

« L’inclusion scolaire, c’est un peu comme la paix dans le monde ou la fin du cancer. Tout le monde est pour jusqu’à ce que ça coûte : du temps, de l’argent, des efforts personnels, le confort de son propre enfant, le ralentissement du rythme de la classe ». Des mots forts qui témoignent du combat incessant que Caroline Boudet et son conjoint ont dû mener pour que leur fille Louise, porteuse de trisomie 21, soit scolarisée dans une école maternelle publique dans de bonnes conditions.

Dans L’effet Louise*, qui paraît ce mercredi, elle évoque aussi avec pudeur la complexité de sa vie de famille, les doutes et les moments de découragement. Un livre émouvant et utile, qui interroge sur la politique du handicap menée en France.

Votre récit témoigne de la difficulté à faire scolariser un enfant porteur de handicap en milieu ordinaire. Comment expliquez-vous le fait que la loi de 2005 pose le principe de l’école inclusive, mais qu’il soit difficilement applicable sur le terrain ?

Cette loi va avoir 15 ans, mais beaucoup de parents ignorent encore que la scolarisation en milieu ordinaire est un simple droit pour leur enfant. Et beaucoup de chefs d’établissement ignorent aussi qu’ils ne peuvent pas refuser d’accueillir un enfant handicapé à plein temps. Or, certains d’entre eux demandent aux parents d’adapter le temps de scolarité de leur enfant au temps de présence des AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap).

L’école française n’est donc pas encore inclusive. Elle se contente d’offrir un strapontin aux élèves handicapés, mais ne les intègre pas vraiment en adaptant l’enseignement. Dès la grande section de maternelle, pour certains handicaps, on oriente les parents vers les instituts spécialisés. Ils doivent mener chaque année un combat pour que leur enfant ne soit pas éjecté du système.

Est-ce un problème de moyens ou de volonté politique ?

Les deux. La scolarisation des enfants handicapés nécessite un investissement public important. Mais force est de constater que les heures AESH sont saupoudrées. Et le fait même de mal payer les AESH témoigne d’un manque de considération pour les enfants handicapés de la part de nos gouvernements successifs. Quand la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, annonce que 361.500 enfants handicapés sont accueillis en milieu ordinaire à la rentrée 2019, soit 23.500 en plus par rapport à l’an dernier, elle oublie de préciser que tous ne sont pas accueillis à temps plein, faute de solutions. Et que certains AESH sont mutualisés, c’est-à-dire qu’ils interviennent auprès de plusieurs enfants, voire dans différents établissements.

Vous décrivez votre lutte pour obtenir des heures d’AESH. Pensez-vous que la médiatisation de votre situation a accéléré votre dossier ?

Oui, certainement. Et nous avons obtenu 15 heures d’accompagnement pour notre fille sur 24 heures de classe. Mais cette victoire administrative a un goût amer, car nous l’avons obtenu en communiquant sur notre situation et aussi parce que nous comprenons le langage administratif. Ce qui nous a permis de faire des recours contre certaines décisions. Mais que se passe-t-il pour les parents qui n’ont pas les mêmes ressources ? C’est une injustice qu’ils n’obtiennent pas les mêmes aides.

On sent vos moments de découragement, de solitude… Comment parvenez-vous à vous régénérer sans cesse pour continuer à vous battre ?

Lorsqu’on a un enfant handicapé, on ne peut pas juste s’asseoir par terre pour pleurer. Il faut rebondir sans cesse. Et le fait d’écrire des livres et des posts Facebook m’a permis d’obtenir le soutien de ceux qui traversent les mêmes épreuves.

Les équipes pédagogiques que vous avez croisées semblent peu formées au handicap. Que faudrait-il améliorer, dans leur formation initiale, pour rendre l’école plus inclusive ?

On ne peut pas demander à un enseignant de connaître les spécificités de tous les handicaps, mais on peut le former à adapter ses méthodes pédagogiques aux enfants qui apprennent différemment. On pourrait aussi décider que dès lors qu’il y a un enfant handicapé dans une classe, celle-ci est dédoublée ou qu’un enseignant spécialisé y est nommé en plus.

La véritable école inclusive ne se trouve-t-elle pas, finalement, dans l’accueil qui a été réservé à Louise par les autres enfants…

J’avais peur qu’elle n’ait pas de copains, que les enfants se moquent d’elle. Mais les autres élèves l’ont acceptée, s’occupent d’elle dans la cour. Et le fait qu’elle ne parle pas et qu’elle porte encore des couches ne leur pose pas de problème. Ils n’ont pas d’idée préconçue sur elle et ont des interactions très touchantes.

Votre ouvrage dépeint aussi « l’effet Louise », à savoir que son handicap fait aussi sortir, parfois, le meilleur de chacun…

Certaines personnes sont des alliées : parents d’élèves, enseignants, animateurs, hôtesse de l’air… Le sont-ils parce qu’ils ont un proche handicapé ou parce qu’ils ont envie d’aider naturellement ? Je ne le sais pas. Mais leurs gestes ou leurs mots nous aident au quotidien.

Vous évoquez souvent votre sentiment de culpabilité vis-à-vis du frère de Louise. Comment parvenez-vous à vous en défaire ?

En dégageant du temps pour lui, afin que toute notre vie de famille ne tourne pas autour du handicap de Louise. Et nous passons beaucoup de temps à lui expliquer les différentes démarches que nous effectuons pour sa sœur.

Vous évoquez pudiquement l’épreuve que représentent, pour le couple, tous ces combats incessants. Comment parvient-on a la surmonter ?

Le handicap ajoute des raisons d’être stressés, de ne pas être d’accord et réduit le temps du couple amoureux. D’où notre vigilance à garder des moments de légèreté pour nous retrouver.

Vous parlez d’une forme de discrimination au travail que subissent les parents d’enfants handicapés. Est-il exact qu’ils ont moins de promotion, qu’ils sont moins bien intégrés dans l’entreprise ?

Comme les autres aidants familiaux, ils doivent prendre des jours de congé pour accompagner leur enfant à des soins médicaux, ou gérer des problèmes administratifs. Ils partent aussi parfois un peu plus tôt du travail et ratent des soirées entre collègues. Cela peut freiner leur carrière et conduire à ce que certaines promotions leur passent sous le nez.

Par ailleurs, beaucoup de mères d’enfants handicapés réduisent leur temps d’activité ou cessent de travailler. Ce qui prouve aussi les progrès que la société française doit faire pour prendre en compte les différentes conséquences du handicap.

Source 20 MINUTES.