Handicap. Jean Castex et une vingtaine de ministres annoncent de nouvelles mesures…

Le gouvernement doit notamment annoncer lundi l’extension du dispositif de la prestation de compensation du handicap (PCH) aux aides à la parentalité.

Une aide à domicile fait la cuisine pour une femme en situation de handicap qui a besoin d'une aide pour les repas.

De nouvelles aides pour mieux concilier handicap et parentalité, un soutien prolongé aux embauches, une communication officielle plus accessible : le gouvernement doit présenter lundi 16 novembre 2020 de nouvelles mesures en faveur des personnes handicapées, et montrer qu’il ne « ralentit pas » les réformes, malgré la crise sanitaire.

Un « comité interministériel du handicap » (CIH), organisé à Matignon dans la matinée autour de Jean Castex et de sa secrétaire d’État chargée du Handicap Sophie Cluzel, réunira une vingtaine de ministres, dont Jean-Michel Blanquer (Éducation), Élisabeth Borne (Travail) et Gérald Darmanin (Intérieur), mais également les représentants des associations de personnes concernées.

« L’axe majeur, c’est qu’on ne ralentit pas les réformes, malgré cette crise » du Covid-19, a expliqué Sophie Cluzel, qui entend « réaffirmer haut et fort les chantiers en cours ».

Aider financièrement les parents handicapés

Ce CIH est aussi l’occasion pour le gouvernement d’annoncer certaines mesures nouvelles.

Le dispositif de la prestation de compensation du handicap (PCH), qui permet de financer des aides, humaines ou matérielles, sera ainsi étendu dès le 1er janvier 2021 pour couvrir les aides à la parentalité.

Concrètement, les parents concernés pourront rémunérer un intervenant, une heure par jour, pour qu’il les aide à s’occuper de leur enfant. Mais ils auront également droit désormais à la prise en charge de certains équipements – comme une table à langer à hauteur réglable, s’ils se déplacent en fauteuil roulant.

Quelque 17 000 parents en situation de handicap sont concernés, et potentiellement bien plus puisque l’un des objectifs de la réforme est d’éviter que des personnes renoncent à devenir parents en raison de leur handicap.

Prolongation des aides à l’embauche

À l’occasion de la 24e Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH), qui débute lundi, le gouvernement doit également annoncer la prolongation des aides à l’embauche mises en œuvre dans le cadre du plan de relance. La fin de ce dispositif, initialement fixée au 28 février, est reportée au 30 juin. L’aide est de 4 000 € pour chaque personne handicapée recrutée – en CDI ou CDD de plus de trois mois.

Autre annonce : la « sanctuarisation » de 10 millions d’euros pour permettre à l’ensemble des discours des ministres d’être sous-titrés et traduits en langue de signes, afin d’être accessibles aux personnes sourdes et malentendantes.

Source OUEST FRANCE.

 

Somme. Deux aides-soignantes condamnées pour des violences sur une pensionnaire d’Ehpad…

Deux aides-soignantes ont été condamnées, jeudi 12 novembre, à une amende avec sursis pour violences sur une octogénaire d’un Ehpad de Bray-sur-Somme (Somme).

Deux aides-soignantes de la maison de retraite de Bray-sur-Somme ont été condamnées pour des violences sur une pensionnaire.

Le réveil avec caméra espion placé dans la chambre avait filmé des gestes et paroles de maltraitance : deux aides-soignantes ont été condamnées jeudi 12 novembre à une amende avec sursis pour violences sur une octogénaire d’un Ehpad de Bray-sur-Somme (Somme).

Le tribunal correctionnel d’Amiens a reconnu les deux femmes, âgées de 41 et 50 ans, coupables de violences sur personne vulnérable, leur infligeant 800 euros d’amende avec sursis, a-t-on appris auprès des avocats, confirmant une information du Courrier Picard.

« Insultes, humiliations, brimades »

Entre 2016 et 2017, le fils et tuteur de la pensionnaire, atteinte de la maladie d’Alzheimer, avait placé dans la chambre un réveil avec une caméra à l’intérieur qui a capté « le son et l’image » des « insultes, humiliations, brimades » que la vieille femme avait subies, selon l’avocat de la famille, Pierre-Henri Delarue.

« Ce qui est scandaleux dans cette affaire, c’est que le parquet n’ait pas raccroché (aux poursuites) les dirigeants de l’Ehpad qui portent une responsabilité bien plus lourde », a-t-il réagi. Pour lui, ce dossier rappelle que certaines maisons de retraite sont « en fait des boîtes à fric où le personnel est traité de manière abjecte ».

« Cadences infernales »

« Tout le monde aurait pu avoir à s’expliquer », a également déclaré l’avocat des prévenues, Stéphane Daquo, mettant en avant « les cadences infernales » pour les toilettes et les repas imposées par la direction de la résidence Louise Marie d’Arc.

« Un rapport de l’inspection générale des services a montré que leur protocole n’était pas adapté. Il y a une responsabilité collective », a-t-il ajouté, rappelant qu’une dizaine d’autres membres du personnel avaient écopé d’un rappel à la loi dans cette enquête.

Source OUEST FRANCE.

La dénutrition, maladie méconnue qui tue en silence… Vidéo…

La première semaine de sensibilisation aux conséquences mortelles de la dénutrition débute ce jeudi.

Cette maladie méconnue et aggravée par l’épidémie de Covid-19 concerne deux millions de français, dont 25% ont plus de 70 ans.

La dénutrition est une maladie méconnue qui touche 400 000 personnes âgées isolées.

La première semaine nationale consacrée à la dénutrition se déroule du 12 au 19 novembre avec des actions de sensibilisation en Ehpad, à l’hôpital et dans les médias.

« Maigrir c’est mourir »

La dénutrition touche deux millions de français dont 400.000 personnes de plus de 70 ans vivant à domicile, 270.000 en Ehpad et 1 enfant sur 10 hospitalisé. Or « maigrir c’est mourir » explique le professeur Eric Fontaine, président fondateur du collectif de lutte contre la dénutrition à l’origine de la semaine nationale de sensibilisation à cette maladie méconnue.

Les conséquences de la dénutrition sont multiples : la perte des défenses immunitaires rend plus fragile aux infections, ralentit la cicatrisation, augmente la fonte de la masse musculaire et le risque de chute. Or plus on est âgé, plus « c’est compliqué de reprendre du muscle » souligne le professeur Fontaine. Et « quand la perte de masse protéique excède 50%, c’est la mort » alerte le collectif.

La dénutrition aggravée par l’épidémie de covid-19

L’isolement est l’un des facteurs à l’origine de cette dénutrition chez les personnes âgées. Une solitude renforcée par le confinement avec l’impossibilité de recevoir des visites, d’aller au restaurant et la peur de sortir pour faire ses courses. Cette dénutrition est également liée à la « sédentarité forcée, car le fait de ne pas bouger de chez soi fait fondre les muscles et altère l’appétit » explique dans le Parisien/Aujourd’hui en France Jérôme Guedj, ancien président du département de l’Essonne, ancien député et l’un des porte-parole du collectif de lutte contre la dénutrition.

500 Ephad mobilisés

Lors de cette semaine, une première en France, l’accent sera mis sur la sensibilisation du grand public et, crise du Covid oblige, une communication en ligne et dans la presse, mais aussi des actions dans les 500 Ephad de l’opération « Maison Gourmande et Responsable« .

https://youtu.be/Q2EqzF61ps4

Source FRANCE BLEU.

Diminué par la maladie d’Alzheimer, le légendaire Footballeur Gerd Müller ne va pas bien : « Il s’endort doucement »…

Selon son épouse, la légende du Bayern Munich serait sur le point de s’éteindre.

Diminué par la maladie d'Alzheimer, le légendaire Gerd Müller ne va pas bien : "Il s'endort doucement"

Il y a des anniversaires plus tristes que les autres. Ce mardi, Gerd Muller fête ses 75 ans. On le savait affaibli par la maladie d’Alzheimer depuis février 2015. C’est le Rekordmeister, son club de toujours qui l’avait annoncé à la fin de l’année 2015. Cinq ans après, les nouvelles ne sont logiquement pas bonnes. C’est son épouse Uschi qui s’est confiée dans les colonnes du Bild.

« Il a toujours été un combattant, toujours courageux, tout au long de sa vie mais Gerd s’endort doucement. Il est presque 24 heures sur 24 au lit, il n’a plus que de rares moments d’éveil. » Placé dans un établissement spécialisé, le champion du monde 74 reçoit les visites quotidiennes de son épouse même si celle-ci n’est guère optimiste sur la suite des évènements espérant juste que son mari n’éprouve pas de douleurs. « Il est calme et paisible, et je ne pense pas qu’il souffre. J’ai l’espoir qu’il ne puisse pas penser à son sort, à une maladie qui prive une personne de sa dernière dignité. »

Outre son titre de champion du monde, Gerd Müller est connu pour avoir marqué 564 buts avec le Bayern dont 40 en une saison ce qui constitue toujours un record. Avec l’Allemagne de l’Ouest, le numéro neuf avait inscrit 68 buts en 62 sélections. Il fut également champion d’Europe deux ans avant son titre mondial et il avait gagné le Ballon d’or en 1970. Le monde du football s’apprête à perdre malheureusement une légende.

Source DHNET.

 

Confinement : Tous les établissements pour les adultes et enfants en situation de handicap restent ouverts…

Comme pour les Ehpad, les visites seront cette fois autorisées.

Confinement : Tous les établissements pour les adultes et enfants en situation de handicap restent ouverts

Plus de structures ouvertes que pendant le premier confinement. Le secrétariat d’Etat chargé des Personnes  handicapées a assuré ce vendredi que l’ensemble des établissements et services médico-sociaux pour enfants et adultes handicapés, ainsi que les services d’aide par le travail, resteront ouverts pendant le deuxième confinement.

Cette mesure s’applique donc aux externats et accueils de jour, qui avaient été fermés au printemps, lors du premier confinement, par mesure de précaution et quelque 30.000 adultes et 60.000 enfants avaient été privés de leur structure.

Droit des visites

Pour le secrétariat d’Etat, il s’agit pendant les prochaines semaines de « garantir aux personnes handicapées la continuité de l’accueil et des soins qu’elles connaissaient jusqu’à présent ». « Les règles sanitaires seront renforcées avec un protocole qui sera publié prochainement », précise un communiqué.

Les internats, où vivent près de 270.000 personnes en situation de handicap, étaient restés ouverts mais les visites de proches avaient été interdites. Comme pour les Ehpad, le droit des visites sera cette fois maintenu mais « encadré et sur rendez-vous ». Les personnes qui vivent en structures pourront également « rentrer chez elles le week-end, si aucun cas de Covid-19 avéré n’est présent dans l’établissement ou la famille ».

Dérogation pour port du masque

Les établissements et services d’aide par le travail (Esat) ainsi que les entreprises adaptées (EA) restent également ouverts, sauf s’ils sont concernés par les règles de fermeture administrative, notamment pour le secteur de la restauration. Comme lors du premier confinement, les personnes handicapées et leurs aidants pourront bénéficier d’une dérogation leur permettant des déplacements de plus d’une heure par jour.

La dérogation pour port du masque, pour ceux qui ne sont pas en capacité de le porter, est également maintenue sur présentation d’un certificat médical. Le numéro vert lancé au printemps pour épauler les personnes handicapées et leurs familles rencontrant des difficultés lors du confinement (0.800.360.360) reste également disponible, a-t-on ajouté de même source.

Source 20 MINUTES.

« La maladie d’Alzheimer désagrège l’être aimé »… « Dans quelques années, nous serons tous touchés par la maladie d’Alzheimer, de près ou de loin. » !

« Combien de temps encore va-t-on laisser les familles dans le désarroi d’une pathologie sans issue ? Combien de temps encore va-t-on proposer aux familles des unités fermées ? »

« Dans quelques années, nous serons tous touchés par la maladie d’Alzheimer, de près ou de loin. »

Aude Areste Lamendour (courriel) :

Ma mère est morte ce matin. Comme des milliers de gens avant moi, j’ai assisté, impuissante, à la lente désagrégation physique et sociale de ma mère.

Ma mère est entrée dans le dur de la maladie, il y a six mois, et son état s’est aggravé avec la mort de son mari en mai dernier.

Il n’était plus possible qu’elle reste seule à son domicile. J’ai donc pris ma mère avec moi en attendant de trouver une solution pérenne. Pendant ces deux mois où elle a séjourné chez moi, j’ai tenté de remuer ciel et terre pour lui éviter une entrée dans un Ehpad.

Ma mère a été admise dans une unité fermée Alzheimer et je sais ce matin, plus qu’hier, que j’avais raison de chercher une autre solution.

Je sais aujourd’hui que même si les gens qui travaillent dans ces structures sont, pour la plupart, investis et bienveillants, ce sont les structures elles-mêmes qui ne conviennent pas. À un enfermement mental, s’ajoute un enfermement physique.

On m’a dit : « L’unité fermée, c’est mieux. C’est pour protéger le malade d’une éventuelle fugue. »

Je crois aujourd’hui que ce ne sont pas les malades que l’on cherche à protéger, mais les structures médicales qui se préservent ainsi de tout incident avec les familles.

J’ai ainsi longtemps cherché une structure à taille humaine qui préserverait les capacités déclinantes de ma mère, en lui faisant faire la cuisine, mettre la table, passer le balai ou encore plier le linge propre, pendant que c’était encore possible.

Toutes ces choses insignifiantes qui remplissent une vie et qui prennent tellement d’importance avec l’âge.

J’ai rêvé d’une structure où ma mère n’aurait pas été chosifiée, où les sorties auraient été permises, où le droit de vivre encore un peu et même diminuée, ne lui aurait pas été refusé. J’aurais voulu que ma mère puisse encore sentir le parfum des cerisiers en fleurs, ou le souffle du vent frais sur ses joues.

Mais, je n’ai pas trouvé parce que la France n’est ni la Suisse ni l’Allemagne et qu’ici, on traite les malades en les jetant hors du monde, en leur proposant des activités « occupationnelles » de deux heures quelques jours par semaine, qui n’ont d’autres buts que de faire accepter, au malade et à sa famille, cette captivité.

J’ai suivi ce chemin de croix jusqu’à mettre ma mère dans un Ehpad faute de mieux. Je n’ai pas adhéré à ce choix. J’ai fait ce choix parce qu’il n’y avait pas d’autres choix si je voulais continuer à la voir et à prendre soin d’elle. J’ai fait ce choix dans une tempête intérieure et en sachant que ce n’était pas pour son bien.[…]

Combien de temps encore va-t-on laisser les familles dans le désarroi d’une pathologie sans issue ?

Combien de temps encore va-t-on proposer aux familles des unités fermées en leur promettant que ce sera bien pour le malade ?

Combien de temps encore, les familles vont-elles vivre le dilemme horrible d’avoir à choisir une solution faute de mieux ?

Il faut qu’en France aussi, voient le jour des petites structures. Des structures adaptées qui soient des structures de vie qui préservent l’intégrité des malades, qui offrent à la personne qu’ils sont encore, un peu d’horizon et de perspectives.

Il faut que ces gens qui sont enfermés puissent continuer à voir leurs familles malgré le Covid.

Parce qu’un visage connu ou une voix qui émerge de la brume, est tout ce qui leur reste.

Dans quelques années, nous serons tous touchés par la maladie d’Alzheimer, de près ou de loin. Qui un parent, un père, une mère, une fille, un fils, des petits-enfants. Tous.

Demain, d’autres que moi seront à la fois bouleversés par cette maladie qui désagrège l’être aimé, et par le manque de structures adaptées.

Pour ma mère, évidemment, c’est trop tard. J’ai une peine immense, mais je me dis que ma mère a fait le bon choix. Consciemment ou pas, elle a continué à nous dire que ces structures ne lui convenaient pas. Elle a fait le choix, en partant si vite, de rester libre et debout.

Source OUEST FRANCE.

Qu’est-ce qui motive le personnel en Ehpad ?…

Le dévouement du personnel dans les Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) est bien réel.

Une étude montre que les soignants puisent pour la plupart leur motivation dans la fierté et le plaisir que leur procure leur travail.

Qu’est-ce qui motive le personnel en Ehpad ?...

Le personnel des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) s’est retrouvé en première ligne pendant la crise sanitaire et la pandémie a compliqué des conditions de travail déjà difficiles. Néanmoins, ces salariés restent investis dans leur travail. Comment expliquer leur motivation ? Qu’est-ce qui les pousse à être toujours présents ?

Il ressort de nos recherches portant sur la motivation qu’une grande partie des soignants partage les valeurs de l’Ehpad et prend du plaisir à effectuer son travail.

Pour comprendre la motivation de ce personnel, la théorie de l’autodétermination nous invite à tenir compte à la fois de l’intensité et de la qualité de la motivation.

La motivation peut se décomposer en deux types : la motivation contrôlée (la poursuite d’une activité pour une raison instrumentale, récompense ou sanction) et la motivation autonome (poursuivre une activité pour le plaisir que l’on retire de son travail).

Amotivés et mercenaires : une minorité

Une enquête menée auprès de 306 soignants de 10 Ehpad début 2020 dans le cadre du projet MEPRU (maintien de l’emploi et des personnes en zones rurales) financé par la Région Occitanie fait ressortir une forte motivation autonome couplée à une motivation contrôlée variable, comme le montre la figure ci-après :

Ce graphique fait apparaître quatre situations types.

On s’aperçoit d’abord que les soignants sont très peu nombreux à se trouver dans une situation d’« amotivation », c’est-à-dire une situation dans laquelle il n’existe aucun levier de motivation pour les faire évoluer.

La proportion de « mercenaires » est quasi inexistante. Il s’agit de personnes à la recherche d’avantages matériels en échange de leur participation au travail. Ils ne prennent pas de plaisir dans leur travail et sont susceptibles d’adopter des comportements déviants pour arriver à leurs fins. Les managers peuvent, à court terme, espérer développer leur performance en maniant la « carotte et le bâton ».

Plaisir, pragmatisme et idéalisme

Si la plupart des soignants font preuve d’une forte motivation autonome, deux catégories se dégagent néanmoins.

Tout d’abord, les soignants guidés par le « plaisir et l’idéalisme ». Ils se caractérisent par une faible motivation contrôlée et une forte motivation autonome. Pour ces individus, inutile de distribuer des récompenses financières ou de les sanctionner, ce n’est pas ce qui les intéresse.

En revanche, ces salariés seront attentifs aux feedbacks positifs, à la valorisation de leurs compétences, au fait de disposer d’autonomie et de développer des relations positives avec toutes les parties prenantes de l’organisation (managers, collègues, résidents, familles, etc.).

Enfin, la situation « plaisir et pragmatisme » correspond à des soignants qui présentent à la fois une forte motivation autonome et une forte motivation contrôlée. Ils ont du plaisir à effectuer leur travail, sont attachés à leur travail et sont également motivés par l’obtention de récompenses.

À partir du moment où le niveau de motivation autonome est haut, les primes sur performances pourront encore renforcer la motivation pour développer des performances. Dans cette situation, les récompenses financières, à l’instar de la prime Covid de 1 000 à 1 500 € accordée par le gouvernement en juin dernier, pourront véritablement venir renforcer la motivation.

Une soignante en Ehpad en témoigne : « Je serais la première à me donner corps et âme si j’avais la reconnaissance et le salaire qui suit. »

Savoir où se situent les salariés parmi ces situations types est d’autant plus important que les différents niveaux de motivation n’appellent pas les mêmes actions de la part des managers. Or, selon certaines études, le personnel du secteur dit justement souffrir d’un manque de soutien de la hiérarchie et des collègues.

« Le métier est top »

L’étude de la motivation des soignants sous ses différentes formes peut ainsi constituer un préalable pour résoudre ce problème en mettant en place un contexte de travail propice au développement de la motivation autonome et en rapprochant le management des besoins du personnel.

Aujourd’hui la raison qui pousse les soignants en Ehpad à être toujours présents à leur poste, à poursuivre leur travail et à faire preuve de bienveillance auprès de nos seniors reste le niveau de motivation autonome qu’ils affichaient avant la crise. Ce niveau de motivation autonome, ce vrai plaisir au travail, permet de déclencher des niveaux élevés de performances et sur le long terme.

Comme le souligne une soignante en Ehpad : « Le métier est top, mais le salaire n’est pas génial »

À l’inverse, lorsque le management n’est pas tourné vers la satisfaction des besoins fondamentaux pour favoriser le développement de la motivation autonome, notre enquête montre une intention de quitter son poste élevée. Le défi, pour les Ehpad, est donc bien de réussir à garder ces personnels motivés.

Source OUEST FRANCE.

 

Feu vert unanime de l’Assemblée à un soutien aux salaires des aides à domicile…

Une hausse de salaire de 15 % est visée : elle sera constituée de l’enveloppe votée à l’Assemblée et d’une contribution des départements.

Feu vert unanime de l’Assemblée à un soutien aux salaires des aides à domicile

Une enveloppe de 150 millions d’euros a été votée jeudi soir à l’Assemblée nationale pour augmenter les salaires des aides à domicile, qui interviennent chez des personnes âgées ou handicapées, en 2021. Elle passera à 200 millions en 2022.

L’amendement du gouvernement en ce sens au projet de budget de la Sécu a été approuvé par 128 voix, soit l’unanimité. « Oui, nous allons avancer avec volontarisme pour revaloriser les métiers et les salaires » des aides à domicile, a lancé la ministre déléguée à l’Autonomie Brigitte Bourguignon, qui doit présenter en 2021 une réforme de l’aide aux personnes âgées vulnérables.

Un métier de « travailleurs pauvres »

Avec ce soutien budgétaire, « notre priorité sera de résorber impérativement les bas salaires », a ajouté la ministre. Les aides à domicile sont actuellement « des travailleurs pauvres » et le métier, exercé la plupart du temps par des femmes, est « sous-valorisé, sous-reconnu », a souligné le ministre des Solidarités Olivier Véran. Gauche et droite ont salué ce « petit pas ». L’Insoumis François Ruffin a défendu avec succès un amendement pour inscrire l’objectif de « dignité » de ces professionnelles de l’aide à domicile, via cette enveloppe.

Le dispositif proposé par l’Etat est un « cofinancement avec les conseils départementaux », compétents en matière d’aide à domicile : l’enveloppe débloquée par le gouvernement doit financer la moitié de cette revalorisation, à charge pour les départements qui accepteraient d’entrer dans cette démarche de financer l’autre moitié. Une hausse de salaire de 15 % est visée.

La prime Covid dans 83 départements

Ce dispositif doit entrer en vigueur en avril prochain, et sera ainsi doté de 150 millions d’euros pour 2021, puis 200 millions par an en année pleine. « C’est une victoire collective », s’est félicitée Agnès Firmin Le Bodo (Agir ensemble), rappelant que « pendant la crise » sanitaire, ces salariées « ont évité de nombreuses hospitalisations » de personnes âgées ou handicapées. Et « on va encore avoir besoin d’elles dans les semaines à venir » avec la deuxième vague du Covid-19.

Selon la même méthode Etat-départements, une « prime Covid » exceptionnelle de 1.000 euros par salarié a été versée à un grand nombre d’aides à domicile, en vertu d’un dispositif annoncé en août par Emmanuel Macron. Sur 101 départements, 83 ont accepté son versement.

Source 20 MINUTES.

Des formations accélérées pour pallier la pénurie de personnel dans les Ehpad…

Pour affronter la seconde vague du Covid-19, des villes expérimentent une formation rapide au métier d’assistant de soins en gérontologie.

Au début de l'année, 63% des établissements accueillant des personnes âgées en France indiquaient avoir un poste non pourvu depuis six mois ou plus.

Les Ehpad de France sont en tension depuis de nombreuses années, et la pénurie de personnel s’intensifie avec la crise sanitaire. Les métiers du grand âge, souvent jugés difficiles, mentalement et physiquement, et peu payés, peinent à attirer les demandeurs d’emploi, même par intérim. Au début de l’année, 63% des établissements accueillant des personnes âgées en France indiquaient avoir un poste non pourvu depuis six mois ou plus.

Ainsi, pour pallier le manque de personnel et mieux affronter la seconde vague du Covid-19, les villes de Toulouse, Narbonne, Montpellier ou encore Villefranche, expérimentent un dispositif de formation accélérée au métier d’assistant de soins en gérontologie. «Entre les difficultés de recrutements et le besoin constant de personnel, la problématique est chronique. Il fallait donc l’adresser», explique Audrey Perocheau, Directrice du développement des compétences dans le territoire à la direction générale de Pôle emploi.

Cette formation en 430 heures, soit trois mois, prépare les personnes qui la suivent à seconder les aides-soignants, répondre à des problématiques d’urgence, et comprendre la psychologie d’une personne âgée en situation de dépendance.

Une première étape de formation

Pour devenir aide-soignant, une formation de 1400 heures, soit autour de huit à neuf mois, est normalement nécessaire. «Mais les professionnels ne peuvent pas attendre tout ce temps pour renforcer rapidement leurs équipes», indique Audrey Perocheau. Les effectifs actuels dans les Ehpads sont sous-tensions et très éprouvés par la première vague sanitaire du printemps. Le mauvais moral des personnels se traduit aujourd’hui par des arrêts de travail, des congés maladie, voire des démissions.

Par ailleurs, les formations de longue durée découragent souvent les chômeurs. «Cette nouvelle formation de trois mois pour devenir accompagnant en gérontologie est une première étape avant la formation complète d’aide-soignant si elle est souhaitée par le demandeur d’emploi», explique la Directrice du développement des compétences de Pôle emploi. Ces accompagnants en gérontologie ne pourront exercer qu’en maisons de retraite, à la différence des aides-soignants.

La formation d’accompagnant en gérontologie pourra être proposée dans le cadre du « plan jeune  » du gouvernement

L’initiative est née d’un partenariat entre le Synerpa, le principal syndicat des établissements privés, Pôle emploi et la Croix-rouge. Avant d’intégrer une maison de retraite, une immersion de dix jours est obligatoire afin que la personne formée puisse observer les équipes déjà en place, et que ces dernières puissent évaluer ses motivations et compétences. Pour s’assurer que les personnes formées seront bien qualifiées, un suivi est organisé par le Synerpa et Pôle emploi une fois le nouveau personnel sur le terrain.

Promesse d’embauche dans un secteur en tension

Ces derniers mois, Pôle emploi tente d’inciter les demandeurs d’emploi, en particulier les jeunes peu diplômés, à suivre cette formation gratuite, avec une promesse d’embauche à la clé. Les contrats proposés sont des CDD, de 12 mois minimum, et des CDI. L’établissement public finance la formation et les aides aux employeurs avant recrutement.

«Souvent nous avons déjà trouvé l’employeur en manque de main-d’œuvre. Pour faciliter les embauches, un service en ligne (La Bonne Compétence Pro) lui permet de rentrer directement en contact avec les demandeurs d’emploi qui suivent une formation», explique Audrey Perocheau. Dès la fin de la formation, le taux d’emploi est de plus de 80%. 70 demandeurs d’emploi ont déjà été formés en 2019 et une centaine depuis le début de l’année. Une demande a été déposée auprès de l’institution France compétences afin que le diplôme soit officiellement reconnu par l’État.

En ces temps de crise sanitaire, l’exécutif mise sur la reconversion professionnelle vers des secteurs en tensions. Si le dispositif de formation accélérée s’avère concluant dans les prochains mois, la formation d’accompagnant en gérontologie sera proposée dans le cadre du «plan jeune» du gouvernement. Et de tels dispositifs pourront être transférables dans d’autres domaines de la santé.

Depuis début 2020, la formation d’aide-soignant est la quatrième la plus financée publiquement au niveau national. 13.000 demandeurs d’emploi ont déjà été formés au métier d’aide-soignant, soit une hausse de 9,5 pourcent par rapport à l’an passé. «Avec la nouvelle formation de trois mois d’accompagnant en gérontologie, nous espérons un plus grand renfort», conclut Audrey Perocheau.

Afin de soulager la situation et d’améliorer l’accompagnement des résidents, la Fédération hospitalière de France préconise le recrutement de 20.000 personnes dès 2021.

Source LE FIGARO.

Alzheimer : comment parler à un proche malade ? Alzheimer est-elle notre plus grande peur à tous ?…

Plus de 900.000 personnes sont touchées par la maladie d’Alzheimer en France.

Alors comment adopter un comportement adéquat vis-à-vis d’un proche touché par cette maladie ?

La maladie d’Alzheimer provoque des pertes de mémoire et complique fortement la vie des personnes atteintes. Elle touche aujourd’hui plus de 900.000 personnes en France.

Il n’est pas évident d’adopter un comportement adéquat en présence d’un proche que l’on a connu en parfaite forme, actif, bien portant, les idées en place et qui a changé du jour au lendemain à cause de sa maladie.

Le point le plus important est de ne jamais se mettre en colère. Cela peut devenir énervant de répéter la même chose une dizaine de fois ou de nettoyer tout ce que peut renverser la personne atteinte mais il faut savoir se maîtriser.

Il savoir faire preuve d’empathie. On est jamais aussi efficace et pertinent que quand on prend la peine de se mettre à la place de l’autre. L’autre en l’occurrence est un proche qui, bien qu’il n’ait plus toute sa tête, se rien compte que quelque chose ne vas pas. Dans ce contexte, l’agressivité ne fait qu’accentuer un repli sur soi qui, lui, ne fera que profiter à la maladie.

Rester bienveillant.

Il est primordial de faire en sorte que le proche atteint par la maladie d’Alzheimer sente qu’il fait pleinement partie de votre vie ou de la famille. Il doit sentir qu’il est à sa place là où il se trouve. Il faut donc continuer de lui parler de la même manière que vous lui parliez avant qu’il ne soit atteint. Ne lui parlez pas comme s’il était un enfant, il reste un adulte. Ce comportement est humiliant et contre-productif.

Savoir anticiper certaines situations est inévitable. Si vous dites, par exemple, au patient qu’il doit se préparer pour un rendez-vous dans l’après-midi, ne lui dites pas cinq heures avant. Sinon, il aura oublié. Autre exemple, si un ami est invité chez vous. La personne malade risque très probablement de ne plus se souvenir de son nom. Dans ce cas, pour qu’il ne se retrouve pas dans l’embarras, prévenez-le : « Tiens voilà Untel, le fils de Truc ou de Bidule ».

Toutes les infos que vous donnez au dernier moment aident la personne dont la mémoire s’effiloche à avoir la bonne réaction.

Laissez le malade radoter

Cela peut sembler paradoxale mais les personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer sont capables d’aller chercher des anecdotes très anciennes au fin fond de leur mémoire. Si vous l’avez déjà entendue où qu’il l’a déjà racontée, ne relevez surtout pas le fait qu’il radote.

Une personne qui raconte de vieux souvenirs, c’est une personne qui retrouve de l’assurance, de l’estime de soi, parce qu’elle s’ancre dans une époque où elle était en pleine possession de ses moyens.

Son récit est donc fluide, cela va même lui procurer du plaisir. De plus, il demeure très important de continuer à parler lorsqu’on est touché par cette maladie, c’est pourquoi l’orthophonie est préconisée par les spécialistes.7

Source RTL.