La gare « Luxembourg » du RER B désormais accessible aux personnes en situation de handicap…

La station « Luxembourg » du RER B est désormais entièrement accessible aux voyageurs en situation de handicap.

Une étape pour la RATP, la Région et Île de France Mobilité qui ont pour ambition d’adapter 60% du réseau ferré d’ici 2024.

Avec en ligne de mire, les Jeux Olympiques.

 Inauguration des nouvelles installations de la gare Luxembourg du RER B.

Acoustique retravaillée, points d’attente spécifiques, nouvelles bornes de contact sur les quais : les représentants de la Région Île-de-France, de la RATP et d’Île-de-France Mobilité ont inauguré ce mardi 9 juillet les nouvelles installations de la gare Luxembourg sur la ligne du RER B. Des installations étudiées en collaboration avec des associations pour permettre aux voyageurs en situation de handicap de voyager sereinement, une étape avant la mise en accessibilité de la dernière station du RER B, « La Croix de Berny » en 2021. Sur les 16 millions d’euros de travaux, six ont été consacrés à l’accessibilité.

Objectif 2024

L’objectif affiché est d’adapter 60% du réseau ferré d’ici 2024. Aujourd’hui, ce pourcentage est de 39% soit 365 gares sur 933.

« Si d’autres ont envie d’aller plus vite, moi je dis banco ! » – Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France

Île-de-France Mobilité, Région et RATP investissent 1,4 milliards d’euros, « du jamais vu » d’après la présidente de Région : « Mais ça ne suffit pas. Pour rendre le métro totalement accessible, il faudrait un investissement de 5 milliards d’euros pour creuser des trous dans Paris. Donc si des ministres du gouvernement veulent aller plus vite, ou des candidats à la mairie de Paris par exemple, qu’ils cofinancent avec nous. »

Car c’est là que demeure le bémol : le métro. Sur les 303 stations, seules neuf sont aujourd’hui accessibles. « Mais toutes les extensions actuelles et à venir sont ou seront accessibles. »

Une étude lancée sur la ligne 6

La prochaine étape concerne désormais la ligne 6 du métro parisien. Pour Catherine Guillouard, PDG de la RATP, cette ligne présente plusieurs avantages : « La ligne est aérienne, elle présente moins de contraintes techniques et a l’avantage de croiser la ligne 14, déjà entièrement adaptée et qui va être prolongée. Elle dessert les principaux points d’intérêts pour les touristes. On va pouvoir faire Paris-Orly de manière totalement accessible. Et on pourra aller jusqu’au grand stade Saint-Denis. » et d’ajouter :

« On veut une Île de France accessible pour les JO et notamment les jeux paralympiques. » – Catherine Guillouard, PDG de la RATP.

L’accessibilité dans les transports francilien en chiffres

  • Aujourd’hui 39% du réseau ferré (métro, train, RER et tramway) est accessible, soit 365 gares et stations sur 933.
  • 100% des tramways et des bus parisiens sont accessibles ainsi que l’intégralité de la ligne 14 du métro et du RER A.
  • Toutes les nouvelles stations des lignes 4, 11, 12, 14, 15, 16, 17 et 18 sont ou seront accessibles.
  • Les lignes 1, 2, 9, 10, 11 et 14 du métro, les RER A et B sont labellisés « S3A » pour l’accueil des voyageurs en situation de handi
  • Source FRANCE BLEU.

Homéopathie : Macron veut un déremboursement total… !

Le président Emmanuel Macron a donné son feu vert à un déremboursement total de l’homéopathie, selon les Echos.

Homéopathie : Macron veut un déremboursement total

Le président Emmanuel Macron a tranché : l’homéopathie sera totalement déremboursée, révèlent ce mardi Les Echos.

Le chef de l’Etat a donc choisi de soutenir la ministre de la Santé Agnès Buzyn qui s’était positionnée en faveur du déremboursement. Dans un avis public, la Haute autorité de Santé avait estimé que l’efficacité du traitement n’était pas prouvée.

L’an dernier, le remboursement de l’homéopathie a représenté 126,8 millions d’euros sur un total d’environ 20 milliards pour l’ensemble des médicaments remboursés, selon l’Assurance maladie.

Marly | Urbanisme Logement et handicap : « Ils seront vraiment chez eux ! »…

Quarante logements sont sortis de terre, sur la zone d’activité Jean-Mermoz, à Marly.

Un projet en direction des adultes handicapés mais suffisamment autonomes pour vivre seul ou en couple.

 Les maisonnettes sont sorties de terres, à Marly.   Photo RL /Maury GOLINI

Un projet comme une nouvelle fierté pour l’Afaedam. Livrable pour novembre prochain.

Bien sûr, il y a LE chantier de Metz-Borny, celui dont tout le monde parle, celui qui fait jaillir les couleurs de la terre, qui offrira des mètres et des mètres carrés de confort aux travailleurs handicapés comme à ceux qui les encadrent depuis tant d’années. Là où l’Association familiale pour l’aide aux enfants (et adultes) déficients de l’agglomération messine (Afaedam) posera bientôt les valises de l’ensemble de ses nombreux collaborateurs. Avec à la clé, un déménagement historique depuis Moulins-lès-Metz, siège de l’association tout aussi historique.

Mais il y a aussi un autre chantier : celui de Marly. Comme elle l’a toujours fait, l’Afaedam sera encore propriétaire de ces quarante logements dédiés à des adultes souffrant d’un handicap où ils pourront jouir du temps à leur guise.

Du rêve en phase de finition

Ce mercredi matin, le directeur, Alain Courtier, était en visite de chantier. Sous les pieds des visiteurs, les morceaux de matériaux craquent encore pas mal, la poussière les ensevelit ici et là mais l’ensemble prend joliment forme. Une succession de maisonnettes sur la gauche et sur la droite mène à un bâtiment qui fait jonction. Sur les toits, les couvreurs peaufinent ; dans les salons, juste en dessous, les collègues ont déjà posé les parquets. Les réfrigérateurs sont arrivés, aussi. Les kitchenettes sont achevées et les peintures claires, sur les murs, captent toute lumière du soleil. 32 studios de 38 m² et 8 logements de 45 m².

Du rêve en phase de finition pour les futurs locataires. L’Afaedam prend en charge les enfants handicapés depuis presque 60 ans et tous ont vieilli. Elle se devait aussi d’offrir un pied à terre à ses retraités qui, comme le reste de la population, comptent de plus en plus de bougies sur les gâteaux d’anniversaire. Novembre prochain, Noël au pire, ce sera chose faite. Les prioritaires seront les protégés de l’Afaedam, cela va de soi, mais le projet tout axé autour de l’inclusion, s’adresse également aux personnes de l’extérieur.

 Certains intérieurs sont presque achevés. La lumière y est agréable et l’occupation de l’espace ingénieuse. Photo RL /Maury GOLINI

Chacun sa terrasse !

« Nous avons déjà des demandes, rapporte Alain Courtier, mais toutes seront étudiées de près. Ces logements ne peuvent s’adresser qu’à des personnes prêtes pour le grand saut, et suffisamment autonomes » Car chacun aura sa clé, son parking, sa terrasse ou un petit lopin de jardin, sa télécommande pour la domotique planquée un peu partout, sa boîte aux lettres, son petit chez-soi, quoi !

« Ils seront vraiment chez eux, s’émerveille le directeur général. C’est un vrai projet novateur qui prend les pas sur ce que nous faisions jusqu’ici, soit des bâtiments avec des chambres, des patios et des zones communes. Là, on parle même de label car l’accent est mis sur la sécurité, le confort, la mobilité.

Une vraie notion d’habitat conjuguée à tous les temps. Ce village du bien vivre a déjà un nom : le clos Philippe Ricord, comme celui emprunté au fondateur de l’Afaedam, récemment décoré de la médaille de la Ville de Metz. Une autre histoire à vous conter bientôt !

Source REPUBLICAIN LORRAIN.

VIDEO. Montpellier : Nathan Waye a bien plus d’un incroyable talent…

HANDICAP Après avoir bluffé la France, le danseur de hip-hop en fauteuil roulant vient d’obtenir son bac, mention très bien.

Danseur de hip-hop en fauteuil roulant, Nathan Waye avait bluffé le jury de la FRANCE a un incroyable talent.

Fin 2018, il avait bluffé le jury de l’émission « La France a un incroyable talent ». Né avec une malformation aux membres inférieurs (l’arthrogrypose, l’absence de muscles), Nathan Waye, danseur de break danse en fauteuil, y avait fait la preuve que l’on pouvait surmonter ses différences. « Je voulais montrer que l’on peut tous réaliser ses rêves, explique-t-il. C’est la danse qui m’a permis d’extérioriser ce que j’avais en moi. C’est ma façon d’effacer les préjugés, le regard sur le handicap. Avant, on me regardait comme un handicapé. Maintenant, comme un artiste. ».

Nathan Waye et Miss Eurêka sont en train de créer un spectacle autour de la danse et du chant. Avec en toile de fond la volonté de faire tomber les préjugés.

Nathan Waye n’a pas qu’un incroyable talent, il en a plusieurs. Tombé amoureux de la danse à sept ans en suivant son grand frère N’Dathé (Gato Waye sur scène), puis en voyant le danseur Junior remporter le concours Incroyable talent (« De ce jour, mon rêve était d’y participer à mon tour »), le Montpelliérain vient de passer son bac. Il l’a obtenu avec mention très bien en « services proximité et vie locale ». Une voie toute tracée : « Je veux vivre de la danse et en parallèle devenir animateur social. On a tellement de choses à transmettre, notamment à travers la danse », explique-t-il.

Un duo avec Miss Eurêka

« En vacances, Nathan était persuadé qu’il n’aurait pas d’amis parce qu’il était en fauteuil, se souvient sa mère, Patricia. Mais il a vite compris que la meilleure façon de s’en faire était de montrer ce dont il était capable. Alors il allait voir le DJ du centre et faisait une petite démo. Le soir même, le regard des autres avait changé ! »

https://www.facebook.com/20minutesmtp/videos/2390331011211145/

La danse, le spectacle. Avec Miss Eurêka, une chanteuse qui elle aussi a surmonté son handicap, ils montent actuellement un spectacle. « A la fin de chaque représentation, on aimerait donner des conférences pour expliquer pourquoi on fait de l’art. Et pourquoi on a envie de donner aux autres l’envie d’en faire », conclut MIss Eurêka.

Avec une ambition : faire tomber les préjugés.

Source 20 MINUTES.

Landes : un père de famille se bat pour la prise en charge de l’AVS de son fils handicapé…

Ce père de famille landais est dans le flou.

Son fils handicapé de 4 ans, atteint d’autisme, a besoin d’une AVS (auxiliaire de vie scolaire) sur les temps périscolaires. Mais l’Éducation nationale et les mairies se rejettent la responsabilité de payer le salaire de cette dernière. 

La question de la prise en charge du salaire de l'AVS se pose concernant les temps périscolaires, comme le moment de la cantine

Sainte-Marie-de-Gosse, France

Un père de famille landais a écrit à Emmanuel Macron. Il veut savoir qui doit payer l’auxiliaire de vie scolaire de son fils : l’État ou sa commune ?  Ce Landais vit à Sainte-Marie-de-Gosse. Il est père d’un enfant handicapé de 4 ans, atteint d’autisme. Son enfant, scolarisé en maternelle, a besoin d’une AVS (auxiliaire de vie scolaire) sur le temps périscolaire, le midi au moment de la cantine, et sur les temps de garderie. Seulement, il y a un trou dans la loi… Rien ne précise véritablement qui est en charge de payer cette AVS : la commune ou l’État.

« C’est aux communes de s’en charger » – Serge Tauziet, directeur de cabinet de l’inspection académique des Landes

« En fait, c’est l’État qui se charge du salaire des AVS, mais seulement sur le temps scolaire, qui est un temps obligatoire, explique Serge Tauziet, directeur de cabinet de l’inspection académique des Landes. Concernant le salaire de l’AVS sur les temps périscolaires, c’est aux communes de s’en charger. Mais effectivement, il n’y pas de texte précis du Conseil d’État qui le précise. »

Serge Tauziet précise que l’année dernière, la ville de Dax a porté devant le Tribunal administratif de Pau le cas d’une famille. Cette dernière souhaitait que l’État paye le salaire de l’AVS qui s’occupait de leur enfant sur le temps de la cantine. Mais le tribunal de Pau a tranché : c’est à la mairie de payer. « On a aucun texte du Conseil d’État qui précise cela, mais nous on se base sur les décisions des tribunaux. »

Des mairies payent quand même le salaire des AVS

Le père de famille de 39 ans a monté une association avec sa femme il y a quelques mois pour mener le combat. Aujourd’hui, ils veulent une réponse claire de la part de l’État : « Si tout le monde se renvoie la balle, on peut arriver à une situation où un enfant se retrouve sans auxiliaire de vie sur les temps périscolaires, ce qui peut empêcher une bonne scolarité. Un enfant autiste a besoin en permanence d’une aide, c’est primordial pour son développement social et scolaire. »

Dans le cas de ce père, la commune a fait le choix de prendre en charge le coût de l’AVS. La commune de Sainte-Marie-de-Gosse s’est affilié à la CAF (la Caisse d’allocations familiales) pour pouvoir payer le salaire.

Source FRANCE BLEU.

Toulouse: La société Acapela rend leur voix à ceux qui l’ont perdue…

Après un cancer, certains patients perdent leurs voix.

Pour retrouver une partie de leur personnalité, l’entreprise toulousaine propose une voix de synthèse.

La société Acapela rend leur voix à ceux qui l’ont perdue. Illustration de la voix.

  • La société Acapela, installée à Labège, est spécialiste des voix de synthèse dans les transports, l’éducation ou les robots.
  • Elle œuvre aussi dans le domaine de la santé en proposant aux malades ayant perdu leur voix de la recréer en synthèse.
  • Peu connu, un premier patient en Occitanie vient de bénéficier de ce dispositif.

Rendre leur voix à ceux qui n’en ont plus. C’est la délicate mission de l’entreprise Acapela qui recrée une voix humaine grâce à l’intelligence artificielle. Installée depuis trente ans à Labège, la société vient de rendre sa voix à un patient habitant en Occitanie, suite à un cancer. Un dispositif peu connu des malades permettant pourtant de leur rendre une part de leur personnalité.

Avant une opération ou suite à des problèmes de santé, Acapela reproduit l’empreinte vocale de la personne en lui faisant enregistrer 350 phrases spécifiques. Un algorythme retranscrit les mots de la vie courante avec l’intonation de la voix du malade, respectant son accent et sa manière de s’exprimer.

Une heure pour enregistrer sa voix

« La voix, c’est important pour une personne et ses proches, souligne Rémy Cadic, président d’Acapela. Cela pose le problème de l’identité vocale dans un monde où l’homme communique de plus en plus avec des objets connectés. Notre solution est peu connue en France car le système de santé est centralisé vers les institutions, contrairement aux Etats-Unis où nous sommes sollicités par les associations ».

Il faut une heure pour enregistrer les phrases grâce à l’application My Own Voice. Deux jours plus trad, la voix du patient a été traduite en voix de synthèse. L’échange vocal a lieu par le biais d’une tablette où le patient écrit, puis tout est retransmis avec sa voix. Le patient peut ainsi suivre une conversation et y participer.

Plusieurs domaines d’application

C’est dans le domaine de l’accessibilité que la société toulousaine est la plus sollicitée. Il y a une cinquantaine d’années, les premiers travaux sur les voix digitales ont été réalisés par des chercheurs pour donner aux aveugles et aux malvoyants accès à l’information écrite. « Nous travaillons aussi avec les enfants, en particulier les autistes pour leur permettre de s’exprimer, détaille Cédric Cadic. Nous privilégions pour ces voix les mots d’enfant pour qu’ils gardent leur identité d’enfant pour parler avec leurs copains ».

Acapela propose 30 langues et plus d’une centaine de voix de synthèse, que l’on entend notamment dans le tram toulousain et les nouvelles lignes de bus. Elle intervient aussi dans le domaine de l’éducation, des voitures autonomes, des robots et tous les produits qui ont besoin de parler.

Source 20 MINUTES.

Eurockéennes 2019 : Vivre le concert d’Angèle en fauteuil roulant, le grand bonheur des personnes handicapées…

Samedi 6 juillet, au concert d’Angèle aux Eurocks, le podium aménagé pour les personnes à mobilité réduite était trop petit pour accueillir toutes les personnes en situation de handicap.

Sylvie, Jérôme, Mathieu ont vécu un moment inoubliable.

Eurockéennes 2019 : Vivre le concert d'Angèle en fauteuil roulant, le grand bonheur des personnes handicapées. © France 3 Franche-Comté : Sophie Courageot

Deux heures avant le début du concert d’Angèle, nous les croisons seuls à l’ombre sous le chapiteau de la Greenroom. Sylvie, Jérôme, et Mathieu savourent le temps avec leurs accompagnateurs. S’il y a un concert qu’ils ne veulent pas rater aujourd’hui c’est celui de la blonde et pétillante belge Angèle.

« Tout, il faudrait tout oublier
Pour y croire, il faudrait tout oublier
On joue, mais là, j’ai trop joué
Ce bonheur, si je le veux, je l’aurai »

Eurockéennes 2019 : Vivre le concert d'Angèle en fauteuil roulant, le grand bonheur des personnes handicapées. © France 3 Franche-Comté : Sophie Courageot

Ce bonheur, Sylvie Crelier le vit chaque année aux Eurockéennes. « Pendant 12 ans, j’ai vécu le festival sur mes deux jambes. Depuis mon amputation, je viens en fauteuil roulant, cela fait 7 ans » nous explique-t-elle dans une joie communicative. « Etre aux Eurockéennes, c’est être au pays des Bisounours pendant 4 jours. On est aidés, on se sent comme tout le monde » confie-t-elle. Son ange gardien sur ce festival c’est Calogera Davico, médecin rééducateur à l’association des Paralysés de France et la MDPH. « Sans accompagnateur, venir au festival ne serait pas possible, notamment en raison des pentes du terrain des Eurockéennes » explique Sylvie.

Sylvie a profité des concerts durant 4 jours. Avec un moment magique lors du concert d’Alpha Blondy. « Avec mon fauteuil, j’ai pu me faufiler à travers la sécurité et approcher Alpha Blondy ! » se réjouit-il encore hallucinée par ce moment fort. Résultat un petit selfie souvenir dans son smartphone.
Jérôme lui aussi attend avec impatience le début du concert d’Angèle. Il vit en fauteuil ses 11e eurockéennes. « J’ai connu quand ce n’était pas du tout « all access ». Là c’est top. On est accompagné, il y a une super équipe. C’est génial, c’est un moment où l’on s’épanouit, où l’on vit comme les autres. On n’en a pas souvent l’occasion » lance Jérôme tout sourire.

Mathieu 17 ans lui vient pour la première fois en fauteuil. Accompagné par un membre de sa famille. Un problème à une cheville l’empêche de se déplacer normalement. « On m’a proposé de passer par ce dispositif d’accompagnement, sinon j’aurais du prendre des béquilles » explique le jeune homme qui a fait d’incroyables rencontres parmi les personnes à mobilité réduite présentes sur le festival. Lui le jeune valide a beaucoup appris à leurs côtés. « L’ambiance avec eux, c’est génial, il n’ont peur de rien, et ils vivent tout à fond, c’est génial ! » ajoute-t-il.

Eurockéennes 2019 : Vivre le concert d'Angèle en fauteuil roulant, le grand bonheur des personnes handicapées. © France 3 Franche-Comté : Sophie Courageot

Car pour suivre Sylvie et Jérôme, il faut être en forme. Sylvie passe par le « all access », le stand d’accueil pour les personnes handicapées. Et c’est parti pour un tour en joelette pour visiter le site à hauteur d’un humain debout.

300 bracelets « all access » sont distribués chaque jour au festival des Eurockéennes, pour les personnes en situation de handicap et leurs familles ou accompagnateurs.

Nous croisons au bar Yannick Calley, référent « all access » et président fondateur du comité départemental handisport. « La présence de ce dispositif « all access » a changé beaucoup de choses pour les personnes à mobilité réduite. Les festivaliers n’ont plus besoin de venir avec trois ou quatre copains pour les aider. D’une année sur l’autre, ils nous appellent pour dire je reviens… ici on les aide à se déplacer de scène en scène, à aller manger, à aller aux toilettes » explique Yannick. Un coin repos leur est réservé avec des toilettes aménagées aux situations de handicap.

Pendant les quatre jours de festival, la frontière entre valide et handicapés s’estompe. « Tout ce petit monde transparaît l’esprit des Eurockéennes, l’entraide, la solidarité, le partage… certains jeunes proposent de nous aider, ce n’est pas le cas parfois dans la vie de tous les jours » explique Calogera l’accompagnatrice de Sylvie. Sylvie qui dans quelques heures retrouvera sa vie quotidienne rythmée des cours de cyclo-danse. Pour continuer à bouger en musique avec son fauteuil.

Le concert d’Angèle commence. Sylvie et Jérôme arrivent malgré tout à trouver une dernière place sur le podium des personnes à mobilité réduite. Nous les laissons à leurs sourires. Et à la musique qui comme le chante Adèle, va leur faire un peu « tout oublier ». Le fauteuil n’existe plus le temps du concert. « S’éclater autant que les valides ça n’a pas pas de prix » conclut Sylvie.

Source FR3.

Franche-Comté | Social Une aide-soignante témoigne de son travail physique et épuisant en Ehpad…

À l’occasion de la Journée d’action nationale intersyndicale des Ehpad et des services d’aides à domicile, une aide-soignante d’un établissement pour personnes âgées situé en milieu rural témoigne de son quotidien et de la dureté du métier en sous-effectif constant.

Un sous-effectif chronique dans les établissements qui accueillent des personnes âgées.  Photo d’archives ER /Lionel VADAM

Elle se prénomme Fanny* et travaille dans un Ehpad privé de la région. Un Ehpad très rural, ce qui ne facilite pas le recrutement aux salaires proposés. Elle-même parcourt une cinquantaine de kilomètres par jour pour aller bosser comme aide-soignante mais « la plupart des filles sont faisant fonction et ne dépassent pas le Smig. » Elle balance mais elle a vu pire ailleurs et d’ailleurs pas très loin. Alors, les annonces bienveillantes depuis la crise des Ehpad révélée par la grève de 117 jours des aides-soignantes de Foucherans (Jura) , il y a deux ans, la font sourire. Enfin, façon de parler.

« Trois pour 60 résidents »

« On subit un manque de personnel criant, au point qu’on a l’impression de bosser sur une chaîne de fabrication et pas avec de l’humain ! » Elle, travaille avec des résidents atteints de pathologies neurologiques. C’est dur mais elle n’a qu’une douzaine de personnes à servir le soir et à coucher, toute seule, et seulement deux à faire manger. « Les petites jeunes à l’étage, elles sont trois pour 60 résidents. À 22, 23 ans, elles ont déjà le dos cassé. C’est tellement physique ce métier. Alors, parfois, elles s’arrêtent. Pas parce qu’elles refusent de travailler mais parce qu’elles n’en peuvent plus. Heureusement qu’on l’aime ce métier. »

Fanny, elle, s’en sort avec des tendinites et un pincement de la moelle épinière. « Mais je ne cours plus dans les étages, positive-t-elle. On parle de la dureté du métier de maçon mais il faudrait venir voir, passer une journée avec nous, pour se rendre compte de la réalité de ce qu’on fait chaque jour. Même l’Agence régionale de santé s’en fout. Récemment, ils sont passés et rien qu’au vu des plannings ont décidé que l’on pouvait se passer d’un poste. On a réclamé. On leur a dit qu’ils s’étaient trompés, qu’on leur avait mal expliqué. Qu’il nous manquait plutôt un poste. Ce sont des bureaucrates. Ça ne changera rien. Ils pensent que ce métier, c’est cool. On ne sait pas comment on va faire mais il faudra vous y habituer nous a-t-on dit. »

Dans les Ehpad publics, les places sont rares

Entre-temps, il y aura eu l’été, une première canicule, des remplacements avec des petits jeunes qui veulent bosser l’été et n’ont jamais fait une toilette à une personne alitée. « Alors on le fera à leur place. Les intérimaires, c’est trop cher. Dans le privé, on tire sur tout jusque sur la nourriture. »

Bien sûr qu’elle a pensé à postuler ailleurs, dans le public où les postes sont plus tranquilles, « mais les gens ne bougent pas trop quand ils ont un bon boulot. Les places sont rares ». Alors, en cette Journée d’action nationale intersyndicale des Ehpad et des services d’aides à domicile, elle balance : « À un moment, il faut savoir dire les choses comme la nana qui a accosté avec son navire en Italie. L’humain est prioritaire. Alors moi je le dis, gardez le plus longtemps vos personnes âgées auprès de vous… »

*Le prénom a été changé.

Un partenariat pour «changer la donne» dans la recherche sur la surdité…

L’Institut Pasteur, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et la Fondation pour l’audition ont annoncé vendredi avoir conclu une «alliance» pour accélérer la recherche sur les troubles auditifs, encore mal connus et qu’on ne sait pas guérir.

Audition

Cette alliance, qui se concrétisera notamment par l’ouverture d’un Institut de l’audition dans le sud-est de Paris à l’automne, a pour ambition de «devenir rapidement leader européen dans la lutte contre la déficience auditive», ont expliqué les trois organismes dans un communiqué commun.

L’idée est d’accélérer le passage de la recherche fondamentale aux essais cliniques et à la commercialisation d’éventuels traitements, en rassemblant des chercheurs de différentes disciplines dans une structure dédiée, à l’image de ce qui existe déjà pour les maladies génétiques avec l’Institut Imagine ou pour les troubles neurologique avec l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM).

Alors que 6 millions de Français et 466 millions de personnes dans le monde sont concernés par un déficit auditif, il y a dix fois moins d’équipes de recherche dans l’audition que dans la vision, soulignent les trois partenaires. Les troubles de l’audition sont encore mal connus, on peut les compenser par des prothèses mais pas les guérir et même les outils de diagnostic et d’exploration ne sont pas assez précis à ce jour, ajoutent-ils.

L’Institut de l’audition sera intégré à l’Institut Pasteur et s’occupera de la partie recherche fondamentale. Il sera dirigé par Christine Petit, professeur au Collège de France et chercheuse reconnue pour ses découvertes sur les gènes responsables de certaines formes de surdité héréditaire. Son laboratoire de recherche intégrera des généticiens, des biologistes moléculaires, mais aussi des orthophonistes, des acousticiens et des psychologues.

Ce nouveau pôle de recherche fondamentale est financé en grande partie par la Fondation pour l’audition. Cet organisme de mécénat, créé par l’héritière de L’Oréal Françoise Bettencourt Meyers, son époux Jean-Pierre Meyers et la Fondation Bettencourt Schueller, explique avoir «décidé d’apporter plus de la moitié de son budget total de 100 millions d’euros pour permettre la mise en place de cet écosystème innovant».

L’AP-HP contribuera de son côté à la recherche clinique, en s’appuyant sur un réseau de centres d’études et recherche clinique en audiologie (Cerca), coordonné par Françoise Denoyelle, actuelle cheffe de service d’ORL pédiatrique et de chirurgie cervico-faciale de l’hôpital Necker-Enfants Malades (Paris). Le premier de ces Cerca ouvrira à l’automne à l’hôpital Necker-Enfants Malades, suivi d’un autre en 2020 à la Pitié-Salpêtrière.

Source LE FIGARO.

Prud’hommes : Ikea rechigne à verser ses indemnités à un salarié handicapé licencié…

Malgré l’annulation du licenciement avec exécution provisoire, l’enseigne Ikea a mis de longs mois à indemniser le salarié.

Ikea a rechigné à payer les indemnités à l’un de ses anciens salariés qu’il avait licencié ;

« Gagner en justice n’est parfois pas suffisant ». Ce sont les mots de l’avocate Sandrine Paris-Fey qui a défendu le salarié handicapé face au géant suédois, Ikea. Le 29 décembre 2016, alors que l’homme devait recevoir d’ici peu sa reconnaissance de travailleur handicapé de la part de la maison départementale des personnes handicapées, l’enseigne a décidé de le licencier pour insuffisance professionnelle alors qu’il travaillait à la réception et à l’envoi des marchandises dans le magasin de Saint-Herblain (Loire-Atlantique). L’employé avait donc décidé de saisir les prud’hommes, rapporte Ouest-France.

Après de longs mois de bataille, il a finalement obtenu gain de cause le 8 octobre 2018. Les juges du travail avaient annulé son licenciement et avaient condamné Ikea à verser 36.551 € de dommages et intérêts pour licenciement nul et discrimination en raison de son handicap. L’enseigne devait aussi lui verser 18.275 € de dommages et intérêts pour manquement à l’obligation de sécurité. Les sommes auraient dû être versées tout de suite puisque le juge a également ordonné l’exécution provisoire du jugement. Même si Ikea souhaitait faire appel de cette décision, elle était tout de même obligée de verser les sommes à son ancien salarié. Mais le géant de l’ameublement a contesté le jugement en saisissant le premier président de la cour d’appel de Renne. Objectif : lui demander de suspendre le versement.

L’intervention d’un huissier pour faire respecter la décision judiciaire

Pour justifier cette décision, la direction d’Ikea a fait savoir qu’elle avait peur de ne jamais récupérer l’argent si la procédure en appel lui donnait finalement raison. Mais le magistrat n’a pas retenu cet argument puisque cette faveur peut-être acceptée si la sanction est susceptible d’entraîner des conséquences manifestement excessives. Or pour Ikea, ce n’était pas le cas. Depuis février dernier, l’enseigne était donc dans l’obligation de verser les sommes demandées au salarié. Ce qu’elle vient enfin de faire.

Contactée par Capital, Ikea explique avoir préféré attendre la décision du premier président de la Cour d’appel suite à la demande de suspension de l’exécution provisoire ou consignation des sommes.

Source CAPITAL.