Toulouse: La société Acapela rend leur voix à ceux qui l’ont perdue…

Après un cancer, certains patients perdent leurs voix.

Pour retrouver une partie de leur personnalité, l’entreprise toulousaine propose une voix de synthèse.

La société Acapela rend leur voix à ceux qui l’ont perdue. Illustration de la voix.

  • La société Acapela, installée à Labège, est spécialiste des voix de synthèse dans les transports, l’éducation ou les robots.
  • Elle œuvre aussi dans le domaine de la santé en proposant aux malades ayant perdu leur voix de la recréer en synthèse.
  • Peu connu, un premier patient en Occitanie vient de bénéficier de ce dispositif.

Rendre leur voix à ceux qui n’en ont plus. C’est la délicate mission de l’entreprise Acapela qui recrée une voix humaine grâce à l’intelligence artificielle. Installée depuis trente ans à Labège, la société vient de rendre sa voix à un patient habitant en Occitanie, suite à un cancer. Un dispositif peu connu des malades permettant pourtant de leur rendre une part de leur personnalité.

Avant une opération ou suite à des problèmes de santé, Acapela reproduit l’empreinte vocale de la personne en lui faisant enregistrer 350 phrases spécifiques. Un algorythme retranscrit les mots de la vie courante avec l’intonation de la voix du malade, respectant son accent et sa manière de s’exprimer.

Une heure pour enregistrer sa voix

« La voix, c’est important pour une personne et ses proches, souligne Rémy Cadic, président d’Acapela. Cela pose le problème de l’identité vocale dans un monde où l’homme communique de plus en plus avec des objets connectés. Notre solution est peu connue en France car le système de santé est centralisé vers les institutions, contrairement aux Etats-Unis où nous sommes sollicités par les associations ».

Il faut une heure pour enregistrer les phrases grâce à l’application My Own Voice. Deux jours plus trad, la voix du patient a été traduite en voix de synthèse. L’échange vocal a lieu par le biais d’une tablette où le patient écrit, puis tout est retransmis avec sa voix. Le patient peut ainsi suivre une conversation et y participer.

Plusieurs domaines d’application

C’est dans le domaine de l’accessibilité que la société toulousaine est la plus sollicitée. Il y a une cinquantaine d’années, les premiers travaux sur les voix digitales ont été réalisés par des chercheurs pour donner aux aveugles et aux malvoyants accès à l’information écrite. « Nous travaillons aussi avec les enfants, en particulier les autistes pour leur permettre de s’exprimer, détaille Cédric Cadic. Nous privilégions pour ces voix les mots d’enfant pour qu’ils gardent leur identité d’enfant pour parler avec leurs copains ».

Acapela propose 30 langues et plus d’une centaine de voix de synthèse, que l’on entend notamment dans le tram toulousain et les nouvelles lignes de bus. Elle intervient aussi dans le domaine de l’éducation, des voitures autonomes, des robots et tous les produits qui ont besoin de parler.

Source 20 MINUTES.

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