Seniors isolés : « Il y a des invisibles dans les immeubles »… Belle Initiative…

Pas simple de rester en contact avec le monde extérieur lorsque l’âge avance et que les visites familiales se font plus rares.

Conscient de l’isolement dont souffrent certains de ses locataires, le bailleur social Logiest prétexte les fêtes de Noël pour faire se rencontrer ses résidents.

Seniors isolés : « Il y a des invisibles dans les immeubles »

L’AN DERNIER à THIONVILLE ….

Il y a une heure, Michèle et Lydia ne se connaissaient pas. Du moins pas vraiment. « On se croise bien dans l’ascenseur. Bonjour, bonsoir, ça s’arrête là », résument les sexagénaires. Pourtant, l’une et l’autre s’ennuient souvent dans leur logement tout neuf. « Heureusement, j’ai mon chien. C’est incroyable ce que c’est pratique pour nouer des contacts ! », lâche Michèle, une miraculée de la vie, rattrapée par les services du 115 il y a peu. Lydia reçoit bien la visite de ses enfants régulièrement mais cela ne remplit jamais une journée complète.

Le soir où nous les rencontrons, les deux femmes ont le regard pétillant. Et la parole libérée. Elles partagent rires et anecdotes du quotidien. Rien d’intime mais cette libération de la parole semble faire un bien fou. Quelque chose les a poussées à aller un peu plus loin que les banalités de bon voisinage. Nous sommes au 2 rue de Verdun, dans une résidence récente du groupe Logiest. Où le bailleur social a prétexté une opération décoration de Noël des communs pour sortir les locataires de leur chez eux. Simple. Et efficace.

Un public féminin

« Nous avions mis des affiches dans les halls d’entrées la semaine passées et puis nous sommes allés faire du porte-à-porte. C’est une façon d’aller à la rencontre de nos locataires mais surtout de sortir ceux qui souffrent d’isolement de chez eux. Nous connaissons la plupart de nos locataires, y compris ceux qui ont des fragilités, mais nous savons aussi qu’il existe toute une catégorie d’invisibles, qui ne se manifestent jamais mais sont terriblement isolés », relate la conseillère sociale de Logiest, Sabrina Vogel. La cible est clairement identifiée : les plus de 60 ans. « La plupart du temps il s’agit de dames seules qui ne font pas parler d’elles mais dont on sait qu’elles aimeraient se rendre utiles et rencontrer d’autres personnes, sauf qu’elles ne savent pas comment s’y prendre ».

Avec peu d’artifices (un sapin, des guirlandes, des gâteaux, un café…) mais de la chaleur humaine à revendre, les instigateurs de cette opération ont visé juste. Le réseau Monalisa (acronyme de Mobilisation nationale contre l’isolement des âgés) a été activé : le centre social le Lierre a envoyé ses bénévoles qui assurent des visites de convivialité tout au long de l’année ; l’ADMR a missionné ses personnes-ressources ; le bailleur social est venu en force. Le conseiller municipal Joseph Terver est passé distribuer un fascicule d’information sur les activités et services proposés par la Maison Saint-Nicolas, point de convergence obligé pour les seniors à Thionville… Tout ce petit monde s’est retrouvé animateur d’un soir, à partager anecdotes et confidences avec des habitants qui n’avaient rien demandé. Mais qui ont trouvé l’initiative bienvenue. « Et surtout à renouveler ! »7

Source LE REPUBLICAIN LORRAIN.

« C’est l’événement d’une vie » : Ouiza, malvoyante, perçoit à nouveau la lumière grâce à un pansement cellulaire…

À l’occasion du lancement de la 33e édition du Téléthon vendredi, franceinfo a rencontré Ouiza, malvoyante de naissance.

Grâce aux dons et aux progrès de la recherche, elle perçoit aujourd’hui la lumière.

 "C’est l’événement d’une vie" : Ouiza, malvoyante, perçoit à nouveau la lumière grâce à un pansement cellulaire (illustration).

Ouiza est malvoyante de naissance. Elle souffre d’une maladie rare : une rétinite pigmentaire. C’est une maladie génétique dégénérative de l’œil qui se caractérise par une perte progressive et graduelle de la vision évoluant généralement vers la cécité. Cette maladie touche 30 000 malades en France, mais grâce aux nouveaux progrès dans la recherche et à l’argent récolté par le Téléthon, elle a vu sa vie… briller !

Cette quinquagénaire ne percevait que quelques lumières, jusqu’au jour où ses médecins lui ont proposé un essai clinique. L’idée : lui injecter dans l’oeil un patch avec ses cellules souches embryonnaires capables de remplacer les cellules défaillantes. Immédiatement, Ouiza accepte. « C’est l’événement d’une vie, se réjouit-elle, je suis le premier être humain à être greffé donc on ne sait pas du tout où ça peut conduire. C’est quand même un grand espoir, c’est une chose inattendue, bouleversante. »

« Ce que je vois, ce sont de vraies lumières »

Le patch est posé il y a trois mois, et rapidement, des progrès apparaissent. « À la consultation du deuxième mois, le docteur regarde mon œil et je lui dis ‘je vois votre lumière, ça marche’, » s’émerveille Ouiza. « Ce que je vois, ce sont de vraies lumières », dit-elle, comme « sur une porte de métro, le reflet des lampadaires sur le pelage de mon chien-guide, ma bague si je l’approche… Ce qui brille, ce qui renvoie la lumière ». Alors évidemment, comme elle dit en riant, Ouiza a pris goût au luxe.

« J’ai demandé que des choses qui brillent pour mon anniversaire, du diamant. J’ai dit ça à mon mari, mais ça ne marche pas ! » Ouiza à franceinfo

Pas de diamant, mais des conversations nouvelles avec son frère aîné, atteint de la même maladie rare, opéré lui-aussi, un mois après Ouiza : « On parle beaucoup de ça, forcément. On compare, on se raconte ‘moi je vois mieux ça’… On est extrêmement optimistes, heureux et fiers. »

De grands espoirs pour les malades

Douze patients au total vont recevoir ce patch lors de cet essai clinique. Un essai, et de grands espoirs pour les malades de rétinite pigmentaire… mais pas seulement. « On espère voir ce patch transformé en un véritable traitement pour ces maladies génétiques, mais aussi peut-être pour des maladies beaucoup plus fréquentes, comme la dégénérescence maculaire liée à l’âge », explique Christelle Monville, chercheuse à l’université d’Evry.

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) touche aujourd’hui 1,5 million de Français.

Source FRANCE INFO.

“Le Téléthon, c’est un gros plein d’espoir” : comment Virginie, Nordiste de 32 ans, a appris à vivre avec la maladie… Vidéo

La 32e édition du Téléthon commence ce vendredi, alors que les malades ont plus que jamais besoin du soutien du public.

C’est le cas de Virginie Caloin, atteinte d’amyotrophie spinale, pour qui ce marathon télévisuel est une bouffée d’oxygène.

A 32 ans, Virginie est atteinte d'une maladie évolutive rare. / © France 3

Virginie est née en 1987, l’année du premier Téléthon. A 32 ans, la Nordiste souffre d’une amyotrophie spinale de type 3, une maladie évolutive rare. « Les muscles sont fainéants, en gros c’est ça, résume-t-elle. Ils vont de moins en moins fonctionner au fur et à mesure du temps, ils vont faire de moins en moins leur travail de muscle et les choses du quotidien deviennent dures : marcher, se relever d’une chaise, monter les escaliers… »

Une maladie que les médecins lui ont décelé à ses 13 ans. Depuis, Virginie Caloin a appris à vivre avec la douleur, la fatigue, les baisses de moral. Si elle craint de perdre un jour son autonomie, le Téléthon, dont la ville ambassadrice 2019 est Dunkerque, est toujours une bouffée d’oxygène pour elle. « Tout au long de l’année, on se bat contre la maladie pour ne pas qu’elle gagne et le Téléthon, c’est un gros plein d’espoir. Pendant 30 heures, on n’est pas tout seul face à la maladie, c’est vu à la télé, on parle de nous », raconte celle qui vit à Marcq-en-Baroeul, en métropole lilloise.

« Métro, boulot, dodo ! »

Pour économiser ses mouvements, il lui faut beaucoup d’organisation. Chez elle, Virginie peut se passer de son fauteuil roulant. Et dès que possible, elle fait des exercices pour fortifier ses muscles défaillants. La jeune femme a un mental d’acier. Elle ne s’arrête jamais. « Métro, boulot, dodo ! Ma vie c’est le travail, les séances de kiné deux fois par semaine, en hiver on n’a pas très envie d’y aller mais j’ai besoin de ça. Grâce au kiné, je marche encore », estime-t-elle.

Une fois par an, elle a droit à un bilan complet au CHU de Lille. Elle y passe un mois, pour un renforcement musculaire intensif et plus régulièrement pour des visites de routine.  « Aujourd’hui, j’ai été chercher mes chaussures pour toute l’année, des chaussures orthopédiques en cuir », montre la trentenaire, comptable dans une PME depuis dix ans.

Aucun traitement n’existe à ce jour contre l’amyotrophie spinale, mais les recherches en thérapie génique sont pleines de promesses. Alors, pour le week-end du Téléthon dès ce vendredi, Virginie sera devant sa télévision avec l’espoir que les Français se montreront généreux une nouvelle fois.

Source FR3.

Écoles. Une classe de maternelle pour enfants autistes à Saint-Malo…

Elles ne sont que trois dans le département. À Saint-Malo, la maternelle Bel-Air dispose désormais d’une classe pour les enfants présentant des troubles du spectre autistique.

Une classe pour enfants autistes, à l’école maternelle Bel-Air, présentée par Bérengère Chevalier, l’institutrice spécialisée.

Une troisième classe a été inaugurée, mardi 3 décembre, à l’école maternelle publique Bel-Air, à Saint-Malo. Pas tout à fait comme les autres, elle accueille des enfants autistes. C’est la troisième maternelle du genre à ouvrir en Ille-et-Vilaine, après celles de Bourgchevreuil à Cesson-Sévigné, en 2014, et Jean-Rostand à Rennes, en 2016. Une quatrième pourrait suivre à Redon. « Des classes initiées par le Plan autisme 2013-2017, dont il nous faut mailler le territoire », explique Christian Willhelm, inspecteur académique.

« Résultats prometteurs »

Depuis le 18 novembre, deux enfants de 3 et 4 ans y prennent leurs marques. À terme, ils seront sept. Un tout petit effectif, adapté à ces enfants dont l’autisme, plus ou moins sévère, s’accompagne « de troubles du comportement, sensoriels comme une hypersensibilité, au bruit, à la lumière, au toucher ». Des enfants qui peuvent avoir du mal à se repérer dans le temps ou dans l’espace, communiquent difficilement voire ne parlent pas, éprouvent des difficultés à traiter l’information.

« Après trois semaines de fonctionnement, on peut dire que les résultats sont très prometteurs », sourit Bérengère Chevalier, l’institutrice. Spécialisée, elle a déjà enseigné auprès d’enfants autistes dans une classe élémentaire Ulis, à Rennes, « Une structure qui dépend de l’Éducation nationale. » Les UEMA, elles, sont rattachées à un Institut médico-éducatif (IME), ici les Hautes-Roches, géré par l’association Pep Brétill’Armor.

« Ne pas perdre le fil »

Dans la classe, « assez blanche pour limiter la stimulation visuelle », tout est adapté à la pédagogie comportementale : repères visuels, spatio-temporels, pictogrammes, timers « pour comprendre le temps qui passe. On a aussi ces petites planches qui séquencent chaque apprentissage, comme se laver les mains ».

Chaque enfant peut visualiser et suivre son emploi du temps personnalisé, la grande table où se partage le goûter est systématiquement recouverte d’une nappe, « encore un signe qui va les aider à se repérer ».

Une autre classe a été aménagée en divers espaces et bureaux et lorsqu’il se déplace d’un lieu à un autre, l’enfant peut emmener sa petite figurine, « qui l’aidera à ne pas perdre le fil, entre deux activités ».

Le but de ces classes intégrées dans l’école ? « Favoriser l’inclusion de ces enfants, la plus rapide possible, dans des classes ordinaires. Une ambition politique mais aussi un souhait des associations de parents », explique Marie-Claire Gautier, directrice de l’IME.

Un projet monté en huit mois

Monté en huit mois, « un record », l’UEMA malouin a mobilisé plusieurs partenaires. La Ville de Saint-Malo, qui a mis deux classes à disposition et financé leur aménagement, l’Agence régionale de santé, qui débloque une enveloppe de 280 000 € pour financer les mi-temps de psychologue, éducateur spécialisé, orthophoniste, psychomotricien et l’infirmière. L’Éducation nationale prend en charge les postes d’instituteur et d’AESH (Accompagnant d’élèves en situation de handicap).

Quant à l’orientation, elle est validée par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), après diagnostic soit par l’équipe de pédopsychiatrie de l’hôpital, soit par le service diagnostic du centre d’action médico-sociale précoce, « où l’enfant, dès 18 mois, peut être orienté le plus souvent par le médecin ou pédiatre, parfois par les parents eux-mêmes ». Accompagnés dès l’âge de 3 ans, ces enfants « multiplient les chances d’évolution favorable. À cet âge, les neurones miroirs fonctionnent parfaitement et la plasticité cérébrale offre de meilleures perspectives ».

En Bretagne, 1 600 enfants de 3 à 16 ans souffrent de troubles autistiques, dont 600 en Ille-et-Vilaine, scolarisés de 3 à 16 ans et à 82 % dans des classes ordinaires. Les autres le sont en IME, classes Ulis ou UEMA.

Source OUEST FRANCE.

Des collégiens autistes scolarisés dans une unité sur mesure à Aulnay-sous-Bois, une première en France…

A Aulnay en Seine-Saint-Denis, la première unité d’enseignement externalisée pour collégiens autistes a fait sa rentrée avec succès.

Ce dispositif sur mesure, centré entre autres sur la socialisation et l’autonomie, doit permettre aux enfants de bénéficier de l’inclusion scolaire.

La toute première unité d'enseignement externalisée (UEE) pour collégiens autistes se trouve à Aulnay-sous-Bois (illustration). / © JOËL SAGET / AFP

Mounib, Adam, Rafi, Boubacar, Sanjay et Alioune : tous ont fait leur rentrée cette année dans une unité d’enseignement externalisée (UEE), au collège du Parc à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. Une première en France, qui concerne les matières principales, comme le français, les maths, ou encore l’anglais.

Pour ce qui est des cours de sport et d’arts plastiques, mais aussi en récréation ou à la cantine, les collégiens autistes rejoignent une classe de 6e « classique ». « On s’amuse bien avec eux. Ils sont pas comme nous, mais je les comprends », explique Léonore, une adolescente avec qui Sanjay et Mounib ont cours d’EPS. Leur accompagnante (AESH), Gracia Martins, n’est ceci dit jamais loin.

« On a beaucoup d’a priori, on pense que ce sont des enfants soit très intelligents, soit très renfermés, résume Saïd Haddouchi, principal du collège du Parc. Or il y en a beaucoup au milieu, c’est à ceux-là qu’on s’adresse. L’objectif est la socialisation et l’autonomie. » Et d’ajouter : « Très naïvement, on ne pensait pas que c’était une première en France. On a lancé ce projet car il répondait à un besoin. Ce n’est pas difficile à mettre en place ! »

« Avant, certains ne parlaient pas, n’écrivaient pas, ils ont fait d’énormes progrès »

Du côté du gouvernement, le premier ministre Edouard Philippe a reconnu en juin dernier la « lenteur » du déploiement des unités d’enseignement externalisées qui doivent permettre aux 100 000 enfants autistes en France de bénéficier de l’inclusion scolaire. A ce jour, il existe 137 UEE en maternelle, 26 en élémentaire et, donc, une seule en collège pour l’instant.

Au collège du Parc, le succès de l’unité d’enseignement repose en très grande partie sur les épaules de Caroline Bergé, enseignante spécialisée en charge de ces six élèves de sixième âgés de 11 à 12 ans. En classe, elle est épaulée par l’accompagnante et une éducatrice.

Tout est extrêmement ritualisé comme l’explique Caroline Bergé, qui sollicite en permanence ses élèves pour maintenir le contact, parfois difficile à instaurer : « Il faut toujours leur expliquer ce qu’on fait, ce qu’on va faire ». Cette ex-prof d’histoire géo très investie a convaincu plusieurs enseignants de prendre ses élèves dans leurs cours : « Avant, certains ne parlaient pas, n’écrivaient pas, ils ont fait d’énormes progrès. On n’en fera pas des polytechniciens, mais quatre ou cinq pourraient accéder à un CAP, avoir un métier. J’aimerais qu’ils sachent prendre le métro, faire des courses sans se faire arnaquer, se faire à manger. »

« C’est un miracle »

En sport, le professeur d’EPS Nicolas Roelandt a décidé de traiter les pré-ados autistes « comme les autres » et de ne pas « se fixer de barrière » : « Au final, ce n’est pas compliqué, et tout le monde sort de cours très heureux. Il faut juste avoir envie. »

Si cette unité d’enseignement est « une pépite d’or » d’après Caroline Bergé, cette dernière relativise : « Une pépite c’est tout petit. Il y a trop peu d’autistes pris en charge, trop d’enfants déscolarisés, trop de mères seules à la maison avec leur enfant. » L’équipe enseignante espère en tout cas faire des émules ailleurs sur le territoire. « Beaucoup d’enfants atteints de troubles du spectre autistique ont la capacité d’être en collège. Ils sont sociables, sont en demande, aiment ça, détaille Virginie Royer, éducatrice qui suit ces élèves à l’école et en hôpital de jour. Ça a d’autant plus de sens que ce sont des enfants qui peuvent se révéler avec l’adolescence : on en voit beaucoup sortir de l’autisme vers 15 ans. »

Du côté des parents, Sihame Khenenou, la mère de Mounib – venue spécialement d’Algérie en 2016 – se réjouit de la qualité de la prise en charge de son fils : « Là-bas on n’acceptait pas son handicap, alors qu’il est très intelligent, qu’il dessine très bien. Il a d’ailleurs appris le français très vite. »  D’après elle, Mounib « a changé à 100% » depuis qu’il va à l’école : « Avant c’était les crises, les pleurs, les bêtises. Maintenant il est calme, il dit qu’il a grandi, qu’il se sent capable. C’est un miracle. »

Source FR3.

Du matériel médical reconditionné et revendu à petit prix, c’est possible avec Envie…

L’entreprise d’insertion Envie collecte le matériel usagé et le remet en état pour les professionnels et particuliers.

A Nantes, l'entreprise d'insertion Envie autonomie reconditionne du matériel médical.

  • Envie autonomie récupère des vieux fauteuils roulants, déambulateurs, chaises percées ou lits médicalisés.
  • Elle les démonte et les remet en état de fonctionner avec une garantie de deux ans.
  • L’opération est, de plus, effectuée par des salariés en insertion.

Bien connue pour ses produits électroménagers réparés puis revendus à petit prix, l’entreprise d’insertion Envie s’attaque aussi au matériel médical. Objectif : collecter fauteuils roulants, lits médicalisés, chaises percées, lève-personne et autres chariots de douche inutilisés et les remettre en état au profit de clients ayant besoin d’assistance technique au quotidien. A Nantes, elle vient ainsi d’inaugurer Envie autonomie 44, un magasin ouvert aux professionnels de santé et au grand public, associé à un atelier de réparation employant quatre personnes.

« On récupère du matériel défectueux, ou qui n’est plus aux normes, directement auprès des particuliers ou des établissements de santé. Récemment, une résidence pour personnes âgées avait une quarantaine de lits à se débarrasser. Sans nous, ils seraient allés à la benne », explique Stéphane Denis, responsable d’atelier.

De 50 % à 70 % moins cher que le neuf

Une fois collecté, le matériel est systématiquement nettoyé et démonté. « Généralement il suffit de changer les pièces d’usure (poignées, pneus, roulements, manchettes, toile d’assise…). Parfois, il faut faire un peu d’électronique ou de soudure. Dans la plupart des cas, on arrive à trouver une solution. Si c’est impossible, on ne conservera que les pièces détachées », précise Stéphane Denis. Une fois reconditionné, le produit est aseptisé et contrôlé, sous la vigilance d’une ergothérapeute. Puis il est remis à la vente avec une garantie de deux ans.

L’intérêt de la démarche, outre de lutter contre le gaspillage, est de proposer une solution d’équipement peu coûteuse. « Nos prix sont 50 % à 70 % inférieurs à ceux du neuf, explique Aurore Le Frêche, responsable d’activité. Pour un premier achat avec prescription médicale, la Sécurité sociale rembourse le matériel neuf. Donc notre offre va principalement intéresser des personnes recherchant un deuxième équipement pour être autonome au maximum. Par exemple une personne âgée souhaitant disposer d’un second fauteuil. L’aide à la mobilité est la première demande. » En 2020, le matériel reconditionné devrait, lui aussi, être pris en charge par l’Assurance maladie, ce qui « élargirait les perspectives » pour Envie.

Créée en 2014 à Angers-Trélazé, Envie autonomie est également présente à Rennes ou à La Roche-sur-Yon.

Le réseau Envie dans toute la France

Le réseau Envie regroupe une cinquantaine d’entreprises d’insertion réparties sur tout le territoire français. Plus de 3.000 salariés y travaillent en bénéficiant d’un accompagnement personnalisé. La plupart des structures sont spécialisées dans le matériel électroménager mais certaines proposent aussi des services de recyclage. Dans l’agglomération nantaise, le magasin d’Envie 44 est installé à Saint-Herblain.

Source 20 MINUTES.

A l’origine des 2 heures adaptées aux autistes dans les magasins U, un Compiégnois et le directeur d’un hyper de l’Oise…

A partir de ce mardi, les 20 enseignes U des Hauts-de-France vont baisser lumières et musique chaque semaine pendant 2 heures pour mieux accueillir les personnes autistes.

Une initiative mise en place pour la première fois à Thourotte dans l’Oise et étendue à tous les magasins de l’enseigne.

Depuis le 2 décembre, les 2 heures de calme pour les clients autistes initiées dans le magasin U de Thourotte dans l'Oise sont étendues aux 1600 enseignes du groupe. / © Maxppp/L.Vadam

Des lumières moins agressives. De la musique moins présente. Le volume du bip des caisses moins fort. A partir de ce mardi, dans les 1600 magasins de l’enseigne U de France (U Express, Super U et Hyper U), des conditions d’accueil adaptées aux personnes en situation d’autisme vont être instaurées.

Dans les Hauts-de-France, on compte 20 enseignes Système U.

Un papa de l’Oise à l’origine de l’initiative

Deux heures de calme chaque semaine pour permettre aux clients atteints d’autisme ou aux parents d’enfants autistes de traverser l’épreuve des courses au supermarché plus sereinement.

A l’origine de cette initiative, David Teixeira, président de l’association Éclosion bleue et lui-même papa d’un enfant autiste de 12 ans et le directeur du magasin de Thourotte dans l’Oise. Au printemps dernier, les deux s’associent pour tester le dispositif. Et depuis, tous les mardis de 13h30 à 15h30, le magasin se fait plus calme et moins sensoriellement agressif.

L’idée est venue à David Teixiera au printemps 2018 : «  je démarchais des magasins pour une chasse aux oeufs de Pâques adaptée aux enfants autistes. Et le seul à avoir été intéressé par la notion d’adaptation, c’est David Blaise, le directeur du Super U de Thourotte, explique David Teixeira. En plus, quand j’y suis allé, j’ai remarqué que la musique était basse, que les allées étaient larges ».

« Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire. » David Teixeira, président de l’association Éclosion bleue

La démarche a immédiatement plu à David Blaise, le directeur du magasin de Thourotte : « il parlait de bienveillance et d’inclusion. et ça, c’est dans notre ADN, ma femme et moi : notre fils a eu des problèmes de langage et notre petit-fils est porteur de Trisomie 21. Et ce que proposait David était intéressant parce que ça n’excluait aucun type de handicap. Il avait un message d’ouverture aux autres qui me parlait. Et puis, baisser l’intensité des éclairages et de la musique, c’était largement faisable ! « .

C’est en Australie que ce temps adapté pour les personnes atteintes d’autisme voit le jour. Le directeur d’un magasin U du Cher la met en place. « Mais le jour n’était pas fixe. C’était le mardi une semaine et le jeudi la semaine suivante, explique David Blaise. Et puis ce n’était qu’une heure par jour. Quand on sait que les clients typiques mettent en 25 et 45 minutes pour faire leurs courses, j’ai compris qu’une heure, ce n’était pas assez. D’ailleurs, Benjamin, l’éducateur spécialisé qui a travaillé sur le projet avec nous, m’a confirmé ça : la personne qu’il accompagnait mettait 1h30. »

Des pictogrammes et une carte du magasin à disposition

Un an plus tard, en juin 2019, le premier temps adapté de 2 heures pour les personnes autistes était mis en place à Thourotte. Les salariés volontaires ont été sensibilisés au handicap en général par l’association de David Teixeira et Benjamin. En plus de baisser les lumières, la musique et le bruit des caisses, l’enseigne met à disposition un stand à son entrée avec un classeur contenant des pictogrammes pour que les personnes autistes puissent concevoir leur liste de courses. Une carte des rayons est également mise à leur disposition. « Grâce à ces pictogrammes, une adulte austiste a pu pour la première fois faire ses courses seule à Thourotte, se réjouit David Teixeira. C’était en juin et elle en parle encore à son éducatrice ! « 

Le mardi, jour sans affluence

Le jour et les horaires sont le même pour les 1600 magasins U de France. Le mardi a été choisi parce que c’est un jour où l’affluence n’est pas la plus importante. Un choix qui a du sens lorsque l’on sait que la foule est un environnement que les personnes autistes ont du mal à gérer. Le temps adapté n’est donc pas réservé aux personnes en situation de handicap. « Et c’est ce qui m’a plu » explique David Blaise.

« Cette démarche, c’est juste de la bienveillance : on fait attention à l’autre sans exclure personne. C’est de l’inclusion. » David Blaise, directeur de l’Hyper U de Thourotte

Les retours des sondages faits aurpès des clients sont tout de suite positifs. « Ça fait du bien à tout le monde ! », remarque David Blaise qui va parler de cette initiative à d’autres collègues. Qui en parlent à leur tour à d’autres collègues. Certains mettent en place ce dispositif dans leur magasin de manière individuelle. La direction du groupe Système U finit par avoir vent de l’initiative et des remontées positives qu’elle suscite. Elle décide alors de l’étendre à ses 1600 enseignes dans toute la France. « Thourotte, c’est le prototype ultime, explique Thierry Desouches au Parisien, porte-parole national de l’enseigne Système U. D’autres magasins s’intéressaient au concept, alors nous avons décidé de le généraliser. »

Des créneaux supplémentaires sont à l’étude. Mais certainement pas à des heures de grande affluence. « Des clients m’ont demandé si on pouvait mettre ces 2 heures de calme en place le samedi matin, raconte David Blaise. Atténuer les lumières et la musique alors qu’il y a beaucoup de monde ça n’aide pas un autiste. Ça n’a pas de sens. »

« On a choisi le mardi de 13h30 à 1h530 parce que c’est déjà un moment calme. On l’a juste renforcé. »

Pour David Teixeira, « c’est une victoire et un premier pas en même temps. Le magasin est un lieu de rencontre. Aujourd’hui, avec ce temps adapté, on y voit des gens qu’on ne voyait pas avant. Des personnes en situation d’autisme mais aussi des mamans avec leur poussette qui peuvent combiner sieste de bébé et courses. On voit aussi des personnes âgées qui ont besoin de plus de quiétude. J’ai voulu montrer avec cette démarche que l’adaptation du magasin n’enlève rien aux autres clients. Au contraire. Ça peut leur apporter des choses. Les autistes, eux, sont plus visibles, plus calmes et plus réceptifs aux autres. Ce temps adapté, c’est une plus-value pour tout le monde ».

Source FR3.

 

FRANCHE – COMTE : Ces jeunes adultes autistes bloqués chez les enfants…!!!

Faute de places dans les structures adaptées, les jeunes adultes autistes sont maintenus dans les établissements pour enfants.

Avec la cohabitation complexe que ça suppose sachant, aussi, que ce sont autant de places qui ne sont pas libérées pour les enfants.

Des parents alertent…

Ces jeunes adultes autistes bloqués chez les enfants

« Imaginez des écoliers en fin de CM2 auxquels on annonce qu’en attendant la construction du collège de Bethoncourt, ils vont rester encore deux, quatre ans, voire plus à l’école primaire… Les parents feraient du barouf », image François Lebeau, le président de Sésame Autisme.

Exemple pertinent car c’est du pareil au même avec, faute de places, le maintien de jeunes adultes autistes dans un établissement pour enfants alors qu’ils ont atteint l’âge limite.

Ce sera bientôt le cas de Robin. Depuis douze ans, il est accueilli à l’IME (institut médico éducatif) des Grands Bois à Grand-Charmont. Un établissement de 19 places avec internat en semaine géré par Sésame Autisme recevant des enfants et ados de 6 à 20 ans.

La même espérance de vie

« Dans un an et demi, Robin aura 20 ans. Que fait-on ? » interroge son père Pascal Bourdon, un Bethoncourtois papa de quatre enfants.

Cette question, tous les parents dont les enfants sont atteints d’autisme et autres troubles envahissants du développement se la posent. « Car nos enfants autistes vieillissent d’un an tous les ans », ironise François Lebeau ayant parfois l’impression que l’administration fait « un blocage » sur l’enfance.

De la même façon leur espérance de vie est la même qu’une personne dite ordinaire. 80 ans et plus. Ce qui signifie qu’un jeune de 20 ans qui entre aux Vergers de Sésame, le foyer d’accueil médicalisé (FAM) pour adultes en internat permanent d’Hérimoncourt y restera soixante ans et plus.

Les files d’attente s’allongent

La structure hérimoncourtoise compte 24 places. S’y ajoutent 32 autres places pour adultes dont 24 en internat à la Maison de Sésame à Bethoncourt, une structure multiservices qui comprend, entre autres une maison d’accueil spécialisée (MAS) pour des personnes dont les troubles requièrent un accompagnement soutenu (huit places). Les comptes sont faits et les places sont rares, sauf décès, dans les structures pour adultes du pays de Montbéliard qui affichent complet.

« En 2021 en Franche-Comté, plus de 50 % des personnes accueillies dans nos structures dédiées aux enfants et ados auront plus de 20 ans. 50 % d’amendement Creton », observe le président de Sésame. « Avec des files d’attente qui s’allongent » Puisque ce sont autant de places maintenues pour les adultes qui ne sont pas libérées pour les enfants.

L’inquiétude des parents

L’amendement Creton, du nom du comédien Michel Creton qui l’avait défendu, permet depuis 1989 le maintien dans un établissement pour enfants handicapés de jeunes adultes ayant atteint l’âge limite. En attente d’une place en structure dédiée. Dans ce cas, ils seraient plus de 5 000 en France.

Laura, 21 ans et demi, diagnostiquée autiste à l’âge de 4 ans, passe sa vie entre quatre couchages. « Je l’ai inscrite à l’IME de Grand-Charmont alors que l’établissement était en construction. Dire s’il faut anticiper », raconte son père Jean-Pierre Jacotey de Nommay. « Depuis ses 6 ans, elle est accueillie la semaine aux Grand-Bois, le week-end quand il y a de la place au foyer de Bethoncourt, sinon à Amagney près de Besançon et bien sûr à la maison. Des couchages itinérants et parfois perturbants pour la personne handicapée. »

Les parents ne voilent pas leurs inquiétudes : « Quelles solutions maintenant et demain pour nos enfants adultes ? » La solution, elle passe par l’ouverture de nouveaux établissements, des budgets dédiés et un engagement fort de la société. Mais ça, c’est une autre histoire sauf qu’il y a urgence.

Une place à l’école, du primaire au lycée

Pendant des années, les enfants en situation de handicap étaient accueillis à l’école ordinaire avec le soutien d’une aide personnalisée. Si ce n’est que certains comme les enfants autistes n’étaient pas en capacité de suivre un programme scolaire, de se concentrer. Alors sont nées les ULIS comme Unités localisées pour l’inclusion scolaire, un dispositif qui va de l’école au lycée dont est pourvue l’Aire urbaine.

C’est quoi l’autisme ?

C’est un trouble sévère et précoce du développement de l’enfant apparaissant avant l’âge de trois ans. Il se caractérise par un isolement, une perturbation des interactions sociales, des troubles du langage, de la communication, des activités stéréotypées avec restriction des intérêts. L’autisme n’est pas une maladie dont on guérit mais un handicap avec lequel il faut apprendre à vivre.

Une nouvelle maison à Chaux

L’établissement public « Les Éparses » à Chaux ouvre une MAS (maison d’accueil spécialisée) avec une section dédiée aux personnes autistes.

Autisme . Photo ER

Pour éviter l’implosion, les familles ont besoin de répit

Laura parle mais n’est pas dans l’échange verbal avec les autres. Tellement affectueuse, qu’elle distribue les bises aux caissières du supermarché, clients des magasins. « Ça passe avec une fillette de 6 ans, mais c’est perturbant face à une jeune fille de 21 ans », avoue son père. « Elle est très vulnérable, n’a pas de centre d’intérêt, réclame la présence constante d’un adulte à ses côtés. Chaque enfant à des traits autistiques différents. Certains peuvent être violents après une frustration. »

Robin est épileptique, ne parle pas, présente une déficience intellectuelle, s’évade avec sa tablette numérique.

Les deux pères avouent sans fard que « pour éviter l’implosion, les familles ont besoin de répit. Bien sûr, on préférait garder nos enfants auprès de nous plutôt que les placer la semaine. En même temps, c’est usant un enfant autiste. Pour le couple, qui implose parfois, pour la fratrie, on a besoin de souffler, de se protéger, de répit. » Car, disent-ils, « la vie sociale s’effondre. Les gens ont peur du handicap. Les amis ne vous invitent plus ou on finit par ne plus aller chez les amis. De la même façon, on trace un trait sur le resto, le ciné. »

En 2018, Sésame Autisme a ouvert un service d’aide et de répit pour les aidants familiaux.

Source EST REPUBLICAIN.

Dans « D’un monde à l’autre », Pascal Demolon a voulu « se confronter à la réalité du handicap »…

À l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, France 3 diffuse « D’un monde à l’autre », un téléfilm avec Anne Marivin et Pascal Demolon.

Ce dernier nous raconte son rôle de paraplégique.

Pascal Demolon et Anne Marivin dans « D’un monde à l’autre ».

Pascal Demolon (Radiostars, Elle l’adore, Peplum) est le héros du téléfilm D’un monde à l’autre, dans lequel il incarne un père de famille devenu paraplégique à la suite d’un accident de voiture, et qui se bat pour retrouver le cours de sa vie.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce rôle ?

Le défi, le message. Le scénario m’a ému. Le sujet, sensible, fait peur, car on se demande si on peut être à la hauteur, mais on a aussi le désir de faire entendre la voix des gens qui vivent le handicap au quotidien.

Qu’aimeriez-vous que les spectateurs retiennent ?

Ces gens ont une capacité, une force de vie, que nous, qui n’avons pas à surmonter le handicap, oublions parfois. Nous sommes accablés par des soucis moindres. Et ils n’ont pas envie qu’on les regarde avec compassion. Ils veulent avoir leur place, naturellement, dans le monde dans lequel on vit.

Comment vous êtes-vous préparé ?

Il y a une forme de pudeur à s’installer, quand on est acteur, dans un fauteuil roulant. J’ai souhaité que l’immersion soit la plus forte possible. J’ai voulu partager cette expérience, me confronter à leur réalité. Du matin au soir, sur le tournage, il était hors de question que je me lève, même pour aller chercher un café. La difficulté est permanente : un trottoir, une personne agacée qu’on la gêne nous prenant à partie, un regard inquiet lié à une forme de peur ou de culpabilité… J’ai beaucoup appris aussi en me rendant dans les centres. Nous donnons la parole aux gens sur leur quotidien.

Vous êtes-vous retrouvé dans leur combat, leur persévérance ?

Oui, la route a été très longue pour trouver ma place en tant qu’acteur et une forme de légitimité. Ça aurait pu me décourager, mais je n’ai pas perdu le désir de faire ce métier. Et, même maintenant, ce n’est jamais : « Ça y est  ! ». Il y a encore un feu qui brûle à l’intérieur et je suis toujours reconnaissant à ceux qui ont envie de collaborer avec moi. Je ne travaille pas encore tous les jours, mais j’ai quand même eu de la chance, tardivement, alors je m’en réjouis à chaque fois, j’en prends soin. Il faut rester vigilant, exigeant, investi.

D’un monde à l’autre à 21 h 05 sur France 3.

Source OUEST FRANCE.

Brive : une semaine sous les signes des personnes sourdes et malentendantes…

Du 3 au 7 décembre 2019, dans le cadre de la semaine de sensibilisation au handicap, la Ville de Brive a placé la surdité au centre de ses actions.

De nombreux événements immersifs dans le monde des personnes sourdes, malentendantes et non-voyantes sont organisés.

A l'occasion de la semaine de sensibilisation au handicap, la ville de Brive axe son programme sur la surdité / © MAXPPP

Le handicap est une question centrale du projet pour Brive du maire de la ville, Frédéric Soulier. Depuis trois ans, Brive rejoint l’entreprise nationale de la semaine de sensibilisation au handicap du 3 au 10 décembre 2019.

A l’échelle locale, chaque année porte un thème particulier. 2019 est placée sous le signe de la surdité, de la compréhension du langage des personnes sourdes et malentendantes.

Un cinéma. Drôle d’endroit pour lancer cette semaine de sensibilisation ? Pas tant que ça.

Carine Voisin, conseillère municipale déléguée en charge du Handicap et Romain Grosjean, directeur du Cinéma REX de Brive ont opté pour ce lieu afin d’entrer dans le vif du sujet dès les premiers instants.

« Les personnes atteintes de surdité se sentent souvent les grands oubliés du handicap en termes d’accessibilité. » Carine Voisin

Prêter l’oreille

Le cinéma le REX à Brive rend accessibles ses services au plus grand nombre en adoptant cette année, des alternatives au handicap sonore et visuel, tel que le système TwaVox.

En effet, depuis 2014 ce dispositif permet aux personnes atteintes de problèmes de surdité et de vue de profiter d’une séance de cinéma, d’un débat ou de cours en amphithéatre dans les mêmes conditions qu’une personne non-handicapée.

Une simple application à télécharger sur son téléphone permet au public d’accéder aux sous-titres du film, à un volume sonore plus élevé et audible et à une audiodescription multi-langues. Au REX, à Brive, trois projections de films sont prévues tout au long de la semaine :

– Vers la lumière de Naomi Kawase, mardi 3 décembre 2019 à 18h30
– Patients de Grand Corps Malade et Mehdi et Idir, jeudi 5 décembre à 20h30
– J’avancerai vers toi avec les yeux d’un sourd de Laëtitia Carton, samedi 7 décembre à 14h

La dernière séance de la semaine est suivie d’un débat « Goûter signe » autour du thème de la semaine de sensibilisation.

Donner à voir

Le langage des signes fascine, interpelle et se démocratise. Depuis le 11 février 2005, la Loi n°2005-102 reconnait la langue des signes française comme « langue à part entière ». En 2008, la LSF est devenue une option au baccalauréat. Il s’agit de faire découvrir ce moyen de communication technique et précieux à tous.

La médiathèque du centre-ville de Brive est le second repère de cette semaine de sensibilisation au handicap. Depuis le 26 novembre 2019 et jusqu’au 14 décembre, une exposition photo « des couleurs et des émotions » en partenariat avec l’association Signée Bricole présente une série d’oeuvres autour du langage des signes.

Dans cette lignée, des ateliers sont proposés aux plus jeunes (6-10 ans) pour comprendre cette langue parlée avec les mains.

https://www.facebook.com/SophieVouzelaudOff/videos/424841488200683/

En novembre 2019, Sophie Vouzelaud, ancienne première dauphine de Miss France 2007 et atteinte de surdité avait déployé sa colère sur les réseaux sociaux suite à une amende injustifiée dans le train.

L’organisation de semaines et événements de sensibilisation face au handicap comme à Brive sont là pour permettre à toutes les générations de comprendre et s’adapter aux situations de chacun. Elle vise enfin à réduire les discriminations à l’égard de ces personnes.

Source FR3.