Bouton de fièvre: pourquoi il est impossible de se débarrasser de son herpès labial…

Des traitements existent pour soigner les symptômes, mais ils ne permettent pas de se débarrasser définitivement du virus.

Bouton de fièvre: pourquoi il est impossible de se débarrasser de son herpès labial

Si l’herpès labial, l’autre nom donné aux boutons de fièvre, n’est pas dangereux, il peut être difficile à vivre: une multitude de petits boutons apparaissent au niveau de la lèvre et finissent par former une croûte, qui ne disparaît qu’au bout de sept à dix jours. On estime que 7 personnes sur 10 sont infectées par ce virus, la plupart du temps dans la petite enfance. Heureusement, la plupart d’entre elles n’auront jamais de boutons de fièvre

Ce virus, appelé HSV-1, est tenace: une fois installé dans l’organisme, il y reste pour la vie. Pourquoi ne peut-il pas être définitivement éliminé par nos défenses immunitaires ou par des médicaments? Réponse avec le Dr David Boutolleau, virologue et responsable du Centre national de référence Herpèsvirus.

Un virus caché dans le système nerveux…

Lors d’une proximité entre une personne saine et une autre infectée. Le virus, présent dans la salive (et donc dans les postillons) de la seconde, va pénétrer dans les cellules de peau de la première: c’est la primo-infection. Elle peut passer inaperçue ou provoquer une poussée d’herpès. Un enfant sur dix présente une gingivostomatite herpétique après cette première entrée du virus. Il s’agit d’une poussée particulièrement longue (deux à trois semaines) et sévère par rapport à un bouton de fièvre classique, souvent accompagnée de fièvre et qui se caractérise par des gencives douloureuses et enflées. Une multitude de vésicules douloureuses apparaissent alors à l’intérieur et autour de la bouche, mais aussi sur le menton. Lorsqu’elles éclatent, elles forment des plaies douloureuses.

Réprimé par les défenses immunitaires – parfois aidées de crèmes ou de médicaments antiviraux -, le virus se fait vite oublier. Mais en parallèle, son ADN pénètre dans le système nerveux de la personne infectée, en remontant le long des nerfs dont les terminaisons se trouvent au niveau de la bouche, jusqu’à atteindre leurs noyaux, situés à l’arrière du crâne. Les virus de l’herpès génital, de la varicelle ou du zona utilisent la même technique.

Pour le système nerveux, il n’y a rien à craindre. «Seul l’ADN du virus est présent: il ne produit rien qui puisse endommager les nerfs», précise le Dr Boutolleau. Pour le virus, l’avantage est considérable: il est hors de portée des traitements antiviraux, mais aussi du système immunitaire. En temps normal, ce dernier reconnaît les virus grâce à des molécules, les antigènes, présentes à leur surface. Dommage: le virus de l’herpès se débarrasse bien vite de la sienne pour pouvoir persister dans le nerf sous forme d’ADN. Le virus reste donc silencieux et invisible dans le système nerveux: on parle d’infection latente.

… Qui peut se réactiver

Mais dès qu’il sort du système nerveux, il redevient accessible aux traitements antiviraux et au système immunitaire. Stress, fatigue, fièvre, maux de tête, infection, exposition au soleil, changement hormonal comme les règles… «Puisqu’il est dans le système nerveux, le virus peut être réactivé par tout ce qui stimule ce système», explique le spécialiste, également médecin dans le service de virologie de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Dans ce cas, les particules virales se reforment, et reprennent le chemin du nerf en sens inverse, jusqu’à atteindre la bouche.

Une fois dans les cellules de la muqueuse buccale, le virus se multiplie en très grande quantité et un bouton de fièvre apparaît. Le risque de transmission à une autre personne est alors maximal. Les traitements antiviraux et le système immunitaire ne peuvent alors qu’empêcher le virus de se répliquer en grande quantité, et donc limiter l’expansion du bouton de fièvre. Impossible pour eux de détruire les particules virales qui se sont déjà formées, et donc de réduire le bouton déjà apparu. Il faut donc prendre un traitement dès les premiers signes de la poussée d’herpès. «Heureusement, celle-ci est prévisible: dès le début de la réactivation du virus, le patient ressent généralement des picotements, des démangeaisons, ou une sorte de chaleur sur la zone concernée», décrit le Dr Boutolleau.

Une évolution imprévisible

Une fois que le virus est présent dans l’organisme, tous les cas de figure sont possibles. Que la contamination initiale ait été symptomatique ou non, certains auront des boutons de fièvre fréquemment, d’autres très rarement, d’autres jamais… Parfois, l’herpès peut apparaître au niveau de l’œil (kératite herpétique) ou du nez, si le virus emprunte les nerfs dont les terminaisons se trouvent à ces endroits.

«Il est aussi possible que des particules virales arrivent à la bouche et ne forment pas de bouton de fièvre», précise le médecin. Cela explique que l’on puisse transmettre le virus de l’herpès sans même savoir que l’on est infecté. Chez les personnes immunodéprimées (greffées, ou infectées par le VIH, virus du Sida), les poussées sont plus fréquentes et plus sévères.

«Nous ne savons pas pourquoi certains présentent des symptômes et d’autres pas, il s’agit probablement de facteurs génétiques non identifiés à ce jour. Et il est difficile d’estimer la proportion d’individus infectés par le HSV-1 et qui l’excrètent dans la salive sans avoir aucun bouton de fièvre», commente le virologue. Seule certitude: qu’il y ait des poussées ou non, le virus reste à vie dans l’organisme.

Source LE FIGARO.

La liste des 105 médicaments à éviter en 2020….

Plus d’une centaine de médicaments, dont 12 nouveaux, sont jugés « plus dangereux qu’utiles » par la revue Prescrire pour 2020.

Des produits d’utilisation courante pour lutter contre les maux de gorge, la toux ou les crampes figurent sur cette liste noire.

Certains médicaments font même courir de graves risques sanitaires à ceux qui les prennent.

La liste des 105 médicaments à éviter en 2020

Chaque année, la revue médicale Prescrire actualise son bilan des médicaments à éviter. Cette année, un médicament qui figurait sur la liste noire 2019 de Prescrire n’est plus commercialisé en France : la méphénésine (Décontractyl®, Décontractyl Baume°), un myorelaxant. Ce produit reste toutefois vendu en Belgique.

Pour 2020, douze médicaments ont été ajoutés à cette liste noire, car les effets indésirables auxquels ils exposent sont disproportionnés par rapport à leur faible efficacité ou à la bénignité de la situation clinique dans laquelle ils sont autorisés. Il s’agit de l’alpha-amylase (Maxilase® ou autre) prescrit dans les maux de gorge, le Ginkgo biloba (Tanakan® ou autre) dans les troubles cognitifs chez les patients âgés, le naftidrofuryl (Praxilène ® ou autre) dans la claudication intermittente ischémique liée à une artériopathie des membres inférieurs ; le pentosane polysulfate oral (Elmiron ®) dans le syndrome de la vessie douloureuse, la pentoxyvérine (Vicks sirop pectoral 0,15 %° et Clarix toux sèche® pentoxyvérine 0,15 %°), le ténoxicam(Tilcotil ®), un anti-inflammatoire non stéroïdien, la xylométazoline, un décongestionnant rhinopharyngé disponible en Belgique, Suisse et ailleurs.

Par aileurs, la contamination par du plomb des argiles médicamenteuses utilisées dans divers troubles intestinaux dont les diarrhées justifie de les écarter des soins : l’attapulgite (Actapulgite ®, ou en association dans Gastropulgite ®), la diosmectite (Smecta ®ou autre), l’hydrotalcite (Rennieliquo ®), la montmorillonite beidellitique alias monmectite (Bedelix ®, ou en association dans Gelox ®) et le kaolin (en association dans Gastropax ® et Neutroses ®)

Cette année, la liste contient 105 médicaments dont seulement 92 sont commercialisés en France. Les produits concernés sont cités par le nom de leur molécule, puis figure parfois le nomcommercial donné par le laboratoire pharmaceutique.

Cancérologie – Hématologie

Le défibrotide (Defitelio®), le mifamurtide (Mepact° – non commercialisé en France), le nintédanib (Vargatef® – non commercialisé enFrance), le panobinostat (Farydak®) , la trabectédine (Yondelis®), le vandétanib (Caprelsa®) , la vinflunine (Javlor®).

Cardiologie

L’aliskirène (Rasilez® – non commercialisé en France), le bézafibrate (Befizal®), le ciprofibrate (Lipanor® ou autre) et le fénofibrate (Lipanthyl® ou autre), la dronédarone (Multaq®), l’ivabradine (Procoralan® ou autre), le nicorandil (Ikorel® ou autre), l’olmésartan (Alteis®, Olmetec®, et en association à doses fixes avec l’hydrochlorothiazide dans Alteisduo®, Coolmetec® ou avec l’amlodipine dans Axeler®, Sevikar®), la ranolazine (Ranexa° – non commercialisé en France), la trimétazidine (Vastarel® ou autre), le vernakalant (Brinavess® – non commercialisé en France).

Dermatologie – Allergologie

La méquitazine (Primalan®), la prométhazine injectable (Phénergan®), le tacrolimus dermique (Protopic®).

Diabétologie

L’alogliptine (Vipidia®, et associée avec la metformine dans Vipdomet® – non commercialisés en France), la linagliptine (Trajenta®,et associée avec la metformine dans Jentadueto®- non commercialisés en France), la pioglitazone (Actos® – non commercialisé en France), la saxagliptine(Onglyza®, et associée avec la metformine dans Komboglyze®), la sitagliptine (Januvia®, Xelevia®,et associée avec la metformine dans Janumet,Velmetia®) et la vildagliptine (Galvus®, et associée avec lametformine dans Eucreas®).

Perte de poids

L’association bupropione + naltrexone (Mysimba®- non commercialisé en France), l’orlistat (Xenical® ou autre)

Douleur – Rhumatologie

Le célécoxib (Celebrex® ou autre), l’étoricoxib (Arcoxia® ou autre) et le parécoxib (Dynastat®), l’acéclofénac (Cartrex® ou autre) et le diclofénac (Voltarène® ou autre), le kétoprofène en gel (Ketum® gel ou autre) le piroxicam par voie générale (Feldène® ou autre).

Arthrose

La diacéréine (Art 50® ou autre), la glucosamine (Voltaflex® ou autre), la méphénésine par voie orale (Décontractyl- non commercialisé en France), le méthocarbamol (Lumirelax®) expose à de nombreux effets indésirables, dont des troubles digestifs et des atteintes cutanées (dont des angiœdèmes), le thiocolchicoside (Miorel® ou autre), la capsaïcine en patchs (Qutenza®), le dénosumab dosé à 60 mg (Prolia®), la quinine (Hexaquine®, Okimus®), l’association colchicine + poudre d’opium + tiémonium dans la spécialité Colchimax, l’association prednisolone + salicylate de dipropylène glycol dans la spécialité Cortisal.

Gastro-entérologie

L’acide obéticholique (Ocaliva®), la cimétidine (Cimétidine Mylan® ou autre), la dompéridone (Motilium® ou autre), le dropéridol (Droleptan® ou autre) et la métopimazine (Vogalène®,Vogalib®), le nifuroxazide (Ercéfuryl® ou autre), le prucalopride (Resolor®), le trinitrate de glycéryle pommade à 0,4 % (Rectogésic®).

Par ailleurs, certaines argiles médicamenteuses utilisées dans divers troubles intestinaux dont les diarrhées, les brûlures gastriques ou les reflux gastro-œsophagiens, sont à écarter en raison du plomb qu’elles contiennent.

Il s’agit de l’attapulgite (Actapulgite®, et en association dans Gastropulgite°), de la diosmectite (Smecta® ou autre), l’hydrotalcite (Rennieliquo®), de la montmorillonite beidellitique alias monmectite (Bedelix®, et en association dans Gelox®) et de le kaolin (en association dans Gastropax® et Neutroses®).

Gynécologie – Endocrinologie

L’association à doses fixes estrogènes conjuguéséquins + bazédoxifène (Duavive® – non commercialisé en France), La tibolone (Livial®), l’ulipristal à 5 mg (Esmya®).

Infectiologie

La moxifloxacine (Izilox® ou autre)

Neurologie

Maladie d’Alzheimer : le donépézil (Aricept® ou autre), la galantamine (Reminyl® ou autre), la rivastigmine (Exelon® ou autre), la mémantine (Ebixa® ou autre)

Sclérose en plaques : l’alemtuzumab (Lemtrada®), le natalizumab (Tysabri®), le tériflunomide (Aubagio®) , la flunarizine (Sibelium®) et l’oxétorone (Nocertone®), la tolcapone (Tasmar®).

Des médicaments utilisés dans la migraine, les troubles cognitifs, la claudication intermittente ischémique et la maladie de Parkinson sont à écarter, comme la flunarizine (Sibelium®) et l’oxétorone (Nocertone®), le Ginkgo biloba, le naftidrofuryl (Praxilène® ou autre) et la tolcapone (Tasmar®).

Ophtalmologie

La ciclosporine en collyre (Ikervis®), l’idébénone (Raxone®)

Pneumologie – ORL

Antitussifs : l’ambroxol (Muxol® ou autre) et la bromhexine(Bisolvon®), l’oxomémazine (Toplexil° ou autre), la pentoxyvérine, la pholcodine (Biocalyptol° ou autre).

Maux de gorge : l’alpha-amylase (Maxilase° ou autre), le tixocortol en pulvérisation buccale (associé avec la chlorhexidine (Thiovalone° ou autre)).

Sont également inscrits sur la liste noire 2020, les décongestionnants par voies orale ou nasale (l’éphédrine, la naphazoline, l’oxymétazoline, la phényléphrine, la pseudoéphédrin, le tuaminoheptane et la xylométazoline (non commercialisée enFrance)), le mannitol inhalé (Bronchitol® – non commercialisé en France), le nintédanib (Ofev®), le roflumilast (Daxas° – non commercialisé en France).

Psychiatrie – Dépendances

L’agomélatine (Valdoxan®), la duloxétine (Cymbalta® ou autre), le citalopram (Seropram® ou autre) et l’escitalopram (Seroplex® ou autre), le milnacipran (Ixel® ou autre) et la venlafaxine (Effexor LP® ou autre), la tianeptine (Stablon® ou autre), la dapoxétine (Priligy®), l’étifoxine (Stresam®)

Sevrage tabagique

La bupropione (Zyban®)

Urologie

Le pentosane polysulfate oral (Elmiron®)

Source LE FIGARO.

Aide des seniors au quotidien : la famille reste prépondérante…

Selon un rapport de la Drees, qui dresse le profil-type de l’aidant, ce dernier est dans 53% des cas l’enfant du senior concerné.

Dans six cas sur dix, l'aidant d'une personne âgée est une femme.

Quel est le portrait type du proche aidant d’un senior dépendant? Le plus souvent son enfant, cohabitant avec lui ou vivant à quelques kilomètres, majoritairement à la retraite, et davantage sa fille que son fils, selon une étude de la Drees publiée jeudi.

En France, 3,9 millions de personnes aident au quotidien un proche âgé qui vit chez lui, estime cette étude du service statistique des ministères sociaux, réalisée en 2015 et basée sur un panel de 6.200 aidants d’un senior de plus de 60 ans résidant à domicile. Dans 53% des cas, le proche aidant est l’enfant du senior concerné. Près d’un sur dix vit alors avec lui, et pour les autres, non-cohabitants, les trois quarts déclarent vivre à moins de 40 minutes du domicile de leur parent.

Les conjoints représentent ensuite 27,3% des aidants, les autres proches du cercle familial 12% et les proches hors famille 7%. Dans six cas sur dix, l’aidant est une aidante. Près d’un aidant sur deux est retraité, 37% occupent un emploi, les autres étant au chômage ou inactifs pour cause d’invalidité, précise cette étude. Concernant l’aide apportée, 87% disent intervenir dans la vie quotidienne (ménage, courses, repas, rendez-vous chez le médecin…), près de 8 sur 10 en soutien moral, et moins souvent pour une aide matérielle ou financière.

Sans surprise, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à déclarer aider pour le ménage, la gestion administrative du quotidien, les repas ou encore pour habiller ou laver le proche. Les hommes citent plus régulièrement le bricolage et les courses. Par ailleurs, environ 1,5 million d’aidants cohabitent avec leur proche dépendant, parmi lesquels sept sur dix sont les conjoints. Si neuf aidants sur dix estiment «tout à fait normal» d’aider leur proche, un sur deux (47%) déclare néanmoins que cela a des conséquences négatives sur sa vie personnelle et sa santé physique ou morale.

Selon cette étude, 720.000 personnes aident par ailleurs une personne âgée résidant en maison de retraite. Quelque 8 millions de personnes aident au quotidien un proche malade, âgé ou handicapé, selon le dernier chiffre officiel disponible daté de 2008.

Source LE FIGARO.

Un Pontoisien en fauteuil roulant se voit refuser l’accès au bus, il porte plainte…

En un an et demi, c’est la troisième fois que Soumaila Traoré bloque un bus dont l’accès lui a été refusé, alors que les véhicules sont censés être accessibles aux personnes à mobilité réduite.

 Paris Saint-Lazare, dans la nuit de samedi à dimanche. Soumaila Traoré s’est vu refuser l’accès au bus en direction de Cergy à cause de son fauteuil roulant.

Les policiers lui ont donné gain de cause. Dans la nuit de samedi à dimanche, alors que Soumaila Traoré, un habitant de Pontoise, attend à Paris Saint-Lazare son Noctilien en direction de Cergy-le-Haut, le chauffeur lui refuse l’accès au bus, pourtant adapté à la prise en charge des personnes à mobilité réduite (PMR). Il vient de déposer plainte pour « discrimination par personne morale à raison d’un handicap ».

Ce soir-là, le quadragénaire, qui a perdu ses membres dans un accident à l’âge de 2 ans, a empêché le car de repartir. Voulant monter dans le bus, il avait informé le conducteur de sa présence, tandis que les autres passagers montaient à bord, mais n’a obtenu aucune réponse. Le chauffeur lui aurait expliqué que la palette ne fonctionnait pas et qu’il n’y avait plus de place.

« Alors que les gens continuaient à monter, il restait au moins 10 places libres à ce moment-là, souligne-t-il. En plus le bus était neuf ! »

« Des jeunes ont pris ma défense »

Le prochain véhicule étant annoncé une heure plus tard, Soumaila s’est planté devant. Le conducteur fini par appeler des collègues en renfort.« Ils ont essayé de m’intimider, raconte le Pontoisien. Des jeunes ont quand même pris ma défense. »

Pourtant, la situation reste bloquée plus d’une demi-heure. Après quoi, sur appel du conducteur, les policiers débarquent.« Ils m’ont défendu et le chauffeur m’a fait monter avec la palette », poursuit Soumaila, qui se dit très « choqué ».

Une enquête interne à la SNCF

Ce type de mésaventure, il l’a déjà subie en juillet 2018 à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), puis au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) en mars 2019. « Ça arrive souvent, assure-t-il. Il faut sanctionner les compagnies qui laissent faire ça et mieux former les personnels. »

De son côté, la SNCF indique qu’une enquête interne est en cours pour « prendre les mesures nécessaires afin que cela ne se reproduise pas ».

Source LE PARISIEN.

Dépakine. La justice annule la condamnation de Sanofi à indemniser une famille victime…

La Cour de cassation a cassé une condamnation, mercredi, du groupe pharmaceutique à payer trois millions d’euros à une famille dont la mère prenait l’antiépileptique Dépakine.

Le médicament est au centre d’un scandale sanitaire à cause de malformations et de troubles neurologiques provoqués chez les enfants de femmes sous traitement pendant leur grossesse.

Dépakine. L'antiépileptique est responsable, depuis 1967, de malformations chez 2 150 à 4 100 enfants, et de troubles neuro-développementaux chez 16 600 à 30 400 enfants.

La Cour de cassation a annulé mercredi une décision condamnant le groupe pharmaceutique Sanofi à payer plus de trois millions d’euros à une famille dont la mère prenait l’antiépileptique Dépakine et dont l’enfant est né avec une malformation, selon une décision consultée par l’AFP.

« Concrètement, la famille ne pourra pas toucher les 3 millions d’euros », a commenté à l’AFP Marine Martin, présidente de l’association de victimes Apesac.

La cour d’appel d’Orléans avait condamné fin 2017 le groupe pharmaceutique à payer deux millions d’euros à cette famille, dont une rente à vie à la fille cadette qui présente un syndrome malformatif général, avec une anomalie des membres supérieurs. Sanofi avait aussi été condamné à rembourser l’intégralité des frais versés par la caisse primaire d’assurance maladie (plus d’un million d’euros) au titre des dépenses de santé.

Sanofi a indiqué mercredi soir avoir « toujours fait preuve de transparence, alerté les autorités et sollicité à plusieurs reprises des modifications des documents d’information à destination des patients et des professionnels de santé sur le valproate de sodium (la molécule active de la Dépakine) ».

Le laboratoire a précisé auprès de l’AFP avoir sollicité l’Agence du médicament pour modifier les notices d’information à destination des patients à partir de 2004, et compte porter ses arguments en ce sens en appel.

« Retour à la case départ »

« La Cour de cassation a pris la mesure du sérieux de nos arguments concernant le rôle de l’Autorité de Santé dans la rédaction des documents d’informations et notamment la notice patient. Sanofi aura la possibilité de faire valoir ses arguments devant la Cour de renvoi », a souligné le groupe.

Si elle constitue « un retour à la case départ » pour la famille, la décision rendue mercredi est toutefois considérée comme une « victoire en demi-teinte » pour l’Apesac, car elle balaie les arguments invoqués par le laboratoire, notamment sur la prescription.

Le laboratoire « ne pourra pas dire que leur produit n’est pas défectueux et il ne pourra pas sans cesse opposer la prescription des faits », a affirmé Mme Martin, ce qui pourrait servir pour les autres procédures au civil dans ce dossier.

Le valproate de sodium, commercialisé par Sanofi notamment sous le nom de Dépakine et de Dépakote, ainsi que sous forme générique, est au centre d’un scandale sanitaire lié à sa prescription à des femmes enceintes alors que ses dangers pour le fœtus (malformations congénitales et troubles neuro-développementaux) étaient connus.

Les conditions de prescription et la notice ont été modifiées en 2015. Ce médicament est responsable depuis 1967 de malformations chez 2 150 à 4 100 enfants, et de troubles neuro-développementaux chez 16 600 à 30 400 enfants, selon l’Assurance maladie et l’Agence du médicament (ANSM).

Source EST FRANCE.

Scandaleux !!! Corps conservés dans des conditions indignes: fermeture provisoire du Centre de Paris-Descartes…!

Des milliers de corps étaient livrés à la pourriture et aux rongeurs en raison de la vétusté des lieux, ou vendus à des entreprises privées, selon L’Express.

Des corps donnés à la science entassés dans un état épouvantable pendant des années à l’université Paris-Descartes. Une morgue, ici à l'hôpital de l'AP-HP Bichat-Claude-Bernard. (illustration)

Vidal (à l’Assemblée le 24 septembre 2019) ordonne la fermeture du Centre du don des corps de l’université Descartes après la découverte d’un charnier

Les révélations font froid dans le dos : en plein coeur de Paris, à la prestigieuse faculté de médecine Paris-Descartes, le Centre du don des corps (CDC) s’est transformé en véritable charnier pendant «des décennies», et ce au moins jusqu’en 2018, révèle une enquête de L’Express mardi 26 novembre. Au lendemain de ces révélations, l’université Paris-Descartes a annoncé la fermeture provisoire du centre, le lancement d’une inspection et la mise en place d’une ligne téléphonique pour les familles (01-42-86-20-48). Dans un nouvel article paru ce mercredi, L’Express fait par ailleurs de nouvelles révélations: la situation aurait perduré «jusqu’à ces derniers jours», selon plusieurs témoignages.

Des milliers de corps «démembrés» étaient livrés à la pourriture, aux vers et aux rongeurs, en raison de la vétusté des lieux : chambres froides non hermétiques, absence de ventilation et pannes à répétition. Mais un autre scandale s’ajoute au scandale : des corps ou des «pièces anatomiques» – membres ou organes – ont été monnayés, en violation de toutes les règles d’éthiques à des entreprises privées. Un ancien directeur du CDC évoque en outre un «trafic» auprès de chirurgiens désireux de faire des recherches.

Mouches, vers, putréfaction

Selon L’Express, le Pr Richard Douard, président du CDC de 2014 en 2017, aurait alerté Frédéric Dardel, président de Paris Descartes et aujourd’hui conseiller de la ministre de la recherche, Frédérique vidal, un document de 27 pages avec photographies à l’appui, et ce fin 2016.

Face à «l’inertie des pouvoirs publics», Richard Douard démissionne en octobre 2017. Sa démission est suivie de celle de Xavier de Bonnaventure, chargé d’enseignement en droit public et alors membre du comité d’éthique du CDC, puis de celle du Pr Brigitte Mauroy, urologue à Lille et présidente dudit comité d’éthique.

Des travaux de rénovation de 8 millions d’euros sont alors votés, mais ils ne seront effectifs qu’au premier trimestre… 2020. Depuis, un «grand nettoyage» (sic) aurait eu lieu avec des incinérations massives. Certains corps n’auront alors jamais servi à la science.

Mais selon L’Express, les dysfonctionnements auraient perdurés par la suite au CDC, et ce jusqu’à très récemment. Outre les graves problèmes éthiques liés au respect dus aux morts, la vétusté des lieux a ainsi posé la question des conditions de travail déplorables des médecins.

Commerce et trafic de corps humain

Mais le scandale ne s’arrête donc pas là. En violation de toutes les règles d’éthique, les « pièces anatomiques », membres ou organes, sont monnayées à des industriels, laboratoires ou entreprises privées, par exemple pour faire des crash tests de voiture, selon Alex Kahn, ex-président de Paris-Descartes.

Un corps entier pouvait ainsi être vendu 900 euros, un membre 400 euros. Une tarification votée en 2011 par le conseil d’administration de l’université. Frédéric Dardel, interrogé par L’Express, défend cette vente de dépouilles votée sous sa présidence : «Les corps représentent un coût marginal, il est normal que ceux qui les utilisent payent». Selon un audit de KPMG, les organismes privés auraient ainsi contribué à 75% du chiffre d’affaire du CDC en 2013.

Les chirurgiens, professeurs d’université parisiens désireux d’élaborer des recherches, doivent également payer pour avoir accès aux corps. Certains repartent alors chez eux avec des «pièces anatomiques» dans leur sac. « Oui, il y avait du trafic, confie à L’Express le Pr Guy Vallancien, directeur du CDC de 2014 à 2018. «Les préparateurs revendaient des pièces le samedi matin à des chirurgiens, qui les emportaient», dit-il.

Le Pr Bertrand Ludes, qui a pris les rennes du CDC à l’automne 2018, certifie vouloir mettre fin aux démembrements des corps, instaurer la prise en charge financière des dissections par l’université, et résilier les partenariats avec les entreprise privées.

Mercredi 27 novembre, scandalisé par ces révélations, un syndicat de médecins, l’Union française pour une médecine libre (UFML) a annoncé, auprès de Franceinfo, son intention de porter plainte.

Source LE FIGARO.

Seine-Maritime : Des « dysfonctionnements importants » dénoncés à l’hôpital psychiatrique de Rouen..

SCANDALEDes mineurs seraient hospitalisés avec des adultes et enfermés dans des chambres d’isolement, ce que déplore le Contrôleur général des lieux de privation de liberté.

Seine-Maritime : Des « dysfonctionnements importants » dénoncés à l’hôpital psychiatrique de Rouen. Illustration d'un hôpital psychiatrique

Des « dysfonctionnements importants impactant fortement la dignité (…) des patients » ont été constatés à l’hôpitalpsychiatrique de Rouen ( Seine-Maritime) par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), a indiqué ce lundi la direction de l’hôpital annonçant une « procédure d’urgence ». Ces dysfonctionnements impactent fortement « les droits fondamentaux des patients concernant les mesures d’isolement en particulier », précise l’hôpital dans un communiqué.

Le CGLPL déplore que « des enfants » soient « hospitalisés avec des adultes et parfois enfermés dans des chambres d’isolement », précise l’hôpital dans un second communiqué citant le Contrôleur. « Les patients mineurs ne doivent pas être accueillis avec des adultes », souligne-t-il. « Le recours » à l’isolement « doit être évité par tout moyen ; il doit être totalement exclu dans les unités recevant des enfants de moins de treize ans », ajoute le Contrôleur.

Grève de la faim des salariés

Selon le communiqué, le CGPLP pointe en outre « des conditions d’hébergement dégradées et aggravées par la suroccupation des unités ». Il déplore « des atteintes à la liberté d’aller et venir de l’ensemble des patients se répercutant sur la qualité des soins. »

Autre « point majeur », le CGLPL a « mis en évidence » « une inégalité de traitement et une inégalité d’accès aux soins », entre les patients dans cet hôpital, selon le communiqué intitulé « crise inédite au CHR ». En 2018, huit salariés de cet établissement avaient suivi une grève de la faim très médiatisée afin de dénoncer un manque d’effectif au détriment des patients.

Konbini news

@konbininews

« Je ne suis plus infirmier. Je ne fais pas du soin, je fais de la maltraitance. »

Des infirmiers de l’hôpital psychiatrique de Rouen sont en grève de la faim depuis 10 jours pour demander plus de moyens. @hugoclement et Clément Brelet sont allés les rencontrer

Source 20 MINUTES.

Lyon : Et si une simple prise de sang permettait de détecter le cancer ? Une vaste étude en cours sur des patients des HCL…

CANCERL’institut de cancérologie des Hospices civils de Lyon (HCL) mène cette étude depuis un an en lien avec la société ECS Progastrin, à l’origine de la découverte d’un nouveau biomarqueur qui pourrait permettre de détecter le cancer en une prise de sang.

Le cancer, quel qu'il soit, pourrait être détecté par un test sanguin. Illustration

  • Une étude de 8 ans est en cours aux HCL pour tester un nouveau biomarqueur, la progastrine.
  • Une simple prise de sang permettrait de diagnostiquer un cancer en mesurant le taux de cette protéine dans le sang.
  • Dans le cadre de l’étude lyonnaise, 420 patients, atteints de seize types de cancers différents vont être suivis pendant huit ans dans l’un des seize services d’oncologie des HCL participant à l’étude.

Une découverte qui pourrait révolutionner le dépistage et le traitement du cancer, en permettant de détecter la maladie par une simple prise de sang. L’Institut de cancérologie des Hospices civils de Lyon mène actuellement une vaste étude, baptisée Oncopro, destinée à confirmer le résultat de longs travaux menés par deux chercheurs Montpelliérains.

Ces derniers, qui ont publié pour la première fois sur leurs recherches en 2017, ont découvert un nouveau biomarqueur multicancer, la progastrine. « Ils ont démontré, à travers des analyses menées sur 1.200 patients, que cette protéine est présente à des taux beaucoup plus élevés dans le sang chez des personnes atteintes d’un cancer que sur des sujets sains. Et ce pour onze cancers différents », précise Benoit You, professeur en oncologie aux HCL et coordonnateur de l’étude Oncopro.

420 patients suivis pendant 8 ans

L’objectif de cette étude, lancée il y a un an à Lyon en lien avec la société ECS Progastrin, créée notamment par les chercheurs montpelliérains, est de confirmer ces résultats encourageants. Dans ce cadre-là, 420 patients, atteints de seize types de cancers différents (sein, poumon, pancréas, vessie, utérus, mélanome…), vont être suivis pendant huit ans dans l’un des seize services d’oncologie des HCL participant à l’étude.

Pour confirmer les taux élevés de progastrine chez les patients atteints d’un cancer et évaluer l’utilité de ce biomarqueur dans le suivi du traitement, le taux de cette protéine sera mesuré lors du diagnostic par une prise de sang. Des tests sanguins qui seront renouvelés tout au long de la prise en charge des patients, « avant et après la chimiothérapie, après la chirurgie, pendant la surveillance », détaillent les Hospices civils de Lyon.

« Pour qu’il ne soit plus jamais trop tard »

Si le rôle joué par la progastrine est démontré, le diagnostic des cancers, qui s’appuie aujourd’hui sur des tests d’imagerie et des analyses poussées, pourrait être simplifié et amélioré. « L’enjeu, c’est bien d’avoir un diagnostic plus large et plus précoce pour qu’il ne soit plus jamais trop tard. Dépister plus tôt, c’est avoir plus de chance d’être guéri. Et ce quelque que soit le type de cancer », rappelle Benoit You.

L’évolution du taux de progastrine pourrait également permettre aux médecins de « prédire » l’efficacité d’un traitement et de l’ajuster plus rapidement qu’aujourd’hui. « Nous ne savons pas encore précisément comment va évoluer ce biomarqueur, s’il va diminuer ou pas », souligne Benoit You. Mais s’il évolue au fil du traitement, diminuant lorsque la chimio fonctionne, par exemple, ou stagnant lorsque les cellules cancéreuses résistent, cela pourrait épargner aux patients de longs mois de traitement voués à l’échec, avant la mise en place d’un nouveau protocole.

Les premiers résultats de cette étude, la plus importante selon les HCL des 60 expérimentations actuellement financées dans le monde par ECS Progastrin, devraient être connus dans un an. La fiabilité de ce biomarqueur dans le dépistage du cancer devrait alors être connue. « Si notre étude confirme sa valeur et que les autorités de santé donnent leur accord, ce test sanguin, simple à réaliser, pourrait être effectué dans les deux ans dans les laboratoires d’analyses médicales », ajoute le coordonnateur. L’impact de cette protéine sur le traitement de la maladie sera quant à lui évalué au fil de l’eau pendant les huit ans d’étude.

Source 20 MINUTES.

La Cour des comptes critique le mode d’attribution de l’allocation adulte handicapé (AAH)…

La Cour des comptes dresse un jugement sévère sur la manière dont est attribuée l’allocation adulte handicapée. APF France Handicap s’insurge contre un rapport « à charge ».

L’allocation adulte handicapé compte 1,2 million de bénéficiaires.

La procédure d’attribution de l’allocation adulte handicapé (AAH), dont le coût a explosé de 70 % en dix ans, manque de « critères objectifs », est trop disparate d’un département à l’autre, et ne permet pas suffisamment de détecter d’éventuelles fraudes, pointe un rapport de la Cour des comptes publié lundi.

Devenue « le deuxième minimum social en France », avec 1,2 million de bénéficiaires, l’AAH est entièrement financée par l’État mais celui-ci n’a qu’un « droit de regard très limité, voire inexistant » sur son mode d’attribution, déplorent les sages.

La Cour des comptes observe notamment que, depuis une loi de 2005, le handicap n’est plus défini comme « une incapacité objectivable à partir d’un diagnostic médical », et que de ce fait il est difficile, voire impossible « de dégager des critères objectifs pour caractériser la situation individuelle des demandeurs ».

« Risque de fraude »

En résulte, selon les auteurs du rapport, une « grande disparité » dans les taux d’attributions de l’AAH en fonction du département de résidence des demandeurs, ce qui « pose un problème d’équité territoriale et d’égal accès aux droits ».

En outre, le grand nombre de dossiers de demandes soumis aux maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) a conduit à un processus de décision « industrialisé ».

Les demandeurs présentent, à l’appui de leur dossier, un formulaire médical rempli par un médecin qu’ils ont « librement choisi », et les vérifications de ces données par les MDPH sont « rares, voire exceptionnelles ». Cette situation « présente un risque en termes de fraude », puisqu’elle ne permet pas de détecter « certificats de complaisance, faux dossiers (ou) fausses déclarations », pointe la Cour des comptes.

« L’AAH est de ce point de vue sensiblement moins pilotée, suivie et contrôlée que les autres minima sociaux, notamment le RSA », observent les rapporteurs, qui recommandent notamment l’instauration « a minima » d’une « contre-visite médicale obligatoire avant toute première attribution de l’AAH ».

APF France Handicap dénonce un rapport « à charge »

La Cour suggère également de conditionner l’octroi de l’AAH-2 (allouée aux personnes dont l’incapacité est évaluée entre 50 % et 80 % et qui sont considérées comme éloignées de l’emploi) à une « prise en charge médico-sociale adaptée, quand celle-ci est possible », et à un entretien préalable « d’évaluation de l’employabilité ».

Contactée par l’AFP, l’association APF France Handicap s’est insurgée contre un rapport « à charge », relevant d’une « logique comptable » et qui « jette la suspicion sur les bénéficiaires ».

« Ce qui nous inquiète, c’est que l’on veut renvoyer les allocataires de l’AAH vers l’emploi, alors que 80 % ne peuvent pas travailler » du fait de leur handicap, a commenté Carole Salères, de l’APF.

Versée sous condition de ressources, l’AAH a été revalorisée début novembre. Son montant est de 900 € par mois pour une personne seule.

Source OUEST FRANCE.

Ce qui va changer en 2020 en cas de refus de médicaments génériques…

À compter du 1er janvier 2020, les médecins prescripteurs pourront exclure la délivrance d’un médicament générique par substitution à la spécialité prescrite dans 3 situations cliniques.

Génériques : la mesure punitive pour les encourager

Pour chaque médicament concerné par l’une de ces situations, une mention spécifique sera reportée sur l’ordonnance à la suite des termes « non substituable ».

Ces nouvelles décisions ont fait l’objet d’un arrêté publié au Journal officiel du 19 novembre 2019 et sont précisées dans l’article ci-dessous.

Depuis l’octroi du droit de substitution aux pharmaciens en 1999, plusieurs mesures ont été prises pour favoriser le recours aux médicaments génériques et in fine, générer des économies pour l’Assurance maladie (obligation de prescription en DCI, dispositif tiers-payant contre génériques).

En 2018, l’article 66 de la LFSS 2019 (Loi de financement de la Sécurité sociale adoptée le 22 décembre 2018) a introduit la notion de justification pour l’emploi de la mention « non substituable » par les prescripteurs. Selon ce texte, le recours à la mention « non substituable » doit être justifiée « sur des critères médicaux objectifs, définis en lien avec l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ».

Suite à l’adoption de la LFSS 2019, l’article L.5125-23 du code de la Santé publique définissant le cadre de la substitution au sein d’un groupe générique par le pharmacien d’officine a été modifié pour organiser plus précisément les modalités d’exclusion à la substitution générique (cfEncadré 1).

Encadré 1 – Extrait de l’article L.5125-23 du CSP modifié par la LFSS 2019
« Il [le pharmacien] peut délivrer par substitution à la spécialité prescrite une spécialité du même groupe générique ou du même groupe hybride, à condition que le prescripteur n’ait pas exclu cette possibilité par une mention expresse et justifiée portée sur l’ordonnance. Un arrêté des ministres chargés de la santé et de la sécurité sociale, pris après avis de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, précise les situations médicales dans lesquelles cette exclusion peut être justifiée, notamment sur l’ordonnance, ainsi que, le cas échéant, les modalités de présentation de cette justification par le prescripteur. »

Encadrement de l’exclusion à la substitution générique : 3 situations retenues
L’arrêté ministériel prévu par l’article L.5125-23 du CSP a été publié au Journal officiel du 19 novembre 2019. Il s’appuie sur un avis de l’ANSM du 25 octobre 2019 (non consultable).
Les dispositions de cet arrêté entreront en vigueur le 1er janvier 2020.

Trois situations d’exclusion de la substitution par le médecin prescripteur sont précisées :
– les médicaments à marge thérapeutique étroite, lorsque le patient est stabilisé ;
– certaines situations en pédiatrie, lorsque la forme galénique du princeps n’a pas d’équivalent parmi les génériques appartenant au même groupe,
– une contre-indication formelle et démontrée à un excipient à effet notoire.

  • Le critère de marge thérapeutique étroite

Ce critère pharmacologique peut motiver la demande de non substitution :
– lorsque les patients sont effectivement stabilisés avec un médicament,
– et à l’exclusion des phases d’adaptation.

L’arrêté ministériel du 12 novembre 2019 liste 13 substances pour lesquels ce motif est applicable (cf. Encadré 2).

Encadré 2 – Substances à marge thérapeutique étroite pouvant bénéficier
de la mention « non substituable »

* : molécules dont les spécialités sont soumises à TFR (tarif forfaitaire de responsabilité)

NB. Le dispositif « Tiers payant contre génériques » exclut déjà la lamotrigine, le lévétiracétam, le topiramate, le valproate de sodium, la lévothyroxine, ainsi que la buprénorphine et le mycophénolate mofétil.

  • Prise en charge pédiatrique : favoriser la forme galénique la plus adaptée

La prescription chez l’enfant de moins de 6 ans, lorsque aucun médicament générique n’a une forme galénique adaptée et que le médicament de référence disponible permet cette administration, constitue un autre motif reconnu pour écarter une substitution au sein d’un groupe générique.

  • Excipient à effet notoire : contre-indication formelle et démontrée

Enfin, le troisième motif d’exclusion à la substitution est la présence d’une contre-indication formelle et démontrée à un excipient à effet notoire, à condition que :
– l’excipient incriminé soit présent dans tous les médicaments génériques disponibles,
– que cet excipient n’entre pas dans la formulation du médicament de référence.
L’arrêté ministériel ne précise pas les modalités de démonstration (réalisation de tests, antécédent d’effets indésirables), ni les causes de la contre-indication (allergie).

Trois catégories de mentions « non substituables »
En pratique, si un prescripteur souhaite faire valoir l’un des trois motifs d’exclusion à la substitution, il doit le préciser sur l’ordonnance.
Pour cela, trois catégories de mentions « non substituable » sont créées :

  • mention « non substituable (MTE) », pour la prescription d’un médicament à marge thérapeutique étroite chez un sujet stabilisé,
  • mention « non substituable (EFG) », pour la prescription d’une forme galénique sans équivalent générique chez un enfant de moins de 6 ans,
  • mention « non substituable (CIF) », en cas de contre-indication à un excipient à effet notoire.

La mention appropriée doit apparaître sur l’ordonnance :

  • sous forme informatisée ou à défaut sous forme manuscrite,
  • pour chaque médicament prescrit,
  • et pour chaque situation médicale concernée.

En pratique

À compter du 1er janvier 2020, la mention « non substituable » seule devrait donc disparaître au profit des mentions plus précises décrites ci-dessus.
Cela impose aux prescripteurs une vérification préalable et systématique des spécialités génériques disponibles sur le marché, et de leur formulation.
En outre, certaines situations n’ont pas été retenues pour justifier le refus de substitution par le prescripteur, comme le risque de confusion entre les médicaments chez le sujet âgé ou polymédiqué.

Pour aller plus loin 
Arrêté du 12 novembre 2019 précisant, en application de l’article L. 5125-23 du code de la santé publique, les situations médicales dans lesquelles peut être exclue la substitution à la spécialité prescrite d’une spécialité du même groupe générique (Journal officiel du 19 novembre 2019 – texte 5)

Sur VIDAL.fr
Cour de cassation : si un médecin inscrit « non substituable » sur une ordonnance, il doit pouvoir le justifier (27 juin 2018)

En résumé !

Source VIDAL.