Un Pontoisien en fauteuil roulant se voit refuser l’accès au bus, il porte plainte…

En un an et demi, c’est la troisième fois que Soumaila Traoré bloque un bus dont l’accès lui a été refusé, alors que les véhicules sont censés être accessibles aux personnes à mobilité réduite.

 Paris Saint-Lazare, dans la nuit de samedi à dimanche. Soumaila Traoré s’est vu refuser l’accès au bus en direction de Cergy à cause de son fauteuil roulant.

Les policiers lui ont donné gain de cause. Dans la nuit de samedi à dimanche, alors que Soumaila Traoré, un habitant de Pontoise, attend à Paris Saint-Lazare son Noctilien en direction de Cergy-le-Haut, le chauffeur lui refuse l’accès au bus, pourtant adapté à la prise en charge des personnes à mobilité réduite (PMR). Il vient de déposer plainte pour « discrimination par personne morale à raison d’un handicap ».

Ce soir-là, le quadragénaire, qui a perdu ses membres dans un accident à l’âge de 2 ans, a empêché le car de repartir. Voulant monter dans le bus, il avait informé le conducteur de sa présence, tandis que les autres passagers montaient à bord, mais n’a obtenu aucune réponse. Le chauffeur lui aurait expliqué que la palette ne fonctionnait pas et qu’il n’y avait plus de place.

« Alors que les gens continuaient à monter, il restait au moins 10 places libres à ce moment-là, souligne-t-il. En plus le bus était neuf ! »

« Des jeunes ont pris ma défense »

Le prochain véhicule étant annoncé une heure plus tard, Soumaila s’est planté devant. Le conducteur fini par appeler des collègues en renfort.« Ils ont essayé de m’intimider, raconte le Pontoisien. Des jeunes ont quand même pris ma défense. »

Pourtant, la situation reste bloquée plus d’une demi-heure. Après quoi, sur appel du conducteur, les policiers débarquent.« Ils m’ont défendu et le chauffeur m’a fait monter avec la palette », poursuit Soumaila, qui se dit très « choqué ».

Une enquête interne à la SNCF

Ce type de mésaventure, il l’a déjà subie en juillet 2018 à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), puis au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) en mars 2019. « Ça arrive souvent, assure-t-il. Il faut sanctionner les compagnies qui laissent faire ça et mieux former les personnels. »

De son côté, la SNCF indique qu’une enquête interne est en cours pour « prendre les mesures nécessaires afin que cela ne se reproduise pas ».

Source LE PARISIEN.
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