Ecole et handicap : 3 mois après la rentrée, des nouvelles de Thomas, notre “star” de 5 ans…

En septembre, nous avions rencontré Thomas Gagnard et sa famille, alors que le petit garçon débordant d’énergie prenait le chemin de l’école.

Comment vont-ils, quelques mois plus tard ?

Thomas Gagnard, en classe, dans son siège adaptable / © Yacha Hajzler / France 3 CVDL

Il faut qu’il aille à l’école de toute façon, on ne peut pas y échapper !«  rit Vincent Gagnard. Trois mois après la rentrée, son fils Thomas n’a rien perdu de son enthousiasme. En septembre, le petit garçon de 5 ans, porteur d’un handicap moteur, faisait sa seconde rentrée dans une petite école de Vornay (Cher).

Siège adaptable, Motilo, nouvelle maîtresse… Beaucoup de choses à mettre en place, et un petit pic de stress supplémentaire pour ses parents, Aurélie et Vincent Gagnard. « Maintenant, il fait 9h – 11h et 13h30 – 16h. Il gère bien le rythme, ça va. On est beaucoup plus sereins, on sait qu’il est demandeur » récapitule le père de Thomas. Patricia, l’AVS de Thomas, qu’elle appelle sa « star » a aussi demandé à rester à ses côtés l’an prochain.

Thomas, le plus petit des grands héros

L’école s’organise aussi pour améliorer sa vie en classe. « Ils vont mettre en place un système de pictogrammes pour communiquer. Ils vont faire une sorte de cahier, où Thomas pourra montrer avec ses yeux le pictogramme correspondant quand il voudra s’exprimer. Par exemple, il y a un bonhomme qui montre qu’il a mal quelque part, après il y aura les endroits du corps, détaille Vincent Gagnard. Ils vont y aller tout doucement, et au fur et à mesure son cahier va s’enrichir. » 

En dehors des bancs de l’école, c’est aussi tout un travail de rééducation pour Thomas. S’il a manqué d’oxygène à la naissance, jusqu’à ses 14 ans, son cerveau peut encore apprendre. Deux fois par an, la famille se rend en Espagne, « bien plus avancée », où Thomas suit notamment un programme de kinésithérapie intensif.  « Il arrive mieux à se tenir debout, il a réussi à utiliser un déambulateur, ce qu’il n’arrivait pas à faire avant… On a vu les améliorations, il a bien travaillé » constate Vincent.

Equipé pour le CP

De l’autre côté des Pyrénées, Thomas s’exerce aussi à la commande occulaire. Lorsque nous avions rencontré la famille, en septembre, on leur annonçait un délai de deux ans pour obtenir ce dispositif de plus de 10 000 euros. En Espagne, les Gagnard ont rencontré une autre famille, qui ont eux dégoté une commande similaire, sur Amazon… pour 180 euros !

« On a déjà commandé la caméra, on va l’installer sur le PC, et théoriquement, en janvier, il pourra l’amener à l’école » s’enthousiasme le père de famille. En attendant la commande utilisée en rééducation, cette version moins coûteuse permettra au petit garçon de s’habituer à communiquer par ce biais, et à mieux se faire comprendre.

D’autant que Thomas, l’année prochaine, pourra entrer en CP dans un établissement classique. « C’est encore un peu tôt, mais on s’y prépare, reconnaît le papa. Par exemple, pour savoir s’il va manger à la cantine, qui lui donnerait à manger… Pour l’instant, c’est toujours moi qui irais le chercher à 11h » poursuit Vincent Gagnard, qui avait quitté l’an dernier son travail en restauration pour pouvoir s’occuper de son fils.

Ecole inclusive

Autre bonne nouvelle : la famille touchera enfin, dans les mois à venir, la Prestation de compensation du handicap. « A priori, on devrait toucher 800 euros. On va dire que c’est suffisant pour payer le loyer, pour survivre, quoi.«  Et pouvoir s’occuper, d’abord, du bonheur de son enfant.

Aider d’autres famille – Appel à projet

Aurélie et Vincent Gagnard ont fait l’acquisition d’une cage de pouliethérapie, un procédé qui permet de bien faire travailler les muscles. Problème : « Chez nous, on n’a pas assez de place, et souvent les salles de kiné sont trop petites. On aimerait monter un projet pour que toutes les familles puissent en profiter. »

Si vous êtes concernés, ou que vous avez des solutions pour les Gagnard, vous pouvez joindre la famille à ces adresses :
Les sourires de Thomas – 19 rue des fleurs 18030 Vornay
vincent.gagnard18@orange.fr
06.64.81.03.84

Source FR3.

Contrôles d’hygiène : des smileys pour noter les établissements …

Depuis deux ans maintenant, les résultats des contrôles d’hygiène alimentaire sont reportés sur l’application « Alim’confiance » du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

Quatre smileys donnent le ton de « très satisfaisant » à l’infamant « à corriger d’urgence ».

Contrôles d'hygiène : des smileys pour noter les établissements

Le site internet se nomme   Alim’confiance  et se décline en une application téléchargeable sur tout type de smartphone. Alim’confiance permet de « connaître le niveau d’hygiène des établissements de production et de transformation des produits alimentaires, mais aussi des restaurants, des métiers de bouche et des grandes surfaces commerciales… », explique le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation qui en est à l’origine.

Depuis le 1er  mars 2017, y sont publiés, au jour le jour, les résultats des contrôles officiels réalisés dans ces établissements, à l’exception des entrepôts trop éloignés du consommateur. Ceux-ci restent ensuite visibles pendant un an.

En ouvrant l’application, une carte s’installe émaillée de pastilles colorées, mauve pour un restaurant, orange pour un traiteur ou un boucher, vert pour un primeur, turquoise pour une grande surface, bleu foncé pour un établissement de transformation… En cliquant dessus, une fenêtre s’ouvre affichant le nom de l’établissement, son adresse et quatre smileys plus ou moins souriants dont l’un est en gras. Et, bonus, une petite flèche vous redirige vers le GPS de votre smartphone pour vous indiquer le chemin du nirvana gastronomique, ou du moins, de son pendant hygiénique. L’application ne distingue pas le talent culinaire du chef.

« Très incitatif », jusqu’à la fermeture…

Le Crous de l’UTBM, à Andelnans, par exemple, contrôlé le 14 novembre 2018, y obtient la valeur maximale « très satisfaisant » alors qu’une enseigne de restauration voisine n’obtient qu’un simple satisfaisant. Viennent ensuite « à améliorer » et « à corriger de manière urgente ». Dans ce dernier cas, « l’établissement est fermé », souligne, avec un sourire en coin, Claude Le Quéré, directeur adjoint de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des personnes (DDCSPP) du Doubs.

Cet exercice de « mise en transparence du résultat des contrôles alimentaires en France afin que les consommateurs puissent avoir une idée de ce qu’il se passe » est en effet « très incitatif » et invite à rentrer rapidement dans les clous et se mettre en conformité. Autant tel établissement y puisera un regain de réputation, autant celle d’un autre peut être entachée pour longtemps. « C’est le principe du  »schaming » et le pendant de ce qui a été fait pour les constructeurs automobiles qui fraudaient les tests de pollution. »

Depuis deux ans, environ 1 700 contrôles alimentaires ont été effectués dans toute la région et environ 300 dans le Doubs où « 222 entreprises apparaissent à ce jour sur le site », indique Claude Le Quéré, dont 57 avec le smiley « très satisfaisant », 132 avec celui « satisfaisant », c’est-à-dire ayant déjà reçu des « recommandations » très précises et 33 « à améliorer », ce qui veut dire ayant reçu des « mises en demeure » suivies de près par les services concernés. La tolérance desdits services étant variables « en fonction de l’importance des investissements humains ou matériels à effectuer ». Aucune n’apparaît avec l’infamante mention « à corriger de manière urgente. » Mais, dans tous les cas, « on sent une volonté d’avoir un smiley plus souriant ! »

Source EST REPUBLICAIN.

Le robot nancéien qui protège des risques radiologiques …

Implantée à Nancy, la start-up Sysark a développé une solution d’automatisation de la mise en seringue des médicaments radioactifs utilisés dans les services de médecine nucléaire.

Son robot a obtenu l’autorisation de mise sur le marché et l’entreprise, forte de son expertise, se diversifie.

Le robot nancéien qui protège des risques radiologiques

Le robot de la jeune start-up nancéienne Sysark a obtenu en septembre dernier son autorisation de mise sur le marché. « Nous sommes par ailleurs sur le point de lever un demi-million d’euros, de fonds locaux », précise son président Guénolé Mathias-Laot. A 27 ans, le jeune homme s’avoue « plus que ravi » d’autant qu’en parallèle l’entreprise développe d’autres pôles d’activité liés à son expertise dans le développement de dispositifs médicaux.

Des appuis régionaux

L’histoire de Sysark débute il y a 4 ans. Guénolé Mathias-Laot, manipulateur radio de formation, titulaire d’un Master 2 en ingénierie médicale et d’un autre en administration des entreprises, imagine une solution pour protéger les soignants des risques liés à la manipulation manuelle des médicaments utilisés dans les services de médecine nucléaire. Ainsi naissent son robot et l’automatisation de la mise en seringue des médicaments radioactifs à la dose adaptée à chaque patient. La technologie est développée grâce à de nombreux soutiens, rappelle Guénolé Mathias-Laot : le Pôle entreprenariat étudiant de l’Université de Lorraine (PeeL), le CHRU de Nancy pour les tests cliniques, le Centre de recherche en automatique de Nancy (CRAN), l’Incubateur lorrain, la région Grand Est et la Société d’accélération du transfert de technologies, le SATT Sayens. « La fabrication et l’assemblage du robot sont réalisés à Nancy et Pompey », souligne le jeune homme, attentif à toujours « préserver un ancrage local ».

De 4 à 7 salariés

« Un développement intéressant » s’offre aujourd’hui à la jeune société qui est passée de 4 salariés cet été à 7 aujourd’hui. Elle vient de signer un contrat de licence avec la SATT Sayens qui travaille en partenariat avec le CHRU de Nancy sur un projet de dispositif d’aide au monitoring préopératoire dans la chirurgie de l’oreille moyenne. Pour la conception et la fabrication des prototypes, « la SATT Sayens s’est tournée vers nous », se réjouit Guénolé Mathias-Laot : « Notre équipe ingénieurs se positionne aujourd’hui en tant que bureau d’études ». Autre volet de développement pour Sysark : l’offre de prestations de service en tant que consultant.

Source EST REPUBLICAIN.

Insolite : il a vaincu la tétraplégie, et partage dans un livre son incroyable renaissance…

Marc-Olivier Perotti a mis 35 ans a raconté dans un livre son extraordinaire chemin de vie.

La tétraplégie suite à un accident, un traitement expérimental pour sauver sa moelle épinière, une prothèse de vertèbre, des soutiens sans faille, puis la renaissance.

Homme debout et reconnaissant à la vie, Marc-olivier Perotti s'investit auprès des personnes handicapées avec son association Kyfékoi

Tout le monde l’appelle familièrement Marcol.  A Reignier en Haute-Savoie où il vit avec sa famille, à Genève où il travaille, entre France et Suisse où il navigue avec son association Kyfékoi pour offrir des sorties ludiques aux personnes handicapées, Marc-Olivier Perotti est connu comme le loup blanc. Son histoire désormais aussi.

« J’ai eu une chance incroyable. je ne pourrai jamais rendre à la vie ce qu’elle m’a donné »

Marc-Olivier a 17 ans quand sa vie bascule au bord d’une plage de l’atlantique. Un plongeon dans une baïne, la tête qui percute violemment un banc de sable, une vertèbre cervicale qui explose, la moelle épinière est touchée, l’adolescent est paralysé de la tête aux pieds.

Un traitement expérimental à l’hôpital de Bordeaux

Mais ce jour-là, toutes les planètes sont alignées pour que le jeune franco-suisse recouvre l’usage de ses membres. Mais cela, ni lui personne ne le sait alors.

Ce 23 juillet 1984, toutes les personnes présentes autour de Marcol, toutes leurs décisions, et tous les événements vont s’enchaîner favorablement. Après un transport par hélicoptère à l’hôpital de Bordeaux, est administré à Marcol un traitement expérimental.

C’est sur moi que la bonne fée s’est penchée ce jour-là

Le médicament que l’on m’a injecté à l’époque diminuait  l’oedème, et activait le sang, faisait revivre un peu tout cela. Cela ne voulait pas dire que j’allais remarcher puisqu’on ne me l’a jamais promis, mais il s’est trouvé qu’avant moi, il y avait des chats sur qui on avait essayé ce traitement. Pour un sur mille, cela produisait des effets. Moi, j’étais le septième bonhomme, c’aurait pu être sur le neuf-centième… Mais c’est sur moi que la bonne fée s’est penchée sur moi ce jour-là.

6 mois plus tard Marcol fait son premier pas

Cette deuxième naissance, ce combat vertical comme il nomme cette épreuve de la vie, le quinquagénaire la raconte dans un livre « j’ai vaincu la tétraplégie ».

Source FRANCE BLEU.

L’ouverture d’une classe pour enfants autistes à Trélissac est un succès…

Sept enfants âgés de trois à six ans sont scolarisés depuis la rentrée de septembre à l’école des Maurilloux de Trelissac.

Ils ont une institutrice dédiée mais aussi un suivi médico-social qui leur permet de bénéficier de leurs soins sur place.

Sept enfants autistes âgés de trois à six ans sont scolarisés depuis septembre dernier à l'école maternelle des Maurilloux à Trelissac.

Ils sont âgés de trois à six. ils souffrent de formes d’autismes sévères qui nécessitent une prise en charge toute particulière. Le dispositif des unités d’enseignement en maternelle autisme (UEMA) a vu le jour en septembre 2014. En Dordogne, la première unité a vu le jour à Bergerac. Elle compte aujourd’hui six élèves.

« C’est un nouveau métier pour moi. Çà se passe vraiment très très bien », dit Christelle Griffoux, l’enseignante qui prend en charge les élèves autistes. « C’est totalement différent de ce que j’avais l’habitude de faire. Ce sont des découvertes tous les jours, c’est passionnant. J’ai du mettre de côté l’enseignement que je mettais en place jusqu’à présent. J’évolue vers de nouvelles pratiques pour m’adapter à ces enfants là.  »

Des avancées significatives trois mois seulement après la rentrée : « Une victoire énorme » dit l’institutrice

« On a un petit garçon qui ne buvait que le biberon avec sa maman, donc une rigidité très forte », raconte l’institutrice Christelle Griffoux, « et qui aujourd’hui accepte de manger un yaourt avec n’importe quel membre de l’équipe. Pour nous, c’est une victoire qui est énorme ».

Evidemment, il n’y a pas de places pour tout le monde. A Bergerac, où la structure est en place depuis plus longtemps, des parents d’enfants autistes ne trouvent pas de place. « Les parents sont demandeurs« , constate Claude Lagrange, inspecteur de l’éducation nationale en charge de l’adaptation, la scolarisation des élèves en situation de handicap. « Quand les diagnostics sont faits, ils ont besoin de mettre très rapidement du soin et qu’on s’occupe de façon particulière de leurs enfants. Le problème qu’on rencontre c’est un diagnostic trop tardif« .

A six ans, les enfants qui ont été scolarisés sont rarement orientés vers une classe de sixième classique. Ils sont les plus souvent orientés vers des classes réservées aux enfants atteints de handicap mental, les classes dites ULIS. Il y a dans le département, trois classes ULIS en collège, une en lycée professionnel et une en lycée d’enseignement général.

Source FRANCE BLEU.

La Nouvelle Aquitaine se mobilise pour les soins dentaires des plus fragiles (personnes handicapées,…). Vidéo…

L’Agence régionale de santé a lancé un plan d’action dédié la santé bucco-dentaire.

Parmi les principales mesures : un accompagnement des personnes handicapées, pour qui l’enjeu est très important.

Exemple dans une maison d’accueil spécialisée proche de Limoges…

A la maison d'accueil spécialisée Saint Exupéry, la fréquence et la gravité des problèmes bucco-dentaires ont déjà diminué… / © France 3 Limousin

C’est un geste simple du quotidien, mais qui n’est pas évident pour tout le monde : se brosser les dents… Une mauvaise hygiène bucco-dentaire peut avoir de graves conséquences pour la santé, et c’est encore plus vrai pour les plus fragiles, comme les personnes handicapées.

Formation

La maison d’accueil spécialisée Saint-Exupéry, à Isle, est un lieu de vie pour des adultes atteints de handicaps importants.
Le personnel y a été formé pour apporter aux résidents des soins quotidiens.

Auparavant, les soins d’hygiène bucco-dentaires étaient moins réguliers : il était souvent compliqué de faire ouvrir la bouche au résident par manque d’habitude, et le personnel n’était pas sensibilisé à cet acte qui n’a rien d’anodin.

Prévenir

Cette maison d’accueil spécialisée a bénéficié du plan d’action régional, qui a apporté formation et matériel. Il a été imaginé par les représentants des dentistes qui veulent améliorer la santé des patients grâce à la prévention.

A la maison d’accueil Saint Exupéry, la fréquence et la gravité des problèmes bucco-dentaires ont déjà diminué…

Source FR3.

Var : Un pédiatre faisant la promotion « d’un traitement homéopathique de l’autisme » suspendu…

Un pédiatre à Fréjus a été condamné par l’Ordre des médecins pour avoir fait la promotion d’un prétendu « traitement homéopathique de l’autisme ».

Var : Un pédiatre faisant la promotion « d’un traitement homéopathique de l’autisme » suspendu. Illustration autisme

Un pédiatre faisant la promotion d’un supposé « traitement homéopathique de l’autisme​ » a été condamné à un mois d’interdiction d’exercice par l’instance disciplinaire de l’Ordre des médecins de la région  Provence-Alpes-Côte-d’Azur.

Médecin à Fréjus dans le Var, le Dr Didier Grandgeorge s’est vu infliger « une sanction d’interdiction d’exercer les fonctions de médecin pendant une durée de trois mois, prenant effet le 1er février 2020 et assortie d’un sursis de deux mois », selon la décision de la chambre disciplinaire datée du 21 novembre.

« Attitude hostile à la vaccination »

Le pédiatre homéopathe était poursuivi par le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM), qui avait porté plainte en janvier 2018, estimant qu’en « faisant la promotion d’un traitement homéopathique de l’autisme et en ayant une attitude (…) hostile à la vaccination », le Dr Grandgeorge enfreignait le code de déontologie médicale.

Le CNOM avait dans un premier temps demandé au conseil départemental du Var de l’Ordre des médecins de contacter le médecin pour « débattre avec lui » des traitements qu’il propose, mais l’instance départementale avait estimé que sa pratique professionnelle était « exempte de reproches ». L’instance déontologique nationale avait alors décidé de porter plainte directement contre lui.

Source 20 MINUTES.

 

Ce patch redonne la sensation du toucher aux personnes amputées…

Porter une prothèse de bras et pouvoir ressentir une poignée de main : ce n’est plus impossible grâce à la réalité virtuelle.

Un appareil a été mis au point et testé aux États-Unis. D’autres chercheurs œuvrent pour améliorer le sort des personnes amputées.

L’appareil ressemble à un patch en silicone. On le pose sur la prothèse.

L’appareil, décrit dans la revue Nature, ressemble à un grand patch en silicone. Il est mû par une trentaine de petits actionneurs contrôlés à distance via un écran tactile sans fil, comme un smartphone ou une tablette.

Lorsqu’on touche cet écran, les actionneurs du patch vibrent de manière simultanée, produisant une sensation sur la peau équivalente à ce toucher. Si l’on dessine par exemple un X avec le doigt sur l’écran tactile, le porteur du patch ressentira ce même tracé.

Ce patch redonne la sensation du toucher aux personnes amputées. Le patch avec sa trentaine de petits actionneurs.

Testé sur un vétéran

Développé par des chercheurs de Northwestern University dans l’Illinois, aux États-Unis, cet appareil a été conçu pour améliorer la qualité de vie des porteurs de prothèses, mais aussi, dans un optique plus ludique, créer des interactions tactiles à distance.  Nous explorons les capacités et les limites de la réalité virtuelle ou augmentée , explique à l’AFP Yonggang Huang, coauteur de l’étude.

Garrett Anderson, un vétéran américain qui a perdu son avant-bras droit pendant la guerre en Irak en 2005, a testé le nouveau patch. Il est parvenu à ressentir le toucher d’une poignée de main, et ce jusqu’au bout des doigts de sa prothèse. Les vibrations variaient en intensité, en fonction de sa force de préhension.  Je me souviens d’avoir saisi la main de ma mère et de l’avoir presque cassée, parce que je ne mesurais pas ma pression , a-t-il confié à l’AFP. Garrett rêve de pouvoir enfin tenir la main de ses deux enfants.

La recherche très mobilisée

Objectif à présent pour cette équipe américaine : rendre l’appareil  plus fin et plus léger . Ce ne sont pas les seuls à vouloir redonner des sensations tactiles à ceux qui ont perdu un membre. C’est une piste sur laquelle beaucoup de chercheurs travaillent.

Début octobre, une équipe suisse de l’Université de Zurich, associée à une start-up spécialisée dans la conception de prothèses, SensArs Neuroprosthetics, a présenté une prothèse révolutionnaire, dans la revue spécialisée Science Translation Medicine.

Des capteurs et une semelle sensorielle

Grâce à des capteurs dans le genou et une semelle sensorielle fixée sous le  pied , cette prothèse redonne la sensation de la marche à des patients amputés au-dessus du genou. Les signaux sont traduits en impulsions électriques puis acheminés jusqu’au cerveau grâce à de minuscules électrodes dans le nerf périphérique.

La prothèse connectée est reconnue comme un membre à part entière par celui-ci, ce qui n’est pas le cas d’une prothèse classique qui nécessite une réflexion et une adaptation permanentes de la personne amputée.

Les essais doivent être menés à plus grande échelle mais sont prometteurs.

À Brest aussi

Plus près de chez nous, dans l’Ouest de la France, des travaux sont également menés sur des prothèses connectées. Le CHU de Brest a lancé il y a quasiment un an le projet FollowKnee. Un programme ambitieux qui associe chercheurs et industriels.

L’objectif est d’équiper, d’ici à 2023, les prothèses de genou de capteurs capables de déceler une infection ou un défaut mécanique dès les premiers signes. Ce sont les principales sources d’échec après l’opération.

Source OUEST FRANCE.

Pour “renverser la tendance”, le Jardin Pêcheur à Bordeaux emploie uniquement des travailleurs handicapés…

Le Jardin Pêcheur Garonne a ouvert ses portes il y a trois ans dans le quartier des Bassins à flots à Bordeaux.

L’originalité de ce bar brasserie : il emploie 80 % de travailleurs handicapés.

Dans le quartier des Bassins à flots, à Bordeaux, le restaurant se fond dans le nouveau paysage à l’architecture moderne. Le Jardin Pêcheur a ouvert il y a trois ans, rue Lucien Faure.

Dix-huit salariés travaillent, de 8 h à 23 h, sept jours sur sept, dans ce restaurant aux allures élégantes. Mais parmi eux, seulement trois sont considérés comme des travailleurs valides.

Pour “renverser la tendance”, le Jardin Pêcheur à Bordeaux emploie uniquement des travailleurs handicapés

Le principe du restaurant : employer 80 % de travailleurs handicapés. Ces handicaps peuvent être psychiatriques, moteurs ou psychiques. Le restaurant jongle donc avec les difficultés de chacun, en aménageant des horaires plus restreints et des postes adaptés.

Mais en salle, on ne s’aperçoit de rien. Sans les petits drapeaux installés sur les tables pour décrire le concept, le restaurant ne diffère pas des autres.

« On a voulu renverser la tendance. Montrer qu’en réalité, rien n’empêche une personne handicapée de travailler. On a même eu des clients qui ont cru à une publicité mensongère », se souvient Pierre Maly, le fondateur du Jardin Pêcheur.

Combler le vide

Il y a douze ans, Pierre Maly, alors directeur d’un centre « d’adolechiants », comme il surnomme les jeunes ayant des troubles de la conduite et du comportement, décide d’ouvrir un premier restaurant à Trélissac, près de Périgueux en Dordogne.

« Ce sont des personnes qui ne trouvaient pas de travail en entreprise classique, mais qui ne rentraient cependant pas dans les critères des ESAT », explique Pierre Maly, le gérant bénévole du jardin Pêcheur.

Donnant alors des formations d’hôtellerie et restauration à ses élèves, il décide de mettre la théorie en pratique et ouvre un restaurant, qui n’emploiera que des jeunes venant de son centre. 

En 2016, sollicité par la mairie de Bordeaux, Bordeaux Métropole et l’Union européenne, il ouvre un second restaurant à Bordeaux et recrute au départ 24 personnes, à la fois en situation de handicap, mais aussi issus de quartiers prioritaires.

Le restaurant a d’ailleurs reçu une aide de la part de l’Union européenne ainsi que des fondations Eiffage, du Crédit Agricole, de la région mais aussi de Bordeaux Métropole qui leur a mis à disposition un bail emphytéotique.

« Aujourd’hui, je suis sollicité par des entreprises qui cherchent à mettre en place des postes pour les travailleurs handicapés. Ils viennent me voir pour avoir des conseils et connaître les marches à suivre », explique Pierre Maly.

« Ça a changé ma vie »

Parmi les recrutés, Benjamin Bedos, 36 ans. Orienté par l’Adapei, il fait un stage de six mois au restaurant de Trélissac avant de décrocher un CDI dans celui de Bordeaux. Il devient alors barman et serveur.

« Ce travail a changé ma vie. Avant, je ne faisais pas grand-chose de mes journées. Aujourd’hui, je me sens comme un vrai travailleur, avec des droits et des possibilités d’évolution », explique Benjamin Bedos.

« Je me sens comme un vrai citoyen français. »
Benjamin Bedos

Aujourd’hui, Benjamin Bedos porte également la casquette de délégué du personnel.

« Mon rôle est de faire en sorte que chaque poste prenne en compte le handicap de chacun et que chacun se sente bien. Car cette entreprise, même si c’est Pierre Maly qui l’a fondé, c’est nous qui maintenons le navire à flot. »

Des perspectives d’évolutions, Christelle Lacastaigneratte, employée du restaurant, les a vues se concrétiser.

« Au départ, mon métier n’était qu’agent d’entretien. Aujourd’hui, je m’occupe aussi d’une partie de l’administratif », explique la jeune femme.

Promouvoir le territoire

Le Jardin Pêcheur Garonne s’inscrit directement dans son univers. Car si le restaurant est solidaire, il est aussi local. Pas de tomate en hiver donc, les menus étant établis par saison.

« Nous faisons en sorte de proposer des produits issus de producteurs locaux », explique Benjamin Bedos.

Et pour mieux resserrer les liens de solidarité locale, le Jardin Pêcheur est en relation avec les ESAT de Verdelais, Vimon et Villambis, qui produisent et vendent des vins du château Lescure, mais aussi des graves. La brasserie se tourne aujourd’hui vers d’autres partenariats, avec un ESAT du Lot-et-Garonne qui produit des herbes séchées.

Tournez manège

En mars, date de fin des travaux qui jouxtent l’établissement, le Jardin Pêcheur voit les choses en grand, avec notamment l’arrivée d’un nouveau parking, qui permettra aux clients de se garer aux abords du restaurant.

« Nous souhaitons installer une terrasse, qui donnera directement sur le jardin public », explique Pierre Maly. Un jardin dans lequel le gérant souhaiterait installer un manège, vieux de 75 ans, entièrement retapé par l’association Club House, qui œuvre pour les personnes handicapées.

À terme, on aimerait que ce manège puisse permettre à ces jeunes de s’essayer à un emploi à temps partiel.

Loin de vivoter, le restaurant imagine aussi la transformation de son étage, qui accueille aujourd’hui des séminaires et des réceptions, en un « rooftop végétalisé ».

« Ce sera un endroit plus propice pour faire un bar à cocktails, avec une ambiance plus festive », imagine le gérant du Jardin Pêcheur. La terrasse devrait ouvrir au printemps prochain.

Source FR3.

Toulouse : 2 mois de prison avec sursis et 1 an d’interdiction de manifester pour une militante gilet jaune en fauteuil… Vidéo…

Odile Maurin, figure du mouvement des gilets jaunes, était jugée ce vendredi à Toulouse.

Elle était accusée d’avoir foncé sur des policiers avec son fauteuil roulant.

Elle a été condamnée à 2 mois de prison avec sursis et à l’interdiction de manifester pendant un an dans le département.

Toulouse : 2 mois de prison avec sursis et 1 an d'interdiction de manifester pour une militante gilet jaune en fauteuil. © ED / FTV

C’est un procès étonnant qui s’est tenu, ce vendredi 6 décembre, au tribunal correctionnel de Toulouse. Odile Maurin, fervente militante handicapée était jugée pour violences volontaires sur un policier avec une arme de destination inhabituelle… son fauteuil roulant.

La défenseuse des droits des handicapés, et mascotte locale du mouvement des gilets jaunes, était accusée d’avoir délibérément foncé sur les policiers avec son fauteuil roulant motorisé lors de la manifestation du 30 mars dernier, pour l’acte XX.

Le tribunal l’a jugé coupable de ces violences et l’a condamné à deux mois de prison avec sursis et à un an d’interdiction de manifester. Son avocat, Me Pascal Nakache, a d’ores et déjà annoncé que sa cliente ferait appel. 

Rassemblement de soutien devant le palais de justice

« Je vais rentrer armée dans le palais de justice ! », avait-elle plaisanté à son arrivée devant le palais de justice, entourée de ses soutiens, une soixantaine de personnes, dont au moins huit personnes en fauteuils roulants. Tous n’ont pas pu rentrer dans la salle d’audience. Le procès, reporté à plusieurs reprises en mai puis en octobre, était très attendu.

Une foule compacte s'est retrouvée devant le palais de justice de Toulouse ce vendredi en soutien à Odile Maurin / © ED / FTV

Elle était également accusée d’outrage aux forces de l’ordre suite à cette altercation, et d’avoir incité à porter atteinte à l’intégrité physique d’une commissaire en affichant sa photo sur ses réseaux sociaux, la désignant comme « la gazeuse en chef ». Pour ces faits, elle a été jugée non coupable.

« Je ne supporte pas qu’on m’empêche de manifester. »
Odile Maurin

Un quatrième chef d’inculpation, pour lequel elle a également été jugée non coupable, l’accusait d’entrave à la circulation d’un véhicule de secours pour s’être positionnée devant le canon à eau utilisé par les CRS pour le maintien de l’ordre. Le parquet estimait qu’elle l’a empêché « de poursuivre son action en vue de stopper un incendie ». Odile, elle, a raconté qu’elle a subi des jets de gaz lacrymogènes alors qu’elle « manifestait pacifiquement », ce pourquoi elle s’est mis devant le véhicule. « Je ne supporte pas qu’on m’empêche de manifester », a-t-elle justifié.

L’avocat d’Odile Maurin plaide la relaxe

Odile Maurin a réfuté les accusations dont elle faisait l’objet. Si la militante a reconnu la chute d’un policier lors de son face-à-face avec les forces de l’ordre, ce jour-là, elle prétexte une mauvaise manipulation d’un CRS. Celui-ci aurait « actionné le joystick du fauteuil, faisant accélérer et dévier brutalement le fauteuil, qui a fini sa course dans un véhicule de police faisant tomber au passage un policier », a affirmé son avocat, Me Pascal Nakache.

« C’est donc la manœuvre d’un policier qui a entraîné la chute de son collègue« , a ajouté Odile, qui a soumis à la cour une vidéo qui soutient sa thèse. Parmi les huit personnes présentes devant la cour ce vendredi pour témoigner en sa faveur, deux ont vu la scène, et plusieurs sont venus parler de sa personnalité « non violente ». Parmi elles, le député de Haute-Garonne, ex-LREM, Sébastien Nadot, ou encore un membre du CESER (conseil économique, social et environnemental régional).

Son avocat, qui juge ces poursuites « scandaleuses et ridicules », a plaidé la relaxe, sans succès.

Les infractions ne sont pas constituées, pour certaines les éléments n’existent même pas… on est dans une espèce d’acrobatie juridique dont la volonté, difficile à cacher, est d’intimider Odile Maurin et de la faire taire.
Pascal Nakache, avocat d’Odile Maurin

Odile Maurin ajoute qu’elle avait, pour sa part, déposé plainte contre la police en avril suit à cette altercation, après avoir souffert de cinq fractures du pied et d’une trentaine de bleus sur tout le corps. « Ma plainte n’a toujours pas été instruite », a-t-elle révélé.

10 euros d’amende pendant 120 jours requis

L’avocate du policier toulousain blessé avait demandé 1000 euros de préjudice moral pour son client. Mais celui-ci était resté flou sur la chronologie des évènements lors de l’audience, arguant que les faits « remontent ». Deux témoignages de femmes, qui ont vu la scène depuis leur balcon, plaidaient en faveur des policiers. Mais celles-ci n’étaient pas présentes à l’audience. Le policier n’a par ailleurs pas fourni de constat médico-légal concernant sa blessure.

Le procureur, Guillaume Renoux, a dénoncé quant à lui la tournure prise par ce procès, « transformé en tribune politique », selon lui, par la défense. Il a estimé que la prévenue n’avait pas obéi aux forces de l’ordre, n’avait pas respecté la loi, et donc devait être punie. Il a requis 120 jours d’amende à 10 euros par jour et une interdiction de manifester pendant 2 ans en Haute-Garonne. 

Connue comme le loup blanc

Odile Maurin est par ailleurs très connue pour sa pugnacité, notamment dans ses combats pour l’accessibilité des handicapés à travers son association Handi-Social. Ses faits d’arme ; le blocage d’un TGV dans la gare Matabiau en octobre 2018 ou encore son irruption sur les pistes de l’aéroport Toulouse-Blagnac en décembre de la même année. Des faits pour lesquels elle sera jugée, aux côtés d’autres militants, le 24 mars 2020.

Source FR3.