Se déplacer quand on est handicapé: la galère dans l’agglomération niçoise…

Seuls 9% à 10% des personnes vivant dans l’agglomération de Nice sont satisfaites de l’accessibilité de la ville pour les personnes en situation de handicap d’après une étude IFOP publié la semaine dernière.

A l’échelle nationale, deux tiers des handicapés témoignent de difficultés à se déplacer.

Pour ces personnes en fauteuils roulants, monter sur les trottoirs est bien souvent difficile à Nice Nord

Trottoirs trop hauts, absence de rampe d’accès aux bâtiments, feux tricolores sonores défaillants, vivre à Nice en étant aveugle ou en fauteuil roulant peut devenir un véritable parcours du combattant. Seuls 9% à 10% des personnes vivant dans l’agglomération de Nice sont satisfaits de l’accessibilité de la ville pour les personnes en situation de handicap d’après une étude IFOP publié la semaine dernière par l’association des paralysés de France (APF). 

Des trottoirs pas aux normes

« Souvent les trottoirs ne sont pas au norme. En face d’un passage piéton par exemple, ils ne doivent pas dépasser les deux centimètres de hauteur. Souvent ce n’est pas le cas et je suis obligé de passer sur la route », témoigne Patrick Touchot, qui se déplace en fauteuil roulant depuis sa naissance. Le président de l’association « accessible pour tous » met aussi en évidence la non conformité de certains arrêts de bus niçois.

Jacques Dejeandile, le conseiller municipal en charge du handicap de la ville de Nice, affirme que des efforts ont été faits avec des travaux régulièrement sur les trottoirs. « Nous allons progressivement refaire les arrêts de bus. On ne peut pas tout faire du jour au lendemain malheureusement », affirme-t-il.

L’élu met aussi en avant le service MobileAzur qui récupère les personnes handicapés chez elles et les amène directement à destination. Mais les usagers se plaignent du manque d’offre et de délais trop long pour en profiter.

Dans les Alpes Maritimes, 37 253 personnes sont inscrites au registre des travailleurs handicapés. 56 000 personnes, dont les seniors, disposent de la carte d’invalidité.

Source FRANCE BLEU.

Une centenaire « débranchée » à la maison de retraite, sa petite-fille arrêtée …

La vieille dame, âgée de 104 ans, a été « débranchée » dans sa maison de retraite de Guyancourt, dans les Yvelines. Sa petite-fille, soupçonnée de l’avoir tuée, a été placée en garde à vue.

Une centenaire "débranchée" à la maison de retraite, sa petite-fille arrêtée

C’est la consternation à l’Ehpad des Saules, à Guyancourt (Yvelines): samedi, une des résidentes âgée de 104 ans est morte dans sa chambre… après que son appareil d’assistance respiratoire a été débranché.

Immédiatement, le personnel, qui a fait la macabre découverte, a appelé la police, rapporte Le Parisien.

La petite-fille présente ce jour-là

La direction de l’établissement alerte alors les policiers: la petite-fille de la dame décédée est, ce jour-là, venue rendre visite à sa grand-mère.

La police la soupçonne d’homicide volontaire: âgée d’une cinquantaine d’années, cette femme résidant à Saint-Quentin-en-Yvelines a été rapidement interpellée et placée en garde à vue.

L’affaire « semble compliquée », selon des enquêteurs, qui s’attendent à un travail de longue haleine.

Autopsie prévue

Une autopsie doit avoir lieu en ce début de semaine, afin de déterminer avec certitude la cause du décès. La dame, très âgée, était certes en mauvaise santé. Mais son état n’inspirait pourtant pas l’inquiétude jusqu’à samedi.

Source EST REPUBLICAIN.

Pictogrammes et logos verts : savoir (enfin) faire le tri …

Le trop-plein de pictogrammes éco-responsables brouille la connaissance de leur réelle signification.

Pictogrammes et logos verts : savoir (enfin) faire le tri ...

Cette rubrique sponsorisée « Parole d’expert » est réalisée en partenariat avec des entreprises de différents secteurs d’activité qui prennent la parole sur de nombreux sujets de notre vie quotidienne : santé, environnement, transport, etc.

Réalisé avec Suez

Ils fleurissent sur nos emballages mais parfois, leur sens nous échappe car une multitude de pictogrammes éco-responsables brouille la connaissance de leur réelle signification. Une « jungle » des logos à décrypter au sens littéral, l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) ayant identifié plus de 400 labels à vocation environnementale apposés sur les produits de consommation courante. Voilà comment faire le tri parmi ceux que vous croisez au quotidien.

Le point vert

Pictogrammes et logos verts : savoir (enfin) faire le tri

C’est le plus trompeur : ce label rond en forme de flèche né dans les années 90 ne signifie pas que l’emballage est recyclable ou recyclé, mais seulement que l’entreprise qui l’a apposé sur le produit verse une contribution financière à un système global de tri, collecte sélective et recyclage des déchets d’emballages ménagers. Depuis 2017, il n’est plus obligatoire. La confusion vient peut-être du fait qu’on l’a souvent vu sur les emballages non loin du fameux « préserve la couche d’ozone », un logo apparu dans les années 80 indiquant l’absence de CFC, un gaz participant à la destruction de la couche d’ozone. Le CFC étant désormais interdit dans les produits de consommation, le logo a progressivement disparu.

Triman

Pictogrammes et logos verts : savoir (enfin) faire le tri

Depuis 2015, ce logo composé d’une silhouette humaine et trois flèches vous indique que le produit est recyclable. Il est obligatoire sur tous les produits de consommation soumis à une consigne de tri, mais il peut apposé de différentes manières (sur le produit, la notice, l’emballage ou sur un support dématérialisé en ligne). Il devrait être généralisé cette année. Le triman est souvent accompagné de consignes pour aider le consommateur dans ses choix – « étui carton à recycler », « emballage individuel plastique à jeter », etc.- car, faut-il le rappeler, les produits ne seront recyclés qu’à trois conditions : s’ils ont été correctement triés, s’ils n’ont pas été souillés par d’autres déchets et si la filière de tri, de recyclage et de valorisation existe autour de chez vous.

Tidy man

Pictogrammes et logos verts : savoir (enfin) faire le tri

Ce pictogramme datant des années 60 et représentant une silhouette humaine en train de jeter un déchet dans une poubelle est juste une incitation à être propre. Le « tidy man » (« homme propre ») ne donne aucune indication sur la recyclabilité des emballages. Et encore moins sur le tri !

La poubelle barrée

Pictogrammes et logos verts : savoir (enfin) faire le tri

Ce logo, obligatoire depuis 2005 pour les produits concernés, signifie que l’objet en question doit être éliminé dans une structure de récupération et de recyclage appropriée, et non pas dans une poubelle ordinaire. On le trouve notamment sur les équipements électriques et électroniques, comme les piles et les ampoules, ou certains aérosols.

L’anneau de Möbius

Pictogrammes et logos verts : savoir (enfin) faire le tri

Depuis sa création, il y a 50 ans, ce pictogramme, appelé aussi boucle ou ruban de Moebius, signifie que le produit est techniquement recyclable… S’il contient un chiffre à l’intérieur, celui-ci indique la part de matière recyclée. S’il n’y en a pas, cela veut dire que le matériau est potentiellement recyclable. Une double signification qui rend le message difficile à comprendre. Sans compter qu’il est souvent « customisé », comme ici. Notez d’ailleurs que l’anneau de Möbius n’est pas un logo mais une allégation environnementale car il ne fait pas l’objet d’un contrôle par une tierce partie. Son apposition est sous la pleine et entière responsabilité de l’industriel.

L’anneau de Möbius pour les plastiques

Pictogrammes et logos verts : savoir (enfin) faire le tri

En plus du caractère recyclable ou recyclé du plastique, l’anneau de Möbius peut donner une indication sur le matériau principal entrant dans la composition de l’emballage. Ici, il signifie que l’objet (en l’occurrence, un tablier de cuisine) a été conçu à partir de bouteilles en plastique. Pour rappel, celles-ci sont fabriquées en PET (ou PETE 1) et composent aussi les flacons et produits d’entretien, d’hygiène, etc. Le plastique PEHD (ou HDPE 2) élabore lui les contenants tels que les bidons ou les fûts. Le PVC (ou v3) entre dans la fabrication des tuyaux et des gaines. Le plastique PEBD (ou LDPE 4), c’est celui de vos sacs ou films d’emballage. Le PP (ou PP5) sera présent dans les seaux, les peintures, les enduits, etc., alors que le PS (ou PS6) composera vos matériaux d’isolation ou les jouets de vos enfants. Tous les autres plastiques seront déterminés par les lettres OTHER (ou OTHER 7).

Pictogrammes et logos verts : savoir (enfin) faire le tri

Les logos acier ou aluminium

Pictogrammes et logos verts : savoir (enfin) faire le tri

L’anneau de Möbius se décline aussi sur d’autres matériaux, comme l’acier (à gauche) ou l’aluminium (à droite). Le chiffre à l’intérieur indique la part de matière recyclée. Quant à l’abréviation « alu » entourée de flèches, elle vous informe que le produit a été conçu avec de l’aluminium, qui est recyclable (comme l’acier ou le verre, qui bénéficient du même genre de pictogrammes), mais attention, cela ne dit pas pour autant que ce produit est recyclé.

Les logos « produits dangereux »

Pictogrammes et logos verts : savoir (enfin) faire le tri

Une flamme, un tête de mort, une croix, un poisson mort, une point d’exclamation… Ils sont explicites, mais mieux vaut le rappeler : ces pictogrammes vous alertent sur le fait que ces produits représentent un risque pour notre santé et notre environnement. C’est pourquoi ils ne doivent pas finir dans la nature.

Comprendre quelques labels du quotidien

Les labels garantissent les qualités environnementales d’un produit sur l’ensemble de son cycle de vie. En voici quatre que vous croisez certainement régulièrement :

-PEFC ou FSC. Ces labels indiquent que le produit (papier, meubles, etc.) provient de forêts gérées durablement.

-Tetra Pak. Il s’agit d’une marque déposée spécialisée dans la brique alimentaire. Cet emballage, composé en moyenne de 75 % de carton, 20 % de plastique et 5 % d’aluminium, est potentiellement recyclable à 100%.

-Le label Apur. Créé par l’association des producteurs et des utilisateurs de papiers cartons recyclés, ce pictogramme en forme de feuille indique le pourcentage de fibres recyclées pour la fabrication du papier, qui sera de 60, 80 ou 100%. D’autres labels existent, tels que l’arbre avec la mention « papier recyclé », l’ »Ange bleu » allemand, ou encore « Papier by nature » ou « Le cygne blanc », précisant que le produit a été fabriqué avec un certain pourcentage de fibres recyclées.

-Les écolabels officiels. « NF environnement » est l’écolabel officiel français alors que « EU Ecolabel » est celui commun aux pays européens. Ils certifient de la qualité écologique d’un produit de sa fabrication à son élimination.

Source EST REPUBLICAIN.

 

 

Pédopsychiatrie : en Bourgogne Franche-Comté, « l’urgence dure depuis 30 ans » …

Représentant seulement 0,73 % des professeurs de médecine, la spécialité est de moins en moins prisée, alors que les besoins vont croissant.

Une situation d’urgence qu’a soulignée en ce début d’année au Sénat le sénateur haut-saônois Michel Raison.

État des lieux.

Pédopsychiatrie : en Bourgogne Franche-Comté, "l’urgence dure depuis 30 ans"

« Pédopsychiatrie : en Bourgogne Franche-Comté, l’urgence dure depuis 30 ans », a tonné récemment le sénateur haut-saônois LR Michel Raison à l’occasion d’un débat sur la question au palais du Luxembourg. « Comme j’avais 4 minutes de parole et que je suis administrateur à Saint-Rémy, très gros hôpital psychiatrique en Haute-Saône qui couvre également une partie du Doubs, j’ai sollicité le directeur et les médecins qui ont fait émerger cette problématique. »

Une situation critique qui semble avant tout due au manque de praticiens. « C’est général à la France et nous sommes dans la moyenne », atteste le Dr  Jean-Paul Olivier, psychiatre et chef de service du pôle adolescent de l’inter-secteur de pédopsychiatrie de l’Aire urbaine Belfort-Montbéliard. « Comme la plupart des spécialités, nous pâtissons de la conséquence à long terme du numerus clausus des années 1990. Trente ans après, la relève n’est pas au rendez-vous et les départs en retraite ne sont pas comblés. »

Douze ans pour former un professionnel

S’agissant plus spécifiquement de la pédopsychiatrie ? Non seulement, il faut douze ans environ pour former un professionnel mais, relève le praticien, « cette spécialité paraît moins concrète que la psychiatrie adulte et, l’offre s’étant diversifiée, beaucoup préfèrent se spécialiser dans d’autres domaines comme l’addictologie, la psychiatrie médico-légale voire des spécialités encore plus fines autour du sommeil notamment. »

5 M€ débloqués en 2019

Côté moyens, « la pédopsychiatrie a été notre priorité pour l’année 2019 puisque nous avons financé près de 5M€ de projets nouveaux en la matière en Bourgogne Franche-Comté », assure Édith Puglierini, directrice du projet santé mentale à l’ARS (Agence régionale de santé).

Et de citer, sur les huit départements de la grande région, « le développement des consultations périnatales et la constitution d’équipes spécialisée mobiles, notamment en Haute-Saône (chaque équipe étant financée à hauteur de 175 000 €). De même, dans le Doubs, nous avons pérennisé la Maison verte de Besançon , qui assure 6 000 consultations par an d’enfants et adolescents. Sans oublier l’hôpital de Novillars où nous avons ajouté 7 places d’hôpital de jour et allons en ajouter 7 de plus en 2020, pour un total d’un peu plus de 800 000 €. Et 5 lits de crise vont être installés dans l’Aire urbaine Belfort-Montbéliard, un lit de crise représentant 148 000 €. Plus 6 lits de crise et 3 places d’hébergement sur le territoire de la Haute-Saône. Vous voyez, on met les moyens ! »

« Moins nombreux pour des tâches plus importantes »

Reste que, comme le note le Dr  Olivier, « l’ARS peut créer des postes, s’il n’y a personne pour les occuper… » Résultat : « Nous sommes moins nombreux pour des tâches plus importantes. » Avec, pour corollaire, l’allongement des listes d’attente pour les jeunes patients : « S’agissant des adolescents, nous essayons de travailler en réseau pour cibler les cas les plus préoccupants et les prendre vite, mais les autres attendent davantage. Et cela est encore plus net chez les plus petits où les situations sont plus nombreuses, avec une inquiétude croissante de la population d’où une sollicitation très forte. »

Source EST REPUBLICAIN.

Barbie en chaise roulante, sans cheveux… La poupée fête ses 60 ans avec de nouveaux modèles…

Mattel poursuit sa politique d’ultra-segmentation du marché avec une dizaine de nouveaux modèles, dont plusieurs affichant handicaps ou maladies.

Barbie en chaise roulante, sans cheveux… La poupée fête ses 60 ans avec de nouveaux modèles

En 2016, Mattel, fabricant historique de la Barbie avait fortement communiqué sur ses Barbie curvy, aux hanches plus larges. Parallèlement étaient lancées des Barbie petite ou tall.

Après avoir finalement vaincu ses concurrentes qui lui avaient un temps fait de l’ombre (vous vous rappelez des Bratz ?), il fallait répondre aux critiques récurrentes faisant de la poupée mannequin une cible facile.

L’extrême diversification des modèles avait commencé bien avant mais c’était la première fois que la poupée abandonnait sa silhouette trop parfaite.

Pour attaquer sa septième décennie (Barbie est née en mars 1959), Mattel agrandit sa gamme fashionista (170 modèles lancés depuis 2016) avec une dizaine de modèles.

Déjà en rupture de stock

Parmi eux, une Barbie blonde en chaise roulante. Politique commerciale ou succès mal anticipé, tout juste sortie, elle est déjà en rupture de stock.

En 2019, une poupée portant une prothèse de jambe avait été éditée, réalisée en collaboration avec Jordan Reeves, une préado de 12 ans portant elle-même une prothèse (au bras). Une deuxième, portant cette fois une prothèse dorée, mais toujours à la jambe, rejoint la collection. Tout comme une Barbie sans cheveux (qui ne sortira qu’en septembre) et une autre atteinte de vitiligo, cette dépigmentation de la peau qui s’affiche sr les podiums grâce au mannequin Winnie Harlow.

Si un Ken affligé d’un ventre à bière (mais il affiche lui aussi quatre morphologies possibles) ne semble pas être au programme, un modèle à cheveux roux va sortir ainsi que le premier garçon de la collection portant des cheveux longs. Depuis 1961, date de la naissance du beau gosse, faire valoir de Barbie, bien des mâles ont arboré une tignasse surabondante. Il était temps que les personnages masculins affichent eux aussi toutes leurs différences.

Source OUEST FRANCE.

La natation, source de bienfaits pour les enfants autistes…

Pour les enfants atteints d’autisme, apprendre à nager présente un intérêt majeur.

Ce sport les aide à développer leurs capacités sensori-motrices et leurs compétences de communication et de socialisation.

Adam (7 ans) et son maître-nageur, Jacky Guillot, lors de la séance de natation organisée au centre aquatique de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

Dans le bassin ludique de la piscine de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), un duo retient l’attention. Un jeune garçon enjambe, agile, une série de barrières en mousse sur un tapis flottant. Ces obstacles avalés, il grimpe, tout aussi véloce, sur un mur d’escalade rembourré. Parvenu au sommet… plouf ! Le voici qui se jette à l’eau, visiblement ravi. Le maître-nageur ne le quitte pas des yeux.

S’agit-il d’exercer, avec ces obstacles, les habiletés motrices de l’enfant ? Pas du tout. Pour Adam, 7 ans, ce jeu est une récompense. Car il vient d’accomplir un mini-exploit. Il a obéi à cette consigne : s’allonger dans l’eau tout en tenant un tapis de natation.

Adam est atteint d’une forme d’autisme non verbal. Scolarisé en classe de CP avec l’aide d’une auxiliaire de vie scolaire (AVS) privée, l’enfant ne parle donc pas. Comme la plupart des enfants autistes, il éprouve de grandes difficultés à communiquer avec son entourage. Il manifeste une extrême sensibilité sensorielle à son environnement. Il lui est aussi très difficile de fixer son attention sur une tâche précise. Dès lors, on mesure le défi que constitue l’apprentissage de la natation, pour lui comme pour le maître-nageur, Jacky Guillot.

Une panoplie d’outils

Apprendre à nager à ces enfants, très tôt, est pourtant un enjeu vital. La plupart d’entre eux adorent l’eau. Ce n’est pas sans danger : « La noyade est la première cause de mortalité chez les enfants autistes. Selon une étude américaine, ils ont 160 fois plus de risques de se noyer que les autres enfants », explique l’association Ikigaï. Créée en 2016, cette association de parents s’est donné pour mission d’accompagner l’inclusion des enfants avec autisme (ou un autre trouble neuro-développemental), à l’école et dans les activités de sport ou de loisirs.

A cette fin, elle propose une panoplie d’outils et de services. Parmi eux, une série de dix cours particuliers de natation, supervisés par une accompagnatrice rémunérée par l’association. Au centre aquatique de Neuilly, cet après-midi de janvier, deux enfants en bénéficiaient, pour une séance de trente minutes chacun : Adam et Massyl.

Les premières fois qu’Adam a suivi ces cours, il partait en courant dès qu’on le sollicitait. « Il était dans l’évitement. Maintenant, il a établi un bon contact avec Jacky », se réjouit Stéphanie Gruet-Masson, cofondatrice d’Ikigaï. L’enfant fuit le regard d’autrui, son regard est tourné vers le ciel ou passe à travers vous. Pour autant, on le sent très sensible à son environnement. Mais le jeune garçon est très dispersé, ses capacités d’attention sont réduites. « La séance doit être très structurée pour qu’il comprenne la consigne et se concentre. Nos phrases doivent être simples, utiliser le même vocabulaire », explique Elise Collignon, l’accompagnatrice qui supervise la séance. Elle-même est la maman d’un enfant autiste.

Des progrès sensibles

Surtout, Elise fait appel à des supports visuels. Elle présente à Adam des pictogrammes dessinant la consigne, collés par des Velcro sur une planche de natation. Taper des pieds dans l’eau ; s’allonger sur l’eau dans la position du nageur ; souffler hors de l’eau en lançant un ballon dans un panier ; rechercher avec les pieds des anneaux placés au fond du bassin… A chaque consigne, l’enfant réalise ou amorce le geste demandé. Il doit répéter les mouvements trois fois, validant chaque action à l’aide d’un jeton. « C’est super, le félicite Elise. Tu peux aller sur le mur d’escalade ! » Et Adam de filer.

« Pour nous, ce jeu est un renforçateur : il motive l’enfant à agir selon la consigne », explique Stéphanie. Adam a déjà suivi près de dix séances de natation. Ses progrès sont sensibles. Il va sans doute bénéficier de cours supplémentaires. « Il est bien plus tranquille et posé qu’avant », constate son père.

« Cette expérience avec les enfants autistes donne du sens à mon travail. Je me sens utile. » Jacky Guillot, maître-nageur.

« L’intérêt du sport pour les enfants avec autisme est majeur », écrit l’association Ikigaï. Avant d’énumérer la longue liste de ses bienfaits : il améliore le tonus musculaire, l’endurance, l’équilibre, la coordination, la perception du corps dans l’espace, la motricité fine, la qualité du sommeil, les capacités d’attention et la concentration. Il diminue les manifestations d’hypersensibilité sensorielle, le stress et l’anxiété, l’hyperactivité, l’agressivité, l’autostimulation, les comportements obsessionnels et compulsifs ou inappropriés. Il exerce l’autonomie, le respect des règles, les interactions sociales et les émotions. Et il renforce l’image positive de soi.

« C’est entre l’enseignement et le jeu »

Massyl, 8 ans, est lui aussi atteint d’une forme d’autisme non verbal. Lui aussi est scolarisé avec l’aide d’une AVS privée, lui aussi adore l’eau. Mais il n’a pas besoin de mur d’escalade pour se motiver. Etre dans l’eau lui suffit : il tourne sur lui-même, joue à prendre de l’eau dans sa bouche et à la recracher… ou à l’avaler. « C’est interdit ! », lui rappelle sa mère par un signe, les deux index croisés. Très investie, elle utilise un langage des signes adapté à l’autisme, le Makaton.

Pour Massyl, les pictogrammes sont inutiles. La « guidance physique » que réalise sa mère, présente dans l’eau, est efficace : elle se saisit des pieds de l’enfant et les guide dans un mouvement de battement. Tout près, Jacky rectifie le geste s’il le faut. « Avec chaque enfant, il faut trouver le bon canal pour expliquer le geste, commente Elise. L’idée, pour Massyl, est d’estomper la guidance maternelle pour qu’il devienne autonome. » L’enfant parvient déjà à faire trois brasses tout seul.

« Ces cours aident beaucoup Massyl dans son autonomie, le respect des consignes, le sommeil et l’anxiété, observe sa mère. Et Jacky est vraiment top ! » Le maître-nageur a suivi une demi-journée de sensibilisation à l’autisme proposée par l’association Ikigaï. « Cette expérience avec les enfants autistes donne du sens à mon travail, je me sens utile », témoigne Jacky, qui a déjà travaillé avec des enfants et des adultes handicapés. « Cela m’a toujours plu. C’est entre l’enseignement et le jeu. Il faut s’adapter en permanence à l’enfant, trouver les méthodes les plus simples et efficaces. »

Depuis juin 2019, cette intervention est expérimentée à la piscine de Neuilly grâce aux fonds issus du mécénat que reçoit l’association, tel le Fonds Autosphère. « L’idée est d’étendre ce dispositif en Ile-de-France, puis sur tout le territoire », explique Agnès Cossolini, cofondatrice d’Ikigaï.

L’association vient de postuler aux prix de la fondation La France s’engage, créée en 2014 par François Hollande. « Ici, les enfants reçoivent des cours de natation particuliers. Mais le but, à terme, est qu’ils rejoignent de petits groupes de natation », conclut Agnès Cossolini. Une belle façon de promouvoir, au quotidien, une société inclusive.

Source LE MONDE.

Oui, vos os s’affaiblissent d’année en année, mais voici des moyens de les garder en bonne santé…

206, voici le nombre d’os qui constituent le squelette humain. C’est la fondation sur laquelle se repose notre corps, et sans laquelle l’être humain n’aurait pas de structure.

Malheureusement, les os se détériorent à travers le temps, cette dégradation est encore plus présente chez les femmes ménopausées, il est donc essentiel de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour maintenir vos os en bonne santé.

Oui, vos os s’affaiblissent d’année en année, mais voici des moyens de les garder en bonne santé

Nous vous présenterons plusieurs moyens de le faire afin d’avoir un squelette solide et en bon état.

Tendinite, arthrose, ostéoporose, des os fragiles font face au risque de diverses maladies. Il est important de préserver ses os pour éviter des fractures et autres troubles.

Les os et la ménopause

L’un des principaux phénomènes qui se manifestent chez la femme âgée est la ménopause. Comme vous le savez, la ménopause est l’arrêt des menstruations et la perte de fertilité chez la femme, elle arrive généralement entre 45 et 55 ans. Toutefois ce qui nous intéresse ici est surtout l’arrêt de production de l’œstrogène lors de la ménopause. L’œstrogène est une hormone dans le corps humain qui joue des rôles multiples : Métabolisme, participe à la santé cardiovasculaire et surtout à la minéralisation des os. C’est pour cette raison que la ménopause constitue un risque réel de développement de maladie des os tel que l’ostéoporose. À âge égal, les femmes ont 2 à 3 fois plus de risque de développer cette maladie en comparaison aux hommes. L’intégrité du squelette de la gent féminine est donc particulièrement vulnérable, il leur est essentiel de prendre soin de leurs os dès le plus jeune âge et pas seulement à la ménopause.

Les os et les aliments

Comme presque tout composant qui constitue notre corps, celui-ci est d’une façon ou d’une autre, affecté par le contenu de nos assiettes. L’un des nutriments les plus essentiels à des os solides est le calcium. Il faut savoir que 90 % du calcium contenu dans le corps humain se trouve dans les os et que celui-ci est donc essentiel à leur solidité. Vous pouvez trouver ce nutriment dans les produits laitiers tel que le fromage ou les yaourts, sachez par ailleurs, que le lait de chèvre est une alternative saine au lait de vache. Si vous êtes intolérant au lactose, vous pourrez alors privilégier des fruits secs tel que les amandes ou les figues séchées.

vos os s'affaiblissent d'année en année

Le calcium n’est cependant pas suffisant, le calcium interagit avec d’autres nutriments dont une vitamine avec qui il forme une paire indissociable : La vitamine D. Celle-ci contribue elle aussi à la santé de vos os en améliorant tout simplement l’absorption du calcium. Il est donc essentiel de ne pas avoir de carences en vitamine D afin que votre corps puisse tirer tous les bénéfices du calcium que vous consommez. Pour celles et ceux qui peuvent se le permettre : L’exposition au soleil est un excellent moyen de faire le plein de vitamine D. Toutefois il existe bel et bien des sources alimentaires pour satisfaire nos besoins : Poissons divers tel que le thon ou le saumon, le jaune d’œuf cuit, les champignons blancs. Il est à noter que si vous le préférez, vous pouvez tout à fait envisager des supplémentations en vitamine D et calcium pour combler vos besoins.

vos os s'affaiblissent d'année en année

Les os et l’activité physique

Il existe de plus, plusieurs facteurs qui favorisent la détérioration de votre architecture osseuse, l’une d’entre elle est l’obésité. Comme le montre cette étude qui suggère que l’obésité favorise la résorption des os. Si vous vous trouvez en surpoids, il est essentiel de consulter un médecin qui vous aidera à retrouver petit à petit un poids adéquat.

Les os et l’activité physique

Les bienfaits de l’activité physique pour notre organisme ne sont plus à démontrer. Cela en étonnera plus d’un mais celle-ci participe aussi à la santé de vos os, cette étude le démontrerait. Il est donc essentiel de se lancer dans une activité physique adéquate, n’hésitez pas à envisager le yoga ou l’aquagym.

Les bienfaits de l’activité physique

Source SANTE+.

Une étude massive de 10 ans a lié le soda light aux crises cardiaques et aux accidents vasculaires cérébraux…

Le marché des sodas lights est en pleine croissance. La promesse d’un goût sucré et d’un apport calorique séduit beaucoup de personnes notamment celles qui veulent préserver leur ligne.

L’idée reçue selon laquelle le soda light est une alternative saine aux sodas classiques est d’ailleurs assez répondue.

Une étude massive de 10 ans a lié le soda light aux crises cardiaques et aux accidents vasculaires cérébraux

Pourtant, comme relaté par, LCI, le 20 minutes, Top santé et Pourquoi docteur, certaines études montrent que la consommation de sodas dits « lights » ne serait pas sans risque pour la santé. Explications.

Aspartame, saccharine, sucralose, les édulcorants ont le vent en poupe. Tous les sodas lights affichent la même promesse sur leurs étiquettes : 0 sucre pour un maximum de goût. Il n’est pas difficile de comprendre dans ce contexte la popularité de ce type de boissons. Pourtant la consommation régulière de celles-ci peut se faire au détriment de votre santé.

La guerre au sucre

Les maladies chroniques et l’obésité sont des maux avec une importante comorbidité. L’un des principaux aliments responsables de ces affections est le sucre. Comme le montre cette étude, une consommation élevée de sucre présente plusieurs problèmes dont une augmentation de risque de développer certaines maladies chroniques. C’est dans ce contexte que les sodas lights, sans sucres donc, ont fait leur apparition. Beaucoup de personnes se sont tournée vers cette option pour remplacer leur consommation de soda. C’est une des idées reçues les plus tenaces, les boissons lights devraient somme toute être une alternative saine à leur version classique puisqu’elles sont totalement dénués de sucre. Un raisonnement simpliste qui peut s’avérer tendancieux.

Les sodas lights, causes de plusieurs maladies

Différentes études ont été réalisées et les chercheurs ont petit à petit commencé à réaliser le danger que peut représenter les sodas lights pour notre santé. L’une de ces études qui a été publiée dans un article  de l’université de Harvard a suivi près de 2 500 Newyorkais pendant une décennie. Les résultats ont montré que la consommation de sodas light serait liée à plusieurs maladies chroniques et cardiaques et augmenterait le risque d’accident vasculaire cérébral. Cette augmentation de risque de maladie aurait été indépendante de tout autre paramètre, signifiant qu’à elle seule et selon cette étude, la consommation de soda light pourrait générer des risques pour votre santé.

Il est à noter que l’article de l’université de Harvard précise que la consommation de sodas lights provoque des maladies différentes qu’une consommation de soda classique.

Envie de sucré, que faire ?

La popularité des sodas lights montre bien une chose : Le goût du sucre plaît aux gens, mais ce plaisir ne doit pas être assouvi au détriment de votre santé. La seule boisson qui est totalement dénuée de calories et qui n’est pas néfaste pour votre santé est l’eau, c’est aussi la seule dont votre corps a réellement besoin. Il en reste que l’eau n’est pas vraiment suffisante pour satisfaire pleinement nos papilles gustatives. Il faut alors se tourner vers des alternatives naturelles : Le miel est bien sûr le premier aliment auquel on pense. Vous pouvez l’utiliser pour sucrer vos boissons tel que le thé ou le café. D’autre part, vous pouvez également vous tourner vers des jus de fruit faits maisons. Toutefois il est salutaire d’éviter les jus de fruit industriels qui contiennent généralement une quantité importante de sucres ajoutés et autres produits chimiques.

Source SANTE +.

Cet homme aveugle voit sa femme pour la toute première fois…

Admirer les merveilles du monde n’est pas une chose que tout le monde peut faire. Malheureusement, certaines personnes n’ont pas le luxe de voir les visages de leurs familles ou même de pouvoir observer leurs enfants grandir.

Tel est le cas de ce jeune homme malvoyant qui, grâce à des lunettes technologiques, arrive à voir le visage de sa femme pour la première fois. Il dit deux mots qui mettent tout le monde en larmes.

Un homme aveugle voit sa femme pour la toute première fois

Gene Purdie est un jeune papa qui a été diagnostiqué d’un trouble de la vision appelé la maladie de Stargardt. Cette maladie permet à Gene de voir seulement le contour des choses dans un petit champ de vision. Il n’a jamais eu l’occasion de voir le magnifique visage de sa femme, le petit nez adorable de son fils et les sourires rayonnants de ses parents ! Gene a été soumis à une vie de ténèbres, mais tout cela va changer, avec l’aide de Rachel Ray, qui l’a invité avec sa famille à son émission !

Un homme aveugle voit sa femme pour la toute première fois

Rachael a fourni à Gene une paire de lunettes eSight, qui offre aux personnes ayant une déficience visuelle sévère la capacité de voir les choses clairement. Quand Gene a mit ces lunettes technologiques, un sourire gigantesque couvre son visage et il regarde directement sa femme Joy ! Ce moment important est quelque chose qu’il n’oubliera jamais. Gene a dit qu’il trouvait sa femme très belle et qu’il essaiera de mémoriser les détails de son visage afin de s’en rappeler à tout jamais. Ces propos ont mis Joy en larmes ! Rachel a également invité les parents de Gene pour qu’il puisse les voir. Le fournisseur de lunettes a offert une paire à Gene. Un geste généreux qui a apporté de la joie à toute la famille !

Un homme aveugle voit sa femme pour la toute première fois

Tout savoir sur la maladie de Stargardt

La maladie de Stargardt est une maladie orpheline souvent héréditaire des yeux qui affecte la région centrale de la rétine. Elle se caractérise par une baisse progressive de l’acuité visuelle, cependant les personnes atteintes de la maladie de Stargardt ne sont pas non-voyantes, mais malvoyantes. S’il leur est impossible de pratiquer certaines activités, comme conduire une voiture, leur acuité visuelle reste suffisante pour leur permettre de rester autonomes et indépendantes.

Quelle est la différence ente non-voyance ou malvoyance ?

On a souvent tendance à confondre non voyance et malvoyance et associer ces deux handicaps au mot aveugle. Une personne non-voyante souffre d’une déficience visuelle totale qui l’empêche de voir et qui pour se déplacer a besoin d’être guidée pour éviter les obstacles. Or une personne malvoyante souffre d’une déficience visuelle qui entraine par conséquent des difficultés à réaliser les tâches quotidiennes.

La malvoyance en chiffre

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, la malvoyance touche plus de 246 millions de personnes dans le monde entier.  Le trouble de la vision centrale est le type de malvoyance le plus répandu, ce sont les formes, les couleurs, mais surtout la vision des détails qui sont atteints. Il existe également le trouble de la vision périphérique, ce sont les champs périphériques qui sont altérés.

Il existe aujourd’hui peu de recours contre ces maladies fortement handicapantes, qui ont souvent pour conséquence un repli social. Mais grâce à la technologie, ces personnes peuvent avoir une vision fonctionnelle notamment en utilisant des lunettes.

Des lunettes virtuelles au service des malvoyants

Encore une fois, la technologie vient innover au service de la médecine, l’idée est de redonner aux yeux des personnes malvoyantes leur fonction initiale : celle de voir. Il s’agit d’un appareil qui pèse à peu près 100 grammes qui se porte devant les yeux et qui comporte une caméra qui filme l’environnement ensuite le transmets directement sur deux écrans  devant chaque œil avec une qualité d’image plus optimale. Cette solution est tout de même onéreuse, d’autant plus qu’elle n’est commercialisée qu’aux Etats Unis et au Canada.

L’impact de la malvoyance sur la vie quotidienne

Les personnes malvoyantes ont souvent des difficultés à accomplir les tâches de la vie quotidienne. Lire, écrire, se déplacer, faire les courses, s’habiller, faire sa toilette, manger, se servir à boire, réaliser les tâches ménagères, regarder la télévision, reconnaitre les visages et communiquer à distance, sont toutes des activités d’une longue liste handicapante d’un malvoyant.

Mais cela ne signifie pas systématiquement renoncer à toutes ses activités favorites. Il faut juste trouver une nouvelle façon de s’organiser pour pouvoir les pratiquer. Faire recours à un proche ou une organisation d’aide aux malvoyants est indispensable pour regagner son autonomie et retrouver ses repères.

Source SANTE +.

La «détresse psychologique» touche un tiers des résidents d’Ehpad…

Le nombre de personnes âgées consommant des antidépresseurs est presque trois fois plus élevé au sein des établissements spécialisés, selon une étude du ministère de la Santé.

La «détresse psychologique» touche un tiers des résidents d’Ehpad

Un tiers des personnes âgées vivant en Ehpad sont en «situation de détresse psychologique». C’est la conclusion qui s’impose à la lecture du rapport «CARE» de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) paru vendredi 31 janvier.

L’enquête de la Drees, un organisme d’audit rattaché au ministère de la Santé, a été réalisée entre 2015 et 2016 auprès de plusieurs milliers de seniors en Ehpad et à domicile. En les interrogeant sur leur ressenti psychologique, la Drees a observé des écarts significatifs de bien-être entre les résidents d’établissements spécialisés et les personnes ayant pu continuer à vivre chez elles. De cette enquête ressortent des niveaux de fatigue, de lassitude ou d’épuisement plus élevés chez les personnes placées en Ehpad. Ces dernières manquent également deux fois plus d’appétit et sept fois plus de motivation. L’absence totale d’activité quotidienne est une réalité pour 20% des résidents d’établissements spécialisés, alors qu’il est quasi inexistant chez les personnes vivant à domicile.

Des états dépressifs plus fréquents en Ehpad

De manière générale, l’état de santé psychologique est bien meilleur lorsque les personnes continuent de vivre dans leur propre maison. Chez les seniors vivants en établissement spécialisé, près de 18% d’entre eux déclarent souffrir de dépression. C’est deux fois et demi plus que chez les personnes qui vivent chez elles. Ces chiffres, comme le précise la Drees, sont probablement sous-estimés puisqu’ils se fondent sur les déclarations des personnes concernées, ce qui suppose que ces dernières aient pleinement conscience de leur dépression et qu’elles puissent la qualifier comme telle. Autre indicateur inquiétant du niveau de mal-être, une personne en Ehpad sur deux consomme des antidépresseurs, contre une personne âgée résidant à domicile sur sept. Surtout, un tiers des résidents d’Ehpad sont en situation de «détresse psychologique», contre un quart des plus de 75 ans vivant à domicile.

Le sentiment d’isolement nourrit la détresse psychologique des personnes âgées

Une fois ce bilan dressé, la Drees a tenté de comprendre pourquoi les personnes résidants en Ehpad souffraient psychologiquement. Parmi la myriade de raisons possibles, trois variables ont retenu l’attention des chercheurs: l’état de santé, la fréquence et la qualité des relations sociales. Comme le note le rapport, «le sentiment d’isolement, la qualité de la relation avec les aidants, le fait d’avoir des amis au sein de l’établissement et la capacité à nouer des relations» participent du bien-être des personnes âgées. Ainsi, 24% des résidants n’ayant aucune difficulté à nouer des liens sont «en état de détresse psychologique», contre 64% chez ceux qui peinent à en nouer.

Les relations sociales avec l’extérieur, que ce soit la famille ou les amis, sont également déterminantes. Sur ce point, la Drees montre que le bien-être n’est pas indexé à la fréquence objective des visites, mais plutôt au sentiment subjectif d’être bien entouré. Plus les personnes âgées sont satisfaites de la fréquence à laquelle elles voient leurs proches, moins leur état de santé psychologique se dégrade. À l’inverse, le sentiment d’isolement nourrit une profonde détresse psychologique chez ces mêmes personnes. Pour cette raison, la Drees constate que «les résidents qui n’ont ni amis ni famille ont en moyenne un […] bien-être plus élevé que ceux qui déclarent vouloir voir leur famille ou leurs amis plus souvent».

Un mode de vie contraint

Malgré ces différences en termes de bien-être, la Drees indique que ces écarts s’expliquent «en partie par le fait que la dégradation de l’état de santé de ces personnes est la cause majeure de l’entrée en établissement». Autrement dit, ce ne sont peut-être pas tant les conditions de vie en Ehpad qui expliquent la détresse psychologique des personnes âgées. C’est plutôt la dégradation de l’état de santé des personnes à l’approche de la mort qui justifie leur placement en établissement spécialisé.

Surtout, le mal-être de ces personnes en fin de vie se comprend lorsqu’on appréhende l’entrée en Ehpad comme un choix souvent contraint: 91% des résidents déclarent y entrer en raison de leur état de santé ou de leur âge. Dans 20% des cas, c’est le manque de disponibilité des proches qui motive l’entrée en établissement spécialisé, et dans 9% des cas l’isolement social. L’Ehpad est alors perçu comme un nouvel environnement auquel il faut s’acclimater, bien souvent «le dernier lieu de vie de la personne». Enfin, comme le note le rapport, le décès d’un conjoint est parfois la cause du placement en Ehpad. L’espérance de vie des hommes étant plus courte que celle des femmes, trois quarts des résidents sont des femmes et 73% d’entre elles sont veuves. La perte du conjoint, couplé à un bouleversement complet du cadre de vie, endeuille de manière durable ces personnes âgées.

Enfin, la Drees révèle en guise de conclusion que «les résidents d’établissements privés à but non lucratif et public non hospitaliers affichent des scores de bien-être plus élevés que les résidents d’établissements privés à but lucratif», sans préciser les raisons de cet écart. De quoi faire couler de l’encre sur la maltraitance dans les maisons de retraite privées.

Source LE FIGARO.