« L’école française se contente d’offrir un strapontin aux élèves handicapés »…

Dans « L’effet Louise », Caroline Boudet raconte toutes les étapes de son combat pour que sa fille, porteuse de trisomie 21, trouve sa place à l’école de la République.

« L’école française se contente d’offrir un strapontin aux élèves handicapés ». Caroline Boudet

  • Caroline Boudet et son conjoint ont dû se battre pour que leur fille Louise, porteuse de trisomie 21, soit scolarisée dans une école maternelle publique dans de bonnes conditions.
  • Selon elle, l’école française n’est pas encore pleinement inclusive, car il faut lutter pour obtenir des heures d’AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) et pour qu’un enfant handicapé soit scolarisé à plein temps et durablement.
  • Mais l’accueil que les autres enfants ont réservé à sa fille a montré que sa différence ne constituait pas un obstacle à son intégration dans la classe.

« L’inclusion scolaire, c’est un peu comme la paix dans le monde ou la fin du cancer. Tout le monde est pour jusqu’à ce que ça coûte : du temps, de l’argent, des efforts personnels, le confort de son propre enfant, le ralentissement du rythme de la classe ». Des mots forts qui témoignent du combat incessant que Caroline Boudet et son conjoint ont dû mener pour que leur fille Louise, porteuse de trisomie 21, soit scolarisée dans une école maternelle publique dans de bonnes conditions.

Dans L’effet Louise*, qui paraît ce mercredi, elle évoque aussi avec pudeur la complexité de sa vie de famille, les doutes et les moments de découragement. Un livre émouvant et utile, qui interroge sur la politique du handicap menée en France.

Votre récit témoigne de la difficulté à faire scolariser un enfant porteur de handicap en milieu ordinaire. Comment expliquez-vous le fait que la loi de 2005 pose le principe de l’école inclusive, mais qu’il soit difficilement applicable sur le terrain ?

Cette loi va avoir 15 ans, mais beaucoup de parents ignorent encore que la scolarisation en milieu ordinaire est un simple droit pour leur enfant. Et beaucoup de chefs d’établissement ignorent aussi qu’ils ne peuvent pas refuser d’accueillir un enfant handicapé à plein temps. Or, certains d’entre eux demandent aux parents d’adapter le temps de scolarité de leur enfant au temps de présence des AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap).

L’école française n’est donc pas encore inclusive. Elle se contente d’offrir un strapontin aux élèves handicapés, mais ne les intègre pas vraiment en adaptant l’enseignement. Dès la grande section de maternelle, pour certains handicaps, on oriente les parents vers les instituts spécialisés. Ils doivent mener chaque année un combat pour que leur enfant ne soit pas éjecté du système.

Est-ce un problème de moyens ou de volonté politique ?

Les deux. La scolarisation des enfants handicapés nécessite un investissement public important. Mais force est de constater que les heures AESH sont saupoudrées. Et le fait même de mal payer les AESH témoigne d’un manque de considération pour les enfants handicapés de la part de nos gouvernements successifs. Quand la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, annonce que 361.500 enfants handicapés sont accueillis en milieu ordinaire à la rentrée 2019, soit 23.500 en plus par rapport à l’an dernier, elle oublie de préciser que tous ne sont pas accueillis à temps plein, faute de solutions. Et que certains AESH sont mutualisés, c’est-à-dire qu’ils interviennent auprès de plusieurs enfants, voire dans différents établissements.

Vous décrivez votre lutte pour obtenir des heures d’AESH. Pensez-vous que la médiatisation de votre situation a accéléré votre dossier ?

Oui, certainement. Et nous avons obtenu 15 heures d’accompagnement pour notre fille sur 24 heures de classe. Mais cette victoire administrative a un goût amer, car nous l’avons obtenu en communiquant sur notre situation et aussi parce que nous comprenons le langage administratif. Ce qui nous a permis de faire des recours contre certaines décisions. Mais que se passe-t-il pour les parents qui n’ont pas les mêmes ressources ? C’est une injustice qu’ils n’obtiennent pas les mêmes aides.

On sent vos moments de découragement, de solitude… Comment parvenez-vous à vous régénérer sans cesse pour continuer à vous battre ?

Lorsqu’on a un enfant handicapé, on ne peut pas juste s’asseoir par terre pour pleurer. Il faut rebondir sans cesse. Et le fait d’écrire des livres et des posts Facebook m’a permis d’obtenir le soutien de ceux qui traversent les mêmes épreuves.

Les équipes pédagogiques que vous avez croisées semblent peu formées au handicap. Que faudrait-il améliorer, dans leur formation initiale, pour rendre l’école plus inclusive ?

On ne peut pas demander à un enseignant de connaître les spécificités de tous les handicaps, mais on peut le former à adapter ses méthodes pédagogiques aux enfants qui apprennent différemment. On pourrait aussi décider que dès lors qu’il y a un enfant handicapé dans une classe, celle-ci est dédoublée ou qu’un enseignant spécialisé y est nommé en plus.

La véritable école inclusive ne se trouve-t-elle pas, finalement, dans l’accueil qui a été réservé à Louise par les autres enfants…

J’avais peur qu’elle n’ait pas de copains, que les enfants se moquent d’elle. Mais les autres élèves l’ont acceptée, s’occupent d’elle dans la cour. Et le fait qu’elle ne parle pas et qu’elle porte encore des couches ne leur pose pas de problème. Ils n’ont pas d’idée préconçue sur elle et ont des interactions très touchantes.

Votre ouvrage dépeint aussi « l’effet Louise », à savoir que son handicap fait aussi sortir, parfois, le meilleur de chacun…

Certaines personnes sont des alliées : parents d’élèves, enseignants, animateurs, hôtesse de l’air… Le sont-ils parce qu’ils ont un proche handicapé ou parce qu’ils ont envie d’aider naturellement ? Je ne le sais pas. Mais leurs gestes ou leurs mots nous aident au quotidien.

Vous évoquez souvent votre sentiment de culpabilité vis-à-vis du frère de Louise. Comment parvenez-vous à vous en défaire ?

En dégageant du temps pour lui, afin que toute notre vie de famille ne tourne pas autour du handicap de Louise. Et nous passons beaucoup de temps à lui expliquer les différentes démarches que nous effectuons pour sa sœur.

Vous évoquez pudiquement l’épreuve que représentent, pour le couple, tous ces combats incessants. Comment parvient-on a la surmonter ?

Le handicap ajoute des raisons d’être stressés, de ne pas être d’accord et réduit le temps du couple amoureux. D’où notre vigilance à garder des moments de légèreté pour nous retrouver.

Vous parlez d’une forme de discrimination au travail que subissent les parents d’enfants handicapés. Est-il exact qu’ils ont moins de promotion, qu’ils sont moins bien intégrés dans l’entreprise ?

Comme les autres aidants familiaux, ils doivent prendre des jours de congé pour accompagner leur enfant à des soins médicaux, ou gérer des problèmes administratifs. Ils partent aussi parfois un peu plus tôt du travail et ratent des soirées entre collègues. Cela peut freiner leur carrière et conduire à ce que certaines promotions leur passent sous le nez.

Par ailleurs, beaucoup de mères d’enfants handicapés réduisent leur temps d’activité ou cessent de travailler. Ce qui prouve aussi les progrès que la société française doit faire pour prendre en compte les différentes conséquences du handicap.

Source 20 MINUTES.

PORTRAIT. Enduropale Quaduro 2020 : Stéphane Paulus est le premier paraplégique à participer à la course…

17 ans après son accident de moto, le pilote vit son rêve.

PORTRAIT. Enduropale Quaduro 2020 : Stéphane Paulus est le premier paraplégique à participer à la course © FTV

« C’est un challenge physique, mécanique et humain. » Dans quelques jours, Stéphane Paulus sera le premier pilote paraplégique à participer à l’Enduropale, dans la course quaduro prévue samedi.

« Il y a une prise de risque qui est minime, parce qu’on est déjà en fauteuil roulant et on n’a pas envie de se faire plus mal, mais voilà, on est là pour faire du bon résultat, pour donner du spectacle et se faire plaisir« , glisse le pilote de 38 ans, qui a une activité de commercial.

Son quad est adapté à son handicap : les commandes sont sur le guidon, et son pilote est attaché à des harnais.  Pourtant, Stéphane revient de loin. « À l’âge de 21 ans, j’ai eu un accident de moto sur la route, dûe à une erreur de ma faute. Je me retrouve paraplégique. »

« J’ai retrouvé ma passion depuis 10 ans »

« Il m’a fallu deux ou trois années pour me reconstruire, personnellement, professionnellement. Aujourd’hui, j’ai un job que j’adore, une femme, mon fils, mes amis… et j’ai retrouvé ma passion depuis 10 ans, qui est la moto. » Et le quad, dans le cas de la course qui s’annonce.

Son épouse, en revanche, n’est pas rassurée… « Pour moi, ça me fait peur cette moto. Là, en l’occurrence, c’est un quad, donc j’espère que tout ira bien, et je le soutiendrai parce que pour lui c’est un rêve qu’il vit aujourd’hui. »

17 ans après l’accident, « je suis très fier d’être là »

Un rêve qui a notamment pris la forme d’une association, que Stéphane a créé pour aider les motards handicapés à reprendre la route. Parallèlement, il brille sur les championnats handisport à plus de 300 km/h.

« On m’aurait prédit tout ça le jour de mon accident, j’y aurais jamais cru ! » s’amuse-t-il. « Dix-sept ans après, je suis très fier d’être là. »

Source FR3

Une clinique dentaire pour enfants et personnes handicapées…

Une clinique dentaire pédiatrique, spécialisée dans les soins aux personnes en situation de handicap, va ouvrir dans les anciens locaux de la CPAM de Ploemeur.

À l’origine du projet, une jeune pédodontiste et son compagnon. 

Mélanie Recuero et son compagnon Jordan Le Creour ont acheté les anciens locaux de la CPAM de Ploemeur pour y installer une clinique dentaire pédiatrique.

André de Decker, le président de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Morbihan avait confirmé, le 9 janvier, à l’occasion des vœux, la vente des anciens locaux de Ploemeur. « Une vente d’autant plus bienvenue qu’elle se calque sur nos valeurs, avec la création d’une maison de santé autour de la prise en charge des personnes en situation de handicap et une activité de chirurgie dentaire spécialisée en pédiatrie ».

Des soins dentaires moins traumatisants pour les enfants

Le projet est porté par Mélanie Recuero. Âgée de 31 ans, la Nantaise s’est formée, pendant ses études, dans la prise en charge des enfants et personnes en situation de handicap. « Ma thèse a porté sur la mise en place d’une action d’éducation thérapeutique dans des établissements et services d’aide par le travail (Esat) », indique la jeune dentiste.

Aujourd’hui, elle veut se spécialiser en pédodontie. « Une prise en charge bucco-dentaire des 0-16 ans, moins traumatisante et plus pédagogique, pour des enfants considérés comme peu coopérants». Idéal pour dédramatiser le soin et faire du dépistage précoce.

Un plateau technique adapté aux patients handicapés

La clinique dentaire pédiatrique prévoit aussi des séances dédiées aux soins spécifiques pour les personnes handicapées. Des handicaps qui nécessitent un plateau technique particulier et du matériel adapté. « Cela va du handicap mental léger et modéré au handicap moteur qui implique un fauteuil et un espace de soins spécifique. On travaille en relation avec la CPAM et en fonction des demandes des structures spécialisées, on y consacrera des journées entières ». Avec une troisième personne (en plus de l’assistante) qui gérera le plateau technique.

Son compagnon, Jordan Le Creour, engagé aussi dans le projet, imagine déjà des séances avec un chien thérapeutique. « Le chien sert de médiateur, comme à Kerpape avec le club canin Celtic’Agility de Guidel ».

Livraison dans un an

Acheté récemment par le couple, le bâtiment de la CPAM (500 m²), situé boulevard François-Mitterrand, sur la zone de Kerloudan à Ploemeur, est inoccupé depuis 2015.

« L’étage sera dédié à la chirurgie dentaire pédiatrique et aux soins pour les patients en situation de handicap ». Le rez-de-chaussée sera mis en location à une dizaine de praticiens libéraux (professions médicales et paramédicales).

« Nous avons l’intention d’étendre l’offre de soins à tout public pédiatrique et handicapé». De construction récente (1990), le bâtiment sera rénové, façade comprise, avec installation d’un ascenseur. « Les travaux commenceront avant cet été, poursuit le conjoint de la pédodontiste. Le chantier devrait se terminer en début d’année 2021 pour une mise en service prévue au cours du premier trimestre ».

Une première en Bretagne

En libéral, cette initiative est unique dans le Morbihan, en Bretagne même. « Ce n’est pas une activité concurrentielle des autres cabinets. Plutôt complémentaire qui va permettre de désengorger les services hospitaliers. Les besoins sont grandissants. 70 % de ma patientèle à Quimperlé est déjà composée d’enfants qui viennent parfois de très loin ».

Source LE TELEGRAMME.

Quand la chirurgie des yeux vire au cauchemar…

Corriger sa vue une bonne fois pour toutes en se faisant opérer est une promesse alléchante pour de nombreux porteurs de lunettes.

Mais ces chirurgies au laser ne sont pas sans risque.

Dans certains cas, elles peuvent même avoir des conséquences désastreuses.

Cela fera bientôt un an que Jessica Starr, une météorologue vedette de la télé de Détroit, s’est enlevée la vie. Selon son mari, elle aurait agi en raison des complications liées à sa récente chirurgie réfractive au laser.

De telles complications ne sont pas aussi rares qu’on le pense. Le New York Times en avait fait mention dès 2018, alertant des effets potentiels subis par certains patients. Plus récemment, et plus près de nous, une demande d’action collective a été déposée partout au pays contre l’entreprise québécoise Lasik MD. On lui reproche de ne pas avoir bien prévenu ses clients des risques associés à l’opération de correction de la vue. Est-ce à dire que le rêve de se débarrasser de ses lunettes pour améliorer sa vision doit être oublié ?

Une technologie améliorée

La chirurgie réfractive au laser vise à modifier le profil de la cornée, partie avant et claire de l’œil, pour corriger des problèmes courants de la vision : myopie, hypermétropie et astigmatisme. L’idée est de ne plus avoir besoin de lunettes. Introduite en 1983, en Allemagne, la première procédure nord-américaine a été effectuée en 1985. Depuis, des millions ont été exécutées. La chirurgie au laser remplaçait alors avantageusement une technique plus imprécise, la kératotomie radiaire (KR).

Les premières technologies laser déployées ont conduit à de meilleurs résultats, plus stables, et plus prévisibles, mais elles ont également été associées à un certain nombre de complications : douleur intense lors de l’intervention et les jours suivants, traitement décentré entraînant la perception de halos et d’éblouissement, sous ou sur-correction qui nécessitent les besoins d’une retouche ou de porter à nouveau des lunettes, brouillard permanent de la cornée ou retard de guérison de la surface cornéenne avec potentiel d’infection accru.

Afin d’améliorer ce profil, et surtout le confort du patient, une technique appelée Lasik (laser in situ keratomileusis) a été développée dans les années 90. Cette fois, le laser est appliqué une fois qu’un clapet de tissu, généré en incisant la cornée à l’aide d’un petit rabot muni d’une lame, est soulevé. Le clapet est ensuite replacé, sans nécessiter de sutures.

Des complications, malgré tout

Toute chirurgie comporte des risques. Les incidents graves après un Lasik ne surviennent que dans 0,1 pour cent des cas. Mais diverses complications affectent entre 10 et 30 % des patients opérés, en comparaison avec un taux de 7,7 % après une chirurgie de cataractes.

Si la majorité des complications sont mineures et n’entraînent pas de conséquences permanentes, un certain nombre de patients vivent toutefois des problèmes visuels et/ou une douleur post-opératoire intense de façon chronique, au point où un ancien expert de la FDA, Morris Waxler, en demande le rappel et une suspension de son usage avant de nouvelles enquêtes sur la sécurité.

Concernant le Lasik, Santé Canada liste de son côté plusieurs effets potentiels sérieux, dont il faut tenir compte.

Un cas cauchemardesque

La cornée opérée par laser a été traumatisée et elle doit récupérer pour rétablir sa fonction normale. Dans le cas du Lasik, on coupe la cornée au niveau des nerfs sensitifs. Ils assurent la protection de l’œil mais également la rétroaction (biofeedback) nécessaire à la production de nouvelles larmes.

En absence de cette rétroaction, l’œil s’assèche et sa surface peut se dégrader. Dans la majorité des cas, les nerfs coupés vont retrouver une fonction normale dans les quatre à six mois. Mais pour un nombre certain de patients, l’épisode tourne au cauchemar.

Karen (nom fictif) est une de ces patientes que j’ai rencontrées récemment. Jeune cadre dynamique, elle avait opté pour la chirurgie pour des raisons pratiques (travail, activités sportives) et esthétiques. Attirée par des promotions et un prix alléchant, elle s’est présentée au centre de laser et a été examinée rapidement par le personnel en place. Encore plus rapidement lui a-t-on donné rendez-vous pour une chirurgie… le lendemain ! Sans trop réfléchir, elle a procédé.

Déni et incompréhension

Dans les jours et les semaines suivantes, ses yeux font de plus en plus mal. Douleur intense (des couteaux dans les yeux), rougeur, sensibilité à la lumière (elle doit porter des lunettes solaires même à l’intérieur), difficultés à dormir, etc.

Le personnel du centre tente de la rassurer : ce sera passager, vous êtes la seule à qui cela arrive, mettez des larmes, cela va guérir tout seul. Les semaines passent, sans amélioration. Elle demande à revoir le chirurgien.

Ce dernier lui dit que son œil est guéri et qu’on ne peut plus rien pour elle. Son ton et son attitude précipitent Karen dans un grand désespoir. Elle vit une sensation de rejet, de déni de sa réalité, d’incompréhension. La situation affecte son travail. Elle entreprend alors de consulter d’autres professionnels, se faisant toujours dire que son œil est parfait. Personne ne semble la comprendre.

Un mal sournois

Karen souffre en fait de neuropathie. Il s’agit d’une atteinte des nerfs périphériques qui causent des symptômes, sans pour autant qu’ils soient associés à une pathologie visible. À la suite du Lasik, les nerfs de la cornée demeurent endommagés de façon permanente (comme des fils électriques dénudés), ou ils se régénèrent mais en établissant des mauvaises connexions. Dans les deux cas, les nerfs envoient au cerveau un signal constant de douleur.

Après quelques semaines/mois, la douleur devient internalisée (comme une douleur émanant d’un membre fantôme) et le cerveau participe donc à rendre les symptômes chroniques. Comme personne ne comprend vraiment cette atteinte, les patients sont rejetés et la dépression s’installe à mesure que la condition s’aggrave.

L’incompréhension de ce cas vient du fait que c’est un champ nouveau en médecine oculaire, peu documenté en littérature scientifique. Les traitements sont complexes et demandent beaucoup de temps. Il faut, en fait, créer de nouvelles connexions nerveuses normales tout en brisant les mauvaises, à l’aide de médicaments (cortisone, gouttes de sérum autologue, lentille pansement fait de membrane amniotique, etc.).

La psychothérapie est essentielle

On doit également casser la stimulation internalisée à l’aide de médication orale, prescrite en clinique de médecine spécialisée pour la douleur. Le recours à des antidépresseurs peut être utile, mais ils ont, en général, l’effet d’augmenter la sécheresse oculaire, ce qui est contre-productif. La psychothérapie est essentielle, avec un professionnel formé en traitement de la douleur chronique. L’huile de cannabis pourrait contribuer, en théorie, mais cette approche est controversée…

Karen a perdu son emploi pour cause d’absentéisme fréquent et perte de productivité. Ses traitements, dispendieux, grugent ses économies. Le stress financier s’accentue au fil des mois alors que la lumière tarde à pointer au bout du tunnel. Son conjoint n’en peut plus. Le divorce, prévisible mais souvent inévitable rendu à ce point, ne fera qu’aggraver les choses.

Ce qu’il faut savoir avant de décider de se faire opérer

Afin de ne pas se retrouver dans la situation de Karen, certaines précautions peuvent être prises. Il faut tout d’abord éviter de décider sur un coup de tête. Prenez l’information d’abord auprès de votre professionnel de la vue, celui qui connaît vos yeux depuis longtemps. Ensuite, obtenez au moins deux opinions avant de procéder, dans des centres différents et évaluez l’accueil et le lien de confiance ressenti.

Certains facteurs de risque peuvent réduire l’efficacité de l’intervention. Ainsi, plusieurs patients optent pour la chirurgie car ils deviennent intolérants aux lentilles cornéennes, avec sensation d’inconfort et de sécheresse en fin de journée. Si c’est le cas, c’est que l’œil est déjà sujet à la sécheresse : la chirurgie ne fera que l’augmenter ! Il faut donc consulter son optométriste afin de traiter cette sécheresse AVANT l’opération et attendre que la surface de l’œil soit prête pour l’opérer.

Pas adapté à tout le monde

Les patients qui souffrent de maladies inflammatoires chroniques devraient s’abstenir de procéder à une chirurgie réfractive (fibromyalgie, syndrome du côlon irritable, Chrohn, lupus, arthrite rhumatoïde, etc.) De même, les personnes souffrant de diabète ou de migraines fortes et chroniques sont considérés comme de mauvais candidats. Finalement, les personnalités de type obsessif-compulsif devraient également s’abstenir. Par exemple, ils pourraient avoir le réflexe de frotter leurs yeux de façon violente, ce qui peut déloger le clapet de tissu.

Les fortes myopies (> 8D) de même que les patients qui ont de grandes pupilles (partie noire de l’œil > 5 mm) sont sujets à la perception continuelle de halos et d’éblouissement après la chirurgie, ce qui est très dérangeant.

Après l’opération

Une fois opéré, il faut s’assurer d’un suivi professionnel adéquat : exigez de voir un optométriste ou un ophtalmologiste à chaque occasion. Le personnel d’assistance, même formé adéquatement, n’est pas légalement autorisé à effectuer les diagnostics de votre condition (dire que tout va bien est un diagnostic en soi !). Ne jamais négliger des examens périodiques du reste de la santé oculaire est également important : un fort myope, même opéré, demeure toujours à risque de déchirure de la rétine !

La chirurgie au laser est effectuée avec succès dans plus de 95 % des cas. Pour éviter les problèmes chroniques, il faut être bien évalué et bien informé. On n’a que deux yeux et ils ne sont pas remplaçables. On doit y voir !

La version originale de cet article a été publiée dans The Conversation.

Source OUEST FRANCE.

Souffrance du personnel à l’EHPAD du Blanc : des syndicats reçus à la sous-préfecture…

La sous-préfète du Blanc a reçu il y a quelques jours, des délégués du syndicat Sud Santé et des salariés de l’EHPAD du Blanc.

Ils alertent depuis plusieurs mois de cas de souffrance au travail.

Souffrance du personnel à l'EHPAD du Blanc : des syndicats reçus à la sous-préfecture

 

Le Blanc, Communauté de communes Brenne – Val de Creuse, France.

Depuis juin 2019, le syndicat Sud Santé alerte sur les conditions de travail qui se dégraderaient à l’EHPAD du Blanc. Un questionnaire avait été transmis aux salariés pour qu’ils témoignent et fassent état de la situation. Les résultats démontrent une certaine fatigue et un manque de personnel. Le syndicat dit avoir remis à la direction ces questionnaires.

Mais depuis, rien n’aurait changé. « Il y a des carences énormes au niveau du dialogue social, c’est une forme de mépris des syndicats et du personnel », déplore Pascal Brion, délégué Sud Santé à l’hôpital de Châteauroux-Le Blanc. « L’employeur a obligation d’assurer la protection de la santé physique et mentale des salariés. Les conditions de travail et la souffrance du personnel, c’est un sujet aussi sensible que la sécurité incendie, alimentaire et la sécurité des soins », ajoute-t-il, au micro de France Bleu Berry.

Une souffrance au travail décrite dans certains témoignages

Pour le syndicat Sud Santé, il y a urgence à agir. Il ne faut pas perdre de temps. « Les témoignages sont édifiants. Ils racontent une souffrance physique, physiologique, un impact mental. Les personnes se sentent coupables de faire un travail bâclé, qui n’est pas digne de ce qu’on leur a appris », estime Emmanuel Laibe, lui aussi délégué Sud Santé. « La situation de sous-effectif est flagrante. On ne met pas assez de présence humaine », explique-t-il.

Il faut se mettre autour de la table pour le bien-être des soignants, des salariés mais aussi le bien-être des patients

Le syndicat assure être dans une logique de dialogue constructif. « On n’est pas dans le conflit contre la direction. Il faut avancer. La sous-préfète du Blanc a été très à l’écoute, surtout des témoignages des personnels des difficultés à exercer au mieux leur préfet. Elle va en rendre compte au préfet. Et nous pensons que des suites vont être données. Procédons par étape, mettons-nous autour du table. On espère qu’il est encore temps et que les choses vont s’améliorer dans les prochains mois ou les prochaines années », conclut Pascal Brion.

Source FRANCE BLEU.

Un boîtier téléphonique fabriqué en Haute-Loire permet de bloquer les appels téléphoniques indésirables..

Avec ce petit boîtier électronique baptisé « Clibase », vous allez désormais pouvoir échapper à tous les appels publicitaires qui envahissent de plus en plus nos téléphones fixes.

David Montchovet le créateur de "Clibase" et son invention

Finis les démarchages intempestifs pour un appareil électroménager, une réfection de toiture ou une isolation miracle (et la liste est loin d’être limitative). Un boîtier a été inventé il y a six ans par David Montchovet, originaire de Haute-Loire, il était, encore à cette époque, étudiant en électronique. Depuis, il en a fait son activité principale à Saint-Just-Malmont.

« On arrive à éliminer 99% d’appels indésirables et la principale publicité pour nous, c’est le bouche à oreille. » – David Montchovet, inventeur du boîtier « Clibase »

Depuis son invention, le petit boîtier, qui se vend entre 55 et 80 euros, a fait du chemin. Alors comment ça marche ? Il suffit de brancher le boîtier entre votre téléphone et la prise murale, puis choisir votre mode de filtrage des appels. Le boîtier fait ensuite tout le reste pour éliminer les importuns, comme l’explique David Montchovet l’inventeur du boitier « Clibase ».

Le petit Boitier "Clibase" - Radio France

« Le premier mode dit ‘de liste noire’ bloque les appels que vous choisissez de bloquer, il suffit d’appuyer sur le bouton pour bloquer le numéro. On peut aussi rejeter les appels anonymes, les appels de nuit, les numéros étrangers ou les numéros spéciaux. » – David Montchovet, inventeur du boîtier « Clibase »

Le boîtier « Clibase » est vendu à pratiquement 250 exemplaires tous les mois et ce n’est sans doute pas fini. Sachez en plus que tous les composants de ce boîtier téléphonique anti-pub sont assemblés (et pour certains même fabriqués) en Haute-Loire. À ce jour, les seuls concurrents sur le marché sont des Anglais et des Américains, mais leurs produits ne sont pas vraiment compatibles avec le réseau téléphonique français. Le concept a donc… de l’avenir.

Source FRANCE BLEU.

Municipales 2020 : France Handicap s’invite dans le débat…

Acteur majeur dans la représentation et la défense des personnes en situation de handicap, l’association attend un engagement écrit des candidats sur des propositions rendant leurs communes plus inclusive et solidaire.

Municipales 2020 : France Handicap s'invite dans le débat

«Nous ne demandons pas de passe-droit mais de vivre comme tout le monde, au milieu de tout le monde, avec tout le monde. Nous demandons simplement que le droit soit appliqué».

Dans le cadre des prochaines élections municipales, la délégation haut-pyrénéenne de l’APF France Handicap, acteur majeur dans la représentation et la défense des personnes en situation de handicap et de leurs proches, veut être partie prenante du débat public.

Candidats interpellés

De façon objective et apolitique, l’association va interpeller dans les prochains jours l’ensemble des candidats du département.

«Comme avant chaque scrutin, nous ne serons plus invisibles car les politiques se rappelleront que nous glisserons nous aussi un bulletin de vote dans l’urne. Nous allons faire le plein de promesses. Mais au-delà des paroles, nous voulons des actes et des engagements écrits», souligne Marie-Christine Huin.

Les prétendants aux magistratures des communes de plus 3 000 habitants recevront une charte d’engagement, contenant 16 propositions déclinées autour des thématiques de l’accessibilité, de l’exercice des droits fondamentaux, du logement, de la scolarisation et de l’emploi.

Une lettre ouverte sera également publiée dans la presse, rappelant à chaque futur édile l’ensemble de leurs propositions pour une société réellement inclusive, solidaire et durable.

«Ce sont des sujets qui touchent directement à leurs compétences. À ce titre, elles se devront de mettre en œuvre des politiques locales facilitant la vie de chacun quelles que soient ses particularités : physiques, sensorielles, psychiques, cognitives, mentales, ou liées à l’âge».

«L’accessibilité c’est mieux vivre pour tout le monde»

«La prise de conscience est collective et des améliorations se dessinent. Mais cela ne se fait pas à la même vitesse, et dépend de la volonté politique des municipalités. D’où notre exigence parce que depuis les premières lois en 1975 sur l’accessibilité et l’adaptabilité, un retard immense s’est accumulé», explique Odile Le Gaillotte.

Si la question budgétaire reste encore trop souvent le principal frein à la mise aux normes, la directrice territoriale de l’action associative met en parallèle le montant de l’inaccessibilité. «Certains trop lâches , quelles que que soient leurs étiquettes, mettent en avant cet argument. Mais ont-ils conscience que la mise en danger, l’isolement social quotidien du fait de leur inaction a un coût bien supérieure pour la société ?»

L’ensemble des réponses des candidats sera rendu public fin février. «Au-delà d’une signature, nous serons là pour exercer un droit de suite et leur rappeler leur paraphe».

Source LA DEPÊCHE.

 

Nantes : Elles créent un resto en langue des signes pour faire entendre la voix des sourds…

INITIATIVE Kanyaman, entendante, et Imane, sourde, viennent d’ouvrir leur propre restaurant en centre-ville de Nantes.

Kanyaman, entendante (à gauche) et Imane, sourde, ont monté leur propre restaurant à Nantes.

  • La Papotière est un nouveau restaurant bilingue en langue des signes, ouvert dans le centre-ville de Nantes.
  • Ses créatrices veulent sensibiliser le grand public et améliorer l’insertion professionnelle des personnes atteintes de surdité.

Elle prévient, avec humour : elle s’occupe de tout mais ne comptez pas sur elle pour la playlist. Depuis quelques semaines, Imane est la cogérante d’un nouveau resto un peu particulier situé rue Saint-Léonard, dans le centre-ville de Nantes. Cette jeune femme de 28 ans, sourde de naissance, a monté avec Kanyaman, une amie entendante, un restaurant bilingue français/langue des signes. C’est d’ailleurs samedi soir qu’aura lieu l’inauguration officielle de la Papotière.

Pour passer commande, directement au comptoir, les clients peuvent pointer du doigt, à travers la vitrine, le mets qui les a séduits. Tous les plats (entrées et desserts) exposés sont faits maison. A côté, un petit dessin donne la traduction en langue des signes. « Je leur montre comment on fait, lentement pour qu’ils comprennent bien, comme à un touriste qui parle une langue étrangère, indique Imane, seule à l’accueil. C’est sûr qu’on n’est pas les plus rapides à servir, mais les clients sont en général curieux et jouent le jeu ! L’objectif est que l’on arrive à communiquer ensemble, que les gens n’aient plus peur quand ils se retrouvent face à une personne sourde. »

Un accès difficile au monde du travail

S’il ne s’agit pas d’un handicap visible, les difficultés sont pourtant bien réelles lorsqu’on est atteint de surdité. Et notamment dans le milieu professionnel, raconte la jeune restauratrice, qui a dû attendre de créer sa propre affaire pour travailler. « Pendant les entretiens d’embauche, on me disait que je n’allais pas pouvoir m’intégrer, ou que prendre un interprète n’entrait pas dans le budget », se souvient Imane, qui a obtenu un diplôme de prothésiste dentaire.

C’est après avoir rencontré Kanyaman dans un centre de formation à la langue des signes que l’idée de créer ce restaurant a germé. Un lieu, comme il en existe quelques autres en France, où n’importe qui peut être sensibilisé à la LSF, et pas uniquement les proches de personnes sourdes, disent-elles. Mais là encore, il a fallu s’accrocher. « Ça a mis deux ans, raconte Kanyaman, 27 ans. Moi, étant entendante, j’ai eu accès à toutes les formations très rapidement. Mais pour Imane, ça a vraiment été très long… » Après une campagne de financement participatif réussie, les deux associées ont aussi pu compter sur plusieurs artisans malentendants, qui ont participé bénévolement aux travaux.

« L’échange se fera, tout naturellement »

Pour le moment, à la Papotière, ça semble rouler comme sur des roulettes. Pour les réservations, les clients passent par Facebook. Et pour les fournisseurs, beaucoup communiquent de toute façon par texto. Mais la communication dans l’équipe se passera encore mieux quand le système de vibreurs sera installé entre la salle et la cuisine, pourtant ouverte. Car aux fourneaux, Lila aussi est sourde. « Je me suis formée il y a sept ans mais personne n’a voulu m’embaucher depuis », explique la cuisinière, qui a enseigné l’histoire de l’art mais qui a « toujours eu une passion pour la cuisine et les produits locaux ».

Dès les prochains jours, des ateliers seront dispensés dans une deuxième salle de l’établissement. « Ce ne sera pas des cours pour devenir bilingue mais on pourra y apprendre les bases du vocabulaire, sur différentes thématiques, explique Imane. Il y aura aussi de la couture, des ateliers pour bébé, animés par des personnes sourdes. » Kanyaman sera présente « pour rassurer ». « Mais l’échange se fera, tout naturellement », espèrent les jeunes femmes.

Source 20 MINUTES.

Accident du No Limit Day : la victime, tétraplégique, enfin sur la voie de la reconstruction…

En 2016, Gauthier Deconihout devenait tétraplégique après une mauvaise chute lors du No Limit Day, une course d’obstacles organisée par le centre d’entraînement golfique de Bois-Guillaume.

Après plusieurs recours en justice le jeune homme a enfin pu construire une maison adaptée à son handicap.

Accident du No Limit Day : la victime, tétraplégique, enfin sur la voie de la reconstruction. © France 3 Normandie

Près de trois ans et demi après l’accident du No Limit Day qui l’a rendu tétraplégique, Gauthier Deconihout peut enfin vivre auprès de sa famille dans un pavillon de plain-pied de 200 mètres carré, entièrement adapté à son handicap.
Il y a emménagé en octobre 2018. Une maison où la domotique tient un rôle clé et lui permet de retrouver une certaine autonomie, même relative.

Une telle installation a pu être possible grâce aux avances sur indemnisation qu’il a reçu de la part de Generali, l’assureur du golf de Bois-Guillaume où a eu lieu le drame en octobre 2016.

Une indemnisation …à vie

Une première somme de près de 600 000 euros lui a d’abord été versée. Puis une nouvelle avance d’un million d’euros pour assurer les dépenses du quotidien avec les auxiliaires de vie à domicile.

Cette aide humaine est cruciale car Gauthier a besoin de 28 heures par jour pour l’assister : 3 aides de vie et une infirmière viennent ainsi se relayer chez lui.
L’assureur va donc devoir encore verser de l’argent au jeune homme. Une soutien financier …à vie !

Selon son avocat, Maître Marc Absire, « cette aide humaine a été déterminée par la justice et elle le suivra tout au long de sa vie; à raison de 15 000 à  20 000 euros par mois ! » 

Alors bien sûr, l’assureur paye toujours, mais, au ralenti car il conteste systématiquement en appel. Des appels pourtant à chaque fois rejetés.

Heureusement, il peut aussi compter sur d’autres sources de soutien:
Il a ainsi pu récolter des fonds grâce à l’association « Tous solidaires pour Gauthier » fondée juste après l’accident.
Elle organise plusieurs animations dans l’année, comme cette pièce de théâtre tout récemment à Belbeuf.

Et pour son président, Vincent Letellier, les résultats sont là, encourageants :

« En 3 ans, nous avons déjà collecté plus de 25 000 euros, ce qui a permis de financer son premier véhicule adapté et équipé, puis l’aménagement de son second véhicule, et aussi tout le matériel médical non remboursé par la sécurité sociale et les mutuelles. »

Un avenir qui s’éclaircit

Gauthier va aussi pouvoir enfin retravailler très bientôt. Quatre heures par semaine en télétravail dans l’entreprise de conseil en environnement où il était en poste au moment de l’accident. Une perspective qui, forcément, le réjouit!

Mais en attendant et pour s’occuper l’esprit, Gauthier et sa femme Annabelle s’organisent aussi des sorties depuis plusieurs mois maintenant ensemble : restos, dîners chez des amis.
Ils envisagent même cet été des vacances à Narbonne…

Source FR3.

La maman d’un enfant autiste accuse une accompagnante d’une école d’Aix de maltraitance…

La mère du jeune Ilyes, 7 ans porte plainte contre l’accompagnante de son enfant à l’école Jules Isaac à Aix-en-Provence.

Un autre enfant de la classe dit que son camarade a été suspendu à un porte manteau pour le punir.

L'école Jules Isaac à Aix-en-Provence

C’est une affaire qui bouleverse des parents de l’école primaire et maternelle Jules Isaac à Aix-en-Provence. La maman d’un petit garçon atteint d’autisme porte plainte pour maltraitance. Elle soupçonne l’AESH (accompagnante des élèves en situation de handicap) de violences morales et physiques sur Ilyes. Âgé de 7 ans, ce petit garçon est atteint d’autisme, mais peut rester scolarisé dans un école tout à fait classique.

Avant les vacances de Noël, Ilyes aurait été suspendu à un porte manteau par cette AESH parce qu’il aurait levé la main sur elle. La scène a été rapportée par un camarade de classe à sa mère. « Est-ce que ça mérite un châtiment pareil, s’interroge Ikram Siari, la maman d’Ilyés. C’est pas un animal. C’est un enfant atteint d’handicap qui a toute sa place dans la société. J’en dors pas. J’ai essayé d’établir le dialogue avec l’école, mais j’étais face à des murs« .

Des soupçons de violences verbales et physiques

L’assistante dément formellement ces accusations et envisage elle aussi de porter plainte. Mais une de ses collègues dit avoir signalé d’autres faits de violences sur Ilyes : « Il y a eu violences verbales et physique, assure Isabelle. Des violences verbales comme tous les jours : « tu es méchant ».  Et des violences physiques comme quand on relève la tête de l’enfant en le maintenant par le front« . En arrêt maladie, Isabelle affirme que son signalement n’a pas été pris au sérieux. « Ces enfants ne sont pas comme les autres, dit-elle. Mais comme les autres, ils sont des enfants ».

Le rectorat d’Aix-Marseille appelle à la plus grande prudence face à ces accusations. Les rapports entre la famille d’Ilyes seraient tendus avec la direction de l’école contre laquelle la maman aurait déjà porté plainte.  L’assistante soupçonnée de violences et sa directrice n’ont pas répondu à nos sollicitations. Aujourd’hui, Ilyes a une nouvelle AESH et une enquête interne est ouverte.

Des SMS envoyés à la maman d'Yliès par la mère d'un camarade de classe - Aucun(e)

Source FRANCE BLEU.