Municipales 2020 : France Handicap s’invite dans le débat…

Acteur majeur dans la représentation et la défense des personnes en situation de handicap, l’association attend un engagement écrit des candidats sur des propositions rendant leurs communes plus inclusive et solidaire.

Municipales 2020 : France Handicap s'invite dans le débat

«Nous ne demandons pas de passe-droit mais de vivre comme tout le monde, au milieu de tout le monde, avec tout le monde. Nous demandons simplement que le droit soit appliqué».

Dans le cadre des prochaines élections municipales, la délégation haut-pyrénéenne de l’APF France Handicap, acteur majeur dans la représentation et la défense des personnes en situation de handicap et de leurs proches, veut être partie prenante du débat public.

Candidats interpellés

De façon objective et apolitique, l’association va interpeller dans les prochains jours l’ensemble des candidats du département.

«Comme avant chaque scrutin, nous ne serons plus invisibles car les politiques se rappelleront que nous glisserons nous aussi un bulletin de vote dans l’urne. Nous allons faire le plein de promesses. Mais au-delà des paroles, nous voulons des actes et des engagements écrits», souligne Marie-Christine Huin.

Les prétendants aux magistratures des communes de plus 3 000 habitants recevront une charte d’engagement, contenant 16 propositions déclinées autour des thématiques de l’accessibilité, de l’exercice des droits fondamentaux, du logement, de la scolarisation et de l’emploi.

Une lettre ouverte sera également publiée dans la presse, rappelant à chaque futur édile l’ensemble de leurs propositions pour une société réellement inclusive, solidaire et durable.

«Ce sont des sujets qui touchent directement à leurs compétences. À ce titre, elles se devront de mettre en œuvre des politiques locales facilitant la vie de chacun quelles que soient ses particularités : physiques, sensorielles, psychiques, cognitives, mentales, ou liées à l’âge».

«L’accessibilité c’est mieux vivre pour tout le monde»

«La prise de conscience est collective et des améliorations se dessinent. Mais cela ne se fait pas à la même vitesse, et dépend de la volonté politique des municipalités. D’où notre exigence parce que depuis les premières lois en 1975 sur l’accessibilité et l’adaptabilité, un retard immense s’est accumulé», explique Odile Le Gaillotte.

Si la question budgétaire reste encore trop souvent le principal frein à la mise aux normes, la directrice territoriale de l’action associative met en parallèle le montant de l’inaccessibilité. «Certains trop lâches , quelles que que soient leurs étiquettes, mettent en avant cet argument. Mais ont-ils conscience que la mise en danger, l’isolement social quotidien du fait de leur inaction a un coût bien supérieure pour la société ?»

L’ensemble des réponses des candidats sera rendu public fin février. «Au-delà d’une signature, nous serons là pour exercer un droit de suite et leur rappeler leur paraphe».

Source LA DEPÊCHE.

 

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