Surmortalité à l’Ehpad de Pontarlier : 33 décès suspects relevés par l’ARS….

Selon le parquet de Besançon et l’ARS, le taux de mortalité élevé constaté en 2018 à l’Ehpad du Larmont pose d’inquiétantes questions. Les protocoles de fins de vie ont-ils oui ou non été respectés ?

L’enquête préliminaire ouverte pour homicide involontaire retient une trentaine de cas suspects.

Ehpad du Larmont

 

L’ouverture d’une enquête préliminaire pour homicide involontaire ciblant l’Ehpad du Larmont a créé, à Pontarlier et dans tout le Haut-Doubs, un émoi important. Prudence, suspicion, incompréhension : la population peine à se situer face à cette information brute et brutale.

Comme le révélait L’Est Républicain, l’Agence Régionale de Santé (ARS) a été alertée par les proches d’une résidente, décédée au printemps dernier dans des circonstances troubles à leurs yeux. L’Ehpad a été inspecté durant deux jours. L’ARS doit rendre son rapport définitif sous peu, mais ses premiers constats – une surmortalité statistique et l’utilisation peu ordinaire d’un médicament – l’ont conduit à saisir l’autorité judiciaire.

« Il n’est plus possible pour le médecin de décider seul »

Pointure nationale en matière de soins palliatifs, le professeur bisontin Régis Aubry revient sur la problématique générale de l’acharnement thérapeutique, et sur le nouveau cadre légal qui l’accompagne. Ce droit au laisser-mourir, complexe, sensible, mais pourtant essentiel, est au cœur de l’enquête pénale visant l’Ehpad du Larmont. Une interview à retrouver en intégralité sur notre site internet.

Le praticien mis à pied soutenu par sa direction

Le journal Le Parisien évoque 33 morts suspectes. Un chiffre confirmé par une source judiciaire, qui correspond au nombre de dossiers médicaux examinés par l’ARS. Avisé, le procureur de la République de Besançon a ouvert à son tour une enquête préliminaire pour homicide involontaire.

Pour l’heure, néanmoins, la prudence est de rigueur. Jusqu’à preuve du contraire, le médecin mis à pied à titre conservatoire par l’ARS est présumé innocent. Il bénéficie d’ailleurs du soutien de sa direction. Dans les couloirs de l’Ehpad, depuis une semaine, l’ambiance reste pesante. « On a notre conscience professionnelle pour nous », glisse au passage une infirmière.

L’utilisation du midazolam au cœur des investigations

Selon nos informations, la question n’est pas de savoir si une main folle ou malveillante a euthanasié sans discernement des résidents, mais, à un degré plus mesuré, de déterminer si le cadre légal du droit au laisser-mourir a été oui ou non respecté. Ce protocole, qui inclut nécessairement les proches des personnes en fin de vie, a été redéfini de manière stricte par la loi Claeys-Leonetti de 2016.

Le témoignage ayant tout déclenché est à ce titre inquiétant, puisque les proches de la nonagénaire concernée, qui aurait fait l’objet d’une sédation définitive, affirment ne pas avoir été consultés.

La molécule utilisée pour « sédater » les résidents en fin de vie est le midazolam. C’est l’usage de ce médicament qui se retrouve au cœur des investigations. L’affaire est sensible d’un point de vue technique – des expertises judiciaires d’ordre médical vont d’ailleurs être menées – comme d’un point de vue de l’image, les réputations d’un médecin et d’un Ehpad étant en jeu.

Source EST REPUBLICAIN.

Vidéo – Indre-et-Loire : des patients atteints d’Alzheimer jouent dans une pièce de théâtre, Une thérapie qui semble fonctionner !…

Quatorze patients atteints de la maladie d’Alzheimer du Centre hospitalier de Luynes ont joué une pièce de théâtre qu’ils avaient eux-mêmes créée.

S’il s’agit là d’une prouesse, c’est surtout un objet thérapeutique sans médicament pensé par les spécialistes de santé du centre hospitalier.

14 résidents du Centre hospitalier sont à l'origine de cette initiative lancée en janvier 2018.

 

Luynes, France

Faire faire du théâtre à des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Le projet est ambitieux et il est lancé par les 14 résidents du Centre hospitalier de Luynes. Cette pièce, qu’ils ont eux-mêmes créée avec l’aide d’un metteur en scène, a été jouée mercredi après-midi devant leur famille et le personnel hospitalier. Mais cette initiative s’inscrit aussi dans une thérapie qui a pour but de n’utiliser aucun médicament.

Dans les coulisses, les patients s’impatientent de montrer leur création à leurs familles. Sur le visage ou dans la voix de Marie-Michelle, aucune trace de stresse à l’horizon. Elle assure :  » Ils m’ont fait toute belle, c’est le grand jour aujourd’hui. Mais je n’ai absolument pas le trac ! ».

Une thérapie qui semble fonctionner

Au fond de la salle, Alix Launey est attentive. Elle est la psychologue qui a participé à chapeauter ce projet. Sa mission est d’observer sur quels points la création de cette pièce est bénéfique pour les patients.  » Six mois après le début du projet, on a mesuré les bénéfices que cela avait pu apporter. Et on a vu que pour les patients qui présentaient une apathie – une forme de léthargie – ce trouble allait être plus facile à canaliser et moins fréquent.  »

L’improvisation au cœur de la pièce

Comment faire retenir un texte à des personnes qui, précisément, ont des troubles de la mémoire ? Frédéric Darbon, le metteur en scène de la pièce, a trouvé la solution : avoir recourt à l’improvisation en la cadrant avec une trame précise.  » _Il n’y avait pas d’écriture_, cette base d’improvisation était en mime. Et au bout d’un moment, les automatismes sont venus ensuite. » 

https://twitter.com/i/status/1075439910608363528

Pour sûr la pièce a conquis les familles et le personnel de santé présent d’autant que la salle était comble. Au total, près de 80 personnes sont venues assister à cette représentation au Centre hospitalier de Luynes.

Source FRANCE BLEU.

Grand débat national : un think tank organise des ateliers pour recueillir la parole des personnes en situation de fragilité et de handicap…

Le think tank « Cercle Vulnérabilités et Société » estime que ces personnes « sont trop rarement sollicitées sur les sujets de société ».

Grand débat national : un think tank organise des ateliers pour recueillir la parole des personnes en situation de fragilité et de handicap

 

Des associations agissant auprès de personnes handicapées mentales, malades psychiques, autistes et personnes âgées dépendantes vont participer au grand débat national afin de faire entendre leurs voix, a appris lundi 4 février franceinfo auprès du think tank « Cercle Vulnérabilités et Société ».

« Comme l’a rappelé le président de la République, le grand débat national est un exercice démocratique où tout le monde doit pouvoir s’exprimer, explique le think tank. Cela doit inclure les personnes malades, isolées, exclues, les personnes en situation de handicap, y compris mental, et les personnes âgées en perte d’autonomie, lesquelles sont trop rarement sollicitées sur les sujets de société. »

Idée novatrice

Le « Cercle Vulnérabilités et Société » rappelle que ces femmes et ces hommes « sont concernés par les choix qui engagent l’avenir de notre société et leur parole doit être également recueillie ». Le think tank assure que « leur expérience peut conduire à un éclairage neuf sur les thématiques soumises à concertation et, à terme, servir de levier de progrès ».

Des personnes en situation de fragilité qui peuvent être une source de progrès pour la société toute entière du fait de leur expérience de vie est une idée novatrice que ces associations entendent démontrer à travers plusieurs ateliers organisés d’ici le 15 mars, date à laquelle le grand débat national doit se terminer. La démocratie et citoyenneté ou encore la transition écologique sont les thèmes retenus.

Des ateliers au sein même des structures d’accueil

Ces ateliers se dérouleront au sein même des structures d’accueil, Ehpad, foyers d’hébergement et lieux de vie des personnes concernées. Si nécessaire, les équipes encadrantes utiliseront des outils de communication adaptés. Les pictos et l’emploi du français FALC (facile à lire et à comprendre), par exemple, permettront de dialoguer avec des personnes en situation de handicap mental.

Plusieurs associations, comme l’AD-PA (citoyennage), Adef Résidences, L’Arche en France, Les Petits frères des pauvres, Œuvre Falret, Vivre et Travailler Autrement, mais aussi la mutuelle AG2R La Mondiale ainsi que les réseaux Maisons de famille et Korian qui accueillent des personnes âgées, s’engagent dans cette opération inédite pour faire entendre la voix des plus vulnérables sur des questions concernant l’ensemble de la population. D’autres associations pourraient prochainement rejoindre l’initiative.

D’ores et déjà, L’Arche à Paris, association qui accueille des personnes en situation de handicap mental, organise le 27 février un débat dans le 15e arrondissement. Des habitants du quartier seront invités, ainsi que d’autres associations qui travaillent dans le quartier auprès de personnes en situation de handicap.

Source FRANCE INFO.

Franche-Comté : le témoignage choc d’une aide-soignante…

Anne-Sophie Pelletier, leader des grévistes de l’Ehpad de Foucherans, en 2017, revient dans un ouvrage choc, publié ce mois-ci, sur la réalité de ce métier de soignant, à domicile comme en Ehpad.

Franche-Comté : le témoignage choc d’une aide-soignante. Illustration d'une maison de retraite.

C’est à un voyage en enfer que nous invite votre livre témoignage ?

« Il y a des moments sympas tout de même. Mais c’est un peu ça pour nos aînés et leurs familles car ils n’ont pas plus de poids que les soignants et se retrouvent pieds et poings liés face à un système fait de bon vouloir et de lenteurs administratives parce que derrière il n’y a pas de moyens mis en place. Un système à bout de souffle qui n’a bénéficié d’aucune politique d’anticipation. Pourtant, on savait que beaucoup de personnes âgées allaient arriver mais on les a laissées face au marché privé. Au point qu’aujourd’hui, beaucoup d’Ehpad publics qu’on a laissés se dégrader, ferment. »

Dès le départ, à domicile, vous constatez les limites d’un système répondant à une logique essentiellement comptable ?

« Pour 23 € de l’heure facturée et 7 € payés, ce système lie trois vies : celle des personnes âgées, celles de leur famille et celles des soignants. Des femmes, parce qu’on utilise la précarité féminine, en se disant qu’elles savent s’occuper des enfants, faire le ménage, donc elles sauront s’occuper des vieux, pas besoin de diplôme ou de formation pour leur apprendre à manipuler une personne par exemple. J’ai entendu Agnès Buzin dire que le maintien à domicile était le pivot de la fin de vie mais quels moyens met-elle derrière ? »

Vous alertez d’une situation en exposant une réalité crue, on sous-estime cette réalité ?

« Ce n’est pas une généralité mais une majorité. Tout ça est géré par les Agences régionales de santé (ARS) dont la logique est comptable. Je n’en veux pas aux Ehpad publics mais aux privés oui, parce qu’ils pourraient embaucher du personnel supplémentaire sur leurs fonds propres. Ce qui pourrait au passage justifier leurs tarifs plus élevés mais attaquerait les dividendes de leurs actionnaires. »

C’est uniquement une question de personnel ?

« Il faut que les soignants n’aient plus peur de parler car ce n’est pas une question d’organisation et de planning. Physiquement, ils n’en peuvent plus. D’ailleurs, les personnes qui sortent de formation ne suffisent pas à combler les besoins parce que les filles ne veulent plus aller travailler en Ehpad privés pour y être payées une misère. En France, on est à 0,26 soignant par résident alors qu’au Danemark ou en Suède, le reste à payer est dix fois inférieur, alors qu’ils sont quasiment à un soignant pour un résident. Il faut savoir ce que l’on veut. C’est une question de personnel mais c’est d’abord une question de dignité et de regard que l’on porte sur l’âge et la dépendance. Comme pour les personnes en situation de handicap, les personnes âgées dépendantes sont un pan de la société que l’on ne veut pas voir et qui bascule dans la catégorie des invisibles, des oubliés… »

Quand vous arrivez en Ehpad, après avoir travaillé à domicile, on a l’impression d’une clientèle soumise à un système qui maltraite ?

« Ce n’est même plus l’expression du désespoir, tout devient une habitude : de rarement voir la même personne s’occuper de vous, de ne recevoir que le minimum de soin dans un temps minimum, c’est ça qui est le plus triste dans cette histoire. C’est qu’on s’habitue. Et tout le monde est ancré dans ce système. Justement, notre mouvement de grève a été la prise de conscience que notre métier n’avait plus de sens. »

Justement, un de vos calicots clamait « Le soin c’est l’humain » que préconisez-vous ?

« La grève de Foucherans a déjà fait prendre conscience aux citoyens de toute une catégorie de soignants qui n’est ni docteur ni infirmière mais qui a une importance considérable parce qu’ils accompagnent dans les gestes de la vie quotidienne comme la toilette. Jusque-là, ils n’existaient pas. Pourtant, ils sont la pierre angulaire d’un bien être quotidien et les établissements ne tiennent que sur leur dévouement. Une meilleure prise en charge des personnes âgées ne peut passer que par une véritable politique publique de la vieillesse, un meilleur contrôle des établissements privés et une revalorisation salariale pour le personnel soignant. Il y a une urgence sociale, ce n’est plus le temps du rafistolage. On ne peut pas compter éternellement sur le voisin pour veiller, ni sur les familles qui se dispersent de plus en plus. »

Ces 117 jours de grève ont-ils été un échec ou une victoire ?

« Les deux, car les choses n’avancent pas assez vite et les personnes âgées n’ont par essence que peu de temps devant elles mais je pense sincèrement que la société a pris conscience que nos aînés ne sont pas bien pris en charge. Il ne faut pas oublier que les vieux, demain, c’est nous et après nous, nos enfants… »

Source EST REPUBLICAIN.

Handicap : bientôt un plan d’action contre les maltraitances…

Le gouvernement a annoncé que le plan serait dévoilé dans les prochains mois, pour une mise en œuvre dans l’année.

Handicap : bientôt un plan d’action contre les maltraitances

« Nous devons avoir le courage de dénoncer l’inacceptable« , a déclaré Agnès Buzyn à l’occasion de la remise d’un rapport sur les maltraitances envers les personnes dépendantes, âgées ou handicapées. Le document, rédigé par le Haut conseil de la famille et de l’âge (HCFEA) et le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), fait état de « violences cachées » dans les maisons de retraite, les établissements médicosociaux ou lors des soins à domicile. D’après la ministre de la Santé et des Solidarités, qui s’exprimait sur le sujet le 24 janvier, un « plan d’action » sera dévoilé « dans les prochains mois » et mis en oeuvre « dès cette année« .

Les victimes ont plus de risques d’ignorer leurs droits

La secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, a de son côté dénoncé la « persistance d’une forme de loi du silence« , et une « très nette sous-déclaration des situations de maltraitance, encore plus marquée concernant les personnes en situation de handicap« . En cause notamment, selon les auteurs du rapport, une mésestime de la maltraitance par les victimes elles-mêmes. Une victime « fragile » a par ailleurs « plus de risques d’ignorer ses droits, ou d’hésiter à les faire valoir« , expliquent les auteurs.

« Il est rare qu’il n’existe qu’une seule cause lorsque la relation d’aide se dégrade, se salit [pour se transformer] en abus, vol, brutalité, emprise ou humiliation« , précise Denis Piveteau, l’un des auteurs. « Les dérapages ont souvent une longue histoire. C’est toute la souffrance, toutes les tensions d’un cercle familial ou professionnel qui se déversent sur les personnes les plus vulnérables« , a-t-il ajouté.

Des excès de productivité imposés aux salariés

Le rapport donne plusieurs cas particuliers, notamment ceux d’une malade d’Alzheimer qui se fait cracher au visage par une aide-soignante et d’un petit garçon autiste obligé de participer à des sessions de natation malgré ses cris de révolte. Mais c’est également la « maltraitance institutionnelle » qui est dénoncée. Selon les auteurs, à cause de « défauts d’organisation«  ou « d’excès de productivité » imposés aux salariés, les personnels des établissements peuvent y multiplier des gestes « brusques, mécaniques ou sans bienveillance« .

Le rapport émet plusieurs solutions à cette maltraitance. Parmi elles : améliorer la formation initiale et continue des professionnels, créer des instances territoriales spécifiques afin de coordonner les « informations préoccupantes » et permettre de suspendre temporairement un professionnel qui aurait commis une maltraitance. Il est par ailleurs prévu que le site Internet qui permet de signaler des « événements indésirables graves liés aux soins » soit étendu aux actes de maltraitance.

Source FRANCE INFO.

Pontarlier : suspicions d’euthanasies à l’Ehpad…

Y a-t-il eu des euthanasies à l’Ehpad du Larmont ?

Saisi par l’Agence Régionale de Santé, qui a inspecté l’établissement, le procureur de la République de Besançon confirme l’existence de faits « préoccupants ». Une enquête préliminaire a été ouverte.

Ehpad du Larmont

Quelqu’un à l’Ephad du Larmont, aux portes de Pontarlier (Doubs), a-t-il accéléré les fins de vie de résidents, et si oui, selon quels procédés ? Ces questions sont posées de manière officielle. La famille d’une patiente décédée dans de troublantes circonstances, au printemps 2018, a déposé un signalement à l’Agence Régionale de Santé (ARS). Cette dernière a ouvert une enquête administrative.

Début décembre, une inspection étalée sur deux jours a été menée au sein de cet Ehpad. Les premiers éléments recueillis ont été jugés suffisamment inquiétants pour qu’à son tour, l’ARS saisisse le parquet de Besançon.

Des premiers constats « préoccupants », selon le parquet

« Les premiers constats qui m’ont été apportés sont préoccupants », confirme à L’Est Républicain le procureur de la République, Étienne Manteaux, « c’est pourquoi j’ai décidé d’ouvrir une enquête préliminaire pour homicide involontaire. »

Deux éléments retiennent d’ores et déjà l’attention de la justice, explique le procureur : « Une surmortalité des résidents de cet établissement comparée à la moyenne nationale d’une part, et l’utilisation de molécules jamais ou rarement utilisées dans la majorité des Ehpad d’autre part ».

 De nouvelles expertises judiciaires à venir

Dans les jours à venir, l’ARS délivrera un rapport définitif, qui précisera le résultat de ses investigations. Dans l’attente, un médecin de l’Ehpad a été mis à pied à titre conservatoire.

Outre le cas initial ayant déclenché la procédure, plusieurs autres morts suspectes retiendraient l’attention des inspecteurs. « Le nombre de cas est inconnu pour le moment, je suis dans l’attente de ce rapport définitif », indique Étienne Manteaux. Le moment venu, de nouvelles expertises judiciaires d’ordre médical seront sans doute diligentées par le parquet de Besançon, ajoute le procureur. Ces investigations devraient durer de longs mois.

Arrêt thérapeutique : ce que dit la loi

Si le débat d’une légalisation agite la société, la loi est claire : l’euthanasie reste interdite en France, à l’inverse du « droit au laisser mourir », ou « arrêt thérapeutique ».

Cet arrêt thérapeutique doit être motivé par des conditions bien particulières concernant l’état de santé de la personne, tout en respectant un protocole collégial strict, qui inclut les proches et les soignants. Le cadre de cette pratique a été reprécisé par la loi Claeys-Leonetti de 2016. C’est l’éventuel non-respect de ce cadre légal qui, à Pontarlier, alimenterait les soupçons.

Source EST REPUBLICAIN.

Avancée inouïe pour la médecine : l’origine de la maladie d’Alzheimer a peut-être été identifiée…

La maladie d’Alzheimer est l’un des plus grands mystères de la médecine. Cependant, des chercheurs ont peut-être enfin découvert ce qui cause la maladie.

Il s’agirait tout simplement d’une bactérie clé des maladies chroniques des gencives. Mais surtout, les chercheurs pensent pouvoir arrêter la maladie. En effet, un médicament qui va entrer en essais cliniques majeurs cette année bloquerait les principales toxines de la bactérie. Il pourrait même y avoir un vaccin !

Avancée inouïe pour la médecine : l’origine de la maladie d’Alzheimer a peut-être été identifiée

UNE BACTÉRIE CAUSERAIT LA MALADIE D’ALZHEIMER

Avec le vieillissement de la population, la démence est devenue la cinquième cause de décès dans le monde, dont la maladie d’Alzheimer constitue environ 70 % des cas. Cependant, la cause de cette maladie mystérieuse vient peut-être d’être découverte ! En effet, plusieurs chercheurs ont publié une étude dans Science Advances dans laquelle ils pointent la bactérie Porphyromonas gingivalis, responsable de maladies chroniques des gencives. Celle-ci migrerait dans le cerveau et y provoquerait des inflammations cérébrales et des lésions neuronales, et enfin un déclin cognitif.

Jusqu’alors, la principale hypothèse était que la maladie résultait d’une accumulation mal contrôlée de protéines dans le cerveau, les amyloïdes et Tau. Néanmoins, plusieurs tests ont dévoilé que des personnes pouvaient avoir des plaques amyloïdes sans pour autant être atteints de démence. Puis, différentes études ont finalement démontré que la fonction des protéines amyloïdes serait de protéger le cerveau des bactéries. C’est pourquoi les chercheurs se sont penchés sur le rôle des bactéries dans le développement de la maladie d’Alzheimer, et notamment celles qui causent des maladies des gencives, connues pour en aggraver les symptômes.

LIEN ENTRE MALADIE DES GENCIVES ET ALZHEIMER

La société pharmaceutique Cortexyme, basée à San Francisco, en Californie, a rapporté avoir trouvé les enzymes toxiques, les gingipaines, que la bactérie Porphyromonas gingivalis utilise pour se nourrir des tissus humains dans 96 % des 54 échantillons de cerveaux atteints par la maladie d’Alzheimer qu’ils ont examinés. De plus, ils ont trouvé les bactéries elles-mêmes dans les trois cerveaux d’Alzheimer dont ils ont examiné l’ADN. Selon Sim Singhrao de l’Université Central Lancashire au Royaume-Uni, « il s’agit du premier rapport montrant l’ADN de P. gingivalis dans le cerveau humain, et les gingipaines associées, en co-localisation avec des plaques ».

Son équipe a découvert que la bactérie envahit activement le cerveau de souris atteintes d’une infection des gencives, et l’étude publiée démontre que les gingipaines découpent la protéine Tau d’une manière qui pourrait lui permettre de tuer les neurones, causant ainsi la démence. De plus, les chercheurs ont trouvé la bactérie dans le liquide céphalo-rachidien de personnes vivantes atteintes de la maladie d’Alzheimer, ce qui pourrait enfin fournir une méthode de diagnostic efficace de la maladie !

UN NOUVEL ESPOIR POUR LES MALADES

La société pharmaceutique Cortexyme a déjà développé des molécules qui bloquent les gingipaines, les enzymes toxiques de la bactérie, et les a administrées a des souris atteintes de la maladie d’Alzheimer. Les résultats ont été impressionnants puisque cela a réduit l’infection et l’inflammation cérébrales, arrêté la production d’amyloïdes et même sauvé des neurones endommagés ! Pour Sim Singhrao, « cela donne l’espoir de traiter ou de prévenir un jour la maladie d’Alzheimer ». Cortexyme rapporte que leur bloqueur de la gingipaïne a passé les premiers tests de sécurité chez l’Homme, et les participants atteints de la maladie d’Alzheimer ont vu leur état s’améliorer.

Néanmoins, s’il s’agit d’une découverte exceptionnelle, celle-ci n’est encore basée que sur des échantillons réduits. Les chercheurs doivent donc poursuivre encore leurs recherches. C’est pourquoi Cortexyme va lancer en 2019 un essai plus vaste de son médicament, en parallèle de la recherche de la bactérie dans le liquide rachidien, dans l’espoir d’améliorations cognitives pour les patients. De son côté, une équipe de Melbourne, en Australie, a développé un vaccin contre la bactérie, en test depuis 2018. Celui-ci serait évidemment efficace contre les maladies des gencives, mais surtout, il pourrait stopper le développement de la maladie d’Alzheimer !

Source daily geek show.

Avec l’âge, la cicatrisation se fait moins bien…

Chez les personnes âgées, la moindre bles­sure, le moindre coup, peut se transformer en ulcère de jambe, une plaie chronique qui peine à cicatriser.

Avec l’âge, la cicatrisation se fait moins bien

Pour une bonne cicatrisation, les tissus sous-jacents doivent être sains et correctement vascularisés. Avec l’âge, beaucoup de personnes ont, souvent sans le savoir, une circulation veineuse ou artérielle moins bonne, une insuffisance veineuse ou, s’ils ont fumé, une artérite. Sur ce terrain, la moindre blessure, le moindre coup, peut se transformer en ulcère de jambe, en plaie qui, après six semaines, n’a toujours pas cicatrisé.

Même si sa fréquence a beaucoup diminué, l’ulcère de jambe touche environ 1 % des plus de 60 ans, 5 % des plus de 80 ans. Il est à 80 % d’origine veineuse, sinon artériel ou mixte. La prise en charge de ces plaies chroniques est souvent tardive. «La grande variété des pansements en milieu humide permet surtout d’améliorer le confort du patient en absorbant les exsudats, en prévenant l’infection… Et accompagnent la cicatrisation naturelle», explique le Dr Meaume.

L’insuffisance veineuse en cause

En fait, c’est l’insuffisance veineuse sous-jacente qu’il faut traiter le plus tôt possible. «Une étude récente * montre que l’ablation chirurgicale précoce du reflux veineux chez ces malades accélère la cicatrisation et prévient mieux la récidive que si elle est faite après cicatrisation de l’ulcère.» Leur nombre diminuant, ces ulcères de jambe sont souvent pris en charge dans des unités spécialisées dont beaucoup disposent désormais d’appareils qui, en exerçant sur la plaie une pression négative, stimulent la reprise du processus cicatriciel.

Mais comme le souligne le Pr Revol, «on ne guérira pas un ulcère de jambe sans compression ou stripping pour réduire l’insuffisance veineuse et sans détersion de la plaie pour permettre à nouveau le bourgeonnement d’un tissu sain, de même qu’on ne guérira pas une plaie de pied diabétique sans d’abord équilibrer le diabète».

Chez les diabétiques, sujets aux infections, équilibrer la glycémie est indispensable pour guérir ces plaies. Leurs troubles circulatoires se doublent d’une atteinte des terminaisons nerveuses qui les rend insensibles à la douleur, notamment aux petites blessures du pied qui peuvent être prises en charge tardivement, avec un risque d’infection grave voire d’amputation. On estime qu’entre 3 et 7 % des diabétiques souffrent de ces complications du diabète responsables en France de 8 000 amputations par an.

«Toute plaie du pied, même minime, chez un diabétique doit être montrée au médecin», insiste le Dr Meaume. Les pansements, dont l’efficacité s’est améliorée, sont souvent les mêmes que dans l’ulcère de jambe. La prise en charge repose sur une évaluation globale du pied et de sa statique qui est aussi corrigée si besoin. La prise en charge des ulcères de pression qui peuvent survenir chez les paraplégiques en fauteuil roulant et chez les personnes continuellement alitées relève plutôt de professionnels spécialisés et peut, dans les cas graves, faire appel à la chirurgie et aux greffes de peau.

Source LE FIGARO.

REVOLUTIONNAIRE – Les chaussures qui détectent les chutes primées à Las Vegas…

Les chaussures connectées E-Vone, conçues dans le Maine-et-Loire et testées à Nantes, ont reçu dans la nuit de dimanche à lundi le prix de l’innovation à la grand messe des nouvelles technologies à Las Vegas.

Elles permettent de détecter les chutes et de lancer l’alerte.

Les chaussures E-Vone, conçues dans le Maine-et-Loire et testées à Nantes, viennent de recevoir le prix de l’innovation au CES de Las Vegas, la grand messe des nouvelles technologies qui se tient jusqu’au 11 janvier. Ces chaussures permettent de détecter les chutes et de lancer l’alerte.

« En cas de chute, un SMS est immédiatement envoyé à trois contacts. »

« Quand la personne tombe, l’alerte est lancée automatiquement », explique Renaud Montin, le directeur commercial d’E-Vone. « C’est-à-dire qu’un SMS est envoyé aux trois contacts enregistrés sur le site internet au moment de l’abonnement à E-Vone. Et la première personne reçoit aussi un coup de fil au cas où elle n’ait pas vu le SMS. Elle peut ensuite intervenir ou prévenir les secours ». Et les chaussures vibrent pour que celui ou celle qui les porte sache que l’alerte a bien été lancée.

https://youtu.be/S7XyDNRzZJU

Des chaussures complètement autonomes qui permettent de sortir de chez soi en étant rassuré

On comprend vite l’intérêt de ces chaussures connectées quand on sait que, chez les plus de 65 ans, il y a des complications dans une chute sur quatre parce que la personne est seule. « En plus, nos chaussures sont complètement autonomes », poursuit Renaud Montin. Pas besoin donc d’appeler sur un bouton comme c’est le cas pour d’autres dispositifs d’alerte. « Et la personne peut sans problème sortir de chez elle. C’est primordial pour lutter contre l’isolement : sortir, voir des gens… C’est important pour les personnes qui vivent seules et pour leurs proches ». Et tout le monde est rassuré.

Ces chaussures connectées seront commercialisées à partir du mois de mars.

Source FRANCE BLEU.

Combien coûte une place en EHPAD ?…

Comment choisir, au mieux, un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ? Quels sont les tarifs, quels équipements, quels services sont proposés ?

Pour aider les familles dans ce choix difficile et douloureux (le premier vœu reste encore le maintien à domicile), la Mutualité Française Occitanie a interrogé les 800 EHPAD de la Région entre janvier et septembre 2018. Les données recueillies ont permis de renseigner un nouveau site internet (www.masanteenoccitanie.fr) qui remplace les éditions papier de 2013 et 2016 et dont les actualisations permettront de fournir les informations les plus fraîches possible. Certains établissements – 57 en Haute-Garonne soit 45 %- bénéficient d’un logo «conseillé» basé sur des critères de tarification et de qualité. Le département, qui compte 126 établissements (dont 40 % en statut privé lucratif), affiche les «reste à charge» les plus élevés de la région : 2 118 € contre 1 654 € en Aveyron et 1 880 € en moyenne dans le reste de l’Occitanie.


Pierre-Jean Gracia, Président de la Mutualité Française Occitanie

«Réfléchir à un principe de solidarité nationale et à l’accompagnement»

Vous venez de publier un état des lieux des EHPAD d’Occitanie, quel est votre constat pour la partie ouest de la région ?

Il est très disparate, avec une offre plus importante dans certains départements (152 places pour 1 000 personnes de plus de 75 ans en Aveyron contre 109 dans les Hautes-Pyrénées) et, à l’intérieur de certains départements, des zones urbaines moins bien servies. Les différences viennent aussi des tarifs liés au statut des établissements. Sans surprise, les établissements publics sont nettement moins chers que les établissements privés à but lucratif surtout si ces derniers sont situés en zone urbaine et si le niveau de vie de la population du secteur est plus élevé. Côté prise en charge, depuis 2013, nous constatons aussi une augmentation du nombre de places pour les personnes souffrant de troubles cognitifs et Alzheimer. Les EHPAD s’adaptent de plus en plus aux besoins de la population mais cette question de l’accompagnement reste problématique. Enfin, il reste un point noir qui n’est pas une spécificité régionale et que l’actualité de 2018 a bien rappelé : la difficulté de recrutement du personnel aide-soignant. La rémunération et la pénibilité du travail rendent ce secteur peu attractif.

Le tarif est-il le premier critère dans le choix d’un EHPAD ?

Je pense que le premier critère reste la proximité avec le logement de l’aidant ou des aidants. Le prix intervient aussi puisqu’on nous rapporte des cas de retour au domicile suite à des difficultés financières. Et puis lorsqu’on se trouve en très grande perte d’autonomie, on va là où on est accepté. Il faut quand même rappeler qu’en terme de fin de vie, le domicile reste le premier souhait et qu’on ne pourra pas construire des EHPAD partout. Il faut donc faire des efforts dans la prise en charge à domicile même pour la très grande dépendance.

Pourquoi existe-t-il autant de différences de prix ?

Incontestablement, le statut de l’établissement influe sur le prix, tout comme le foncier et la solvabilité de la population dans certaines zones. Les tarifs restent élevés et ils grimpent aussi avec la lourdeur des personnes prises en charge : on rentre de plus en plus tard en EHPAD et de plus en plus dépendant. Il faut donc réfléchir à un principe de solidarité nationale mais la pression fiscale est telle que la mesure devra être pédagogue.


Comment choisir un établissement

Le prix n’est pas le seul guide. Voici quelques conseils à retenir.

La proximité.Regarder l’offre existant près du domicile afin de ne pas isoler le résident. L’accompagnement humain. Difficile à évaluer, il fait souvent la réputation de l’établissement. Ne pas hésiter à se renseigner auprès d’autres familles, à visiter. Les équipements. La climatisation est obligatoire dans au moins une pièce commune. Actuellement, les efforts se concentrent sur les espaces sensoriels (type snoezelen) qui permettent la décontraction. Pouvoir personnaliser la chambre permet de garder un lien avec son chez-soi. Vérifier si l’entretien du linge du résident est compris dans le tarif afin de ne pas se retrouver avec une charge supplémentaire. Les conventions. Celles prises avec d’autres structures (Hospitalisation à domicile, soins palliatifs) permettent une prise en charge continue, sans rupture jusqu’à la fin de vie.

Source LA DEPECHE.