Saint-Chamond : handicapée à 80 %, la porte de son immeuble est un calvaire…

Nous avions rencontré Eliane Masson il y a un peu plus de deux ans, dans son logement aux normes du quai de la Rive à Saint-Chamond.

A l’époque, elle avait des problèmes de bac de douche trop étroit pour accueillir une chaise…

Eliane Simon, 66 ans, lourdement handicapée, a d'énormes difficultés pour ouvrir la porte d'entrée de l'immeuble. / Photo Françoise Salle

Éliane Simon, locataire de Gier Pilat Habitat et handicapée à 80 %, occupe un logement quai de la Rive à Saint-Chamond, censé être aux normes handicap. Durant l’été 2016, elle témoignait dans notre journal sur des difficultés rencontrées dans son appartement.

« Le logement répond à la plupart de mes attentes. Seule la salle d’eau pose problème : un carré de douche de 80×80 cm, trop petit pour m’asseoir sur ma chaise adaptée à mon handicap ».

« Après votre article en juillet 2016, j’ai saisi la secrétaire d’État au handicap, Ségolène Neuville, qui est elle-même intervenue auprès de Gier Pilat Habitat et en avril 2017, on a changé mon bac de douche. J’ai payé 700 euros de ma poche », nous confie aujourd’hui Éliane Simon.

Une porte bien trop lourde

Et désormais un problème se repose avec la porte d’entrée de l’immeuble. Âgée aujourd’hui de 66 ans, Éliane garde un handicap conséquent. « Suite à un AVC, (accident vasculaire cérébral), j’ai une hémiplégie du côté gauche et bien d’autres soucis qui génèrent ce handicap de 80 %. C’est pourquoi je suis venue habiter dans cet immeuble, qui propose des appartements adaptés et le restaurant municipal dans la même enceinte. »

Son principal souci reste la porte d’entrée de l’immeuble. « Elle est beaucoup trop lourde pour moi. J’ai d’énormes difficultés pour l’ouvrir. Je dois tenir ma canne dans une main, le badge dans l’autre et ouvrir la porte. Le poids est trop important pour moi, j’arrive difficilement à l’entre-ouvrir. J’essaye ensuite de la caler avec une ma jambe pour tenter de me faufiler. Et souvent je bute sur le seuil et tombe », explique-t-elle.

À bout d’argument avec Gier Pilat Habitat, elle vient de retenter sa chance auprès de la nouvelle secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel.

Source LE PROGRES.

Mulhouse : à la Bibliothèque sonore, on donne sa voix pour celles et ceux qui ne peuvent pas lire…

La Bibliothèque sonore de Mulhouse donne la possibilité depuis quarante ans aux aveugles et malvoyants de retrouver le plaisir de la lecture, grâce à des donneurs de voix qui enregistrent les livres.

Mulhouse : à la Bibliothèque sonore, on donne sa voix pour celles et ceux qui ne peuvent pas lire

Comment conserver le plaisir de la lecture quand on a perdu la vue et qu’on n’a pas appris à lire le braille ? Grâce aux Bibliothèques Sonores de l’Association des Donneurs de Voix , une association nationale, mais encore relativement méconnue du public. Cette structure, reconnue d’utilité publique en 1977, est forte de plusieurs milliers de membres bénévoles. Il y des donneurs de temps qui assurent la logistique et l’entretien des supports numériques des ouvrages, et des donneurs de voix qui enregistrent les livres et revues, chez eux.

Les ouvrages sont ensuite mis à disposition des aveugles, des malvoyants et même des enfants dyslexiques. Près de 13 000 audiolecteurs bénéficient de ce dispositif. Au niveau national, le catalogue est riche de plus de 120 000 livres en tout genre et revues. Parmi eux, 10 000 livres 1641 titres de presse peuvent être téléchargés gratuitement via un serveur.

© ADVBS

La première Bibliothèque sonore a été créée en 1972 par un ophtalmologue, Charles-Paul Wannebroucq. Il en existe aujourd’hui 115 dans toute la France, dont les fonds sont mutualisés​​. Celle de Mulhouse fête ses 40 ans et a enregistré depuis sa création près de 6000 livres grâce aux donneurs et donneuses de voix, comme Edith Cornibert, bénévole depuis sept ans. « Lire c’est communiquer, entrer dans un monde imaginaire parfois, c’est avoir accès à la culture ».

Des bénévoles qui donnent leur voix d’un côté et de l’autre, des adhérents déficients visuels équipés d’un appareil de lecture adapté, le Victor. Grâce à la Bibliothèque sonore haut-rhinoise, Pierre Strich, aveugle depuis une dizaine d’année, a « le plaisir de pouvoir relire des livres », des décennies plus tard. Et quand on aime, on ne compte pas, c’est bien connu. Ce fan de polars peut aujourd’hui « lire » jusqu’à 12 heures par jour.

Source FR3.

J’ai rendu mon tablier : témoignage poignant des conditions de vie en maison de retraite …

Les éditions du Rocher viennent de publier un poignant témoignage. En effet, l’ouvrage intitulé J’ai rendu mon uniforme de la jeune infirmière de 25 ans Mathilde Basset, témoigne des difficiles conditions de vie et de travail dans les maisons de retraite.

A lire.

J'ai rendu mon tablier : témoignage poignant des conditions de vie en maison de retraite

Après les reportages télévisés accablants sur l’univers des maisons de retraite, voici un livre « coup de poing » sur ces établissements et leurs conditions de vie et de travail. Des conditions difficiles, c’est le moins qu’on puisse dire, qui rendent le quotidien des employés épuisant et la situation des résidants plus que délicate. Un cocktail explosif à terme si rien n’est fait.

Dans ce livre, Mathilde Basset témoigne de ce qu’elle a vécu. Tout commence il y a un an… Le 27 décembre 2017 pour être précis. A l’époque, la jeune femme travaille en EHPAD, en établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes. Ce jour-là, Mathilde rentre chez elle exténuée et démoralisée avec dans la gorge, l’intime conviction que ses conditions de travail lui font trahir ses valeurs de soignante.

Dans un monde où les réseaux sociaux servent souvent à dire tout fort ce que beaucoup pensent tout bas, elle lance sur Facebook un cri de colère pour dénoncer le manque de moyens, l’épuisement des soignants et la souffrance des personnes âgées privées de contacts humains dans ce qui est devenu au fil du temps, une véritable usine…

Son message, repris par les médias, devient rapidement viral et ouvre le débat au niveau national. C’est aussi de ce cri de colère que découle ce livre-témoignage qui revient en détail et de l’intérieur, sur le quotidien, les difficultés et les craintes d’une profession à bout de forces et d’équipes en sous-effectif (à force d’économie) et dont la formation ne correspond toujours à cette dure réalité du quotidien des hôpitaux.

Entre distribution de pilules et soins à la chaîne, seule infirmière pour plus de 90 patients, ayant le sentiment de bâcler le travail et de totalement négliger la relation humaine, la jeune infirmière, fraîchement sortie de formation et passionnée par son métier, se voit jour après jour devenir « stressée, stressante et maltraitante »… C’est la boule au ventre que, quelques jours plus tard, elle quittera son service…

Source SENIOR ACTU.

« Je vends des robes » de Nino Ferrer : un clip à l’Ehpad contre les troubles de la mémoire…

A la maison pour personnes âgées de Parentis-en-Born, dans les Landes, les pensionnaires sont invités à travailler la musique. Souvent atteints de troubles de la mémoire, ils participent chacun à son niveau.

Un clip a été tourné. Ils y interprètent en play back « Je vends des robes » la chanson de Nino Ferrer. Un moment de gaieté dans un quotidien pas toujours rose. 

Un patient landais à la guitare sur "Je vends des robes"

Dans les Ehpad, on fait souvent écouter de la musique aux pensionnaires. Des chansons de leur époque. De quoi les occuper, mais aussi, parfois, réveiller des nostalgies déprimantes. A Parentis-en-Born, dans le département des Landes, la musicothérapie sert à bien davantage qu’à occuper les longues journées. Elle permet de lutter contre la perte de mémoire. Non seulement les aînés chantent, mais ils ont travaillé plusieurs mois sur un clip. Sous la direction de Gilles Raoul, ils ont appris les paroles d’une chanson de Nino Ferrer, « Je vends des robes ». Devant la caméra, chacun en a mimé un extrait, et quand l’âge avait trop atteint la personne, c’est un enfant, à ses côtés, qui a repris la chanson. Il en résulte un petit film très optimiste, plein d’humour et de connivence…

Source FR3.

Grasse : cinq personnes jugées pour une escroquerie à l’assurance santé…!!!

Soupçonnés d’avoir ciblé principalement des personnes âgées pour changer à leur insu leur assurance santé afin d’empocher la commission : cinq personnes et trois sociétés sont jugées à Grasse jusqu’à ce mercredi 19 décembre.

Cinq personnes jugées à Grasse pour une escroquerie à l'assurance. / © DENIS CHARLET / AFP

C’est une escroquerie qui a été pilotée depuis la Côte d’Azur et la région parisienne. Elle a donné lieu à une volumineuse enquête à partir de 2014. Michael Obadia, 38 ans, est poursuivi en sa qualité de grossiste pour « escroquerie en bande organisée » et « pratiques commerciales trompeuses ». 

Ses parents, associés comme courtiers détaillants, comparaissent à ses côtés, ainsi que deux autres distributeurs et trois sociétés.

Tous les prévenus contestent la fraude et ont tenté ce lundi 17 décembre en vain d’obtenir la nullité de la procédure en dénonçant par la voix de leurs avocats « une enquête menée en catimini sans objectivité et avec acharnement » qui n’aurait retenu selon eux que les publications négatives déposées sur les forums, notamment celui de 60 Millions de Consommateurs.

« On me reproche 86 réclamations sur un portefeuille de 65.000 contrats, soit 110.000  personnes ! C’est épsilonique« , s’est défendu à la barre Michael Obadia, le premier à devoir s’expliquer sur les méthodes trompeuses relevées durant l’enquête, déclenchée à la suite de plaintes à la police ou auprès de l’administration.

Imperturbable dans son costume-cravate, il a également rejeté toute responsabilité  dans la rédaction des argumentaires commerciaux découverts par les enquêteurs lors de perquisitions et qui servaient de trames aux téléprospecteurs.

Le discours était bien rodé et servait à « mettre l’interlocuteur dans l’entonnoir pour l’amener à la signature d’un nouveau contrat », a exposé le président du tribunal.

Le démarcheur devait par exemple dire :

  • J’ai été chargé de reprendre votre dossier »
  • Je vais reprendre le prix que vous payez cette année » comme s’il le connaissait
  • Redonnez-moi votre date de naissance »
  • Confirmez-moi votre adresse », comme s’il l’avait sous les yeux.

A la liste fleuve des plus de 140 particuliers partie civile au procès, absents à l’audience, s’ajoutent plusieurs assureurs comme Groupama, la MMA, les Mutuelles du Soleil, Harmonie Mutuelle et L’Equité, une filiale de Generali.

Le procès doit durer jusqu’à mercredi.

Source FR3.

EHPAD : Un tiers des résidents puisent dans leur épargne ou leur patrimoine pour pouvoir payer…!

FINANCEMENT Ces difficultés s’expliquent par le prix élevé des maisons de retraite, dont le montant médian est de 1.850 euros par mois et peut monter beaucoup plus haut dans les établissements privés…

Ehpad: Un tiers des résidents puisent dans leur épargne ou leur patrimoine pour pouvoir payer. Illustration d'une maison de retraite.

Si la France compte près de 1,5 million de personnes âgées de plus de 85 ans, une grande partie d’entre eux vivent en maison de retraite. Et pour un tiers de ces résidents, ils doivent puiser dans leur épargne ou vendre une partie de leur patrimoine pour payer cet hébergement, révèle une étude, publiée ce mardi, par la Drees.

Près de 11 % des seniors interrogés ont sollicité l’aide de leurs proches pour payer les frais d’Ehpad, et 16 % pensent qu’ils devront le faire ultérieurement, selon cette étude réalisée fin 2016 par le service statistique des ministères sociaux. Ces difficultés s’expliquent par le prix élevé des maisons de retraite, dont le montant médian est de 1.850 euros par mois.

« Une durée de séjour moyenne de trois ans et quatre mois »

Mais dans la moitié des cas, le prix demandé est supérieur à cette somme, comme dans les établissements privés à but lucratif où la participation financière médiane atteint même 2.420 euros par mois. Ce prix médian, obtenu après déduction des allocations et des contributions éventuelles des « obligés alimentaires » (enfants ou petits-enfants), est nettement supérieur à la pension moyenne perçue par les retraités vivant en France​, soit 1.500 euros net mensuels. Cette difficulté financière peut devenir de plus en plus aiguë, à mesure que le séjour en Ehpad se prolonge et que l’épargne du senior se tarit.

Or « les résidents décèdent à 89 ans en moyenne, après une durée de séjour moyenne de trois ans et quatre mois », révèle une autre étude publiée également mardi par la Drees. « Pour une majorité des résidents », l’Ehpad est «leur dernier lieu de vie» et donc «le lieu de leur décès», pointe ce document. Ainsi, en 2015, un quart des décès enregistrés sur le territoire français, soit 150.000, concernaient des personnes résidant en maison de retraite. Si l’on considère uniquement les décès de personnes âgées de plus de 75 ans, ce taux atteint même 35 %.

D’ici à 2050, la France comptera près de 5 millions de plus de 85 ans

Le gouvernement a lancé début octobre une concertation «d’ampleur inédite» sur le financement de la dépendance, avec l’objectif de proposer une loi sur cette question avant fin 2019. D’ici à 2050, la France comptera près de 5 millions de plus de 85 ans, contre 1,5 aujourd’hui.

Face à ce choc démographique, les dépenses liées à la dépendance, estimées aujourd’hui à près de 30 milliards d’euros annuels (24 milliards d’euros en dépenses publiques, le reste reposant sur les ménages), pourraient exploser. Selon une étude de la Mutualité française, publiée le 1er octobre, les frais d’hébergement qui restent à la charge des résidents sont supérieurs à leurs ressources dans plus de la moitié des cas.

Source 20 Minutes.

Il faut s’en inquiéter..!!! Retraite de réversion, qui peut en bénéficier avant sa réforme choc ?…

La réforme annoncée des retraites prévoit aussi de réformer la retraite de réversion voire de la supprimer Elle permet aujourd’hui à de nombreuses veuves de survivre et de réduire l’écart des retraites entre les hommes et les femmes.

Explications chiffrées et rappel des conditions pour y avoir droit.

Retraite de réversion, qui peut en bénéficier avant sa réforme choc ?

La question

 « Doit-on maintenir les pensions de réversion ? » est la question posée dans le document remis aux syndicats par le Haut commissaire à la réforme des retraites.

La réponse à la question tient à quelques chiffres issus du rapport de juin 2018 page 125 –  du Conseil d’Orientation des Retraites Evolutions et perspectives des retraites en France  :

– 3,8 millions de personnes perçoivent une retraite de réversion en 2018 dont 89% de femmes

– l’écart hommes/femmes des pensions de retraite (hors majorations pour trois enfants) est de 31% (en défaveur de celles-ci est-il besoin de le souligner) ramené à 25% pour celles qui perçoivent la retraite de réversion

– cet écart serait réduit à 10%… en 2070 ! Sauf si, d’ici là, s’applique enfin le code du travail : à travail égal salaire égal

– les femmes veuves (la moitié des retraités vivant seuls) ont un niveau de vie inférieur à 18% en moyenne aux autres retraités… retraite de réversion comprise. Les plus démunies sont les veuves d’ouvriers et de paysans dont la pension de réversion est la plus faible, du fait de la faible retraite perçue par leurs maris.

– un veuf vivant seul a perçu 2 205 euros bruts de retraite en moyenne par mois en 2015 contre 1 808 euros bruts pour une veuve seule… retraite de réversion comprise.

On peut avoir un aperçu de cette inégalité qui touche surtout les veuves d’ouvriers, de paysans, d’artisans et commerçants dans le tableau 2.28 page 94 du rapport annuel du COR – juin 2018

– le versement des pensions de réversion est chiffré par le COR à 33 milliards d’euros.

Ces chiffres montrent que la pension de réversion est importante pour les conjoints survivants. Sans elle c’est la pauvreté assurée en attendant l’égalité salariale hommes/femmes. Surtout que selon la circulaire CNAV du 22 août 2018 la retraite de réversion ne se cumule pas avec la pension d’invalidté des veuves.

La réforme envisage soit de la capitaliser sous forme de partage des droits entre les deux conjoints (modèle allemand ou britannique) soit de la supprimer (modèle suédois) afin, dans les deux cas, que l’Etat n’ait plus à verser 33 milliards d’euros – Le compromis envisagé : plafonner à 3 000 euros voire moins le cumul retraite du survivant + retraite de réversion. explications et analyse d’Anne Lavigne responsable des études au COR

Réaction des partenaires sociaux

réforme-des-retraites-force-ouvriere-reaffirme-son-attachement

réactions et propositions de l’UCR CGT

l-avenir-des-retraites-selon la CFDT

Le point juridique : qui a droit à la retraite de réversion aujourd’hui ?

3 conditions pour prétendre à une retraite de réversion :

1.- être marié(e) ou l’avoir été avec l’assuré décédé. Les partenaires d’un PACS survivants et les concubins survivants n’ont pas droit à une pension de réversion – arrêt 13-11362 du 23 janvier 2014 de la Cour de cassation. Ce qui est le cas en Allemagne et au Royaume-Uni.

A noter que les personnes de même sexe mariées ont droit à la pension de réversion si elles répondent aux autres conditions,

2.- être âgée(e) d‘au moins 55 ans (51 ans si conjoint décédé avant le 1er janvier 2009 quelle que soit la date de dépôt de la demande)… quel que soit l’âge du conjoint décédé. Avant 55 ans, il est possible de percevoir une allocation de veuvage

3.- disposer de ressources (revenu net imposable indiqué sur le dernier avis d’imposition) d’un montant inférieur actuellement (2018) à 20 550,40 euros pour le conjoint survivant qui vit seul ou 32 880,64 euros pour le conjoint survivant remarié, pacsé ou en concubinage. Pas de condition de revenu pour les conjoints survivants de fonctionnaires.

Si vous avez plus de 54 ans et que vous travaillez, vos ressources annuelles sont calculées en prenant en compte seulement 70 % de vos revenus d’activité.

évaluation des ressources

Le montant :

– 54% de la retraite du conjoint décédé versé par le régime général de la sécurité sociale

– 60% de la retraite ARRCO-AGIRC complémentaire du conjoint décédé (dès lors que le conjoint à 55 ans (pension ARRCO) ou 60 ans (pension AGIRC) et sans condition de ressources contrairement à la pension de réversion du régime général).

Les démarches :

– la pension de réversion doit être demandée à la caisse de retraite du conjoint décédé y compris à ses caisses de retraite complémentaires ou au moyen du formulaire/demande-retraite-reversion

– Voir avec les caisses complémentaires pour se procurer un formulaire spécifique de demande de retraite complémentaire de réversion.

Le cas des ex-conjoints

Lorsque le conjoint décédé a été marié une ou plusieurs fois, la pension de réversion est partagée entre le ou les ex-conjoints et le conjoint survivant en proportion de la durée de chaque mariage.

Bien-évidemment le ou les ex-conjoints doivent chacun remplir les conditions ci-dessus pour en bénéficier. Le fait d’être remarié(e), pacsé(e) ou en concubinage ne prive pas l’ayant droit de la réversion.

articles L353-3 et R353-4 du code de la sécurité sociale.

D’un clic  conditions, démarches et formulaires pour bénéficier d’une pension de réversion des secteurs privé et public

En lien

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Source L’HUMANITE.

Superbe initiative ! Deux étudiantes choisissent d’habiter dans une résidence pour seniors…

Depuis quelques mois, la résidence pour personnes âgées autonomes « La Marraine » à Laneuveville-devant-Nancy compte deux étudiantes parmi ses locataires.

Une expérience intergénérationnelle inédite dans le Grand Nancy qui semble profiter à tout le monde.

René, Françoise, Christiane et Martine dans la bibliothèque de la résidence en compagnie de Maud et de Katy Delaplace, adjointe au maire

Laneuveville-devant-Nancy, France

A Laneuveville-devant-Nancy, la résidence « La Marraine » compte 23 locataires. Tous sont âgés de 63 à 93 ans. Tous sauf deux : deux étudiantes ! Maud et Louise ont rejoint la petite communauté il y a quelques mois. La première suit des études de psychologie, la seconde d’orthophonie. Elles disposent chacune de leur appartement et en échange d’un loyer modique – 180€ par mois, charges incluses – elles assurent en alternance une présence le soir ou le week-end au moyen d’un téléphone portable dédié.

Maud et ses nouveaux voisins, dans le hall de la résidence où sont installés quelques fauteuils - Radio France

« Elles ne sont ni gardiennes ni aide-soignantes », prévient Katy Delaplace, adjointe au maire et vice-présidente du Centre communal d’action sociale. « Nous avons un agenda avec leurs disponibilités. Elles peuvent ainsi être contactées par les autres résidents en dehors des horaires d’ouverture de la mairie, par exemple pour joindre la société qui entretient la chaudière en cas de problème. »

Une présence rassurante

Une expérience intergénérationnelle qui semble profiter à tout le monde. A commencer par René, Françoise ou Martine qui apprécient ce souffle de jeunesse. « Ça change ! Elles sont très gentilles, c’est rassurant », disent-ils. « J’ai déjà demandé des petits services et aussi sec, Maud m’a dit « Je vais faire le nécessaire ». Rien que ça, on se sent en sécurité », souligne Christiane. « Mais il faut respecter leur temps de travail, leurs études. Je suis lucide de ce côté là », ajoute-t-elle.

Maud, elle, aime bien ses nouveaux voisins et son nouveau « chez elle » : « N’ayant pas de famille, je me sens entourée d’une présence chaleureuse. Ça fait grandir car on sait pourquoi on est là. » Les liens se sont créés assez vite. « L’été dernier, je travaillais et je rentrais avec mon vélo. Je discutais avec les résidents qui étaient sur les bancs et qui me demandaient si j’avais passé une bonne journée ». 

C’est vraiment convivial et je suis contente d’être là ! » – Maud

Katy Delaplace, elle-même, observe les bienfaits de cette résidence partagée. « Nos anciens sont assez satisfaits de cet échange. Moi j’en suis contente. Je vois que les choses évoluent, qu’il y a des sourires sur certains visages qu’on ne voyait plus. » Un signe qui ne trompe pas : avant de rentrer chacun chez soi, René n’oublie pas de faire une grosse bise à Maud !

Source FRANCE BLEU.

Le manger-main / bouchées gourmandes pour redonner de l’autonomie aux résidents des maisons de retraite…

L’Ehpad Korian-Les Parasols de Saint-Georges-de-Didonne (Charente-Maritime) expérimente une nouvelle façon de cuisiner: les « bouchées gourmandes ».

Le menu du jour transformé en petits cubes gélifiés, très utile pour préserver l’autonomie des résidents atteints de maladies neurologiques.

Le menu du jour passé à la moulinette, saupoudré de gélifiant, puis transformé en bouchées gourmandes. Le manger-main redonne de l'autonomie et de la dignité à certains résidents de maisons de retraite.

Saint-Georges-de-Didonne, France

Des ronds pour l’entrée, des carrés pour le plat, des triangles pour le dessert. Sébastien Prévot est devenu un spécialiste de l’emporte-pièce. Tout le menu du jour passé à la moulinette, avant d’ajouter un gélifiant à base de graine de caroube, et garnir les assiettes de petites bouchées. C’est la technique du manger-main, qui se développe dans les maisons de retraite. Technique testée depuis quelques semaines à l’Ehpad Korian-Les Parasols de Saint-Georges-de-Didonne, juste à côté de Royan (Charente-Maritime).

Ici aux Parasols, le résultat de ces transformations donne des « bouchées gourmandes » qui ne volent pas leur nom. « C’est une texture qui permet de fondre quand l’aliment est dans la bouche, explique Sébastien. Cela évite tout problème de déglutition. » Sans sacrifier le goût. La bouchée de brandade de poisson a vraiment le goût de la mer. « On peut tout gélifier » assure Alexandre, le froid comme le chaud.

Voilà qui change des repas à texture modifiée servis jusqu’à présent. Et surtout certains résidents peuvent de nouveau manger tous seuls, en se servant directement avec les mains, sans se salir. Pour la plus grande joie de Sébastien qui les observe depuis sa cuisine: « On est content aujourd’hui, parce qu’une résidente, avec laquelle on est en phase de test, est en train de tout avaler ! Avant il fallait un aide-soignant auprès d’elle pour l’aider à manger. Aujourd’hui elle arrive à manger toute seule. »

Rouge pétant pour la betterave, vert flashy pour la mâche: les bouchées gourmandes sont aussi très appétissantes. - Radio France

Cultiver l’autonomie, et redonner de l’appétit

Ces bouchées gourmandes, la directrice de la maison de retraite, Monique Dérusseau, les attendait avec impatience. C’est une avancée pour la dignité des résidents, atteints de Parkinson ou d’Alzheimer, maladies neurologiques qui leur font peu à peu perdre l’usage de la fourchette. « Franchement, vous arriveriez à la maison de retraite, et vous verriez votre père manger avec les mains, ce serait un peu choquant. » C’est pourtant ce qui arrivait jusqu’à présent à plusieurs familles. Problème désormais résolu. « Et là, au contraire, on va pousser les résidents à mettre les mains ! »

Alors bien sûr, cela demande plus de travail aux cuisiniers, qui doivent ajouter des étapes supplémentaires à leur travail. « Mais mon plaisir c’est de voir le résultat dans la salle de restaurant » sourit le chef Sébastien Prévot, qui s’est formé sur cette technique à l’école Lenôtre à Paris.

Devenu cuisinier en maison de retraite par nécessité, Sébastien s’est piqué au jeu: « Et maintenant, c’est devenu un choix de carrière. C’est un autre métier que dans les restaurants, mais on pense à notre grand’mère, à notre arrière-grand-mère. Et ça permet de redorer le blason des maisons de retraite. » Car ici la cuisine est de qualité, assure fièrement Sébastien qui concocte tout de A à Z. Et tant mieux: pour beaucoup de pensionnaires, les repas sont le seul vrai plaisir de la journée.

Source FRANCE BLEU.

Plus de 5 000 vues sur Youtube – A l’EHPAD Lou Camin, on chante et on s’amuse…

« Je vends des robes » de Nino Ferrer, c’est la chanson que chante les résidents de l’EHPAD Lou Camin à Parentis. Un buzz sur les réseaux sociaux puisque la vidéo a déjà été vue plus de 5 000 fois sur Youtube.

L’objectif de la direction de la maison de retraite,c’est de #changerleregard sur les EHPAD

La vidéo des résidents de l'EHPAD Lou Camin à Parentis a été vue par plus de 5 000 internautes sur Youtube

Parentis-en-Born, France

Des résidents d’un EHPAD qui font un lip-dub, c’est à dire chanter en play-back sur une chanson, c’est ce qu’a publié sur Youtube la maison de retraite Lou Camin à Parentis-en-Born. On y voit des résidents en train de faire sembler de chanter sur « Je vends des robes » de Nino Ferrer. Il sont accompagnés pour certains, de leurs petits-enfants, et même certaines personnalités se sont prêtées au jeu, comme le rugbymen montois, Yohan Laousse Aspiazu ou encore le chanteur, Cali.

Plus de 5 000 vues sur Youtube

Cette vidéo, c’est Gilles, l’un des animateur qui s’est occupé de filmer, de réaliser et de faire le montage de la vidéo. Et ça n’a pas été simple selon Jacques, l’un des résidents, il a 97 ans :  » La cassette, ça été très dur pour récupérer tous les usagers «  mais il confesse quand même qu’il s’est beaucoup amusé, lui qui adore chanter :  » L’ambiance, j’aime bien surtout chanter avec les autres résidents » .

Gilles l’animateur et réalisateur de cette vidéo a lui aussi vu des résidents qui se sont « éclatés«  dit-il :  » Pour pouvoir arriver à ce résultat final, il ne faut pas s’interdire de choses parce qu’ils sont trop âgés ou quoique ce soit « 

Cette vidéo c’est pour changer le regard

L’objectif de cette vidéo c’est de  » changer le regard «  sur les EHPAD, selon la directrice adjointe de l’établissement, Caroline Bonneau. Depuis quelques semaines, on a pu voir à la télévision des reportages où l’on évoque les « maltraitances » des personnes âgées par le personnel des maisons de retraites et cette vidéo doit changer cette image note la directrice adjointe : «  On considère ici que ce n’est pas parce qu’on est vieux que la vie s’arrête, on a encore des envies, des choix à faire et c’est important pour nous que les résidents ne soient pas coupé du monde extérieur ». 

Cette vidéo publiée sur les réseaux sociaux, ce n’est pas une première

Les résidents de l’EHPAD Lou Camin à Parentis-en-Born ne sont pas à leur coup d’essai avec cette reprise du tube de Nino Ferrer. En janvier 2017, ils avaient déjà publié une vidéo pour les vœux du début d’année :

et l’EHPAD Lou Camin se trouve dans les Landes alors forcément, il fallait bien une vidéo sur les bandas. Ils en ont formé une, le temps d’une autre vidéo :

Source FRANCE BLEU.