Pourquoi il ne faut pas prendre de somnifère chaque nuit ?…

Une consommation régulière de somnifères, surtout chez les personnes âgées, est accompagnée d’un certain nombre de risques, qui l’emporte probablement sur les avantages.

Des experts de santé s’inquiètent et recommandent la prudence : ce médicament est censé représenter une solution exceptionnelle. 

L'importance de ne pas prendre de somnifère chaque nuit

Les problèmes de sommeil sont très courants dans les pays occidentaux. Près de 37% des Français se plaignent de troubles du sommeil ou de l’éveil, et 15 à 20% d’insomnie, d’après les chiffres de l’Institut national de la santé (Inserm). De nombreuses personnes, notamment les seniors, ont donc recours aux somnifères sur ordonnance et en vente libre pour réussir à dormir. Or, les experts interrogés par le Time trouvent cette habitude très inquiétante, pour différentes raisons.

Des études ont établi un lien entre l’utilisation régulière et à long terme des somnifères et certains effets secondaires potentiellement graves. En effet, ces médicaments contiennent une molécule qui bloque l’activité de l’acétylcholine, une substance chimique du cerveau associée à l’activation musculaire, la vigilance, l’apprentissage et la mémoire. Ces produits peuvent également provoquer de la constipation, un état de confusion et d’autres effets secondaires plus susceptibles d’affecter les personnes âgées.

De nombreux effets secondaires

Ces effets secondaires peuvent provoquer une « cascade » d’ordonnances. Quand une personne se plaint d’un symptôme lié au somnifère, sans savoir que le médicament en est à l’origine, il peut se faire prescrire un autre traitement pour se soigner, qui risque d’engendrer d’autres problèmes, et ainsi de suite. Un autre facteur de risque inquiète les experts : l’utilisation à long terme des somnifères pourrait augmenter considérablement les risques de démence. Ce lien n’a pas été vérifié à 100% et nécessitent d’autres recherches pour y voir plus clair.

Mais ces risques potentiels, ainsi que les effets secondaires à court terme observés chez les patients, tels que des maux de tête, des étourdissements, des nausées, des vomissements et des hallucinations, poussent les professionnels de santé à rappeler que les somnifères sont censés être consommés avec prudence.

Ce médicament n’est pas une solution efficace à long terme pour l’insomnie, ni pour les douleurs chroniques ou les problèmes nerveux. En cas de trouble du sommeil lié au stress, la thérapie cognitivo-comportementale ainsi qu’une routine de sommeil ou la pratique de la méditation ont donné de très bons résultats. Les somnifères ne devraient représenter qu’une solution exceptionnelle.

Source SANTE MAGAZINE.

franceinfo seniors. L’intelligence artificielle au service des personnes âgées…

L’intelligence artificielle permet aussi d’assister les personnes âgées juste par la reconnaissance vocale qui alerte dès qu’une anomalie est détectée.

Souvent évoquée dans les œuvres de science-fiction, l’intelligence artificielle prend de plus en plus de place au sein de notre monde.

franceinfo seniors. L'intelligence artificielle au service des personnes âgées...

Mais qu’est-ce exactement que l’IA ?

L’intelligence artificielle est un vaste domaine qui touche non seulement à l’informatique mais aussi aux mathématiques, à la neuroscience et même à la philosophie.

Les machines intelligentes ne se cantonnent pas aux jeux de société. L’IA été utilisée dans la finance et la médecine. L’armée cherche à l’utiliser pour ses drones et la gestion automatisée des armements. Les voitures autonomes font aussi de plus en plus parler d’elles.

Quel impact a-t-elle dans nos vies ?

Aujourd’hui, on peut citer les assistants personnels utilisés par nos smartphones comme Siri ou Google Assistant. Ces programmes sont liés à nos habitudes pour nous fournir des informations précises.

Vivoka est une jeune entreprise née à Metz. Elle est spécialisée dans la reconnaissance vocale et l’intelligence artificielle. Son innovation de pointe, développée et entièrement créée en France est capable de détecter les habitudes de ses utilisateurs et de répondre à leurs besoins.

Dans le cas des personnes fragilisées ou des seniors, la technologie de Vivoka est en mesure de remonter une alerte dès qu’une anomalie est détectée. Le système permet de contrôler toute la maison sans effort pour une plus grande autonomie et répond parfaitement aux exigences des seniors.

Les utilisateurs auront dans leur main de véritables majordomes

Ils seront capables de les accompagner au sein de leur logement en améliorant leur sécurité et leur confort et en minimisant leurs dépenses énergétiques. L’intelligence artificielle va également permettre aux seniors de se simplifier la vie quotidienne :

– monte de l’alerte,
– rappel de prises des médicaments,
– contrôle des équipements à la voix.

Actuellement Vivoka travaille sur l’expérimentation de l’intelligence artificielle dans le cadre d’un accompagnement (type maintien à domicile) de seniors.

https://youtu.be/VgR5Ktik8uA

Source FRANCE INFO.

Après 50 ans, on vit souvent sans emploi ni retraite…

D’après une étude du service statistique du ministère de la Santé, 1,4 million de Français, âgés de 53 à 69 ans, ne perçoivent ni revenu d’activités, ni pension de retraite.

Un tiers d’entre eux vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Après 50 ans, on vit souvent sans emploi ni retraite

On parle souvent des jeunes sans emploi ni formation. Moins des seniors sans emploi ni retraite. Ils sont pourtant 1,4 million en France, soit 11% des 53 à 69 ans. Dans une étude publiée ce mercredi, et basée sur des chiffres de 2015, le service statistique du ministère de la Santé (Drees) se penche sur les problématiques que traversent ces seniors, «qui concernent à la fois les politiques publiques de l’emploi et celles de la retraite». Voici le portrait-robot de ces Français, ni actifs ni retraités, qui traversent «une période intermédiaire».

Des femmes de 58 ans peu ou pas diplômées

Ces seniors sont majoritairement des femmes (pour 2 sur 3). Ils sont âgés en moyenne de 58 ans. Plus jeunes que les retraités (qui ont 64 ans de moyenne d’âge), ils sont pourtant en moins bonne santé qu’eux. «29 % se déclarent en mauvais ou très mauvais état de santé et 30 % ont une reconnaissance administrative de handicap, contre, dans les deux cas, 11 % de l’ensemble des seniors» précise l’étude. Ils sont aussi globalement moins diplômés. La moitié n’a pas de diplôme ou juste le certificat d’études primaires (CEP), contre 27 % des seniors qui travaillent et 40 % des retraités. En outre, 61 % d’entre eux ont été ouvriers ou employés. C’est plus que la moyenne des seniors en emploi ou retraités.

Éloignées du monde du travail

Ils se situent aussi moins dans une démarche de retour à l’emploi, que les actifs. 13 % de ces seniors sont des chômeurs, au sens du Bureau international du travail (BIT). C’est-à-dire qu’ils cherchent activement un emploi et sont disponibles pour travailler. C’est deux fois moins que chez les 25 à 52 ans, sans emploi. «Le sentiment d’éloignement du marché du travail et le découragement prédominent» chez ces seniors, constatent les auteurs de l’étude. Ainsi, «32 % d’entre eux pensent qu’ils ne trouveront pas d’emploi et 10 % estiment qu’il n’y a pas d’emploi disponible dans leur domaine de compétence». «Dans 22 % des cas, ces seniors évoquent également les problèmes de santé comme frein principal à la recherche.»

Plus exposées à la pauvreté

Ces seniors sans travail ni retraite sont plus exposés à la pauvreté que les actifs ou retraités. En effet un tiers d’entre eux vivent en dessous du seuil de pauvreté, c’est-à-dire avec moins de 1 015 euros par mois. Sans les minima sociaux (aides au logement, minima sociaux, ou encore pensions d’invalidité et l’allocation aux adultes handicapés), ils seraient encore plus nombreux à ne pas réussir à joindre les deux bouts. «Sans transferts sociaux et fiscaux, 45,6 % de ces seniors seraient pauvres, contre 32,1 % après redistribution» souligne la Drees.

La situation du foyer peut aussi changer la donne. Ces seniors sont plus exposés à la pauvreté lorsqu’ils sont seuls ou que leur conjoint est dans la même situation, sans emploi ni retraite. Dans ces deux cas de figure, «environ 55 % d’entre eux vivent ainsi sous le seuil de pauvreté». Ceux qui vivent seuls et ne sont pas en situation de handicap – ne bénéficient même pas de l’allocation aux adultes handicapés, l’AAH – vivent, pour 71,8 % d’entre eux, sous le seuil de pauvreté. «C’est l’un des taux les plus hauts relevés dans l’observation de la pauvreté en général» précisent les auteurs de l’étude.

L’étude nuance toutefois ce constat de pauvreté. Un quart de ces seniors se situent parmi les 40 % des ménages les plus aisés. «Il s’agit en majorité de femmes en couple sans enfant à charge, âgées d’une soixantaine d’années et étant relativement diplômées», majoritairement propriétaires, et vivant en bonne santé.

Source LE FIGARO.

Senior: à partir de quel âge fait-on partie du « club » ?

Notre modernité ne peut plus se passer du mot «senior», moins stigmatisant que d’autres. Mais définir cette tranche d’âge n’est pas si simple.

Senior: à partir de quel âge fait-on partie du club?

Si l’espérance de vie dépasse un jour les 100 ans, à quel âge commencera la vieillesse?» se demande le démographe Jean-Marie Robine, conseiller scientifique auprès de la direction de l’Ined (Institut national d’études démographiques). Il fut un temps où la réponse semblait simple. La vie pouvait se représenter en trois âges, et la vieillesse – le troisième et supposé dernier âge – commençait avec les rides vers 50 puis 60 ans. Mais tout a changé dans la seconde moitié du XXe siècle.

Il y a d’abord eu la reconnaissance de l’adolescence. Un temps circonscrite aux alentours de la puberté entre 12 et 18 ans, elle englobe aujourd’hui les «préados» de 10 ans et ne cesse d’être prolongée. Selon une étude du Pr Susan Sawyer (université de Melbourne, Australie) publiée dans The Lanceten janvier 2018, ce serait désormais à 24 ans, âge de la pleine maturation du cerveau, mais aussi de l’accès à indépendance, que l’adolescent deviendrait adulte dans les sociétés occidentales.

La soixantaine rime avec dynamisme

Mais cet âge du milieu de la vie ne dure guère! A peine l’homme et la femme atteignent-ils cet état de maturité, ils deviennent des «seniors». Tout se complique. En latin, le terme «senior» signifie «plus âgé». Mais plus âgé que qui? Et sur quels critères?

Au sein de l’entreprise, particulièrement pour les cadres, le senior a 45 ans et une maturité professionnelle qui fait défaut aux «juniors», jeunes diplômés au CV encore peu fourni. Sur le marché du travail au sens large, les seniors ont plutôt de 55 à 64 ans: ce sont là les catégories du ministère du Travail ou de l’Insee. Craignant le licenciement, plus exposés au chômage, ces seniors-là sont peu enviés. Mais à la retraite, leur soixantaine rime désormais avec dynamisme et liberté: ils peuvent prétendre à la carte de réduction SNCF dite «Senior +», bien plus chic que l’antique carte Vermeil.

Par contre, s’ils ne se portent pas bien, le code de la Sécurité sociale les classera dans la catégorie «personnes âgées», voilà une case supplémentaire! Elle commence à 60 ans pour les régimes d’invalidité ou de handicap, pour les demandes d’allocation personnalisée à l’autonomie ou d’entrée en Ehpad.

Des étiquettes en décalage avec réalité vécue

«Le terme senior nous est venu d’outre-Atlantique à la fin des années 1980 pour euphémiser l’expression “personnes âgées”, note le sociologue Serge Guérin (co-auteur de La guerre des générations aura-t-elle lieu?, Calmann-Lévy 2017, et de La Silver Economie, La Charte 2018, en compagnie de Dominique Boulbès) professeur à l’Inseec Business School. En spécifiant troisième et quatrième âge, le langage courant pouvait évacuer les mots “vieux” et surtout “vieillards”. Lequel vieillard désignait les gens âgés de 40 ans et plus, dans le dictionnaire de César-Pierre Richelet, en 1680.»

«Les catégorisations de l’âge correspondent au regard subjectif que la société porte sur elle-même selon les circonstances», ajoute le spécialiste. Sauf que ces étiquettes plaquées de l’extérieur agacent souvent et mettent mal à l’aise. Elles sont rarement cohérentes avec la perception que les individus ont d’eux-mêmes. «Différentes études montrent qu’en réalité, les gens se définissent comme seniors seulement à partir 70 ans et au-delà, explique Serge Guérin. Ils commencent à se dire vieux à 85 ans. Mais ils préfèrent alors le terme d’aînés.»«Aîné», qui veut dire plus âgé, somme toute. Comme senior.

Source LE FIGARO.

Handicap : la Manche  » territoire 100% inclusif « …

Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, était ce mardi 13 novembre 2018 dans la Manche, à Granville, pour officialiser la labellisation du département comme « territoire 100% inclusif ».

Un label obtenu l’été dernier.

Handicap : la Manche " territoire 100% inclusif ". La secrétaire d'Etat Sophie Cluzel s'est rendue à l'école Jules Ferry

La secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, est venue ce mardi 13 novembre à Granville pour officialiser la labellisation de la Manche comme « territoire 100% inclusif », autrement dit un territoire où au quotidien les personnes handicapées trouvent une vraie place à l’école, dans leur travail, pour leur logement

Sophie Cluzel a visité le collège Malraux et l’école Jules Ferry qui accueillent des élèves handicapés.

La secrétaire d’Etat s’est ensuite rendue dans des immeubles du quartier Saint Nicolas, où des personnes handicapées vivent en autonomie, tout en ayant un accompagnement médical, éducatif au quotidien. C’est le cas de Pierrette et Marie-Christine qui vivent en colocation depuis de nombreuses années.

Granville qui montre les bonnes pratiques mais c’est toute la Manche qui a l’ambition de ce 100 % inclusif assure Marc Lefèvre, président du département.

« C’est l’offre médicale, l’offre sociale qui doit venir accompagner la personne là où elle est. à l’école, au travail, dans le logement. On inverse les choses. Avant, on avait un schéma un peu différent : vous aviez un handicap, une difficulté, on vous mettait dans un établissement spécialisé pour ça. Aujourd’hui vous vivez avec les autres, dans la cité, on vient vous offrir des services à votre domicile, à l’école, pour vous accompagner si vous en avez besoin. C’est un renversement de la façon de voir. » Marc Lefèvre, président du conseil départemental

La Manche seul département jusqu’à présent,  avec le territoire de Belfort, à être labellisés « Territoire 100% inclusifs ».

Source FRANCE BLEU.

EHPAD hors les murs : une solution pour retarder l’entrée en institution…

A Bordeaux, un Ehpad a décidé de décloisonner les murs de la maison de retraite afin de préparer au mieux les personnes âgées et leurs proches à l’entrée en institution.

EHPAD hors les murs : une solution pour retarder l'entrée en institution

 

Quitter son domicile pour entrer dans un Ehpad est souvent une décision brutale, mal vécue par la personne âgée, sa famille ou son proche aidant. Une expérimentation menée depuis 2014 dans un Ehpad de Bordeaux tente d’adoucir cette arrivée en institution en « décloisonnant » les murs de la maison de retraite. L’établissement apporte notamment un soutien, à leur domicile, à des personnes âgées et leur aidant, afin de retarder et mieux préparer l’entrée en Ehpad.

Dans le cadre de ce dispositif expérimental, des chambres dédiées à des situations d’urgence ont été créées afin d’éviter une hospitalisation inutile, souvent traumatisante pour les personnes atteintes de troubles cognitifs sévères. L’autre volet majeur de l’expérience menée par l’établissement consiste à ouvrir les portes de l’Ehpad et d’établir ainsi une continuité entre le domicile et l’institution. L’Ehpad sort donc de ses murs pour aider, chez eux, des couples de personnes âgées dont l’une est dépendante.

Un EHPAD hors-les-murs

L’Ehpad hors les murs offre aux aidants, par le biais d’une tablette, la possibilité d’une écoute par l’équipe infirmière de l’établissement 24 heures sur 24. Au-delà du soutien psychologique, ce dispositif permet aussi d’amener doucement les couples vers l’acceptation d’une entrée en Ehpad. Une perspective souvent rejetée par l’aidant.

Financé par l’Agence régionale de santé, cet Ehpad hors les murs soutient une trentaine de couples aidant-aidé dans leur quotidien. Le dispositif permet de prolonger de quatorze mois en moyenne le maintien à domicile des personnes suivies.7

Découvrir la Vidéo, cliquez ici.

Source FRANCE INFO.

Ouverture d’un accueil de jour pour les malades d’Alzheimer à Évaux-les-Bains…

Un accueil de jour d’une capacité de 8 places a ouvert en début de semaine à l’hôpital d’Évaux-les-Bains.

Les personnes atteintes de maladie de type Alzheimer pourront y être accueillies une ou plusieurs journées par semaine.

 Ouverture d'un accueil de jour pour les malades d'Alzheimer à Évaux-les-Bains

Évaux-les-Bains, France

La mère d’Anna est atteinte par une maladie de type Alzheimer. Elle peut encore vivre chez elle, avec un important dispositif d’accompagnement à domicile. Mais elle souffre de la solitude. Alors deux jours par semaine, elle viendra à l’accueil de jour Anne d’Ayen qui vient d’ouvrir au sein de l’hôpital d’Évaux-les-Bains.

On pense qu’à l’accueil de jour elle sera entourée. Elle aime bien la compagnie. Et puis je pense qu’elle sera stimulée aussi pour limiter la progression de la maladie. Anna

L’équipe de l’accueil de jour monte des projets d’accompagnement avec chaque personne accueillie individuellement. Les malades suivent donc des activités qui correspondent à leurs propres goûts. Les possibilités sont variées : céramique, cuisine, lecture, musique, jeux de cartes etc.

Il y a encore des places disponibles

Il y a 8 places disponibles chaque jour. Une personne peut être accueillie une demi-journée, une journée ou même plusieurs dans la semaine. C’est aussi un bon moyen pour les aidants de connaître un peu de répit et de souffler. Ils peuvent par exemple aller faire les courses sans avoir à laisser leurs proches malades à la maison. Cette structure permet donc un maintien à domicile plus longtemps, avant un éventuel placement en EPHAD qui devient parfois indispensable.

L’accueil de jour venant d’ouvrir, il y a des places disponibles. Si vous êtes intéressés, vous pouvez contacter l’hôpital d’Évaux-les-Bains. 

Source FRANCE BLEU.

VIDEO – Un clip de rap avec les résidents de l’Ehpad à Pompey…

Les résidents de l’Ehpad de Pompey (Meurthe-et-Moselle) et des jeunes de l’association Jeunes et Cité de Champigneulles chantent ensemble dans un clip de rap.

Colette, 78 ans résidente de l'Ehpad de Pompey (Meurthe-et-Moselle) et actrice du clip "dans nos yeux" / © Mikael Martin France3 Lorraine

Dans nos yeux, c’est un clip de rap visible sur Youtube. Un clip un peu particulier, les acteurs sont sept résidents de l’Ehpad de Pompey en Meuthe-et-Moselle âgés de 60 à 88 ans qui racontent des instants de leur existence. Le clip a été tourné dans l’Ehpad et ses jardins.

 « J’ai trois petits enfants, c’est la prunelle de mes yeux… « 

Un clip intergénérationnel, les sept personnes âgées ont passé deux semaines en compagnie de neuf adolescents de l’association Jeunes et Cité de Champigneulles pour la réalisation du clip.

 » Vos vies furent difficiles, les nôtres sont sans repère… »

Ce clip a demandé plusieurs mois de préparation, une ouverture sur l’extérieur avec des rencontres fréquentes entre jeunes et personnes âgées unis sur ce projet culturel.

Cette vidéo de 4 minutes 30 est mise en musique et réalisée par l’association « Beat It » où apparaissent tous les participants. Un objectif en commun : la recherche du vivre ensemble et du bien-être chez les résidents de l’Ehpad.

Source FR3.

VIDEO. Marseille: Une aide-soignante devant la police après avoir dénoncé des actes de maltraitance dans un EHPAD…

SOCIETE Une ancienne aide-soignante d’un EHPAD marseillais était entendue après avoir dénoncé dans un reportage des actes de « maltraitance institutionnelle »…

Marseille: Une aide-soignante devant la police après avoir dénoncé des actes de maltraitance dans un EHPAD. Illustration

  • Des aides-soignantes affirment publiquement depuis plusieurs mois être témoin d’actes de maltraitance au sein d’EHPAD marseillais.
  • Le groupe Korian a porté plainte contre X après la diffusion d’images de vidéosurveillance.
  • Les aides-soignantes affirment qu’il s’agit de mesures de représailles.

Une quantité de nourriture insuffisante pour chaque résident de la maison de retraite . Un manque de moyens qui se ressentirait au quotidien dans leurs prises en charge. Depuis plusieurs mois, quatre aides-soignantes de Marseille affirment publiquement avoir été témoins de maltraitance institutionnelle au sein des maisons de retraite dans lesquelles elles officiaient.

Licenciée après une interview à France Culture, l’une d’entre elles, Isma, était entendue ce mardi par la sûreté départementale, dans le cadre d’une plainte contre X pour recel, abus de confiance et atteinte à la vie privée, déposée par Korian, qui détient l’EHPAD Les Parents dans laquelle elle travaillait. Au cœur du litige, des images de vidéosurveillance enregistrées au sein de l’établissement et diffusées dans Pièces à conviction dans un reportage intitulé Maisons de retraite : les secrets d’un gros business.

« Une mesure de représailles »

« On pense que c’est clairement une mesure de représailles à la médiatisation de ce dossier, avance Me Voraz, avocate d’Isma. C’est dans la droite ligne des menaces proférées par Korian, disant qu’il y aurait des poursuites pénales à chaque prise de parole dans les médias. »

Un rassemblement à l’initiative de la CGT ​s’est déroulé devant les locaux de la police en guise de soutien envers l’aide-soignante, pendant son audition. « On a été licenciées en même temps pour les mêmes faits, témoigne Hella, une autre aide-soignante ayant témoigné dans les médias aux côtés d’Isma. C’est mon amie, ma collègue. Sa convocation, c’est la mienne. »

« Même plus le temps de discuter »

Hella a en effet été remerciée pour avoir, selon elle, « demandé une couche supplémentaire pour une patiente, et ainsi dépassé ma dotation journalière de trois couches par résident. » Et d’affirmer : « Isma est convoquée en guise d’avertissement envers les autres aides-soignantes, pour qu’elles ne parlent pas. Mais on se bat pour les résidents. Quand vous devez vous occuper de 12 résidents entre 8 h et midi, vous avez à peine le temps de les changer et les faire descendre pour le repas. Même plus le temps de discuter. Alors, ça devient de la maltraitance institutionnelle. »

« Nous protégeons l’intimité et la vie de nos résidents, et nous avons porté plainte dans ce cadre, explique Me Reinhart, avocat de Korian. Ces images représentant des personnes fragiles n’avaient pas à être diffusées. On ne cherche pas à museler, on demande un minimum de respect. » Une audience devant les prud’hommes est prévue courant novembre, les aides-soignantes contestant leur licenciement.

Source 20 Minutes.

 

Financement des EHPAD: «Il faut arrêter de mettre des pansements sur une jambe de bois»…

DEPENDANCE Le gouvernement a présenté le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2019…

Le PLFSS prévoit une rallonge de 360 millions d'euros pour les EHPAD d'ici à 2021, mais les chiffres sont encore jugés trop faibles face à un secteur en proie à une crise profonde.

  • Les ministres de la Santé et de l’Action et des Comptes publics, Agnès Buzyn et Gérald Darmanin, ont présenté ce mardi le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2019.
  • Un texte qui prévoit notamment d’allouer des fonds supplémentaires au financement des EHPAD.
  • Mais les mesures annoncées ne permettront pas de résoudre la situation de crise profonde à laquelle est confronté le secteur de l’aide aux personnes âgées dépendantes.

« Protéger les plus vulnérables ». Tel est l’un des axes pieux du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2019, présenté ce mardi par les ministres de la Santé et de l’Action et des Comptes publics, Agnès Buzyn et Gérald Darmanin. Un texte qui prévoit une rallonge financière pour le secteur de la dépendance des personnes âgées. Les EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes dédié à l’accueil des personnes en perte d’autonomie) « bénéficieront à ce titre de 360 millions d’euros supplémentaires sur la période 2019-2021, dont 125 millions d’euros dès 2019 ».

Alors qu’une grève massive secouait le secteur en janvier dernier, et que les témoignages de familles de résidents et de personnels soignants dénoncent des conditions de prise en charge et de travail déplorables, ces chiffres annoncés seront-ils jugés satisfaisants ? Pas sûr.

Une prise de conscience politique

« Il y a une insuffisance de places et une insuffisance de personnel, indique Claude Le Pen, économiste de la santé. Un double problème profondément ancré puisque longtemps, on a considéré – et on considère encore — que l’EHPAD est un second niveau, une solution de deuxième intention après le maintien à domicile, expose-t-il. D’autant qu’un placement en EHPAD, c’est vite très cher, parce que ce type de structure requiert beaucoup de personnel. Or dans les faits, le sous-effectif est devenu la norme, ce qui mène aux problèmes indignes que l’on peut parfois observer avec des aînés qui sont pour ainsi dire abandonnés, faute de soignants en nombre suffisant pour prendre soin d’eux ».

Il y a quelques mois, Vanessa, infirmière en EHPAD, racontait la réalité de son métier à 20 Minutes. « Un jour, je n’ai plus pu aller au travail : trop de souffrance au quotidien, impossible d’y retourner. On est dans un système qui maltraite le personnel, qui est dans un état plus qu’avancé d’épuisement professionnel, de douleurs physique et psychique. Quand vous avez fait leur toilette à une vingtaine de résidents en une matinée, vous avez le dos et les épaules en compote, et honnêtement, on finit par être moins patients avec les résidents, les tensions entre collègues se développent, c’est décourageant », expliquait la jeune femme, « lassée de [se] battre contre des moulins à vent. Nos budgets sont sans cesse coupés, nous n’avons pas les moyens humains d’assurer les soins de base, et encore moins des animations pour tous les résidents, c’est déplorable ».

Comment en est-on arrivé là ? « Le politique a tardé à s’emparer de cette problématique, répond l’économiste. Des plans ont été annoncés successivement par chaque président de la République, avant d’être mis sous le tapis. Résultat, non seulement la situation est déjà très problématique aujourd’hui, mais elle va exploser à l’horizon 2025 avec l’avancée dans l’âge de la génération du baby-boom, dont il va falloir financer la dépendance, prévient-il. Pourtant, les chiffres annoncés dans ce PLFSS sont peu élevés, constate-t-il. C’est mieux que rien, c’est un effort pour l’heure modeste mais il va falloir l’améliorer dans le temps. On peut à tout le moins se réjouir que la question de la dépendance soit à l’agenda politique ». Un constat partagé par Romain Gizolme, directeur de l’AD-PA, l’Association des directeurs au service des personnes âgées : « C’est positif parce que l’Etat voit qu’il y a une situation extrêmement tendue dans le secteur de l’aide aux personnes âgées dépendantes ».

Mais un investissement trop faible

Parmi les rares chiffres communiqués par le ministère de la Santé sur le financement des EHPAD, il est prévu qu’une enveloppe de 18 millions d’euros soit dégagée en 2019 « pour qu’aucun établissement ne voie ses dotations diminuer ». Un chiffre faible qui permettra tout juste de sauver les meubles, selon Romain Gizolme. « Que les établissements ne perdent pas de budget, c’est la concrétisation des engagements d’Agnès Buzyn après la réforme du financement des établissements votée lors du quinquennat précédent, indique-t-il en préambule. Mais ce qu’il faut comprendre, c’est qu’en pratique, 18 millions d’euros à partager entre l’ensemble des EHPAD du territoire, si cela parvient à éviter les baisses de dotations, cela signifiera simplement que l’on maintient une situation qui est déjà extrêmement tendue. Cela évitera que ce soit pire, mais en aucun cas cela ne peut permettre d’aller vers une amélioration des choses ».

Pour le directeur de l’AD-PA, « on reste sur des mesures largement en deçà des besoins réels, regrette-t-il. Aujourd’hui, il reste tant à faire ! Si l’on voulait vraiment mettre les moyens de financer la dépendance des personnes âgées, ce ne sont pas quelques millions d’euros répartis sur plusieurs années qu’il faudrait mettre sur la table, mais 10 à 15 milliards d’euros chaque année », insiste-t-il. Un investissement certes coûteux, « mais qui aurait de larges bénéfices, poursuit-il. D’abord éthiques, parce que l’on prendrait enfin soin de nos aînés comme ils le méritent, que l’on apporterait aux aidants familiaux – souvent en situation d’épuisement- une aide proportionnée aux besoins, et cela permettrait d’améliorer les conditions de travail déplorables des salariés. Sur ce plan, cela permettrait des économies en termes d’arrêts maladie, car les personnels sont à bout ».

Un constat de crise qui vaut pour les personnels d’EHPAD comme pour les salariés du secteur de l’aide à domicile des personnes âgées. Ainsi, le budget 2019 de la Sécurité sociale prévoit qu’une enveloppe de 50 millions d’euros soit consacrée à « améliorer l’offre d’accompagnement des services d’aide à domicile (…), l’amélioration de la qualité des services, de leur accessibilité et le recrutement de personnel. » « Aujourd’hui, le tarif horaire de l’aide à domicile a été fixé à 21 euros par l’Etat, alors que le coût de fonctionnement de ce service est estimé – par l’Etat- à 24 euros de l’heure, détaille Romain Gizolme. Un centre d’aide à domicile ferme en moyenne toutes les huit semaines en France », s’indigne-t-il.

Une grande concertation avant une loi autonomie

Pour s’attaquer à ce grand chantier de la dépendance, le gouvernement lancera prochainement une concertation sur la perte d’autonomie des personnes âgées. « Le projet qui en découlera déterminera les priorités de financement à long terme pour une meilleure prise en charge des personnes et de leurs familles », prévoit le texte du PLFSS dévoilé ce mardi.

« Nous attendons beaucoup de cet engagement du président Macron, commente Romain Gizolme. Les mesures du PLFSS sont un début mais elles ne permettent pas de répondre aux situations d’urgence absolue auxquelles est confronté le secteur de la dépendance des personnes âgées, déplore-t-il. Mettre quelques millions sur la table ne résoudra pas ce problème de fond : ce qu’il faut, ce ne sont pas des sommes symboliques, mais une réforme en profondeur qui permette de revoir le fonctionnement structurel de ce secteur et son financement. Il faut cesser de mettre des pansements sur une jambe de bois ».

Source 20 Minutes.