Alzheimer : le déremboursement des médicaments a eu des conséquences néfastes, selon une association…

Sept mois après l’entrée en vigueur de cette décision d’Agnès Buzyn, l’association France Alzheimer en tire un bilan très négatif.

Alzheimer : le déremboursement des médicaments a eu des conséquences néfastes, selon une association

Aggravation des symptômes après l’arrêt des traitements, augmentation des dépenses… La fin du remboursement des médicaments anti-Alzheimer, jugés inefficaces, a eu des conséquences néfastes pour les malades, a assuré jeudi 21 février l’association France Alzheimer, près de sept mois après l’entrée en vigueur de cette décision. Quatre médicaments (Aricept, Ebixa, Exelon et Reminyl) ne sont plus remboursés depuis le 1er août, alors qu’ils l’étaient auparavant à hauteur de 15%.

« Les familles sont démunies et cette décision dangereuse n’a fait qu’accroître leur détresse financière, psychologique et médicale. »

L’association France Alzheimer dans un communiqué.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait pris la décision du déremboursement sur la base d’une évaluation par la Haute Autorité de santé (HAS), qui avait jugé que tous ces médicaments avaient « un intérêt médical insuffisant pour justifier leur prise en charge ». Elle pointait aussi « l’existence d’effets indésirables potentiellement graves ».

Une évaluation contestée par les associations. « Proches aidants comme personnes malades attestent de l’efficacité de ces médicaments et de l’effet catastrophique d’une interruption brutale du traitement », affirme France Alzheimer, qui se base sur une consultation de plus de 2 500 personnes (2 463 aidants et 84 malades). L’association ajoute qu’elle va financer « une étude clinique à hauteur de 200 000 euros » et espère pouvoir prouver ainsi l’efficacité du traitement.

Source FRANCE TV.

Chiffre du jour : la France compte près de 11 millions d’aidants…

L’association des paralysés de France de Vaucluse organise ce jeudi une journée de formation pour les aidants familiaux, ces personnes qui viennent en aide à leur proche handicapé ou malade.

Ils seraient 11 millions en France, parfois sans le savoir. 

Chiffre du jour : la France compte près de 11 millions d'aidants . Photo d'illustration

Vous êtes peut être concerné, sans même le savoir. En France, 11 millions de personnes sont des aidants et beaucoup l’ignore. L’association des paralysés de France parle d’ailleurs de chiffre « invisibles » pour définir ces situations familiales souvent délicates. L’APF organise d’ailleurs une journée de formation ce jeudi, dans ses locaux boulevard Jules Ferry à Avignon, sur le thème « Être aidant : les répercussions familiales, sociales et professionnelles ».

Être aidant, c’est le fait de venir en aide, au quotidien ou régulièrement à un proche malade ou handicapé, en situation de dépendance. Le soigner, l’accompagner pour ses rendez-vous médicaux, lui faire ses courses, le ménage, parfois même l’accompagner 24h/24 pour lui permettre de mener une vie digne.

La majorité des aidants sont des aidantes

Cette situation concerne des conjoints, des enfants, des frères et sœurs, parfois même des amis. Leur rôle devient de plus en plus important dans une société où les maladies neuro-dégénératives comme Parkinson ou Alzheimer gagnent du terrain. La moitié de ces aidants travaille, en plus du temps qu’ils passent avec leur proche aidé et 74% sont des femmes.

De nombreuses associations militent pour une réelle prise en compte de ce statut, parce que l’immense majorité des aidants ont des difficultés à combiner leur rôle et leur activité professionnelle ou leur vie sociale et familiale. Et c’est sans compter le stress accru, les problèmes de santé délaissés ou les troubles du sommeil.

Source LE FIGARO.

Une importante découverte réalisée à Toulouse pourrait permettre de ralentir la maladie d’Alzheimer…

Des chercheurs de Toulouse ont montré l’importance du débit sanguin dans les vaisseaux les plus fins du cerveau en début de maladie d’Alzheimer.

Avec des collègues américains, ils ont mis au point de nouvelles pistes de traitement.

Une importante découverte réalisée à Toulouse pourrait permettre de ralentir la maladie d'Alzheimer

C’est la plus fréquente des maladies neurodégénératives. Près d’un million de personnes sont aujourd’hui atteintes en France de la maladie d’Alzheimer.

Les espoirs de la piste sanguine :

Beaucoup de pistes ont été explorées ces dernières années par la recherche, mais aucun traitement n’existe pour guérir la maladie ou en ralentir l’évolution.

Face à cette impasse, c’est une voie de recherche alternative inattendue qui a été explorée à l’Institut de mécanique des fluides de l’Université de Toulouse III (CNRS/Paul Sabatier/INP Toulouse).

Après 5 ans recherches, il a été démontré dans un laboratoire de cet Institut l’importance du débit sanguin des très petits vaisseaux du cerveau dans les premières phases de la maladie d’Alzheimer. « Alors que depuis longtemps, souligne la chercheuse Sylvie Lorthois, qui a initié ce travail depuis plusieurs années,  la maladie d’Alzheimer est classée parmi les maladies neurodégénératives sans origine vasculaire ».

Les globules blancs, qui adhèrent aux parois veineuses, une des clefs pour vaincre la maladie

Avec leurs collègues de l’Université Cornell (Etats-Unis), les chercheurs toulousains ont montré chez des souris atteintes d’Alzheimer que des globules blancs, appelés neutrophiles, adhèrent sur les parois des capillaires du cortex cérébral jusqu’à bloquer localement le flux sanguin.

Contrairement à ce que les scientifiques pensaient jusqu’à présent, ils ont mis en évidence que cette obstruction, en provoquant une baisse du débit sanguin cérébral, est une des premières manifestations de la maladie (pertes de mémoire, difficultés à exécuter des tâches courantes).

Un anticorps porteur d’espoir

A la suite de cette découverte, les chercheurs ont administré un anticorps dirigé contre les neutrophiles, ce qui a permis une diminution du nombre de capillaires bloqués et donc, une augmentation immédiate du débit sanguin cérébral.

Ces effets se sont accompagnés d’une amélioration rapide des performances dans les tâches de mémoire à court terme chez les souris.

Démontré chez l’animal, ce mécanisme pourrait donc fournir une nouvelle piste thérapeutique afin d’améliorer la cognition chez les patient atteints d’Alzheimer.

Des simulations numériques montrent en effet un impact similaire d’occlusions capillaires sur le débit sanguin cérébral chez l’homme et chez la souris.

Ces résultats porteurs d’un grand espoir pour parvenir à ralentir la maladie d’Alzheimer, ont été publiés dans la revue Nature Neurosciences le 11 février 2019.

Source FR3.

Téléphone – « Tactile facile »…. Aide aux personnes âgées ou en situation de handicap…

« Tactile facile » doit permettre d’aider les personnes âgées ou en situation de handicap. Cette application, conçue par deux ingénieurs isérois de l’Orange Lab de Meylan, facilite l’utilisation du smartphone.

Les deux concepteurs de l'application "Tactile facile".

C’est une application pour téléphone qui peut changer la vie des personnes en situation de handicap. Deux ingénieurs isérois du centre de recherche « Orange Lab » de Meylan ont développé ce programme, avec de nombreuses fonctionnalités qui permettent aux mal-voyants par exemple, ou à ceux qui souffrent d’un handicap physique lourd, de se servir plus facilement de leur smartphone.

Cette application propose trois fonctions de base : téléphoner, envoyer des messages et gérer sa liste de contacts. Des tâches relativement faciles lorsqu’on est valide, mais parfois insurmontables quand on souffre d’un handicap physique ou mental, ou quand on n’est tout simplement pas du tout à l’aise avec les nouvelles technologies.

Taille de l’écriture, couleur du fond d’écran, voix…

Ce programme, appelé « Tactile Facile« , va permettre de lever les barrières visuelles ou gestuelles. Premier exemple : l’utilisateur va pouvoir choisir combien de temps il faut appuyer sur une touche avant qu’elle ne s’active. « Cela sécurise la manipulation« , explique Eric Petit, un des deux concepteurs, « c’est un gros problème aujourd’hui des smartphones : à peine on touche et ça part. La personne âgée va très rapidement se retrouver perdue. Ensuite, on simplifie la façon de présenter les choses, avec une organisation sous forme de liste et on présente au premier niveau les fonctions les plus importantes. Par exemple, il est parfois difficile de téléphoner avec un smartphone alors que cela devrait être la fonction essentielle du smartphone. »

L’écran d’accueil est épuré, basique. Dans les paramètres, l’utilisateur peut ensuite régler la taille de l’écriture, la couleur du fond d’écran – un paramètre important pour les mal-voyants. Il peut aussi remplacer certains textes par des symboles ou enregistrer dans sa voix, des commandes vocales. Par exemple, lors de la démonstration, la catégorie « réglages » qui a été remplacée par « le machin où on règle les trucs », une formule plus simple à comprendre pour certains. C’est une fonction destinée notamment aux personnes qui souffrent de handicap mental et qui ont leur propre code pour parler.

Application gratuite sur Androïd

Cette application propose cinq profils différents, en fonction du degré de handicap. « Les contraintes peuvent être d’ordre perceptive. Cela peut être les personnes qui ont une baisse relative ou totale de vision« , explique Denis Chêne, l’autre concepteur de « Tactile facile », « Cela peut être aussi des contraintes d’ordre moteur, c’est-à-dire des personnes qui vont avoir du mal à pointer, qui vont peut-être trembler ou ne plus trop sentir le contact avec l’écran du téléphone. Et puis des contraintes plus extrêmes au niveau moteur, par exemple les personnes qui ne peuvent pas pointer, qui ne peuvent pas bouger les doigts ou qui peuvent juste utiliser le dos de leurs mains, leurs coudes ou leur menton« .

En résumé, cette application gratuite permet de personnaliser à l’extrême toutes les fonctionnalités du téléphone, en modifiant les textes, la voix, les gestes. Pour l’instant, « Tactile facile » n’est disponible que sur les téléphones de la marque Orange, mais sera téléchargeable dans les prochaines semaines pour tous les smartphones, sauf les iPhone. Une version améliorée pour les personnes illettrées est aussi à l’étude.

Source FRANCE BLEU.

 

Suspicion d’euthanasies à l’Ehpad de Pontarlier : 20 morts suspectes retenues par l’enquête… !

Ouverte pour « recherche des causes de la mort », l’enquête ciblant l’Ehpad du Larmont a franchi une étape importante, ce jeudi, avec la saisie policière de 20 dossiers médicaux.

Un médecin légiste va être désigné par le parquet de Besançon, afin de déterminer si oui ou non, des euthanasies passives ont été pratiquées « hors cadre légal ».

L'enquête préliminaire retient pour l'heure vingt décès suspects, dont l'analyse sera confiée, entre autres, à un médecin légiste. L'Ehpad du Larmont Photo Franck ROUSSEL

L’affaire est sensible, tant pour le personnel et la réputation de l’Ehpad du Larmont, que pour les familles concernées. Ouverte pour homicides involontaires, l’enquête portant sur l’établissement de santé a été requalifiée par le parquet de Besançon en « recherche des causes de la mort ».

Les investigations ont pris un tournant majeur, ce jeudi, avec la saisie par la police de vingt dossiers médicaux. Remis par le centre hospitalier de Pontarlier en présence d’un représentant du conseil de l’ordre des médecins, ces documents correspondent à 20 décès de résidants de l’Ehpad, que les enquêteurs jugent suspects.

Un médecin-légiste missionné sur les dossiers médicaux

« Deux questions se posent aujourd’hui, y a-t-il eu, oui ou non, des euthanasies passives, et si c’est le cas, les conditions fixées par les lois Léonetti ont-elles été respectées ? », s’interroge le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux. « J’ai besoin d’objectiver la situation. C’est pourquoi je vais désigner un médecin légiste, chargé d’étudier ces dossiers médicaux. » Une tâche qui s’annonce longue et fastidieuse.

Les conclusions de ces expertises ne seront pas rendues « avant la fin de l’été », au plus tôt, selon le parquet. L’antenne de police judiciaire de Besançon a été chargée de piloter l’enquête, en lien avec le commissariat de Pontarlier.

L’utilisation du midazolam au cœur des investigations

Alertée par les proches d’une nonagénaire, décédée selon eux dans de troubles circonstances, l’Agence régionale de santé (ARS) a inspecté l’Ehpad durant deux jours, en décembre dernier, avant de saisir l’autorité judiciaire. Dans l’attente, un médecin a été suspendu à titre conservatoire. L’ARS a également rendu un rapport administratif la semaine dernière, dans lequel étaient pointés 33 décès potentiellement suspects.

Alertée par les proches d’une nonagénaire, décédée selon eux dans de troubles circonstances, l’Agence régionale de santé (ARS) a inspecté l’Ehpad durant deux jours, puis a saisi l’autorité judiciaire. Dans l’attente, un médecin a été suspendu à titre conservatoire.

Pour rappel, deux faits « préoccupants » ont retenu l’attention du parquet. Une surmortalité statistique, « difficilement interprétable en l’état » nuance le procureur, et l’utilisation d’une molécule, le midazolam, « dont la forte consommation interroge ». Le midazolam peut être utilisé pour sédater les personnes en fin de vie, mais dans des conditions strictes fixées par la loi.

Source EST REPUBLICAIN.

Me reconnaître en tant qu’aidant ?…

La reconnaissance, en voilà une question essentielle ! Se reconnaître, être reconnu, se sentir reconnu… dans un quotidien d’aidant, ce n’est pas rien.

C’est peut-être même une condition pour cheminer avec la personne que l’on accompagne, avec son entourage, avec les professionnels de l’aide et des soins dans une situation équilibrée où chacun trouve sa juste place et son juste rôle.

Me reconnaître en tant qu’aidant ?. Photo illustration

Ce mot « aidant », est-il pour moi ?

« Aidant », un mot qui circule de plus en plus dans notre société, un mot dont il est fait divers usages… plus ou moins heureux !
Au début, on parlait souvent « d’aidants naturels », mais est-il naturel d’accompagner au quotidien un proche en difficulté de vie ? La réponse appartient à chacun ! Il n’est pas possible d’y répondre par oui ou par non et d’imposer cette réponse aux plusieurs millions de personnes qui sont en situation d’aidants en France.

La loi de l’adaptation de la société au vieillissement du 28 décembre 2015 introduit elle dans le cadre légal français le terme de « proche aidant ». Une expression qui rappelle que les aidants sont d’abord et avant tout des proches et que l’enjeu est bien qu’ils puissent le rester, sans devenir des professionnels de substitution assignés à résidence d’aider !

Au-delà des critères objectifs de définition d’un aidant (lien de proximité avec la personne accompagnée, origine de la situation d’aide, nature, fréquence et durée de l’aide apportée), le linguiste Alain Rey met lui en lumière, dans une interview réalisée par l’Association Française des Aidants, qu’aider signifie « apporter de la joie ». Une définition qui nous reconnecte au sens premier du mot et qui dépasse la vision instrumentale dans laquelle on l’enferme parfois.

Quoiqu’il en soit, chacun est libre de s’approprier ou non ce mot « aidant », de l’apprécier ou non, de trouver qu’il fait écho ou non à son expérience personnelle, de souhaiter se présenter comme tel ou non. L’important est plutôt de savoir qu’il existe, ce qu’il signifie et ce qu’il permet.

Me reconnaître en tant qu’aidant, qu’est-ce que cela signifie ?

Là encore, il n’existe pas de définition univoque ou de mode d’emploi. Néanmoins, se reconnaître en tant qu’aidant peut être une invitation à :

Là encore, il n’existe pas de définition univoque ou de mode d’emploi. Néanmoins, se reconnaître en tant qu’aidant peut être une invitation à :

  • Avoir conscience de la contribution à l’humanité que l’on apporte lorsque l’on est aidant, et de la valeur de cette contribution.
  • Prendre la mesure de ce que cette expérience implique pour soi, dans la relation au proche accompagné, dans sa santé, dans son quotidien, dans la vie tout court. Car cette expérience est tout sauf anodine.
  • Réaliser que les droits, les dispositifs et les actions qui concernent les aidants peuvent s’adresser à soi et que, lorsqu’ils font sens pour nous et qu’ils nous sont accessibles, il nous est possible de les solliciter.
  • Signifier aux autres que l’on est en situation d’aidant. Le proche accompagné, l’entourage, professionnels de l’aide et du soin, les collègues de travail parfois, ne prennent pas toujours la mesure de ce que cela représente. Ils ne peuvent savoir à notre place la manière dont on le vit, les difficultés et les richesses que l’on rencontre dans ce quotidien. Il est essentiel de pouvoir le leur dire, leur redire, chaque fois que cela est nécessaire. D’autant que, partant d’une bonne intention, ils peuvent être tentés de nous dire quoi faire, quoi penser ou quoi ressentir. Mais l’injonction n’a pas valeur de reconnaissance ! Le mot « aidant » ne doit en aucun cas devenir une étiquette dans laquelle on nous enferme, car il existe autant de façon de vivre l’expérience d’accompagner un proche qu’il existe d’aidants… autrement dit au moins plusieurs millions !

La reconnaissance, un grand sujet donc, qui n’est pas seulement un but en soi mais aussi un chemin !

Source AIDONS LES NÔTRES.

Maladie d’Alzheimer : la mémoire pourrait être restaurée…!

On pensait les pertes de mémoire liées à la maladie d’Alzheimer irréversibles.

Mais des chercheurs américains, à la recherche de facteurs épigénétiques qui pourraient être impliqués dans l’apparition de tels déficits cognitifs, proposent aujourd’hui de s’intéresser à une nouvelle stratégie qui leur a permis de restaurer la mémoire de leurs souris.

Maladie d’Alzheimer : la mémoire pourrait être restaurée...

Troubles du comportement, troubles de la pensée et troubles de la mémoire. Ce sont les symptômes de la maladie d’Alzheimer. Une maladie qui pourrait bientôt toucher un Français de plus de 65 ans sur quatre. Mais des travaux menés par une équipe de l’université de Buffalo (États-Unis) laissent penser qu’il pourrait être possible de restaurer la mémoire perdue des malades ayant atteint un stade avancé de la maladie. Les chercheurs comptent pour cela sur l’épigénétique.

Rappelons que chacun de nos gènes porte l’information nécessaire à la synthèse d’une ou plusieurs molécules. L’épigénétique est la science qui s’intéresse à des informations complémentaires qui vont définir comment ces gènes seront utilisés – ou non – par une cellule. Elle ne s’interroge pas relativement aux modifications de séquences d’ADN, seulement les modifications induites par notre environnement, au sens large du terme.

« Nous avons identifié les facteurs épigénétiques qui contribuent à la perte de mémoire. Nous avons également trouvé des moyens de les inverser temporairement dans un modèle animal », déclare Zhen Yan, professeur en physiologie et biophysique à l’université de Buffalo.

Une nouvelle approche de la maladie

Il était déjà connu que le déclin cognitif le plus spectaculaire – celui qui survient aux derniers stades de la maladie d’Alzheimer – est provoqué par une perte de récepteurs du glutamate. Ces récepteurs apparaissent essentiels à l’apprentissage et à la mémoire à court terme. Et les chercheurs de l’université de Buffalo ont découvert, sur un modèle animal et dans des tissus cérébraux relevés post-mortem sur des patients, que cette perte de récepteurs résulte d’un processus épigénétique appelé modification répressive de l’histone.

Or il se trouve que ce processus est contrôlé par des enzymes. Des enzymes qui ont été inhibées dans les souris de laboratoire. Résultat, celles-ci ont retrouvé leur mémoire de reconnaissance, leur mémoire spatiale et leur mémoire de travail« Une amélioration cognitive aussi spectaculaire nous a surpris. L’expression et la fonction des récepteurs du glutamate dans le cortex frontal ont été récupérées », raconte Zhen Yan. Pendant une semaine seulement.

Reste donc maintenant à développer des composés qui pénètrent plus efficacement dans le cerveau et dont l’action se révèlerait surtout plus durable. « Si de nombreux gènes dysrégulés par la maladie d’Alzheimer sont normalisés en ciblant des enzymes épigénétiques spécifiques, il sera possible de restaurer la fonction cognitive et le comportement des malades », conclut Zhen Yan.

  • Les pertes de mémoire comptent parmi les symptômes les plus connus de la maladie d’Alzheimer.
  • Des chercheurs ont identifié les facteurs épigénétiques qui contribuent à ces pertes de mémoire.
  • En inhibant des enzymes spécifiques, ils sont également parvenus à restaurer la mémoire de souris.
  • Reste à rendre ces résultats plus durables, car pour l’heure, la fonction cognitive des animaux de laboratoire n’a pu être retrouvée que pour une durée d’une semaine.

La perte de mémoire est réversible… chez la souris

Selon des chercheurs états-uniens, le déclin de la mémoire serait dû à la carence d’une protéine clé appelée RbAp48. Ce phénomène serait distinct de ce qui se passe lors de la maladie d’Alzheimer et, chez la souris, il a pu être inversé !

Article de Agnès Roux paru le 03/09/2013

Avec l’âge, la peau perd de son élasticité, les muscles s’atrophient et les os se fragilisent. Le cerveau, lui aussi, subit les outrages du temps, perdant peu à peu son dynamisme. Les personnes âgées ont souvent une mémoire paresseuse ;et enregistrent moins bien les informations.

La mémoire est une fonction cérébrale complexe et encore mal comprise par la communauté scientifique. Il en existe d’ailleurs plusieurs types : mémoire à long terme, mémoire de travail, mémoire sensorielle… De même, le cerveau ne possède pas un centre général de la mémoire. En fait, ce sont les renforcements de certaines connexions entre les neurones qui conduisent à la formation et à la consolidation des souvenirs. Certaines régions cérébrales, comme le cortex préfrontal, le cortex promoteur et le cortex occipital, jouent cependant un rôle important. L’hippocampe est également un carrefour indispensable à la formation des souvenirs.

Ce schéma du cerveau permet de localiser l'hippocampe (Hippocampus), profondément ancré dans l'encéphale. Cette zone du cerveau joue un rôle central dans la mémoire. © Looie496, Wikipédia, DP

Ce schéma du cerveau permet de localiser l’hippocampe (Hippocampus), profondément ancré dans l’encéphale. Cette zone du cerveau joue un rôle central dans la mémoire. © Looie496, Wikipédia,

La maladie d’Alzheimer est une pathologie neurologique qui conduit à la démence. Les troubles de la mémoire sont généralement les premiers signes de la maladie. Aux États-Unis, des chercheurs de l’université de Columbia viennent de montrer que l’usure des souvenirs est une fatalité naturelle liée à l’insuffisanse d’une protéine dans le cerveau. Avoir des trous de mémoire ne serait donc pas toujours le signe de la maladie d’Alzheimer. Leurs travaux sont publiés dans la revue Science Translational Medicine.

Une carence en RbAp48 lors du vieillissement

Pour cette étude, les chercheurs ont débuté leur analyse chez l’Homme. Les huit participants à cette expérience avaient entre 33 et 38 ans, un âge qui, selon les auteurs, permet déjà d’observer les effets du temps au niveau cellulaire. Ils ont comparé l’expression des gènes de cellules du gyrus denté, une zone du cortex cérébral proche de l’hippocampe, à celle de cellules du cortex entorhinal, une structure du cerveau qui ne serait pas affecté par le vieillissement. Cette expérience avait pour but de mettre en évidence les gènes dont l’expression change avec les années.

La pêche a été bonne puisqu’ils ont identifié 17 candidats répondant à leurs exigences. Pour l’un d’entre eux, RbAp48, l’expression était très faible dans le gyrus denté par rapport au cortex entorhinal. Ce gène code pour une protéine impliquée dans l’acétylation des histones, des protéines essentielles à la structure et à la compaction de l’ADN. Les auteurs en ont conclu que le vieillissement des cellules du gyrus denté s’accompagnait d’une diminution de la synthèse de la protéine RbAp48.

Ce qui est vrai chez l’Homme est-il vrai chez la souris ? C’est en général la question inverse que les scientifiques se posent mais dans cette étude il a fallu faire le chemin inverse. Les chercheurs ont tout d’abord montré que chez les souris aussi, le vieillissement conduisait à une diminution de l’accumulation de RbAp48 dans le gyrus denté. Ils ont alors inhibé cette protéine dans le cerveau de jeunes souris et ont montré que cela induisait une baisse de la mémoire : les rongeurs avaient de moins bons scores au test du labyrinthe.

Des souris OGM qui retrouvent la mémoire

Dans un second temps, les scientifiques ont voulu voir ce qui se passerait dans le cas inverse, c’est-à-dire en augmentant la quantité de RbAp48 dans le gyrus denté de vieilles souris. Pour réaliser cette prouesse, ils ont transformé génétiquement les cellules nerveuses en utilisant un virus recombiné. Leurs résultats ont été à la hauteur de leurs espérances. « Les vieilles souris génétiquement modifiées sont devenues aussi fortes que les jeunes au test de mémoire ! » s’est enthousiasmé Elias Pavlopoulos, le principal auteur de l’étude. « Nous avons réussi à inverser les effets du temps chez la souris, rajoute Eric Kandel, le directeur de l’équipe et lauréat du prix Nobel de médecine en 2000, ce résultat montre que RbAp48 est une protéine essentielle au vieillissement. »

Contrairement à ce qui se produit au cours de la maladie d’Alzheimer, les scientifiques ont montré qu’il n’y avait pas de perte de neurones lors du vieillissement normal. « Cette étude est la première à montrer que la détérioration de la mémoire avec l’âge et la maladie d’Alzheimer sont des phénomènes distincts, expliquent les auteurs. La première est réversible et pourrait se traiter en augmentant la quantité de RbAp48, alors que la seconde est pour le moment incurable. »

Source FUTURA Santé.

EHPAD: la Mutualité française confirme prôner la modulation des tarifs en fonction des revenus…

Alors que la réforme «Grand âge et dépendance» devrait être présentée au parlement avant la fin de l’année, la Mutualité française propose de plafonner le prix des Ehpad en fonction des revenus des résidents et de créer une assurance dépendance généralisée et obligatoire.

 

EHPAD: la Mutualité française confirme prôner la modulation des tarifs en fonction des revenus

La question du financement de la dépendance revient au centre du débat. D’ici 2060, le nombre de personnes âgées en situation de perte d’autonomie devrait doubler, pour atteindre 2,6 millions. Afin de réformer les systèmes de financement, une vaste réforme baptisée «Grand âge et autonomie» sera proposée aux parlementaires, en 2019. Pour contribuer au dossier de la dépendance, la Mutualité française propose plusieurs mesures de financement, comme le Figaro le révélait en janvier.

Dans une interview au Parisien, Thierry Baudet, président de la Mutualité française, qui représente 450 mutuelles, revient ce lundi sur la proposition de moduler les tarifs en EHPAD en fonction du revenu des résidents, une proposition qui s’inspire du dispositif mis en place pour les crèches. Afin d’éviter que les maisons de retraite ne sélectionnent leurs adhérents en fonction de leurs revenus, Thierry Beaudet propose «de fixer des tarifs plafond pour chaque service proposé par l’établissement. Chaque résident conserverait bien sûr la liberté de choix».

En France, un mois en Ehpad pour une personne en perte d’autonomie coûte en moyenne 2500 euros. Près de 1,3 million de personnes âgées bénéficient à ce jour de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), selon les chiffres de la Drees. Mais en dépit de ces protections, le reste à charge s’élève à environ 2000 euros par mois, alors même que la retraite moyenne en France est de 1400 euros. Pour trois années passées en EHPAD, il faut débourser à ses frais près de 72.000 euros. De fait, 80% des retraités n’ont pas les moyens d’assumer seul leur logement en EHPAD, et ce sont bien souvent les familles et les proches qui sont amenés à faire d’importants sacrifices financiers.

Par ailleurs, la Mutualité française défend l’idée d’une assurance dépendance généralisée et obligatoire payée chaque mois par les Français, qui permettrait la prise en charge d’une partie de la perte d’autonomie future. Ainsi, une cotisation dédiée à la dépendance de 10 à 15 euros par mois à partir de 40 ans permettrait d’apporter un financement à hauteur de 500 euros par mois. Cette cotisation serait ainsi intégrée aux contrats d »assurances santé «responsables», qui représentent à ce jour près de 96% des contrées.

Favoriser l’hébergement à domicile

Enfin, la fédération estime qu »il faudrait favoriser l’hébergement à domicile, et invite ainsi le gouvernement à mettre les moyens. En Europe, La France est en retard sur le sujet de l’hébergement à domicile pour les personnes âgées en perte d’autonomie, avec plus de 40% qui sont placées en EPHAD contre 30% pour la moyenne européenne. «Commençons par favoriser le maintien à domicile. Pour cela, il faut des moyens. Or la France dépense deux fois moins que la Suède pour la dépendance», explique ainsi Thierry Beaudet au Parisien.

En juin 2018, Emmanuel Macron s’était engagé à faire voter avant la fin de l’année 2019 une loi sur le financement de la dépendance des personées âgés et structurer l’accompagner du grand âge. Pour présenter avant la fin de l’année le projet de loi «Grand âge et autonomie», la ministre de la santé Agnès Buzyn compte sur le rapport qui sera remis courant mars par Dominique Libeau, le conseiller d’État qui a piloté la consultation nationale lancée à l’occasion de l’ouverture du «chantier grand âge». Parmi les solutions envisagées par l’ancien directeur de la Sécurité sociale, l’idée de créer une cinquième branche de la sécurité sociale qui serait financée par la solidarité nationale.

Source LE FIGARO.

« L’abandonner en maison de retraite, c’était un avant-goût de l’enfer », explique l’homme qui a tué sa femme malade…

L’octogénaire qui a tué son épouse malade d’Alzheimer avant de tenter de se suicider vendredi à Pérols a été mis en examen pour assassinat. Il a expliqué qu’ils voulaient partir tous les deux.

Elle lui avait demandé de ne jamais la laisser finir comme sa propre mère, aussi atteinte de la maladie.

"L'abandonner en maison de retraite, c'était un avant-goût de l'enfer", explique l'homme qui a tué sa femme malade (photo d'illustration)

L’homme qui a tué sa femme vendredi soir à Pérols avant de tenter de se suicider a été mis en examen pour assassinat et laissé sous contrôle judiciaire. Ce retraité de 84 ans a reconnu avoir étranglé son épouse atteinte de la maladie d’Alzheimer. Il ne supportait pas l’idée de la voir partir dans un établissement spécialisé. C’est ce qu’il a expliqué dans une lettre, mais aussi aux enquêteurs et à son avocate sur son lit d’hôpital. L’octogénaire, très affaibli, sera prochainement admis dans un établissement psychiatrique.

« Ils ne voulaient plus être un fardeau. »

Son avocate Iris Christol a rencontré un homme abattu : « Les trois dernières années ont été tellement dures, qu’il avait fini par accepter de la placer dans un établissement spécialisé, mais lors de sa dernière visite, même si le personnel était bienveillant, il a entendu ces hurlements qu’on entend dans ces maisons de retraite, entre gémissements, râles et la rage, et c’était pour lui un avant-goût de l’enfer. Et dans l’incapacité de s’occuper de la femme qu’il aimait depuis 58 ans, et incapable d’accepter qu’elle aille dans cet enfer là, il s’est résolu à ce qu’ils partent tous les deux. Il a d’ailleurs laissé un mot disant « Nous partons, merci de nous avoir donné tant de bonheur ». Ils ne voulaient plus être un fardeau, ils savaient vers quoi ils allaient et c’était pour lui impossible. »

« Ne me laisse jamais finir comme ma mère, dis-moi qu’on partira ensemble. »

En finir ensemble, tous les deux, c’était un choix de couple : « C’était une question très présente dans le couple, car la maman de la défunte avait elle-même fini sa vie avec la maladie d’Alzheimer, donc le couple avait soigné cette dame et avait vu l’enfer que ça avait été pour elle, la dégradation, jusqu’à la famille d’accueil où elle avait été placée dans ses derniers temps et où les choses avaient été épouvantables.

« L’angoisse de cette femme, décédée des mains de son époux, était de finir comme sa mère. Et elle n’a eu de cesse, à partir du moment ou sa mère s’est dégradée, de dire à son mari, « Ne me laisse jamais finir comme ça, et dis-moi qu’on partira ensemble, que je ne serai jamais sans toi. » C’est pour ça que cet homme a fini par se résoudre à alléger les souffrances de son épouse et à mettre fin à ses jours pour ne pas être sans elle. » 

Un drame quasiment similaire s’est joué lundi soir à Lattes : une femme de 75 ans a étranglé son mari de 83 ans avant de s’ouvrir les veines, elle est morte elle aussi. Elle a laissé une lettre pour expliquer son geste : ils étaient arrivés au bout de leur vie commune et venaient d’apprendre que Monsieur était atteint de la maladie Alzheimer lui aussi. Un couple bien connu dans la ville, très apprécié, avec une vie sociale bien remplie.

Source FRANCE BLEU.

Santé. 21 % des personnes âgées se font aider chez elles au quotidien…

Le taux de recours à une aide extérieure croît avec l’âge. Un cinquième des personnes de plus de 60 ans ont besoin d’une aide.

Cela atteint 40 % après 75 ans.

Santé. 21 % des personnes âgées se font aider chez elles au quotidien

Quelque 21 % des personnes de plus de 60 ans vivant chez elles se font aider pour des actes essentiels de la vie quotidienne, dont la moitié par des professionnels, selon une étude de la Drees publiée vendredi.

Sans surprise, le taux de recours à une aide extérieure croît avec l’âge : elle est inférieure à 10 % pour les plus « jeunes » (60 à 74 ans), le plus souvent les courses ou le ménage, mais dépasse les 40 % après 75 ans.

« Plus le niveau de dépendance augmente, moins l’aide de l’entourage uniquement suffit face à la multiplicité des difficultés rencontrées par le senior », observe le service statistique des ministères sociaux, qui a mené cette étude en 2015 en interrogeant environ 15 000 personnes.

Le niveau de dépendance change les besoins

Ainsi, parmi ceux qui se font aider, les plus autonomes (avec un degré de dépendance reconnu, ou « GIR », entre 5 et 6) sont 58 % à solliciter uniquement leur entourage familial ou amical, et 20 % à cumuler aide familiale et professionnelle.

En revanche, chez les plus dépendants (GIR 1 à 2), « une aide professionnelle devient nécessaire pour réaliser des actes de plus en plus complexes : toilette, habillage… », si bien que 77 % sont aidés à la fois par leurs proches et par des professionnels.

Le rôle important des enfants

Mais seuls 4 % ne sont assistés que par des professionnels, « ce qui est probablement révélateur de la difficulté du maintien à domicile des personnes les plus dépendantes sans aide de l’entourage », notent les auteurs de l’étude.

Chez les moins de 75 ans, 61 % des seniors aidés le sont au moins par leur conjoint, et 33 % au moins par leurs enfants. Chez les plus de 75 ans, les enfants deviennent les aidants familiaux principaux (à 63 %), devant le conjoint (29 %).

Source OUEST FRANCE.