Dix mesures pour gérer le défi de la dépendance…

Rénovation des Ehpad, coup de pouce aux résidents modestes des maisons de retraite, indemnisation des proches aidants…

Ces propositions sont au cœur du rapport Libault remis à Agnès Buzyn ce jeudi. Pour les financer, pas de nouvel impôt ou mesure d’âge, mais un redéploiement des ressources existantes.

Dix mesures pour gérer le défi de la dépendance

Le constat est connu depuis longtemps, plus de 10 ans même: la France fait face à un défi démographique majeur, lié au vieillissement de la population et à l’allongement de l’espérance de vie. Le nombre des plus de 85 ans va tripler d’ici 2050 pour atteindre 4,8 millions de personnes. Dans le même temps, le nombre de personnes âgées dépendantes va passer de 1,3 à 2,2 millions. Bien sûr, tout le monde ne devient pas dépendant en vieillissant, mais 40% des personnes qui décèdent aujourd’hui ont connu une perte d’autonomie. Donc le phénomène est loin d’être marginal. Et a ou aura un coût non négligeable.

La perte d’autonomie constitue, on le sait aussi depuis longtemps, une véritable bombe financière: les 7000 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) actuels ne suffiront pas pour accueillir les générations du «Baby boom». D’autant que beaucoup ne peuvent pas se l’offrir: une place en Ehpad coûte en moyenne 1850 euros par mois (après aides et réductions d’impôt), alors que la retraite de droit direct moyenne est à 1389 euros bruts mensuels. Aujourd’hui, la dépendance coûte 30 milliards d’euros par an, dont 24 milliards supportés par les pouvoirs publics et 6 milliards à la charge des familles. Le besoin de financement supplémentaire pour faire face au pic à venir est estimé au moins à une dizaine de milliards. Sur fond de crise des Ehpad et de médiatisation de certains cas de maltraitance, le gouvernement s’est emparé de ce sujet sensible et le président de la République a promis une loi dépendance pour 2019. Un texte sera bel et bien présenté cet automne par la ministre de la Santé et des solidarités, Agnès Buzyn.

La dépense publique consacrée à la dépendance va augmenter de 35%

Dans cet objectif, Dominique Libault, ancien directeur de la Sécurité Sociale, a été chargé de mener une vaste concertation depuis six mois. Le haut fonctionnaire a remis jeudi matin son rapport (d’une soixantaine de pages) à la ministre, dans lequel il formule pas moins de… 175 propositions. Avec dix priorités: créer un guichet unique dans chaque département pour simplifier les démarches; renforcer l’attractivité des métiers du grand âge qui peinent à recruter; revaloriser l’aide à domicile (pour un coût de 550 millions d’euros); augmenter de 25% le taux d’encadrement en Ehpad d’ici 2024, soit 80.000 postes supplémentaires (1,2 milliard). Mais aussi rénover les maisons de retraite publiques devenues vétustes (3 milliards d’euros sur 10 ans); faciliter l’intégration entre domicile et Ehpad (300 millions); réduire le reste à charge mensuel de 300 euros en établissement pour les personnes modestes gagnant entre 1000 et 1600 euros par mois; indemniser le congé de proche aidant (53 euros par jour) avec une négociation obligatoire dans les branches professionnelles pour faciliter sa mise en place en entreprise; lancer une mobilisation nationale pour la prévention de la perte d’autonomie et enfin, renforcer la mobilisation du service civique et du service universel pour rompre l’isolement des personnes âgées et favoriser les liens intergénérationnels.

Pour financer toutes ces mesures, la dépense publique consacrée à la dépendance devrait passer de 1,2% du PIB aujourd’hui à 1,6%, soit une hausse de 35%. En clair, elle augmenterait de 6,2 milliards en 2024 et de 9,2 milliards en 2030. Le rapport Libault élimine clairement l’idée de mettre en place une assurance privée obligatoire et privilégie le recours à un financement public reposant sur la solidarité nationale, en cohérence avec la promesse d’Emmanuel Macron, en avril 2018, de créer un «cinquième risque» de sécurité sociale – comprendre une cinquième branche – pour financer la dépendance en France. Dominique Libault écarte aussi l’idée d’instaurer de nouvelles cotisations, d’augmenter les droits de succession sur les gros patrimoines, ou encore d’instaurer une deuxième journée de solidarité, mais prône plutôt la mobilisation de prélèvements obligatoires existants.

C’est par exemple le cas de la caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades), qui doit s’éteindre en 2024, et dont une partie des ressources (notamment 5 à 6 milliards de CRDS) pourraient être réaffectées à la dépendance. Une solution maintes fois mise en avant mais qui souffre d’un petit problème technique: Bruxelles pourrait voir d’un mauvais œil le transfert de ces sommes affectées au désendettement de la France vers le financement d’une dépense nouvelle. Ce n’est donc pas la recette miracle. Restent les excédents attendus de la Sécurité Sociale. Mais annoncés pour cette année, ils ont été décalés sine die en raison du ralentissement de la croissance et gager les ressources d’une nouvelle branche de sécu sur des recettes aléatoires liées à la conjoncture ne franchirait pas le cap du Conseil constitutionnel.

Faire des choix politiques de réallocation de moyens

Pour financer le plan de rénovation des Ehpad, le rapport Libault suggère aussi de mobiliser le Fonds de réserve des retraites (FRR, créé en 1999 par Lionel Jospin pour permettre aux régimes de retraite d’absorber à terme le surcroît de dépenses vieillesse lié à l’arrivée à la retraite des générations du baby-boom) qui dispose d’un actif net de 36,4 milliards d’euros (bien loin des 150 milliards d’euros d’actifs promis à terme au moment de sa création – rien de plus logique, ses financements pérennes lui ayant été retirés lors de la réforme des retraites de 2010). Mais, là encore, ce n’est pas neutre car cela dégraderait le solde budgétaire selon les critères de Maastricht.

Au final, le rapport recommande de faire des choix politiques de réallocation de moyens au sein des 720 milliards d’euros de dépenses annuelles allouées à la protection sociale: en clair, les retraites (314 milliards par an) et la santé (200 milliards par an) qui se taillent la part du lion pourraient augmenter un peu moins vite, pour laisser un peu d’oxygène à la dépendance. En revanche, aucune mention dans le rapport Libault à un quelconque allongement de la durée du travail ou d’un report de l’âge de départ en retraite pour financer la dépendance, au cœur des discours de tous les barons de la majorité depuis près de deux semaines.

Source LE FIGARO.

Lunéville: les robots débarquent à l’hôpital pour assister les malades…

Dans un territoire où le maintien de l’offre de soins est un combat quotidien, les « Rencontres Santé 4.0 », organisées les 26 et 27 mars par le groupe hospitalier local, réfléchissent à l’hôpital de demain.

Sera-t-il sauvé par les robots d’assistance à la personne?

Zora, prof de gym à l'essai à l'EHPAD Stanislas / © France 3 Lorraine

Quatre robots d’assistance à la personne étaient présentés en démonstration à Lunéville (Meurthe-et-Moselle), mardi 26 et mercredi 27 mars 2019 à l’occasion de la 2e édition des « Rencontres Santé 4.0« .
Organisées par le groupe hospitalier local, elles avaient pour but de réfléchir à l’hôpital de demain.

Zora est un androïde « classique » fabriqué en Belgique, programmé(e?) pour des tâches assez variées mais qui joue ici le rôle de coach en gymnastique douce. Nous sommes dans une maison de retraite rattachée à l’hôpital de Lunéville et l’activité physique fait partie du programme quotidien des pensionnaires.
Paro est un bébé phoque (japonais) en peluche qui réagit aux caresses et à la voix, il est présenté comme un robot thérapeutique pour certains troubles du comportement.
Plus protocolaire, James est à votre service pour vous guider dans l’hôpital et vous assister dans vos démarches.
Enfin, Billy-Billy est un assistant personnel intelligent, une enceinte connectée dédiée plutôt au maintien à domicile des personnes âgées.

Point commun de ces quatre robots très différents: ils sont destinés aux patients. Alors que la robotique s’impose sans difficulté à l’usage des soignants (robots chirurgicaux, distributeurs de médicaments…), elle est encore hésitante dans l’assistance à la personne. C’est qu’ici on touche directement à l’humain, et l’arrivée de tels robots à l’hôpital soulève inévitablement des interrogations.

Vont-ils un jour remplacer les infirmières? Sûrement pas, mais il faut bien constater que faute de moyens, la plupart des hôpitaux manquent de personnel et les soignants sont souvent surchargés de travail. C’est encore plus vrai en gériatrie. Il peut être tentant, pour que les professionnels puissent se concentrer sur les soins, de robotiser les tâches le plus ingrates (déplacer un malade, servir les repas…). Au risque de déshumaniser un peu plus l’hôpital.

Plus profondément, ces robots qui parlent, chantent et jouent avec les pensionnaires de l’EHPAD nous renvoient à la solitude des anciens. Une carence qui est celle de la société tout entière. Là encore, les robots ne remplaceront jamais les visites familiales… ou le chat qu’il a fallu laisser en quittant la maison.

Paro le phoque, un remède à la mélancolie ? / © France 3 Lorraine

François Gasparina, le directeur du groupement hospitalier, n’élude pas ces questions éthiques. Elles sont d’ailleurs au coeur du débat organisé ce mercredi 27 mars à l’Orangerie de Lunéville avec Rasmus Michau. L’auteur de « Les robots n’auront pas notre peau » est du genre optimiste. Il assure que les robots vont agir au service de l’humain plutôt que de prendre sa place.

Innovation

Ces « Rencontres Santé 4.0 » s’inscrivent dans une série de réflexions sur l’hôpital de demain. En janvier, c’était la consultation à distance. En juin prochain, les médecines douces. Le Groupe Hospitalier de l’Est de la Meurthe-et-Moselle (GHEMM) regroupe une douzaine de structures – trois hôpitaux et huit EHPAD – dispersées sur un territoire fortement rural. Elles se sont rassemblées pour faire face à la désertification, au vieillissement de la population… et à la réduction des budgets.

En pleine préparation du Contrat Local de Santé – la négociation du projet de soins, sur le Lunévillois, pour les années qui viennent – le GHEMM parie donc sur l’innovation. Pour l’instant, rien n’est acté. Après deux jours de show à l’hôpital, les robots vont retourner dans les placards des concessionnaires.

Source FR3.

Vitrolles : un American Staff compagnon idéal d’une séance de zoothérapie…

Depuis un an, un EHPAD de Vitrolles accueille Ivory, une chienne American Staff, classée dans la catégorie 2, des chiens de garde et de défense.

Loin de l’image de ces animaux considérés comme dangereux, Ivory apporte bien-être et soutien psychologique aux personnes âgées.

Ivory, une chienne American Staff de 5 ans et demi à la rencontre des résidents d'un Ehpad des Bouches-du-Rhône. / © F. RENARD / France 3 Provence-Alpes

La rencontre a de quoi surprendre. Un chien de garde et de défense, réputé pour sa dangerosité, mis en relation avec des personnes âgées.

Depuis un an à l’EHPAD Korian de Vitrolles, Ivory vient à la rencontre des résidents pour une séance de zoothérapie. Avec sa maîtresse Gaëlle Olivares, cette chienne American Staff de 5 ans et demi, vient se faire cajoler par un public tout acquis.

Au cours de ces moments d’échanges, les retraités brossent, caressent et jouent avec l’animal. Une séance de zoothérapie canine qui apporte beaucoup aux résidents. « J’aime bien les bêtes, c’est plus affectueux que…« , déclare malicieusement Susanne Roubieu, pensionnaire de l’EHPAD.

Educatrice spécialisée dans le comportement animal, Gaëlle Olivares intervient dans une quinzaine d’EHPAD.

Pour elle, l’American Staff présente toutes les qualités requises pour être en contact avec des personnes âgées, bien loin du cliché « chien de combat ». « Ma chienne adore interagir avec les résidents. Grâce à elle, ils sortent un peu de leur bulle« .

Retrouver de l’estime de soi

C’est l’occasion également pour les résidents d’entretenir leur dextérité au contact de l’animal et de retrouver de l’estime d’eux-mêmes, sans jugement.

« Cela redonne le sourire à certaines personnes. Elles se rendent compte qu’elles arrivent encore à faire certains gestes comme brosser l’animal. Il ne les juge pas« , explique Roxane Baron, psychomotricienne à la maison de retraite.

Et à Gaëlle Olivares de conclure : « Il n’y a pas de mauvais chiens, il n’y a que des mauvais maîtres ». 

Source FR3.

Maltraitance en Ehpad : cinq ans de prison ferme contre un aide-soignant… Injures, coups de pieds, gifles…

L’homme avait été filmé en train de violenter une nonagénaire dans sa chambre d’un Ehpad.

Maltraitance en Ehpad : cinq ans de prison ferme contre un aide-soignant

La procureure avait requis quatre ans de prison ferme et un avec sursis. Le tribunal en a décidé autrement. L’aide-soignant qui avait été filmé en train de frapper et insulter une dame de 98 ans dans sa chambre d’un Ehpad à Arcueil (Val-de-Marne) a été condamné vendredi à Créteil à cinq ans de prison ferme. Maintenu en détention, il a également reçu l’interdiction définitive d’exercer la profession d’aide-soignant.

Les actes de maltraitances ne sont pas uniquement physiques. Elles peuvent également être psychologiques. De même, un oubli de soin ou une négligence, est un acte de maltraitance.

Injures, coups de pieds, gifles…

Le père de famille avait été interpellé et placé en détention provisoire en février 2019, après une plainte des enfants de la veille dame. Soupçonnant des violences sur leur mère, ces derniers avaient installé une caméra de surveillance dans sa chambre.

Ses collègues de l’établissement où il travaillait depuis neuf ans, qualifient pourtant l’employé d’« exemplaire ». Seulement, et malheureusement, ce n’est pas ce que montrent les vidéos. Selon plusieurs sources qui les ont visionnées, une scène est particulièrement choquante.

La vieille dame est au sol, apparemment tombée de son lit. On l’entend crier « à l’aide » pendant près d’une heure. L’aide-soignant arrive alors. « Ferme ta gueule », lui dit-il. Il la tire violemment par les jambes pour la remettre dans son lit, lui donne des petits coups de pied, des gifles, la tire par les cheveux. « Tu me fais chier espèce de vieille salope », « ferme ta gueule », répète-t-il encore.

90 jours d’ITT

Le lendemain et alors que les membres de la famille n’ont pas encore vu la vidéo, ils sont informés par l’Ehpad d’une « fracture spontanée du fémur » de leur mère, qui se verra prescrire 90 jours d’ITT (incapacité totale de travail).

Devant les enquêteurs, l’aide-soignant avait d’abord nié, avant de reconnaître une fois confronté aux vidéos ce qu’il a qualifié d’actes isolés, disant avoir « pété un câble ».

Les images ont été diffusées à l’audience mais à huis-clos. En pleurs, la veille dame supplie l’aide-soignant : « Pitié pour moi ». « On a envie de détourner les yeux, de se boucher les oreilles » en voyant la vidéo, regrette la procureure. « Il s’est comporté de manière monstrueuse » a-t-elle déclaré.

Source LE FIGARO.

 

Vidéo – Maltraitance dans les Ehpad : le Québec autorise les caméras dans les chambres…

Le Québec a jugé que les chambres des pensionnaires des maisons de retraite pouvaient bénéficier d’un système de surveillance installé par les familles.

ehpad Photo illustration

Exemple d’images tournées par la caméra de Mme Matte dans un EPAHD. (Youtube)

Les images d’une femme battue dans un Ehpad, il y a deux semaines en France, avaient suscité l’émoi. Comment prévenir ce genre d’incidents ? Au Québec, la loi autorise désormais les familles à équiper les chambres des Ehpad de caméras afin de surveiller les résidents et le personnel soignant. Ceci pour éviter les violences, mais aussi les vols quotidiens. « J’ai installé une caméra ici, au grand jour, il n’y a rien de caché », montre Effie Karelas, fille d’une pensionnaire de maison de retraite.

Une manière de clarifier les situations

Le personnel disait que sa mère était violente et voulait lui imposer de nouveaux calmants. Mais il a oublié la présence de la caméra, et ce qu’Effie a vu sur les images ne correspondait pas avec les déclarations. « Ma mère avait juste essayé d’attraper le bras d’un aide-soignant, pour lui demander de l’aider avec sa jambe », raconte Effie Karelas. « Ils l’ont laissée comme ça, toute nue, sans aucune dignité, la porte de la chambre grande ouverte à la vue de tout le monde », assure-t-elle.

Source FRANCE INFO.

Quand la langue bretonne apaise les anciens…

BRETAGNE Langue maternelle d’un grand nombre de résidents des maisons de retraite, parfois seule langue qu’il reste lorsque la démence a effacé les acquis en français, le breton n’est cependant que très peu maîtrisé par le personnel soignant.

Une situation qui crée de la souffrance du côté des anciens comme des professionnels et que plusieurs initiatives tentent aujourd’hui de soulager…

Quand la langue bretonne apaise les anciens

Simon Kerzerho est bénévole pour une association qui intervient au sein de l’hôpital d’Auray, où il se rend régulièrement. Un jour, en fin d’après-midi, alors qu’il traverse le couloir de la maison de retraite, il croise un résident qui s’accroche à sa chaise. “N’eo ket c’hoazh an noz !” (il ne fait pas nuit), hurle-t-il à l’aide-soignante qui tente en vain de le raccompagner à sa chambre pour le coucher. “Je lui ai répondu en breton, lui disant que, certes, il ne faisait pas encore nuit, mais qu’il était quand même temps d’aller se coucher”, raconte Simon Kerzerho. Apaisé, l’homme a alors lâché sa chaise et a suivi l’aide-soignante, soulagée.

Depuis, le bénévole intervient tous les lundis à la maison de retraite Pratel-Izel, à Auray. Le personnel de la structure, conscient de ce que cela pouvait apporter aux résidents, l’a sollicité pour y animer des ateliers de conversation en breton.

En cette douce après-midi de novembre, ils sont ainsi une quinzaine, rassemblés devant des gâteaux et une tasse de café. Certains regards sont éteints, mais d’autres s’illuminent quand Simon prend la parole. Les souvenirs ressurgissent : le travail à l’usine, à Ploemel, où on mettait le poisson en conserve. L’école où on se rendait en bateau, à Locoal. La messe que le curé donnait en breton, à Pluvigner. Quelques bribes de chants, des rires à l’évocation de bêtises d’enfants, résonnent. “Cet atelier fait beaucoup de bien à nos résidents”, assure Élodie Le Clanche, l’animatrice de la maison de retraite. “C’est un moment très attendu. Ces personnes dont le breton est la langue maternelle parlent entre elles, elles sont contentes. Certaines qui ne s’expriment plus beaucoup le font de nouveau. Une dame très désorientée parvient à se canaliser, à rester assise à écouter pendant une heure. On voit qu’elle comprend, qu’elle se situe mieux. Et puis, cet atelier qui est parfois ouvert au public crée du lien avec l’extérieur.”

Découvrez l’intégralité de ce reportage dans le magazine Bretons n°148 de décembre.

Bretons n°148 - Décembre 2018

 

 

 

 

 

 

 

 

Justice – Nice: Prison requise contre les gérants de l’Ehpad Le Clair Logis de Contes…!

Le tribunal correctionnel de Nice jugeait une mère et son fils pour treize infractions commises entre 2015 et 2017…

Nice: Prison requise contre les gérants de l'Ehpad Le Clair Logis de Contes

Suivi médical inadapté, escroquerie à l’assurance-maladie, harcèlement moral des employés… Au total, les enquêteurs ont compté treize infractions commises entre 2015 et 2017 commises dans une maison de retraite. D’après France Bleu Azur, deux ex-dirigeants d’un Ehpad de  Contes comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Nice. Deux ans de prison, dont 18 mois avec sursis, et 200.000 euros d’amende ont été requis contre eux.

La maison de retraite Le Clair Logis de Contes était géré par une mère et son fils. Ce sont eux qui étaient à la barre lundi. Il est reproché à la gérante, aujourd’hui âgée de 70 ans, de n’avoir pas mis le personnel en nombre suffisant face aux résidents.

Manque d’hygiène

Selon la radio locale, tous deux comparaissaient également pour un manque d’hygiène dans la cuisine et une vidéosurveillance installée sans autorisation.

L’ancienne dirigeante se défend en dénonçant des difficultés dans le recrutement et une enquête à charge. Elle et ses avocats espèrent une nullité de l’enquête.

Source 20 Minutes.

Soupçons de maltraitance dans un Ehpad: Les enfants de la nonagénaire avaient-ils le droit de filmer sa chambre en caméra cachée?…

Soupçonnant des maltraitances, les enfants d’une femme de 98 ans avaient installé début février une caméra dans sa chambre, dans l’Ehpad «La maison du grand cèdre», du groupe Adef résidences.

Soupçons de maltraitance dans un Ehpad. Illustration d'une personne âgée en Ehpad, avec une aide-soignante.

C’est une vidéo qui a poussé un aide-soignant à avouer. Les enfants d’une femme de 98 ans soupçonnaient des maltraitances et avaient installé début février une caméra dans sa chambre d’un Ehpad à Arcueil (Val-de-Marne). Selon une source proche du dossier, ces images montrent l’homme de 57 ans en train de tirer par les jambes la nonagénaire au sol pour la remettre dans son lit, la frapper, la tirer par les cheveux et l’insulter. L’aide-soignant a été déféré jeudi en vue d’une présentation devant le tribunal de Créteil ce vendredi.

Si cette scène a été filmée, c’est que les enfants de la nonagénaire, soupçonnaient depuis un an des maltraitances contre leur mère, installée dans l’Ehpad depuis novembre 2016, relate Le Parisien. Leur mère assurait être « tabassée » et son visage était parfois tuméfié. Ses filles ont demandé à être reçues par la direction et assurent au journal qu’on leur a répondu de ne pas croire ce que leur mère racontait.

Les caméras cachées, illégales sur le lieu de travail

« Elles ont eu le bon réflexe, si l’on soupçonne des maltraitances subies par un proche dans un Ehpad, ou des mauvais traitements commis par un auxiliaire de vie à domicile, il faut d’abord en parler à la direction de l’établissement ou du prestataire », conseille l’avocate Marie-Hélène Isern-Réal. « Si l’on n’obtient pas de réaction satisfaisante, on fait un signalement à l’agence régionale de santé (ARS) et on peut aussi alerter la police ». Depuis 2008, il est aussi possible d’appeler le 3977*, un numéro d’écoute destiné aux personnes âgées et aux personnes handicapées adultes victimes de maltraitance ainsi qu’aux témoins de situations de maltraitance.

Les enfants de la nonagénaire avaient-ils le droit de filmer ce qui se passait dans sa chambre, en caméra cachée ? « En principe, non. Pour filmer un salarié sur son lieu de travail, il faut qu’il donne son accord et que les enregistrements vidéo ne soient pas conservés », répond l’avocate. Il est illégal de filmer un salarié à son insu sur son lieu de travail, et ce même si le lieu de travail est le domicile de la personne recevant les soins. Le Code pénal prévoit des sanctions allant jusqu’à un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

Filmer les salariés est possible, à certaines conditions

Il est en revanche possible d’installer une caméra dans sa chambre d’Ehpad ou chez soi, en le signalant aux salariés, et en ne diffusant pas publiquement les images. « Lorsqu’un particulier installe des caméras chez lui alors qu’il emploie directement des personnels à temps complet ou une partie de la journée, ces personnes devront être informées de l’installation de caméras et de leur but. Les caméras ne devront pas filmer les salariés en permanence pendant l’exercice de leur activité professionnelle », explique la CNIL.

En outre, une chambre d’Ehpad d’une personne âgée n’est pas considérée comme son domicile, selon l’avocat Olivier Poinsot. Il écrit sur son blog que « le séjour en Ehpad donne au résident la jouissance d’une chambre mais c’est l’établissement qui en conserve la disposition dans les conditions prévues au règlement de fonctionnement. La chambre du résident, bien qu’étant un lieu privatif ou d’intimité, n’est donc pas son domicile », explique-t-il.

Une preuve dans le dossier ?

Pour autant, les images tournées dans la chambre devraient être versées au dossier. « Il y a eu les aveux de l’accusé, et les images peuvent être corroborées par d’autres preuves, des témoignages », estime Marie-Hélène Isern-Réal.

Si jamais la direction d’un Ehpad souhaite mettre en place de la vidéosurveillance, « il faut l’accord des salariés, et aussi l’accord des pensionnaires pour filmer dans leur chambre », poursuit l’avocate.

Source 20 Minutes.

VIVEZ MIEUX ! Profitez de la Vie ! Les Règles d’OR pour les Seniors !!!!

RÈGLES POUR LES ANNÉES D’OR, celles des SENIORS !                        Rédaction HANDICAP INFO

RÈGLES POUR LES ANNÉES D'OR, celles des SENIORS !

 

 Pour ceux d’entre nous qui ont atteint les années d’or, voici une belle collection de matière à réflexion.

 20 règles à appliquer :

 1. Il est temps d’utiliser l’argent que vous avez économisé. L’utiliser et en profiter.
Ne le gardez pas pour ceux qui ne peuvent avoir aucune notion des sacrifices que vous avez faits pour l’obtenir.
Profitez donc de l’instant présent.
2. Arrêtez de vous inquiéter
au sujet de la situation de vos enfants et petits-enfants.
Vous avez pris soin d’eux pendant de nombreuses années, vous leur avez donné une éducation, ils sont maintenant responsables d’eux-mêmes.
3. Maintenir une vie saine avec un exercice modéré ,
bien manger, marcher, respecter votre sommeil, puisqu’il devient plus difficile de rester en parfaite santé. Restez informé sans excès.
 4. Toujours acheter les meilleurs et les plus beaux éléments pour vous.
Le principal objectif est de profiter de la vie.
5. Ne pas insister sur les petites choses.
Vous avez déjà surmonté bien des choses dans votre vie, aujourd’hui l’important, c’est le présent.
Ne laissez pas l’avenir vous effrayer.
6. Indépendamment de l’âge, toujours garder l’amour vivant.
L’amour de tout, de votre famille, de votre environnement, de votre pays.
7. Soyez fiers, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Ne cessez pas vos sorties. Soignez votre corps, vous vous sentirez mieux et plus forts.
8. Ne perdez pas de vue les tendances de la mode pour votre âge, mais gardez votre sens du style.
Vous avez développé votre propre sens de ce qui semble bon pour vous : gardez cette trajectoire et soyez en fier.
Gardez votre personnalité.
 9. Lire les journaux, regarder les nouvelles.
Écoutez, lisez, assurez-vous que vous avez une messagerie active et essayez d’utiliser certains de ces réseaux sociaux.
Vous serez surpris par de nouvelles rencontres.
10. Respectez les jeunes générations et leurs opinions.
Donnez des conseils, non des critiques et essayez de leur rappeler la sagesse d’hier qui s’applique encore aujourd’hui.
 11. Ne jamais utiliser les mots: « de mon temps ». Votre temps c’est maintenant.
Vous avez été plus jeune, mais vous existez toujours maintenant, amusez-vous et profitez de la vie.
12. Embrassez votre âge d’or.
Passez votre temps avec des gens positifs, joyeux, ils vont déteindre sur vous et vos jours sembleront beaucoup plus agréables.
13. Ne pas céder à la tentation de vivre avec vos enfants ou petits-enfants
Ils doivent vivre leur vie et vous avez besoin de vivre la vôtre.
14. N’abandonnez pas vos loisirs.
Si vous n’en avez pas, organisez-vous des loisirs.
Trouvez quelque chose que vous aimez et passez du bon temps, amusez-vous.
15. Même si cela ne vous enchante pas toujours, acceptez les invitations :
Baptêmes, fêtes, anniversaires, mariages, conférences. Allez-y !
La chose importante est de quitter la maison de temps en temps.
16. Parler moins et écouter davantage.
Ne racontez pas d’histoires longues sauf si on vous le demande.
Prenez la parole sur un ton courtois et essayez d’être positifs.
17. Si vous avez été offensé par d’autres, pardonnez-leur.
Quelqu’un a dit : « Garder une dent contre l’autre, c’est comme prendre du poison ».
 18. Si vous avez une forte conviction, conservez la.
Ne perdez pas votre temps à essayer de convaincre les autres.
Vivez en étant fidèle à vos croyances et à vos choix.
 19. Rire. Rire beaucoup. Rire de tout.
Persuadez-vous que vous êtes parmi les plus chanceux. Vous avez réussi à avoir une vie, une longue vie.
20. N’ayez aucune attention de ce que les autres disent.
Soyez fier d’être vous-même, fier de ce que vous avez accompli.
Il y a encore beaucoup de bonheur à prendre, alors, prenez le !

ET N’OUBLIEZ PAS :      La vie est trop courte pour boire du vin bon marché !

Ce n’est que du bon sens !!!!

« Elles sont toujours en train de courir » : malgré les annonces d’embauches, la situation dans les Ehpad ne s’est pas vraiment améliorée…

Un an après l’annonce d’embauche dans les Ehpad, le personnel est toujours débordé. Leurs syndicats sont reçus  le jeudi 21.02.2019 à l’Élysée.

"Elles sont toujours en train de courir" : malgré les annonces d'embauches, la situation dans les Ehpad ne s'est pas vraiment améliorée. Une aide-soignante dans une chambre d\'un Ehpad. (Illustration). 

« Le matin, elles sont toujours en train de courir ». Les résidents de l’Ehpad de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) constatent, comme les dix syndicats de personnel, que la situation ne s’est pas améliorée, malgré une grève inédite l’an dernier et l’annonce par le gouvernement d’un plan au printemps dernier qui prévoyait la création de 20 000 postes supplémentaires.

Un an après, les représentants syndicaux seront reçus jeudi 21 février à 10 heures à l’Élysée. Ils vont demander à être reçus par Emmanuel Macron et vont remettre leurs doléances : plus de personnels dans les Ehpad publics, qui représentent environ la moitié des établissements, et des hausses de salaires.

La menace d’une nouvelle grève

Dans la chambre de son Ehpad, Renée Planchais a le sourire et le rire facile, mais cette dame âgée s’inquiète pour les aides-soignantes qui l’accompagnent au quotidien : « Elle me demande si ça va bien, mais moi je leur demande toujours ‘comment allez-vous aujourd’hui ?' », dit-elle. Souvent, Renée reçoit la même réponse. « C’est souvent la fatigue. Le matin, elles sont toujours en train de courir. Il y a énormément de travail ».  

« Il y a des fois où elles ont mal au dos, et elles s’arrêtent de travailler parce qu’elles n’en peuvent plus ». Renée Planchaisà franceinfo.

À 31 ans, Olivia Delaunay souffre de mal de dos et de fatigue. « C’est des grosses journées, c’est épuisant », raconte-t-elle. « C’est un rythme très soutenu et c’est vrai que des fois, on rentre à la maison après une journée longue et on n’a pas toujours l’énergie pour faire des taches qu’on devrait faire chez nous. Ne serait-ce que les courses à faire, j’en peux plus », lâche la jeune femme qui aime pourtant son travail.

Des temps de toilette réduit au minimum

Même si Olivia dit aimer son métier, elle n’en retire pas autant de satisfaction qu’elle le voudrait. « Une toilette qui devrait durer normalement 30 à 40 minutes, on est obligé de la faire en un quart d’heure, 20 minutes, parce qu’on n’a pas le temps et qu’il y en a d’autres qui attendent derrière », déplore-t-elle.

Les résidents ne vont pas avoir une douche tous les jours. Et on est obligé de le faire à leur place, alors qu’on est censé les stimuler pour qu’ils gardent un minimum d’autonomie.Olivia Delaunayà franceinfo

Olivia regrette que la réduction du temps de la toilette se fasse au détriment des résidents. « On n’a pas le temps de les laisser faire leur visage, ou nettoyer le haut, donc ils perdent en autonomie ».  

Dans cet Ehpad public, l’État fixe le nombre d’aides-soignantes et leur salaire. Lors du mouvement de protestation national il y a un an, Olivia avait fait grève mais depuis, rien n’a changé dans son quotidien. Il n’y a pas eu plus d’embauches et son salaire plafonne à 1 600 euros nets par mois. « C’est pas cher payé pour ce qu’on fait. On demanderait un peu plus, on n’a pas été augmenté depuis très longtemps », déclare la jeune femme.

« Nous voulons des choses concrètes »

Selon Pascal Champvert, président de l’AD-PA, l’association des directeurs d’Ehpad et de services à domicile, « nous n’avons pas vu depuis un an une seule création d’emploi », malgré l’annonce du gouvernement de recruter 20 0000 personnes. « Au contraire, ce que nous avons vu, c’est la suppression des emplois aidés », déplore Pascal Champvert qui fait partie de la délégation qui sera reçu à l’Élysée.

« Le président peut annoncer une grande loi, nous participons à ces réflexions, mais nous voulons des choses concrètes dès maintenant », martèle-t-il. Il faut plus « de personnel dans les établissements et les services à domicile. Il faut des garanties dès 2019 », assure Pascal Champvert.

Source FRANCE INFO.