Mulhouse : à la Bibliothèque sonore, on donne sa voix pour celles et ceux qui ne peuvent pas lire…

La Bibliothèque sonore de Mulhouse donne la possibilité depuis quarante ans aux aveugles et malvoyants de retrouver le plaisir de la lecture, grâce à des donneurs de voix qui enregistrent les livres.

Mulhouse : à la Bibliothèque sonore, on donne sa voix pour celles et ceux qui ne peuvent pas lire

Comment conserver le plaisir de la lecture quand on a perdu la vue et qu’on n’a pas appris à lire le braille ? Grâce aux Bibliothèques Sonores de l’Association des Donneurs de Voix , une association nationale, mais encore relativement méconnue du public. Cette structure, reconnue d’utilité publique en 1977, est forte de plusieurs milliers de membres bénévoles. Il y des donneurs de temps qui assurent la logistique et l’entretien des supports numériques des ouvrages, et des donneurs de voix qui enregistrent les livres et revues, chez eux.

Les ouvrages sont ensuite mis à disposition des aveugles, des malvoyants et même des enfants dyslexiques. Près de 13 000 audiolecteurs bénéficient de ce dispositif. Au niveau national, le catalogue est riche de plus de 120 000 livres en tout genre et revues. Parmi eux, 10 000 livres 1641 titres de presse peuvent être téléchargés gratuitement via un serveur.

© ADVBS

La première Bibliothèque sonore a été créée en 1972 par un ophtalmologue, Charles-Paul Wannebroucq. Il en existe aujourd’hui 115 dans toute la France, dont les fonds sont mutualisés​​. Celle de Mulhouse fête ses 40 ans et a enregistré depuis sa création près de 6000 livres grâce aux donneurs et donneuses de voix, comme Edith Cornibert, bénévole depuis sept ans. « Lire c’est communiquer, entrer dans un monde imaginaire parfois, c’est avoir accès à la culture ».

Des bénévoles qui donnent leur voix d’un côté et de l’autre, des adhérents déficients visuels équipés d’un appareil de lecture adapté, le Victor. Grâce à la Bibliothèque sonore haut-rhinoise, Pierre Strich, aveugle depuis une dizaine d’année, a « le plaisir de pouvoir relire des livres », des décennies plus tard. Et quand on aime, on ne compte pas, c’est bien connu. Ce fan de polars peut aujourd’hui « lire » jusqu’à 12 heures par jour.

Source FR3.

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