Alzheimer : du vin et du fromage pour réduire le risque ?…

Une modification du régime alimentaire, incluant plus de vin et de fromage, permettrait de réduire le déclin cognitif.

Alzheimer : du vin et du fromage pour réduire le risque ?

 

C’est une bonne nouvelle pour les Français. Une étude américaine, publiée dans le numéro de novembre 2020 du Journal of Alzheimer’s Disease, révèle qu’un régime alimentaire comprenant du vin et du fromage permet de réduire le déclin cognitif. L’étude est une analyse à grande échelle unique en son genre qui relie des aliments spécifiques à l’acuité cognitive plus tard dans la vie.

Du fromage, du vin rouge et de l’agneau

Les chercheurs de l’université Iowa State ont analysé les données collectées auprès de 1 787 adultes de 46 à 77 ans au Royaume-Uni. Chacun des participants a complété un test d’intelligence fluide (FIT) entre 2006 et 2010 puis deux évaluations de suivi, menées de 2012 à 2013 et à nouveau entre 2015 et 2016. L’analyse FIT fournit un instantané de la capacité d’un individu à “penser à la volée”, précisent les chercheurs. Les participants ont également répondu à des questions sur leur consommation d’aliments et d’alcool au départ et à travers deux évaluations de suivi.

Le fromage, de loin, s’est avéré être l’aliment le plus protecteur contre les problèmes cognitifs liés à l’âge, même tard dans la vie. La consommation quotidienne d’alcool, en particulier de vin rouge, est liée à des améliorations de la fonction cognitive. Il a été démontré que la consommation hebdomadaire d’agneau, mais pas d’autres viandes rouges, améliore les performances cognitives à long terme. Une consommation excessive de sel, en revanche, est mauvaise mais seules les personnes déjà à risque d’Alzheimer peuvent avoir besoin de surveiller leur consommation pour éviter des problèmes cognitifs au fil du temps.

En fonction des facteurs génétiques que vous portez, certaines personnes semblent être plus protégées des effets d’Alzheimer, tandis que d’autres semblent être plus à risque, poursuit Brandon Klinedinst, l’un des auteurs de l’étude. Cela dit, je crois que les bons choix alimentaires peuvent prévenir la maladie et le déclin cognitif. Peut-être que la solution miracle que nous recherchons est d’améliorer notre façon de manger. Savoir ce que cela implique contribue à une meilleure compréhension d’Alzheimer et à mettre cette maladie dans une trajectoire inverse.”

Des tests plus long président mieux la capacité à conserver des souvenirs

Et justement, pour faire reculer la maladie, une piste consiste à la repérer le plus tôt possible pour pouvoir agir sur les fonctions cognitives. Des chercheurs britanniques suggèrent que tester la mémoire des gens pendant quatre semaines pourrait identifier qui est le plus à risque de développer Alzheimer avant que la maladie ne se développe. L’étude, dirigée par des chercheurs de l’Université de Bristol et publiée le 28 septembre dans Alzheimer’s Research and Therapy, a également révélé que le test de la capacité des personnes à conserver leurs souvenirs pendant de plus longues périodes prédit cela plus précisément que les tests de mémoire classiques, qui testent la mémoire sur une demi-heure.

Pour mener leurs recherches, les scientifiques ont recruté 46 six personnes âgées cognitivement saines, avec une moyenne d’âge de 70,7 ans. Les participants ont effectué trois tâches de mémoire sur lesquelles le rappel retardé a été testé après 30 minutes et quatre semaines, ainsi que le test Addenbrooke’s Cognitive Examination III (ACE-III) – un test couramment utilisé pour détecter les troubles cognitifs – et une IRM cérébrale. Le test ACE-III a été répété après 12 mois pour évaluer le changement des capacités cognitives.

Dépister plus tôt la maladie

Les résultats ont révélé que la mémoire de 15 des 46 participants a diminué au cours de l’année et que les tests de mémoire verbale de quatre semaines ont prédit le déclin cognitif de ces personnes âgées en bonne santé mieux que les tests cliniques de mémoire de référence. La prédiction a été rendue encore plus précise en combinant le score du test de mémoire de quatre semaines avec des informations de l’IRM qui montre la taille d’une partie du cerveau responsable de la mémoire, endommagée par Alzheimer.

Tester le rappel de la mémoire à long terme pourrait permettre une détection plus précoce d’Alzheimer. “Notre étude montre des preuves d’un outil de dépistage peu coûteux et rapide à administrer qui pourrait être utilisé pour identifier le très les premiers signes de la maladie d’Alzheimer, poursuit le Dr Alfie Wearn, associé de recherche à la Bristol Medical School: Translational Health Sciences (THS) et co-auteur de l’étude. Cela pourrait également accélérer directement le développement de thérapies efficaces contre la maladie d’Alzheimer et permettre un traitement plus précoce lorsque de telles thérapies sont disponibles.”

Source POURQUOI DOCTEUR ?

La prise en charge des soins des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer en l’absence des aidants…

Pour leur bien-être et celui de leur proche malade d’Alzheimer, les aidants ont besoin de répit.

Les meilleures solutions.

Alzheimer

 

Prévenir l’épuisement des aidants par le droit au répit

S’occuper à temps plein d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer peut être éprouvant, tant physiquement que mentalement. Mis à part les besoins en suivi médical, l’aidant doit rester en permanence aux côtés du malade par souci de sécurité entre autres. Malgré tout, il est nécessaire qu’il s’accorde des périodes de répit afin d’éviter l’épuisement qui peut porter atteinte à son propre bien-être et à celui du malade.

Pour prévenir l’épuisement, il est important d’en déceler les symptômes. L’aidant du malade d’Alzheimer est sujet au burn-out s’il présente fréquemment  les signes suivants :

–        Douleurs articulaires ;

–        Maux de dos ;

–        Sautes d’humeur ;

–        Troubles du sommeil ;

–        Stress ;

–        Fatigue ;

–        Sentiment d’isolation ;

–        Perte d’intérêt pour les relations sociales.

Afin de prévenir l’épuisement, l’aidant doit prendre soin de lui et préserver sa santé. Il est indispensable de connaître et de ne pas dépasser ses limites. Pour se couper du quotidien, il est tout aussi essentiel de prévenir l’isolement en préservant les relations sociales. L’aidant a le droit de s’accorder du temps pour lui et de demander de l’aide pour assumer ses responsabilités envers son proche atteint de la maladie d’Alzheimer afin de bénéficier d’un peu de répit.

L’accompagnement des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer en absence de l’aidant

Lorsque l’aidant de la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer est sujet à l’épuisement, il doit prendre une pause pour reprendre des forces. L’absence de l’aidant n’implique pas l’abandon de la personne malade. Diverses solutions s’offrent à lui pour l’accompagnement de son proche. Il peut demander de l’aide à son entourage ou opter pour les services de soin à domicile, l’accueil de jour ou encore l’hébergement temporaire de la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer.

Les services d’aide et de soin à domicile

Il s’agit de l’intervention des auxiliaires de vie sociale qui aident les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer à réaliser les tâches qu’elles ne peuvent plus faire elles-mêmes. Elles s’occupent entre autres du ménage, des courses, des repas ou des soins médicaux des malades.

L’accueil de jour en maison de retraite

Pendant les quelques jours ou semaines d’absence de l’aidant, la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer peut être accueillie en maison de retraite. La majeure partie de ces établissements reçoivent des locataires pour une semaine, plusieurs jours ou à la demi-journée. L’inscription se fait directement auprès de l’établissement d’accueil et nécessite la présentation d’un certificat médical.

L’hébergement temporaire

Il est possible d’opter pour l’hébergement temporaire en résidence autonomie ou en famille d’accueil pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Le séjour peut durer quelques jours à 3 mois afin de permettre aux aidants de prendre une pause.

Source PLEINE VIE.

Pour deux personnes sur trois en France, il est inenvisageable d’être placée en Ehpad…

Les résultats d’un sondage mené chaque année depuis 2000 révèlent les souhaits des Français·es quant à la gestion de leur propre perte d’autonomie ou de celle de leurs proches.

 

Les Français·es souhaitent majoritairement, en cas de dépendance, rester vivre à domicile. La population demande une implication accrue des pouvoirs publics, concevant –pour une majorité plus réduite– qu’il soit nécessaire de cotiser et épargner davantage. Les demandes de soutien sont également élevées en ce qui concerne les aidant·es.

Ces constats, établis depuis le début des années 2000, ne connaissent pas de grandes variations dans l’opinion. Des attentes hautes donc, que ne doit pas décevoir un gouvernement qui a organisé une grande concertation nationale sur la question.

Enquête barométrique

Cette concertation de grande ampleur sur le thème «grand âge et autonomie» a été menée de fin 2018 à 2019. Il en ressort un rapport officiel faisant le point sur les situations et les évolutions, les politiques et les dispositifs, les besoins et les perspectives.

Ce document consistant, salué par les spécialistes comme par les opérateurs, rend d’abord compte des fortes demandes de transformation exprimées dans le cadre de la concertation. Il en va d’une priorité au maintien à domicile, de propositions pour l’amélioration de la qualité de la prise en charge en établissement, pour le respect du besoin d’être chez soi quel que soit le lieu de vie, pour la simplification du parcours et de l’accompagnement, pour une plus grande égalité de traitement selon les territoires.

Ces observations et recommandations rendues au gouvernement doivent nourrir les réflexions et les annonces pour renforcer ce secteur singulier de l’action publique qu’est devenue la dépendance.

Afin de prévenir la dépendance et de promouvoir l’autonomie, il importe de mesurer les aspirations et opinions des Français·es à ces sujets. La concertation aura été l’occasion de les écouter, notamment les plus concerné·es, et de réaliser des expertises et des exercices de synthèse. C’est ce que propose cet article en synthétisant les résultats d’une grande enquête d’opinion abordant les sujets de la dépendance et de l’autonomie des personnes âgées.

Nombre de sondages ponctuels apportent de l’information utile. Les enquêtes dites barométriques –parce que répétant les mêmes interrogations plusieurs fois, parfois sur temps très long– fournissent des données encore plus intéressantes, car permettant de repérer des évolutions et des continuités.

Le ministère des Affaires sociales produit depuis 2000 une telle étude. Celle-ci, conduite sous l’égide de sa Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), interroge chaque année un échantillon représentatif de la population française. Cet échantillon, de taille très honorable (3.000 personnes de plus de 18 ans vivant en France métropolitaine), se voit passer un questionnaire très large sur la protection sociale. Les questions abordent les thèmes de la dépendance. L’enquête de la Drees permet ainsi de tirer quelques enseignements extrêmement clairs.

Priorité au maintien à domicile

En cas de survenance de la dépendance, prévaut pour les Français·es une large préférence pour le maintien à domicile. Interrogée depuis une vingtaine d’années sur la question, la population française privilégie nettement les solutions permettant de demeurer à domicile, à la fois pour soi-même et pour ses proches.

Confrontées hypothétiquement à la dépendance d’un·e proche, la part des personnes interrogées estimant qu’elles placeraient ce membre de leur famille dans une institution spécialisée a augmenté de quatre points entre 2000 et 2017. La part d’entre elles se déclarant prêtes à l’accueillir à leur propre domicile a quant à elle baissé de cinq points.

Mais ces deux options ne rassemblent pas la majorité des Français·es, qui mettent toujours en avant l’option du maintien à domicile de la personne devenant dépendante, soit en l’aidant financièrement, soit en l’aidant matériellement.

Dans l’éventail des possibles, c’est la modalité d’une implication accrue des personnes elles-mêmes auprès de leur proche, à son domicile, qui arrive aujourd’hui en tête. L’option du placement dans une institution spécialisée reste la dernière.

Si l’on ne s’intéresse pas aux proches mais à soi-même, l’option de l’établissement pour personnes âgées (la maison de retraite ou «établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes», Ehpad) s’avère de moins en moins envisageable.

En 2000, elle était déjà minoritaire, avec 55% des Français·es ne la considérant pas comme envisageable en ce qui les concerne directement. En 2017, ce sont les deux tiers qui estiment inenvisageable une telle perspective.

Dans toutes les questions posées « barométriquement » sur la dépendance, c’est ce sujet qui a connu le plus d’évolutions, avec une part de Français·es réticent·es à la perspective de l’établissement qui progresse de plus de dix points sur près de vingt ans.

La préférence pour le maintien à domicile

Ces résultats sont largement corroborés par d’autres sondages ou d’autres informations, tirées par exemple de la concertation conduite entre 2018 et 2019. Il ressort que l’entrée en établissement se vit comme un déracinement, une rupture difficile à vivre sur bien des plans, avec des conséquences d’ailleurs problématiques sur l’état de la personne ainsi nouvellement logée.

Maintenir à domicile, c’est une façon de préserver, jusqu’au bout si cela peut être rendu possible, un environnement fait de souvenirs, de conditions de vie jugées plus favorables, avec de l’autonomie et de la liberté.

Attente d’intervention publique

Si les Français·es aspirent au grand âge à demeurer physiquement dans la sphère privée, cela ne les empêche pas de demander à tout âge un effort accru de la sphère publique pour mieux traiter de la dépendance. La majorité estime que c’est à l’État et aux pouvoirs publics en général de prendre en charge financièrement les personnes âgées dépendantes.

La question n’est posée que depuis 2014, et on ne saurait noter trop de variations sur cette période. Ce sont ainsi deux tiers des personnes interrogées qui avancent la nécessité d’une prise en charge principalement publique de la dépendance, contre un quart qui pensent que la responsabilité en incombe d’abord à la descendance et à la famille. Enfin, une personne sur dix répond que c’est aux individus concernés de s’assurer et de prévoir.

L'ETAT d'abord

Quant aux modalités de cette prise en charge, c’est d’abord autour du financement d’un tel effort par une cotisation que les Français·es ont été interrogé·es depuis 2000, là aussi sans bouleversement important de l’orientation et de la hiérarchie des opinions.

Si une cotisation spécifique devait être créée afin de couvrir le risque de dépendance(1), elle devrait selon les répondant·es être facultative –ce qui, soit dit en passant, est assez étrange pour un risque que l’on appelle à voir davantage socialisé.

En tout état de cause, une personne sur deux estime qu’une telle cotisation ne devrait être acquittée que par celles et ceux qui le souhaitent. Un tiers estime au contraire qu’il devrait s’agit d’une véritable cotisation sociale, obligatoire.

De façon originale, l’obligation de cotiser pourrait légitimement, selon une personne sur cinq, être modulée en fonction de l’âge. L’obligation de cotisation dépendance ne débuterait qu’à partir d’un certain âge. Lequel? C’est une affaire de paramètres que ne traite pas le baromètre.

Sur le plan de l’épargne personnelle, le questionnaire interroge depuis 2000 sur ce que les Français·es seraient prêt·es de faire. On ne leur demande pas une mesure de leur effort éventuel, mais simplement de dire s’il leur serait possible d’épargner davantage en prévision d’une éventuelle situation de dépendance les concernant.

En la matière, on doit relever une majorité de personnes prêtes à épargner plus, mais avec une certaine érosion dans le temps de cette proportion. Du côté des Français·es qui ne se disent pas prêt·es à le faire –soit par manque de moyens, soit parce que la question ne leur semble pas fondée–, la proportion passe du quart des personnes interrogées au début des années 2000 à presque 40% en 2017. C’est une autre des transformations importantes dans le temps de l’opinion.

Après les recettes, les dépenses. Pour couvrir le risque de dépendance, il faut certes du financement, mais il faut aussi un instrument. En l’espèce, les Français·es sont interrogé·es sur la prestation qui pourrait venir compenser les surcoûts liés à la dépendance(2), à domicile ou en établissement.

Avec cette question, il s’agit de savoir si la prestation doit être attribuée avec une condition de ressources ou non. Une majorité forte se dégage en faveur d’une allocation qui serait ciblée sur les personnes disposant de faibles revenus.

On doit cependant signaler une progression significative de l’opinion selon laquelle l’aide financière par rapport à la dépendance doit être versée à tout le monde. En 2000, 24% des répondant·es se prononçaient en faveur de ce que l’on appelle communément l’universalité dans le secteur de la protection sociale, contre 30% en 2017.

Cotisations et prestations

Soutien aux aidant·es

On a également consulté les Français·es sur leur rôle et leurs demandes en tant qu’aidant·es. Là aussi, pour les personnes concernées, un soutien accru des pouvoirs publics est demandé.

Un peu plus d’un cinquième des répondant·es déclarent apporter personnellement une aide régulière et bénévole à une personne âgée dépendante, que cette dernière vive chez elle, au domicile de l’aidant·e ou en établissement.

Depuis 2011, on peut repérer une baisse de la part des individus se déclarant aidant·es, mais elle se compense en partie par l’augmentation du nombre de personnes interrogées indiquant qu’elles ne peuvent aider car elles-mêmes doivent être aidées.

Qui est aidant ?

Au-delà de cette remarque de détail, l’essentiel est dans la proportion des aidant·es –les trois quarts– qui disent avoir le sentiment de ne pas recevoir suffisamment d’aide et de considération de la part des pouvoirs publics.

Il s’ensuit de nouvelles demandes aux pouvoirs publics. Celles-ci, pour reconnaître et appuyer les aidant·es, passent d’abord par l’ouverture de centres d’accueil de jour pour recevoir les personnes dépendantes dans la semaine.

Pour plus du tiers des aidant·es déclaré·es, c’est cette option qui doit être prioritaire. Vient ensuite, pour un quart des suffrages, la fourniture d’une aide financière. Ce sont des nécessités d’aménagement du temps de travail ou de formation qui suivent.

En tout état de cause, pour le ramasser dans une conclusion bien rapide, il reste bien des choses à faire! À ne pas trop décevoir, surtout après une ambitieuse concertation.

1 — Il est implicitement évident qu’une telle cotisation irait au-delà de la contribution solidarité autonomie (CSA). Celle-ci, de 0,3% à la charge de l’employeur, affectée à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), afin de financer des actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées ou handicapées, a été créée en 2004. La question du baromètre avait été posée auparavant et n’a pas été revue depuis.

2 — Il va là aussi sans dire que l’on n’entre pas précisément dans la technique du dossier. Avant que la question ne soit posée pour la première fois en 2000, il existait depuis 1997 la prestation spécifique dépendance (PSD). Cette PSD, d’ailleurs sous condition de ressources, a été remplacée en 2001 par l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). La question du baromètre conserve cependant bien toute sa légitimité, car elle porte sur la philosophie plus que sur la nature du dispositif.

Source SLATE.

 

La délicate question du consentement des personnes âgées en Ehpad…

En matière d’aide et de soin, les frontières entre contrainte et consentement sont plus floues qu’il n’y paraît.

Monsieur Duclos vient de donner son accord pour entrer dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, autrement dit un Ehpad. Il a enfin signé son contrat de séjour. Obtenir son adhésion n’a pas été une mince affaire. À la fin de son hospitalisation dans un service de psychiatrie, il voulait en effet rentrer chez lui, mais entre-temps son appartement a été vendu avec l’aide de ses enfants. Il a fini par accepter la solution qui lui était proposée, les personnels soignants ayant usé de quelques artifices.

Ils l’ont accompagné chez lui, comme il le souhaitait, mais en évitant de préciser que son chez-lui était désormais l’Ehpad. Pour faciliter les choses, ils ont soutenu ce pieux mensonge par une petite mise en scène. Avec l’aide des proches et du personnel de l’Ehpad, ils ont pris soin de placer dans sa future chambre quelques-uns de ses meubles et de tapisser les murs de photos de sa femme et de ses enfants. Monsieur Duclos s’est tout de suite senti chez lui.

Rassuré, il a signé sans protester le précieux contrat de séjour. Il semble même retrouver ses habitudes. À table, il aime accompagner son repas de quelques verres de vin. Certes, il aurait préféré avoir sa propre bouteille. Mais non, cela ne se passe pas ainsi dans l’Ehpad. Le directeur explique:

«Monsieur Duclos est un peu porté sur l’alcool. Il faut faire attention. Dans ce genre de cas, on utilise de petits verres. Comme cela, on lui sert du vin quand il demande… mais en faibles quantités. On répond à ses attentes, mais pas trop, et tout le monde est content.»

Cet exemple fictif illustre bien les difficultés de mise en application des principes de la démocratie sanitaire, en particulier en ce qui concerne la notion de consentement, dont les frontières sont parfois pour le moins incertaines.

L’adhésion doit rester libre

Depuis maintenant deux décennies, les politiques sanitaires et sociales cherchent à rendre plus démocratiques les prises en charge des patient·es ou des résident·es. Au centre de cette procédure: le consentement éclairé.

Sauf exception –en psychiatrie notamment–, aller à l’encontre de l’avis des personnes, les contraindre à se soigner ou à entrer dans tel ou tel établissement n’est pas autorisé, du moins en principe. L’individu doit consentir. Plus encore, il doit être informé, être tenu au courant des risques liés à l’intervention qui le concerne, et plus largement des conséquences de ses choix. Bref, il doit être éclairé et son consentement ne saurait être forcé. Son adhésion doit rester libre.

De ce point de vue, la procédure qui permet de faire entrer Monsieur Duclos dans un établissement ou de l’empêcher de boire trop de vin ne semble pas rentrer dans les cases de la démocratie sanitaire. Certes, il a bien signé un contrat de séjour. Mais il est clair que son consentement n’a pas été entièrement libre ni entièrement éclairé. Privé de son domicile, il n’avait plus d’autre choix que l’Ehpad. Les subterfuges imaginés par les aides-soignant·es avec l’aide des enfants, pour conjurer un éventuel refus et pour éviter le recours à la force, peuvent difficilement être considérés comme des informations visant à aider Monsieur Duclos à faire ses propres choix. La signature atteste de l’existence d’un consentement formel; mais celui-ci paraît plus embrumé qu’éclairé.

Peut-être n’y avait-il pas d’autres moyens pour obtenir l’acceptation de Monsieur Duclos. Et puis, pour les proches comme pour les professionnel·les qui avaient à cœur de trouver le meilleur cadre de vie possible pour Monsieur Duclos, cette solution constitue un compromis acceptable. Il n’en demeure pas moins que cette méthode qui s’appuie sur la ruse ne saurait servir de modèle.

La patientèle partenaire du personnel

Le modèle, il faut le chercher ailleurs. Notamment dans les formulaires d’information et de consentement qui sont proposés au patient ou à la patiente dès lors que celle-ci fait l’objet d’une intervention. Ces documents clarifient les choses. Ils constituent la preuve que la personne a bien été informée par le médecin, puisqu’ils expliquent les tenants et les aboutissants de l’intervention et listent tous les risques encourus, que ceux-ci soient mineurs ou majeurs, qu’ils soient rares ou fréquents. Ils indiquent ce qu’il convient de faire pour les réduire.

Ainsi éclairé·es, les patient·es, devenu·es partenaires des professionnel·les qui les soignent ou les prennent en charge, peuvent décider en toute connaissance de cause. Une telle démarche tend à être largement diffusée. Il suffit pour s’en convaincre de se reporter aux notices que l’on retrouve dans le moindre médicament ou bien encore aux contrats de séjour qui indiquent les droits et les devoirs de la résidente ou du malade quand celui-ci est hospitalisé ou, comme Monsieur Duclos, hébergé.

Un tel modèle produit certainement des effets positifs. Il fixe un idéal grâce auquel peut être mesuré l’écart entre la théorie et la pratique. Il est clair en effet –chacun·e peut en faire l’expérience– qu’on n’est jamais sûr qu’un consentement soit librement consenti.

Un modèle intéressant, mais à la portée limitée

L’information communiquée à la personne sur tous les risques auxquels celle-ci s’expose en prenant un traitement ou en acceptant une intervention suffit-elle à en faire un·e patient·e éclairé·e? La personne a beau être avertie, elle se lancera rarement dans une étude bénéfices/risques approfondie avant de prendre sa décision. Il y a fort à parier que, devant la masse des informations transmises, elle s’en remettra plutôt à l’avis ou à la prescription des praticien·nes, à la confiance qu’elle leur accorde ou non, à l’avis de proches, etc.

Le modèle n’est pourtant pas inutile. Il est même performatif au sens où il indique au patient ou à la patiente que celle-ci a désormais son mot à dire, et où il invite le ou la professionnel·le à faire preuve de vigilance concernant les droits et libertés des usager·es. Dans le cas de Monsieur Duclos, l’existence de ce modèle aide à s’interroger sur la qualité de sa prise en charge; il force le questionnement éthique.

Mais ce modèle a son revers. Il focalise en effet l’attention sur un moment particulier de la prise en charge et du soin, celui de l’acte proposé par un·e professionnel·le et que le patient ou la patiente accepte ou refuse. L’intervention chirurgicale en est la figure paradigmatique, mais on peut également évoquer la prise d’un traitement ou l’entrée dans un établissement par exemple.

De tels actes, ainsi détachés de leurs contextes, s’accommodent bien d’une approche en matière de choix rationnel selon laquelle l’individu, libre et dûment informé par un tiers, choisit entre deux options. Mais le soin ne se réduit pas à une succession de moments, détachables les uns des autres ni à une relation de face à face.

Un insaisissable consentement?

Le soin est un processus dans lequel sont enrôlées de multiples parties prenantes –soignant·es, soigné·es, proches, administrations, institutions, objets techniques, médicaments…– et où s’enchevêtrent des myriades de gestes et d’actes, les uns très techniques, les autres très banals, tous plus ou moins interdépendants.

Ces différentes activités ne peuvent être toutes anticipées, ni attribuées à chacun des acteurs et encore moins figurer dans des formulaires de consentement. Dans ces conditions, la décision est difficilement localisable dans l’espace et dans le temps. Elle se déploie dans toute la chaîne des intervenant·es sans pouvoir être véritablement attribuée avec certitude à l’un·e d’entre elles ou eux.

Or, dès lors que le soin est envisagé non plus comme un acte isolé et situé dans le temps, mais comme une activité faite de processus et de relations, le consentement change de nature. Il n’est plus donné –par le ou la patient·e– ni reçu –par le ou la professionnel·le– pour un acte déterminé, mais produit par de multiples interactions entre parties prenantes. Le consentement comme la décision résultent en quelque sorte d’un travail d’influence fortement distribué et dont la visibilité est particulièrement faible.

Ainsi, pour que Monsieur Duclos puisse se sentir chez lui, il aura fallu qu’une grande diversité d’acteurs s’emploient au travers de diverses micro-actions, plus ou moins coordonnées, à rendre in fine l’acceptation pratiquement inévitable. Il aura fallu que des proches se chargent de sélectionner des photos puis de les afficher, que le directeur de l’Ehpad accepte la personnalisation de la chambre, que le déménageur arrive en temps utile, que les aides-soignant·es aient déjà préparé le terrain quotidiennement, etc.

Cette approche du soin comme processus ouvre des questions éthiques qui sont loin d’être résolues. Comment en effet penser la démocratie sanitaire, comment s’assurer de la validité et de la légitimité du consentement individuel quand celui-ci devient insaisissable parce qu’enchâssé dans un processus de décision collective ?

Monsieur Duclos a finalement accepté sa nouvelle demeure. Sait-il que ce faisant il accepte de se soumettre aussi aux horaires des repas, à l’heure du coucher et à diverses autres règles? Probablement pas. Il les découvrira au fil du temps et finira peut-être par les accepter, faisant contre mauvaise fortune bon cœur. Quoi qu’il en soit, il ne peut revenir en arrière, c’est-à-dire retourner chez lui. En ce sens, son consentement actuel peut être considéré comme un peu forcé. Non point seulement par les règles de l’institution, mais aussi paradoxalement par lui-même, en raison des divers consentements qu’il a pu donner consciemment ou non, sans en mesurer toujours les conséquences, tout au long de la trajectoire de sa prise en charge.

Ce texte prolonge l’intervention menée par Livia Velpry dans le cadre du cycle national de formation 2018-2019 de l’Institut des hautes études pour la science et la technologie (IHEST).

Pour en savoir plus: Livia Velpry, Pierre A. Vidal-Naquet et Benoît Eyraud (dir.) (2018), Contrainte et consentement en santé mentale – Forcer, influencer, coopérer, Presses universitaires de Rennes.

Source SLATE.

 

 

Quand on souffre d’Alzheimer, peut-on consentir au vaccin contre le Covid?…

Le consentement libre et éclairé est un pilier de l’éthique médicale. Mais comment faire pour l’obtenir lorsque les capacités cognitives des malades sont altérées?

Tout sourire derrière son masque, dûment informée du rapport-bénéfice/risque de la vaccination contre le SARS-CoV-2 et consentante, Mauricette, 78 ans, se prête volontiers à la séance photo média organisée dans son unité de soins de longue durée à Sevran, ce dimanche 27 décembre 2020.

Mais qu’en est-il pour tous les autres patient·es vulnérables, souffrant de troubles cognitifs, résident·es en soins de longue durée (SLD, les «longs séjours») ou en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad)? «Priorisés» dans le cadre de cette toute récente campagne de vaccination, du fait de leur grand âge ou de leurs polypathologies, comment faire pour recueillir, tracer leur consentement? Pourrait-on décider à leur place?

Le consentement en médecine

La révélation des atrocités commises durant la Shoah, qui a mené à la mise à mort de près de 6 millions de Juifs d’Europe par l’Allemagne nazie, a abouti à la rédaction en 1947 du code de Nuremberg.

Ce texte énonce les règles du consentement aux recherches biomédicales des personnes incapables de discernement. Ce principe, fondamental en éthique médicale, est réaffirmé dans la loi du 4 mars 2002, qui prône l’autonomie, y compris dans les démarches de soin, plutôt que le paternalisme, dont était empreinte jusqu’alors la relation médecin-malade. Il s’agit d’associer les patient·es aux décisions les concernant. Concrètement, tout praticien doit informer le malade pour obtenir son consentement aux soins qu’il lui propose, conformément à l’article 35 du Code de déontologie médicale. Il est exigé de donner une information compréhensible, «loyale, claire et appropriée». Une règle de bonne pratique consiste à fonder cette communication sur un entretien oral, avec le support d’un document remis à le ou la patient·e.

L’échange oral est important, car le ou la patient·e peut poser des questions, faire répéter ou préciser certains points. C’est aussi grâce à lui que le ou la soignant·e peut demander au patient de reformuler, avec ses propres mots, ce qu’il a retenu de l’échange, et ainsi s’assurer de son niveau de compréhension. En tout état de cause, un consentement éclairé ne peut donc pas se résumer à apposer une signature sur un formulaire (un tel document n’a d’ailleurs qu’une valeur juridique relative en droit français).

Source SLATE.

Alzheimer : le cerveau des malades “vibre” différemment…

Les pulsations dans les vaisseaux sanguins du cerveau diffèrent entre les personnes atteintes d’Alzheimer et les celles en bonne santé, se présentant comme un nouveau moyen de dépister la maladie.

Alzheimer : le cerveau des malades “vibre” différemment

 

Les cerveaux des personnes atteintes d’Alzheimer et des personnes en bonne santé sont différents. Plus précisément, ceux des personnes malades ont des pulsations différentes dans les vaisseaux sanguins du cerveau. Une découverte qui permet le développement de nouveaux types de traitements et d’outils de diagnostic pour les maladies de perte de mémoire. Les résultats ont été présentés le 9 décembre dans la revue Scientific Reports.

Le nettoyage cérébral enrayé

Les chercheurs finlandais de l’université d’Oulu ont développé une nouvelle méthode pour détecter les changements dans le système de nettoyage du cerveau. L’étude est la première à démontrer que les différences de pulsation cérébrale peuvent être utilisées dans le diagnostic de la maladie. Ces résultats ont été obtenus grâce à une image magnétique du fonctionnement du système de nettoyage du cerveau, connu sous le nom de système glymphatique, et des changements qui s’y produisent. Le système glymphatique utilise la pulsation des vaisseaux sanguins pour nettoyer le cerveau des déchets.

Si des perturbations surviennent dans le système de nettoyage, les déchets commencent à s’accumuler dans le cerveau, entraînant une dégénérescence cérébrale prématurée sur une période de 10 à 20 ans. L’étude a montré pour la première fois que les différences observées sont précisément dues à des différences de fréquence cardiaque et de fréquence respiratoire. Les différences sont également liées à la progression de la maladie.

Développer de nouveaux traitements

On sait depuis longtemps qu’il existe deux types de neuropathologie associés à la maladie d’Alzheimer : les plaques amyloïdes et les accumulations de protéines tau anormalement phosphorylées dans les neurones, a décrit Timo Tuovinen, auteur de l’étude. Cependant, on ne sait pas pourquoi ces soi-disant plaques cérébrales commencent à s’accumuler. Le système glymphatique est une théorie crédible de la cause des problèmes dans le système de nettoyage du cerveau. Cette étude soutient fortement l’idée d’un système glymphatique et est l’une des premières études à montrer que les pulsations sont différentes chez les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer.”

Les chercheurs espèrent que ces découvertes vont permettre d’améliorer les connaissances sur la maladie et contribuer à mieux la prendre en charge. “L’étude augmente considérablement notre compréhension des mécanismes de la maladie d’Alzheimer et jette les bases de nouveaux outils de diagnostic. En comprenant mieux la maladie d’Alzheimer, des traitements plus efficaces peuvent être développés à l’avenir”, a poursuivi Vesa Kiviniemi, également auteur de l’étude.

Source POURQUOI DOCTEUR ?

 

L’Ehpad de Villers-Bretonneux cherche des mécènes pour faire « voyager » ses résidents (Maladie d’Alzheimer,…)…

L’Ehpad de Villers-Bretonneux à l’est d’Amiens souhaite acquérir pour ses résidents, un simulateur de voyage Grand-Via, conçu par la société amiénoise Sigo.

Pour le financer, la maison de retraite a besoin de mécènes.

 

Le wagon de la thérapie du voyage a pour but notamment d'apaiser les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer

 

L’Ehpad de Villers-Bretonneux à l’est d’Amiens lance un appel au mécénat pour acheter un wagon dit « de la thérapie du voyage », un concept venu d’Italie, pour faire voyager de manière fictive, dans une cabine de train reconstituée, les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées. Un paysage défile sur un écran qui fait office de fenêtre.

L’équipement que la maison de retraite souhaite acquérir, est conçu par l’entreprise amiénoise Sigo. Il coûte 26 000 euros et il serait fort utile pour les résidents explique la psychologue de l’Ehpad, Frédérique Legendre.

« Ca permet au résident de voyager au sein même des murs de l’Ehpad »

Pour la psychologue, les bénéfices seront multiples : « ça permet au résident de voyager au sein même des murs de l’Ehpad. Ca permet de réduire les déambulations, de les _apaiser_, de renforcer le lien avec les agents et de diminuer la médicamentation« .

Si vous souhaitez répondre à cet appel au mécénat, il faut envoyer un mail à legendre.lfrederique@gmail.com

Source FRANCE BLEU.

Le cerveau des gens qui se sentent seuls serait différent… Alzheimer…

MONTRÉAL — Le cerveau des gens qui se sentent seuls serait différent de celui des autres, notamment au niveau de la structure qui nous permet de nous «perdre dans nos pensées», ont constaté des chercheurs montréalais.

Le cerveau des gens qui se sentent seuls serait différent

 

Cette découverte pourrait éventuellement avoir des implications dans la compréhension et le traitement de la maladie d’Alzheimer.

Les chercheurs du Neuro (l’Institut-Hôpital neurologique de Montréal) de l’Université McGill ont étudié des données d’imagerie par résonance magnétique (IRM), des données génétiques et des résultats d’autoévaluations psychologiques provenant d’environ 40 000 personnes d’âge moyen et plus âgées qui ont accepté que leurs renseignements soient versés dans la biobanque du Royaume-Uni.

Les chercheurs ont ensuite comparé les données d’IRM des participants ayant indiqué se sentir souvent seuls à celles des autres participants.

«Cette étude est 50 fois plus grande que n’importe quelle autre étude du cerveau humain faite jusqu’à présent», a assuré l’auteur en chef de l’étude, Danilo Bzdok.

Cela leur a permis de constater que ce qu’on appelle le «réseau cérébral par défaut» — qui regroupe les régions qui s’activent quand on se met à rêvasser — présente des connexions plus intenses chez les personnes qui se sentent seules. La substance grise est aussi plus volumineuse dans ce réseau.

Le réseau par défaut s’active lorsque nous nous remémorons le passé, que nous envisageons l’avenir ou que nous imaginons un présent hypothétique. Privées des interactions sociales désirées, les personnes qui se sentent seules pourraient être plus susceptibles d’utiliser leur imagination, de plonger dans leurs souvenirs ou de rêver à l’avenir pour contrer leur isolement social.

La solitude était également associée à des différences dans le faisceau de fibres nerveuses (le fornix) qui assure la transmission des signaux entre l’hippocampe et le réseau par défaut. La structure de ce faisceau était mieux préservée chez les personnes seules.

Les chercheurs n’ont toutefois pas été en mesure de déterminer si la solitude modifie la structure du cerveau, ou bien si les gens venus au monde avec un cerveau un peu différent auront ensuite tendance à être plus solitaires.

«On ne peut pas dénouer la causalité avec cette étude-là, a dit M. Bzdok. C’est une étude transversale. On regarde à un moment donné quel est le statut du cerveau à ce moment-là. On n’a pas de mesure à travers le temps, donc on ne peut pas connaître la direction causale.»

La pandémie de coronavirus et le confinement ont offert aux chercheurs une occasion sans précédent d’étudier le phénomène de la solitude, a-t-il ajouté, mais rien de tout cela n’aurait été possible sans les progrès technologiques réalisés depuis vingt ans, entre autres en ce qui concerne l’imagerie médicale.

Cette découverte pourrait avoir des implications dans le traitement de problèmes de santé mentale, puisque les chercheurs ont constaté un certain chevauchement entre les gènes associés à un sentiment de solitude et ceux qui augmenteraient le risque de dépression ou de troubles neurotiques.

«Le lien le plus concret avec les maladies du cerveau serait avec la maladie d’Alzheimer, a dit M. Bzdok. On s’est rendu compte récemment que les gens qui sont seuls ont aussi tendance à avoir la maladie d’Alzheimer plus tôt que la population normale.

«C’est important de savoir que le même réseau que nous avons trouvé lié à l’isolement social est exactement le même qui est aussi le plus lié à la maladie d’Alzheimer. La question de la relation entre la maladie d’Alzheimer et l’isolement social devient encore plus centrale, puisque les deux sont liés au même réseau.»

L’étude a été publiée par la revue Nature Communications.

Source L’ACTUALITE.

Alzheimer : gros espoirs sur le masitinib d’AB Science…

AB Science indique qu’il y a moins de patients atteignant le stade de démence sévère avec son traitement masitinib par rapport au placebo, après 24 semaines de traitement.

Alzheimer : gros espoirs sur le masitinib d’AB Science

 

Le candidat traitement d’AB Science contre Alzheimer donne des résultats très encourageants. La société a indiqué que l’étude de phase 2B/3 (AB09004 – NCT01872598) évaluant le masitinib chez des patients atteints de la maladie sous sa forme légère ou modérée avait atteint son critère d’évaluation principal prédéfini. L’étude a démontré que le masitinib a généré un effet statistiquement significatif par rapport au contrôle sur le critère principal, à savoir la variation du score ADAS-Cog, un score qui mesure l’effet sur la cognition et la mémoire.

L’étude a également démontré que le masitinib a généré un effet statistiquement significatif sur le score ADCS-ADL, un score qui évalue l’autonomie et les activités de la vie quotidienne. Il y avait significativement moins de patients atteignant le stade de démence sévère avec le masitinib par rapport au placebo après 24 semaines de traitement. Les principaux résultats seront présentés avec plus de détails lors d’une conférence virtuelle qui se tiendra demain avec différents leaders d’opinion.

Un nouveau brevet a été déposé sur la base des résultats de l’étude AB09004. Ce brevet, s’il est accordé, permettrait à AB Science de conserver des droits exclusifs sur l’utilisation du masitinib dans la maladie d’Alzheimer jusqu’en 2041.

Source CAPITAL.

Handicap dans l’Orne : « Trop peu d’avancées concrètes », selon les élus du Département…

Les élus du Conseil départemental de l’Orne ont évoqué la situation des personnes handicapées dans le département, lors de leur dernière commission permanente de l’année 2020.

Handicap dans l'Orne : "Trop peu d'avancées concrètes", selon les élus du Département

 

Les élus du Conseil départemental de l’Orne ont évoqué la situation des personnes handicapées dans le département, lors de leur dernière commission permanente de l’année 2020.

Comme chaque année, le Programme interdépartemental d’accompagnement des handicaps et de la perte d’autonomie (Priac 2020-2024) a fait l’objet d’une révision.

L’Agence régionale de santé (ARS) vient de la soumettre pour avis au Conseil départemental de l’Orne. Les élus ont déploré « bien trop peu d’avancées concrètes, face à des besoins pourtant clairement identifiés ».

Prime « grand âge »

Pour les personnes âgées, l’installation des permanences d’infirmières de nuit, mutualisées entre les établissements d’hébergement, d’accueil et foyers se poursuit.

Une prime « grand âge » est mise en place et sera versée aux aides soignants des Ehpad et des services de soins infirmiers à domicile.

Pour les personnes en situation de handicap autistes, une diminution des délais d’accès au diagnostic est prévue. De même pour l’installation d’une plateforme d’orientation et de coordination et la création « d’intervenants pivots ».

Sur le plan scolaire

Dans les écoles, sept unités d’enseignement en maternelle (Uema) et deux en élémentaire (UEAA) doivent voir le jour. Un dispositif d’autorégulation pour les élèves, l’ouverture de places d’unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) dans les collèges/lycées et d’un groupe d’entraide (Gem) autisme par département sont aussi au programme.

Pour les personnes âgées et pour les personnes en situation de handicap, il faut s’attendre à la création d’une troisième plateforme de répit tandis qu’un appel à projets « habitat inclusif » sera lancé.

Le Conseil départemental de l’Orne juge d’autres mesures positives, mais sous conditions. Pour les personnes âgées, possible création de six places d’accueil de jour, à condition d’un appel à projets conjoint avec l’ARS (lieu précis d’implantation sur les besoins non couverts).

Pour les personnes en situation de handicap, renforcement de sept places de Samsah (Service médico-social pour adultes handicapés) dédiées aux personnes ayant des troubles autistiques, sous réserve d’un redéploiement de moyens.

Peu de nouvelles mesures pour Priac

Pour les personnes âgées, le Conseil départemental déplore que le programme Priac ne prévoie que très peu de mesures nouvelles en 2021.

La création de dix places d’hébergement « sortie d’hospitalisation » se fait par transformation de places d’hébergement temporaire, avec un redéploiement de moyens.

Il n’y aura pas de création pour 2021 de Pôles d’activités et de soins adaptés (Pasa) dans l’Orne alors que le besoin est clairement identifié au Projet régional de santé.

Pour les personnes en situation de handicap, pas de crédits pour la médicalisation des foyers de vie (foyers d’accueil médicalisés, postes d’infirmières, d’aides-soignantes et de médecins), ni pour répondre à des besoins nouveaux (personnes handicapées vieillissantes ou ayant des troubles du comportement). Aucun renforcement des moyens de la Maison départementale du handicap (MDPH), ni avancées pour une meilleure coordination des nombreux dispositifs existants.

Source L’Orne Hebdo.