À quoi ressemblera la vie après le Covid-19 ?…

Depuis bientôt un an, le Covid-19 bouleverse notre quotidien et nous oblige à réinventer nos vies et nos rapports sociaux.

Que restera-t-il de cette pandémie une fois le coronavirus maîtrisé ?

Quels enseignements tirerons-nous de cette crise sanitaire ? Entretien avec l’anthropologue Michel Agier.

À quoi ressemblera la vie après le Covid-19 ?

 

Quelle vie aurons-nous après le Covid-19 ? Pour les chercheurs en sciences sociales, la pandémie qui bouleverse notre planète depuis bientôt un an est un puits de réflexion. Même si cette crise sanitaire est loin d’être terminée, elle révèle déjà de profonds changements dans notre société et notre façon de vivre.

Pour l’édition du soir, l’anthropologue Michel Agier, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, a accepté d’analyser cette période inédite et de partager ses réflexions sur ce qu’il pourrait en rester après.

Michel Agier, peut-on dire que cette crise sanitaire est un moment historique ?

C’est un fait social total, qui bouscule toute la société. Notre organisation sociale et économique, personnelle et collective, est transformée par cette pandémie. C’est une rupture. Une sorte de catastrophe qui est en train de radicalement changer l’organisation de la vie des humains en société, notre rapport avec la nature. Et cela est brutal. Même si on en parlait depuis un certain temps, on s’y retrouve confrontés brusquement.

L’incertitude est désormais notre quotidien. Ce virus a-t-il changé notre rapport à la peur ?

La réponse à un événement inconnu, c’est la peur. C’est une réaction profondément humaine. Avec le Covid-19, on a vu un retour à la peur cosmique, comme à l’époque médiévale. Celle-ci nous rappelle notre faiblesse face à la nature. Nous sommes ramenés à la vulnérabilité de nos petites vies, sidérés devant la puissance des forces climatiques, atmosphériques, etc. de la Terre. Nous devons reconnaître que nous ne maîtrisons pas la nature.

À cette peur cosmique s’ajoute une diversité d’autres peurs qui arrivent toutes en même temps : celle de la mort, de la maladie notamment. La peur sociale aussi, avec des interrogations sur les conséquences économiques de cette crise.

Elles sont présentes dans toute la société, mais ressenties différemment selon les générations. Les jeunes craignent plutôt ce qui va leur arriver avec cette désorganisation sociale et les personnes plus âgées redoutent la maladie, la mort…

Pourquoi les gens ont-ils si peur alors que beaucoup ne sont pas directement confrontés au virus ?

Nous n’avons rien vu. C’est justement à cette question que répond le début de mon dernier ouvrage [Vivre avec des épouvantails : le monde, les corps, la peur, aux Éditions Première parallèle, NdlR]. La peur est d’autant plus forte qu’on ne voit pas la menace. On ne voit d’autant rien qu’on est confinés dans son espace privé. La plupart des gens ne sont pas confrontés directement au coronavirus et doivent accepter de croire en la gravité de la situation au travers des informations qui leur arrivent. C’est justement la porte ouverte au complotisme.

Cela me rappelle des situations de guerre que j’ai vécu en Colombie dans les années 1990. On ne voyait pas la guerre mais on la subissait. Nos possibilités de se déplacer se réduisaient. On se retrouvait de plus en plus confinés, dans notre espace privé. On vit un peu la même chose avec cette pandémie.

À quoi ressemblera la vie après le Covid-19 ?

Peut-on donc comparer cette crise sanitaire à une situation de guerre, comme Emmanuel Macron l’a fait ?

Non. C’est l’opposé de mon point de vue. C’est une mauvaise idée d’avoir dit ça aux français. Une guerre concerne les combattants et a des effets sur la société. La pandémie est bien différente, elle touche toute la société. C’est d’ailleurs pour ça que la peur est diffuse et diffusée. Tout le monde est potentiellement concerné, alors que dans une guerre il y a des cibles. Cette pandémie est plutôt une forme de catastrophe naturelle.

La réponse des États est-elle la bonne ?

Les gouvernements entretiennent le climat de peur en prenant des mesures sécuritaires dans un but sanitaire. La pandémie est devenue un argument massue pour contrôler davantage la population. C’est d’ailleurs la situation rêvée des régimes autoritaires… Nous sommes épargnés dans nos démocraties européennes, mais les mesures autoritaires pourraient tout à fait se renforcer. Il faut s’interroger.

La fermeture des frontières, par exemple, n’est pas efficace, on l’a vu. Le virus ne reconnaît pas les frontières et il a justement emprunté les circuits de la mondialisation économique et des grandes métropoles pour se diffuser très rapidement.

Sans interférer dans le débat médical, cette politique de la peur me semble inappropriée : il faut ouvrir le débat, mettre en place des formes de participation citoyenne aux mesures qui sont prises… Faire en sorte que les gens prennent part en toute conscience à leur protection sanitaire et participent au choix des mesures pour y adhérer. Aujourd’hui, nous sommes davantage dans l’infantilisation. Si les mesures de protection ne viennent pas de la conscience civique, il faudra toujours plus serrer le verrou sécuritaire pour qu’elles soient suivies.

Comment dompter ces peurs pour continuer de vivre à peu près normalement ?

On a besoin de se créer des objets qui isolent la peur, la détachent de notre mental. On a aussi plutôt intérêt à rire de la peur, de notre propre peur, la transcrire en littérature, en tableaux, en poèmes… Tous ces artefacts naissent quand il y a des crises.

La littérature d’anticipation, les fictions, les dystopies se sont considérablement développées depuis une vingtaine d’années. Elles viennent précisément du climat d’incertitudes relatif au monde d’après. Le coronavirus s’intègre dans cette histoire-là, celle d’un monde qui a perdu ses repères, la protection de l’État social. Les individus sont de plus en plus livrés à eux-mêmes, au risque d’abandon. Cela renforce ce sentiment général d’anxiété et le besoin d’imaginer un autre monde, meilleur.

À quoi ressemblera la vie après le Covid-19 ?

L’exception est devenue la norme, comme le port du masque. Que restera-t-il une fois la pandémie derrière nous ?

On est déjà dans des formes de vie qui nous font davantage penser à la science-fiction, aux romans d’anticipation. Parler devant une assemblée vide, remplacer 200 000 personnes par autant de drapeaux lors de l’investiture américaine, travailler en distanciel derrière un écran… On remplace les gens par des petits épouvantails, des artefacts. C’est du jamais vu. Nos corps s’y sont habitués, notre conscience n’a pas encore actualisé.

On s’habitue à l’exception, comme le port du masque, qui nous faisait sourire quand on le voyait dans les pays asiatiques. Si cela reste, je ne le vois pas d’un mauvais œil car c’est une des formes les plus démocratiques de se protéger.

En revanche, je perçois de manière plus inquiète les formes de distance physique issues du confinement et qui se créent entre les personnes privées de contacts directs, physiques. À terme, cela peut produire de la distance sociale et nous transporter vers une forme de dystopie inquiétante. Cela peut justement être évité avec la protection des corps de chacun (lavage de main, masques), une mesure adaptée à la circulation d’un virus.

Pensez-vous donc que cette crise sanitaire va changer nos rapports sociaux ?

C’est difficile de dire ce que cela donnera dans un, deux ou dix ans. Je ne suis pas voyant. Mais objectivement, on peut déjà voir aujourd’hui que le Covid distend les relations. Même si on résiste en utilisant comme substitut des moyens de communication indirect (téléphone, internet, etc.), cela crée de la distance entre les personnes. L’individualisation de la vie, la tendance à la rétraction sur soi qui existait déjà a tendance à se renforcer.

Travail, environnement, consommation, voyage, spiritualité… Plusieurs voix s’accordent pour dire que cette crise va profondément nous transformer. Êtes-vous d’accord avec cette idée ?

C’est difficile de prédire ce qui va rester. Faire davantage attention à ce que l’on mange, aux dégâts que l’on fait à la nature… Ce qu’on peut constater déjà, c’est la prise de conscience écologique. S’est-elle faite à l’échelle mondiale ? On ne le saura pas tout de suite, il faudra du temps.

Par ailleurs, les virus, il y en aura d’autres, il faut apprendre à vivre avec cette réalité-là. On ne pourra pas toujours avancer dans la peur et l’utiliser pour prendre des mesures sécuritaires. Il faut faire confiance aux gens. Ce n’est pas avec des contraventions que les citoyens participeront mieux à la protection générale contre l’épidémie. On ne peut pas non plus supprimer les mobilités de tout le monde sur la planète. On ne peut pas être dans l’enfermement sur soi. La mobilité devra s’adapter à la nécessité de protéger la planète.

À quoi pourrait ressembler alors le monde d’après ?

Le monde d’après n’existe pas, il est déjà là. C’est un présent qui dure. Le monde d’après, dont on a beaucoup parlé lors du premier confinement, est devenu un terme de ralliement politique pour ceux qui veulent imaginer un monde meilleur ou revenir à celui d’avant. Cela n’existe pas, c’est une espèce de mythe, une construction imaginaire pour sortir de notre sidération, consumer notre peur.

On n’aura d’ailleurs sans doute pas conscience qu’on est sorti de cette crise. Peut-être qu’un jour quelqu’un dira : « Tiens, c’est fini ! » Mais cela n’arriva pas du jour au lendemain comme un changement de président ou un armistice de guerre. Les transformations de la société seront donc progressives.

Source OUEST FRANCE.

 

Coronavirus : 97% des personnes infectées restent protégées six mois, selon une étude du CHU de Toulouse…

Une étude réalisée au CHU de Toulouse, parue dans la revue scientifique « Clinical infectious diseases », permet de confirmer que les personnes ayant été positives au SARS-CoV-2 sont protégées durant 167 jours.

Covid-19 : dans un laboratoire d'analyse, traitement des échantillons, sous hotte, avant analyse et détection de la présence du virus, mai 2020.

 

Près de 97% des personnes infectées par le virus de la Covid-19 conservent des anticorps six mois après : c’est le résultat d’une étude réalisée au CHU de Toulouse, parue le 27 janvier dans la revue scientifique « Clinical infectious diseas« . Cette étude, portée par les services de virologie, de santé au travail et d’infectiologie du CHU, s’est déroulée du 10 juin au 9 décembre 2020 auprès de 276 soignants ayant développé le coronavirus.

Protégés pendant près de six mois

Ces tests ont été réalisés dans le cadre de la campagne de dépistage sérologique entre le 10 juin et le 10 juillet 2020, qui avait pour objectif de définir la proportion de personnes ayant contracté le virus. Et parmi les 8.758 agents du CHU dépistés, 276 ont été testés séropositifs (soit 3%).

Six mois après, en décembre, les 276 agents positifs ont de nouveau été testés aux anticorps. Et résultat après 167 jours : 96,7% des soignants ont toujours des anticorps stables ou à la hausse, qu’ils aient été symptomatiques ou asymptomatiques.

Un taux de protection de 84,8% chez les personnes ayant eu une première infection

En parallèle, les chercheurs ont évalué le taux de nouvelles infections chez les soignants : il y a eu 12,1% de nouvelles infections sur les 6 mois de suivi chez les personnes initialement séronégatives, contre 1,8% chez les personnes qui avaient déjà développé le virus. Ce qui équivaut à un taux de protection de 84,8% chez ceux qui avaient déjà été infectés.

« Cette immunité semble inférieur à la protection apportée par les vaccins à ARN messager. » – Chloé Diméglio, biostatisticienne au CHU de Toulouse

Chloé Dimeglio, biostatisticienne au laboratoire de virologie du CHU de Toulouse, dirigé par le Pr Jacques Izopet, précise que « cette immunité semble tout de même inférieure à la protection apportée par les vaccins à ARN messager, qui est de 95%. C’est une donnée primordiale pour le grand public« .

Source FRANCE BLEU.

 

Vaccin contre la Covid-19 : quels risques pour les personnes allergiques ?…

La Fédération française d’allergologie a tenu à rappeler que les vaccins contre le coronavirus ne sont contre-indiqués que pour les personnes allergiques à deux de ses composés : le polyéthylène glycol et le polysorbate.

L’ensemble des autres personnes ayant une allergie alimentaire, respiratoire ou médicamenteuse peuvent être vaccinées.
 Vaccin contre la Covid-19 : quels risques pour les personnes allergiques ?

Peut-on se faire vacciner contre la Covid-19 si on est allergique ? C’est ce que se demandent de plus en plus de personnes alors que plus d’un million de personnes ont déjà été vaccinées en France. Si les personnes allergiques représentent 30% de la population de l’Hexagone, le vaccin est en réalité uniquement contre-indiqué pour celles qui sont allergiques à deux de ses composés : le polyéthylène glycol et le polysorbate. En effet, « le vaccin est uniquement contre-indiqué pour les patients présentant une allergie au polyéthylène glycol (PEG), présent dans les vaccins Pfizer/ BioNTech et Moderna, ou au polysorbate, présent dans le vaccin Astra-Zeneca et dans certains vaccins et médicaments », a assuré la Fédération française d’allergologie dans un communiqué (FFAL).

Être allergique n’est pas une contre-indication à la vaccination

Elle assure ainsi que « le fait d’être allergique n’est pas une contre-indication à la vaccination contre la Covid-19″. En France, pour le moment, on dénombre quatre cas de réaction allergique sévère sur plus d’un million de patients vaccinés. Un niveau comparable au risque d’allergie des autres vaccins et médicaments, à savoir 1 cas sur 100.000 environ. Seules les personnes ayant déjà fait une réaction sévère après un vaccin ou un traitement injectable devront donc consulter un allergologue au préalable et/ou le signaler à leur médecin traitant avant de se faire vacciner. « Tous les autres patients présentant une allergie respiratoire (pollens, acariens…), alimentaire ou médicamenteuse, y compris dans leurs formes sévères, ne sont pas concernés par cette contre-indication et peuvent être vaccinés« , a souligné l’institution.

Pour rappel, aucun décès chez des patients souffrant d’allergies n’est à déplorer à date, après plus de 40 millions de doses administrées dans le monde. « Priver 30% de la population française de la vaccination contre la Covid-19 serait une catastrophe, tant pour la réussite de la stratégie vaccinale que pour la santé publique en France. C’est pourquoi il est important d’apporter une information claire et fiable », assure le Pr. Frédéric de Blay, Président de la Fédération française d’allergologie. Durant les essais cliniques, Pfizer a noté un risque de choc anaphylactique autour de 0,6%, a rappelé ce vendredi 11 décembre Stephan Evans, chercheur en pharmacoépidémiologie à l’École d’hygiène et de médecine tropicale à Londres, en entrevue avec la chaîne France 24.

Source MEDISITE.

Lésions sur la langue, brûlures des mains et des pieds… de nouveaux symptômes du Covid-19 ?…

D’après une étude espagnole, certains patients atteints du covid présentent des marques sur les mains et les pieds, voire même des lésions des papilles.

Une découverte qui pourrait permettre de diagnostiquer plus rapidement la maladie.

La découverte de ces symptômes pourrait permettre un diagnostic plus rapide du Covid-19

 

On pensait connaître les symptômes du Covid-19 : fatigue, fièvre, difficultés respiratoires… D’après une étude menée en avril dans un hôpital de Madrid, en Espagne, sur 666 patients infectés, les marques sur les mains et les pieds ou les lésions sur la langue pourraient venir s’ajouter à la liste.

Présentée mardi, elle dévoile que 25% des patients suivis présentaient des lésions sur la langue, certains sur les papilles en forme de plaques lisses, et 40% des marques sur les pieds et les mains.

Un diagnostic plus rapide de la maladie

D’autres malades ont également témoigné de sensations de brûlures ou de rougeurs sur les pieds et les mains, voire même des  desquamations (peau qui pèle), indique le communiqué.

Cette découverte de nouveaux symptômes pourrait permettre de détecter plus rapidement les cas de Covid-19. Le service de dermatologie de l’hôpital universitaire madrilène de La Paz, à l’origine de l’étude, indique qu’ils « peuvent être des signes clés d’un diagnostic précoce de la maladie ».

Source FRANCE BLEU.

Romans-sur-Isère : elle utilise une fausse ordonnance pour obtenir un traitement contre le cancer…

Une femme de 27 ans a été placée en garde à vue mardi dernier à Romans-sur-Isère (Drôme) pour avoir présenté une fausse ordonnance à la pharmacie.

Elle a tenté de récupérer un traitement contre le cancer d’une valeur de 5000 euros. Elle devait livrer ce médicament à un tiers contre une récompense.

La mise en cause a été placée en garde à vue. Image d'illustration.

 

Contactée sur le réseau social Snapchat par un inconnu, une femme de 27 ans accepte une mission tout aussi atypique qu’illégale. L’internaute anonyme lui propose de se rendre dans une pharmacie de Romans-sur-Isère (Drôme) pour récupérer un traitement contre le cancer, d’une valeur de 5 000 euros. Pour y parvenir, elle doit lui communiquer toutes ses coordonnées personnelles, afin que l’interlocuteur fabrique une fausse ordonnance. Ils conviennent d’un rendez-vous à la gare TGV d’Alixan : en échange du médicament, l’homme lui promet 300 euros.

Ce mardi 19 janvier, la Drômoise se rend donc dans une pharmacie du centre de Romans. A la vue de l’ordonnance, le pharmacien effectue des vérifications et s’aperçoit qu’il s’agit d’un faux document. Il appelle la police et la femme est aussitôt arrêtée et placée en garde à vue. Elle sera jugée en juin 2021 pour complicité d’escroquerie et usage de faux. L’homme à l’origine de cette fraude n’a pas été identifié.

Source FRANCE BLEU.

Un vaccin thérapeutique contre le cancer testé à Toulouse…

Cela pourrait être une petite révolution scientifique et médicale : un vaccin curatif contre le cancer est testé en ce moment à l’Oncopole de Toulouse.

La première phase de test sur un patient a démarré le 15 janvier.

La phase de test de ce vaccin vient de démarrer à l'Oncopole de Toulouse

 

On pourrait disposer bientôt d’un vaccin pour éviter  les rechutes de cancer. C’est une première en Europe : une phase de test vient de démarrer à l’Oncopole de Toulouse. Objectif : évaluer une sorte de vaccin individualisé contre le cancer. Le premier patient qui participe à cette phase de test a reçu ce traitement le 15 janvier.

Un vaccin thérapeutique, et non préventif

Ce nouveau vaccin ne vise pas à prévenir les cancers, mais bien à traiter ceux détectés, et à éviter les rechutes, comme l’explique Jean-Pierre Delord, médecin à l’Oncopole de Toulouse qui supervise cette phase de test : « En fait tout le processus, qui est quand même un exploit scientifique et technologique, c’est d’arriver dans le temps des soins normaux à faire toutes les analyses génétiques et à produire dans un délai très court [quelques mois] un vaccin qui est individuel, et donc particulier à chaque patient en fonction de son répertoire de mutation« .

Ce vaccin thérapeutique, qui doit encore passer plusieurs phases de test pour prouver son efficacité, devrait permettre d’augmenter les probabilités de guérison pour les malades du cancer, et d’éviter les rechutes. Il faudra encore attendre plusieurs années, le temps qu’il soit évalué puis éventuellement validé, avant de le voir arriver sur le marché. Les enjeux sont énormes, pour bien le mesurer, il suffit d’un chiffre : 19,3 millions de nouveaux cas de cancer ont été enregistrés dans le monde en 2020, soit autant de potentiels patients qui pourraient bénéficier de ce traitement.

Source FRANCE BLEU.

 

Alzheimer : une hyperactivation du cerveau est un signe précoce…

Une hyperactivation anormale dans certaines zones du cerveau pourrait aider à mieux prédire l’apparition de la maladie d’Alzheimer.

Alzheimer : une hyperactivation du cerveau est un signe précoce

 

L’ESSENTIEL
  • À mesure que la maladie progresse, l’activation neuronale suit une trajectoire inverse en forme de U.
  • L’activation dans certaines zones du cerveau aux premiers stades de la maladie peut augmenter considérablement avant que la perte neuronale causée par la maladie ne conduise à une nette diminution de l’activation.

Observer le cerveau permet d’obtenir des informations précoces sur le développement d’Alzheimer. Une équipe de chercheurs canadiens de l’université de Montréal ont découvert qu’une hyperactivation dans certaines zones du cerveau chez des personnes non encore diagnostiquées avec Alzheimer est un marqueur de la maladie. Ils ont présenté leurs résultats le 20 janvier dans la revue Alzheimer’s & Dementia: Diagnosis, Assessment & Disease Monitoring.

Une détection précoce

Les chercheurs ont découvert chez des patients qui s’inquiètent pour leur mémoire et qui présentent des facteurs de risque d’Alzheimer, une hyperactivation anormale de certaines zones de leur cerveau. Grâce à l’utilisation d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), ils ont pu identifier ces zones chez des personnes sans symptômes cliniques et avant l’apparition de troubles cognitifs détectés avec des tests standardisés. “Cette étude indique qu’une activation anormale dans ces zones peut être observée plusieurs années avant le diagnostic, se réjouit Sylvie Belleville, professeure de psychologie à l’université de Montréal et directrice de l’étude. Cette découverte est cruciale pour l’avancement des connaissances sur la maladie.”

L’équipe a observé que, à mesure que la maladie progresse, l’activation neuronale suit une trajectoire inverse en forme de U. L’activation dans certaines zones du cerveau aux premiers stades de la maladie peut augmenter considérablement avant que la perte neuronale causée par la maladie ne conduise à une nette diminution de l’activation. “Cette forme peut caractériser le processus pathologique sous-jacent et aider les médecins à déterminer le stade de la maladie, précise Nick Corriveau-Lecavalier, premier auteur de l’étude. Lorsqu’il est combiné avec d’autres indicateurs tels que les analyses de sang et les tests cognitifs, ce type d’investigation par neuroimagerie pourrait aider à une détection précoce possible.”

Anticiper l’apparition des symptômes

Pour leur étude, les chercheurs ont utilisé les données du Consortium pour l’identification précoce de la maladie d’Alzheimer. Ils ont étudié l’activation cérébrale dans des groupes d’individus à haut risque de développer Alzheimer qui ont effectué une tâche de mémoire tout en étant scannés par IRMf. Un groupe était composé de 28 personnes préoccupées par leur mémoire mais qui ne présentaient pas de troubles cognitifs lors des tests cliniques traditionnels. L’autre groupe comprenait 26 personnes souffrant de troubles cognitifs légers.

Les chercheurs ont découvert que les individus du premier groupe, c’est-à-dire ceux qui ont des problèmes de mémoire mais pas de troubles cognitifs, ont des niveaux d’activation anormalement élevés dans plusieurs régions clés du cerveau touchées par la maladie d’Alzheimer. Les personnes souffrant de troubles cognitifs légers, qui sont considérés comme étant à un stade plus avancé de la maladie, ont tendance à présenter une activation diminuée dans ces mêmes régions du cerveau.

La maladie d’Alzheimer est évolutive et peut émerger dans le cerveau 20 à 30 ans avant le diagnostic, conclut la chercheuse. Il est donc très important d’identifier les biomarqueurs – c’est-à-dire les signes physiques et détectables de la maladie – et de mieux comprendre les effets initiaux sur le cerveau. L’hyperactivation pourrait donc représenter l’un des premiers signes de la maladie d’Alzheimer.”

Source POURQUOI DOCTEUR ?

Troisième confinement : les 3 scénarios possibles…

Olivier Véran affirme que « des mesures plus dures » pourraient être prises si la situation sanitaire ne s’améliore pas.

Quelle forme le reconfinement pourrait-il prendre ?

Troisième confinement : les 3 scénarios possibles

 

Reculer pour mieux sauter ? Le gouvernement a décidé de laisser sa chance au couvre-feu avancé, mis en place dans l’ensemble du pays depuis le samedi 16 janvier. Selon le gouvernement, la mesure aurait commencé à faire effet dans les premiers départements concernés, qui afficheraient désormais une baisse des contaminations et donc de leur taux d’incidence. Il est tout de même un peu trop tôt pour en être certain, car les premiers changements devraient en réalité s’opérer autour du lundi 25 janvier.

1. Un reconfinement général ?

Invité sur TF1 jeudi 21 janvier, le ministre de la Santé Olivier Véran a expliqué : « Nous pourrions être amenés à prendre des mesures plus dures (…) qui peuvent aller jusqu’à un confinement« , si la situation sanitaire empire dans les prochains jours. Plusieurs médecins appellent déjà à une nouvelle mise sous cloche, rappelant que le variant anglais du Covid-19 circule rapidement et qu’il pourrait prendre de court les autorités dans les prochaines semaines. Invitée sur BFMTV, l’infectiologue Odile Launay a expliqué que « si malgré le couvre-feu, on continue d’avoir une augmentation du nombre de cas et d’hospitalisations, on va très probablement être obligé de repasser par le confinement ».

On sait que l’option est sur la table du gouvernement, puisqu’il ne s’en cache pas. Quelle forme ces nouvelles restrictions pourraient-elles prendre ? Comme d’habitude, l’exécutif pourrait opter pour un reconfinement général, même si l’épidémie est plus offensive dans certains départements que dans d’autre. La partie ouest du pays était déjà moins touchée que l’est à l’automne dernier, au moment du deuxième confinement, mais l’ensemble du pays avait été soumis aux mêmes règles afin d’éviter une circulation du virus dans les territoires les moins touchés. Le confinement pourrait aussi être préventif, à l’échelle locale ou nationale.

2.Un reconfinement préventif ?

Prévenir pour mieux guérir. Face aux variants du coronavirus, les autorités sanitaires pourraient être forcées de changer de stratégie et de confiner dès maintenant, même si la situation sanitaire s’améliore dans les prochains jours. C’est ce qu’on appelle un confinement préventif et qui a été évoqué auprès du Parisien par Renaud Piarroux : « Pour éviter l’engorgement des hôpitaux, on peut freiner très fort le plus tôt possible, avec un confinement de type printemps 2020, jusqu’à revenir à un nombre de cas quotidiens entre 5 000 et 10 000. Cela permettrait d’avoir une certaine marge. Si on part d’une situation à 40 000 ou 50 000 cas quotidiens, avec un virus qui se propage beaucoup plus vite, on se retrouvera dans une situation nettement plus délicate dans les hôpitaux et en plus on devra confiner plus longtemps ».

Reconfiner seulement une catégorie de la population ? Emmanuel Macron s’y refuse depuis le début de la pandémie. L’idée vient d’être remise sur la table par l’infectiologue Odile Launay lors de son interview sur BFMTV. Elle a alors expliqué : « Dans la mesure où les vaccins arrivent, est-ce que ce confinement ne pourrait pas être proposé aux gens les plus à risque, ceux qui vont être très vite vaccinés ? ». Selon elle, cette solution « permettrait de maintenir une certaine vie économique en particulier pour nos plus jeunes ».

Le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy s’était attiré les foudres de l’opinion public en avril dernier après avoir proposé cette solution, qui aurait concerné près de 18 millions de personnes en France, âgées de 65 ans et plus ou présentant des risques de développer une forme plus grave de la maladie. Cité par Europe 1, un conseiller ministériel affirme que « cela créerait une rupture d’égalité ».

Confiner dès maintenant pour éviter le pire à partir du mois de mars serait donc une des solutions pour les prochaines semaines. Et si, au lieu de confiner l’ensemble des Français, le gouvernement imposait des restrictions aux plus fragiles ?

3. Un reconfinement ciblé ? L’idée vient d’être remise sur la table !

 

Bretagne : Un hôpital condamné après la naissance d’un bébé handicapé aujourd’hui décédé…

Santé – La césarienne avait été retardée car le bloc opératoire était déjà occupé.

 

Le tribunal administratif de Rennes a condamné l’hôpital de Redon (Ille-et-Vilaine) à verser 27.000 euros à un couple dont l’enfant était né handicapé en 2014. La fillette était décédée à l’âge de deux ans, rapporte Ouest-France.

Le drame s’était déroulé en août 2014. La future maman, qui devait accoucher par voie basse, avait vu les médecins lui recommander une césarienne. Le jour programmé de l’accouchement, cette dernière avait ressenti de violentes douleurs abdominales pouvant laisser penser à une rupture utérine. Une césarienne en urgence est alors demandée mais l’opération doit être retardée car le seul bloc opératoire de la maternité est déjà occupé. La maman y sera installée 35 minutes plus tard et donnera naissance à une enfant « au score de vitalité très faible », précise Ouest-France.

Condamnation pour défaut d’information

L’hôpital n’a pas été reconnu coupable pour ces faits, même si le délai de vingt minutes préconisé en cas de rupture utérine n’a pas été respecté. La justice a en revanche condamné l’établissement de santé pour défaut d’information.

Le tribunal estime que les médecins n’ont pas suffisamment communiqué les risques d’une rupture utérine aux parents. L’hôpital devra également vers 15.000 euros à la CPAM du Finistère qui avait remboursé les soins de l’enfant.

Source 20 MINUTES.

Une nouvelle cornée synthétique permet à un aveugle de recouvrer entièrement la vue…

Une société israélienne nommée CorNeat Vision a mis au point une cornée artificielle, permettant à un homme de 78 ans atteint de cécité depuis dix ans de recouvrer entièrement la vue.

 

Cet implant, baptisé KPro, présente l’avantage de pouvoir s’intégrer directement à la paroi oculaire, sans nécessiter de tissu humain de donneur. Le patient a été capable de reconnaître les membres de sa famille et de lire un texte dès le lendemain de l’opération.

Cette cornée synthétique est unique en son genre : CorNeat souligne en effet que les matériaux biomimétiques utilisés pour sa fabrication sont capables de stimuler la prolifération cellulaire, de manière à ce qu’elle s’intègre parfaitement dans les tissus humains. L’homme qui a été le tout premier patient à bénéficier de cette cornée a été opéré le 3 janvier, au Rabin Medical Center, par le professeur Irit Bahar, chef du service d’ophtalmologie. Il avait auparavant subi quatre transplantations de cornée humaine pour tenter de recouvrer la vue, mais toutes ont échoué.

La cornée synthétique KPro a été conçue pour remplacer les cornées déformées ou opacifiées. Aux dires de ses concepteurs, outre le fait qu’elle ne dépende pas du tissu d’un éventuel donneur, sa mise en place est beaucoup moins complexe à mettre en œuvre que la greffe d’une cornée humaine. Près d’une vingtaine de patients devraient bientôt être équipés eux aussi de cet implant.

Une alternative indispensable au don de cornée

« Des moments comme ceux-ci sont l’accomplissement de notre vocation de médecins », souligne avec fierté le professeur Bahar. « Dévoiler ce premier œil implanté et être dans cette pièce, à ce moment-là, était surréaliste », ajoute l’inventeur de l’implant et co-fondateur de CorNeat Vision, le Dr Gilad Litvin. Et pour cause : cette cornée artificielle pourrait améliorer la vie de millions de personnes dans le monde. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 36 millions de personnes seraient atteintes de cécité, et 2 millions de nouveaux cas seraient signalés chaque année. Les cataractes non opérées sont à l’origine de la plupart des cas ; des défauts de réfraction non corrigés et les glaucomes sont d’autres causes fréquentes de perte de la vue.

La cornée est la couche transparente qui recouvre et protège l’œil. Elle peut toutefois dégénérer ou présenter des lésions pour diverses raisons, y compris des maladies comme la kératopathie bulleuse (qui implique un gonflement de la cornée, similaire à une cloque), le kératocône (qui se traduit par une perte de sphéricité de la cornée), ou des traumatismes. Lorsque la déficience visuelle causée par la maladie devient trop sévère, la transplantation cornéenne permet de restaurer la fonction visuelle. Selon l’Agence de la biomédecine, la cornée est le tissu le plus prélevé sur donneur décédé et c’est l’une des greffes d’organe les plus fréquentes au monde. Mais si la France est épargnée par la pénurie de dons de cornée, une enquête a révélé qu’au niveau mondial, seulement une cornée était disponible pour 70 nécessaires. C’est pourquoi le développement de cornées synthétiques s’avère indispensable.

Il existe déjà quelques modèles de cornée artificielle pour les patients atteints de dégénérescence cornéenne. Mais ces chirurgies sont généralement complexes et ne sont utilisées qu’en dernier recours, lorsqu’une greffe standard n’est pas possible ou ne fonctionne pas. Par comparaison, selon ses concepteurs, l’implantation de la cornée KPro est une procédure relativement simple, prenant moins d’une heure, qui nécessite un minimum de coupe et de suture, comme on peut le voir dans cette vidéo proposée par CorNeat Vision :

La première étape consiste à découper la sclère de l’œil (la membrane qui forme le blanc de l’œil). Puis, le chirurgien retire l’intégralité de l’épithélium cornéen, afin d’éviter la formation d’une membrane rétroprosthétique. Un dispositif de marquage permet ensuite d’indiquer très rapidement les différents points d’incision et de suture. Une fois la cornée défectueuse retirée, le chirurgien met l’implant en place à l’aide du guide précédemment tracé, puis repositionne la sclère avant de la fixer au dispositif. Le processus lui-même minimise le temps pendant lequel l’œil est exposé « à l’air libre » à moins d’une minute, ce qui réduit considérablement les risques encourus.

Source TRUST MY SCIENCE.