Handicap : Affaire du licenciement abusif à la ville de Fleury : l’agent est réintégré puis à nouveau licencié !…..

Le 18 juin dernier, la ville de Fleury a à la fois réintégré et licencié l’agent de la « Passerelle » dont le licenciement en 2016 avait été annulé par la justice, sur fond de soupçon de discrimination pour handicap.

Son avocat appelle au dialogue la nouvelle municipalité qui va hériter du dossier.

Le 18 juin dernier, le maire de Fleury-les-Aubrais Marie-Agnès Linguet a signé un arrêté pour réintégrer et licencier à nouveau Léo Petit, licencié en 2016 de son poste à "La Passerelle"

C’est un nouveau rebondissement dans l’affaire du licenciement abusif à la ville de Fleury-les-Aubrais : ce licenciement annulé par la Cour administrative d’appel de Nantes concernant un agent de 48 ans, Léopold Petit, qui avait travaillé pendant près de 9 ans comme agent contractuel au centre culturel « La Passerelle ». Il avait été licencié en 2016, alors qu’il était en phase de titularisation : sans motif réel, avait estimé la Cour. Seul restait le soupçon d’une discrimination en raison de son handicap, car il souffre de fibromyalgie, une maladie rare qui se traduit entre autres par des fatigues soudaines et intenses… L’hypothèse avait été validée par le Défenseur des Droits.

Suite aux révélations de France Bleu Orléans, la ville de Fleury-les-Aubrais a finalement réintégré Léopold Petit le 18 mai dernier. Mais l’a aussitôt de nouveau licencié !  Au motif cette fois que son poste est supprimé…

 

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« Quand j’ai reçu cet arrêté par courrier, cela a été un nouveau choc, raconte Léopold Petit. Je lis l’article 1 : super ! je suis enfin intégré. Puis le lis l’article 2 : je suis de nouveau licencié… C’est vraiment dur à encaisser. »

La ville de Fleury change de raisonnement juridique

Ce rebondissement est d’autant plus étonnant que la ville de Fleury a soutenu, pendant plusieurs mois, que la décision de la Cour d’appel de Nantes, ne faisait qu’annuler le licenciement mais n’entraînait aucune obligation de réintégrer. Ce raisonnement n’est visiblement plus d’actualité. Pour quelle raison ? « C’est une décision DRH qui a été vue avec les avocats de la ville« , explique Marie-Agnès Linguet, maire de Fleury pour encore quelques jours, et signataire de l’arrêté.

Mais cet arrêté va de nouveau poser problème, prévient Me Emmanuel Legrand, l’avocat de Léopold Petit. « C’est une décision étonnante dans la mesure où on nous dit à la fois que nous avions raison pour les 4 dernières années mais qu’on a tort pour l’avenir, puisque mon client est licencié une deuxième fois, donc on tourne en rond… Or on est toujours dans le sillage de la décision de la Cour d’appel de Nantes : on a peine à croire que dans une ville comme Fleury-les-Aubrais, il n’y ait aucun poste possible à proposer dans le domaine de la culture. A moins qu’on n’ait pas cherché sérieusement… »

Me Legrand appelle la nouvelle municipalité au dialogue

Même si ce n’est pas précisé, on peut déduire de cet arrêté que la ville de Fleury-les-Aubrais devra payer à l’ancien agent culturel de « la Passerelle » les arriérés de salaire sur la période 2016-2020 – évalués à 60 000 €. « Je n’en sais rien, réagit Marie-Agnès Linguet, je peux vous juste vous assurer que dans cette histoire, il n’y a jamais eu de discrimination, même si le Défenseur des droits a dit le contraire. »

« Ce n’est pas un combat financier, c’est justement un combat pour la dignité et le droit de travailler« , rétorque Me Legrand qui appelle la future nouvelle municipalité à renouer le dialogue pour trouver une solution à l’amiable. « Je regarderai ce dossier dont je ne connais pas les éléments techniques » répond prudemment Carole Canette, qui prendra samedi ses fonctions de maire.

Source FRANCE BLEU.

 

Laval : un food-truck solidaire tenu par des personnes porteuses de trisomie ou atteintes d’autisme…

A Laval, l’entreprise Sicomen spécialisée dans le travail adapté lance un projet de food-truck solidaire.

A partir du mois de septembre, ce camion va sillonner l’agglomération de Laval.

Particularité, il sera tenu par des personnes atteintes de trisomie et de troubles autistiques.

Geoffroy D'Hueppe est à l'origine de ce projet de food truck solidaire.

C’est une initiative inédite en France que l’on doit à l’entreprise lavalloise, Sicomen spécialisée dans le travail adapté. L’idée est de proposer un food-truck dont les repas seront fournis par un traiteur mayennais (son nom sera dévoilé prochainement). Et ce camion itinérant sera géré par trois personnes dont deux sont en situation de handicap : une personne porteuse de trisomie et une autre atteinte de troubles autistiques. Des personnes souvent loin du marché du travail.

Un visuel du futur food truck de l'entreprise lavalloise Sicomen.

Le projet s’appelle « Le Sourire qui régale ». Le recrutement des trois personnes est en cours. Elles seront formées courant août et l’objectif de Sicomen est de démarrer l’activité du food-truck dès le 1er septembre.

Source FRANCE BLEU.

Rennes. Les changements du « monde d’après » n’effraient pas les employés autistes du Bottega Mathi…

Bottega Mathi, vrai bistrot italien, à Rennes, a repris le service en salle, le 2 juin, avec un protocole sanitaire renforcé.

De nouvelles habitudes à adopter pour le personnel atteint d’autisme, « heureux » de revenir au travail.

L’épicerie-traiteur italien Bottega Mathi, à Rennes, forme des jeunes atteints d’autisme. Ici, Yann, Alexis, Agnès Jamain, la gérante, et Marin.

Il est 11 h, mercredi 3 juin, au Bottega Mathi, un petit bout d’Italie, qui a vu le jour il y a un an, dans le quartier Jeanne-d’Arc, à Rennes. De grandes baies vitrées, donnant sur quelques mètres carrés de terrasse, laissent la lumière terne du soleil inonder la vaste pièce désespérément vide. L’établissement, à la fois bistrot, traiteur et épicerie fine, a redémarré son service en salle, la veille. À l’image de nombreux restaurateurs rennais. Mais le calme qui règne ici tranche avec l’effervescence du centre-ville.

Concentrés et appliqués, Yann et Marin, la moitié du visage dissimulée derrière un masque, dressent les petites tables, espacées de plusieurs mètres, comme l’exige le nouveau protocole sanitaire. Les deux hommes de 23 ans ont un point commun. Ils vivent avec un handicap « invisible » et encore mal connu : l’autisme.

« Heureux » de revenir

Bottega Mathi forme des jeunes atteints, comme eux, de troubles de la communication et de l’interaction sociale aux métiers de la restauration, pendant un ou deux ans maximum. « Ils travaillent ici dans un milieu ordinaire, insiste Agnès Jamain, cogérante de l’établissement. L’objectif est de ressortir avec des compétences et faciliter leur insertion. Disons que nous sommes un palier entre l’école et le monde professionnel. Il existe différentes formes d’autisme. On s’adapte aux problèmes de chacun. Valentin Davaillon, notre éducateur technique spécialisé, les accompagne dans leur apprentissage. On veut qu’ils s’épanouissent. »

Le bistrot Bottega Mathi propose des spécialités italiennes.

La fermeture forcée du bistrot, mi-mars, a été une « grosse claque ». Pour les responsables comme pour les employés. Alexis est venu saluer ses collègues en ce deuxième jour de reprise. Le garçon de 19 ans, toujours au chômage technique, ne tient pas en place. « Je suis frustré, confie-t-il. J’ai hâte de reprendre le travail. »

Comme pour certains autistes, Alexis a besoin d’un « cadre ». La rupture, brutale qui plus est, avec la routine constitue une « perte de repères, explique Valentin Davaillon. Le travail est important car il rythme leur journée. Cette situation peut les désorienter. » La réouverture est une nouvelle cadence à adopter. « L’organisation a changé. La disposition de la salle n’est plus la même par exemple. Il faut l’expliquer. Nous allons également revoir plusieurs choses pour leur faire retrouver certains automatismes. »

Les gestes barrières sont, selon lui, « bien intégrés ». « Ils travaillent dans la restauration. Ils ont l’habitude d’appliquer des mesures d’hygiène déjà très strictes. » Il ajoute : « Je les ai sentis très heureux de revenir. »

Un nouveau site internet

Midi, et toujours pas l’ombre d’un client. « Hier (mardi), on n’a eu personne », se désole Agnès Jamain. Le téléphone sonne par intermittence. Les quelques appels concernent la vente de plats à emporter. Les réservations en salle dans les prochains jours se comptent sur les doigts d’une main. Bottega Mathi a lancé un site internet, géré par des bénévoles, pour « se faire connaître ». « On est un peu inquiets, glisse la cogérante. Mais on veut rester optimistes. »

Bottega Mathi, 36, boulevard Charles-Péguy, à Rennes. Renseignements au 09 72 14 37 27 ou sur bottegamathi.com.

Source OUEST FRANCE.

 

Discrimination : la mairie de Fleury-les-Aubrais refuse de réintégrer un agent handicapé malgré une décision de justice…

Après 8 ans de CDD au centre culturel de Fleury-les-Aubrais appelé La Passerelle, un ex-salarié fait reconnaitre son licenciement abusif.

Il estime qu’il a été discriminé en raison de son handicap. La municipalité n’accède pas à sa requête de réintégration et demande au juge une clarification.

Discrimination : la mairie de Fleury-les-Aubrais refuse de réintégrer un agent handicapé malgré une décision de justice. Fleury les Aubrais (Loiret) / © f3cvdl

Après un long combat pour faire reconnaître la discrimination, Léopold Petit entame maintenant un combat pour faire appliquer son droit. Un droit à retrouver sa carrière, un droit au travail, un droit à la dignité.
Après 8 ans à enchainer les contrats précaires comme agent du lieu culturel La Passerelle à Fleury-les-Aubrais, le programmateur culturel a commencé à avoir des soucis quand il a annoncé sa maladie, une Fibromyalgie. Douleur, fatigue et trouble du sommeil, les symptômes associés à cette maladie n’empêchent pas de travailler. D’ailleurs, ce n’est pas sa maladie qui est invoqué pour son licenciement, mais une soudaine insuffisance professionnelle.
Léopold Petit, n’a pas été dupe des motifs de son licenciement :

J’ai bien senti que l’on me reprochait d’être malade tout simplement. À partir du moment où j’ai avertie ma direction que j’étais atteint de fibromyalgie j’ai eu des rapports négatifs sur moi.

« Alors que pendant 8 ans, on m’a renouvelé mes contrats sans jamais me faire de reproche, tout allait très bien ».

Pourtant, l’avocat de la municipalité précise que le licenciement n’est pas du tout en raison du handicap de Léopold Petit et qu’il ne s’agit pas d’une discrimination. Un argument qui n’a pas convaincu monsieur Petit. « Je sombrais complétement. Je trouvais mon licenciement complètement injuste, vraiment injuste. J’étais dégouté de constater qu’une collectivité territoriale qui est censée montrer l’exemple sur l’intégration des gens en situation de handicap dans le monde du travail, en fait, nous évinçait. Je trouvais ça atroce, alors qu’on faisait tout pour accueillir le public en situation de handicap ».

La municipalité de Fleury-les-Aubrais refuse d’appliquer la décision du tribunal

Le défenseur des droits a été saisi. Il reconnaît le caractère discriminant de ce licenciement. De plus, après une longue procédure juridico-administrative, la cour d’appel administrative a annulé le licenciement. Dans son jugement, la cour ordonne également la réintégration de monsieur Petit. Fort de cette décision, le salarié abusivement licencié s’est donc tourné vers son employeur, la Mairie de Fleury-les-Aubrais, mais sans succès. Même s’il avoue ne pas être surpris, Léopold Petit doit désormais faire face au refus de la municipalité d’appliquer la décision du tribunal : « Je savais bien qu’ils allaient tout faire pour ne pas me réintégrer et ne pas payer les arriérés de salaires. Je savais que ça serait encore un combat pour faire valoir mes droits, comme ça a été un combat pour faire reconnaître qu’il y a discrimination ».

Défendu par l’avocat, Emmanuel Legrand, le salarié doublement malmené a décidé de médiatiser son affaire avec l’espoir d’obtenir la prise en compte de sa souffrance. Face au refus de la collectivité, la non-application du jugement a été signalé à la justice administrative et un procès au pénal est envisageable. Surpris de voir une collectivité ne pas prendre en compte la loi, le jugement d’annulation du licenciement, son avocat cherche une solution conciliante en vain pour le moment.
« Mon client est jeune, il a besoin de travailler. Sa maladie ne l’empêche pas de travailler. Si la Mairie de Fleury-les-Aubrais prend un arrêté de réintégration dans le cadre de l’emploi de Monsieur Petit, fin de l’histoire, le droit s’applique ». Dans son communiqué, la ville de Fleury-les-Aubrais, précise « La Cour n’a formulé aucune injonction à l’égard de la ville exigeant la titularisation immédiate. Le poste occupé jadis par Monsieur Petit a été suprimé« .

En écoutant, Léopold Petit revendiqué l’application du jugement, on sent bien que derrière c’est un homme blessé, meurtri qui se bat : « J’ai été victime de discrimination maintenant je veux réparation. Moi, j’ai donné 9 ans de ma vie à La Passerelle, j’étais très investi dans mon job. On m’a foutu dehors comme un malpropre, on m’a fait souffrir. Toute ma vie, mes projets se sont brisés avec cette affaire ». Si avec le temps passé, son retour à La Passerelle est compliqué, la loi prévoit un poste équivalent. « Je veux être titularisé comme c’était prévu, avoir un poste de travail. Je veux que la Mairie s’excuse, qu’on me rende mon dû et ma dignité de travailleur en appliquant le droit. C’est une fierté pour moi de retrouver un travail dans le service public »
Source FR3.

Déconfinement : les attestations pour se déplacer dans les transports en commun en heure de pointe ….

Les dispositions présentées ici seront définies par arrêté préfectoral, en application des textes législatif et réglementaire relatifs à l’état d’urgence sanitaire.

A partir du 11 mai 2020 et dans le cadre du déconfinement, une réglementation spécifique est prévue pour l’accès aux transports publics collectifs de la région Île-de-France et à leurs espaces attenants.

Compte tenu des conditions d’affluence constatées ou prévisibles aux heures de pointe, cette réglementation vise à faire respecter les mesures d’hygiène et de distanciation sociale, dites mesures barrières.

Ainsi, entre 6h30 et 9h30 et entre 16h00 et 19h00, cet accès est réservé aux personnes se déplaçant pour l’un des motifs suivants :

  • 1 – trajets entre le lieu de résidence et le ou les lieux d’exercice de l’activité professionnelle, et déplacements professionnels insusceptibles d’être différés;
  • 2 – trajets entre le lieu de résidence et l’établissement scolaire effectué par une personne qui y est scolarisée ou qui accompagne une personne scolarisée et trajets nécessaires pour se rendre à des examens ou des concours ;
  • 3 – déplacements pour consultations et soins spécialisés ne pouvant être assurés à distance ou à proximité du domicile ;
  • 4 – déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance des personnes vulnérables et pour la garde d’enfants ;
  • 5 – déplacements résultant d’une obligation de présentation aux services de police ou de gendarmerie nationales ou à tout autre service ou professionnel, imposée par l’autorité de police administrative ou l’autorité judiciaire ;
  • 6 – déplacements résultant d’une convocation émanant d’une juridiction administrative ou de l’autorité judiciaire ;
  • 7 – déplacements aux seules fins de participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative et dans les conditions qu’elle précise.

L’accès n’est pas réglementé pour les agents des exploitants des services de transports ou mandatés par lui et aux agents chargés de contrôler le respect des règles qui s’y appliquent.

Les personnes souhaitant se déplacer au cours de ces tranches horaires pour les motifs 2 à 7 ci-dessus doivent se munir d’une attestation leur permettant de justifier leur déplacement, dont le modèle est accessible à l’adresse suivante :

https://www.prefectures-regions.gouv.fr/ile-de-france/content/download/69382/451279/file/Auto-attestation_VF.pdf  

Cette attestation est également utilisable pour les déplacements professionnels relevant du motif 1 ci-dessus, dès lors que vous n’êtes pas salarié (statut d’auto-entrepreneur par exemple).

En revanche si vous êtes salarié, le justificatif pour les déplacements professionnels relevant du motif 1 ci-dessus doit être établie par votre employeur, sur la base du modèle accessible à l’adresse :

https://www.prefectures-regions.gouv.fr/ile-de-france/content/download/69388/451303/file/attestation%20professionnelle-PDF_VF.pdf

Pour les déplacements récurrents répondant aux motifs 1 et 2 (déplacements professionnels et scolaires), les attestations peuvent être définies pour la durée d’état d’urgence sanitaire, sauf évolution de la situation sanitaire.

A défaut de présentation de ces justificatifs, l’accès est refusé et les personnes sont reconduites à l’extérieur des espaces de transports publics collectifs concernés. Ces personnes s’exposent également à une contravention dont les modalités sont fixées par le code de la santé publique.

Les 11 et 12 mai, les contrôles de ces justificatifs sont effectués à titre pédagogique, afin de permettre l’appropriation de ces nouvelles règles par les usagers des transports et les employeurs.

Modèle d’attestation de déplacement professionnel en transport collectif en Île-de-France dont la version définitive sera éditée lorsque la loi et le décret seront publiés avant le 11 mai 2020 (formats WORD et PDF)

Auto-attestation dérogatoire pour usage des transports publics collectifs en Île-de-France à certaines plages horaires (formats WORD et PDF)

Source prefectures- région.gouv

Télétravail : une opportunité pour réduire les inégalités liées aux handicaps…

La généralisation forcée du télétravail est une chance pour penser une organisation du travail plus égalitaire et plus inclusive entre les personnes en situation de handicap et les valides.

Télétravail : une opportunité pour réduire les inégalités liées aux handicaps

Tribune. Le télétravail peut être une chance pour de nombreuses personnes en situation de handicap car, en travaillant tous de chez soi, les inégalités avec les valides peuvent s’estomper. Pour les personnes en situation de handicap, comme pour les autres d’ailleurs, le passage au télétravail dans l’urgence du confinement a pu occasionner diverses difficultés, notamment s’agissant de l’accessibilité des outils informatiques. Cela a été compris très tôt par l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph) qui a rapidement mis en œuvre plusieurs mesures, dont une aide de 1 000 euros pour le passage au télétravail.

De même, le Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) a adapté son dispositif d’aide en raison de ces circonstances exceptionnelles. Cependant, ce que personne n’avait pu anticiper, c’est le fait qu’en généralisant le télétravail pour de nombreux travailleurs (24% des actifs pratiquent le télétravail en France, selon un sondage Odoxa du 9 avril 2020), une nouvelle organisation du travail allait émerger, permettant une meilleure égalité entre les personnes en situation de handicap et les personnes valides.

D’égal à égal

Ce que l’on ignore souvent, ce sont les multiples inégalités et difficultés que subissent les personnes en situation de handicap dans leur vie personnelle et professionnelle, leur demandant des efforts permanents pour les surmonter. Difficultés pour se rendre sur son lieu de travail avec notamment l’accessibilité limitée des transports en commun et des parkings, mais aussi pour accéder à leur bureau à l’intérieur du bâtiment, pour rejoindre une réunion, se rendre à la machine à café, récupérer un document à l’imprimante, aller aux toilettes, acheter un repas, etc. Toutes ces pratiques quotidiennes de la vie professionnelle peuvent parfois s’apparenter à un parcours du combattant pour une personne en situation de handicap.

S’ajoutent, dans l’entreprise, les freins possibles dans les relations avec les collègues de travail. Pour une personne en fauteuil roulant, la position assise accroît les difficultés à interagir et cela joue sur la capacité des personnes à prendre toute leur place dans les collaborations. Se déplacer d’un bureau à un autre, réaliser une présentation, animer une réunion peut être compliqué par l’inadaptation des locaux et du matériel. A cela peuvent s’ajouter des difficultés de socialisation, comme l’impossibilité de participer à certains événements et rites d’entreprises. Les personnes en situation de handicap rencontrent donc des difficultés dans leur vie professionnelle qui jouent en leur défaveur dans leur intégration dans le monde du travail et dans leur réussite professionnelle.

Un dispositif plus inclusif

Le télétravail permet aux personnes en situation de handicap de travailler davantage d’égal à égal. Personne n’a besoin de s’adapter spécialement à l’autre. En pratiquant la visioconférence avec les collègues ou en collaborant via les outils collaboratifs en ligne, tous les travailleurs doivent faire le même effort d’adaptation. La multiplication des webinaires facilite ainsi grandement les échanges et les collaborations, faisant disparaître les problèmes relatifs aux déplacements pour participer aux réunions ou conférences.

Le télétravail permet également aux personnes en situation de handicap de choisir un peu plus librement leur lieu d’habitation: dégager de l’obligation de trouver un logement à proximité du lieu de travail, les personnes en situation de handicap peuvent choisir un appartement ou une maison davantage adaptée à leurs besoins, sans que cela ne pose un problème pour leur intégration dans le monde professionnel. Le télétravail peut ainsi être en partie une réponse à la possibilité de concilier certains impératifs liés au handicap et l’organisation du travail. Plus globalement, le télétravail peut constituer une des réponses à la difficulté à atteindre le quota des 6% de travailleurs bénéficiant de l’obligation d’emploi que les entreprises de plus de 20 salariés doivent respecter. Cependant, le télétravail ne concerne qu’une partie des personnes en situation de handicap. Il ne peut donc pas être la seule solution aux problèmes professionnels rencontrés par ces personnes.

Le télétravail peut aussi accroître le risque d’isolement de personnes déjà fragiles. Il pourrait aussi aboutir à de nouvelles formes d’exclusion sociale, si les personnes en situation de handicap sont mal accompagnées dans cette transition. Cela étant, cette généralisation forcée du télétravail est une chance pour développer, expérimenter de nouvelles relations au travail que nous pouvons espérer plus égalitaires et inclusives.

Source LIBERATION.

Amputée des quatre membres, Pernelle Marcon est aujourd’hui mannequin…

Pernelle Marcon, ex-étudiante de Sciences-Po Lille, a dû être amputée à la suite d’une méningite foudroyante.

La jeune femme défile aujourd’hui comme mannequin. Son parcours force l’admiration…

Il serait injuste de réduire Pernelle Marcon à une seule image. Photo Ricardo Montoya

La première surprise était de la voir debout, aujourd’hui d’apprendre qu’elle a défilé comme mannequin à l’Open mode festival de Paris ou aux 48 h de Maisons de mode Lille-Roubaix récemment. Pernelle Marcon, 27 ans, ex-étudiante de Sciences Po Lille, amputée des quatre membres à la suite d’une méningite foudroyante, poursuit le cycle de ses vies avec une force qui… force l’admiration.

« Après avoir consacré du temps à l’accompagnement médical et à l’installation dans une nouvelle ville, je m’apprête à rechercher un travail fixe », glisse-t-elle, naturelle. La voir participer les 21 et 22 janvier au certificat universitaire de la Catho de Lille, formant des travailleurs médicaux autour des problématiques de la prothèse, répond sans doute à cette logique mais ne constitue que la partie visible d’un iceberg.

Marcon Pernelle sans mains ni pieds elle est parfaitement intégrée et suis un cursus à Sience Po Lille. PHOTO PHilippe PAUCHET

La réduire à un statut, une activité, une image… tient du non-sens ou du paradoxe. « La violence, c’est en fait se retrouver dépossédée de ses propres envies, de ses propres choix… Je veux une vie heureuse et peut-être ennuyeuse pour certains mais c’est ma vie, elle m’appartient. », confiait la jeune femme sur son blog.

Le plafond de verre

Défiant les lois du physique, Pernelle Marcon a depuis réussi l’exploit d’exploser un plafond de verre. La déflagration s’est faite imposante. « J’avoue avoir eu souvent la sensation d’être bloquée derrière un filtre, ce regard qui se questionne et me renvoie à mon handicap alors que psychologiquement, je l’ai dépassé… » Cela renvoie, par la valeur éthique de sa démarche, à la pression mise sur le corps des femmes.

Cette authenticité, cette curiosité, cette volonté de changer les regards… l’ont conduite à explorer de nombreux chemins de traverse avec un appétit de vivre qui sidère.

Cette authenticité, cette curiosité, cette volonté de changer les regards… l’ont conduite à explorer de nombreux chemins de traverse avec un appétit de vivre qui sidère. Mannequin « atypique » sous contrat avec l’agence Wanted pour une durée de trois ans, conférencière défendant des projets inclusifs ou artistiques, dont l’exposition Un fauteuil pour mes 20 ans co-réalisée avec Delphine Chenu et qui tourne encore dans le département… « Beaucoup de rencontres et l’occasion de m’exprimer publiquement », poursuit-elle.

Sur la question du handicap et sans oser généraliser, le parcours de cette fille aussi impatiente que tumultueuse possède a minima la valeur de l’exemple. Celui qui dénonce au passage « la méconnaissance et le manque de moyens financiers, d’accompagnement et de savoir-être avec les personnes nécessitant des programmes spécialisés en France… » Là est aussi la part de réalité de la vie si complexe de Pernelle Marcon qui aime à citer Godard : « C’est juste une image, pas une image juste ».

Parcours

Pernelle Marcon est née en 1993 à La Rochelle et vit aujourd’hui à Nantes. Sportive de haut niveau, elle contracte une méningite foudroyante en février 2012 et perd tout ou partie de ses mains et de ses jambes de sportive mais rien de sa volonté. Après sa licence, elle débute les sports de glisse (ski, kite et surf) mais également du rugby avec l’Iris Club Lillois

Et décide de poursuivre sa formation à Sciences Po Lille en master. Elle sortira de l’école deux ans plus tard, diplômée et chargée de mission à la Condition publique de Roubaix.​ Aujourd’hui, elle travaille entre autres comme mannequin « atypique » et éthique, valorisant non seulement la condition des personnes handicapées mais dénonçant plus largement la pression mise sur le corps des femmes par la société.

Source LA VOIX DU NORD.

Des aides pour maintenir l’emploi des travailleurs handicapés pendant le confinement… Détail…

Pendant et après la crise sanitaire, les travailleurs en situation de handicap risquent d’être les premiers licenciés.

L’Agefiph, association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées, débloque 23 millions d’euros pour favoriser le maintien de leur emploi. 

Des aides pour maintenir l'emploi des travailleurs handicapés pendant le confinement. Image d'illustration/ © Philippe Lavieille/ Le Parisien / Maxppp

Arnaud Lévêque est le délégué régional de l’Agefiph en Centre-Val de Loire. Il est très inquiet pour l’emploi des personnes en situation de handicap dans les entreprises privées.

« La plupart des personnes en situation de handicap travaillent dans des petites et moyennes entreprises. On craint que beaucoup de ces entreprises ne repartent pas après la crise. Quand on sait que le taux de chômage des travailleurs en situation de handicap était de 18% avant la crise. Ils ont deux fois plus de risques de rester demandeurs d’emploi.  » 

Les travailleurs en situation de handicap ont deux fois plus de risques de rester demandeurs d’emploi ou d’être licenciés pendant et après la crise sanitaire.

23 millions d’euros d’aide mobilisés

Face à la crise sanitaire et économique, l’Agefiph a décidé d’adapter son offre de financement pour soutenir les entreprises qui emploient des travailleurs en situation de handicap ainsi que les salariés pour favoriser le maintien de leur emploi.

Au niveau national, l’Agefiph mobilise 23 millions d’euros à travers 10 mesures exceptionnelles.

Qu’est-ce que l’Agefiph ?

L’Agefiph est l’Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées. À ce titre, elle gère le fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (FIPH).

Ce fonds est alimenté par les contributions versées par les entreprises de 20 salariés et plus n’atteignant pas le taux d’emploi légal de 6 % des travailleurs handicapés. Il permet de financer des aides, des prestations et des services mis en œuvre au quotidien sur le terrain, que ce soit pour accompagner les personnes handicapées ou les employeurs.

En région Centre-Val de Loire, 3285 entreprises sont assujetties à l’OETH ( Obligation d’emploi des travailleurs handicapés) . Elles ont versé en 2019 un peu plus de 9 millions d’euros.

Quelques exemples des mesures exceptionnelles pour faire face à la crise sanitaire

  • Un aide de 1000 euros pour favoriser le télétravail : « Si une entreprise privée est contrainte de prendre des mesures de télétravail, la personne en situation de handicap n’a peut-être pas l’équipement nécessaire chez elle. On va accorder une aide qui va jusqu’à 1000 euros pour que la personne poursuive son activité « , explique Arnaud Lévêque, le délégué régional de l’Agefiph en Centre Val-de-Loire
  • Un forfait de 200 euros par jour pour l’hébergement, les repas et les transports : « Certaines personnes travaillent dans des entreprises essentielles à la nation. C’est le cas notamment des salariés en grande distribution ou des agents de nettoyage. L’Agefiph leur propose 200 euros par jour pour financer leurs déplacements en voiture faute de transports en commun, leurs repas et leur hébergement s’ils doivent dormir à l’hôtel près de leur lieu de travail. « 
  • Un aide de 1500 euros pour les créateurs d’entreprise : « Beaucoup de travailleurs en situation de handicap ont créé leur entreprise, faute d’avoir trouvé un emploi adapté. Nous leur octroyons une aide de 1500 euros pour passer ce cap difficile s’ils ont créé leur activité dans les trois dernières années. »
  • 10 heures d’accompagnement pour la sortie de crise : « La sortie de crise sera difficile pour les créateurs d’entreprise. Nous leur offrons 10 heures d’accompagnement pour les aider à relancer ou à réorienter leur activité.«  
  • Une aide de 500 euros pour s’équiper en matériel informatique afin de poursuivre une formation : « Parmi les missions de l’Agefiph, la formation des personnes en situation de handicap est primordiale. Ceux qui avaient commencé une formation avant la pandémie pourront la poursuivre à distance. S’ils n’ont pas le matériel informatique nécessaire, nous débloquons une aide de 500 euros. » 
  • Le report du prélèvement de l’obligation d’emploi des personnes en situation de handicap. Normalement l’obligation d’emploi est prélevée au mois de mars. Il s’agit de ce que paient les entreprises privées de plus de 20 salariés qui emploient moins de 6% de travailleurs en situation de handicap. Le prélévement a été reporté au mois de juin. Cela représente 100 millions d’euros au niveau national chaque année avec 120 000 entreprises contribuantes.

Comment bénéficier de ces aides ? 

Pour bénéficier des aides, les entrepreneurs et les salariés peuvent contacter l’Agefiph par mail :

www.agefiph.fr
ou
centre@agefiph.asso.fr

Une cellule d’écoute psychologique pour les travailleurs en situation de handicap :

Depuis ce lundi 20 avril 2020, l’Agefiph a ouvert une cellule d’écoute psychologique pour les travailleurs en situation de handicap. «  Le confinement est un facteur de stress pour nos publics. Avec cette cellule d’écoute, ils peuvent parler à un psychologue clinicien spécialisé et solliciter une aide « , explique Arnaud Lévêque de l’Agefiph Centre Val-de-Loire.

Le numéro pour la cellule d’écoute de l’Agefiph est :
0800 11 10 09  du lundi au dimanche de 9 h à 18h.

Source FR3.

« Sans protection, je bosse la peur au ventre », témoigne une femme de ménage…

Technicienne pour plusieurs sociétés touloises, Sabrina témoigne des conditions de travail de sa corporation, « livrée à elle-même face au coronavirus, sans aucune mesure de protection, ni directive reçues ».

"Sans protection, je bosse la peur au ventre", témoigne une femme de ménage

« Pour les femmes de ménages, c’est comme si rien ne s’était passé. Comme si le coronavirus n’était jamais arrivé sur notre territoire. Nous n’avons reçu aucune directive, aucun matériel spécial. Avec mes collègues, nous ressentons une angoisse terrible, chaque matin, je vais bosser la peur au ventre », témoigne Sabrina*.

La journée de travail de l’agente d’entretien débute quand beaucoup de Français dorment encore, et se termine à la nuit tombée. Sauf que la France est en période de confinement , pandémie oblige. « On est livrés à nous-même, pourquoi on n’est pas à l’abri, nous aussi ? », questionne la Touloise.

Quand elle quitte son appartement en direction de la première société qui l’emploie pour des ménages, elle n’a même pas l’attestation de déplacement dérogatoire de l’employeur en poche, obligatoire pour circuler.

Pour tout soutien, une affiche sur les gestes barrières

« Une semaine après le début du confinement, la société ne me l’a toujours pas fourni, je n’arrête pourtant pas de les relancer ! », enrage Sabrina. Quant au matériel, « c’est le néant », poursuit-elle. « On continue à travailler avec nos gants en latex alors qu’on nettoie des bureaux, des ordinateurs, des toilettes, qui peuvent très bien avoir été touchés par des porteurs sains du virus. »

Seul signe de vie que Sabrina assure avoir reçu de ses patrons depuis l’allocution d’Emmanuel Macron précédant la mise sous cloche du pays, une affiche lui rappelant les gestes barrières. « De rage, je l’ai déchiré. Franchement, se laver les mains plusieurs fois par jour, on suit ces recommandations-là toute l’année en tant que technicienne d’entretien. »

Quand les clients sont proches ? « C’est l’enfer ! »

Après son premier poste de la journée, l’agente enchaîne avec un deuxième « chantier ». Puis, en toute fin de journée, elle se rend sur un troisième, un grand magasin, encore ouvert, où elle est donc en contact direct avec des dizaines de clients. « Là, c’est l’enfer », jure-t-elle.

« Qui est porteur, qui ne l’est pas ? Les gens sont très proches de nous, circulent. Et toujours rien pour se protéger. Toujours aucune directive. Entre employées, on fait très attention, on se parle de loin, on fait notre travail en respectant les distances de sécurité prônées par le gouvernement, des nouvelles façons de travailler qu’on a décidé nous-mêmes. »

Source EST REPUBLICAIN.

Comment Jennifer a vu son allocation handicapé fondre parce qu’elle s’est mise en couple…

C’est le constat amer de Jennifer. En situation de handicap, cette jeune quadragénaire a vu son allocation adulte handicapé fondre après s’être mise en couple.

Elle se retrouve dépendante des revenus de son compagnon.

Victime d’un accident de la route en 2002, Jennifer a des difficultés à marcher et est « globalement ralentie » comme elle le dit elle-même. Difficile de trouver un emploi dans ces conditions, la jeune quadragénaire perçoit pendant des années presque 700 euros d’allocation aux adultes handicapés (AAH). Mais au mois de janvier 2019, son montant diminue soudainement à 319 euros. Une baisse liée à son installation avec son compagnon dans une maison en Seine-et-Marne : « On est arrivés ici en novembre 2018. J’ai déclaré un changement de situation à la CAF, en leur disant que j’étais en couple. »  

Le montant de l’allocation dépend, en effet, des revenus du couple (elle est supprimée au dessus d’un seuil de 19 548€ de revenus/an). Dans le cas de Jennifer, elle a été diminuée de moitié car son compagnon, Sébastien, gagne un peu plus de 2 000 euros par mois. « On se retrouve dans une situation qui devient précaire. _Quand on s’est mis ensemble, on avait mon salaire plus son allocation, cela nous permettait de vivre correctement, on faisait quelques sorties. Là on ne fait plus rien_. On ne peut plus » déplore ce salarié dans l’informatique.

« Je vis à ses crochets. Alors qu’on est ni mariés, ni pacsés. On a aucun contrat qui nous lie. »

Un critère d’attribution incompréhensible pour Jennifer : « L’allocation c’est pour l’autonomie des personnes handicapées. Pourquoi en se mettant en couple on devient dépendant du conjoint ? » interroge-t-elle. Jennifer regrette même de s’être déclaré en couple :  « Je n’ai plus d’autonomie financière, je n’ai plus rien. Autant vivre chacun chez soi. »

Jennifer ne touche plus rien depuis deux mois

Une situation qui a empiré ces derniers mois. Jennifer a en effet commencé une petite activité à la maison au mois de décembre : elle confectionne des supports publicitaires. Un petit boulot « pour s’occuper » qui lui a rapporté 9 euros au mois de décembre « pour 1 000 unités produites » mais dont elle n’avait pas anticipé les conséquences. La CAF a considéré cette activité comme un retour à l’emploi et lui a totalement supprimé son AAH depuis le mois de janvier. Le couple a envoyé un courrier en espérant qu’une régularisation en leur faveur aura lieu dans les prochaines semaines.

La suppression du critère d’attribution de l’allocation adulte handicapé en fonction des revenus du conjoint est un sujet de revendication récurent pour les associations. Dans son plaidoyer pour les femmes en situation de handicap, l’APF France handicap estime que « Cette dépendance financière inadmissible ne permet pas la liberté de choix du lieu et du mode de vie, fait renoncer aux soins, vulnérabilise est susceptible d’engendrer des violences et, en tout cas, une précarité qui a évidemment un fort impact sur la vie quotidienne et parfois la met en danger« .

Mi-février, les députés ont adopté, contre l’avis du gouvernement, une proposition de loi en faveur de l’individualisation de l’AAH. Le débat avait tourné en faveur des députés de l’opposition en pleine polémique sur le congé de deuil d’un enfant où un manque d’humanité avait alors été reproché aux députés de la majorité. Mais la proposition de loi portée par le groupe Libertés et Territoires a peu de chance d’être adoptée définitivement.

Source FRANCE INTER.