Grâce à Cap intérim, les travailleurs handicapés de l’Oise trouvent un emploi…

Ils seraient près de 2000, dans le département, à être en situation de handicap et en recherche d’un travail.

Cet organisme spécialisé apporte des solutions.

Unique dans l’Oise, l’agence de Cap intérim est installée au centre d’affaires Sarcus, à Nogent-sur-Oise. LP/J.B.

« Jamais je n’ai vu d’intérimaires aussi impliqués! » Après plusieurs expériences dans des agences classiques, Döndü Alkaya recrute désormais pour Cap intérim, qui possède une agence dans l’Oise. Cette entreprise de travail temporaire spécialisée dans l’accompagnement des personnes physiquement handicapées est unique en son genre.

« On estime à près de 2000 le nombre de demandeurs d’emploi en situation de handicap dans le département, indique Jean Michel Guittenit, le directeur, alors que débute ce lundi la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH). Et 53 000 dans les Hauts-de-France. » La majorité des intérimaires ayant un handicap lié à des problèmes de dos.

Un vrai « coaching » qui peut durer deux ans

Depuis Nogent-sur-Oise, Cap intérim a trouvé du travail à « 451 personnes l’an passé et formé 188 salariés », indique le responsable. « Nous rayonnons sur toute l’Oise, précise Döndü Alkaya. Beauvais, Formerie, Crépy-en-Valois, etc. »

Des chômeurs avec une problématique particulière, donc, dirigés vers Cap interim par les structures classiques ( Pôle emploi, missions locales, etc.) ou le bouche-à-oreille. « Le premier entretien dure généralement une heure ou une heure trente, indique Jean Michel Guittenit. Puis nous revoyons les gens régulièrement. Le handicap doit devenir accessoire, seules les compétences comptent. »

Souvent, un travail est nécessaire en amont. « Dans un cas sur dix, la personne a été licenciée pour inaptitude à la suite d’une maladie ou d’un accident. Il y a alors un deuil à faire, ou on court vers l’échec. » Un partenariat avec Pôle emploi permet à Cap intérim de financer « un coaching » de deux ans, qui peut exceptionnellement être allongé de six mois.

Convaincre les entreprises ? Une tâche difficile

Reste à trouver les entreprises. « On démarche, on essaie de convaincre, explique Döndü Alkaya. Certains sont sensibles à la question, d’autres non, ce n’est pas simple. » Une quinzaine de grosses sociétés travaillent aujourd’hui avec Cap intérim : industrie, logistique, services, transports… Comme Chanel, dans le Compiégnois, qui « emploie en permanence trois ou quatre de nos salariés ».

Cap intérim se révèle aussi précieuse pour de petites sociétés, comme en témoigne Isabelle Dhamy, directrice générale d’Agri-indus, spécialiste des pièces détachées agricoles installé à Eraine, un hameau de Bailleul-le-Soc, à l’est de Compiègne. « Il y a deux ans, j’ai appris par mon comptable que nous ne remplissions pas nos obligations dans ce domaine. »

Une aide au recrutement pour les petites strucures

Une omission involontaire de trois ans sanctionnée par une pénalité « d’environ 14 000 €, ce qui n’est pas rien pour une petite structure ». La responsable se penche alors, seule, sur la question. « C’est un parcours du combattant… Nous sommes isolés, sans transport en commun, avec un travail qui peut être physique et se faire dans le froid… »

Dans un premier temps, on lui conseille de verser 4 000 € à un fonds dédié. « En échange, on recevait des enveloppes ou des rames de papier… Je trouvais que cela n’avait pas de sens, mais je n’avais pas d’interlocuteur viable. Je ne savais pas comment faire. »

C’est par hasard qu’elle entend finalement parler de Cap intérim, en 2017. « Ils ont été d’une efficacité redoutable, sourit Isabelle Dhamy. Ils m’ont fourni trois personnes pour un inventaire et cela s’est bien passé. » Parmi eux, « il y en a un dont on a été particulièrement satisfait, avec lequel on travaille toujours. Il vient dès qu’on a un surcroît d’activité. »

Denis Lefevre en est persuadé : « Sans eux, je serais toujours au chômage » LP/Julien Barbare

Il s’agit de Denis Lefevre. Pour lui, Cap intérim a été une planche de salut. Licencié en 2015 pour des raisons économiques, ce dernier est reconnu travailleur handicapé depuis le début des années 2000. « J’ai été opéré trois fois pour des hernies discales », détaille l’homme de 57 ans.

Désormais, « je ne peux plus travailler en poste fixe, ni conduire trop longtemps ». Pendant deux ans, il peine avec les structures classiques, jusqu’à rencontrer l’agence spécialisée. « Ils ont été très sympas et ont très bien compris mes besoins. » Ce travail chez Agri-indus, à quelques kilomètres de chez lui, cela a été une aubaine. « Quand il y a un truc que je n’arrive pas à faire, je demande de l’aide, ça se passe bien. »

Objectif final : un retour pérenne vers l’emploi

Denis Lefevre en est persuadé, sans Cap intérim, « je serais encore au chômage » Une belle histoire, humaine, comme l’agence spécialisée en compte beaucoup. « Notre objectif principal reste un retour pérenne vers l’emploi, insiste Jean Michel Guittenit. Sur l’ensemble de nos intérimaires, 63 % nous quittent avec une formation, un CDI ou un CDD de plus de six mois. »

Sa SARL n’a qu’un seul actionnaire, une association, Cap énergie. « Nous n’avons jamais versé un dividende », assure-t-il. Les bénéfices servent uniquement au développement. Créée il y a dix ans dans la Somme, Cap intérim possède dix agences, dont neuf dans la région et une en Ile-de-France, à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne).

Quasi unique en France, l’entreprise reçoit des demandes de partout. « De Seine-Maritime, Champagne-Ardenne, Alpes-Maritimes… » Une croissance nécessaire. Dans un futur proche, les travailleurs handicapés devraient représenter 10 % de la population active… « Il y a un vrai enjeu. »

Cap intérim, centre d’affaires Sarcus, 9, rue Ronsard à Nogent-sur-Oise. Contact : 03.44.25.20.40, accueil60@capinterimfrance.fr.

Source LE PARISIEN.

À Champs-sur-Marne, une agence d’intérim dédiée aux travailleurs handicapés…

Pour aider les personnes en situation de handicap à trouver un emploi, Agnès Dotte a créé l’entreprise Dragon Fly.

Rencontre.

 Champs-sur-Marne, le 9 janvier 2020. Agnès Dotte a baptisé son entreprise Dragon Fly (NDLR : « libellule » en anglais) car comme ces insectes, « les personnes handicapées s’adaptent et trouvent toujours des solutions pour avancer ».

Ils seraient plus de 6 000, dans le département, à être en situation de handicap et à la recherche d’un travail. Pour les aider à trouver un emploi, Agnès Dotte a créé Dragon Fly.

Cette agence d’intérim est dédiée aux personnes atteintes d’un handicap physique ou psychique. Unique structure du genre en Seine-et-Marne, celle-ci accueillera les demandeurs d’emploi à partir du mois de mars à Champs-sur-Marne.

Directrice d’un établissement et service d’aide par le travail à Chelles pendant quinze ans, Agnès Dotte a décidé de créer son entreprise adaptée de travail temporaire car elle estime que « le handicap n’est pas un obstacle mais bien un talent ».

C’est la raison pour laquelle elle a baptisé son entreprise Dragon Fly, « libellule » en anglais. « Les libellules possèdent cette capacité inégalée à pouvoir changer brusquement de vitesse et de direction », explique l’entrepreneuse. Selon elle, « ces personnes développent cette même aptitude, elles s’adaptent et trouvent toujours des solutions pour avancer ».

Seule condition pour s’inscrire : être reconnu comme travailleur handicapé

Accompagnée l’an dernier par le dispositif de l’agglomération Paris – Vallée de la Marne « Boostez votre projet », la Seine-et-marnaise a ensuite rejoint l’incubateur départemental Émergence.

« Là-bas j’ai appris à élaborer un business plan, à convaincre les banques et j’ai intégré tout un réseau d’entrepreneurs de l’économie sociale et solidaire », raconte-t-elle. Elle rencontre notamment Sophiatou Ndiaye, aujourd’hui son associée à la tête de la seconde agence Dragon Fly bientôt implantée sur le territoire de Paris-Saclay (Essonne).

Actuellement à la recherche de locaux, la quadragénaire a trouvé plusieurs PME intéressées à l’idée d’embaucher des travailleurs handicapés. « Je me suis concentrée sur les secteurs de la restauration, la logistique et l’industrie car ce sont des domaines qui recrutent », précise-t-elle.

Elle cible des entreprises situées près des stations des lignes de RER A et E, où l’on effectue des tâches répétitives et où l’ambiance y est sereine. Pour rappel, selon la loi, toute entreprise d’au moins 20 salariés doit compter 6 % de travailleurs handicapés dans ses effectifs.

Agnès Dotte a aussi démarché les missions locales, Cap emploi ou encore le réseau écoles de la deuxième chance. « Là aussi, les différentes structures étaient partantes pour participer au projet », se félicite-t-elle. Comme sur n’importe quel site d’intérim, les demandeurs d’emploi pourront déposer leur CV et prendre rendez-vous en ligne.

Pour s’inscrire, la seule condition est d’être reconnu travailleur handicapé. Deux profils devraient se dégager parmi les demandeurs d’emploi selon l’entrepreneuse : « Les jeunes qui sortent des institutions à 21 ans et les adultes handicapés à la suite d’une maladie ou d’un accident. »

Le premier jour de travail, «je suis là pour dédramatiser la situation»

« La première rencontre sert à faire le point sur le projet de la personne, évaluer ses compétences et son handicap afin de savoir si elle n’a pas des restrictions », indique-t-elle. Une fois un poste adéquat trouvé, Agnès Dotte accompagnera le travailleur pour son premier jour. C’est là que son rôle est déterminant.

« Ça peut être compliqué de travailler avec une personne handicapée quand on n’a pas l’habitude, poursuit-elle. Je suis là pour dédramatiser la situation en expliquant qu’elle n’est pas un poids mais une aide. »

Par exemple, « si quelqu’un a un regard fuyant et ne regarde pas dans les yeux, ce n’est pas par ce qu’il est malpoli. Il est juste mal à l’aise et il ne faut pas le prendre contre soi. »

Agnès Dotte suit le travailleur pendant une journée ou jusqu’à cinq jours si c’est nécessaire. « Au départ, ce sont des contrats courts comme des remplacements de congé maladie ou si l’entreprise fait face à un surplus d’activité, précise-t-elle. L’objectif au bout de deux ans est de parvenir à une embauche durable. »

D’ici un an, Agnès Dotte prévoit d’accompagner quinze travailleurs, puis quarante-cinq la troisième année.

Source LE PARISIEN

 

Emploi des seniors : le patronat au pied du mur…

Un rapport remis le 14 janvier au Premier ministre propose des solutions pour remédier à un travers français : les plus de 54 ans ne sont pas assez nombreux à être encore au travail.

Mauvais pour les intéressés et pour le financement des retraites.

L’une des solutions, évoquée discrètement, serait que les employeurs cessent de licencier des salariés à 59 ans et de faire supporter à Pôle Emploi le coût de cette préretraite déguisée.

Le taux d’emploi des plus de 55 ans en France est inférieur à celui de la moyenne Européenne. Les employeurs n’y sont pas étrangers.

Encore un rapport sur l’emploi des seniors… Le sujet n’est pas nouveau. Mais il reste d’actualité, comme le rappelle le rapport remis hier par Sophie Bellon (du groupe Sodexo) et dont l’avait chargé le Premier ministre.

En France, le taux d’emploi des 55-64 ans n’est que de 52 % contre 59 % en moyenne dans l’Union européenne. Aux extrêmes, l’Islande, où 80 % des seniors travaillent, et le Luxembourg, où ils sont moins de 40 %.

Trop peu de seniors au travail, cela veut dire trop d’entre eux chez Pôle emploi. Ce n’est bon ni pour les intéressés, ni pour le financement des retraites (la seule cotisation prélevée sur l’allocation-chômage finance la retraite complémentaire et non le régime de base).

Ce n’est évidemment pas un hasard si le sujet revient à l’ordre du jour alors que l’État, le patronat et les syndicats, planchent sur le financement de la future caisse nationale de retraite universelle (CRNU).

Le rapport Bellon rappelle au passage que les mesures qui ont le plus développé l’emploi des seniors ont successivement été le report de 60 à 62 ans de l’âge l’égale de départ en retraite, ainsi que l’allongement de 40 à 41 puis 43 trimestres cotisés. Le report de l’âge du taux plein, quelle qu’en soit la modalité, est l’option défendue par le patronat (report de l’âge légal) et du gouvernement (âge d’équilibre).

Des situations inégales selon l’âge et la formation

À l’intérieur des statistiques moyennes, des disparités. Du fait de l’âge : les plus jeunes des seniors (50-54 ans) sont employés à 80 % mais ceux de 60-64 ans, pour un tiers seulement. Du fait de la formation : ne travaillent que 37 % des seniors sans formation, alors que le pourcentage est double pour ceux qui ont fait des études supérieures.

Comme c’était sa finalité, le rapport dresse une liste de solutions, déjà connues, pour améliorer la situation : davantage de formation continue, d’adaptation aux postes de travail, de prévention de l’usure au travail… Il relève tout de même, au détour d’un paragraphe, un travers majeur et déjà identifié il y a plus de vingt ans : les entreprises mettent volontiers leurs salariés de 59 ans en préretraite déguisée, aux frais de Pôle Emploi.

La « bosse » des 59 ans

Le régime du chômage le facilite. D’une part, la dégressivité des allocations cesse à partir de 57 ans. D’autre part, passé 55 ans, les allocations-chômage sont versées sur la durée maximale de 36 mois. Si l’on décompte 36 mois de l’âge de départ en retraite légal de 62 ans, on arrive à cet âge de 59 ans.

Auquel correspond une « bosse » statistique, mise en évidence par le rapport Bellon. Le Medef, qui se déclare prêt à se mobiliser pour l’emploi des seniors, au prix de quelques aides allégeant le coût des salariés les plus âgés, aura déjà fort à faire pour dissuader ses adhérents d’alléger leur masse salariale aux frais de l’assurance chômage.

Des situations inégales selon l’âge et la formation

À l’intérieur des statistiques moyennes, des disparités. Du fait de l’âge : les plus jeunes des seniors (50-54 ans) sont employés à 80 % mais ceux de 60-64 ans, pour un tiers seulement. Du fait de la formation : ne travaillent que 37 % des seniors sans formation, alors que le pourcentage est double pour ceux qui ont fait des études supérieures.

Comme c’était sa finalité, le rapport dresse une liste de solutions, déjà connues, pour améliorer la situation : davantage de formation continue, d’adaptation aux postes de travail, de prévention de l’usure au travail… Il relève tout de même, au détour d’un paragraphe, un travers majeur et déjà identifié il y a plus de vingt ans : les entreprises mettent volontiers leurs salariés de 59 ans en préretraite déguisée, aux frais de Pôle Emploi.

La « bosse » des 59 ans

Le régime du chômage le facilite. D’une part, la dégressivité des allocations cesse à partir de 57 ans. D’autre part, passé 55 ans, les allocations-chômage sont versées sur la durée maximale de 36 mois. Si l’on décompte 36 mois de l’âge de départ en retraite légal de 62 ans, on arrive à cet âge de 59 ans.

Auquel correspond une « bosse » statistique, mise en évidence par le rapport Bellon. Le Medef, qui se déclare prêt à se mobiliser pour l’emploi des seniors, au prix de quelques aides allégeant le coût des salariés les plus âgés, aura déjà fort à faire pour dissuader ses adhérents d’alléger leur masse salariale aux frais de l’assurance chômage.

Source OUEST FRANCE.

Laval. L’Adapei 53 devra verser plus de 84 000 € à son ancienne directrice…

La Cour de cassation a rejeté un recours de l’Adapei 53, situé à Laval (Mayenne) qui contestait sa condamnation pour le licenciement de sa directrice générale en janvier 2015.

L’association devra lui verser des indemnités, dont 21 000 € de rappels de salaires impayés.

L’Adapei 53 a été condamnée pour avoir licencié abusivement son ancienne directrice.

L’association de la Mayenne, Adapei 53, qui accompagne 800 enfants et adultes déficients intellectuels, avec 300 salariés, avait licencié sa directrice, deux ans et demi après son embauche, en critiquant sa gestion et le climat social.

Une polémique était alors née sur le montant de son salaire qui atteignait une moyenne mensuelle de 8 633 € brut.

21000€ de rappel de salaire

L’Adapei 53 avait gagné le procès devant les prud’hommes de Laval qui avaient jugé le licenciement justifié en mars 2017, mais la cour d’appel était revenue sur cette solution en septembre 2018.

En appel, l’association avait été condamnée à verser à l’ancienne directrice, sur le fondement de la convention collective et de son contrat de travail, un total d’environ 84 000 €, dont 21 000 € de rappels de salaires qui demeuraient dus.

Pas de réintégration

« Les règles protectrices des femmes enceintes n’ont pas été respectées et le licenciement était donc nul », expliquait la cour d’appel. La directrice n’avait cependant pas demandé sa réintégration. Depuis, elle est en poste dans l’Orne.

La chambre sociale de la Cour de cassation vient d’approuver cette solution le 15 janvier. Elle a condamné l’Adapei 53 à verser 3 000 € supplémentaires à l’ancienne directrice pour ses frais de procédure.

Source OUEST FRANCE.

Elle rêvait d’intégrer le monde du travail ordinaire : Maud, handicapée, vient de signer un CDI à Montélimar…

La jeune femme, qui a un retard mental, vient d’être embauchée par le magasin L’Entrepôt du bricolage à Montélimar.

Un cas exceptionnel et rare que salue l’association qui l’a aidée, l’Adapei.

Maud, dans les rayons de l'Entrepôt du bricolage à Montélimar.

Elle rêvait d’intégrer le monde du travail ordinaire et c’est désormais chose faite ! Maud, qui est handicapée intellectuelle, vient de signer un CDI dans le magasin L’Entrepôt du bricolage à Montélimar (Drôme). Depuis le 6 janvier, la jeune femme d’une trentaine d’années rejoint chaque matin le service logistique.

Et au quotidien, elle fait exactement la même chose que ses collègues : du déchargement de marchandises, de la préparation de commandes ou de la mise en rayon. « Ça redonne la patate, sourit-elle. Je ressens que les gens ici sont très bien avec moi. Par rapport à mon handicap, je ne pensais pas qu’on m’embaucherait comme ça ».

Pourtant son patron, Richard Brun, n’a pas hésité à l’embaucher après un stage dans l’entreprise. « Tout de suite, chez elle, on a décelé le savoir-être : des yeux qui brillent, un sourire quotidien et une envie et une énergie débordante. Ça montre à tous les collaborateurs du magasin que dans l’entreprise, il y a la place pour tout le monde, même pour des gens qui ont un handicap ».

Avec l’aide de l’association Acc’ent, Maud a d’abord effectué un stage de plusieurs mois dans son équipe. La jeune femme avait plusieurs fois fait part de son envie de quitter le monde du travail protégé. Aujourd’hui, elle exerce le même métier que ses collègues. Elle est accompagnée mais son poste n’est pas adapté et elle touche le même salaire que les autres employés.

Un cas qui reste rare et exceptionnel, selon le président de l’Adapei de la Drôme, l’association qui aide à l’intégration des personnes handicapées, dont Maud. « On manque un peu d’entreprises prêtes à dire : allez, banco, j’essaie d’intégrer une personne, résume Jean-Luc Chorier. Si ça marche, on a le CDI comme Maud. Et si ça ne marche pas, on a un retour à l’Ésat, [l’Établissement et service d’aide par le travail]. Mais pour aller loin il faut avoir la possibilité d’un retour en arrière. »

« Le monde de l’entreprise n’est pas complètement prêt à accueillir des personnes en situation de handicap »

Si jamais ça ne se passe bien, Maud a d’ailleurs trois ans pour revenir travailler en Ésat, en établissement d’insertion. « La finalité, c’est de faire que les personnes se sentent bien là où elles sont, explique Philippe Bochu, le directeur de l’Ésat Adapei 26 où travaillait Maud auparavant. Maud, depuis qu’elle est arrivée, demande à aller dans le monde ordinaire donc je pense qu’on a fait notre boulot avec elle en l’emmenant là où elle voulait aller. Maintenant, si jamais elle constate que c’est quand même trop dur, le regard des autres par exemple, elle peut toujours revenir à l’Ésat. »

Maud, entourée de ses collègues, de son patron et des membres de l'Adapei. - Radio France

Car selon lui, « le monde de l’entreprise n’est pas complètement prêt à accueillir des personnes en situation de handicap. Ici, on a une entreprise structurée, avec un manager qui pilote les choses pour que ça fonctionne avec du tutorat. Elle s’intègre bien, mais elle s’intègre bien aussi parce qu’il fait en sorte qu’elle soit prête à l’intégrer ».

Source FRANCE BLEU.

 

Travailleurs en situation de handicap : comment réussir votre entretien d’embauche ?…

Vous êtes en situation de handicap, voici les clés pour préparer votre entretien d’embauche.

l’emploi des personnes handicapées, voici les clés pour préparer votre entretien d’embauche.

Les 5 clés pour réussir son entretien d’embauche

● Soignez votre entrée

Les premières minutes d’un entretien sont capitales. Et le chronomètre ne démarre pas à la première question. Dès lors que vous dites bonjour en arrivant dans les locaux de l’entreprise ou que la caméra de votre ordinateur s’allume pour l’entretien en visioconférence, vous êtes évalué. Soignez votre tenue en l’adaptant aux codes de l’entreprise. Pensez à votre posture. Souriez. Soyez courtois. Ayez l’air détendu mais assuré. Évidemment, on oublie le chewing-gum et la poignée de main trop appuyée ou pas assez.

● Préparez votre présentation

On vous demandera toujours une présentation de votre parcours. Préparez-la. Elle doit être concise – pas plus de trois minutes – précise, fluide. Elle doit mettre en avant les expériences les plus en lien avec le poste. Il y a de fortes chances que l’on vous demande aussi ce que vous savez de l’entreprise qui vous convoque. Attention, là encore à être concis. On pourra également vous demander de parler d’une ou de deux expériences professionnelles en particulier et d’en livrer des enseignements. Le Web est rempli de questions types. Choisissez-en une dizaine. Entraînez-vous. Plus on est préparé, plus il est facile de répondre.

● Valorisez votre discours

Il est important, pendant un entretien, d’avoir un discours clair, factuel et affirmé sur votre parcours professionnel. Pensez à donner des exemples concrets qui permettront soit d’aller au-delà des informations déjà consignées dans votre CV, soit de prouver une compétence attendue. Vous avez une qualification, certes, mais l’avez-vous déjà mise à profit ? Et n’oubliez pas : tout ce que vous mettez en avant doit démontrer votre aptitude à remplir le poste visé. Enfin, soyez positif. Un licenciement ou une longue période de chômage doivent être assumés et expliqués sans avoir la voix qui chevrote. Une expérience passée ne doit pas être dénigrée. Vous avez des questions ? Elles doivent montrer votre motivation : « quelle est la taille de l’équipe ? », « comment se passera l’intégration ? », etc.

● Adaptez-vous à votre recruteur

Si vous arrivez à vous adapter à votre interlocuteur, opérationnel ou RH, vous serez capable d’anticiper certaines questions et de livrer les arguments qui sauront le rassurer. C’est là le but d’un entretien : confirmer la bonne impression du recruteur à la lecture de votre CV (en plus de valider de votre côté que le poste correspond à ce que vous cherchez). Assurez-vous de répondre à toutes les questions qui sont spécifiques à sa fonction. Surtout, ne privilégiez pas un entretien par rapport à un autre, ils sont tous importants et tous éliminatoires. Enfin, s’adapter c’est surtout se montrer à l’écoute de son recruteur et ce tout au long de l’échange.

● Ne négligez pas les dernières minutes

Plusieurs questions peuvent être abordées en fin d’entretien. La rémunération par exemple : laissez à votre interlocuteur le soin d’aborder le sujet. Ayez en tête une fourchette du salaire brut annuel souhaité. Si l’on vous parle d’avantages, intégrez-les à celle-ci. La mobilité géographique peut également être questionnée. Indiquez les villes ou départements où vous êtes mobiles et le temps de transport que vous ne souhaitez pas dépasser. Si le recruteur ne vous l’a pas indiqué, n’hésitez pas à demander quelles sont les prochaines étapes de recrutement et le moment idéal pour le recontacter. Au moment de vous quitter, remerciez-le de vous avoir reçu et renouvelez votre motivation pour le poste.​

Évoquer son handicap lors de l’entretien ? Évidemment !

Parler de votre handicap avec le recruteur est bien sûr préférable. Peut-être avez-vous besoin d’un aménagement de votre poste de travail ou d’un accompagnement spécifique ? Exemple, chez BNP Paribas, la Mission Handicap en collaboration avec le Service de santé au travail coordonne le processus de maintien dans l’emploi et propose au collaborateur concerné des solutions adaptées à ses besoins.

Soyez donc factuel, rassurant et réaliste avec votre recruteur : sans devenir le sujet principal de l’entretien d’embauche, votre handicap et ses éventuels aménagements doivent être abordés. Cela ne vous empêchera pas de valoriser vos compétences et d’aborder toutes les questions classiques de l’entretien. A ce moment-là, vous démontrerez qu’au-delà de votre statut de travailleur handicapé, vous êtes avant tout le candidat parfait pour le poste.

Source LE FIGARO.

 

L’Agefiph dessine sa stratégie innovation pour l’insertion professionnelle…

L’Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées décrit sa stratégie intitulée « L’innovation inclusive au service de l’entreprise 4.0 ».

Elle entend être « force de propositions » dans l’élaboration des politiques publiques.

L'Agefiph dessine sa stratégie innovation pour l'insertion professionnelle...

Loin de considérer que les mutations actuelles du monde du travail seront nécessairement néfastes pour les personnes en situation de handicap, l’Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées (Agefiph) s’engage dans une stratégie intitulée « L’innovation inclusive au service de l’entreprise 4.0 » (à télécharger ci-dessous). L’association estime que « l’accélération digitale dans le monde du travail oblige à repenser les emplois dont nous aurons besoin dans un monde où les machines ne cessent de prendre de l’ampleur » et s’interroge sur la manière de « repenser les questions d’accès et de maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap pour résorber le chômage et développer la qualité de l’emploi« .

Les personnes en situation de handicap sont présentées dans le document comme étant à l’avant-garde de la profonde modification des paradigmes du monde de l’entreprise. La présidente de l’Agefiph, Malika Bouchehioua, considère dans l’éditorial du document que « s’emparer du sujet des collaborateurs présentant une situation de handicap permet à l’entreprise de s’interroger sur la prise en compte de leurs besoins individuels« , ce qui, à son tour, « permet non seulement d’améliorer très largement le bien-être au travail pour tous […], mais également d’accroître les performances de l’entreprise 4.0 qui aura su remettre en question ses process collaboratifs« . À ce titre, l’Agefiph souligne le potentiel qui réside dans l’innovation sociale, « qui permet notamment aux personnes concernées par le handicap de se constituer en collectif dans les territoires pour inventer des formes originales d’accès à l’emploi et à l’information respectueuses de l’intégration du talent de tous les collaborateurs […]« .

L'Agefiph dessine sa stratégie innovation pour l'insertion professionnelle...

Et dans les faits ?

Concrètement, l’Agefiph souhaite « transformer l’innovation en force de propositions et notamment à travers sa contribution à l’élaboration des politiques publiques ou pour développer de nouveaux services en direction des personnes en situation de handicap en coopération avec les pouvoirs publics, les acteurs de l’insertion, de la formation et du maintien dans l’emploi« . C’est pourquoi la majeure partie des 10 millions d’euros (M€) de budget annoncés sur trois ans par l’Agefiph (lire notre article) sera allouée à un dispositif d’appels à projets « action innovante » avec un accent sur la « sécurisation des parcours professionnels« . Il recevra une dotation annuelle de 2 M€. Autre investissement, l’Agefiph lance un appel à projets permanent « sans thématique prédéfinie mais toujours en lien avec l’emploi des personnes handicapées et l’inclusion professionnelle« , qui se voit attribuer une dotation annuelle de 500 000 €. Un appel à projets de recherche appliquée codirigé par la Fondation internationale sur la recherche appliquée sur le handicap (Firah) verra aussi prochainement le jour.

L’Agefiph précise les éléments que les projets devront respecter afin d’être sélectionnés :

  • être en lien avec les entreprises ;
  • solliciter la participation des personnes handicapées ;
  • être en capacité de s’appuyer sur les acteurs, les écosystèmes existants ;
  • prendre en compte des sujets, problèmes ou publics peu ou insuffisamment traitées ou à fort impact sur l’emploi ;
  • viser l’effet de masse ;
  • être facilement compréhensibles et avec un fort potentiel d’influence sur les politiques publiques pour le bénéfice de toute la société ;
  • avoir un impact significatif sur l’emploi des personnes handicapées.
AGEFIPH

Esat – Morbihan. Leurs petits bateaux traversent les générations…

Les maquettes de Sinagots et canots à misaine du Moulin vert, à Arzon (Morbihan), sont très prisées des passionnés de voile traditionnelle et de jeux en bois.

Elles sont fabriquées par d’autres passionnés, les travailleurs de cet Établissement et service d’aide par le travail (Esat).

L’équipe de l’Esat du Moulin vert fabrique les célèbres maquettes navigantes de Sinagots depuis 2001.

Un petit atelier à l’ombre des pins, à un jet de galet de l’océan, c’est ici, au cœur de l’Esat (Établissement et service d’aide par le travail) du Moulin vert d’Arzon (Morbihan) que sont produites les maquettes navigantes de Sinagots et canots à misaine qui font rêver les enfants lors des rassemblements et fêtes maritimes comme la Semaine du Golfe ou le Mille sabords. Depuis 2001, ils sont confectionnés avec passion par une cinquantaine de salariés qui alternent entre travaux d’entretien d’espaces verts et extérieurs, et menuiserie en intérieur.

Un handicap invisible

« C’est un psychologue passionné de voile qui avait eu l’idée de cet atelier pour nos travailleurs », raconte Serge Sourdril, chef de service qui encadre ce groupe de personnes souffrant de handicaps psychiques. « Ce sont des personnes qui ont leurs pleines capacités intellectuelles, ont des diplômes BEP, CAP, Bac, voire ont fait des études supérieures, mais dont l’instabilité est souvent incompatible avec un emploi classique », explique l’encadrant qui souligne que ce handicap invisible peut toucher tout le monde. « Souvent, les personnes suivent une scolarité normale et une crise intervient, une prise en charge est alors nécessaire. »

Les maquettes sont entièrement faites à la main par les travailleurs du centre d’aide par le travail du Moulin vert. Les grands Sinagots demandent jusqu’à 35 heures de travail.

L’Esat du Moulin vert les accueille après souvent un long parcours allant de l’hospitalisation aux séjours postcure. En intégrant le centre d’aide par le travail, ils signent un contrat de travail de 35 heures avec cinq semaines de congés comme un employé lambda. La seule différence : l’emploi est ici adapté avec de petites équipes et un encadrement bienveillant. « Le handicap psychique n’est pas un handicap linéaire. La plupart ont le permis, une maison, une famille. Ils pourraient travailler dans une entreprise classique, mais il y a toujours le risque de rechute, d’instabilité, d’arrêt de travail qui leur complique l’accès à l’emploi », explique un encadrant. « C’est une maladie incontrôlable et qui ne se voit pas car c’est dans la tête », confirme un de ses travailleurs.

Quelque 250 maquettes navigantes sont réalisées chaque année.

L’atelier lui sert de béquille, notamment pour aller à la rencontre des autres afin de vendre les 250 canots qu’ils fabriquent tous les ans. « Nous les vendons à la halle de la Criée et sur les événements nautiques où nous installons un bassin pour que les enfants jouent avec », apprécie Patrick qui adore raconter l’histoire de ces bateaux et les étapes de leur construction. Des voiliers qui leur redonnent beaucoup de fierté.

Vendus à l’Esat, dans une boutique du XVIe à Paris et sur les événements nautiques, les canots et Sinagots sont entièrement fabriqués à la main.

« Quand on me demande ce que je fais comme métier, je dis que je suis menuisier maquettiste, confie Patrice en train de terminer un canot. Un voilier en bois, fabriqué en France, pas un jouet en plastique made in China ! » Un voilier qui les aide à se remettre à flot.

C’est l’Esat du Moulin vert d’Arzon (Morbihan) qui construit les maquettes navigantes de Sinagots et canots à misaine qui font rêver les enfants lors des rassemblements et fêtes maritimes comme la Semaine du golfe ou le Mille sabords.

Voiliers en vente entre 23 € et 145 €, au centre d’aide par le travail du Moulin Vert, Tumiac, 56 640 Arzon (Morbihan), tél. : 02 97 53 70 05, moulin-vert-arzon.fr

Source OUEST FRANCE.

Handicap – Vannes. Elles ressortent grandies de cette aventure…

Grâce au dispositif Rebondir de Cap emploi 56, organisme spécialisé, basé à Vannes, sept femmes alias les Ask’elles ont réalisé un calendrier pour briser les a priori sur le handicap.

Les calendriers des Ask’elles ont été présentés aux partenaires, mardi 7 janvier 2020, dans les locaux de Cap emploi 56, à Vannes.

Présent dans chaque département, Cap emploi, organisme spécialisé, apporte un service de proximité aux personnes handicapées et aux employeurs pour toutes les questions relatives à l’emploi, que ce soit dans le maintien ou l’insertion. Cet accompagnement à l’emploi passe par plusieurs étapes : diagnostic de la situation, orientation, transition professionnelle, aide à l’accès à l’emploi, aide à l’accès au recrutement à destination des employeurs, suivi, etc.

Dispositifs pour les personnes en situation de handicap

Cap emploi 56, basé à Vannes, accompagne 1 000 nouveaux demandeurs d’emploi en situation de handicap, chaque année, dans le cadre de la coopération avec Pôle emploi. Pour l’élaboration d’un projet professionnel, Cap emploi 56 propose des dispositifs spécifiques, comme la prestation Rebondir, financée par l’Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées. « Cela peut être une expo photos, une action solidaire, un micro-trottoir ou tout autre projet, explique Valérie Loric, directrice Cap emploi 56. L’objectif de ce travail sur un projet est de briser les a priori sur le handicap. »

Dans tous leurs états

Parmi les 82 personnes accompagnées par Cap emploi 56 et orientées vers ce dispositif, Myriam, Florence, Nathalie, Valérie, Isabelle, Céline et Chantal alias les Ask’elles, ont réalisé un calendrier, avec l’aide d’un photographe et d’un graphiste professionnels bénévoles, à travers lequel, elles racontent le ressenti de cette expérience.

Durant un mois, les Ask’elles sont passées par différents états émotionnels, de l’interrogation en passant par le doute pour faire place au plaisir. « De cette aventure, nous ressortons grandies d’une expérience humaine, confient-elles. Nous pouvons désormais déployer nos ailes et continuer sereinement nos parcours de vie. »

Même si leur calendrier n’est pas en vente, vous pouvez contacter Myriam, Florence, Nathalie, Valérie, Isabelle, Céline et Chantal par mail à ask.elles56@gmail.com

Source OUEST FRANCE.

Handicap : quand l’insertion passe par le travail….

En Haute-Vienne, la Fondation Delta Plus accompagne les personnes en situation de handicap psychique en leur trouvant un travail adapté.

Pour beaucoup, le retour à une activité professionnelle leur permet de reprendre pied.

Le service blanchisserie de Delta Plus permet de renouer avec le travail. / © F3 - F.Clapeau

C’est un acteur très important de la santé dans la région, et pourtant on le connaît peu…
La fondation Delta Plus accompagne 600 personnes en situation de handicap, de fragilité sociale ou de dépendance, en Haute-Vienne.
Parmi ses activités, la fondation propose un accompagnement par le travail.

Michel a été victime d’un grave accident de ski, suivi d’un AVC. Aujourd’hui, il fait partie d’une équipe de jardiniers qui travaille pour une entreprise adaptée.

« Je suis à temps partiel sous réserve, donc ce n’est pas évident de trouver du boulot. Delta Plus, ça nous permet de travailler tranquillement, tout en faisant des efforts, mais ils veillent sur nous, sur notre santé. »

La fondation Delta Plus accompagne ainsi plusieurs centaines de personnes en situation de handicap, avec son Esat, le service d’aide par le travail, qui compte notamment une importante blanchisserie.
Les opérateurs y sont orientés par la MDPH, la Maison départementale des personnes handicapées.
Il s’agit de plus en plus de personnes en situation de handicap psychique, ayant connu un accident de la vie, une rupture personnelle ou professionnelle.

Le travail adapté représente une transition, une étape avant le retour au monde du travail ordinaire.
Pour répondre à une demande croissante, la Fondation déménagera bientôt dans de nouveaux locaux, plus grands, à Limoges..

Source FR3.