Emploi : Jean Castex annonce 100 millions d’euros pour inciter à l’embauche des personnes en situation de handicap…

HANDICAP Le dispositif d’aides gouvernementales à l’embauche pour les moins de 26 ans s’appliquera aussi à toute personne en situation de handicap et sans emploi, qu’importe son âge.

Emploi : Jean Castex annonce 100 millions d'euros pour inciter à l'embauche des personnes en situation de handicap

En déplacement ce mercredi, le Premier ministre Jean Castex a annoncé une aide de 100 millions d’euros pour l’embauche des personnes en situation de handicap. Le dispositif d’aides gouvernementales à l’embauche, décidé en juillet pour favoriser l’emploi des jeunes de moins de 26 ans, va être étendu aux chômeurs en situation de handicap, « sans limite d’âge », a-t-il déclaré.

« La relance du pays doit être une relance de toute la communauté nationale, et en particulier nous devons faire l’effort spécifique pour ceux qui pourraient rencontrer des difficultés particulières », a expliqué le Premier ministre, qui s’exprimait à Paris en clôture des premières universités d’été du Conseil national consultatif des personnes en situation de handicap.

Une aide versée sur une période d’un an

Applicable aux contrats de travail signés entre le 1er septembre 2020 et le 28 février 2021, l’aide, qui s’inscrit dans le cadre du plan de relance attendu pour le 3 septembre, sera versée par tranche trimestrielle sur une période d’un an.

Au total, quelque 30.000 personnes en situation de handicap pourraient bénéficier de ce dispositif, a souligné la secrétaire d’Etat chargée du dossier, Sophie Cluzel.

Juste avant la crise épidémique, le gouvernement s’était félicité de chiffres encourageants concernant l’emploi des personnes handicapées: le nombre de salariés handicapés au chômage était descendu sous la barre symbolique des 500.000 fin 2019. Le taux de chômage des personnes handicapées a baissé d’un point en un an, de 17% en 2018 à 16% en 2019, mais reste donc environ deux fois plus élevé que celui de la population active en général.

Source 20 MINUTES.

Masque obligatoire dans les entreprises : « Moi, je ne le porterai pas »…!!!

Le port du masque, bientôt obligatoire dans les entreprises ?

La ministre du Travail doit s’entretenir avec les partenaires sociaux ce mardi 18 août. Certains entrepreneurs nîmois sont sceptiques.

L'obligation de porter un masque en entreprise devrait être élargie, mardi 18 août.

« Moi, je ne le porterai pas. Si des gens veulent le porter au travail, ils peuvent le faire mais moi, je ne le ferai pas. » Wilfried Ribot est catégorique. Alors qu’on se dirige vers une obligation du port du masque dans les entreprises, cet artisan spécialisé dans la rénovation des bâtiments à Nîmes trouve que cela ne sert à rien : « Dans l’atelier où je confectionne mes portails, nous sommes 4. Vu qu’il y a du bruit, on se rapproche constamment pour pouvoir communiquer. Donc masque ou pas masque, on est dans une zone de contamination. »

Graziella Osuna est moins radicale. Elle est la gérante d’une TPE nîmoise, S.E.M.I, qui distribue des matériaux d’isolation écologiques. Elle portera le masque si elle y est contrainte. Mais elle réfléchit à d’autres solutions : « Normalement, il faut changer de masque toutes les 4 heures. Honnêtement, qui le fait vraiment ? On ne peut pas vivre en permanence avec un masque sur le visage. Je préfère mettre mes employés en télé-travail ! »

Ce qui gêne surtout l’un et l’autre, c’est le fait d’imposer le port du masque, et de ne plus laisser le choix aux entreprises et aux salariés : « J’ai survécu aux deux premiers Jeudis de Nîmes, qui ressemblaient à de véritables férias, et je n’ai rien attrapé ! explique en rigolant Wilfried Ribot. Quand il n’y a pas besoin de s’alarmer, je pense qu’il faut laisser les gens tranquilles. » Graziella Osuna craint de son côté que cette obligation instaure un climat de tension au travail : « On ne peut pas vivre en se demandant constamment si on a touché telle ou telle poignée de porte, si l’on s’est bien désinfecté les mains… Où-est ce qu’on va là ? »

Source FRANCE BLEU.

Emploi et handicaps : un modèle à bout de souffle…!

En France, près de 6 millions de personnes sont en situation de handicap.

Mais en matière d’emploi, l’Hexagone est à la traîne, selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales.

Le handicap regroupe une multitude de réalités. Ici, une visioconférence en langue des signes.

La France va-t-elle devoir revoir sa copie en matière d’emploi et de handicaps ? L’Inspection générale des affaires sociales (Igas) consacre son rapport annuel 2019-2020 à la question. Depuis plus de trente ans, les entreprises d’au moins vingt salariés doivent faire travailler 6 % de personnes en situation de handicap dans leurs effectifs, sous peine de verser une pénalité financière.

Les employeurs du public sont également soumis à cette obligation depuis la loi de 2005. La part de travailleurs handicapés est passée de 2,7 % à 3,5 % des effectifs dans le secteur privé entre 2009 et 2017. Et de 4,4 % à 5,5 % dans le secteur public. L’objectif n’est donc toujours pas atteint. Et les discriminations liées au handicap dans l’emploi demeurent le premier motif de recours au Défenseur des droits.

Le milieu du travail va pourtant faire face à des situations de handicap de plus en plus fréquentes. Le nombre de personnes disposant d’une reconnaissance de handicap a plus que doublé en quinze ans. La faute, notamment, au vieillissement de la population : un actif sur trois a plus de 50 ans, contre un sur cinq en 2000. Autre explication : les maladies chroniques, qui concernent un Français sur cinq. Or, les progrès des traitements permettent plus souvent d’envisager la poursuite d’une activité.

Impasse financière

L’Igas pointe une complexité administrative poussée à l’extrême, ainsi qu’une vision réductricedu handicapqui ne prend pas en compte sa diversité, un statut de travailleur handicapé qui se base sur une approche médicale sans la mettre en perspective avec l’environnement de travail et, enfin, un système qui encourage les employeurs à payer plutôt qu’à embaucher ».

Il rappelle, en outre, l’impasse financière dans laquelle se trouve le dispositif. En répondant mieux à leurs obligations, les entreprises réduisent leurs pénalités et font baisser les montants collectés.

Face à ces constats, l’Igas propose trois scénarios, dont une refondation complète. Sur le modèle suédois, les quotas seraient supprimés et l’environnement de travail aménagé pour tous selon le principe d’accessibilité universelle. Le financement du système serait alors assuré par l’État. Le rapport a été transmis au président de la République, au gouvernement et au Parlement. Le risque serait qu’avec la crise économique, le sujet passe au second plan.

Emploi et handicaps : un modèle à bout de souffle

Source OUEST FRANCE.

Nantes – presse : le patron et les salariés handicapés de EARTA en marche vers l’Élysée…

EARTA est une entreprise différente. Sur 249 salariés, 220 sont des personnes handicapées, spécialisées dans le recyclage des invendus de presse.

Elle fait les frais du naufrage de Presstalis.

Avec leur patron engagé, tous sont en marche vers l’Élysée pour y rencontrer le président de la République.

220 emplois de personnes handicapées menacés par la faillite de Prestaliss, Didier Rio, le patron d'EARTA veut rencontrer le président de la République

Les 249 salariés d’EARTA, sont pour la plupart des personnes en situation de handicap. La liquidation d’une filiale de l’ex-Presstalis qui était leur principal donneur d’ordre met cette entreprise différente, à son tour, au bord de la faillite, et devant l’obligation de licencier.
Tous en appellent à Emmanuel Macron et organisent une marche vers l’Élysée depuis Nantes.

Difficile pour des salariés handicapés de retrouver un emploi

EARTA assurait la gestion en région de la reprise des invendus de la presse pour le compte de la SAD, une filiale de l’ex-Presstalis. La liquidation de la SAD et la cession de Presstalis menacent cette activité, selon le gérant, Didier Rio.
L’entreprise compte 249 salariés, dont 220 en situation de handicap, répartis sur plusieurs sites dans l’ouest, à Couëron, Guérande, et La Montagne en Loire-Atlantique, ainsi qu’à Voivre-lès-le-Mans dans la Sarthe. C’est cette dernière unité qui pourrait disparaître avec une soixantaine d’emplois.

« La perte de leur emploi va être catastrophique humainement alors même que, depuis des années, ils ont toujours été au niveau, malgré leurs difficultés, et très souvent surprenants. C’est une réelle catastrophe », déplore Didier Rio. « Il sera très difficile pour ces salariés de retrouver un emploi ».

Avec 7 millions d’euros de Chiffre d’Affaire, EARTA dispose aussi d’une activité d’imprimerie et de sacherie papier; Si le tri des invendus de presse venait à disparaître, 2 millions d’euros manqueraient au CA annuel, mettant l’ensemble de l’entreprise en difficulté.

Des assurances avaient été données

Cette marche « symbolique », réunit une cinquantaine de personnes. Elle est partie ce lundi 17 août de Nantes avec pour objectif d’interpeller les élus locaux et les pouvoirs publics : « On veut que nos élus ne puissent pas dire: « on ne savait pas ». On veut arriver à Paris pour que quelqu’un nous dise que c’est fini. On ne peut pas attendre que l’entreprise ferme. Nos dirigeants doivent assumer un vrai choix », explique le gérant d’EARTA.

Des assurances avaient été données pour un maintien de l’activité, mais celles-ci n’ont pas été suivies d’effet : « la nouvelle gestion des flux retour en région sera finalement assurée par France Messagerie ou par son confrère, la Messagerie Lyonnaise de Presse ».

« Pourtant Presstalis a reçu 120 millions d’euros de l’État, on pourrait penser que l’argent public servirait à aider les salariés les plus en difficulté… » indique dubitative une marcheuse d’EARTA.
Précisément, l’État a prévu d’injecter 80 millions d’euros, une somme qui s’ajoute aux 95 millions déjà versés ces derniers mois à Presstalis.

En marche vers l’Élysée

L’entreprise EARTA a été fondée en 2001. Elle accueille des travailleurs en situation de handicap souvent victimes de traumatismes crâniens qui ont entrainé chez ces personnes une incapacité partielle de travail.
Sur les sites de la Sarthe, par exemple, les employés réceptionnent, trient et conditionnent une partie des magazines et journaux invendus et préparent l’autre partie au recyclage.

Les marcheurs ont prévu d’arriver à Paris le 31 août et souhaitent être reçus par Emmanuel Macron. Ils interpellent aussi, Xavier Niel, actionnaire du journal Le Monde, ainsi que Louis Dreyfus, président du directoire du journal, et qui a négocié pour la presse quotidienne, la reprise de Presstalis et sa transformation en France Messagerie.

Source FR3.

HANDICAPS ET EMPLOI – Rapport thématique 2019-2020 de l’IGAS…

Comment favoriser l’emploi des personnes en situation de handicap ?

Les politiques publiques déployées à cette fin depuis des décennies ont-elles fait leurs preuves et répondent-elles aux besoins et aspirations de ces personnes ?

Aux besoins des employeurs ?

HANDICAPS ET EMPLOI - Rapport thématique 2019-2020 de l’IGAS...(Photo d'illustration).

Avons-nous seulement une idée claire de ces besoins, du nombre de personnes concernées et de la nature de leur handicap ? Que peuvent nous apprendre les voies empruntées par d’autres pays, en recherche, comme la France, d’une société plus inclusive, donc d’un monde du travail plus inclusif ?

Alors que la population active avance en âge, que la prévalence des maladies chroniques y augmente, que l’activité professionnelle est elle-même à l’origine d’une partie importante, de mieux en mieux reconnue, des situations de handicap, l’IGAS a souhaité reprendre ces questionnements.

Elle s’est appuyée sur une quinzaine de missions réalisées au cours des dernières années à l’intersection des enjeux d’emploi et d’accompagnement du handicap, mais aussi sur des travaux complémentaires inédits. Plus de 2 200 entretiens, témoignages et histoires de vies, recueillis dans 36 départements, que complète l’examen des approches en vigueur dans d’autres pays comme l’Allemagne et la Suède, avec une attention particulière accordée à l’expérience des personnes concernées.

Le rapport propose ainsi trois scénarios possibles d’évolution à long terme du modèle français de soutien à l’emploi des personnes handicapées, afin de mieux répondre aux défis futurs et de prévenir, chaque fois que possible, la rupture de la relation de travail dans des situations de plus grande vulnérabilité.

Ce rapport thématique 2019-2020 est destiné au Président de la République, au Gouvernement, au Parlement, et à l’ensemble des acteurs et citoyens impliqués dans ces actions ou tout simplement sensibles à ces enjeux.

Il a été conçu dans un format numérique qui se prête à différents niveaux de lecture. Le rapport de base est ainsi accompagné de « ressources » incluant un ensemble de références complémentaires (témoignages, statistiques, textes juridiques, bibliographies…) ; une navigation permet d’aller de manière fluide d’un élément à un autre :
– Les icônes jaunes, en marge du texte, renvoient à des ressources par un clic ;
– Les mots soulignés en pointillés font apparaître des ‘infos bulles’ apportant des précisions ou renvoyant vers les sites internet utiles.
Une version est accessible aux personnes non-voyantes ou malvoyantes.

- La synthèse (format pdf)
- Télécharger le rapport (format pdf)

- La synthèse et le rapport (format word- accessible aux personnes non-voyantes ou malvoyantes)

Source IGAS.

« Mon parcours handicap », une plateforme dédiée aux personnes handicapées et à leurs proches…

Développée par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et la Caisse des Dépôts, la plateforme d’information, d’orientation et de services pour les personnes handicapées et leurs proches « monparcourshandicap.gouv.fr », a été lancée le 6 mai dernier.

« Mon parcours handicap », une plateforme dédiée aux personnes handicapées et à leurs proches

D’après la CNSA, le site a pour objectif d’offrir « une information généraliste, officielle, fiable, facilement compréhensible et accessible sur l’ensemble du parcours des personnes en situation de handicap ».

Plus précisément, l’ambition du dispositif est de couvrir l’ensemble des étapes du parcours de vie de la personne en situation de handicap (l’annonce du handicap, la parentalité, la scolarité et les études supérieures, l’emploi et la formation, la santé, la vie sociale et culturelle, le logement, les transports, l’avancée en âge, la retraite, etc.), et de permettre aux personnes concernées de gérer leur parcours et leurs démarches en ligne.

Pour l’heure, seule la première rubrique consacrée à l’emploi et à la formation a été mise en ligne. Intitulée « Informations et orientation », elle se compose des 4 sous-rubriques suivantes :

  • Droits, aides et démarches : fonctionnement des MDPH, traitement des dossiers ; aides financières – AAH, AEEH, PCH, MVA, pension d’invalidité ; aides à l’emploi – RQTH, OETH, etc. ; aides aux transports – cartes mobilité inclusion « invalidité », « priorité », « stationnement »
  • Formation professionnelle : tout savoir sur la formation professionnelle ; me former en alternance ; me former pour chercher un emploi ; être en emploi et me former ; me former pour conserver mon emploi ; me former pour créer mon emploi
  • Formation en alternance : alternance et handicap ; tout savoir sur le contrat d’apprentissage ; tout savoir sur le contrat de professionnalisation ; trouver et intégrer une entreprise et un organisme de formation en alternance
  • Emploi et vie professionnelle : trouver ma voie ; travailler avec mon handicap ; conserver mon emploi ; me former ou me reconvertir

D’ici à 2022, le site s’étoffera progressivement de nouvelles rubriques.

Par ailleurs, l’information généraliste délivrée par la plateforme « Mon parcours handicap » sera complétée par une information de proximité (annuaires, événements locaux, etc.), mais également par certains services (accès à MonCompteFormation, etc.).

À terme, le site proposera un espace personnalisé et sécurisé.

Source PREVISSIMA

 

Intérim et handicap : une première dans la Loire …

Toma Handicap est la première agence d’intérim réservée aux travailleurs handicapés à ouvrir dans la Loire.

Et la 8e en France. Rencontre avec Patrick Laurent, l’un des fondateurs.

Intérim et handicap : une première dans la Loire ...

Patrick Laurent, vous êtes le directeur général d’Ithac à Riorges qui emploie 300 personnes en situation de handicap. Pourquoi cette structure nouvelle ?

« La loi de 2018 permet aux entreprises qui emploient des personnes en situation de handicap, de créer des structures de travail temporaire. Nous nous sommes rapprochés de Toma Intérim à Saint-Étienne pour créer cette nouvelle Entreprise adaptée de travail temporaire (EATT). »

C’était une réelle nécessité dans la Loire ?

« Il faut savoir que le taux de chômage des personnes handicapées est deux fois supérieur au taux de chômage de la population française. Grâce à la loi de 2018, l’État a voulu faciliter l’accès à l’emploi de ces populations. Mais au-delà du travail temporaire, ce que l’on vise, c’est une sortie à hauteur de 30 % vers un emploi durable. »

Dans la Loire, beaucoup de personnes en situation de handicap recherchent un emploi ?

« Il y a énormément de personnes en situation de handicap qui sont identifiées et qui recherchent un emploi. Chez Ithac par exemple, où 300 personnes sont employées en CDI, nous n’avons aucune difficulté, quand nous créons un nouveau poste, à recruter des personnes handicapées. »

C’est aussi une opportunité pour les entreprises ?

« L’opportunité est double. D’abord parce que les entreprises classiques sont tenues d’employer 6 % de leur effectif avec des personnes reconnues en situation de handicap. Ensuite, avec cette nouvelle agence, Toma Handicap, les entreprises n’ont pas besoin de justifier de leurs besoins, ce qui n’est pas le cas avec une entreprise de travail temporaire classique. Le simple fait de faire appel à Toma Handicap dispense de justifier du motif de recours au travail temporaire, ce qui réduit les contraintes et offre plus de flexibilité. »

Toma Handicap, 8 rue Auguste-Colona à Saint-Étienne. Contact : Christelle Heyraud au 04 77 52 23 20 ou 04 57 44 24 03.

Source LE PROGRES.

 

HANDICAP – ESAT – Saône-et-Loire : le succès de la farine en circuit court…

À la frontière entre la Loire et la Saône-et-Loire, la minoterie Megnaud qui ne fournissait que les professionnels s’est lancée dans la production de sac d’un kilo pour le grand public.

Une nouvelle activité pour l’entreprise et une action solidaire réalisée par des adultes handicapés d’un ESAT.

La minoterie Megnaud en Saône-et-Loire s'est lancée dans le conditionnement de sacs d'un kilo de farine.

Depuis juin dernier, des résidents de l’ESAT (Établissement et service d’aide par le travail) de Charlieu, dans la Loire, travaillent pour la minoterie Megnaud, installée à quelques kilomètres de là à Chenay-le-Châtel (Saône-et-Loire). Ils mettent de la farine en sachet d’un kilo, destinés aux particuliers.

Pour l’ESAT, cette nouvelle activité est un plus pour former ces adultes handicapés. Chaque semaine, une tonne de farine est ainsi conditionnée. « C’est une activité intéressante puisque nous cherchons des activités pérennes dans le temps, de partenaires assez proches de chez nous. Et en même temps un travail qui soit adapté à notre population, détaille Pascal Romagny, directeur adjoint de l’ESAT de Charlieu. Souvent, cela surprend les personnes parce qu’après une période d’observation, on s’aperçoit qu’ils ont de grosses capacités en terme d’adaptabilité au travail et de savoir-faire »

Ces sachets d’un kilo sont une nouveauté pour la minoterie Megnaud. Jusqu’ici, elle se concentrait sur de plus gros contenants, à destination des professionnels. Avec le confinement, et la forte demande des consommateurs, l’entreprise s’est lancée. « La réflexion date de quand je suis arrivé il y a deux ans et demi. J’en avais parlé à mes parents et on a reporté le projet. Mais ça s’est accéléré avec le Covid qui était une situation particulière », précise Yohan Barret, directeur de la minoterie.

La minoterie Megnaud est une entreprise familiale créée en 1836. Elle favorise depuis longtemps la solidarité et les circuits courts. Ici, tout le blé vient d’exploitations situées à moins de 120 kilomètres de la société. « Notre volonté est vraiment de travailler en circuit court. Aujourd’hui, on interagit sur 21 départements autour du moulin. Notre cœur de métier, c’est l’artisanat, ajoute le directeur de l’entreprise. Aujourd’hui, on a vraiment un vrai potentiel de la part des particuliers, avec une très forte demande de la part de la grande distribution sur le créneau du un kilo. »

Dans cette minoterie, cinq générations de meuniers se sont succédées. L’entreprise réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros et traite 1 200 tonnes de blé par an.

Saône-et-Loire : le succès de la farine en circuit court

Source FR3.

 

Handicap au travail : quelques conseils indispensables pour les candidats…

Réseauter, postuler au bon endroit, être transparent avec son handicap…

Un travailleur porteur de handicap, dans un open space.

Comment postuler efficacement lorsque l’on est en situation de handicap? Le process de candidature est-il différent des autres? Faut-il postuler sur le site dédié au recrutement des entreprises ou plutôt privilégier des plateformes spécialisées? Des questions simples, mais que les candidats porteurs de handicap se posent… Sans systématiquement pouvoir y répondre.

Pauline Lahary, fondatrice de MyCVFactory, la boite à outils digitale du candidat, donne quelques conseils essentiels pour optimiser sa recherche d’emploi et trouver un job le plus rapidement possible.

• Oser préciser son handicap dans sa candidature. C’est la première question que l’on se pose lorsqu’on prépare une candidature. Beaucoup de candidats handicapés hésitent à préciser leur handicap dans leur CV… Pourtant, c’est un oubli à éviter absolument. Prendre ce risque entraîne parfois des déconvenues préjudiciables pendant l’entretien: l’entreprise ne pouvant pas systématiquement accueillir correctement le candidat si elle n’a pas été prévenue. La transparence sur ce premier point permet donc à l’entreprise de préparer au mieux l’entretien… et d’éviter que des détails purement pratiques et logistiques prennent le pas sur les compétences du candidat. Ainsi, il faut que la mention RTQH – Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé – soit présente en haut du CV, agrémentée du handicap en question et du matériel ou aménagement nécessaires.

• Postuler directement sur le site de l’entreprise, comme n’importe quel autre candidat. C’est un second point capital dans la recherche d’emploi. Un nombre important de candidats porteurs de handicap s’excluent trop souvent eux-mêmes du parcours «type» de recrutement. Cependant, emprunter la voie la plus simple est souvent la meilleure pour optimiser ses chances… Ainsi, la plupart des grands groupes disposent d’un espace recrutement sur leur site, le candidat n’a pas à le contourner. Au contraire – s’il le peut – il doit passer par le process de recrutement proposé sur le site de la marque employeur. Il ne faut pas oublier un élément essentiel: les entreprises recherchent avant tout des compétences!

• Privilégier les plateformes de recrutement généralistes ou spécialisées. Encore une fois, rappelons que le handicap ne doit pas constituer un frein à la recherche d’emploi. Pas question, donc, d’empêcher le candidat de rejoindre les «jobboards» généralistes à l’instar d’Indeed, Cadremploi, CornerJob ou Monster! Par ailleurs, il existe actuellement une dizaine de plateformes spécialisées – tantôt gratuites, tantôt payantes, privées et publiques – qui sont dédiées aux personnes porteuses de handicap. Parmi les plus connues, on peut par exemple citer avant tout Cap Emploi ou encore missionhandicap.com, apf.asso.fr, handiplace.org, hanploi.com, handicap-job.com…

• Suivez les entreprises sensibles à la question du handicap. Intéressez-vous aux structures qui se revendiquent «sensibles» au handicap. À titre d’exemple, des organismes tels que les EA – Entreprises Adaptées – sont des organismes spécialisés qui favorisent la réalisation des projets professionnels des travailleurs handicapés en vue de la valorisation de leurs compétences, de leur promotion et de leur mobilité au sein de la structure elle-même ou vers d’autres entreprises… Ainsi, l’un des premiers réflexes à avoir pour le candidat avant de postuler est également de se renseigner au préalable sur la politique de l’entreprise vis-à-vis des personnes handicapées.

• Réseautez sans cesse, matin, midi, et soir. En termes de réseautage aussi, le porteur de handicap, s’il le peut, ne doit pas s’exclure des procédés habituels. Le candidat ne doit pas hésiter à se rendre sur les forums et salons de recrutement. Il en existe même certains dédiés aux personnes porteuses de handicap à l’instar de Talent Handicap, Hello Handicap ou Handica, qui permettent de rencontrer des marques employeurs particulièrement sensibilisées sur le sujet. Quelques plateformes spécialisées organisent également des rencontres entre recruteurs et candidats. Enfin, tout candidat se doit de soigner sa présence en ligne. De plus en plus de recrutements se font via les réseaux sociaux – professionnels ou non – ou via des groupes de discussion ou forums web. Ce sont d’excellents canaux pour diffuser son CV et faire connaitre ses compétences.

Source LE FIGARO.

Morbihan. Ce restaurant donne sa chance au handicap…

Inspiré des Cafés Joyeux, Le Mesclun, situé au 65, rue du Port, à Lorient (Morbihan) a levé le rideau.

Ce restaurant ordinaire emploie des gens extraordinaires en situation de handicap.

Le Mesclun et son équipe. De gauche à droite : Pierre, Camille, Henriette, Zoïa et Antoine Ruiz-Kern, le patron

Le mardi 30 juin, Le Mesclun,  lieu de vie ordinaire employant des personnes extraordinaires  a accueilli ses premiers clients. Une réussite puisqu’il a affiché complet dès le premier jour.

Après l’impatience de l’ouverture, c’est l’appréhension qui a envahi les serveurs en situation de handicap à l’approche du premier service. Si Pierre avait déjà travaillé dans le milieu de la restauration, ça n’était pas du tout le cas pour les deux serveuses Zoïa et Camille. Toutes deux entamaient leur première expérience professionnelle. Camille atteinte de trisomie 21 a été gagnée par la  peur, la veille de l’ouverture et du premier service. J’ai moins bien dormi , confie-t-elle. Toutefois, félicitée par les clients et son patron Antoine Ruiz-Kern, la femme de 28 ans était ravie mais fatiguée de ses deux premiers services.  Ça s’est bien passé. On a dit que je servais bien. Mais là j’ai mal aux genoux. Le jour de repos va faire du bien , dit-elle en souriant.

Des employés bichonnés

Pour que le service se passe de la meilleure des façons, Antoine a mis les petits plats dans les grands. Salle à niveau zéro, revêtement au sol pour réduire le bruit, aménagement d’une salle de pause, journée de trois heures. Il a su dorloter son équipe.  J’ai fait travailler mes deux serveurs en binôme. Ils se complètent. C’est une formule qui marche.  Sans soucis, les deux employés en temps partiel – 16 heures par semaine – se sont occupés des dix tables.  Je leur laisse amener les assiettes et les cafés et moi je me consacre au reste, précise-t-il. L’objectif dans le futur c’est qu’ils prennent les commandes et développent leurs compétences à leur rythme. 

Côté cuisine, c’est aussi la découverte. Henriette Luong, cheffe dans le milieu de la restauration depuis 25 ans, ne regrette pas du tout son choix.  On reçoit autant si ce n’est plus que ce que l’on donne.  Elle qui a toujours  travaillé seule  s’est lancée dans une nouvelle aventure.  J’apprends les éléments pour savoir m’occuper d’un commis , appuie la cheffe. Si, pour le moment, elle dispose d’un commis sans handicap à compter de la semaine prochaine ils seront trois dans la cuisine. Mélissa, sourde et muette viendra les épauler. Elle emmènera dans ses bagages sa motivation et son expérience. Pour que la communication soit facilitée en cuisine, des fiches avec des tâches détaillées seront mises à sa disposition.

Des retours très encourageants

Pour ce qui est des premiers retours, les  clients sont contents. Le pari est réussi, on a à la fois la dimension de l’aventure humaine et aussi le voyage culinaire , notifie Antoine. En attendant l’arrivée des beaux jours et l’ouverture des deux terrasses du Mesclun, les clients peuvent profiter de la salle le midi, du mardi au samedi, et les vendredis et samedis soir. Le tout pour un menu de 15,90 €.  La belle aventure  est bel et bien lancée.

Source OUEST FRANCE.