En un an de crise sanitaire, mes enfants ont changé…

« La dégradation a été insidieuse parce que très progressive.

 

Pendant longtemps, quand on me demandait comment mes enfants réagissaient à la crise sanitaire, j’avais beau réfléchir, je ne voyais qu’une réponse possible: «bien». Ils n’avaient pas l’air terrorisés ou traumatisés. On parlait calmement de la situation. Le masque les embêtait un peu mais ils s’y étaient finalement bien habitués.

La dégradation a été insidieuse parce que très progressive.

On pourrait croire que le contexte sanitaire depuis un an aurait transformé les enfants en piles électriques avec un surplus d’énergie inexploitée. Chez moi, c’est l’inverse. Ils sont de plus en plus calmes. C’est comme si les enfants étaient rentrés en eux-mêmes, partis chercher un mystérieux trésor aux tréfonds de leur être. De l’extérieur, cette quête donne l’impression qu’ils sont en train de se fossiliser sur le canapé.

Point positif: cette fossilisation se fait avec des livres. Dès le premier confinement, j’ai vu que le fils aîné, dit «le Têtard», s’était réfugié dans les bouquins. Ç’a été l’occasion pour lui de se lancer dans la lecture seul des Harry Potter. Le petit, dit «le Curly», s’est pour sa part plongé dans les BD et autres mangas. Bien sûr, au début, ils étaient assez demandeurs d’activités physiques. Il faut dire que le Têtard faisait du basket et du judo et que la brusque privation de sport a été difficile.

Mais ça, c’était il y a an. Maintenant, c’est comme si ses muscles s’étaient atrophiés –et il faut insister pour qu’il daigne s’éloigner de la maison et courir un peu.

Une résistance plus qu’une phobie

L’effet le plus visible de la pandémie, c’est ça: ils ne veulent plus sortir de la maison. Alors que moi j’étouffe et je crève d’envie d’ailleurs, eux, ils sont dans la maison-coquille.

Ce qui leur fait lever la tête, c’est quand à la radio quelqu’un dit le mot magique «confinement». «Maman? Ils ont dit confinement? On reconfine? Maintenant? Pas d’école demain?»

Et ce n’est pas que chez moi. Le phénomène a été constaté par nombre de pédopsychologues, au point qu’en octobre dernier, le New York Times se demandait dans un article intitulé «Mes enfants ne veulent plus sortir» si nous n’étions pas en train d’élever une génération agoraphobique.

En réalité, les spécialistes expliquent que ce n’est pas de la phobie proprement dite. Plutôt une forme de résistance. Chez moi comme chez les parents qui témoignent, les enfants disent ne pas avoir peur mais être simplement mieux à la maison que dehors.

On ne peut pas leur reprocher leur manque de cohérence

C’est bien sûr également une question de tempérament. Chez nous, le cadet a toujours été casanier et dans le contrôle de tout. Mais depuis un an, il a développé une véritable anxiété qui rend la vie quotidienne compliquée. À l’inverse, l’aîné était plutôt tourné vers l’extérieur, y compris l’école, toujours content de faire quelque chose de nouveau. Je ne m’attendais donc pas à ce que l’autre jour, il m’annonce que ce qu’il préfère au monde, c’est rester peinard à la maison.

Qu’est-ce qui a changé? Le temps qui passe, bien sûr, et la situation présente. Il y a des premiers cas de Covid dans son école et ça correspond au début de sa stratégie d’évitement. On entend les chiffres qui augmentent. Et puis, on ne sait pas si on reconfine ou pas. Il sent que rien n’est clair et qu’il y a des menaces qui planent au-dessus de nos têtes.

Or depuis des mois, comme le rappelle une pédiatre dans le NYT, on a dit aux enfants que le seul espace sûr, c’était la maison. Et ça, ils l’ont très bien compris. Si tu ne veux pas mourir ou faire mourir tes proches, tu dois rester à la maison.

Donc, ils ne veulent plus sortir. On ne peut pas leur reprocher leur manque de cohérence. (Même s’ils ne l’expriment pas comme ça. Ils disent juste qu’ils se sentent mieux à la maison.)

Il ne suffira pas de leur dire que la vie reprend

Et j’avoue que ça m’inquiète pour la suite. Pour l’instant, en vrai, je n’ai rien de foufou à leur proposer de faire dehors. La seule motivation du Têtard est d’aller à la librairie se ravitailler. Quant au Curly, il a trouvé une solution plus simple: l’autre jour, alors que son père essayait de l’amadouer pour faire une sortie tous les deux, quitte même à aller encore acheter des livres, le Curly lui a donné un morceau de papier: «Tiens papa, c’est la liste des livres que je veux, tu peux aller me les chercher pendant que je reste à la maison?»

Donc pour le moment, il n’y a pas grand-chose à faire. Mais je vois d’avance les problèmes. Il ne va absolument pas suffire de leur dire que la vie reprend normalement. Le jour où on va pouvoir sortir aller au musée ou au restau, ça va être l’enfer. Comment faudra-t-il faire? Les réhabituer progressivement? Les amadouer avec des sorties au zoo?

Le NYT recommande d’abord de bien identifier la peur. Est-ce que c’est une angoisse de séparation d’avec les parents? La peur qu’il leur arrive quelque chose si on s’éloigne du nid? Ensuite, il est conseillé de faire l’inverse de ce que les enfants évitent. Graduellement les emmener de plus en plus loin de la maison. Il va falloir prévoir bien à l’avance les sorties, choisir ce qui peut leur plaire le plus sans les angoisser, et négocier tout ça en gaufres.

On n’a pas les fesses sorties des ronces. »

Source SLATE.

Coronavirus : Les vaccins, un business très rentable pour les labos pharmaceutiques. Prix des vaccins anti-Covid-19 – Prix des vaccins dans le monde….

SANTE – Les entreprises les plus avancées dans ce domaine développent des stratégies différentes, au moins sur le plan de la communication.

Coronavirus : Les vaccins, un business très rentable pour les labos pharmaceutiques

 

  • Pfizer, Moderna, AstraZeneca, Johnson & Johnson… Plusieurs grands laboratoires pharmaceutiques ont développé des vaccins contre le Covid-19 depuis le début de la pandémie.
  • Même si leurs stratégies de prix sont différentes, ils visent tous un profit, au moins sur le long terme.
  • Plusieurs chercheurs et ONG plaident pour que les brevets protégeant les vaccins soient levés, afin d’accélérer la production de doses.

Avec son vaccin contre le Covid-19, Pfizer va bénéficier d’une belle injection de cash dans ses comptes. Le mois dernier, le groupe pharmaceutique américain a en effet annoncé que pour son seul produit, il prévoyait de réaliser en 2021 un chiffre d’affaires de 15 milliards de dollars (12,6 milliards d’euros), et un bénéfice avant impôt d’environ 4 milliards de dollars (3,4 milliards d’euros).

« Le vaccin anti-Covid va rapporter énormément d’argent aux laboratoires pharmaceutiques, reconnaît Nathalie Coutinet, économiste de la santé et enseignant-chercheur à l’université Paris-13. Pour eux, c’est une belle opportunité. Même Sanofi, qui a pris du retard sur le vaccin, a gonflé ses résultats grâce à la crise, notamment avec les ventes de Doliprane ». Pourtant, tous les laboratoires lancés dans la course face au coronavirus depuis début 2020 ne sont pas – au moins dans leur communication – sur la même ligne lorsqu’il est question de profits.

Le profit en question

Parmi les entreprises qui commercialisent (ou vont bientôt le faire) un vaccin anti-Covid, deux tendances se dégagent. La première, qui regroupe le Suédo-Britannique AstraZeneca et l’Américain Johnson & Johnson (qui produit le vaccin Janssen), assure ne pas faire de profit à court terme avec la pandémie. Les deux groupes ont en effet répété qu’ils produisaient des doses « à prix coûtant », c’est-à-dire sans réaliser aucun bénéfice.

La seconde tendance, représentée outre-Atlantique par Pfizer et Moderna, assume quant à elle un profit immédiat. A l’été 2020, le PDG de Pfizer, Albert Bourla, jugeait d’ailleurs que l’idée de ne pas faire de bénéfice était «  radicale et fanatique ». S’il évoquait un profit « marginal » pour son groupe grâce au vaccin, une note d’un analyste américain estimait pour sa part la marge commerciale entre 60 et 80 %. Plutôt confortable.

Ces deux stratégies se reflètent partiellement dans les prix demandés aux pays acquéreurs. Dans l’Union européenne, qui a négocié pour l’ensemble des 27 Etats membres, ce sont en effet Moderna et Pfizer qui vendent leurs doses le plus cher, devant Janssen et AstraZeneca.

Janssen et AstraZeneca.

Prix des vaccins anti-Covid-19 par 20 Minutes

Une technologie de pointe ?

Pour justifier leurs tarifs, Pfizer et Moderna rappellent que leur vaccin à ARN messager est une vraie innovation, qui mérite d’être récompensée. « Le secteur privé a trouvé la solution pour les diagnostics [du Covid-19] et est en train de trouver de nouvelles solutions de thérapies et de vaccins » appuyait ainsi le PDG de Pfizer dans son interview de l’été dernier.

« Pfizer a investi près de 2 milliards [de dollars], ils vont se rembourser assez vite, commente Christelle Cottenceau, directrice de projet au cabinet Alcimed, interrogée par l’AFP. Mais ils ont commencé à investir sans savoir ce qu’ils allaient trouver ». Le PDG de Moderna, pour sa part, considérait en novembre 2020 que sa firme proposait « un prix juste quand on considère le coût pour le système de santé lorsqu’une personne tombe gravement malade avec le Covid-19 ».

Ces deux arguments – innovation et coûts évités pour la collectivité – sont sérieusement questionnés par Nathalie Coutinet. « Moderna reconnaît que la fixation de son prix ne se fait pas en fonction du coût de recherche et développement du vaccin, mais en fonction de ce que les Etats sont prêts à payer, analyse-t-elle. Cela entraîne un risque de sur-profit au détriment du bien commun qu’est la santé publique ». Quant à l’innovation, « les recherches sur l’ARN messager sont anciennes, ce ne sont pas les laboratoires privés qui l’ont développé, mais bien la recherche publique. Par ailleurs, ils sont assez peu coûteux à produire ».

Des « chevaliers blancs » ?

Pfizer et Moderna seraient-ils alors les méchants de l’histoire, face aux « chevaliers blancs » AstraZeneca et Janssen ? La réalité est évidemment plus complexe. « Si les stratégies des labos peuvent être différentes du point de vue de la technologie utilisée ou de la communication, ils ont en revanche la même stratégie économique », juge Quentin Ravelli, chargé de recherche au CNRS et auteur d’une thèse sur les pratiques des laboratoires*. A savoir : gagner de l’argent grâce à leur vaccin. Ainsi, tous les labos n’hésitent pas à faire fluctuer leurs tarifs en fonction des clients et de leur demande (nombre de doses, délais…).

Prix des vaccins dans le monde par 20 Minutes

« AstraZeneca peut s’ouvrir des marchés avec des remises ou des prix coûtants, poursuit le chercheur. Mais la masse de consommateurs potentiels est telle que cela va permettre une profitabilité très élevée. De plus, il n’y a pas obligation de transparence sur les coûts de production. Il est donc très difficile de savoir si un vaccin est réellement vendu à prix coûtant. » Par ailleurs, en octobre dernier, le Financial Times révélait un document montrant qu’AstraZeneca prévoyait d’augmenter ses prix dès juillet 2021, considérant que la pandémie serait alors « terminée ».

Pour Johnson & Johnson (J & J), distribuer un vaccin anti-Covid à prix coûtant est l’occasion parfaite pour améliorer une image de marque un peu ternie. Aux Etats-Unis, l’entreprise est en effet sous le coup de poursuites judiciaires concernant son talc, soupçonné d’être responsable de cancers, et ses méthodes marketing, accusées d’avoir participé à la crise des opiacés ayant conduit à l’explosion des overdoses. Comme pour AstraZeneca, cette stratégie du prix bas pourrait prendre fin rapidement : s’il est nécessaire de re-vacciner ou de lutter contre les variants du Covid-19, « on pourrait commencer à envisager de nouvelles opportunités à partir de 2022 », expliquait début mars le directeur financier de J & J, Joseph Wolk.

« Modèle délirant »

Les laboratoires ne sont donc pas si différents les uns des autres. Surtout lorsque l’on s’intéresse à la question des brevets, qui permettent de protéger la propriété intellectuelle des vaccins, et donc d’empêcher leur « copie » par n’importe quel autre acteur.

« Ce modèle me semble délirant en temps de pandémie, où il faut vacciner le plus vite possible, affirme Nathalie Coutinet. Certains Etats ont largement financé la recherche des labos sur les vaccins anti-Covid. Il faudrait donc avoir des vaccins libres de droits ou prévoyant une légère rémunération en contrepartie, une « licence d’office ». Mais les pays qui ont une industrie pharmaceutique puissante, comme les Etats-Unis, ne veulent pas en entendre parler ». « Il me semblerait logique de lever le secret industriel, poursuit Quentin Ravelli. Plus on attend, et plus les victimes du Covid sont nombreuses ».

La levée des brevets, vraiment utile ?

En face, les laboratoires avancent l’argument selon lequel la fin des brevets mettrait à mal l’innovation. « L’aventure du médicament est coûteuse, risquée, avec un grand degré d’incertitude (…) Il doit être protégé par un brevet afin d’assurer à son titulaire un retour sur investissement de par le monopole conféré », expliquait dans un texte paru en 2010 Pierick Rousseau, directeur de la propriété intellectuelle pour le groupe pharmaceutique Pierre Fabre.

« En quoi la levée des brevets permettrait-elle d’accélérer la vaccination ? Il faut me l’expliquer, avance Frédéric Bizard, professeur d’économie à l’ESCP et président de l’Institut Santé. Actuellement, les capacités de production pour les vaccins sont saturées. Par exemple, en Russie, où le vaccin [Spoutnik V] est développé par une institution publique, vous avez aussi des problèmes de production alors qu’il n’y a pas de problème de licence. De plus, les vaccins anti-Covid sont assez peu coûteux à l’unité, et le système Covax permet de fournir des doses aux pays les plus pauvres. Donc le problème de prix ne se pose pas ».

Une mise en commun

Pour Quentin Ravelli, « il faut, au contraire, inverser le raisonnement : moins il y a de brevets qui empêchent les chercheurs de mettre en commun leurs travaux, plus les idées circulent et permettent d’obtenir de vrais résultats ».

Une forme de partage au nom de la santé publique que réclament aussi de nombreuses ONG en Europe. Une pétition baptisée « pas de profits avec la pandémie » ambitionne ainsi de rassembler un million de signatures de citoyens de l’UE, afin de forcer la Commission européenne à se pencher sur le sujet.

Source 20 MINUTES.

Les purificateurs d’air, de véritables armes contre le Covid-19 ?…

Les purificateurs d’air sont-ils réellement efficaces pour lutter contre la propagation du Covid-19.

Alors qu’ils ont été déployé dans certaines écoles allemandes, en France, des études apportent des résultats concluants sur ces appareils.

Les purificateurs d'air, de véritables armes contre le Covid-19 ?

 

C‘est un débat qui revient régulièrement sur la table : les purificateurs d’air sont-ils oui ou non efficaces contre le Covid-19 ? Si de nombreux élus assurent que leur installation suffirait à retrouver une vie normale, le gouvernement ne mise pas encore sur ces engins.

« Les Allemands en ont acheté massivement [pour] les salles de classe, pourquoi on ne le fait pas, nous ? « , avait par exemple demandé Léa Salamé sur France Inter à Jean-Michel Blanquer au mois de novembre, alors que le deuxième confinement venait de démarrer.

« Il semble même que parfois ça renvoie le virus »

« Parce qu’on a fait une étude scientifique sur ces purificateurs et ce n’est absolument pas probant, d’après tout ce que nous avons vu. Au contraire, il semble même que parfois ça renvoie le virus. Moi je veux bien qu’on me démontre le contraire, mais les études que j’ai à ma disposition disent cela », avait alors répondu le ministre de l’Education nationale.

La réponse de Jean-Michel Blanquer fait référence à un rapport de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) paru en 2017, dans lequel l’organisme s’était penché sur plusieurs types de purificateurs d’airs, différents de ceux aujourd’hui déployés en Allemagne. Selon le rapport, ces systèmes présentaient un risque d’émission de nanoparticules par la photocatalyse, ou de composés organiques volatils par ozonation, par exemple.

Les filtres Hepa, efficaces contre le virus ?

En revanche, l’étude de l’Anses ne s’intéressait pas, ou peu, aux appareils plus « classiques » à filtre Hepa (filtre à haute performance).

Or, dans une étude, l’université Harvard explique que « seuls les aérateurs avec filtres HEPA doivent être utilisés pour réduire les risques de transmission du Covid-19 ». Selon elle, les appareils « d’épuration de l’air dotés de technologies comme l’ozone, les UVC ou les générateurs d’ions, doivent être évités ». En effet, leur mise en marche pourrait créer « des sous-produits qui peuvent avoir des effets néfastes sur la santé ».

Et ce sont bien les purificateurs de type « Hepa » que l’on trouve dans certaines écoles allemandes. Les concernant, l’Anses note de grandes variations de résultats en fonction des modèles utilisés, même si le filtre dont il est question est efficace. Une efficacité du filtre seul, donc, à « minimum 99,97% », relève l’agence.

Des normes pas obligatoires

Mais attention : ce n’est pas parce que le filtre utilisé est efficace qu’un purificateur d’air l’est d’emblée. En effet, avec des appareils moins performants, « probablement en raison de la conception de l’appareil, avec des dérivations de l’air autour du filtre », écrit l’Anses.

Sur BFM vendredi soir, le professeur émérite Jean-Paul Stahl du CHU de Grenoble le rappelait, répondant au responsable jeunes de la France insoumise : « Partout, dans tous les hôpitaux où on avait installé ces purificateurs, on a dû les enlever. Ils n’étaient pas efficaces », a-t-il assuré, pointant les deux seules solutions radicales pour, selon lui, lutter contre le Covid : la vaccination ou le confinement.

En effet, s’il existe des normes de fabrication concernant les purificateurs d’air, elles ne sont pas obligatoires. Elles relèvent simplement de l’efficacité, pas de la sécurité de l’appareil. Ce qui change la donne en pleine épidémie. Choisir le bon appareil consiste donc à s’assurer qu’il répond bien aux critères de filtration en vigueur, qu’ils soient affichés ou non.

Des résultats concluants sur certains modèles

Il semble que les appareils dotés de filtres HEPA de classe H13 et H14 peuvent contribuer, dans une certaine mesure, à la lutte contre le Covid-19, estimait à l’automne Pierre Deroubaix, expert en ventilation des bâtiments pour l’Ademe et membre du Haut Conseil de santé publique, dans Libération. L’expert expliquait ainsi que les purificateurs d’air peuvent servir en complément de l’aération d’une pièce, mais pas la remplacer.

Depuis l’an dernier, des études ont été menées pour en savoir plus. Elles ont montré des résultats encourageants, surtout en laboratoire. Mais pas seulement.

L’Institut de mécaniques des fluides de Munich a constaté une division par deux de la concentration d’aérosols dans une salle de 80 m² en six minutes, grâce à un appareil Trotec. L’université Goethe de Francfort arrivent aux mêmes résultats avec quatre appareils différents.

Un test en Auvergne-Rhône-Alpes

L’exemple viendra-t-il de la région Auvergne-Rhône-Alpes? Peut-être, puisque son président Laurent Wauquiez y annonce une « première en Europe ». Il a lui-même annoncé l’achat et l’installation de ces appareils dans les lycées, gérés par la région.

« Ce sont les seuls purificateurs à piéger efficacement les virus sans aucun risque d’émission de produits secondaires potentiellement néfaste à notre santé. Ces modèles sont déployés également par certains länder allemands pour équiper leurs écoles. »

Laurent Wauquiez

Le président d’Auvergne-Rhône-Alpes fait référence à une étude financée réalisée par la région « en conditions réelles » et réalisée par deux laboratoires en partenariat avec LyonBioPôle. D’après les résultats, ces appareils seraient efficaces non seulement pour évacuer le virus, mais aussi sans rejeter de composants nocifs.

L’étude porte sur des appareils de classe H13, qui se seraient ainsi efficaces pour évacuer de l’air des classes le virus. Laurent Wauquiez demande donc la généralisation de ces appareils dans l’Hexagone.

Si cette expérience est couronnée de succès, il pourrait s’agir d’un joli coup pour Laurent Wauquiez à quelques mois des régionales.

Il convient cependant de ne pas s’emballer. Même si certains sont efficaces, les purificateurs d’air doivent rester un moyen complémentaire de lutter contre le Covid-19. Courant d’air et gestes barrières demeurent la base pour éviter les contaminations.

Source EST REPUBLICAIN.

 

VIDEO. Isère : Chloé, 10 ans, a pu revoir sa mamie en Ehpad, après avoir envoyé une lettre à Emmanuel Macron…

Du haut de ses 10 ans, Chloé a décidé de demander à Emmanuel Macron le droit pour les enfants de visiter leurs grands-parents en Ehpad.

Touché, le directeur de l’établissement qui héberge sa grand-mère atteinte de la maladie d’Alzheimer a autorisé Chloé à retrouver sa mamie le samedi 21 mars.

Chloé Burlet a fait un dessin pour sa grand-mère samedi 21 mars.

 

Elle n’a que 10 ans, mais elle sait sa chance. « Le directeur de l’Ehpad, il a dit oui exceptionnellement pour que j’aille la voir ce week-end, juste aujourd’hui« , se réjouit Chloé, heureuse à l’idée de retrouver sa grand-mère après un an de séparation pour cause de crise sanitaire. Cette-dernière, résidente d’un établissement du Nord-Isère, est atteinte de la maladie d’Alzheimer.

Il y a une semaine, Chloé avait pris l’initiative d’adresser une lettre au président de la République Emmanuel Macron :

Cher président,
Je suis une petite fille de 10 ans, je m’appelle Chloé.
J’aimerais que les enfants puissent aller voir leurs grands-parents dans les Ehpad, car aujourd’hui, c’est toujours impossible. Je voulais venir à Paris pour vous parler, mais j’habite loin.
Ma mamie me manque, déjà presque un an que je n’ai plus le droit de la voir. Elle souffre de la maladie d’Alzheimer, et ne sait déjà plus qui je suis. Je voudrais pouvoir l’embrasser avant qu’il ne soit trop tard.
Que pouvez-vous faire pour moi monsieur le président
?

Chloé Burlet

Une lettre que la petite fille, également membre du conseil municipal des enfants de La Tour-du-Pin, a écrit sans intervention extérieure. « Même pas besoin de l’aide de mes parents« , se félicite-t-elle. Ce que confirme sa mère, Laurence Burlet : « C’est vraiment une démarche personnelle. C’est elle, on ne l’a poussée à aucun moment, mais on la soutient à fond. »

La porte-parole des autres enfants

Et au-delà du courage et de l’audace de sa fille, Laurence Burlet remarque que Chloé « commence sa lettre en se présentant, et en parlant pour tous les petits enfants« . Déterminée, la petite fille est devenue sans le vouloir, la porte-parole de tous les enfants désireux de revoir leurs grands-parents.

Mais à 10 ans, ce qu’on veut donner et recevoir de sa mamie c’est avant tout de la tendresse. Car ce qui manque à Chloé, c’est avant tout de « lui faire un câlin, l’embrasser« , elle qui ramenait la fillette de l’école, et chez qui elle jouait toutes les semaines.

A l’heure actuelle, la lettre n’a pas reçu de réponse du sommet de l’Etat. Elle a en revanche atteint les oreilles du directeur de l’Ehpad de la grand-mère de Chloé. Touché, il a décidé d’accorder à la fillette une autorisation exceptionnelle de visite ce samedi 21 mars. Comme une acalmie en pleine tempête sanitaire.

Source FR3.

Coronavirus : les hospitalisations des moins de 15 ans pour motif psychiatrique en hausse de 80%…

Angèle Consoli, pédopsychiatre et membre du Conseil scientifique, a déclaré que les hospitalisations des jeunes de moins de 15 ans pour motif psychiatrique sont « en hausse de 80% » depuis le début de l’épidémie de coronavirus.

Les hospitalisations des moins de 15 ans pour motif psychiatrique sont en hausse de 80%

 

Les hospitalisations des jeunes de moins de 15 ans pour motif psychiatrique sont « en hausse de 80% » a déclaré ce lundi  sur France Inter Angèle Consoli, pédopsychiatre et membre du Conseil scientifique. Une réunion doit se tenir ce lundi à Matignon avec le Premier ministre Jean Castex et le ministre de la Santé Olivier Véran consacrée aux enjeux de la santé mentale des Français à l’aune de l’épidémie de coronavirus

La médecin pointe également une tendance à la dépression marquée chez les 12-17 ans. Angèle Consoli s’appuie sur « les retours du terrain, de l’ensemble des collègues, qui montrent une demande de soins (à la suite) d’idées suicidaires et de crises suicidaires » et de « symptômes dépressifs » des plus jeunes, liées au contexte sanitaire actuel.

« Dans le champ de la petite enfance, il y a une vigilance à avoir, on a vu augmenter le nombre de consultations pour des retards de langage, pour des troubles du sommeil et des conflits intra-familiaux » chez les 0-3 ans, avertit également la pédopsychiatre. La spécialiste évoque une liste des signes qui doivent alerter les parents : irritabilité, pleurs, changement de comportement brutal, etc. Elle indique que « l’une des réponses » à apporter peut être de « se projeter vers l’avenir« .

« La crise Covid ne fait qu’exacerber les tensions du système » hospitalier, explique Angèle Consoli. « Les préoccupations (du gouvernement) pour la santé mentale sont fortes » assure la médecin.

Source FRANCE BLEU.

Coronavirus : Des consultations de psychologues bientôt remboursées par les complémentaires santé…

SANTE MENTALELes mutuelles s’engagent à prendre en charge au moins quatre séances par an « dès le premier euro ».

Coronavirus : Des consultations de psychologues bientôt remboursées par les complémentaires santé

 

Les mutuelles s’engagent pour la santé mentale, mise à mal par la crise sanitaire. Les fédérations de mutuelles, assurances santé et institutions de prévoyance ont annoncé lundi la prise en charge de plusieurs consultations de psychologues par an, sous conditions.

Les complémentaires santé ont pris les devants, alors qu’une réunion de ministres « sur la santé mentale » était prévue lundi après-midi à Matignon. Leurs trois fédérations ont décidé de concert de généraliser le remboursement « dès le premier euro » des psychologues libéraux, sur prescription médicale.

Pas encore en vigueur

Pour les mutuelles, « un minimum de quatre séances par année pourra être pris en charge dans une limite de 60 euros par séance », précise la Mutualité française dans un communiqué. Même tarif pour les assureurs, qui ne s’engagent toutefois à rembourser que « jusqu’à quatre consultations » par an, indique la Fédération française de l’assurance (FFA). Les institutions de prévoyance (CTIP), spécialisées dans les contrats d’entreprises, promettent également de « renforcer leur dispositif de prise en charge des consultations de psychologues ».

Cette initiative n’entrera toutefois pas immédiatement en vigueur : les trois fédérations souhaitent d’abord « initier un échange » avec les syndicats de médecins et de psychologues. Ces derniers ne sont pour l’heure pas pris en charge par la Sécu, même si l’Assurance maladie teste depuis deux ans un remboursement – sur prescription du médecin traitant – dans quatre départements (Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Landes, Morbihan).

Des troubles plus nombreux

Un schéma encouragé par la Cour des comptes, qui recommandait dans un rapport en février de le « généraliser dès que possible ». Une urgence aggravée par le Covid-19 : près des deux tiers des 18-25 ans (61 %) estiment que la crise sanitaire « aura des conséquences négatives sur leur santé mentale », selon un sondage réalisé en janvier par l’institut Ipsos pour la Fondation FondaMental, réseau de chercheurs sur les maladies psychiatriques.

Près d’un jeune sur trois (32 %) déclare être personnellement concerné par au moins un des troubles suggérés : dépression, anorexie, troubles obsessionnels compulsifs, phobies, troubles anxieux, etc.

Source 20 MINUTES.

Les travailleurs sociaux ne veulent pas être les « oubliés du Ségur » de la santé…

En Occitanie, ils sont 55.000 infirmiers, éducateurs spécialisés et auxiliaires de vie à travailler dans des structures privées.

En conséquence, ils ne sont pas éligibles à la prime Ségur de 183 euros mensuels et dénoncent une rupture d’égalité salariale.

Les personnels médico-sociaux du privé ne sont pas éligibles à la prime du Ségur de la santé

 

Depuis sa signature en juillet dernier, le Ségur de la santé a suscité plusieurs levées de boucliers. Cet accord, qui prévoit notamment une revalorisation salariale de 183 euros mensuels pour les personnels soignants, s’est heurté à la définition de « première ligne ».

À l’automne, ce sont les travailleurs médico-sociaux des établissements publics qui sont montés au créneau. Ils ont été entendus par le gouvernement début février et percevront la revalorisation du Ségur dès le 1er juin prochain.

Restent sur la touche les travailleurs médico-sociaux du privé. Ils peuvent être éducateurs spécialisés, psychologues ou auxiliaires de vie. Parmi eux, seuls les personnels exerçant dans des Ehpad (Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou dans des centres de rééducation peuvent prétendre à la revalorisation du Ségur.

Une distinction source d’incompréhension. Lundi 15 mars, une quarantaine de ces travailleurs médico-sociaux se sont retrouvés devant la permanence de la députée Patricia Mirallès (LREM). Ils espèrent ainsi sortir de l’ombre et être inclus dans le Ségur de la santé.

Selon les deux principales fédérations professionnelles, ils seraient 55.000 à l’échelle de l’Occitanie.

Un impact direct sur le recrutement

Pour Philippe Jourdy, directeur général de l’ASEI, les effets de la prime Ségur se font déjà ressentir sur les recrutement. Au sein de cette association qui accompagne chaque année 10 000 personnes handicapées ou dépendantes, les postulants se font rares :

« On a d’énormes problèmes de recrutement. Actuellement je recherche deux infirmières et je ne trouve personne. L’un de ces postes a été pourvu mais ça n’a pas duré très longtemps car la personne est partie dans l’hôpital d’à côté qui offrait 183 euros de plus. »

Sur le terrain, Stéphane Tailhades fait partie des 3 500 salariés de l’ASEI, parmi lesquels 3 000 sont exclus du Ségur. Il dit « vivre mal » que ses efforts ne soient pas reconnus. L’éducateur spécialisé auprès de personnes handicapées se sent même « oublié » derrière les personnels soignants :

« Nous aussi on a fait un travail colossal pendant le confinement. Il a fallu gérer de grosses angoisses. Je n’ai pas de formation médicale mais il a quand même fallu que je rentre dans la chambre des personnes qui avaient le Covid dans mon établissement. »

Source FRANCE BLEU.

Coronavirus : des effets à long terme chez un malade hospitalisé sur trois d’après une étude…

Une étude publiée en mars indique qu’au moins un malade hospitalisé à cause du Covid-19 sur trois présente des effets à long terme sur sa santé.

Au moins un patient hospitalisé sur trois présente des effets à long terme [photo d'illustration].

 

Après une hospitalisation pour Covid-19, au moins un malade sur trois voit sa santé affectée de façon durable, avec des atteintes à différents organes et des problèmes d’ordre psychologique, montre une étude publiée ce lundi. Cet article, qui dresse la synthèse de différents travaux de recherche publiés récemment sur le sujet, pointe l’épuisement, l’essoufflement, l’anxiété, la dépression et les troubles du stress post-traumatique comme les symptômes les plus fréquents chez les patients atteints de « Covid long ».

Selon les chercheurs, les données disponibles dessinent une urgence de santé publique sous-estimée, et les gouvernements devraient s’en préoccuper davantage et réfléchir aux moyens de la prendre en charge.

« Etant donnés les millions de personnes infectées par le Sars-CoV-2 dans le monde, le fardeau à long terme sur la santé physique, cognitive et mentale reste devant nous. Nous ne détectons sans doute que la pointe de l’iceberg », a expliqué à l’Agence France presse (AFP) l’auteur principal de l’article, Kartik Sehgal, oncologue médical et enseignant à la faculté de médecine de Harvard (Boston).

Fatigue, essoufflement, douleurs

Le Covid-19 s’attaque principalement aux poumons des malades, avec parfois des difficultés respiratoires qui persistent à long terme. Mais des études ont montré que le virus s’attaque aussi à d’autres organes, entraînant des complications allant de troubles cardiovasculaires à des inflammations chroniques.

L’article publié dans la revue Nature Medicine a analysé neuf études menées en Europe, aux Etats-Unis et en Chine, qui ont suivi des patients sur le long terme. Une étude italienne conclut ainsi que sur 143 malades, près de 90% présentent au moins un symptôme, et plus de la moitié, plusieurs, deux mois après leur sortie de l’hôpital. Les symptômes les plus fréquents sont une fatigue intense (53,1%), un essoufflement (43,4%), des douleurs aux articulations (27,3%) ou dans la poitrine (21,7%). 

Selon trois études menées en France, au Royaume-Uni et en Chine, 25% à 30% des patients rapportent des troubles du sommeil plusieurs semaines après avoir guéri de la phase aiguë du Covid-19. Environ 20% évoquent des pertes de cheveux, selon plusieurs articles.

Approfondir la recherche sur le « Covid long »

Les résultats en matière de santé mentale sont tout aussi inquiétants : sur 402 patients italiens, un mois après leur sortie de l’hôpital, 56% s’étaient vus diagnostiquer au moins un problème psychiatrique (troubles du stress post-traumatique pour environ 30% d’entre eux, dépression, anxiété…)

« Il est très important de ne pas oublier les effets sur la santé mentale du ‘Covid long’ lorsqu’on prend en charge les symptômes physiques, car on peut facilement passer à côté », observe Kartik Sehgal.

Pour les auteurs, leur étude montre qu’empêcher les décès par Covid-19 n’est pas un résultat suffisant en terme sanitaire, qu’il y a besoin d’approfondir la recherche sur le « Covid long » et de multiplier les consultations pour prendre en charge ces symptômes handicapants.

Source FRANCE BLEU.

 

Covid: deux fois plus de dépressions sévères qu’en 2020 chez les salariés…

Les populations les plus à risques sont les moins de 29 ans, les femmes, les managers et ceux qui télétravaillent.

Le taux de dépression chez les salariés est passé de 21% en décembre dernier à 36% en mars.

 

Les taux de dépressions, notamment sévères, parmi les salariés ont explosé, un an après le début de la crise sanitaire et le premier confinement, selon un «baromètre de la santé psychologique des salariés français en période de crise», réalisé par OpinionWay et présenté mardi.

Si la détresse psychologique des salariés français reste importante et touche 45% d’entre eux (-5 points par rapport à décembre 2020) dont 20% de détresse psychologique élevée (identique), «le taux de dépression nécessitant un accompagnement chez les salariés explose. Il passe de 21% à 36% (+15 points par rapport à décembre 2020) tandis que le nombre de dépressions sévères a doublé en un an (21% en mars 2021 contre 10% en avril 2020)», a précisé Christophe Nguyen, à la tête du cabinet franco québécois Empreinte Humaine, spécialisé dans la prévention des risques psychosociaux (burn-out, dépressions, suicides…), en présentant la sixième vague de ce baromètre depuis le début de la crise.

De la détresse psychologique à la dépression

«La détresse psychologique (indicateur de santé mentale utilisé pour diagnostiquer les troubles mentaux, NDLR) c’est l’antichambre de troubles mentaux plus sévères dont la dépression, et on voit que les gens sombrent», a-t-il ajouté, indiquant que «63% des salariés» déclarent «voir de plus en plus de collègues en détresse psychologique».

«Le contexte invite à être réaliste sur ce point. La détresse s’exprime aussi par des comportements d’hostilité, d’agressivité, ça ne va pas bien du tout et ça devient une crise au travail», analyse M. Nguyen. «On paie cash le manque de prévention de la santé mentale en population générale et dans les entreprises», ajoute-t-il, en comparant la France au Québec «où il y avait entre 7 et 9% de détresse psychologique fin 2020».

Qui sont les plus touchés ?

Les populations «les plus à risques» restent «les moins de 29 ans», dont 62% sont en détresse psychologique avec un risque de dépression accru pour près de quatre sur dix. Les femmes sont également très touchées avec 53% d’entre elles en détresse psychologique contre 38% pour les hommes.

Les managers, dont 48% sont en situation de détresse psychologique, sont plus touchés que les non-managers (44%). Facteur aggravant pour les premiers, 60% d’entre eux ne se permettent pas de parler de leurs difficultés avant de traiter celles de leurs collaborateurs et 4 sur 10 se sentent isolés en tant que manager, selon le baromètre, réalisé du 1er au 12 mars auprès d’un échantillon de 2.004 salariés représentatif, selon la méthode des quotas.

Saturation avec le télétravail

Là où en avril 2020, les plus exposés étaient les salariés en chômage partiel, ce sont aujourd’hui les télétravailleurs les plus en détresse psychologique. Ceux qui habitent dans moins de 40 m2 sont surexposés à la détresse psychologique (75%). Le télétravail est «en voie de devenir un risque psychosocial au travail» et sa «lassitude» se confirme avec 4 salariés sur 10 qui «saturent» du télétravail tandis que 50% des salariés disent «manquer de lien social avec les collègues», ce qui «impacte négativement le sens qu’ils donnent à leur travail». La détresse psychologique fait aussi «craindre des drames humains». 50% des salariés disent «avoir peur de l’état psychologique» de leurs collègues à la sortie de la crise, 32% craignent des suicides au travail et 10% ont peur «qu’un collègue agresse physiquement d’autres personnes», selon ce baromètre.

Source LE FIGARO.

Coronavirus : Des contaminations par l’air plutôt que par les mains… Faut-il adapter les messages de prévention ?…

EPIDEMIEUn an après le premier confinement et alors que la troisième vague déferle, on connaît mieux les situations à risque, une donnée essentielle pour tenter d’éviter les contaminations.

Coronavirus : Des contaminations par l’air plutôt que par les mains… Faut-il adapter les messages de prévention ?

 

  • Force est de constater que les gels hydroalcooliques n’ont pas permis d’éviter une troisième vague de coronavirus en France.
  • Le risque d’infection par les mains a longtemps été surestimé, et l’on sait aujourd’hui que la grande majorité des contaminations se font par des gouttelettes et par transmission dans l’air, notamment au moment des repas.
  • Le confinement saison 3 décrété jeudi, avec autorisation de sortir sans limite de durée, semble bien prendre en compte le fait qu’un ascenseur ou un bureau mal aéré sont plus dangereux qu’une balade en forêt.

Des cartes de France qui virent au rouge, des réanimations qui poussent les murs, des courbes de contaminations qui s’envolent… Ces derniers jours, l’actualité semble bégayer. Comme dans un mauvais film de science-fiction, mars 2021 prend des airs de mars 2020 entre cette nouvelle vague et ce confinement saison 3. Mais un an après l’explosion Covid-19, l’heure n’est plus à la sidération et à l’incertitude.

Du moins en partie. On sait mieux comment on se contamine et où. Et contrairement à ce qu’on a longtemps dit, les infections « manu portées », c’est-à-dire après avoir touché une surface ou des mains, restent très rares. D’où une adaptation des messages de prévention à amplifier.

« Les infections par les mains, c’est moins de 10 % des contaminations »

Longtemps, donc, les doutes ont perduré sur la durée de « survie » du coronavirus sur les surfaces. Une étude américaine parue dans le New England Journal Of Medicine en mars 2020 révélait qu’il restait en suspension dans l’air jusqu’à trois heures. Et jusqu’à 24 heures sur du carton, deux jours sur de l’acier inoxydable et trois sur du plastique. Nettoyer son smartphone, ses poignées de porte, ses yaourts semblait donc conseillé. Depuis, plusieurs articles sont revenus sur ce risque surévalué. Notamment celui de Nature en février, qui insistait : le Covid-19 s’attrapant surtout par l’air, l’OMS et les autorités sanitaires doivent donc modifier leurs messages de prévention.

« Les infections par les mains, c’est extrêmement résiduel, moins de 10 % des contaminations, confirme Benjamin Davido, infectiologue à l’ hôpital Raymond Poincaré de Garches (AP-HP). Il faudrait une très grande quantité de virus pour créer une situation contaminante. Par exemple que quelqu’un de très malade éternue dans sa main, attrape la poignée d’un chariot de supermarché, puis qu’une personne saine touche ce chariot et se frotte les yeux. » Les surfaces ont-elles fait l’objet de mauvais calculs ? « Non, ces durées étaient justes, mais ce sont des données in vitro, pas sur l’Homme », justifie l’infectiologue. « Laver ses courses, ça n’a aucun intérêt !, s’amuse Matthieu Calafiore, généraliste et maître de conférences à l’université de Lille. L’habitude qu’on a tous prise de se laver les mains avec le gel, c’est très bien, mais ça ne suffit pas, loin de là ! »

Attention tout de même à ne pas délivrer un message erroné. « Le lavage de mains est rentré dans les mœurs, on peut s’en féliciter, nuance Benjamin Davido, également directeur médical de crise. Les mesures prises ont permis de limiter d’autres infections, par exemple la gastro et la grippe. On diminue ainsi les situations d’infection « Covid like » donc les demandes de consultations, les hospitalisations… »

Le gel, c’est bien, bien porter son masque, c’est mieux

Malgré tout, certains s’interrogent : le grand public a-t-il reçu et retenu les bons messages ? « Si le problème, c’était les surfaces, ça se saurait. On n’aurait pas besoin d’être confiné, ironise Benjamin Davido. C’était d’ailleurs le message du gouvernement en février 2020 : si on se lave les mains, pas de souci. » Un an plus tard, malgré tous les gestes barrières et un couvre-feu depuis quatre mois, les contaminations sont toujours au plus haut.

Aujourd’hui, on sort de chez soi en mettant un masque, on appuie sur le bouton de l’ascenseur avec sa manche, on se met du gel sur les mains 18 fois par jour… et on enlève le masque pour manger avec ses collègues ou ses amis. Pas exactement le plus efficace pour éviter le Covid-19… La dernière étude de l’Institut Pasteur, publiée en mars 2021, s’intéresse aux lieux des contaminations. C’est bien la sphère familiale qui est à l’origine de 63 % d’entre elles. « Les repas, aussi bien en milieu privé que professionnel, sont les circonstances les plus fréquemment rapportées », relève ces travaux menés sur 77.208 personnes infectées du 1er octobre 2020 au 31 janvier 2021. « Certains ne se rendent pas compte qu’ils se mettent en danger, regrette Benjamin Davido. Et beaucoup n’ont aucun scrupule à mettre le masque sous le nez alors que ne pas se laver les mains semble inconscient ! »

Il y a, on le sait, eu plusieurs ratés dans la communication sur les gestes barrières. Après avoir expliqué que les masques étaient inutiles, le gouvernement a finalement assuré qu’ils étaient indispensables. « La chronologie est assez édifiante : l’été dernier, on a imposé les masques en extérieur avant de dire que c’était important de les porter sur le lieu de travail, se remémore Matthieu Calafiore, membre du collectif Du côté de la Science. Or, la probabilité d’attraper le coronavirus en extérieur est très faible. »

L’aération, pan essentiel de la prévention

Autre pan de la prévention trop peu mise en avant jusqu’à présent : l’ aération des pièces​. « Il a fallu attendre décembre 2020 pour que le pictogramme « aération » arrive dans la communication du ministère, regrette le généraliste. C’est encore timide, mais ça commence à changer. »

La décision dévoilée jeudi soir par le gouvernement de laisser les habitants des 16 départements reconfinés s’aérer sans limite de temps et dans un rayon de 10 km (et non 1 ou 3 km comme lors des précédents confinements) laisse à penser que le message a évolué. Se voir en extérieur, avec des masques, reste moins dangereux qu’un repas en famille ou que prendre un ascenseur sans masque.

Certains soignants estiment néanmoins qu’une piqûre de rappel sur l’importance de bien porter son masque et d’aérer serait de bon augure dans cette phase d’emballement de l’épidémie. « D’autant qu’avec les variants, notamment anglais, la contagiosité augmente », rappelle l’infectiologue. Beaucoup ne se font pas d’illusions : ce nouveau confinement sera très difficile à respecter. Mais Matthieu Calafiore conclut sur une note d’espoir : « Les gens en ont marre au bout d’un an. Mais on peut espérer qu’avec les beaux jours, ils vont se retrouver dehors, où même un poil de vent fait chuter le risque. D’ici là, à notre petite échelle, on peut tous jouer un rôle pour diminuer les contaminations. Si vous prenez le risque de recevoir, faites le avec les fenêtres ouvertes ! » Facile et peu coûteux.

Source 20 MINUTES.