Alès : l’Agence régionale de santé vient tester des personnes en situation de handicap contre le Covid-19…

Les locaux du Collectif associatif du bassin alésien (Caba) ont reçu l’équipe mobile de l’Agence régionale de santé pour tester les adhérents.

L’Union nationale des sauveteurs-secouristes est venue tester.

 

Tester, alerter, protéger. Une formule répétée comme un mantra par le gouvernement pour définir sa politique en matière de lutte contre l’épidémie de Covid. Mais aussi le nom donné à l’équipe mobile de l’ARS chargée d’effectuer des tests de proximité.

« On suit 280 personnes à leur domicile, explique Bruno Dagron, directeur du Caba, de 18 à 62 ans. On accompagne les personnes lorsqu’il y a une déficience psychique. » Ce jeudi matin, le directeur de la structure alésienne attend « environ 50 personnes, ce serait l’idéal », estime le directeur.

Quatre malades sur 280 personnes suivies

Un chiffre en passe d’être atteint puisque, en milieu de matinée, 25 personnes avaient déjà réalisé le test, en plus du personnel de la Caba qui a profité de la présence de l’équipe mobile.

Depuis la première vague, seules quatre personnes suivies sur les 280 ont contracté le Covid. « On a mis en place la continuité de l’activité, en respectant tous les gestes barrières et en appliquant des procédures de nettoyage. L’intérêt de maintenir l’activité de la Caba diminue le risque d’isolement et ses conséquences sur la santé mentale. Durant le premier confinement, on a mis en place une plateforme numérique, des appels téléphoniques récurrents et tenu une page Facebook avec des activités annexes, comme de la cuisine pour conserver un équilibre des repas. »

Les personnes suivies, qui ont fait le déplacement, jeudi, dans la grand-rue Jean-Moulin, ont donc été accueillies, testées au moyen de tests antigéniques de façon à obtenir une réponse rapide et, après un peu d’attente, ont pu bénéficier de nouvelles explications. En milieu de matinée, aucun test ne s’était révélé positif.

Accompagné avec la Caba

Le collectif associatif du bassin alésien propose trois dispositifs : un service d’accompagnement vers l’autonomie, un autre d’activités et de médiation et un d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés.
Source MIDI LIBRE.

 

Coronavirus : Des robots UV pour éradiquer les virus dans les avions…

SYSTEME DComment relancer le trafic aérien largement mis à mal ces derniers mois en raison de la crise sanitaire ?

Une start-up suisse a peut-être trouvé LA solution.

Coronavirus : Des robots UV pour éradiquer les virus dans les avions

 

La robotique sera-t-elle le salut de l’espèce humaine ? Elle pourrait, en tout cas, rendre un grand service aux compagnies aériennes qui tirent la langue depuis plusieurs mois, en raison de l’épidémie de coronavirus qui bat son plein.

Pour tenter de rassurer des passagers masqués mais fébriles à l’idée de passer plus de 15 minutes à côté d’un inconnu dans une cabine pressurisée, une start-up suisse baptisée UVeya a eu une idée : transposer à l’aviation une technologie utilisée depuis cinquante ans dans les hôpitaux et les laboratoires.

Une désinfection en profondeur

Pendant treize minutes très exactement, un robot piloté à distance fait pulser des ultraviolets sur toute une allée, des sièges au plafond, pour éliminer les bactéries indésirables. Une technologie appelée UVC, dangereuse pour toute personne présente lors de sa mise en route.

En Europe, trois prototypes ont été mis à disposition par Uveya, dont l’un a d’ores et déjà servi à désinfecter un avion de la compagnie Helvetic, à l’aéroport de Zurich.

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : Quels sont les effets secondaires des trois vaccins autorisés en France ?…

VACCINATIONContrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas le vaccin AstraZeneca, au cœur des inquiétudes, qui a causé le plus de formes graves.

Coronavirus : Quels sont les effets secondaires des trois vaccins autorisés en France ?

 

  • L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a publié vendredi les résultats de son enquête sur les effets indésirables de la vaccination.
  • Sur les plus 9 millions de doses injectées depuis le début de la campagne de vaccination, environ 2.900 effets indésirables graves ont été recensés.
  • Si le vaccin AstraZeneca est au cœur des inquiétudes, c’est celui du laboratoire germano-américain Pfizer-BioNTech qui a causé le plus de formes graves.

Depuis le début de la campagne de vaccination, sur les 9 millions de doses administrées en France, 2.900 effets indésirables graves ont été signalés, selon les derniers chiffres communiqués par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), dans un rapport publié ce vendredi.

Dans le détail, ce sont 9.815.000 doses qui ont été injectées depuis le 27 décembre 2020, date du lancement de la campagne de vaccination en France. Depuis, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a enregistré 20.265 signalements d’effets indésirables, soit 0,2 %. Parmi eux, 4.863 cas (soit 24 %) sont considérés comme graves. Pour y voir plus clair, 20 Minutes fait le point sur les effets secondaires recensés pour les trois vaccins autorisés en France :  Pfizer-BioNTech, Moderna et AstraZeneca​.

Des formes graves plus nombreuses chez Pfizer

Depuis le début de la campagne vaccinale, plus de 7.251.000 doses du vaccin Pfizer-BioNTech ont été administrées. Parmi elles, 12.249 ont engendré des effets indésirables, soit 0,16 %. Du côté du vaccin AstraZeneca, sur les 1.923.000 injections, l’ANSM note 7.439 effets indésirables, soit 0,38 %. Enfin chez Moderna, 577 effets indésirables ont été détectés parmi les 617.000 doses injectées, soit 0,09 %. Parmi ces effets indésirables, l’instance de surveillance enregistre 0,138 % de formes graves pour Pfizer, 0,098 % pour AstraZeneca et 0,0153 % pour Moderna.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le vaccin AstraZeneca, au cœur des inquiétudes, n’est donc pas celui qui a causé le plus de formes graves, mais celui du laboratoire germano-américain Pfizer-BioNTech. Dans son rapport, l’ANSM détaille la liste des effets indésirables. Parmi les complications les plus récurrentes, on retrouve des événements thromboemboliques, de l’hypertension artérielle, des troubles du rythme cardiaque, le zona ou encore des complications diabétiques.

Les thromboses plus médiatisées ?

Mais c’est bien les événements thromboemboliques, ou thrombose, qui sont au cœur des préoccupations. Après plusieurs signalements de cas de caillots sanguins, parfois mortels, une quinzaine de pays européens ont suspendu, le 15 mars dernier, l’utilisation du vaccin AstraZeneca pendant 24 heures. Si un nombre similaire d’évènements thromboemboliques sévères ont été recensés pour AstraZeneca (91) et Pfizer (89) – et aucun pour Moderna –, il faut cependant mettre ces chiffres en perspective. Le nombre de doses Pfizer administrées étant presque sept fois plus élevé que celles d’AstraZeneca, le risque d’évènements thromboemboliques sévères est moindre avec le vaccin du laboratoire germano-américain.

« A ce stade, les cas rapportés d’événements thromboemboliques veineux ne montrent pas de spécificité particulière en faveur d’un rôle du vaccin », tempère cependant l’ANSM dans son rapport, ajoutant « qu’une notification accrue a été observée sur cette dernière période de suivi, pouvant, potentiellement, être en lien avec la médiatisation récente de ces événements avec le vaccin Astra Zeneca dans le cadre de la surveillance vaccinale. En effet, parmi les nouveaux cas rapportés, une majorité concernait des cas survenus il y a plusieurs semaines ».

Aucun décès pour le vaccin Moderna

Une enquête a été ouverte mi-mars par l’Agence du médicament européen (EMA) pour vérifier d’éventuels liens entre l’administration du vaccin AstraZeneca et ces effets secondaires. Le 18 mars, le régulateur européen avait affirmé que « ses bénéfices dans la protection des personnes du Covid-19, avec les risques associés de décès et d’hospitalisation, l’emportent sur les risques possibles ». Après l’avis de l’EMA, qui l’a jugé «sûr et efficace», la France a repris la vaccination avec AstraZeneca le 19 mars.

Mais il n’y a pas que les événements thromboemboliques qui sont surveillés de près. Parmi les effets indésirables enregistrés, l’ANSM relève également 279 cas d’hypertension artérielle chez Pfizer, 28 chez Moderna et 48 pour AstraZeneca. Mais l’instance se veut rassurante et affirme que « ces effets restent d’évolution rapidement favorable en quelques heures à quelques jours, de façon spontanée après une surveillance médicale, ou après initiation ou adaptation du traitement antihypertenseur ». Concernant les décès, depuis le 20 janvier 2021, 34 personnes ayant été vaccinées avec le vaccin AstraZeneca sont décédées, 354 avec Pfizer et aucun avec Moderna. Mais, dans sa synthèse, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) affirme que « les données actuelles ne permettent pas de conclure [que ces décès] sont liés à la vaccination ».

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : L’OMS recommande « de ne pas utiliser » l’ivermectine…

EPIDEMIEL’ivermectine est un antiparasitaire courant.

Coronavirus : L’OMS recommande « de ne pas utiliser » l’ivermectine

 

A l’exception d’essais cliniques, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé, ce mercredi, « de ne pas utiliser l’ivermectine » pour les patients atteints du coronavirus, les données des études cliniques n’ayant pas fourni de résultats probants sur son efficacité, selon les experts.

L’ivermectine est un antiparasitaire couramment utilisé qui fait l’objet d’une intense campagne de promotion sur les réseaux sociaux.

Déconseillée par les Etats-Unis

« Notre recommandation est de ne pas utiliser l’ivermectine pour des patients atteints du Covid-19. Ceci s’applique quel que soit le niveau de gravité ou de durée des symptômes », a expliqué Janet Diaz, responsable de l’équipe clinique chargée de la riposte au Covid-19 au sein de l’agence onusienne. Elle a souligné que la seule exception à cette recommandation, qui se base sur l’état actuel des recherches, concernait les essais cliniques.

Les experts de l’OMS ont tiré leurs conclusions à partir d’un total de 16 essais cliniques aléatoires comportant 2.400 participants, mais une partie de ces essais comparent l’ivermectine à d’autres médicaments. Le nombre d’études permettant de comparer l’ivermectine à un placebo « est beaucoup plus restreint », a expliqué le docteur Bram Rochwerg, chercheur à l’université de McMaster au Canada et membre du panel de l’OMS chargé de l’évaluation. La docteure Diaz, comme le docteur Rochwerg, ont indiqué que ces recommandations étaient « vivantes » et seront mises à jour si de nouvelles recherches devaient infirmer ou permettre de compléter l’état actuel des connaissances.

La recommandation de l’OMS – la première concernant l’ivermectine – arrive dans le sillage de celle de l’Agence européenne des médicaments (EMA) qui, comme l’OMS, ne recommande pas son usage si ce n’est pour des essais cliniques. Son homologue américaine, la FDA, déconseille l’ivermectine sur son site Internet car les données manquent pour justifier son utilisation.

Ivermectine rock star

La recommandation de l’OMS devrait provoquer scepticisme et colère parmi les nombreux défenseurs de ce médicament à usage vétérinaire et humain, utilisé contre des parasites, comme la gale, la cécité des rivières (onchocercose) ou encore les poux. L’engouement vient notamment d’une étude australienne publiée au printemps 2020 qui a observé une efficacité in vitro, c’est-à-dire en laboratoire, de l’ivermectine sur le Sars-CoV-2, le virus qui donne le Covid-19.

Peu chère, déjà utilisée dans certains pays, par exemple en Amérique latine, l’ivermectine partage des points communs avec l’hydroxychloroquine, défendu bec et ongles par certains médecins et personnalités politiques, bien que son efficacité n’ait pas été prouvée et qu’un vaste essai clinique ait même conclu à l’absence d’effets.

Bien souvent, pour l’ivermectine comme pour l’hydroxycholoroquine, on retrouve la même rhétorique aux relents complotistes, selon laquelle ces médicaments seraient volontairement ignorés par les autorités parce que non rentables pour l’industrie pharmaceutique. Depuis fin mars 2021, le médicament fait l’objet d’une campagne massive de promotion sur les réseaux sociaux, relayée sur le mot-clé #BeBraveWHO (#soyezcourageuxOMS), pour demander à l’Organisation mondiale de la Santé d’autoriser la molécule contre le Covid.

Pas de médicament anodin

Les partisans de l’ivermectine, à l’instar de ceux de l’hydroxychloroquine, avancent souvent le fait qu’il est déjà largement utilisé dans le monde entier, même si c’est pour des indications totalement différentes, et qu’il n’y a donc rien à craindre. Le docteur Rochwerg souligne que « les doses et les régimes qui ont été utilisés dans les traitements de gens atteints par le Covid ne sont pas les mêmes que ceux utilisés pour d’autres indications et par conséquent, même si c’est un médicament relativement sûr, il y a toujours un potentiel qu’il soit dangereux » dans ces conditions.

Et, pour lui, vient s’ajouter le fait qu’utiliser un médicament dont l’efficacité n’est pas prouvée « est une diversion de l’attention et des moyens » par rapport à ce qui marche. « Par conséquent, en l’absence de preuve d’efficacité, du moins sur la base des données que nous avons, le groupe de développement des recommandations a jugé que ces autres facteurs l’emportaient sur des bénéfices potentiels incertains ».

Source 20 MINUTES.

Handicap : Arthur Baucheron, la nouvelle star de TikTok…

Succès d’Arthur Baucheron, un jeune handicapé, sur les réseaux sociaux et notamment sur TikTok.

STAR DES RESEAUX SOCIAUX Lycéen bordelais, Arthur Baucheron connaît un succès incroyable avec son compte Tik Tok, qui cumule 670.000 abonnés et près de 40 millions de likes !

Il y répond aux questions sur son handicap, avec l’ambition de changer le regard des jeunes sur les personnes en fauteuil roulant.

Arthur Baucheron veut changer le regard des jeunes sur les personnes en fauteuil roulant.

 

  • Le compte TikTok d’Arthur Baucheron, lycéen bordelais de 17 ans, connaît un grand succès d’audience.
  • Il y explique sa vie en fauteuil roulant avec bonne humeur et dérision.
  • Son objectif est de changer le regard des jeunes sur les personnes en fauteuil roulant.

Sur le réseau social TikTok, Arthur Baucheron, lycéen bordelais de 17 ans, totalise presque 550.000 abonnés. Atteint d’une amyotrophie spinale de type 2, une maladie musculaire qui l’affaiblit beaucoup et l’oblige à se déplacer en fauteuil roulant, il veut changer le regard, en particulier des jeunes, sur le handicap.

Comment as-tu commencé à faire des vidéos sur TikTok ?

De base, j’ai fait des vidéos pour me présenter sur TikTok fin mars, début avril et j’ai vu dans les commentaires beaucoup de questions sur mon handicap et la façon dont je le vivais. Pendant le confinement, je me suis dit que c’était l’opportunité d’y répondre sur TikTok et Instagram.

Aujourd’hui tu as 546.000 abonnés TikTok, ton compte a-t-il connu un succès immédiat ?

C’est dingue, je ne m’attendais pas du tout à un tel succès. Cela me fait plaisir, parce que j’ai des centaines de témoignages de jeunes qui me disent que je les ai aidés à changer leur regard sur les personnes en fauteuil. Il y a même des très jeunes qui m’écrivent et qui me disent qu’avant ils en avaient peur, qu’ils ne savaient pas comment les aborder et qu’ils pensaient que ces personnes-là vivaient chez elles, bloquées dans leur fauteuil ou dans leur lit. Je veux montrer qu’on peut être en fauteuil roulant, être jeune et profiter de sa vie, aimer sa vie.

Les vidéos du lycéen ont cartonné dès qu'il s'est lancé sur Tik Tok, pendant le confinement.

Te souviens-tu quelle vidéo a marqué ton premier carton d’audience ?

Dès que j’ai commencé, ça a pris, il y a directement eu beaucoup de vues. Mais la première vidéo qui a vraiment beaucoup fonctionné, c’est celle où j’explique comment je vais à la piscine. J’y détaille qu’on doit me prendre sous les bras et sous les cuisses et me déposer sur la première marche, je descends ensuite petit à petit.

Parmi mes premières vidéos celle où je montre comment je mets mes airpods a fait un million de vues, alors que c’est tout bête… Dans une autre, je réponds à un commentaire qui me demandait quelle vitesse je pouvais atteindre en fauteuil, et celle-là a dépassé le million de vues.

Connais-tu un peu le profil de tes abonnés ?

C’est un compte assez pédagogique donc il y a des adultes qui me suivent, comme des aides soignants par exemple, mais en majorité sur TikTok ce sont des jeunes, voire très jeunes, qui sont abonnés.

Comptes-tu te servir de cette petite notoriété ?

Je suis en contact avec la mairie de Bordeaux pour faire des petites opérations autour du handicap. Mon but c’est de changer le regard des jeunes sur le handicap, de montrer dans la bonne humeur qu’on peut kiffer sa vie, ne pas être triste.

Et plus tard que voudrais-tu faire professionnellement ?

J’aimerais bien travailler sur les réseaux sociaux ou dans la communication, community manager par exemple pour un média ça me plairait beaucoup.

Source 20 MINUTES.

 

 

Non, le masque nasal n’est pas suffisant contre le covid…!

Des chercheurs mexicains ont mis au point un masque nasal à utiliser pendant le repas pour limiter la transmission du covid.

Mais protéger uniquement le nez ne constitue pas une barrière efficace contre le virus.

 

Après la visière et le masque menton, le masque nasal ? C’est l’idée qu’ont développé des chercheurs de l’Institut polytechnique national (IPN) du Mexique. L’objectif : protéger du covid au moment du repas, en portant un masque qui cache le nez mais qui laisse la bouche accessible.

Ce masque n’est pas encore commercialisé, mais les chercheurs ont déjà breveté ce masque, comme explique l’IPN sur son compte Twitter.

Et le docteur Gustavo Acosta Altamirano, chercheur à l’École supérieure de médecine et coordinateur du projet s’est même mis en scène en train de déjeuner en portant ce type de masque dans une vidéo (voir ci-dessous) largement partagée sur les réseaux sociaux.

« Plus grande protection »

Selon un communiqué de l’IPN publié le 9 mars, ce masque offrirait « une plus grande protection, notamment lorsqu’il est difficile de maintenir une distance sanitaire » détaille dans ce communiqué le docteur Acosta Altamirano.

En pratique, il suffirait de placer ce masque sous le masque chirurgical standard, qui recouvre le nez et la bouche. Il serait ainsi déjà en place dès lors que le masque chirurgical doit être retiré.

Le virus passe aussi par la bouche

Mais « ce masque n’est pas destiné à remplacer le masque » prévient l’IPN, qui conseille de l’utiliser uniquement lors des repas ou pendant une consultation chez le dentiste par exemple. Mais même dans ces situations, gare à la protection illusoire que ce masque pourrait donner.

Car le nez n’est pas la seule voie d’entrée ni la seule voie de sortie du virus. Les aérosols et les gouttelettes qui contiennent des particules virales proviennent aussi de la bouche, dès lors que l’on parle, tousse ou simplement que l’on expire par la bouche.

Gestes barrières, même en mangeant

C’est pourquoi, pour être efficaces, les masques doivent être portés sur tout le bas du visage, du haut du nez jusque sous le menton, avec le moins d’espace possible entre le visage et le masque.

Et au moment des repas, même le port d’un masque nasal ne dispense pas des gestes barrières efficaces contre la propagation du virus, à savoir aérer la pièce, se tenir à plus d’un mètre de distance et ne pas se tenir face-à-face.

Source ALLO DOCTEUR.

Coronavirus : C’est quoi le retrotracing, le traçage à la japonaise des cas contact que teste la France ?…

EPIDEMIE L’Assurance maladie a lancé dans deux départements une expérimentation sur cette méthode de traçage.

Coronavirus : C’est quoi le retrotracing, le traçage à la japonaise des cas contact que teste la France ?

 

  • Depuis plusieurs mois, l’Assurance maladie se charge du contact tracing, qui consiste, dès lors qu’une personne est testée positive, à contacter toutes celles qu’elle a pu infecter après sa contamination.
  • Le retrotracing, pratiqué notamment au Japon, consiste au contraire à remonter les chaînes de contamination, et serait plus efficace pour identifier le plus tôt possible clusters et super-contaminateurs.
  • Cette méthode peut-elle être déployée efficacement dans l’Hexagone ? Une expérimentation est menée dans deux départements par l’Assurance maladie pour en savoir plus.

« Tester. Tracer. Isoler ». Ou plutôt désormais : « Tester. Alerter. Protéger ». Le slogan du gouvernement a évolué, mais le credo reste le même : dépister massivement et faire du tracing pour casser les chaînes de contamination au coronavirus. En France, les agents de l’Assurance maladie se livrent à un tracing prospectif. Il consiste à identifier les cas contact d’une personne testée positive au Covid-19 pour savoir, depuis le moment de sa contamination, à qui elle est susceptible d’avoir transmis le coronavirus. Et si on faisait l’inverse ? En remontant à la source de la contamination ? C’est le concept du retrotracing, ou traçage à la japonaise.

Cette nouvelle méthode de traçage est expérimentée en Côte d’Or et en Loire-Atlantique, annonce ce mercredi l’Assurance maladie, alors que la France fait face à une explosion de l’épidémie et que le chef de l’Etat devrait annoncer un nouveau serrage de vis. Comment fonctionne-t-elle ? Et peut-elle être appliquée efficacement en France ?

En quoi consiste le retrotracing ?

« Avec le retrotracing, on remonte en arrière et on interroge les personnes positives sur le moment même de leur contamination. On leur demande si elles ont une idée de l’endroit où elles ont pu être infectées, au cours d’un repas professionnel sans masque ou d’une réunion sans respect des gestes barrières », a détaillé Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), dans un entretien dimanche au Parisien. Avec le traçage à la japonaise, plutôt que de dérouler le fil de la chaîne de contamination, les agents vont donc remonter à la source et rechercher toutes les personnes qui ont participé à l’évènement durant lequel la personne a pu se contaminer.

« Nous demandons ensuite à tous ceux qui y participaient de s’isoler et de se faire tester », a confirmé Thomas Fatôme. Soit un tracing aux sources des contaminations, d’où le terme de retrotracing, ou de traçage rétrospectif. « Le retrotracing consiste donc, pour l’Assurance Maladie, à interroger le patient zéro sur le lieu où il aurait pu contracter le Covid-19, sur la personne qui aurait pu le contaminer et les personnes coexposées », expose l’Assurance maladie. Pour ensuite « contacter la ou les personnes présentes sur le lieu suspecté, pour leur demander de se faire tester et de s’isoler. Cela permet de briser les chaînes de contamination en amont, en complément de l’aval déjà couvert par le contact tracing ».

Cette méthode est-elle plus efficace ?

« Selon l’étude ComCor menée par l’Institut Pasteur, 44 % des personnes infectées connaissent la personne source qui les a infectées. Ces personnes sont couvertes par le contact tracing actuellement pratiqué et appelées pour être testée et s’isoler », explique l’Assurance maladie. Mais l’avantage de la méthode nippone, c’est qu’elle « permet d’aller plus loin : on estime que 10 à 20 % des patients zéros contactés sont en capacité de déterminer un évènement ou une circonstance qui pourrait être à l’origine de leur contamination », poursuit l’Assurance maladie.

Et 10 à 20 % des cas seraient à eux seuls responsables de 80 % des contaminations, selon une étude publiée récemment dans la revue scientifique de référence Nature. Un constat qui a poussé le Japon et d’autres pays d’Asie à opter pour cette méthode de traçage pour avancer dans deux directions : identifier les personnes super-contaminatrices pouvant parfois infectées plusieurs dizaines de personnes, et donc mettre au jour plus efficacement des clusters, tout en identifiant les lieux où l’on se contamine le plus.

Une méthode d’autant plus intéressante que le tracing prospectif est régulièrement taxé d’inefficacité. « La stratégie [du tracing classique] n’est pas en phase avec la réalité de la circulation du virus, indiquait à 20 Minutes l’épidémiologiste Catherine Hill, car elle ne dit rien de la transmission du virus ». Car en pratique, entre le moment de la contamination, l’apparition des symptômes et le dépistage, il peut s’écouler jusqu’à « dix jours, selon l’épidémiologiste. On s’aperçoit que les malades sont contagieux au moment où ils ne le sont plus. C’est trop tard pour éviter qu’ils contaminent autour d’eux. Et à ce moment-là, on recherche leurs contacts qui ont eux-mêmes déjà contaminé autour d’eux. C’est pour cela que l’on n’a jamais contrôlé le virus ». Sans oublier les malades asymptomatiques qui passent entre les mailles du filet.

Ce tracing à la japonaise peut-il être pratiqué en France avec une circulation élevée du Covid-19 ?

Pour l’heure, le retrotracing est testé seulement dans deux départements, la Côte d’Or et la Loire-Atlantique. Lancée jeudi dernier, l’expérimentation se poursuivra jusqu’à la fin d’avril. Pourquoi ces deux départements ? Parce qu’il s’agit de territoires où la circulation du coronavirus est relativement faible.

« Cette technique nécessite que la circulation du virus ne soit pas trop importante », expliquait Thomas Fâtome au Parisien. Alors que le tracing classique nécessite des moyens humains déjà importants, la version japonaise, elle, requiert encore plus d’agents. Une logistique impossible à mettre en place dans des territoires où la circulation du virus est particulièrement active, mais qui pourrait être déployée si les résultats de l’expérimentation sont satisfaisants, lorsque le nombre de contaminations quotidiennes aura drastiquement baissé.

Source 20 MINUTES.

Covid-19 : les autotests seront disponibles fin avril en France…

Le ministère de la Santé doit encore préciser les publics prioritaires pour ces tests antigéniques réalisables à domicile, et déjà disponibles dans plusieurs pays européens.

Un des autotests autorisés aux Pays-Bas.

 

Ils sont vendus depuis début mars dans des supermarchés en Allemagne, au prix de 5 euros l’unité, et autorisés en Grande-Bretagne depuis décembre 2020. De son côté, la France peaufine encore sa stratégie à propos des «autotests».

Ces tests antigéniques doivent permettre d’effectuer seul, dans le confort de son domicile, le diagnostic pour savoir si l’on est ou non porteur du Sars-CoV-2. Un écouvillon devra être enfoncé d’environ 2 cm dans l’une des deux narines. Ce sera donc moins désagréable qu’un prélèvement naso-pharyngé classique. Finalement, ils seront disponibles en France «entre mi et fin avril dans les pharmacies mais pas dans la grande distribution», précise le ministère de la Santé. Dans un premier temps, il avait été annoncé qu’ils pourraient être vendus dans les supermarchés. Compte tenu des détails qui restent à régler, il est plus probable qu’ils ne soient disponibles pour le grand public que dans un mois.

Autorisation de la Haute autorité de santé pour les plus de 15 ans

Autorisée par la Haute autorité de santé le 16 mars, cette nouvelle arme «dans l’arsenal des tests contre le Covid-19» sera d’abord réservée à des publics prioritaires, les jeunes de plus de quinze ans et les personnes «éloignées de soins comme dans les outremers», précise le ministère de la Santé. Les collégiens, les lycéens et les étudiants, qui ne peuvent pas bénéficier, pour l’instant, des tests salivaires proposés par le ministère de l’Éducation nationale, pourraient se voir distribuer des tests.

Mais les modalités restent en discussion entre le ministère de la Santé, ceux de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur. Dans ce but la réservation de «plusieurs millions d’autotests a été engagée» par l’État. En outre, des négociations ont été engagées entre le gouvernement et la CNAM (Caisse nationale d’assurance-maladie) pour savoir quel public pourra bénéficier du remboursement d’un autotest et avec quelle fréquence. Les aides de personnes handicapées notamment devraient bénéficier d’un remboursement d’un autotest. Il devrait en aller de même pour d’autres publics qui devront en faire un usage régulier. Les jeunes gens, par exemple, pourraient être invités à se faire tester une fois par semaine. La moindre précision des autotests, par rapport aux tests classiques, devrait être compensée par une utilisation répétée.

Évaluation rapide par l’ANSM

Cependant, comme ces tests ne sont pas encore autorisés au niveau européen, ils doivent bénéficier d’une procédure dérogatoire pour être commercialisés en France. Dans ce but, un examen rapide a été engagé par l’ANSM, l’Agence du médicament, pour valider les documentations techniques apportées par les fabricants. Entre 5 et 10 tests sont évalués, dont quelques-uns ont été élaborés par des fabricants français, précise-t-on du côté du ministère de la Santé. Outre un test proposé par le groupe suisse Roche, le français Biosynex devrait également en proposer un.

Plusieurs arrêtés devront être publiés au Journal officiel dans les prochains jours pour autoriser les autotests, la vente en pharmacie et notamment les procédures dérogatoires de commercialisation de ces dispositifs médicaux, sans l’aval européen.

Source LE FIGARO.

Coronavirus : la prise en charge d’enfants en psychiatrie explose en Franche-Comté…

La crise sanitaire a un impact très fort sur le moral des enfants et des adolescents.

Les demandes de consultations, les hospitalisations et les admissions aux urgences explosent, y compris au CHU de Besançon.

L'unité de pédopsychiatre du CHU Besançon, sur le site Saint-Jacques.

 

De nombreux enfants et adolescents vivent très mal la crise sanitaire du coronavirus. L’impact sur leur santé mentale est très fort, d’après les données des services de pédopsychiatrie. Au CHU de Besançon, « c’est très net » selon le Pr Sylvie Nezelof, chef du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Elle note une augmentation importante des demandes de consultations, des hospitalisations et des admissions aux urgences psychiatriques. Ces indicateurs sont en hausse « depuis la rentrée de septembre et de façon constante » d’après la pédopsychiatre, et concernent tous les âges.

Les crises suicidaires plus fréquentes

Les prises en charge pour des crises suicidaires et des troubles de l’alimentation (anorexie, boulimie) sont plus nombreuses qu’avant la crise sanitaire. « Ces troubles sont plus fréquents que d’habitude et on voit une incidence fortement ascendante » explique le Pr Sylvie Nezelof, qui s’attend à voir encore ces demandes augmenter dans les prochains mois.

La faute à l’ambiance et aux restrictions

Il y a plusieurs explications à cette situation : la morosité ambiante pèse sur le moral des jeunes. Ils sont aussi très sensibles aux émotions et aux inquiétudes de leurs parents et se font du souci pour eux. Les enfants ou adolescents vivent également mal les mesures sanitaires, que ce soit les distanciations ou l’arrêt des activités notamment sportives.

Ils ont peur de contaminer leurs grands-parents

Par ailleurs, certains craignent le virus lui-même. Ils ont peur du covid-19 et notamment les plus petits. « Ils peuvent en avoir une représentation menaçante » raconte le Pr Sylvie Nezelof et « des enfants l’expriment dans leurs dessins ». Surtout, à force de leur interdire de s’approcher de leurs grands-parents, ils ont peur de contaminer les adultes et notamment les plus âgés.

Source FRANCE BLEU.

Coronavirus : « L’utilisation de l’ARN messager est une révolution, pour la vaccination comme pour les thérapies », assure la chercheuse Palma Rocchi…

L’utilisation de l’ARN messager a permis d’obtenir des vaccins efficaces contre le Covid-19 en moins d’un an, mais cette technique pourrait révolutionner la recherche pour bien d’autres maladies, explique Palma Rocchi, directrice de recherche à l’Inserm.

Coronavirus : « L’utilisation de l’ARN messager est une révolution, pour la vaccination comme pour les thérapies », assure la chercheuse Palma Rocchi

 

  • Pfizer-BioNTech et Moderna ont surpris le monde entier en 2020 en mettant au point des vaccins très efficaces contre le Covid-19, via l’ARN messager, en un temps record.
  • Le principe de l’ARN messager, connu depuis des décennies, pourrait permettre de créer des vaccins personnalisés et efficaces contre les cancers, mais également des traitements contre beaucoup d’autres maladies.
  • Palma Rocchi est une des spécialistes à travailler sur le sujet en France. Elle a accordé à 20 Minutes une interview qui montre que la pandémie aura sans doute permis à la recherche de faire un pas de géant.

Ils représentent un espoir pour sortir de ce long tunnel. Les vaccins à ARN messagers, développés par Pfizer-BioNTech et Moderna, représentent une immense découverte pour la recherche contre le Covid-19. Mais, épatant, ce principe de l’ARN messager devrait en réalité révolutionner la médecine dans sa globalité.

Grâce à ce principe, on pourrait en effet imaginer, dans un avenir proche, des vaccins contre les cancers et des nanomédicaments contre toutes les maladies. 20 Minutes a interrogé Palma Rocchi, directrice de recherche à l’ Inserm et responsable du groupe sur le cancer de la prostate et la nanomédecine au centre de recherche en cancérologie de Marseille.

Quel est le principe de la vaccination par ARN messager ?

Les cellules du corps humain produisent de l’ARN messager (ARNm) [sorte de duplicata d’un gène permettant la production d’une protéine, selon l’Inserm]. Dans les vaccins ordinaires, le principe actif est un antigène [qui permet de créer des anticorps] particulier, qui vise un virus contre lequel on veut protéger l’organisme. On injecte chez l’homme l’élément étranger (viral ou bactérien) sous une forme dénuée de toute activité pathogène [donc désactivée], ce qui va permettre d’activer les défenses immunitaires et ensuite de combattre ce virus.

Avec les vaccins de Pfizer et Moderna, on vous injecte l’ARN messager d’une protéine virale importante, la protéine Spike. Ceci va en retour activer le système immunitaire. Cet ARNm est rapide à synthétiser en laboratoire.

Ce qui explique que les laboratoires aient réussi à créer des vaccins contre le Covid-19 en moins d’un an. Par ailleurs, Pfizer et Moderna assurent qu’ils pourraient fabriquer de nouveaux vaccins adaptés aux variants en quelques semaines…

C’est vrai. S’il y a une mutation, le processus de fabrication étant mis au point, on peut modifier facilement le codage de synthèse de l’ARN messager de la protéine qui a muté. C’est fait par des logiciels dédiés, fiables et rapides.

L’ARN messager a permis de créer des vaccins contre le Covid-19, mais vous travaillez aussi sur un vaccin contre le cancer de la prostate….

Dans le cancer de prostate, il y a une surexpression de la protéine PSMA (antigène membranaire spécifique de la prostate). On pourrait très bien produire ces protéines PSMA plus ou moins modifiées pour activer efficacement le système immunitaire du patient, de manière à ce qu’il soit boosté si jamais une cellule tumorale [susceptible de générer une tumeur] apparaissait.

Avant d’avoir un cancer, vous avez une, deux, trois cellules tumorales. Les patients immunisés pourraient mieux combattre ces cellules qui dysfonctionnent. Le but, ce serait de vacciner les gens en amont, de manière à ce que leur système immunitaire combatte le cancer lui-même. Chez Moderna, certains chercheurs travaillent déjà sur des vaccins pour traiter le cancer. Car ce principe pourrait s’appliquer à tous les cancers.

Peut-on imaginer bientôt un vaccin individualisé contre tous les cancers ?

Oui, mais le nerf de la guerre, ce sont les financements. Il faut le tester chez l’Homme. Le cancer, ce n’est pas le Covid, mais une maladie souvent multifactorielle. Dans certains cancers comme les leucémies, il y a une protéine défaillante, mais pour d’autres, il y en a plusieurs. Des vaccins contre le cancer utilisant l’ARN messager pourraient être synthétisés rapidement. Maintenant, savoir si ça va marcher et donner un timing, c’est autre chose. Il est très difficile de faire des prédictions.

L’ARN messager provoque donc un bouleversement pour les vaccins, mais aussi pour de futurs traitements. Vous travaillez sur les oligonucléotides antisens (OAS). Quel est le lien avec l’ARN messager ?

Les oligonucléotides antisens sont un fragment d’ADN, facile à synthétiser, qui peut modifier l’ARN messager. Les thérapies conventionnelles ciblent les protéines, nous, on travaille sur l’étape d’avant.

Pour le vaccin, on l’a vu, on programme la synthèse de l’ARN messager, on l’injecte dans la cellule pour activer le système immunitaire. Nous, nous travaillons sur des traitements. Avec la même approche, mais un résultat inverse. C’est-à-dire qu’on ne souhaite pas exprimer la protéine, mais la modifier ou la dégrader. Dans le cas du Covid-19, on peut synthétiser en une semaine les oligonucléotides antisens qui vont inhiber la production des protéines virales, donc freiner l’infection. Cela pourrait donner un traitement contre le Covid-19. Mais pour le moment, on n’a pas réussi à trouver de financements.

La pandémie a-t-elle permis de faire avancer plus rapidement la recherche, non seulement sur le Covid-19, mais pour d’autres pathologies ?

Elle a permis de mettre en lumière des approches thérapeutiques innovantes. On a pris conscience que l’utilisation de l’ARN messager est une révolution, pour la vaccination comme pour les thérapies. Mais l’ARN messager, on le connaissait depuis longtemps. Le principe a l’avantage de créer des médicaments spécifiques et rapides. Des traitements avec oligonucléotides antisens (OAS) thérapeutiques, il en existe déjà aux Etats-Unis. Mais seulement 8 ont obtenu l’autorisation de mise sur le marché par la Food and Drug Administration (FDA). Dont 6 depuis 2013. C’est vraiment un champ d’exploration récent et en plein essor.

Vous dites « spécifiques »… Peut-on imaginer demain des traitements individualisés pour le cancer ?

Quand vous utilisez un médicament classique, par exemple l’aspirine, il y a d’autres effets que le but recherché, que l’on appelle non spécifiques. Les oligonucléotides antisens, c’est du sur-mesure, on cible uniquement une protéine. Ils pourraient révolutionner la médecine personnalisée. Il faut juste faire évoluer les consciences de manière à donner la priorité à cette recherche. On est très peu en France à travailler dessus. En ce qui me concerne, j’ai été formée sur cette technologie au Canada.

Quelles autres maladies cela pourrait-il concerner ?

Le principe peut s’appliquer à la mucoviscidose, l’insuffisance rénale, la douleur… On peut imaginer des traitements avec ces OAS pour toutes sortes de maladies, en réalité. Même orphelines ! Et on pourrait les développer en moins d’un an. Car dans toutes les maladies, il y a une ou plusieurs protéines déficientes quelque part. Il suffit de connaître cette protéine et de synthétiser l’inhibiteur qui va cibler l’ARN messager de cette protéine défectueuse. J’essaie de créer une start-up qui pourrait aider les laboratoires privés et publics à utiliser cette technologie dans leur application thérapeutique.