Pourquoi l’obésité est un facteur de risque face au Covid-19 ?…

Après l’âge, l’obésité est considérée comme le deuxième facteur de risque d’être hospitalisé après une infection par le coronavirus. Les tissus adipeux, chez les personnes obèses, sont le siège de réactions inflammatoires chroniques. Ces dernières peuvent s’aggraver lors d’une contamination au Covid-19.

Pourquoi l’obésité est un facteur de risque face au Covid-19

 

Après un an et demi de pandémie de Covid-19, la recherche scientifique a eu le temps d’investiguer la maladie et les spécificités de son développement. Après l’âge, l’obésité est désormais considérée comme le deuxième facteur de risque d’être hospitalisé après une infection par le virus SARS-CoV-2. Le lien entre obésité et maladies respiratoires ayant déjà été établi, par exemple pour l’apnée du sommeil, cette corrélation ne nous a pas particulièrement surpris. Néanmoins, des interrogations demeurent pour expliquer les mécanismes impliqués et notamment quant au rôle du tissu adipeux dans la sévérité de la maladie.

Depuis les débuts de l’épidémie, les données s’accumulent pour montrer que parmi les patients atteints du Covid, environ 5 % sont hospitalisés en soins intensifs du fait de l’emballement de leur système immunitaire associé à une réaction inflammatoire excessive. C’est le fameux « orage cytokinique ».

Les patients obèses semblent y être particulièrement vulnérables. Pour améliorer la prise en charge et identifier des traitements adaptés, il est essentiel de comprendre pourquoi, et d’identifier quelles caractéristiques biologiques et immunologiques participent à ce phénomène.

Le rôle du tissu adipeux

L’obésité ne correspond pas seulement à un indice de masse corporelle (IMC) élevé – soit le poids divisé par la taille au carré, égal ou supérieur à 30 kg/m2. Elle se caractérise également par un excès de tissu adipeux (l’ensemble des cellules stockant les graisses, ou adipocytes). Par ailleurs, les personnes avec un IMC élevé présentent des signes persistants d’inflammation liés à la production, par le tissu adipeux, de résidus métaboliques que certaines cellules immunitaires identifient comme des « signaux de danger ».

Du fait de cette inflammation préexistante, plusieurs équipes de recherche avaient émis l’hypothèse que ces patients seraient plus à risque de développer une forme sévère de la maladie. L’infection pulmonaire par le SARS-CoV-2 aggraverait ainsi l’inflammation préexistante, créant des dégâts plus importants au niveau des poumons et se généralisant dans les cas les plus sévères à d’autres organes.

Toujours à l’étude, cette piste n’explique toutefois pas pourquoi une telle inflammation n’est pas observée à un degré similaire chez les personnes obèses lors d’infections par d’autres coronavirus, comme le MERS-CoV ou le SARS-CoV. Il est donc essentiel de poursuivre les investigations pour déterminer quelles sont les particularités du SARS-CoV-2 qui entraînent un tel emballement immunitaire en cas d’obésité.

Infection et inflammation

Une autre piste de recherche se dessine : lors de l’infection par le virus SARS-CoV-2, la réponse du système immunitaire entraîne un afflux de cytokines pro-inflammatoires – de petites protéines sécrétées par les cellules immunitaires, et qui contribuent à orienter notre défense. Les interactions entre cytokines et adipocytes du tissu adipeux seraient responsables de l’inflammation excessive observée.

Stimulés par ces cytokines, les adipocytes vont également activer les voies de dégradation des lipides qu’ils stockent, ce qui conduit à la libération de quantités importantes d’acides gras dans l’organisme. Cette altération du métabolisme lipidique accentuerait les processus inflammatoires et contribuerait à la destruction de cellules au niveau de certains organes.

Il faut également noter ici que l’obésité masculine favorise une accumulation du tissu adipeux dans la cavité viscérale et donc à proximité des organes vitaux. Ce qui pourrait en partie expliquer la plus grande sévérité des infections Covid-19 chez les hommes par rapport aux femmes.

D’autres pistes encore à explorer

Il est également nécessaire de poursuivre les travaux sur le rôle du récepteur ACE2. Présent à la surface de différents types cellulaires, ce dernier joue un rôle clé auprès du SARS-CoV-2 responsable du Covid-19 puisque c’est lui qui permet l’entrée de ce virus dans les cellules de l’hôte. Or, de nombreux récepteurs ACE2 sont présents à la surface des adipocytes, faisant donc de ce tissu un réservoir potentiel pour la réplication virale. Présentant un nombre d’adipocytes plus élevé, les personnes obèses ont par ailleurs une surface de cellules pouvant être infectée plus importante.

En outre, il peut être intéressant d’étudier le système hormonal Rénine-Angiotensine-Aldosterone de l’organisme, qui joue un rôle physiologique essentiel dans la régulation cardiaque, rénale et de la pression artérielle. De nombreux acteurs de ce système se trouvent présents dans le tissu adipeux, et pourraient établir un lien avec l’hypertension qui est un autre facteur de risque de sévérité de la maladie Covid-19.

Enfin, il convient de rappeler que les lipides stockés par les adipocytes jouent un rôle clé dans le cycle de vie des virus : ils fournissent notamment l’énergie nécessaire à la réplication virale, mais jouent aussi un rôle crucial dans l’entrée du virus dans la cellule infectée, comme dans la libération de nouvelles particules virales.

La compréhension de ces mécanismes doit encore être approfondie, mais il est probable que ceux-ci expliquent en partie la sévérité de l’infection chez les patients obèses.

Perspectives et recherche thérapeutique

À mesure que nos connaissances sur cette nouvelle maladie progressent, nous nous rendons compte de la diversité et de la complexité des symptômes. Ceux-ci semblent établir un lien évident entre la sévérité de l’infection Covid-19 et la préexistence de différents facteurs de risque, parmi lesquels l’obésité est aujourd’hui l’un des mieux validés. Toutefois, mettre en évidence les liens possibles entre ces différents facteurs de risque nécessite à présent une stratification optimale de l’ensemble des patients Covid-19. En d’autres termes, il faut que l’ensemble des paramètres physiologiques et cliniques pour chaque patient puisse être référencé afin d’en permettre une analyse détaillée.

Des équipes de recherche travaillent déjà sur la base de ces hypothèses à développer de nouveaux traitements, notamment des molécules ciblant le récepteur ACE2 et capables de bloquer l’entrée du virus dans les cellules. Dans l’attente de résultats prometteurs, des interventions sur le mode de vie, pour limiter les problèmes liés à l’obésité, pourraient être envisagées. Par exemple, plusieurs études ont mis en avant l’intérêt d’un régime méditerranéen et d’une activité physique régulière pour réduire à plus long terme les signes d’inflammation chronique chez les personnes obèses.

Au-delà de ces travaux, il sera aussi essentiel de proposer un suivi adéquat à ces patients, afin de comprendre s’ils sont également plus à risque de séquelles.

La version originale de cet article a été publiée dans The Conversation.

Source OUEST FRANCE.

Covid-19 : le lait maternel contiendrait des anticorps jusqu’à 10 mois après l’infection…

Selon les chercheurs, les anticorps présents dans le lait maternel pourraient même aider à traiter des personnes atteintes de formes graves.

Covid-19 : le lait maternel contiendrait des anticorps jusqu’à 10 mois après l’infection

 

Les conclusions doivent être confirmées mais ce pourrait être une avancée majeure pour protéger les enfants du Covid-19 et traiter les personnes atteintes de formes graves de la maladie. S’il était déjà connu que le lait maternel d’une mère infectée par le Covid-19 ou vaccinée présente des anticorps bénéfiques pour le nourrisson, une nouvelle étude vient démontrer que leur efficacité pourrait être plus importante qu’estimée, détaille The Guardian lundi 27 septembre.

Selon le journal britannique, des données suggèrent que les femmes allaitantes qui ont été infectées par le Covid-19 continuent à sécréter dans leur lait des anticorps neutralisant le virus jusqu’à 10 mois après l’infection. Les résultats ont été présentés par une chercheuse en maladies infectieuses, lors du quinzième Symposium international sur l’allaitement maternel et la lactation, qui s’est tenu les 21 et 22 septembre dernier. Ils n’ont toutefois pas encore été validés par la communauté scientifique.

Protéger les enfants…

Pour atteindre ces résultats, Rebecca Powell et son équipe de l’hôpital Mont Sinaï, à New York, ont analysé le lait maternel de 75 mères rétablies d’une infection au Covid-19. 88% d’entre elles présentaient ainsi des anticorps reconnaissant spécifiquement le coronavirus avec, pour certains, la capacité de le neutraliser. Une présence qui pourrait se prolonger entre quatre et dix mois après l’infection.

Cette nouvelle étude vient renforcer une hypothèse déjà avancée en juin dernier par une étude espagnole, rappelle BFMTV qui avançait que nourrir les enfants au sein pourrait être un moyen de les protéger du virus. Selon les chiffres avancés par The Guardian, près d’un enfant sur dix de moins d’un an aurait besoin d’être hospitalisé en cas d’infection au Covid-19.

… mais aussi les malades

Mais plus surprenant encore, les anticorps présents dans le lait maternel pourraient aider à traiter des personnes atteintes d’une forme grave du Covid-19. « Cela pourrait être un traitement incroyable », s’est enthousiasmée Rebecca Powell car les anticorps étudiés, les IgA, sont « censés se trouver dans des muqueuses, telles que la muqueuse des voies respiratoires, et ils y survivent très bien ».

Ainsi, selon la scientifique : « On peut imaginer que si elle était utilisée dans un traitement de type inhalateur, elle pourrait être très efficace pendant cette fenêtre de temps où la personne est tombée très malade, mais n’en est pas encore au point » d’être en soins intensifs. Un nouvel espoir, peut-être, pour aider les personnes développant des formes graves au Covid-19.

Source CAPITAL.

Les personnes non vaccinées contre le Covid se comportent-elles comme des enfants gâtés ?..

N’est-ce pas céder à une certaine facilité que de comparer les réfractaires à la vaccination à des gamins qui refuseraient leur assiette de brocolis alors que des enfants de leur âge meurent de faim dans d’autres pays ou d’autres familles ?

 

D’Arthur à Abnousse Shalmani, de Nathalie Heinich à Vie de Carabin, diverses et nombreuses voix se sont élevées au cours des derniers mois pour fustiger les réfractaires à la vaccination en les qualifiant d’«enfants gâtés».

Alors que seulement 20% des habitants des pays à revenu faible et moyen inférieur ont reçu une première dose de vaccin contre 80% dans les pays à revenu élevé et moyen supérieur, la comparaison semble être une évidence. Comment peut-on refuser quelque chose qui contribue à notre santé, à celle des autres et qui de surcroît est gratuit, alors que ce quelque chose n’est même pas une option à la portée de milliards de personnes à travers le monde? L’égoïsme, l’intolérance à la frustration, la propension à faire des «caprices» ou l’égocentrisme sont autant de caractéristiques pointées du doigt.

Pourtant, n’est-ce pas céder à une certaine facilité que de comparer les réfractaires à la vaccination à des gamins qui refuseraient leur assiette de brocolis tandis que des enfants de leur âge meurent de faim dans d’autres pays ou d’autres familles? La posture paternaliste et culpabilisante est-elle réellement pertinente? Pour aborder cette question, il convient de comprendre qui sont les personnes réfractaires et quelles sont leurs raisons, exprimées ou intériorisées.

Précarité sociale, économique et numérique

En premier lieu, il est absolument crucial de comprendre que les 14% de Français éligibles à la vaccination et n’ayant, à ce jour, reçu aucune dose, ne forment pas un groupe homogène. Parmi eux, il y a une proportion conséquente de personnes qui ne sont pas antivax mais qui subissent des inégalités sociales face au soin et/ou se trouvent dans une situation d’indifférence vaccinale.

Le Dr Thierry Lang, épidémiologiste, professeur émérite de l’Université Toulouse III et membre du bureau du Haut Conseil de la santé publique (HCSP), est très clair: «Plus on est bas dans l’échelle sociale, plus la santé –et le rapport à la santé et à la prévention– sont dégradés. À ce titre, ce que l’on voit dans les hôpitaux est exemplaire: les médecins sont davantage vaccinés que les infirmiers et infirmières, eux-mêmes davantage vaccinés que les aides-soignants. Lorsque l’on est bas dans l’échelle sociale, on n’a pas les mêmes priorités en matière de prévention. Le rapport au temps est différent.»

On comprend fort bien que la priorité n’est pas forcément de prendre a minima une demi-journée pour se faire vacciner quand chaque heure travaillée est essentielle, que l’on doit se déplacer, faire garder les enfants, etc.

«Le système de soin n’a pas su prendre en compte les patients qui sont exclus ou qui ne fréquentent pas les supports numériques.»

Dr Thierry Lang, épidémiologiste

L’éloignement du soin ainsi que la précarité sociale et économique participent également d’un retrait de la stratégie vaccinale. Le spécialiste en santé publique poursuit: «Ce n’est que très récemment que la politique de vaccination a pris en compte le gradient social de santé en mettant en place des bus et en accentuant l’effort d’“aller vers” en employant des médiateurs. Auparavant, rien n’avait été fait pour se rapprocher des personnes éloignées du soin –y compris lorsque cela est dû, simplement, à un défaut de littératie numérique.»

Nous nous rappelons combien il a pu être difficile de prendre rendez-vous en centre de vaccination autrement que par des supports numériques… «Le système de soin n’a pas su prendre en compte les patients qui en sont exclus ou qui ne les fréquentent pas», signale Thierry Lang.

Aujourd’hui, aller vers ces patients, vers les populations les plus précaires qui subissent de plein fouet les inégalités sociales demeure une gageure. Mais, pour reprendre les termes de l’épidémiologiste, saisir tous les facteurs qui freinent la vaccination et les caractéristiques des personnes réticentes relève d’un patchwork indémêlable.

Perte de confiance en Macron, gain de méfiance envers «son» vaccin

Les facteurs sociaux peuvent faire le lit de l’antivaccinalisme, surtout lorsqu’il s’agit d’un antivaccinalisme que l’on pourrait qualifier d’opportuniste puisqu’il ne vise parfois que les vaccins anti-Covid.

Nous avons ici des vaccins proposés dans un contexte très particulier de crise sanitaire aussi majeure qu’inédite, crise qui a notablement augmenté les inégalités sociales. «L’épidémie accentue les inégalités sociales et le confinement a eu des effets très différenciés en fonction des populations», a révélé Nathalie Bajos, directrice de recherche Inserm, sociologue-démographe et cocoordinatrice du projet Sapris (Santé, perception, pratiques, relations et inégalités sociales en population générale pendant la crise Covid-19).

«Grâce à Sapris, nous avons pu observer que le confinement a davantage diminué les risques d’infection chez les cadres supérieurs que parmi les classes populaires, qui présentent par ailleurs une plus grande prévalence de comorbidités.» En outre, la pandémie a accru les inégalités économiques en aggravant les difficultés des plus pauvres tandis que les cadres et autres CSP+ demeurent plutôt privilégiés et n’ont pas vu leur pouvoir d’achat diminuer.

Alors même que le contexte pré-pandémique était celui d’une grogne sociale importante –on se souvient bien sûr du mouvement des «gilets jaunes»–, on comprend aisément la perte de confiance des plus fragiles et des plus démunis en un gouvernement qui les a délaissés.

Cette perte de confiance s’incarne dans une méfiance envers les vaccins contre le Covid, perçus comme étant les vaccins de Macron et de son gouvernement. «La vaccination demande une certaine confiance», expose Françoise Salvadori, docteure en virologie et immunologie, maîtresse de conférences à l’Université de Bourgogne et coautrice de Antivax – La résistance aux vaccins du XVIIIe siècle à nos jours. «Or on voit aujourd’hui que le motif politique est très présent dans les débats sur la vaccination, vue comme le bras armé de Macron. L’antivaccinalisme est devenu un motif des partis anti-système, de La France insoumise jusqu’au RN en passant par Debout la France ou l’UPR.»

C’est ce dont atteste d’ailleurs un sondage Odoxa de juillet 2021: «Plus d’un quart des sympathisants des partis antisystème, Insoumis (25%) et RN (28%) sont contre la vaccination alors que les sympathisants des partis classiques de gouvernement y sont largement favorables (seulement 2% des LaREM, 7% des LR et 8% des PS ne veulent pas se faire vacciner)», détaille Gaël Sliman, président d’Odoxa.

Se dessine alors cet antivaccinalisme opportuniste porté par des personnalités anti-système et intégré par des populations appartenant aux classes sociales délaissées durant la crise et qui entretiennent une méfiance –sinon une défiance– à l’égard du gouvernement.

«C’est historiquement une nouveauté», indique l’historien Laurent-Henri Vignaud, maître de conférences en histoire moderne à l’Université de Bourgogne et également coauteur de Antivax – La résistance aux vaccins du XVIIIe siècle à nos jours. «Traditionnellement, l’antivaccinalisme est davantage porté par les classes moyennes et supérieures. Au XIXe, par exemple, on a l’histoire d’une campagne de vaccination qui se heurtait à la réticence des habitants des communes les plus riches. Les communes les plus pauvres n’étaient pas vaccinées principalement parce que le vaccinateur ne venait pas jusqu’à elles. Lorsqu’il se déplaçait, les habitants se faisaient massivement vacciner, comprenant fort bien l’intérêt immédiat», relate-t-il.

On retrouve ici –et cela nous permet de ne pas généraliser un propos simpliste faisant des plus pauvres des antivax– ce que nous disions précédemment: pour peu que l’on mette en place une politique d’«aller vers» associée à de la pédagogie, nombreuses sont les personnes précarisées qui franchissent le pas de la vaccination par pragmatisme: c’est un moyen efficace de ne pas tomber malade et ainsi de pouvoir continuer à travailler, subvenir aux besoins de la famille, etc.

«Les personnes issues des classes populaires manifestent assez peu. Ces manifestations sont davantage portées par des gens des classes moyennes/supérieures.»

Laurent-Henri Vignaud, historien

Ces antivax politiques sont-ils des gamins capricieux? Sans doute pas. On peut penser qu’ils font un amalgame impropre entre lutte contre la pandémie et politique gouvernementale, que certains s’adonnent à des dérives idéologiques et adoptent une posture publique outrancière injustifiable et inexcusable. Mais pas que leur antivaccinalisme soit un «truc de riches».

Voilà pour ce qui relève d’un antivaccinalisme opportuniste profondément politique qui s’explique assez bien par la paupérisation et la fragilisation de certaines populations, et ce même si elles ne partagent pas l’outrance sinon l’obscénité des manifestations. «Les personnes issues des classes populaires manifestent assez peu, observe Laurent-Henri Vignaud. Ces manifestations sont davantage portées par des gens des classes moyennes/supérieures.»

L’antivax 2021 n’existe pas

En outre, et hors motifs politiques ponctuels, il y a bel et bien des bastions antivax dans les classes moyennes et supérieures. Ceux-ci sont davantage traditionnels et moins opportunistes. Il s’agit de personnes globalement rétives à la vaccination, quelle qu’elle soit.

Leurs motifs relèvent davantage de l’alterscience et d’une propension à penser que la nature fait bien les choses. «Il s’agit plutôt de cols blancs, de personnes issues des classes moyennes très attachées à la structure famille. Leur antivaccinalisme se construit autour de la famille vue comme un sanctuaire qui doit se protéger des agressions extérieures –dont le vaccin», décrit Laurent-Henri Vignaud. «Il s’agit souvent de femmes, ayant fait des études, et très perméables aux médecines et à l’éducation alternatives. Elles ont un certain bagage culturel qui leur permet d’aller chercher des informations alterscientifiques pour se forger une opinion demi-savante», note-t-il.

Les travaux de la géographe Lucie Guimier montrent que ces personnes traditionnellement antivax mettent souvent leurs enfants dans des écoles privées alternatives et sont proches des médecines dites «non conventionnelles», comme l’homéopathie et la naturopathie. Ceci peut d’ailleurs expliquer en partie le fait qu’elles vivent précisément dans des régions où les médecins qui pratiquent ce type de thérapeutiques sont plus nombreux, comme le sud de la France. Pour elles, les parents –et non les médecins, l’Éducation nationale, les politiques ou les journalistes– sont les meilleurs garants de la santé et du bien-être de leurs enfants et de la famille en général. Tout cela prend du temps et coûte cher… Dans leur cas, être antivax est un vrai luxe, une attitude de privilégiés. Pour autant, est-ce un caprice? Difficile à dire car ces personnes pensent vraiment bien faire.

Tout autant qu’il est impossible de dresser un portrait robot de l’antivax 2021, il est impossible de démêler toutes les raisons qui mènent ces gens à refuser l’injection. Toujours est-il que dire qu’ils font la fine bouche semble par trop simpliste.

Source SLATE.

Un nouvel outil-clé pour affronter les futures pandémies dévoilé par l’UE…

EPIDEMIE – L’Union Européenne prend les devants et se prépare déjà à de futures pandémies.

Un nouvel outil-clé pour affronter les futures pandémies dévoilé par l'UE

 

Le monde entier connait une crise sanitaire sans précédent depuis l’apparition du coronavirus. Pour ne plus être pris de court, l’UE prend les devants et se prépare déjà à de futures pandémies. C’est pour cela que Bruxelles dévoilera jeudi les contours d’une instance dotée de six milliards d’euros chargée d’armer la confédération à d’éventuelles contagions dans les années à venir. Le projet consulté par l’AFP suscite déjà de vives critiques des eurodéputés dessaisis du dossier.

A quoi ça sert ?

Baptisée HERA (« Health Emergency Response Authority »), la nouvelle structure doit « renforcer la capacité de l’UE à prévenir, détecter et contrer rapidement » les prochaines crises sanitaires, en assurant le développement, l’approvisionnement, le stockage et la distribution des traitements médicaux nécessaires.

Dans son projet d’« Europe de la santé », Bruxelles avait affiché dès novembre 2020 son ambition de créer l’équivalent de la puissante Autorité pour la recherche et développement en biomédical (Barda) aux Etats-Unis, qui dépend du ministère américain de la Santé et dispose de colossaux moyens pour collaborer avec les laboratoires.

Selon le texte qui doit être endossé jeudi par les commissaires, HERA ne sera pas une agence indépendante sur le modèle de l’Agence européenne des médicaments (EMA) ou du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

Elle sera établie « au sein de la Commission, comme ressource partagée pour les Etats membres et l’UE », un format qui permettra de la rendre complètement opérationnelle « dès début 2022 », de fonctionner de façon flexible et de s’appuyer sur les pouvoirs et l’expertise de l’exécutif européen, souligne le document.

La structure devra « renforcer la coordination » entre les Etats membres, en lien avec l’industrie pharmaceutique, afin notamment de résoudre les problèmes de pénuries et de dépendance mis en évidence par la pandémie de Covid-19.

HERA sera pilotée par un conseil réunissant experts de la Commission et représentants des Etats, et le Parlement européen devra se contenter d’un observateur.

Si les Etats, dont la santé est une compétence exclusive, devront donner leur feu vert, le texte ne sera pas débattu ni voté par le Parlement européen. Un camouflet pour les eurodéputés réunis cette semaine à Strasbourg.

Pas tout le monde d’accord

« Les ambitions semblent à la baisse. Cette autorité ne doit pas être une coquille vide, ni un simple comité de réaction à la main de la Commission et des Etats », a regretté Nathalie Colin-Oesterlé (PPE, droite), rapporteure d’un texte sur les pénuries de médicaments.

« On se retrouve avec une proposition dénuée de toute ambition législative, le Parlement s’apprêtant à être exclu de la discussion », même si « on comprend la nécessité d’aller vite et d’être pragmatique », a réagi Véronique Trillet-Lenoir (Renew, libéraux).

Les eurodéputés ont adopté mercredi, contre l’avis de la Commission, une proposition pour élargir les domaines d’intervention du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), par 598 voix pour, 84 contre et 13 abstentions.

Le texte, destiné à être discuté avec la Commission et les Etats, propose d’étendre le mandat de l’agence au-delà des maladies transmissibles pour qu’il couvre également les principales maladies non-transmissibles (maladies cardiovasculaires et respiratoires, cancers, diabètes et maladies mentales).

Présente à Strasbourg, la commissaire à la Santé, Stella Kyriakides, s’était pourtant dite lundi dans l’hémicycle opposée à un tel élargissement.

« Cela fera doublon avec le travail déjà fourni dans les Etats membres (…) et ces nouvelles tâches grèveront les ressources de l’ECDC, contribuant à l’affaiblir (pour ses missions principales) plutôt qu’à le renforcer », avait-elle fait valoir.

Les mesures proposées doivent également permettre à l’ECDC de recueillir davantage de données épidémiologiques auprès des Etats, afin de fournir de meilleures analyses et modélisations pour contrôler les foyers de contagion, a expliqué la rapporteure polonaise Joanna Kopcinska (CRE, droite nationaliste).

Les propositions de révision des mandats de l’ECDC, mais également de l’EMA, « dessinent les contours d’une véritable Union européenne de la santé », s’est félicitée Mme Trillet-Lenoir.

Source 20 MINUTES.

Après des mois d’attente, les séniors ont retrouvé la piste de danse du Nostalgia à Balaruc-les-Bains…

L’épidémie de Covid-19 avait obligé les gérants du Nostalgia, le dancing rétro de Balaruc-les-Bains (Hérault), à fermer.

Une fermeture qui est désormais de l’histoire ancienne.

Les habitués, pour la plupart des séniors, y ont retrouvé leurs habitudes depuis cet été.

Le Nostalgia a retrouvé ses habitués après des mois de fermeture à cause du covid.

 

C’est un rendez-vous qui avait manqué à ses nombreux fidèles. Après des mois et des mois de fermeture, avec l’épidémie de Covid-19, le Nostalgia de Balaruc-les-Bains a rouvert ses portes en juillet. Un soulagement pour les patrons de ce dancing rétro et ses habitués.

À l’entrée, Christine, une retraitée venue de Sète, trépigne d’impatience. C’est la première fois qu’elle revient depuis plus d’un an et demi. « Je n’avais pas eu l’occasion d’y revenir. Cela va me permettre d’oublier la morosité ambiante avec cette épidémie. Avec la danse, on oublie tout! J’espère qu’il y aura des danseurs« , s’interroge la Sétoise, qui est venue pour cette reprise, toute seule. « Ce n’est pas toujours facile d’amener mes amies. Elles n’aiment pas toutes cela », ajoute-t-elle.

Des copains, ici, on s’en fait. « C’est une grande famille, le Nostalgia », assure Saida, la gérante. Il n’y a qu’à voir les petits groupes massés autour des tables. Difficile en revanche de prendre des nouvelles des uns et des autres tant la musique est forte. Mais ici, de toute façon, les clients sont là pour danser !

Le DJ enchaîne les morceaux pour le plus grand plaisir des séniors.

« On s’ankylose quand on ne danse pas. »

Ils sont une soixantaine à virevolter. Ils passent du tango, au rock, en passant par la valse. Un rythme effréné, difficile à suivre pour François. « Je suis cassé », affirme le septuagénaire qui fait son grand retour au dancing. Il n’aura tenu que vingt minutes sur la piste avant d’aller se rafraîchir avec un bon verre d’eau. Au Nostalgia, il n’y a d’ailleurs que des boissons sans alcool, nous souffle un habitué. « C’est bien mieux. Comme cela, il n’y a pas de débordements. De toute façon, nous n’avons pas besoin de cela. » 

Mais un petit remontant, c’est pourtant ce qui pourrait aider Claude qui a dû mal à se lancer. Scotché à sa chaise, l’homme de 85 ans ne se sent pas en grande forme ces derniers temps. Avant de venir, il est même allé chez son médecin pour savoir s’il pouvait aller danser. Mais si le professionnel de santé a donné son aval, Claude reste hésitant. « Je n’ai pas dansé depuis plus d’un an. Quand on ne danse plus, on s’ankylose. Mais d’habitude je ne danse pas trop mal. Il faudrait que je trouve une dame que je connaisse bien pour l’inviter et faire le premier pas », précise l’homme.

Saida et son fils gèrent le Nostalgia depuis sept ans.

« Il n’a pas d’allure. »

Sa partenaire idéale pourrait bien être Isabelle. Cette Drômoise est venue passer 15 jours de vacances aux thermes de Balaruc-les-Bains. Installée au fond de la salle, elle guette l’entrée des lieux en espérant croiser le regard d’un danseur. « J’essaye de faire mes petits yeux doux, de faire mon plus beau sourire. On verra si cela marche. Je croise les doigts », précise Isabelle. Mais ça mord rapidement. La voilà partie pour une petite danse de trois minutes. Mais sitôt le titre terminé, elle revient s’asseoir. « Je suis déçue, c’était long. Regardez, il n’a même pas d’allure. Moi j’ai fait des efforts, je m’habille bien pour venir. C’est la moindre des choses », peste Isabelle, vêtue d’une belle longue robe bleue.

Une robe qui pourrait plaire aux hommes présents qu’ils soient mariés ou non, comme Hervé. À 80 ans, le Sétois n’est pas venu pour danser. « Moi je danse utile, c’est-à-dire les slows pour pécho », s’amuse-t-il. Et il est loin d’être le seul ici. Que ce soit un flirt le temps d’une danse ou plus, ici tout le monde le sait, ce qui se passe au Nostalgia reste au Nostalgia.

Source 20 MINUTES.

 

À Paris, une maison des soignants pour aider les professionnels de santé en souffrance…

Le lieu, qui doit permettre d’accompagner les soignants, a ouvert ses portes le mercredi 1er septembre dans le 16e arrondissement de Paris.

La maison des soignants est ouverte les mardis et mercredis à partir du 1er septembre.

 

Mardi 31 août, à deux pas de l’arc de triomphe, dans le 16e arrondissement de Paris, se tenaient les portes ouvertes de la maison des soignants. Un «îlot de paix» dédié à tous les étudiants et professionnels de santé, avec l’objectif d’améliorer leur mieux-être. C’est l’association Soins aux professionnels de la santé (SPS) qui en est à l’origine.

«Avoir un lieu comme la maison des soignants, c’est leur montrer qu’on les prend en compte, qu’on les accompagne et qu’on leur propose des solutions pour aller mieux et aider leurs pairs», détaille auprès du Figaro Pauline Dubar, porte-parole de l’association. Ce projet est dans les tuyaux depuis la création de l’association en 2015. «La crise a permis d’améliorer nos actions et de récupérer de la légitimité, constate-t-elle. Elle a mis en lumière la souffrance des soignants et permis sa médiatisation.»

Car après plus d’un an de crise sanitaire, l’ouverture d’une maison des soignants alerte sur l’état de la profession. «On ne peut se réjouir de la création de la maison des soignants : c’est l’expression d’un besoin, celui de la souffrance», a regretté Thomas-Olivier Mc Donald, président de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) d’Ile-de-France, dont les locaux hébergent la maison des soignants, dans son discours d’ouverture.

Avant de s’interroger: «Mais comment en sommes-nous arrivés à une telle détresse ?», conscient que les faiblesses, souffrances et doutes ont été «trop longtemps tus». Un constat partagé par Ludovic Toro, médecin en Seine-Saint-Denis et délégué spécial à la lutte contre la désertification médicale de la région Ile-de-France. «Notre profession est en danger», s’est-il alarmé dans son discours d’ouverture, évoquant «un constat d’échec» de devoir «soigner les soignants». Et de poursuivre : «cette crise sanitaire a été une caricature de comment on traite les soignants : un jour on les applaudit, le lendemain ils sont bons à rien».

«Un intérêt de santé publique»

L’ouverture de cette maison des soignants est donc un «intérêt de santé publique», selon Pauline Dubar, alors que plusieurs fédérations de personnels médicaux évoquent des burn-out de leurs adhérents. «Quelqu’un qui commence à être maltraitant et à déshumaniser le patient tend à être jugé, car on ne connaît pas le mécanisme du burn-out. S’ils sont formés à repérer ces signaux, on peut anticiper, éviter que les patients soient maltraités et on va prendre en charge la personne, faire en sorte qu’elle aille mieux, explique la porte-parole, ancienne infirmière en réanimation. On œuvre pour la qualité des soins au final, tout est connecté.»

Jusqu’à présent, l’association SPS proposait un dispositif d’accompagnement psychologique via son numéro vert et une application mobile. «Je trouve ça intéressant d’avoir un lieu physique où les gens peuvent venir directement, poser des questions et chercher des informations», apprécie Chantal, présidente du syndicat des orthophonistes d’Île-de-France et responsable du personnel dans son hôpital, venue découvrir la maison lors de sa journée portes ouvertes.

Dans les prochaines semaines, les professionnels de santé pourront se rendre à divers ateliers, dont certains étaient présentés ce mardi: pleine conscience, gestion du stress, activité physique, alimentation optimale du cerveau… «Chez les soignants, il y a tellement de facteurs extérieurs sur lesquels ils n’ont pas de pouvoir d’action: des demandes exigeantes, la charge de travail… Quand il y a quelque chose sur lequel on peut avoir un pouvoir d’action, il faut s’en saisir», considère Nathalie, qui présente l’atelier gestion du stress et salue la création de cette maison des soignants, une initiative «indispensable», qu’elle attendait «depuis longtemps».

La maison des soignants est désormais ouverte chaque mardi et mercredi. «En fonction de la demande des soignants», ces horaires pourront être étendus. Mais, «est-ce à une structure privée de mettre ça en place ?» s’interroge Ludovic Toro. Un an après, le Ségur de la santé et la déception qu’il a généré dans la profession sont encore dans toutes les têtes. «Si nous sommes là aujourd’hui, c’est car il y a une carence de l’État», ne cache pas Éric Henry, le président de l’association. Le défi n’est pas moindre, l’association cherche encore des partenaires et des financements pour mener à bien son projet. La région Ile-de-France s’est déjà engagée à contribuer et à les accompagner dans cette recherche.

Source LE FIGARO.

 

Le Covid pourrait provoquer une augmentation significative des cas de démence: Alzheimer…

Le monde n’est peut-être pas préparé à une vague imminente de démence et aux cas supplémentaires que Covid-19 pourrait apporter, selon un groupe représentant plus de 100 associations Alzheimer et démence dans le monde.

 

L’Alzheimer’s Disease International exhorte l’Organisation mondiale de la santé et les gouvernements du monde entier à « accélérer de toute urgence la recherche sur l’impact potentiel du COVID-19 sur l’augmentation des taux de démence ».

Il indique que la pandémie pourrait entraîner une augmentation significative du nombre de patients atteints de démence à long terme, car quelques recherches a montré que les infections à Covid peuvent augmenter la probabilité qu’une personne développe une démence et que les symptômes de la démence apparaissent plus tôt.

La démence fait généralement référence à une détérioration du cerveau qui altère la mémoire, les pensées, le comportement et les émotions. La maladie d’Alzheimer est la forme la plus courante de démence, et il n’existe actuellement aucun remède contre la démence.

À court terme, « les taux de démence peuvent baisser temporairement en raison du nombre élevé de décès de personnes atteintes de démence dus au COVID-19, avec entre 25 et 45 % de tous les décès dus au COVID-19 estimés être des personnes atteintes de démence, « , a déclaré mercredi le groupe basé à Londres dans un communiqué.

Mais à plus long terme, le nombre de personnes atteintes de démence « pourrait augmenter considérablement en raison de l’impact neurologique du COVID-19 », a-t-il ajouté.

Depuis que le coronavirus est apparu pour la première fois en Chine fin 2019, plus de 217 millions de cas de Covid-19 ont été signalés – et plus de 18 millions ont été détectés au cours des 28 derniers jours, selon les données officielles compilées par l’Université Johns Hopkins.

Le nombre réel de cas de Covid dans le monde est probablement plus élevé que ce qui a été signalé. Cela est en partie dû à des facteurs tels que le manque de tests pour découvrir les infections et une capacité insuffisante pour signaler les cas.

Covid et démence

Plus devrait être fait pour comprendre le lien entre la démence de Covid, a déclaré l’Alzheimer’s Disease International (ADI).

« De nombreux experts de la démence dans le monde sont sérieusement préoccupés par le lien entre la démence et les symptômes neurologiques du COVID-19 », a déclaré Paola Barbarino, directrice générale d’ADI.

Le comité consultatif médical et scientifique du groupe, composé d’experts mondiaux sur la démence, a mis en place un groupe de travail pour étudier ce lien et faire des recommandations sur la manière de traiter le problème.

Le Dr Alireza Atri, neurologue cognitif et président du comité consultatif, s’est dit « particulièrement préoccupé » par les effets de la soi-disant longue covid. Cela inclut des symptômes tels que la perte du goût et de l’odorat, un « brouillard cérébral » ou une perte de clarté mentale, ainsi que des difficultés de concentration, de mémoire et de réflexion, a-t-il ajouté.

Atri, qui est directeur du Banner Sun Health Research Institute aux États-Unis, a expliqué que Covid peut endommager et coaguler les microvaisseaux dans le cerveau, nuire à l’immunité du corps et provoquer une inflammation.

Cela peut donner « un accès plus facile aux choses qui peuvent endommager votre cerveau » et provoquer l’apparition plus tôt des symptômes de troubles neurologiques – tels que la démence -, a déclaré le médecin.

Vague de cas de démence

L’Organisation mondiale de la santé a estimé qu’environ 50 millions de personnes souffrent de démence dans le monde, avec près de 10 millions de nouveaux cas chaque année.

Même avant Covid-19, les prévisions montraient que les cas de démence pourraient passer de 55 millions à 78 millions d’ici 2030, selon l’ADI. Les coûts associés à la démence, y compris les soins médicaux et les dépenses, pourraient atteindre 2 800 milliards de dollars par an, a ajouté le groupe.

« Nous exhortons l’OMS, les gouvernements et les institutions de recherche du monde entier à prioriser et à engager davantage de fonds pour la recherche et à établir des ressources dans cet espace, afin d’éviter d’être encore plus submergés par la pandémie de démence à venir », a déclaré Barbarino.

Une meilleure compréhension du lien entre Covid et la démence peut aider les autorités à gérer la prévalence accrue de la démence et à identifier les symptômes le plus tôt possible, a déclaré Barbarino.

« Connaître les signes avant-coureurs et les symptômes de la démence permet aux gens de rechercher plus d’informations, de conseils et de soutien, ce qui peut conduire à un diagnostic », a-t-elle déclaré.

« Nous avons besoin que les gens soient conscients du lien possible entre le long COVID et la démence, afin qu’ils sachent qu’ils doivent surveiller eux-mêmes les symptômes et l’attraper dans son élan. »

Source NEWS 24.

Déconfinement : Le QR Code, outil infaillible ou technologie risquée ?…

PASS SANITAIRE – Créé au milieu des années 1990 au Japon, le QR code connaît son heure de gloire en cette période de déconfinement.

Déconfinement : Le QR Code, outil infaillible ou technologie risquée ?

 

  • Le QR code – pour « Quick Response Code » – est un code-barres en deux dimensions passé au premier plan en France dans le cadre du déconfinement.
  • Deux usages distincts ont été développés. Ils peuvent être scannés à l’entrée de certains lieux par un smartphone pour aider les autorités sanitaires à retracer les chaînes de contaminations, et ils peuvent être utilisés comme document de contrôle pour accéder à certains événements ou se déplacer dans le cadre du fameux « pass sanitaire ».
  • Si la technologie est présentée comme infalsifiable, selon les concepteurs de l’application de contrôle, des risques existent. On fait le point sur les bonnes pratiques à observer.

On les voit fleurir sur les devantures des bars et restaurants depuis plusieurs semaines. Les QR code – pour « Quick Response Code », « code à réponse rapide », en anglais – connaissent leur moment de gloire en cette période de déconfinement. En France, depuis le 9 juin dernier, deux usages majeurs reposent ces codes-barres numériques.

Ils peuvent soit être scannés à l’entrée de certains lieux par un smartphone pour aider les autorités sanitaires à retracer les chaînes de contaminations, soit être utilisés comme document de contrôle pour accéder à des événements ou se déplacer dans le cadre du fameux « pass sanitaire ». Mais en quoi consiste exactement cette technologie et quels sont les risques ?

  • Comment utiliser un QR code ?

Né en 1994 au Japon, le QR code se présente sous la forme d’un code-barres en deux dimensions, constitué de carrés noirs sur fond blanc, qui se décrypte après avoir été flashé ou scanné avec l’appareil photo d’un smartphone. Dans cette nouvelle phase de déconfinement, les Français peuvent désormais obtenir une preuve de non-contamination avec un QR code : il peut s’agir d’un résultat négatif à un test PCR ou d’un certificat de vaccination. Ces QR codes apparaissent sur le certificat papier fourni par le laboratoire ou le centre de vaccination et peuvent être stockés directement sur le téléphone. Cette fonctionnalité est disponible sur l’application mobile gouvernementale TousAntiCovid.

Un onglet intitulé « mon carnet » propose à l’utilisateur de scanner le QR code figurant sur ces certificats. En cas de contrôle pour assister à un événement de plus de 1.000 personnes ou pour se déplacer à l’étranger, en Corse ou en outre-mer, il suffit ensuite de présenter ce code-barres. « En réalité, deux codes sont utilisés dans le pass sanitaire », précise Bastien Le Querrec, juriste au sein de l’association de défense des libertés numériques, la Quadrature du Net (QDN). « Un QR code pour importer son document dans l’appli TousAntiCovid, et un autre code, intitulé « 2D-Doc » ou encore « Cachet électronique visible (CEV) », qui a pour objectif de s’assurer de la validité de ce document en cas de contrôle », explique-t-il.

  • Quelles données figurent dans ces QR codes ?

Dans un avis rendu le 7 juin dernier, la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) indique : « Conformément au principe de minimisation des données, les personnes habilitées à contrôler les justificatifs à l’aide de l’application TousAntiCovid […] n’auront accès qu’aux seuls noms, prénoms et date de naissance de la personne concernée, ainsi qu’au résultat positif ou négatif de détention d’un justificatif conforme. »

Pour La Quadrature du Net, ces données d’identification sont jugées superflues et dangereuses. « Selon nous, cela revient à banaliser et à systématiser le contrôle d’identité. Pour savoir si une personne entre dans les critères sanitaires fixés par la loi, on n’a pas besoin de vérifier son état civil ! Il suffit de savoir si les certificats présentés sont valables ou pas », souligne Bastien Le Querrec. Pour contester cette modalité, La Quadrature du Net a déposé un recours, le 11 juin dernier devant le Conseil d’Etat.

  • Quels sont les risques ?

Dans son avis du 7 juin, la Cnil, gardienne de la vie privée des Français, rappelle que lors des contrôles effectués par les autorités habilitées, « il est possible, pour une personne mal intentionnée, d’accéder à l’intégralité des données personnelles intégrées aux codes QR présents sur les justificatifs, y compris des données de santé ». Or, à l’ère du Covid-19, ces données de santé peuvent se monnayer très cher, rappelle Bastien Le Querrec. « Les « data brokers », des entreprises spécialisées dans l’achat et la vente de nos données personnelles, sont très intéressées par les données de santé », explique-t-il.

Si la possibilité de falsifier un QR code est faible, le risque de fuites de données existe, pointe le juriste : «  On a réussi à développer en quelques jours une application qui permet d’extraire, de lire et d’exporter les données comprises dans ces codes en deux dimensions. » Un développement qui nécessite des connaissances techniques, mais invite les utilisateurs de l’application à la prudence au moment de présenter leur code.

Enfin, certaines mauvaises habitudes numériques peuvent aussi exposer les internautes à des usages malveillants, note Matthieu Audibert, capitaine de gendarmerie au sein du pôle national de lutte contre les cybermenaces : « Depuis que la vaccination s’est développée, on voit des internautes partager des photos sur les réseaux sociaux avec, parfois, leur certificat de vaccination. En faisant ça, ils exposent leurs données personnelles. » Une pratique qui peut avoir pour conséquence des fraudes à l’identité ou des collectes illégales de données.

  • Comment s’en prémunir ?

Sur les réseaux sociaux, les forces de l’ordre tentent de sensibiliser les internautes sur les risques encourus à publier des données personnelles. « L’idée ne viendrait à personne de publier sur Instagram ou Twitter une photo de sa carte bleue ou de sa carte d’identité. Il faut que ce soit la même chose vis-à-vis de ces QR codes », illustre Matthieu Audibert. La Cnil, de son côté, a invité le gouvernement à « mettre en place des mesures d’informations afin de sensibiliser le public sur la nécessité de protéger leurs justificatifs et de ne pas les exposer en dehors des contrôles prévus par le pass sanitaire ».

La Quadrature, elle, plaide pour un changement radical de technologie : « Des solutions autres que les QR codes existent pour lutter contre la fraude aux documents. Ce sont des mesures physiques, déjà développées par l’Imprimerie nationale pour les permis de conduire ou les certificats d’immatriculation des véhicules. La question qui se pose, désormais, c’est : « Jusqu’où est-on prêt à aller en matière de protection de la vie privée pour lutter contre cette fraude ? » »

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : Une faille informatique rend accessible les données personnelles de milliers de personnes testées…

Les noms, prénoms, dates de naissance, adresses, numéros de téléphone, numéros de Sécurité sociale, adresse e-mail et résultat des tests étaient accessibles.

Coronavirus : Une faille informatique rend accessible les données personnelles de milliers de personnes testées

 

Une faille sur un site transmettant les résultats de tests Covid réalisés en pharmacie vers la plateforme gouvernementale a rendu accessible les données personnelles et les résultats de tests de milliers de personnes, a révélé Mediapart.

Les noms, prénoms, dates de naissance, adresses, numéros de téléphone, numéros de Sécurité sociale et adresse e-mail, ainsi que le résultat des tests de 700.000 personnes étaient disponibles jusqu’à vendredi grâce à « un mot de passe trouvable, en clair, dans un dossier accessible à tous » sur le site de Francetest, écrit le site d’information.

Un euro par transmission

Francetest est une société fondée en janvier dernier qui s’est spécialisée dans le transfert de données de tests Covid réalisés en pharmacie vers la plateforme SI-DEP. Le SI-DEP (système d’information de dépistage) est une plateforme sécurisée où sont systématiquement enregistrés les résultats de tests Covid-19 afin « de s’assurer que tous les cas positifs sont bien pris en charge » et d’identifier les cas contacts, explique le ministère de la Santé sur son site.

Cette plateforme, « fabriquée par l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) en urgence en décembre (…) n’est pas très ergonomique », explique Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Résultat : nombre de pharmaciens ont recours à des intermédiaires pour rentrer les résultats des tests réalisés dans le SI-DEP. Francetest facture ainsi un euro par transmission, d’après Mediapart.

Des logiciels pas assez sécurisés

Dimanche, la Direction générale de la santé (DGS) a envoyé un mail aux pharmaciens pour leur rappeler les logiciels agréés et compatibles avec le SI-DEP, dont Francetest ne fait pas partie. « Ca fait des semaines et des semaines que nous alertons les autorités sur ces sociétés qui se présentent comme labellisées et facilitent la tâche des pharmaciens pour aller sur le SI-DEP », rappelle Philippe Besset.

« Nous avons absolument besoin que les autorités nous fournissent un outil permettant de transmettre les données au SI-DEP avec notre logiciel métier, qui est sûr et agréé », a-t-il insisté, précisant que même les logiciels autorisés par la DGS n’étaient pas suffisamment sécurisés. Contactée, la société Francetest n’était pas joignable dans l’immédiat.

Source 20 MINUTES.

 

Refus de soins et handicap en période de Covid : peut-on encore tolérer ces discriminations ?…

La crise du Covid-19 a eu un impact sur la prise en charge des personnes en situation de handicap dans le secteur hospitalier ou aux urgences. 

urgences accès aux soins hôpital personnes handicapées inégalités pandémie de Covid-19 handicap

« Le sentiment d’un refus d’intervention au seul fait que la résidente est handicapée est quelque chose qui a été prégnant durant toute cette matinée !» C’est la conclusion de ce directeur d’établissement médicosocial me signalant ce dimanche matin où il a failli perdre une résidente par faute ou par refus des services d’urgence d’intervenir. C’est ce membre de la très officielle CDAPH qui, malgré les rappels pressants à la règle faits par l’ARS, m’informe que dans un centre municipal, on a déprogrammé la vaccination des personnes en situations de handicap car elles sont « moins prioritaires » (sic) que les plus de 75 ans ! il y a donc en France des plus prioritaires et ce ne sont pas les personnes handicapées !

Ces cas sont loin d’être isolés et figurent en nombre dans les signalements qui sont faits au Guichet des Réclamations en Santé (GreS), cette expérimentation innovante voulue par la loi santé de 2016, commencée en 2019 dans l’un des seuls trois départements français (avec le Loir-et-Cher et les Deux-Sèvres), choisis pour ce faire et  le seul en Ile-de-France, qui est l’Essonne

Le législateur a choisi la seule instance de démocratie en santé qui existe dans un département, le Conseil territorial de Santé qui réunit toutes les parties prenantes de la santé, mais l’Administration de la santé a aussitôt vu le danger de ce Guichet et a mis en place un contrôle procédurier voire intimidant comme elle a le secret !

En effet, nonobstant ces contrôles, la réalité est celle-là. La crise COVID a multiplié les refus de prise en charge des personnes en situation de handicap par un secteur hospitalier ou des urgences, déjà amoindris depuis de nombreuses années, par les politiques de ces mêmes administrations de la santé. Ils sont désormais presque partout au bord de la rupture et sinistrés.

Le phénomène discriminatoire est plus marqué encore chez les personnes déficiences intellectuelles

Que dire de ces « tris » (mot choquant s’il en est, mais la réalité l’est bien plus que le mot) qui ont été faits ? Que dire de ces abandonnés à leur triste sort qui sont morts dans leur établissement faute d’avoir été admis même à être transportés ?  Les cas sont si nombreux et si variés qu’ils interrogent sur la place que le système de santé accorde au (x) handicap (s).  80% d’entre eux sont invisibles, et parmi ceux-ci, les 700 000 de nos concitoyens atteints de déficiences intellectuelles souffrant aussi parfois de polyhandicap, figurent aujourd’hui  parmi les laissés-pour-compte des soins.

Il n’est pas question de jeter l’opprobre sur les personnels soignants, victimes en premier lieu de l’inhumanité des règles et décimés depuis des années par des budgets toujours plus serrés et des horaires toujours plus importants ! L’organisation même de la Santé au sens que lui donne l’OMS, sépare la formation, le statut, les règles, qui animent le système sanitaire du système médico-social à qui est confié le handicap. Ils créent une parfaite iniquité et souvent de la méfiance faute de se connaître. « Il n’est pas rare, » me rapporte cette directrice d’établissement « que je doive moi-même accompagner nos pensionnaires à l’hôpital pour éviter, et ce n’est même pas toujours le cas, qu’on nous traite de haut car nous ne sommes pas des « soignants »  C’est aussi ce que me décrit cette mère de famille, dont la fille handicapée de 48 ans a fini par mourir, faute de soins appropriés, à l’issue de la première période de confinement, bringuebalée d’établissement hospitalier en établissement hospitalier, -il y en eu trois- parce ne pouvant s’exprimer, elle était incapable d’expliquer sur ce qu’elle ressentait : la règle administrativo-sanitaire, édictée d’en-haut interdisant d’autoriser la présence de sa mère qui elle aurait pu répondre ! On meurt de maltraitance institutionnelle en France en 2020 !

Toutes les explications du monde ne pourront occulter, que même si la situation est plus favorable en certains endroits du territoire et selon les départements, car il y a un « esprit du département », la pandémie a révélé combien, 15 ans après la loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées », la peur, la méconnaissance, l’égoïsme et la lâcheté parfois, privent les handicapés mentaux et psychiques des soins qui leur sont dus !  

Or comme tous les citoyens, ils ont le droit de vivre en bonne santé et d’être soignés et réanimés si besoin est ! Ce ne sont pas des droits anonymes qu’il faut proclamer, mais bien les reconnaître et les accorder à des personnes : moins de droits formels et de procédures où la qualité n’est qu’un ensemble de processus désincarnés, et plus d’humanité, voilà le seul programme qui vaille pour que cessent ces discriminations !

Source ATLANTICO.