Covid-19 : naître pendant la pandémie expose-t-il à des retards de développement ?…

Les femmes enceintes sont considérées comme vulnérables face au risque de Covid-19.

Mais les nourrissons exposés in utero au SARS-CoV-2 présentent-ils un sur-risque de troubles du neurodéveloppement par rapport aux bébés non exposés ?

Et comparés aux enfants nés avant la pandémie ?

Covid-19 : naître pendant la pandémie expose-t-il à des retards de développement ?

 

Depuis la pandémie, 200 millions de nouveau-nés ont vu le jour à l’échelle mondiale. Or l’exposition fœtale à des perturbateurs peut altérer le neurodéveloppement des enfants sur le long terme avec un sur-risque de séquelles psychiatriques.

Pour le Covid-19 la question se pose donc : à quel point les enfants nés de mères positives au SARS-CoV-2 pendant la grossesse présentent-ils des troubles neurodéveloppementaux dans leurs 6 premiers mois de vie ? Et dans quelle mesure les enfants nés pendant la pandémie seraient-ils plus exposés comparés à ceux nés avant ?

Pour le savoir, l’équipe du Pr Dani Dumitriu a dans un premier temps suivi – via des questionnaires remplis par les parents – 114 nourrissons exposés in utero à la Covid-19 et 141 épargnés. Tous ont vu le jour à la Columbia University Irving Medical Center (New York, Etats-Unis) depuis le début de la pandémie.

Selon les premiers résultats, « contracter le Covid-19 pendant la grossesse ne semble pas exposer les bébés au moindre trouble du neurodéveloppement ». Et ce quel que soit le stade de la grossesse atteint lors de la contamination ou le degré de sévérité de la maladie.

La pandémie : avant, après

Les résultats des questionnaires des petits nés pendant la pandémie, exposés ou non au coronovirus in utero, ont ensuite été comparés à ceux de 62 petits nés avant la pandémie.

Résultat, « les capacités motrices et le comportement social des petits nés pendant la pandémie étaient diminuées comparées aux petits nés avant la pandémie. »

Autre point, « les scores de motricité et du comportement social les plus bas étaient rapportés chez les enfants dont les mamans étaient dans leur premier trimestre de grossesse au tout début de la pandémie ».

Une donnée en phase avec le lien déjà connu entre stress et isolement de la maman dans son premier trimestre de grossesse et le risque de troubles du neurodéveloppement chez l’enfant.

Conclusion : « le fait de naître pendant la pandémie, plus que d’être exposés au Covid-19 pendant la grossesse, aurait un impact sur le neurodéveloppement des petits. »

Est-ce à dire que d’autres facteurs que le virus en lui-même pourrait influer sur ce paramètre ? Ces points restent à confirmer. Reste que « nos résultats prouvent l’importance du suivi sur le long terme des enfants nés pendant la pandémie de Covid-19 ».

*Columbia University Irving Medical Center, New York, Etats-Unis

Source EST REPUBLICAIN.

Quel est ce syndrome associé au Covid-19 qui touche certains enfants ?…

L’ouverture de la vaccination anti-Covid-19 aux 5-11 ans est en partie motivée par le risque (rare) de survenue d’un syndrome pouvant atteindre les plus jeunes et connu sous le nom de « PIMS ».

Quel est ce syndrome associé au Covid-19 qui touche certains enfants ?

 

Mais de quoi s’agit-il ?

Le syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique, plus communément appelé PIMS, est une affection rare mais potentiellement grave. Dès avril 2020, des pédiatres français signalaient une augmentation anormale de cas ressemblant à la maladie de Kawasaki et de cas de myocardites chez des enfants ayant récemment contracté une infection à SARS-CoV-2.

« Les mécanismes physiopathologiques du PIMS sont mal connus et l’hypothèse d’une réponse immunitaire hyperactive inadaptée, impliquant notamment les cytokines, est décrite dans la littérature », explique la Haute Autorité de Santé (HAS).

Entre le 2 mars 2020 et le 21 novembre 2021, 781 cas de PIMS ont été signalés. Parmi eux, 318 enfants ont été admis en réanimation et 199, en unité de soins critiques. Et un enfant âgé de 9 ans est décédé.

Quels sont les signes ?

Problèmes, les symptômes évocateurs sont peu spécifiques. Ce qui peut conduire à un retard de diagnostic d’autant plus que l’infection à SARS-CoV-2 est souvent peu symptomatique, voire asymptomatique, chez l’enfant.

Le tableau clinique du PIMS associe fièvre (souvent supérieure à 39 °C), altération de l’état général (apathie, asthénie extrême, perte d’appétit, frissons, pâleur, douleurs diffuses) et troubles digestifs (douleurs abdominales, diarrhée, nausées, vomissements).

D’autres signes cliniques peuvent également être présents : pâleur, hypotension, éruptions cutanées, irritabilité, toux, céphalées…

La vaccination comme recours

Le 22 décembre dernier, le ministre de la Santé, Olivier Véran, officialisait l’accès à la vaccination anti-Covid aux enfants âgés de 5 à 11 ans. Selon une récente étude de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), cette vaccination réduirait le risque de syndromes inflammatoires multi-systémiques pédiatriques.

Ce travail a inclus 107 patients de moins de 18 ans souffrant de PIMS. Sur l’ensemble, 33 étaient âgés de plus de 12 ans (31%) et étaient éligibles – à l’époque – à la vaccination :  26 d’entre eux n’étaient pas vaccinés, 7 avaient reçu une dose de vaccin, aucun n’avait reçu deux doses, suggérant que le risque de souffrir de ce syndrome est significativement diminué une fois une première dose reçue. Du moins chez les adolescents.

L’ouverture de la vaccination aux enfants âgés de 5 à 11 ans permettra en outre d’étudier la prévention dans cette tranche d’âge.

Source EST REPUBLICAIN.

«Laissez des lits libres pour les cancers» : la colère des patients aux opérations déprogrammées…

Dans toute la France, des opérations se font déprogrammer, laissant de nombreux patients dans l’obscurité.

Depuis mi-décembre 2021, de nombreuses opérations chirurgicales et médicales sont déprogrammées en France.

 

Aujourd’hui, Titouan fête son 28e anniversaire, et à sa grande surprise, en famille. Si le jeune garçon n’est pas mécontent de pouvoir le passer en compagnie de ses proches, cette journée devait se dérouler d’une tout autre manière. Titouan devait subir une opération ce 6 janvier 2022. Mais, sans surprise, alors que le plan blanc venait d’être activé dans son hôpital à Strasbourg, il a reçu un appel la semaine dernière annulant son opération.

Déçu, le jeune homme, tétraplégique depuis huit ans et souffrant d’infection urinaire à répétition, attendait la pose d’un stent prostatique avec impatience. Une intervention chirurgicale qu’il qualifie comme «non urgente, mais quand même urgente», qui devra être reprogrammée.

Depuis mi-décembre, de nombreuses régions ont activé le plan blanc dans leurs hôpitaux, un dispositif d’urgence permettant la mobilisation de personnels supplémentaires pour faire face à l’afflux de cas de Covid-19. Des patients qui devaient subir un acte chirurgical ou médical voient alors leurs opérations être déprogrammées pour différentes raisons : soit par anticipation sur demande de l’Agence régionale de santé (ARS), soit par manque de personnels de santé ou de lits de réanimation disponibles. L’opération de Titouan a été déprogrammée sur demande de son ARS.

Actuellement, dans le département du Grand Est, 67,5% des lits de réanimation sont occupés par des patients malades de Covid-19, d’après les informations de Covid-Tracker. Une constatation qui provoque alors une colère chez le jeune homme, qui rejette la faute sur les non-vaccinés qui, pour lui, sont en partie la cause des annulations.

« Le problème n’est pas la saturation du Covid mais le manque de personnel médical. »

Ludivine, 41 ans, de l’Ain.

À des centaines de kilomètres, Ludivine, mère de trois enfants, est aussi en colère. Alors qu’elle devait également subir une hystérectomie totale – ablation de l’utérus -, une intervention qu’elle qualifie d’«opération de la dernière chance» liée à son endométriose, elle a reçu un appel de son hôpital dans l’Ain la semaine dernière, déprogrammant son intervention sur demande de l’ARS. «Tout était prévu depuis le mois de septembre : je m’étais préparée psychologiquement, j’avais fait toutes les analyses possibles, j’avais posé un mois d’arrêt après l’opération, et quelqu’un avait été embauché pour me remplacer. Et à quelques jours de l’opération, ça s’arrête comme ça», souffle-t-elle, avec une déception perceptible.

Toutefois, si elle est en colère, elle ne veut surtout pas faire un parallèle avec les malades du Covid qui «satureraient les hôpitaux». Pour elle, ce n’est pas une vérité dans son ensemble : «Avec les annulations, on imagine qu’il y a beaucoup de Covid en réanimation. Mais il y a le personnel médical qui manque, ceux qui sont en burn-out, ou cas contact, ou encore ceux qui ont le Covid-19. Le problème n’est pas la saturation du Covid mais le manque de personnel médical», tempête-t-elle.

Un constat soutenu par le docteur Alice Desbiolles dans un entretien accordé au Figaro , qui affirme que le réel problème à l’hôpital est structurel : «L’hôpital est sous-dimensionné et peu attractifs pour les soignants, en termes de salaires, de conditions de travail, de perte de sens pour son métier. Des lits pourtant disponibles à l’AP-HP ne sont pas ouverts du fait du départ de soignants», a-t-elle déclaré. «Dans tous les cas, la réalité, c’est qu’aujourd’hui, si on n’a pas le Covid, on n’est pas prioritaire», ajoute Ludivine.

Effectivement, de nombreux hôpitaux déprogramment des opérations sur demande de l’ARS, par anticipation. Mais d’autres le font car ils n’ont simplement pas le choix. C’est actuellement le cas des hôpitaux de Marseille, qui connaissent actuellement une saturation de Covid-19 de 112%. Magali, atteinte d’un cancer de la peau, devait se faire opérer le 5 janvier 2022, soit hier.

Contrairement à Titouan et Ludivine, Magali devait subir une intervention qualifiée d’«urgente», sous anesthésie générale, pour retirer des Kystes en lien avec son cancer. Pourtant, son intervention a été également déprogrammée : «La semaine dernière, l’hôpital m’a laissé un message confirmant l’annulation de mon opération, sans me donner de nouvelle date. Depuis, j’ai essayé de les joindre au téléphone 18 fois pour être exacte, et j’ai envoyé un mail. Je reste sans réponse aujourd’hui».

« Vous souhaitez garder votre liberté de ne pas vous faire vacciner, conservez alors votre liberté de ne pas aller en réanimation, et laissez des lits libres pour les cancers. »

Magali, la quarantaine, de Marseille.

Son opération a été déprogrammée car l’hôpital est passé en alerte 5 du plan blanc. Avec ce niveau, seules les opérations vitales sont maintenues. «Ils m’ont expliqué qu’une fois opérée, si je devais aller en réanimation, il n’y aurait ni lit ni médecin réanimateur disponibles», poursuit-elle. Son opération est alors considérée comme «non vitale». «Mais elle pourrait bien le devenir dans six mois si un cancer se développe», prévient-elle. Et cette fois, ce n’est pas un problème uniquement lié à une crise structurelle : 90% des lits de réanimation sont occupés par des non-vaccinés, ont fait savoir ce lundi 500 médecins de l’AP-HM dans une tribune publiée sur France Bleu, ce lundi.

Pour Magali, qui ne se définit pas comme «pro-vax», au contraire, c’est la goutte de trop. Alors qu’elle subit toutes ses opérations en anesthésie locale depuis deux ans, lui laissant des images traumatisantes en tête, il s’avère que faute de personnel disponible, cette fois-ci, l’opération locale n’était pas possible.

Ne pas pouvoir se faire opérer est «complètement injuste» : «Le vaccin est un devoir collectif, ce n’est plus son propre droit de liberté individuelle. Vous souhaitez garder votre liberté de ne pas vous faire vacciner, conservez alors votre liberté de ne pas aller en réanimation, et laissez des lits libres pour les cancers, pour que ces personnes puissent se faire opérer. Il faut aller au bout de son raisonnement, être logique et pragmatique», lance alors la quadragénaire.

Une question qui suscite actuellement de vifs débats au sein de la société savante. En effet, en début de semaine, le Docteur André Grimaldi, a créé la polémique en suggérant qu’il «serait bon de conseiller systématiquement à toute personne adulte refusant de se faire vacciner de rédiger des directives anticipées pour dire si elle souhaite ou non être réanimée en cas de forme grave de Covid». Une question déjà posée dans une tribune signée par 15 médecins dans le journal Le Monde, publiée fin décembre. Interrogée sur Europe 1, le Dr Alice Desbiolles affirme trouver «très bien» le fait que l’on «recommande à toute personne de faire ces directives anticipées, pour savoir si oui ou non une personne souhaiterait être réanimée en cas d’accident». Toutefois, elle ajoute que «ce n’est pas une question de statut vaccinal».

Source LE FIGARO.

Faut-il porter un masque FFP2 dans les lieux fermés ?…

Les masques FFP2 sont de plus en plus demandés dans les pharmacies. Sont-ils vraiment plus efficaces contre le covid-19 et en particulier contre Omicron ?

Faut-il porter un masque FFP2 dans les lieux fermés ?

 

Dans certaines pharmacies, le masque FFP2 n’est plus disponible. La raison ? Un sentiment de sécurité alors que le variant Omicron se propage à vitesse grand V. Mais aussi sa durée de protection, qui peut aller jusqu’à huit heures, contre quatre heures maximum pour le masque chirurgical.

Car même si le port de ce type de masque est plus contraignant par rapport aux masques chirurgicaux (inconfort thermique, résistance respiratoire), comme l’explique l’INRS sur son site internet, ces masques protègent ceux qui les portent contre l’inhalation à la fois de gouttelettes et de particules en suspension dans l’air. Tandis que les FFP1 ne protègent pas contre l’inhalation des très petites particules en suspension dans l’air.

Son prix a par ailleurs beaucoup baissé :aujourd’hui, on peut trouver des masques FFP2 pour environ 50 à 60 centimes en moyenne.

Plusieurs pays européens l’ont d’ailleurs rendu obligatoire : en Italie, c’est le cas depuis fin décembre dans les transports publics, les cinémas, les théâtres, les musées et les stades.

En Autriche, le masque « bec de canard » est demandé dans les lieux publics fermés, dans les cafés et restaurants.

En Allemagne, certains Länder (Bavière, Basse-Saxe) l’exigent aussi pour lutter contre Omicron.

Le masque FFP2 « protège mieux dans les environnements où il circule beaucoup », a d’ailleurs expliqué la Pr Karine Lacombe sur le plateau de LCI, dimanche 2 janvier.

« C’est par exemple le cas en intérieur, dans les transports en commun. C’est le meilleur moyen de protection dans les zones denses de population, dans une période où le virus circule de manière extrêmement intense », a ainsi précisé la cheffe de service hospitalier des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine.

Quelle différence entre les masques FFP11 et FFP22 ?

D’abord, rappelons que FFP signifie : filtering facepiece, soit en français « pièce faciale filtrante ». Il en existe trois types, qui selon le numéro ne filtrent pas avec la même intensité :

  • Les masques FFP1 filtrent au moins 80 % des aérosols de taille moyenne 0,6 µm (fuite totale vers l’intérieur < 22 %).
  • Les masques FFP2 filtrent au moins 94 % des aérosols de taille moyenne 0,6 µm (fuite totale vers l’intérieur< 8 %).
  • Les masques FFP3 filtrent au moins 99 % des aérosols de taille moyenne 0,6 µm (fuite totale vers l’intérieur < 2 %).

Longtemps réservés aux soignants, les masques FFP2 sont disponibles en pharmacie ou en grande surface pour le grand public depuis le début de la pandémie.

Rappelons que porter un masque n’exonère pas des gestes barrières ! Equipé ou non d’un masque il faut garder la distance de sécurité et se laver les mains régulièrement, mais aussi aérer plusieurs fois par jour les lieux clos.

Source TOP SANTE.

Complications post-Covid chez les enfants : quels symptômes doivent nous alerter ?….

En France, plus de 800 enfants ont développé un grave syndrome après avoir contracté le Covid-19, le PIMS.

Le syndrome du PIMS Covid touche déjà 800 enfants en France.

 

Certains ont même frôlé la mort, alors qu’ils étaient en bonne santé.

Emma a 8 ans. Elle habite à Latour-Bas-Elne (Pyrénées-Orientales). Il y a plus d’un an, elle a contracté le Covid-19. Sans symptômes. Mais trois semaines plus tard, elle a déclenché les symptômes du syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique (PIMS). À l’époque, peu connaissaient ce syndrome, même parmi les médecins. « La prise en charge a été tardive, se souvient sa mère, Marie Valdes. Emma a été transférée en réanimation, avec pronostic vital engagé. »

Emma a donc failli mourir. Aujourd’hui, elle n’est toujours pas sortie d’affaire. La petite a fait plusieurs rechutes cardiaques, de nouveau hospitalisée d’urgence pendant l’été, et elle souffre toujours de douleurs musculaires et articulaires.

Qu’est-ce que le PIMS ?

Le syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique (PIMS) touche les bébés, les enfants et les adolescents. Il se déclare généralement trois à six semaines après l’infection au Covid-19 et peut s’attaquer à plusieurs organes vitaux.

Environ 800 enfants sont déjà touchés par le PIMS en France. Et « 80% des enfants touchés n’ont aucune comorbidité« , souligne Marie Valdes. Emma, par exemple, était en bonne santé. Sa mère a donc créé l’Association nationale des familles d’enfants victimes du PIMS, pour informer la population, les pouvoirs publics et les médecins.

Selon Marie Valdes, de nombreux enfants ont souffert pendant plusieurs jours avant que le PIMS soit diagnostiqué, « certains en réanimation, sous oxygène« . Elle veut donc communiquer sur les symptômes du syndrome, pour les repérer rapidement et réagir vite.

« Mon but n’est pas de faire paniquer les gens. Mais il faut que tout le monde puisse reconnaître les symptômes. »
Marie Valdes

L'association des familles de victimes du PIMS alerte la population et les médecins sur les symptômes à repérer.

Quand s’inquiéter ?

  • Forte fièvre (entre 39 et 41)
  • Fatigue importante
  • Douleurs abdominales
  • Diarrhée
  • Vomissements
  • Faiblesse musculaire
  • Eruptions cutanées, etc..

Alors que la cinquième vague de Covid est à son pic en France, et alors que le virus circule beaucoup chez les enfants, Marie Valdes craint une augmentation du nombre de cas de « PIMS Covid » dans les prochaines semaines.

Source FRANCE BLEU.

Covid-19 : surdosage pour six enfants dans un « vaccinodrome » du Mans…

Selon l’Agence régionale de santé, les éventuels effets post vaccinaux pour ces six enfants peuvent être principalement de la fièvre et des courbatures.

Jean Castex s'était rendu dans ce vaccinodrome.

Six enfants ont reçu samedi «par erreur» une dose trop forte de vaccin Pfizer dans un centre de vaccination du Mans, où s’était rendu le Premier ministre Jean Castex le même jour, a-t-on appris auprès de la préfecture de la Sarthe et de l’ARS.

Samedi, le centre départemental de vaccination de grande capacité du Mans, ouvert depuis le 15 décembre, «a activé une ligne de vaccination pédiatrique pour les enfants âgés de 5 à 11 ans, à risque de formes graves de Covid-19 et aux enfants vivant dans l’entourage d’une personne immunodéprimée», ont indiqué dans un communiqué la préfecture de la Sarthe et l’ARS Pays de la Loire, confirmant une information de la presse locale.

Le médecin a immédiatement contacté les familles

«Lors des premiers vaccins administrés, six enfants ont reçu par erreur une dose de 20 µg (microgrammes, ndlr) de Pfizer Comirnaty. Constatant cette anomalie, outre les mesures prises pour les doses des vaccins suivants, le médecin référent du centre de vaccination a immédiatement contacté les familles concernées pour les informer et mettre en place avec elles les mesures nécessaires de suivi (…)», poursuit le communiqué de presse.

Normalement, la dose administrée pour cette tranche d’âge correspond à 10 microgrammes de Pfizer pédiatrique et est portée à 30 microgrammes de Pfizer Comirnaty à partir de 12 ans, d’après la même source.

Selon l’Agence régionale de santé, les éventuels effets post vaccinaux pour ces six enfants peuvent être principalement de la fièvre et des courbatures. «Aucune des familles n’a jusqu’ici rappelé le médecin-chef qui avait été informé des quelques symptômes qui s’étaient manifestés lors du premier contact (aucun symptôme pour cinq enfants, fatigues et courbatures pour le 6e)», précisent la préfecture et l’ARS. Jean Castex avait visité samedi ce vaccinodrome, échangeant avec plusieurs personnes venues se faire vacciner, pour l’essentiel des doses de rappel.

Source LE FIGARO.

Avec Omicron, faites-vous tester quelques heures avant une fête, pas la veille…

Vous pouvez passer d’un niveau indétectable à des niveaux très élevés de virus en 24 heures.

 

Face au variant Omicron qui sévit depuis peu, les experts sont inquiets et émettent de nouvelles recommandations pour les fêtards. Ils recommandent de réaliser un test quelques heures avant de se rendre à un événement plutôt que la veille. Cette nouvelle mesure préconisée par les scientifiques est due à la rapidité avec laquelle une personne porteuse d’Omicron devient infectieuse.

«Peu importe le type de test, le plus important est de se tester juste avant l’événement auquel on participe», a tweeté Michael Mina, ancien professeur adjoint en immunologie et maladies infectieuses à la Harvard School of Public Health. Selon lui, il est possible de passer de particules virales «indétectables» à «très élevées» en très peu de temps. Tim Spector, professeur d’épidémiologie génétique au King’s College de Londres, dit exactement la même chose. Lui aussi recommande de réaliser un test «quelques heures avant de quitter la maison» et ajoute qu’il faut désormais porter un «masque de haute qualité» dans les transports en commun bondés avant de se rendre à un événement.

Un variant plus mortel?

Le professeur du King’s College gère l’application de suivi des symptômes de Covid-19, Zoe, qui compte aujourd’hui 4,5 millions d’utilisateurs dans le monde. Jeudi, il affirmait sur Twitter que les données auto-déclarées suggéraient que le temps d’infection était d’environ 48 heures. Dans le meilleur des cas, les tests doivent être réalisés 12 heures avant de se rendre à une fête.

Cette contagiosité est probablement due au nombre élevé de mutations du variant Omicron qui en comporte 32. Elles infectent les cellules humaines et se propagent rapidement parce qu’elles échappent probablement à la réponse immunitaire des infections précédentes et des vaccins existants.

L’Organisation mondiale de la Santé ne sait pas si Omicron sera plus mortel que le variant Delta –qui reste à l’heure actuelle le variant le plus courant dans le monde.«Évitez les grands rassemblements et divisez vos groupes en plus petits, où vous pouvez contrôler l’environnement et faire tester chaque individu ce jour-là», préconise-t-il. Tim Spector a illustré ses propos d’un exemple. Un utilisateur de l’application Zoe a assisté aux 60 ans d’un ami au Royaume-Uni où tous les invités avaient été vaccinés, certains avaient reçu leurs doses de rappel et tous avaient été testés négatifs 24 heures avant l’événement. Sur les 18 participants, 16 auraient attrapé le variant Omicron.

Source SLATE.

Des scientifiques japonais créent un masque qui brille au contact du coronavirus…

Des chercheurs japonais espèrent pouvoir bientôt commercialiser de nouveaux masques pour se protéger du Covid-19.

En présence du coronavirus, ces masques brillent sous la lumière ultraviolette.

Une innovation qui pourrait devenir une alternative moins invasive aux tests PCR.

Des scientifiques japonais créent un masque qui brille au contact du coronavirus

C’est une innovation qui pourrait bientôt débarquer sur le marché mondial. Des scientifiques japonais de l’université de Kyoto ont mis au point un masque qui brille sous la lumière ultraviolette (UV) s’il a été en contact avec le nouveau coronavirus responsable du Covid-19. Une prouesse qui permettra aux personnes qui le portent de savoir rapidement et facilement si elles ont été en contact avec le virus.

Les chercheurs japonais ont utilisé des œufs d’autruche, oiseau capable de produire des anticorps contre le virus, résument-ils. Ils ont alors créé un filtre sur un masque et l’ont vaporisé d’un colorant fluorescent contenant ces anticorps extraits des œufs. En présence du coronavirus, le filtre s’est aussitôt mis à briller.

Un kit de test plus facile qu’un PCR

Les scientifiques japonais pensent que leur innovation pourrait bientôt être commercialisée à grande échelle. « Nous pouvons produire en masse et à faible coût des anticorps grâce aux autruches », explique Yasuhiro Tsukamoto, président de l’université et responsable de la recherche du projet, cité par Slate. « À l’avenir, je veux en faire un kit de test facile que tout le monde puisse utiliser », ajoute-t-il.

Un kit de test plus facile qu’un PCR

Le scientifique a même avoué que c’est grâce à ce nouveau masque que lui-même a découvert qu’il avait été contaminé par le Covid-19.

Des tests supplémentaires doivent encore être menés dans les prochaines semaines pour vérifier l’efficacité réelle de ce masque. Si ces nouveaux tests s’avèrent concluants, le gouvernement japonais pourrait donner son aval à sa commercialisation dès 2022. Il pourrait même devenir une alternative, moins invasive, au test PCR.

Source OUEST FRANCE.

 

 

Vaccin Covid-19 : pourquoi la protection apportée par les deux premières doses baisse rapidement ?…

Plusieurs études ont signalé qu’au fil du temps, les deux doses du vaccin contre la Covid-19 ne sont pas suffisantes pour nous protéger du virus. Mais comment expliquer cette baisse d’efficacité ?

La troisième dose recommandée par les autorités permet-elle réellement de limiter les risques d’infection ?

Explications.   

Vaccin Covid-19 : pourquoi la protection apportée par les deux premières doses baisse rapidement ?

 

Allemagne, Hongrie, Belgique… Tout comme la France, plusieurs pays européens ont décidé de généraliser la troisième dose du vaccin contre la Covid-19 à tous les adultes à cause d’une hausse des cas de coronavirus et de la propagation du variant Omicron. Les gouvernements ont opté pour cette décision après la publication de nombreuses études, dont les résultats soulignent que les vaccins deviennent moins efficaces au fil du temps.

Une baisse progressive de l’efficacité des vaccins

Parmi ces travaux, on retrouve une recherche publiée le 6 octobre dans la revue médicale The New England Journal of Medicine. Cette dernière a été réalisée en Israël et menée auprès de 4.868 personnes qui ont reçu deux doses du vaccin Pfizer. Les scientifiques ont constaté que « six mois après l’administration de la deuxième dose, la réponse immunitaire humorale était considérablement réduite, en particulier chez les hommes, chez les personnes âgées de 65 ans ou plus et chez les patients immunodéprimés. » 

Un mois après, une autre étude, effectuée par des chercheurs américains et publié dans la revue Science, a également mis en évidence une diminution progressive de la protection conférée par tous les vaccins. Au total, 780.225 personnes vaccinées ont participé à ces travaux. Les scientifiques ont précisé que, de février à octobre 2021, la protection contre l’infection a baissé de 87,9 % à 48,1 %. « La réduction a été la plus importante pour le vaccin Janssen », ont-ils ajouté.

Des résultats similaires ont été révélés dans un rapport paru le 26 novembre. L’institut de santé publique Sciensano, un établissement scientifique fédéral belge, a indiqué que, depuis juillet dernier, une baisse de l’efficacité des vaccins a été observée chez les plus de 65 ans.

Les raisons de cette diminution d’efficacité des vaccins

D’après Eric Muraille, biologiste et immunologiste, et Oberdan Leo, professeur d’immunologie à l’université Libre de Bruxelles en Belgique, l’émergence régulière de variants du coronavirus, qui accumulent plusieurs mutations sur la protéine Spike, peut être une des raisons de cette baisse de la protection conférée par les vaccins. « Plus ces variants diffèrent de la souche originelle du virus et moins ils sont reconnus par le système immunitaire, en particulier par les anticorps neutralisants », peut-on lire dans leur publication parue sur le média The Conversation.

Autre hypothèse émise par les deux belges : la brièveté de la production de la protéine Spike par nos cellules après l’administration de vaccins à ARN messager ne permet pas de développer une mémoire immunitaire protectrice de longue durée. « Il faut souligner qu’à partir de 65 ans, la capacité du système immunitaire à maintenir une mémoire immunitaire protectrice contre un agent infectieux décline de manière significative », ont développé Eric Muraille et Oberdan Leo. Cette catégorie de la population a ainsi besoin de recevoir une dose de rappel.

La troisième dose, une solution pour réduire le risque d’infection  

Pour éviter une flambée des cas de Covid-19, plusieurs gouvernements ont misé sur une dose de rappel. Mais cette approche réduit-elle réellement les risques de contracter le virus ? Une étude publiée dans la revue scientifique JAMA Internal Medicine le 30 novembre a apporté des éléments de réponse. Ces travaux, réalisés en Israël où le rappel vaccinal est recommandé depuis fin août, ont montré que la troisième dose permettait de limiter les risques d’être infecté par le coronavirus.

« Dans cette étude portant sur 306 710 adultes israéliens âgés de 40 ans et plus, on a constaté une réduction significative du risque d’infection par le SARS-CoV-2 quelques semaines après l’administration de la dose de rappel. Les personnes ayant reçu la dose de rappel avaient également moins de chances d’être hospitalisées », ont indiqué les chercheurs. D’après les résultats, les personnes ayant reçu trois doses auraient 86 % de risques de moins d’être testées positives à la Covid-19.

Source POURQUOI DOCTEUR ?

 

Covid-19 : quelles sont les preuves scientifiques en faveur d’une troisième dose de vaccin ?…

On sait que l’immunité acquise après la vaccination contre le Covid-19 tend à diminuer au fil du temps. Un rappel vaccinal semble à même de contrer ce phénomène, comme le montrent de nombreux travaux scientifiques.

On fait le point.
Covid-19 : quelles sont les preuves scientifiques en faveur d’une troisième dose de vaccin ?

Confrontés à une augmentation alarmante du nombre d’infections par le variant delta du coronavirus SARS-CoV-2 causant le Covid-19, plusieurs gouvernements européens, dont les gouvernements français et belge, recommandent à présent à tous les adultes une dose de rappel pour la vaccination contre le Covid-19. De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) voudrait plutôt que ce rappel soit limité aux individus à risque, afin de réserver le plus de doses de vaccins possibles pour les pays ne disposant pas encore d’une couverture vaccinale d’au moins 70 %. Cette troisième dose est-elle justifiée ? Comment l’expliquer ? Aidera-t-elle l’Europe à faire face aux nouveaux variants du SARS-CoV-2 ?

L’érosion de l’immunité vaccinale

Israël a lancé sa campagne de vaccination contre le Covid-19 dès le 20 décembre 2020. Elle a été le premier pays à vacciner complètement près de 80 % de sa population de plus de 12 ans. Cette vaccination de masse s’est traduite dès février 2021 par une réduction considérable du nombre de cas d’infection et d’hospitalisations. Cependant, une forte hausse du nombre d’infections symptomatiques par le variant delta du SARS-CoV-2 a été observée durant l’été 2021.

Une étude évaluant la protection conférée par une double dose du vaccin BNT162b2 de Pfizer/BioNtech en Israël a documenté une chute importante du taux d’anticorps neutralisants, dont la présence a été clairement corrélée à la protection contre une réinfection par le SARS-CoV-2. La chute est plus importante chez les hommes, les individus de plus de 65 ans et ceux souffrant d’immunodépression.

Aux États-Unis, des travaux similaires ont comparé, sur 6 mois, l’efficacité des vaccins BNT162b2, mRNA-1273 (Moderna) et JNJ-78436735 (Janssen) chez plus de 780 225 individus vaccinés. Les résultats indiquent une diminution progressive de la protection conférée par tous les vaccins, tant contre les infections qu’en matière de mortalité. En 6 mois, la protection contre l’infection a en moyenne chuté de 87,9 % à 48,1 %. La diminution de la protection contre la mortalité est heureusement moindre : après 6 mois, elle reste de 73 %-84 % pour les moins de 65 ans et de 52-75 % pour les plus de 65 ans.

En Belgique, un rapport de l’institut de santé publique Sciensano, institution scientifique placée sous l’autorité du ministre fédéral de la Santé publique et du ministre de l’Agriculture, pointe également une chute de la protection conférée par les vaccins. Publié le 26 novembre, il indique que si, au mois de juillet 2021, les individus ayant reçu deux doses de vaccin étaient protégés à hauteur de 80 à 90 %, cette protection a chuté pour atteindre, fin octobre, 52 % chez les 18-64 ans et à peine 13 % chez les plus de 65 ans. Ce recul est documenté pour tous les vaccins et tous les âges.

Covid-19 : quelles sont les preuves scientifiques en faveur d’une troisième dose de vaccin ?

Nombre d’individus infectés par jour (gauche) et de décès par jour (droite) en Allemagne, Belgique, France et Pays-Bas. (Source : graphique extrait de worldometers.info/coronavirus, les données de vaccination proviennent de ourworldindata.org/covid-vaccinations, au 3 décembre 2021) 

Pour quelles raisons les vaccins sont-ils devenus moins efficaces ?

Plusieurs explications, non exclusives, permettent de comprendre la baisse progressive d’efficacité des vaccins contre le Covid-19.

La première fait appel à ce que nous connaissons du fonctionnement du système immunitaire. Il faut savoir que le développement d’une mémoire immunitaire protectrice de longue durée est un mécanisme complexe, qui implique plusieurs populations cellulaires ainsi que la formation de structures tissulaires spécifiques comme les centres germinatifs. Ce processus prend du temps et il est en partie dépendant de la présence d’éléments appartenant à l’agent infectieux, dont la détection déclenche une réponse immunitaire de notre organisme (on appelle ces éléments étrangers des « antigènes »).

La technologie vaccinale qui s’est imposée en raison de sa rapidité de mise en œuvre et de son efficacité face aux infections virales a été celle des vaccins ARN. Ceux-ci contiennent des particules constituées d’une membrane lipidique protectrice enveloppant un morceau d’ARN messager (ARNm) qui permet de fabriquer la protéine Spike du coronavirus SARS-CoV-2. Après l’injection intramusculaire de ce type de vaccin, l’ARNm est principalement capturé par des cellules immunitaires spécialisées, les cellules dendritiques. Celles-ci fabriquent alors brièvement la protéine Spike et la présentent à d’autres cellules immunitaires, les lymphocytes, qui vont alors produire des anticorps neutralisants.

En raison de la brièveté de la production de la protéine Spike par nos cellules, une injection de rappel est indispensable pour permettre l’amplification des lymphocytes spécifiques du virus et la formation d’une population de mémoire. Plusieurs études ont démontré que l’intervalle entre les deux injections de vaccin est un facteur clé dans l’établissement d’une mémoire de longue durée. Un mois est une durée minimum. Si elle peut parfois être suffisante, en général une durée plus longue, de 4 à 6 mois, semble préférable. En raison de l’urgence sanitaire, la durée de 1 mois entre les deux injections a cependant été sélectionnée, car ce protocole garantissait le développement rapide d’une protection face au Covid-19.

La seconde explication à la baisse d’efficacité des vaccins est l’apparition régulière de variants du SARS-CoV-2 accumulant un nombre de plus en plus élevé de mutations sur la protéine Spike. Plus ces variants diffèrent de la souche originelle du virus et moins ils sont reconnus par le système immunitaire, en particulier par les anticorps neutralisants. Ce phénomène a été observé pour plusieurs variants dont le variant Bêta.

Enfin, il faut souligner qu’à partir de 65 ans, la capacité du système immunitaire à maintenir une mémoire immunitaire protectrice contre un agent infectieux décline de manière significative. Il était donc prévisible dès le départ qu’une dose de rappel serait nécessaire pour les plus de 65 ans, catégories d’âge concernées au premier chef par le risque de développer des formes sévères de Covid-19.

Les preuves scientifiques en faveur d’une troisième dose de vaccin

En juillet 2021, les responsables israéliens ont décidé de lancer une campagne massive de vaccination de rappel avec le vaccin à ARNm BNT162b2 de Pfizer/BioNtech, bien que ne disposant pas d’information sur l’efficacité de cette approche. Cette décision a fait de ce pays un véritable « laboratoire » de la vaccination. Avec le recul, que nous apprend la situation d’Israël ? Trois études réalisées sur la population israélienne ont documenté l’effet sur le terrain de ce rappel.

La première étude, publiée le 29 octobre 2021, compare la protection entre des individus vaccinés avec deux doses depuis au moins 5 mois ayant reçu ou non une dose de rappel. Chacun des deux groupes comprend 728 321 individus. On observe que les individus ayant reçu une dose de rappel depuis au moins 7 jours montrent une forte augmentation de la protection, atteignant 93, 92 et 81 % respectivement contre l’infection, l’hospitalisation et la mort.

La seconde étude, publiée le 28 novembre, compare les individus de 60 ans vaccinés avec deux doses depuis 5 mois et ayant ou non reçu une dose de rappel et montre une réduction d’un facteur 11,3 du taux d’infection chez le groupe ayant reçu un rappel depuis 12 jours. Le taux de forme sévère est également réduit de 19.5 fois. Enfin, une troisième étude publiée le 30 novembre confirme ces bons résultats.

La comparaison des données de santé publique de la Belgique, au 24 novembre, et de son voisin les Pays-Bas est édifiante. En Belgique, le taux d’infection croît pour tous les âges, sauf pour les plus de 85 ans dont 65 % ont reçu une dose de rappel. Aux Pays-Bas, où cette dernière classe d’âge n’a pas encore reçu de rappel, le taux d’infection de ses membres monte en flèche.

Ces résultats s’expliquent en partie par le fait que la qualité de la réponse immunitaire évolue au cours du temps, grâce au phénomène dit de maturation de l’affinité des anticorps.

Covid-19 : quelles sont les preuves scientifiques en faveur d’une troisième dose de vaccin ?

Des anticorps qui gagnent en efficacité

Après avoir été stimulés par un antigène (lors d’une infection naturelle ou d’une vaccination comprenant deux doses de vaccin), les lymphocytes B producteurs d’anticorps se divisent rapidement. Ce faisant, ils vont accumuler des mutations. Ces mutations concernent les régions de la molécule d’anticorps impliquées dans la liaison à l’antigène (en l’occurrence, la protéine Spike du coronavirus). Les lymphocytes ayant accumulé les mutations les plus favorables (fabriquant donc les anticorps potentiellement plus efficaces) sont alors sélectionnés.

Ce processus nécessite 3 à 6 mois, comme le démontrent des études réalisées chez des patients infectés par le SARS-CoV-2 ou après vaccination. Une troisième dose administrée 6 mois post-vaccination permet donc très probablement de restimuler et d’amplifier encore ces lymphocytes mieux adaptés à l’agent infectieux.

Dans d’autres contextes vaccinaux, plusieurs vaccins sous-unitaires composés de protéines utilisés en médecine humaine nécessitent trois injections pour conférer une protection de longue durée. C’est par exemple le cas du vaccin Engerix B contre le virus de l’hépatite B, ou des vaccins Gardasil et Cervarix, contre le papillomavirus humain.

Un rappel à effectuer régulièrement ?

La nécessité d’une troisième dose dans le cas des vaccins contre le Covid-19 ne représente donc pas une rupture méthodologique, et n’est pas le signe que les vaccins à ARNm seraient moins efficaces que les vaccins sous-unitaires protéiques utilisés plus traditionnellement.

Cependant, les données disponibles pour l’instant ne permettent cependant pas de garantir que la protection conférée par une dose de rappel sera de longue durée. On peut seulement l’espérer, sur base de nos connaissances générales en vaccinologie.

Certes, les vaccins sous-unitaires protéiques contre le virus de l’hépatite B et le papillomavirus humain offrent des protections de plus de dix ans après trois doses. Mais ces deux virus sont des virus à ADN double brin, dont le génome évolue beaucoup moins vite qu’un virus à ARN simple brin comme le SARS-CoV-2. On ne peut donc faire de prédictions raisonnables sur ce point.

De la nécessité de penser à court et à long terme

On peut se demander s’il est pertinent d’effectuer une dose de rappel avec un vaccin dirigé contre la souche originelle du virus, alors qu’émergent de nouveaux variants, comme le variant B1.1.529 – Omicron (dont le nombre élevé de mutations dans la protéine Spike laisse craindre qu’il puisse échapper en partie aux vaccins actuels). La réponse semble actuellement pencher en faveur du « oui ».

Développer, produire et valider un vaccin adapté à un nouveau variant prendrait plusieurs mois, car ce nouveau vaccin devrait a minima démontrer non seulement sa capacité à induire une réponse immunitaire, mais aussi à le faire de façon sûre, lors de tests de phase clinique 1 et 2. Or, aujourd’hui, ce sont des patients infectés par le variant Delta qui menacent de saturer les hôpitaux européens. Puisque les données disponibles démontrent clairement l’efficacité d’un rappel avec le vaccin BNT162b2 de Pfizer/BioNtech contre Delta, il ne serait pas raisonnable d’attendre un vaccin spécifique d’un nouveau variant pour réaliser un rappel vaccinal.

Les gouvernements doivent cependant prendre conscience qu’une stratégie uniquement basée sur les vaccins sera insuffisante à long terme. En effet, on ne pourra empêcher complètement la circulation du SARS-CoV-2 et donc l’apparition de nouveaux variants grâce à la vaccination, et on ne peut exclure que certains d’entre eux soient un jour capables d’échapper aux vaccins. De plus, de nombreux individus immunodéprimés, en raison, par exemple, d’une infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), d’une déficience génétique, d’un traitement ou d’une greffe, ne seront jamais pleinement protégés par les vaccins.

Il est donc indispensable de réaliser des investissements structurels afin de faire face à l’inévitable endémicité du SARS-CoV-2 ainsi qu’aux futures épidémies. On peut, par exemple, réduire mécaniquement la dissémination des virus respiratoires, notamment en améliorant l’aération des lieux publics. Enfin, il est bien évidemment nécessaire de refinancer les services de santé afin d’augmenter leurs capacités de réaction.

La version originale de cet article a été publiée dans The Conversation.

Par Éric MURAILLE, Biologiste, Immunologiste. Maître de recherches au FNRS, Université Libre de Bruxelles (ULB), et Oberdan LEO, Professeur d’immunologie, Université Libre de Bruxelles (ULB)

Source OUEST FRANCE.