Quel est ce syndrome associé au Covid-19 qui touche certains enfants ?…

L’ouverture de la vaccination anti-Covid-19 aux 5-11 ans est en partie motivée par le risque (rare) de survenue d’un syndrome pouvant atteindre les plus jeunes et connu sous le nom de « PIMS ».

Quel est ce syndrome associé au Covid-19 qui touche certains enfants ?

 

Mais de quoi s’agit-il ?

Le syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique, plus communément appelé PIMS, est une affection rare mais potentiellement grave. Dès avril 2020, des pédiatres français signalaient une augmentation anormale de cas ressemblant à la maladie de Kawasaki et de cas de myocardites chez des enfants ayant récemment contracté une infection à SARS-CoV-2.

« Les mécanismes physiopathologiques du PIMS sont mal connus et l’hypothèse d’une réponse immunitaire hyperactive inadaptée, impliquant notamment les cytokines, est décrite dans la littérature », explique la Haute Autorité de Santé (HAS).

Entre le 2 mars 2020 et le 21 novembre 2021, 781 cas de PIMS ont été signalés. Parmi eux, 318 enfants ont été admis en réanimation et 199, en unité de soins critiques. Et un enfant âgé de 9 ans est décédé.

Quels sont les signes ?

Problèmes, les symptômes évocateurs sont peu spécifiques. Ce qui peut conduire à un retard de diagnostic d’autant plus que l’infection à SARS-CoV-2 est souvent peu symptomatique, voire asymptomatique, chez l’enfant.

Le tableau clinique du PIMS associe fièvre (souvent supérieure à 39 °C), altération de l’état général (apathie, asthénie extrême, perte d’appétit, frissons, pâleur, douleurs diffuses) et troubles digestifs (douleurs abdominales, diarrhée, nausées, vomissements).

D’autres signes cliniques peuvent également être présents : pâleur, hypotension, éruptions cutanées, irritabilité, toux, céphalées…

La vaccination comme recours

Le 22 décembre dernier, le ministre de la Santé, Olivier Véran, officialisait l’accès à la vaccination anti-Covid aux enfants âgés de 5 à 11 ans. Selon une récente étude de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), cette vaccination réduirait le risque de syndromes inflammatoires multi-systémiques pédiatriques.

Ce travail a inclus 107 patients de moins de 18 ans souffrant de PIMS. Sur l’ensemble, 33 étaient âgés de plus de 12 ans (31%) et étaient éligibles – à l’époque – à la vaccination :  26 d’entre eux n’étaient pas vaccinés, 7 avaient reçu une dose de vaccin, aucun n’avait reçu deux doses, suggérant que le risque de souffrir de ce syndrome est significativement diminué une fois une première dose reçue. Du moins chez les adolescents.

L’ouverture de la vaccination aux enfants âgés de 5 à 11 ans permettra en outre d’étudier la prévention dans cette tranche d’âge.

Source EST REPUBLICAIN.

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