La mélatonine, utilisée pour mieux dormir, déconseillée à « certaines populations »…

« Certaines populations » souffrent d’effets indésirables après avoir pris un complément alimentaire contenant de la mélatonine, alerte ce mercredi l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).

Cette dernière conseille donc de consulter impérativement un médecin avant d’en prendre. En tout, 90 cas d’effets indésirables lui ont été rapportés.

La mélatonine, utilisée pour mieux dormir, déconseillée à « certaines populations »

Un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) alerte ce mercredi sur les risques liés à la prise de complément alimentaire contenant de la mélatonine. Elle déclare notamment que « des signalements d’effets indésirables » lui ont été rapportés.

Elle concerne « certaines populations » comme les femmes enceintes, les enfants, les adolescents, ou encore les personnes souffrant « de maladies inflammatoires, auto-immunes, d’épilepsie, d’asthme, de troubles de l’humeur, du comportement ou de la personnalité » ou « suivant un traitement médicamenteux ». L’Anses recommande ainsi à ces personnes de demander impérativement conseil à leur médecin.

La mélatonine, une hormone sécrétée naturellement par la glande pinéale située dans le cerveau lorsque nous sommes en phase de sommeil – et qui est donc utilisée en complément pour favoriser l’endormissement – provoquerait ainsi dans certains cas, des effets indésirables (vertiges, somnolences, cauchemars, irritabilité, tremblements, nausées, migraines ou encore douleurs abdominales).

Dans les compléments alimentaires, la molécule est généralement obtenue par synthèse.

90 cas d’effets indésirables ont été rapportés à l’Anses

En tout, « quatre-vingt dix cas d’effets indésirables survenus suite à la prise de compléments alimentaires contenant de la mélatonine » ont été transmis à l’Anses.

« La consommation est également déconseillée pour les personnes devant réaliser une activité nécessitant une vigilance soutenue chez lesquelles une somnolence pourrait poser un problème de sécurité », ajoute l’Agence.

« Ne pas dépasser la dose de 2 mg par jour »

Dans tous les cas, il importe, d’après ses experts, de « ne pas dépasser la dose de 2 mg par jour ». L’Anses recommande de limiter la prise de ces compléments alimentaires à un usage ponctuel. Et d’en parler à son médecin.

L’organisation professionnelle des compléments alimentaires, Synadiet, estime que les Français achètent 1,4 million de boîtes par an de ces gélules. La plupart des consommateurs en prennent pour lutter contre les insomnies, d’autres contre les perturbations dues au décalage horaire.

Source OUEST FRANCE.

Ces futurs managers vont se former pour mieux inclure les handicapés…

Des étudiants de l’université de Rennes 1 lancent une campagne de financement pour se former au management du handicap au travail. Ils ont besoin de 9 000 € pour y accéder.

12 millions de Français sont porteurs d’un handicap selon les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Chaque pathologie nécessite sa propre gestion sur son lieu de travail. « Pour moi, il est nécessaire de comprendre à qui on s’adresse dans nos futurs métiers », témoigne Paul-Elie Pipelin.

Avec 19 autres étudiants de l’École supérieure d’ingénieurs de Rennes (Esir), il va suivre une formation de management des personnes en situation de handicap. Ce programme de sensibilisation au handicap proposé par l’organisme de formation Companieros s’inscrit dans le cadre de la loi de février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

En plus d’être sensibilisés à cette cause, les étudiants peuvent agrandir leur réseau. « On apprend à connaître les autres étudiants et les entreprises se souviennent de nous. C’est aussi un avantage sur le CV. »

9 000 €

Avant de se lancer, les étudiants doivent collecter les 9 000 € nécessaires à la formation de chacun des membres. Ils ont lancé une campagne de financement participatif et ont récolté 60 % de l’objectif. « Ça nous demande beaucoup de temps, admet le « chef de cordée ». On doit vendre notre produit, relancer les entreprises qui ne répondent pas, se mettre d’accord entre nous sur un mail « type »… On se réunit environ toutes les semaines. » S’ils réussissent à réunir cette somme avant le 1er mai, les futurs managers pourront suivre leur formation en ligne.

Se former à distance

L’enseignement comprend deux parties. « La première s’effectue à distance via une plateforme dédiée, on assiste à une simulation de situations présentant un handicap et on doit trouver la meilleure solution, explique Paul-Elie. Ensuite, on en discute avec les membres de l’équipe et on reçoit les corrigés quelques jours plus tard. »

La seconde consiste à rencontrer une personne handicapée pour échanger autour de son vécu et des problèmes rencontrés au quotidien. Il faut ensuite envoyer un compte-rendu de l’entretien à Companieros pour recevoir le label Handimanager. « Je ne sais pas encore dans quel secteur je veux exercer mon activité, mais le label me sera de toute façon utile » conclut Paul-Elie..

Source OUEST FRANCE.

Parkinson : une pathologie qui s’étend…

À l’occasion de la Journée mondiale de la maladie de Parkinson, ce 11 avril, retour sur une pathologique qui ne cesse d’augmenter et toucher des populations plus jeunes.

Parkinson

Deuxième pathologie neurodégénérative après alzheimer, la maladie de Parkinson touche 166 000 cas en France, soit une augmentation de 25 000 personnes chaque année. Une pathologie qui ne touche pas que les personnes âgées, puisque les malades ont en moyenne 58 ans. Une étude publiée, mardi 10 avril, par l’Inserm et Santé publique France met en lumière le lien entre pesticides et maladie de Parkinson. Une analyse effectuée sur 69 000 patients, entre 2010 et 2012, montre une augmentation des cas au sein de la population agricole et viticole.

Plusieurs méthodes essayées

Pour contrer la maladie de Parkinson, plusieurs études sont menées. Au CHU de Rennes, 300 patients participent à un programme d’immunothérapie. Une méthode déjà utilisée contre des cancers, où des anticorps sont injectés pour éliminer les dépôts de protéines dans les cellules qui contrôlent les mouvements.

Autre piste : la stimulation cérébrale par électrode ou encore l’utilisation de cellules souches pour remplacer les neurones dégénérés.

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Source France Info.

Seine-Saint-Denis : un syndicat dénonce un manque d’accompagnement pour les élèves handicapés…

Le syndicat Snuipp FSU 93 alerte sur un défaut d’accompagnement des enfants en situation de handicap, dans les écoles de Seine-Saint-Denis.

Selon son enquête, partielle, au moins 154 enfants qui ont une notification d’accompagnement sont encore seuls dans les classes.

Seine-Saint-Denis : un syndicat dénonce un manque d'accompagnement pour les élèves handicapés

« L’effort de l’Etat n’est pas du tout au niveau des besoins : il y a un vrai problème de sous-investissement » dénonce Rachel Schneider, secrétaire départementale du syndicat Snuipp FSU en Seine-Saint-Denis, qui mène en ce moment une enquête sur l’accompagnement des enfants en situation de handicap dans les écoles du département. Le syndicat fournit des résultats partiels pour l’instant : sur 830 écoles, environ 20% ont répondu et 154 élèves sont sans accompagnement par un assistant de vie scolaire (AVS), malgré une notification de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).

Le Snuipp FSU entend ainsi dénoncer un manque de recrutement d’AVS et des contrats qui prennent fin. Odile, en contrat unique d’insertion (CUI), a vu sa mission d’AVS se terminer il y a quelques semaines. L’enfant qu’elle accompagnait, en maternelle « parlait très peu au début et il a fait énormément de progrès » raconte-t-elle : « malheureusement depuis début mars, il se retrouve seul dans la classe, mon contrat s’est terminé et je suis sans nouvelles« . Elle a passé les entretiens pour poursuivre sur un contrat d’accompagnant des élèves en situation de handicap (AEDH) mais patiente encore.

200 à 300 élèves attendent un accompagnant, selon l’éducation nationale

Pour l’éducation nationale, le nombre d’enfants qui ont une notification mais attendent un AVS n’a pas augmenté cette année. Sandrine Lair, directrice académique adjointe en charge de cette question dans le département de Seine-Saint-Denis estime à 200 ou 300 le nombre d’enfants concernés, un nombre stable chaque année.

Selon elle, l’absence temporaire d’accompagnement est liée au « temps de recrutement des personnelsqui peut courir jusqu’à deux mois«  entre la notification et le moment « où les enfants sont effectivement accompagnés ». Avant cela, les parents ont attendu en moyenne 7 mois une réponse de la MDPH du 93.

« Vous avez plein de machines administratives qui ont du mal à communiquer entre elles » regrette Rodrigo Arenas, président de la FCPE 93 : « quand ça ne marche pas le problème c’est que les enfants sont au milieu de tout ça« .

45% de demandes supplémentaires cette rentrée….

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Source FRANCE BLEU.

 

Une start up de Toulouse invente un boîtier tactile et sonore pour aider les déficients visuels…

Comment se repérer dans un bâtiment lorsque l’on est mal-voyant ? Les immeubles de bureaux et les administrations sont rarement adaptés.

Une start up toulousaine a inventé un boîtier tactile et sonore pour aider les déficients visuels.

Une start up de Toulouse invente un boîtier tactile et sonore pour aider les déficients visuels

La jeune entreprise toulousaine FeelObject, qui utilise l’imprimerie 3D professionnelle pour développer des produits dédiés au handicap, a mis au point un boîtier tactile et sonore pour aider les déficients visuels à appréhender un lieu.

Ce boîtier est constitué à partir des plans d’évacuation pompier des bâtiments. Les murs, les escaliers ou les bureaux, en relief, peuvent être suivi avec un doigt.

Destiné aux entreprises et aux administrations, le boîtier intéresse également les musées et aussi les théâtres.

La société Enedis en a équipé son siège social à Paris.

Le marché est important. 1,7 millions de Français sont déficients visuels.

Et seulement un tiers des bâtiments accueillant du public est équipé avec des dispositifs pour les mal-voyants.

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Source FR3.

Bavilliers – Sport et handicap Des lycéens belfortains champions de France de boxe…

En remportant le titre de champion de France UNSS de boxe en sport adapté, la section du lycée Diderot de Belfort met en lumière la pratique du sport partagé.

Un pas de plus pour l’inclusion des personnes en situation de handicap.

Bavilliers - Sport et handicap Des lycéens belfortains champions de France de boxe

Ce n’est pas une victoire mais des victoires. C’est ce qui ressort du récit que fait Vincent Jeudy, professeur d’éducation physique et sportive au lycée Diderot, du titre de championnat de France UNSS [Union nationale du sport scolaire : N.D.L.R.] de boxe en catégorie sport partagé glané au mois de mars à Vendôme dans le Loir-et-Cher. « C’est l’aboutissement d’un projet d’inclusion par les activités sportives », résume-t-il.

La première victoire est d’avoir pu constituer une équipe qu’il a conduite jusque dans le Loir-et-Cher : « Nous voulions partir avec deux équipes mais c’est loin d’être simple d’un point de vue logistique. »

Car aujourd’hui, il est toujours compliqué d’emmener des jeunes en situation de handicap. « L’an dernier, nous avions déjà essayé mais sans réussite », poursuit l’enseignant. « En fait, cette année, la médaille, on la gagne en amont, en réussissant à organiser ce déplacement. »

Preuve des grandes difficultés quand il s’agit d’assurer l’accueil de jeunes en situation de handicap, le lycée Diderot se retrouve seul en compétition alors « qu’il existe d’autres équipes. C’est un parcours du combattant en matière de logistique, savoir où dormir, qui peut assurer les soins au besoin, ou plus simplement de convaincre les parents de laisser leur enfant prendre part à ces compétitions. »

Médiatiser

Les pisse-froid diront que c’est une victoire sans avoir concouru. Certes. Mais la fierté des jeunes d’avoir pu exercer leur sport à l’intérieur d’un championnat de France qui réunissait valides et non-valides est « grande ». « J’ai beaucoup apprécié que le ring du sport adapté ait été installé au milieu des autres rings des autres catégories », remarque Vincent Jeudy.

Lise Gaag, l’un des membres de l’équipe, a ainsi pu se mesurer amicalement à Johanna Wonyou, championne de France 2016, 2017 et 2018, qui a accepté pour l’occasion de s’installer dans un fauteuil roulant et se mettre dans la situation de ces jeunes. « Elias Frihas, membre de l’équipe de France depuis sept ans, et Michel Mothmora, champion du monde WBF poids moyen en 2016, sont aussi venus encourager et échanger avec les jeunes. Ce sont des symboles forts. C’est aussi un moyen de médiatiser le sport partagé. »

Preuve que les choses bougent, Lise Gaag a d’ailleurs été récompensée du « prix spécial de la compétition » et a eu droit à une haie d’honneur. Autant de signes qui feront que l’année prochaine le lycée Diderot ne sera plus seul. « C’est tout ce que j’espère. Il faut que nous réussissions à installer une dynamique. » À Diderot, l’objectif sera d’emmener deux équipes au prochain championnat de France.

 

Une « carte sonore » pour les déficients visuels dans un restaurant de Reims …

Lire le menu d’un restaurant paraît très simple à la plupart d’entre nous, mais pour les personnes atteintes de déficiences visuelles, l’opération devient tout de suite plus compliquée. La Jeune Chambre Economique a donc créé la « carte sonore ».

Un premier restaurant vient de s’équiper à Reims.

Cette "carte sonore" est un petit magnétophone

C’est un magnétophone pas plus gros qu’un smartphone, avec trois boutons en relief. Fabrice est mal-voyant, il teste le dispositif pour la première fois : « C’est assez facile d’utilisation, même si il faut quand même un temps d’adaptation. Ca ira plus vite quand on saura bien s’en servir ». Le restaurateur enregistre lui-même son menu et le client peut passer d’une plage à l’autre si il ne veut pas tout écouter. Ici c’est une voix d’homme qui énumère les plats : _« Ce qui est bien c’est qu’on nous donne aussi les tarifs_« , précise Fabrice, « Je trouve que ça peut servir même à d’autres personnes qu’aux déficients visuels, comme par exemple quelqu’un qui n’arriverait pas à tenir un menu ».

Reims est la 30e ville de France et la 3e du Grand-Est (après Strasbourg et Metz) à mettre en place ce dispositif, mais pour le moment seul le restaurant Le Rem’ a fait la démarche de s’offrir ce kit « carte sonore », pour 80 euros.

Le système est né à Saint Omer, dans les bureaux de la Jeune Chambre Economique et c’est aujourd’hui celle de Reims qui accompagne les restaurateurs qui souhaitent acheter le kit. La JCE de Reims a tenu à travailler avec une association d’aide aux aveugles et malvoyants, l’association Valentin Haüy, pour être certaine de coller au mieux à leurs besoins. « Ils nous ont demandé comment on trouvait le boîtier, si il était facile à utiliser », explique Michelle Champo, Présidente de l’association, « Et puis voir si l’enregistrement des menus convenait, si ce n’était pas trop rapide, si on comprenait bien et moi je trouve ça très bien ».

Francis est lui aussi convaincu : « A chaque fois je suis obligé d’aller au restaurant avec un voyant, là je pourrai y aller seul ou avec une autre personne aveugle ». Que chacun retrouve de l’autonomie, c’est le but. Francis trouve malgré tout un détail à améliorer : « Il faudrait pouvoir monter le son plus facilement ou alors nous fournir un casque, parce que dans un environnement bruyant on a du mal à entendre, mais sinon c’est bien », sourit-il.

Source France Bleu.

Handicap. Des chevaux nains formés pour guider les aveugles….

À Bruges (Belgique), les personnes malvoyantes peuvent faire appel à Dinky, un cheval nain, pour les assister dans leurs déplacements.

Alternative originale aux chiens guides d’aveugle, le recours à de petits chevaux existe déjà aux États-Unis depuis les années 2000.

Aux Etats-Unis, des chevaux nains sont formés pour guider les personnes malvoyantes.

Alternative aux traditionnels chiens guides d’aveugle, l’utilisation de chevaux-nains pour guider les personnes malvoyantes avait déjà été testée au Royaume-Uni. Les petits équidés, encore rarement utilisés dans l’accompagnement des malvoyants, ont cependant su séduire au-delà des pays anglo-saxons.

La ville de Bruges (Belgique) vient de se lancer dans l’expérimentation en proposant aux malvoyants les services de Dinky, un cheval nain, pour les aider dans leurs déplacements, rapporte la télévision belge WTV.

La France s’y met aussi

En France, le domaine de La Geneste, à Châteaufort-en-Yvelines, en région parisienne, éduque des mini-chevaux afin qu’ils puissent devenir guides d’aveugles, rapporte L’Écho républicain. Le projet est né de l’initiative d’un homme, Jean Bouissou, sourd et aveugle qui, au nom de son association Quintette, très investie en la matière, a acheté deux petits équidés qu’il a confiés au domaine. « Cette pratique existe depuis longtemps aux États-Unis où un millier de chevaux accompagnent déjà des non-voyants. Je me suis dit que l’on pouvait la tester ici en France », explique-t-il.

La formation dure deux ans. L’apprentissage est le même que celui utilisé pour les chiens : marcher côte à côte, répondre aux ordres (stop, marche), apprendre à éviter les obstacles et protéger son maître en cas de danger. Selon Jean Bouissou, le soutien de ces mini-chevaux pourrait également servir à d’autres malades, et notamment « les personnes autistes ou les personnes atteintes d’Alzheimer ».

Source OUEST FRANCE.

Des collégiens de Nyons réalisent une prothèse de main en 3D pour un enfant handicapé…

Les collégiens de la cité scolaire Roumanille Barjavel ont conçu une prothèse de main en 3D destinée à un enfant handicapé.

Un ordinateur, une imprimante 3D, des heures de travail et un enthousiasme collectif sont les ingrédients de ce projet solidaire. Le résultat est bluffant. 

Main 3D

Une prothèse de main ergonomique, articulée, phalange après phalange, conçue à l’aide d’un ordinateur, d’un logiciel de modélisation et d’une imprimante 3D…Destinée à un enfant handicapé. Derrière ce petit bijou de modernité et ce projet solidaire, des collégiens épatants, ceux de la cité scolaire Roumanille Barjavel à Nyons (26). Pendant des mois, ils ont planché sur la réalisation de cette prothèse en cours de technologie. La voilà achevée, le résultat est bluffant.

« Ce qui m’a motivée, c’était de penser à cet enfant handicapé, de me dire qu’on allait l’aider au quotidien », Luna

Quand le professeur de technologie, Frédéric Dubois, a proposé en début d’année le projet aux élèves, l’adhésion a été immédiate. « Dès qu’ils ont su qu’ils allaient venir en aide à un enfant handicapé, ils ne se sont pas arrêtés aux obstacles techniques, l’ordinateur, le logiciel de modélisation. Je n’ai eu qu’à les guider, ensuite ils ont été capables de tout! », s’enthousiasme Frédéric Dubois. Des propos confirmés par Luna, élève de 3ème. « Ce qui m’a motivée, c’était de penser à cet enfant handicapé…Il est tout petit, ça doit être difficile pour lui au quotidien, le regard des autres…Et nous, on lui a inventé une main. C’est génial », raconte la collégienne.

Des heures de modélisation sur ordinateur

Les élèves sont devenus des as de la modélisation sur ordinateur. « On a travaillé avec le logiciel Solidworks », explique Emilie. Le logiciel a permis de concevoir les pièces de la prothèse, une par une, d’abord en deux dimensions, puis en trois dimensions. Des données transmises ensuite à l’imprimante 3D. Qui a mis plus de 50 heures pour sortir toutes les pièces, avant assemblage.

« On a commencé par des pièces simples, réaliser des cubes par exemple. On augmentait le niveau de difficulté petit à petit. On a fini par réussir à modéliser des phalanges, des toutes petites pièces, et maintenant on a cette main, elle est trop belle », détaille avec passion Emilie.

C’est l’association Enable qui met en relation des collèges comme celui de Nyons avec des enfants handicapés pour les équiper. Des enfants qui grandissent et qui doivent donc changer de prothèse régulièrement.

Source France Bleu.

Être étudiant handicapé, « pas facile d’allier études et rééducation »… Témoignages…

Salles d’examens adaptées, tiers temps, emploi du temps aménagés… Les universités s’adaptent aux étudiants en situation de handicap pour leur permettre de réussir leurs études.

Justine (1), en master à Paris, et Marie-Émilie, en licence à Nantes, témoignent. 

Fin mars, un père de famille s’est insurgé sur Twitter contre une école de journalisme parisienne. Celle-ci a refusé son fils, handicapé moteur, car ses locaux ne sont pas adaptés. Pourtant, la loi du 11 février 2005 oblige les établissements supérieurs à inscrire les étudiants handicapés au même titre que les autres. Cet événement pose la question de l’accompagnement de ces étudiants par les universités. Deux jeunes femmes témoignent pour Ouest-France Étudiant. Si les débuts n’ont pas été simples, elles ont trouvé aujourd’hui leur place.

Marie-Émilie, 20 ans, étudiante en L2 en biologie géologie écologie à l’université de Nantes

« Je suis atteinte de la maladie des os de verre depuis toute petite et je suis en fauteuil roulant électrique depuis la classe de première. Dans mon lycée, près d’Angers, j’avais une auxiliaire de vie scolaire ainsi qu’un aménagement spécial pour mon handicap. J’avais très envie de poursuivre mes études mais j’avais aussi peur que l’université soit trop grande pour moi. Lors les portes ouvertes, j’ai appris qu’il existait un relais handicap. Celui-ci permet d’aménager l’emploi du temps et les salles aux étudiants handicapés.

J’ai une scolarité presque normale avec des accès adaptés aux bâtiments et un tiers temps pour les examens. On a même raccourci les pieds des tables de laboratoire pour qu’ils soient à ma taille. Je n’ai jamais eu de gros soucis avec mon fauteuil roulant si ce n’est pour ouvrir les portes des vieux amphithéâtres ou pour porter mon plateau au restaurant universitaire. L’association Handisup me permet d’avoir un accompagnateur qui m’aide dans ces situations.

Le seul bémol dans ma scolarité : mes soucis de santé. Lorsque je me fais des fractures à cause de la maladie, je peux être alitée pendant plusieurs mois, ce qui m’empêche de suivre mes cours normalement. Ma faculté m’a donc autorisé à faire ma deuxième année de licence en deux ans. Au début de ma vie étudiante, je me sentais parfois isolée à cause du regard des autres mais j’ai réussi à m’intégrer en m’engageant dans l’association de zoologie de l’université. »

Justine (1), 23 ans, étudiante en master 1 de géographie et sciences des territoires à Paris Diderot

« Quand je suis arrivée à l’université d’Aix-Marseille, où j’ai fait mes deux premières années de licence, j’avais oublié de me déclarer comme étudiante handicapée. Heureusement, mon dossier avait été transmis via APB et la salle d’examen était adaptée. Je suis en situation de handicap depuis la seconde, j’ai fait une grosse chute à cheval. Aujourd’hui, j’ai besoin d’un tiers-temps car j’ai des difficultés de concentration et de mémorisation. Il me faut aussi un fauteuil de rééducation car je ne sens pas quand je me positionne mal.

J’ai eu quelques soucis en troisième année de licence quand je suis arrivée à l’université de Saint-Quentin-en-Yvelines. Lors de ma visite chez le médecin du relais handicap, ce dernier était incapable de lire mes radios. Il m’a dit qu’il me déclarait étudiante handicapée uniquement pour six mois et verrait selon les avancées de ma situation. Alors que cela fait des années que je suis handicapée… À Paris Diderot, je suis très bien accompagnée.

Au début de ma scolarité, c’était compliqué de jongler entre les cours et les six heures de séances chez le kinésithérapeute toutes les semaines. J’avais du mal à travailler. Heureusement, ma santé s’est améliorée et aujourd’hui je n’ai plus besoin de rééducation. »

(1) Prénom d’emprunt

Source OUEST FRANCE.