Une « carte sonore » pour les déficients visuels dans un restaurant de Reims …

Lire le menu d’un restaurant paraît très simple à la plupart d’entre nous, mais pour les personnes atteintes de déficiences visuelles, l’opération devient tout de suite plus compliquée. La Jeune Chambre Economique a donc créé la « carte sonore ».

Un premier restaurant vient de s’équiper à Reims.

Cette "carte sonore" est un petit magnétophone

C’est un magnétophone pas plus gros qu’un smartphone, avec trois boutons en relief. Fabrice est mal-voyant, il teste le dispositif pour la première fois : « C’est assez facile d’utilisation, même si il faut quand même un temps d’adaptation. Ca ira plus vite quand on saura bien s’en servir ». Le restaurateur enregistre lui-même son menu et le client peut passer d’une plage à l’autre si il ne veut pas tout écouter. Ici c’est une voix d’homme qui énumère les plats : _« Ce qui est bien c’est qu’on nous donne aussi les tarifs_« , précise Fabrice, « Je trouve que ça peut servir même à d’autres personnes qu’aux déficients visuels, comme par exemple quelqu’un qui n’arriverait pas à tenir un menu ».

Reims est la 30e ville de France et la 3e du Grand-Est (après Strasbourg et Metz) à mettre en place ce dispositif, mais pour le moment seul le restaurant Le Rem’ a fait la démarche de s’offrir ce kit « carte sonore », pour 80 euros.

Le système est né à Saint Omer, dans les bureaux de la Jeune Chambre Economique et c’est aujourd’hui celle de Reims qui accompagne les restaurateurs qui souhaitent acheter le kit. La JCE de Reims a tenu à travailler avec une association d’aide aux aveugles et malvoyants, l’association Valentin Haüy, pour être certaine de coller au mieux à leurs besoins. « Ils nous ont demandé comment on trouvait le boîtier, si il était facile à utiliser », explique Michelle Champo, Présidente de l’association, « Et puis voir si l’enregistrement des menus convenait, si ce n’était pas trop rapide, si on comprenait bien et moi je trouve ça très bien ».

Francis est lui aussi convaincu : « A chaque fois je suis obligé d’aller au restaurant avec un voyant, là je pourrai y aller seul ou avec une autre personne aveugle ». Que chacun retrouve de l’autonomie, c’est le but. Francis trouve malgré tout un détail à améliorer : « Il faudrait pouvoir monter le son plus facilement ou alors nous fournir un casque, parce que dans un environnement bruyant on a du mal à entendre, mais sinon c’est bien », sourit-il.

Source France Bleu.

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