Le Dr Asperger a «activement coopéré» avec les nazis, selon une étude…

Asperger – Après huit années de recherche, un historien de la médecine a publié, ce jeudi, une étude montrant que le célèbre pédiatre autrichien, qui a donné son nom à une forme d’autisme, a participé au programme d’euthanasie du Troisième Reich, ainsi qu’aux «politiques d’hygiène raciale».

Le Dr Asperger a «activement coopéré» avec les nazis, selon une étude

Le pédiatre autrichien Hans Asperger, qui a donné son nom au syndrome d’Asperger – une forme d’autisme comprenant des troubles des interactions sociales ou de la communication -, a «coopéré activement» avec le programme nazi d’euthanasie, selon une nouvelle étude publiée ce jeudi. «Asperger a fait en sorte de s’adapter au régime nazi et a été récompensé avec des perspectives de carrière pour ses manifestations de loyauté», écrit dans cette étude Herwig Czech, historien de la médecine à l’Université de médecine de Vienne, après huit années de recherche.

Le Dr Asperger (1906-1980) «a légitimé publiquement les politiques d’hygiène raciale y compris les stérilisations forcées et a coopéré activement, à plusieurs occasions, au programme nazi d’euthanasie d’enfants», poursuit-il. S’il a adhéré à plusieurs organisations affiliées aux Nazis, le célèbre médecin n’a pas pour autant été membre du parti national-socialiste lui-même, précise l’étude publiée dans le journal en accès libre Molecular Autism .

Pour mener à bien ses recherches, Herwig Czech explique avoir consulté de nombreuses publications dont des documents d’archives jusqu’alors inexploités, y compris les dossiers personnels du docteur et des études de cas de ses patients. Il cite un document nazi de 1940 selon lequel Asperger «était en conformité avec les idées national-socialistes sur les questions de race et les lois sur la stérilisation». Le Dr Asperger a affiché son allégeance aux principes fondamentaux de la médecine nazie lors de conférences publiques. Après l’annexion de l’Autriche par les nazis en mars 1938, il s’est notamment mis à signer ses rapports de diagnostic avec la formule «Heil Hitler».

Transferts au centre Am Spiegelgrund

Selon l’étude, le docteur Asperger a recommandé le transfert de deux fillettes, âgées respectivement de deux et cinq ans, au fameux centre Am Spiegelgrund situé à l’intérieur de l’hôpital psychiatrique Steinhof de Vienne. C’est dans ce centre que sont morts près de 800 enfants dépourvus de «pureté raciale» et d’«intérêt héréditaire», tués notamment par empoisonnement. Les deux fillettes, qui faisaient partie des victimes, étaient officiellement mortes de pneumonie.

Le docteur Asperger a également fait partie d’une commission chargée de décider du sort de quelque 200 malades dans le département pour enfants d’un autre hôpital, dont 35 qualifiés d’«inéducables» qui sont morts par la suite, selon l’étude.

Source LE FIGARO.

Santé : une avancée prometteuse dans le traitement du cancer du poumon…

Cancer – L’association d’un médicament d’immunothérapie et de la chimiothérapie permet à 70 % des personnes atteintes du cancer du poumon avec métastases de contrôler leur maladie.

traitement du cancer du poumon

Un médicament prometteur pour le cancer du poumon métastatique pourrait arriver l’an prochain sur le marché français. Selon une étude présentée lundi 16 avril au  congrès annuel de cancérologie, organisé par l’Association américaine pour la recherche sur le cancer (AACR) à Chicago, aux États-Unis, ce traitement associant immunothérapie et chimiothérapie réduirait de moitié le risque de décès chez les patients.

Depuis 2017, certains malades reçoivent, dès la pose du diagnostic, un médicament d’immunothérapie, baptisé le Keytruda. L’idée de l’essai, présenté à Chicago cette année, est de l’associer à de la chimiothérapie classique. D’après les premiers résultats, 70 % des patients contrôlent leur maladie un an après avoir reçu ce nouveau traitement.

Prochaine étape : l’autorisation européenne

« C’est un vrai progrès pour les malades atteints de cancer du poumon à un stade avancé, se réjouit le professeur Christos Chouaid, pneumologue en oncologie thoracique à l’hôpital Intercommunal de Créteil (Val-de-Marne). Les premiers résultats sont vraiment très porteurs d’espoir. Avant la fin de l’année, on aura une autorisation européenne de mise sur le marché. Après, il y a une seconde étape qui est la fixation du prix. »

Je pense que d’ici un an, cela deviendra assez rapidement un standard pour la prise en charge des patients.Christos Chouaid, pneumologue à franceinfo.

Source France Info.

Transport enfants en situation de Handicap – Nord : un accident entre deux minibus fait 13 blessés…

Un accident impliquant deux minibus transportant des enfants en situation de handicap et un véhicule léger a eu lieu mercredi dans le Nord, entre Lille et Dunkerque.

Parmi les personnes touchées, deux jeunes filles âgées de 13 ans ont été gravement blessées.

Un accident avec un mini-bus transportant de jeunes personnes handicapées est survenu vers 11 h à hauteur de Flêtre, sur l’A25.

Deux minibus transportant des enfants handicapés de Villeneuve-d’Ascq et un véhicule léger sont entrés en collision mercredi matin sur une autoroute dans le nord de la France. L’accident a eu lieu vers 10h30 sur l’A25 reliant Lille à Dunkerque, à hauteur de Flêtre. Les passagers des minibus se rendaient à un spectacle à Gravelines. 13 personnes blessées ont dû être hospitalisées.

D’après les pompiers du Nord, le bilan provisoire fait état «de deux blessés présumés graves, 12 présumés blessés légers et trois impliqués». Là aussi, le premier bilan – 18 blessés dont trois graves – a été révisé. Un blessé grave a été transporté par hélicoptère au CHR de Lille, selon la même source. Parmi les personnes touchées, deux jeunes filles âgées de 13 ans ont été gravement blessées. Leur pronostic vital n’est pas engagé, mais les deux adolescentes ont été transportées au CHRU de Lille, l’une par hélicoptère et l’autre par la route. Les victimes présentes à l’intérieur du véhicule léger n’ont pas été touchées mais sont tout de même en état de choc.

Environ 45 pompiers étaient présents sur les lieux de l’accident, d’après le Codis du Nord ainsi que des agents du SMUR de Dunkerque, Armentières et Lille. Selon les secours, les minibus transportaient chacun neuf personnes.

Le préfet du Nord a activé «le centre opérationnel départemental afin de coordonner l’intervention des services de secours» tandis que le sous-préfet de l’arrondissement de Dunkerque, Eric Etienne, s’est rendu sur place. «Quand il y a autant de personnes touchées, nous déployons un gros dispositif. J’avais demandé à madame le maire de Flêtre une salle au cas où nous aurions eu besoin d’un lieu de repli», a-t-il déclaré à La Voix du Nord.

Vers 14 heures, «l’autoroute A25 a été partiellement rouverte», selon la préfecture, précisant que les causes de l’accident seront déterminées par une enquête.

Source LE FIGARO.

Autisme : comment mieux intégrer les Asperger à l’université ?…

Autisme – Le Pr Bertrand Monthubert, ancien président de l’univesité Toulouse 3 et coordinateur du projet «Construire une université Aspie-Friendly» et Josef Schovanec, philosophe et écrivain, déplorent l’absence des autistes Asperger dans les universités.

Autisme : comment mieux intégrer les Asperger à l’université ?

 

Ils sont souvent invisibles. Ou bien absents, car nous n’avons pas su créer les conditions de leur inclusion. Ils sont autistes, n’ont pas de déficience intellectuelle, et sans cette particularité nous devrions les trouver très nombreux dans nos universités. Pourtant, nous sommes loin du compte: alors qu’ils représentent environ 0,5 % de la population, les «Aspies» (nous les appelons ainsi en référence au syndrome d’Asperger, catégorie dans laquelle beaucoup d’entre eux se retrouvent) sont moins de 500 à être recensés dans nos universités cette année. Et pour cause: leur scolarité ressemble à un parcours du combattant, ils et elles sont souvent en décalage avec leurs pairs au sein des collèges et des lycées, souvent passionnés par des sujets pointus qui suscitent au mieux l’étonnement, au pire la moquerie.

C’est un gâchis économique, car ces Aspies, comme les autres personnes en situation de handicap, ou plutôt personnes «autrement capables» comme disent nos cousins québécois, ont des talents dont nous ne devons pas nous priver.

C’est un véritable gâchis humain, car, en ne créant pas les conditions de leur accueil, nous empêchons de nombreux Aspies de développer des connaissances qui les motivent et qui, pour certains, sont la principale raison de vivre.

L’autisme reste mal connu

Face à cette situation, qui s’inscrit dans le retard pris en France dans l’approche de l’autisme, de nombreux établissements d’enseignement supérieur essaient d’agir. Pour mieux progresser, 16 d’entre eux, avec des partenaires comme la Fondation FondaMental, Microsoft et AutiConsult, ont construit un partenariat autour du projet «Construire une université Aspie-Friendly». Financé dans le cadre du Programme investissements d’avenir, ce projet vient de démarrer. Il aborde la question globalement, depuis le travail avec les partenaires de l’éducation nationale et des structures qui accueillent les jeunes Aspies, jusqu’à l’insertion sociale et professionnelle, en passant évidemment par l’adaptation pédagogique, les outils numériques, l’accompagnement social et la formation…

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Source LE FIGARO.

Le cannabis à l’adolescence accroît le risque psychotique…!

Cannabis – Le risque de développer à l’âge adulte une maladie de type schizophrénique est multiplié par trois.

Le cannabis à l’adolescence accroît le risque psychotique

Les personnes ayant consommé régulièrement du cannabis à l’adolescence ont trois fois plus de risques de développer un trouble psychotique de type schizophrénique avant l’âge de 30 ans, conclut une vaste étude finlandaise de l’université d’Oulu. «Ces résultats sont très clairs, confirme Franck Schürhoff, spécialiste de la schizophrénie aux hôpitaux universitaires Henri-Mondor à Créteil, et d’autant plus intéressants que les adolescents étudiés n’avaient eu aucun symptôme précurseur, ni de parents affectés.»

Sur les 6534 jeunes Finlandais interrogés il y a quinze ans, ceux qui avaient déclaré une consommation fréquente de cannabis étaient trois fois plus nombreux en proportion à avoir déclaré une psychose par la suite. Chose rare dans ce type d’étude, cet effet spécifique de la drogue a pu être distingué de celui de la consommation, souvent conjointe, de tabac ou d’alcool.

Cet effet est corroboré par une étude anglaise de l’université de Bristol, récemment publiée dans la revue médicale JAMA Psychiatry. Sur une population de 5300 adolescents de 14 à 17 ans, ceux déclarant un usage régulier de cannabis avaient un risque trois fois plus élevé d’avoir eu à 18 ans un trouble psychotique (hallucination, délire, voix intérieures).

De plus en plus de passages aux urgences

Là encore, ce risque est apparu beaucoup plus lié au cannabis qu’au tabac. L’hypothèse parfois évoquée que les personnes plus à risque de troubles psychotiques se tournent vers le cannabis a aussi été mise à mal car les adolescents ayant eu à 12 ans des symptômes précurseurs de psychose n’étaient pas plus nombreux à consommer la drogue. «Les adolescents s’avèrent particulièrement vulnérables au cannabis, précise le professeur Franck Schürhoff, car leur cerveau est alors en plein remodelage neuronal et hormonal avec la puberté.» C’est aussi à cet âge que leurs neurones présentent un pic de récepteurs au THC, la substance chimique hallucinogène de la drogue.

Chez les adultes, la responsabilité du cannabis dans le déclenchement de troubles psychotiques est connue depuis longtemps des psychiatres. Elle apparaît maintenant au grand jour dans l’État américain du Colorado, qui a progressivement libéralisé l’usage de cette drogue. En 2009, sa commercialisation à but thérapeutique a été autorisée pour des raisons médicales limitées et mal établies. En 2012, sa consommation récréative a été légalisée. Début 2014, sa commercialisation est permise sous la pression de divers lobbies industriels ou pro-cannabis et avec la perspective alléchante pour l’État de fortes rentrées fiscales. La conséquence a été une augmentation de 20 % des visites aux urgences pour troubles psychiques liées à l’usage du cannabis de début 2012 à fin 2014. Pour les adolescents, ces visites ont pratiquement triplé de 2009 à 2015.

Une drogue facile d’accès et riche en THC…

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Source LE FIGARO.

Cher : Quand l’école s’adapte vraiment au handicap…

L’APAJH (Association pour adultes et jeunes handicapés) a lancé en début d’année une campagne en faveur de l’inclusion scolaire.

C’est à dire pour que l’école s’adapte au handicap de l’élève, et non l’inverse. Son délégué national était à l’école de St-Caprais, près de Bourges, récemment.

L'APAJH a édité un guide consacré à l'école inclusive

On part de loin en France et la suppression de certains contrats aidés n’a pas amélioré les choses. Jacques Biringer, délégué national de l’APAJH, a pu apprécier les efforts réalisés à St-Caprais, près de Bourges.  Un petit village de 490 habitants qui pourrait servir d’exemple. L’école dispose d’une rampe d’accès pour personne à mobilité réduite et même d’un ascenseur… C’est loin d’être partout comme ça regrette Jacques Biringer :  » La loi de 2005 oblige  les bâtiments accueillant du public à être accessibles à tous, et pourtant certaines écoles construites après 2005, ne respectent pas ces nouvelles normes. Elles n’ont pas de rampe et encore moins d’ascenseur. Le souci, c’est aussi le sensibilisation des enseignants au handicap notamment durant leur formation. Elle est parfois quasi inexistante. »

L’école de St-Caprais est donc équipée d’un ascenseur :  » En utilisant l’ascenseur, on peut accéder à toute la partie basse de l’école, explique sa directrice Smahane Id Laasri, les quatre classes,  les sanitaires et la cour de récréation. » Alors c’est vrai, cet ascenseur ne sert jamais, mais au moins la municipalité a t-elle respecté la loi. Il y a quelques mois, une élève est venue en fauteuil roulant, il a fallu adapter le mobilier : « il a fallu trouver des tables où ses jambes pouvaient passer avec le fauteuil roulant. Généralement, on prépare le mobilier un peu à l’avance, on cherche dans le stock de l’école, et on trouve toujours. » se réjouit la directrice.

Pour le délégué de l’APAJH, le gros souci en ce moment, c’est la suppression de certains contrats d’auxiliaire de vie scolaire pour élèves handicapés décidée par le gouvernement. Jacques Biringer :  » Le gouvernement a eu beau expliquer que la suppression de ces contrats aidés n’affecterait pas les personnes handicapées, il y a parfois une rupture entre l’ancien contrat qui est supprimé brutalement et le recrutement d’un nouveau contrat, respectant les nouvelles conditions imposées par l’état. Certains élèves ont dû être déscolarisés en France à cause de cela. Ce n’est pas normal. «  L’inspection académique du Cher reconnait qu’elle travaille à résoudre certains cas compliqués… à la marge, précise t-elle. On compte 338 contrats d’auxiliaires de vie scolaire dans le Cher (soit l’équivalent de 114,5 temps plein, pour 501 élèves.

Source FRANCE BLEU.

Meaux : elles veulent mieux intégrer les sourds et malentendants…

Près de 250 personnes se sont pressées à la Journée de bénévolat, ce samedi pour devenir bénévole et aider l’action d’associations comme « Signes et paroles » qui aident à une meilleure insertion des sourds et malentendants dans la société.

Donner de son temps pour les autres, c’est le credo du Salon du bénévolat de Meaux dont la troisième édition s’est tenue ce samedi à la Maison de l’économie et de l’emploi et qui a attiré près de 250 visiteurs.

Environnement, solidarité, sport, jeunesse ou encore culture… en tout 27 associations de Meaux et des environs étaient présentes pour faire découvrir leurs actions et attirer des bénévoles.

Parmi elles, l’association « Signes et paroles » fondée en 2013, qui aide les sourds et malentendants à sortir de leur isolement mais aussi aux entendants à les inclure en leur enseignant la langue des signes.

« Près de la 10 % de la population française est sourde ou malentendante. Malheureusement ce chiffre risque de monter en flèches avec l’augmentation de cas de perte auditive avec la généralisation des écouteurs. Pour que les malentendants soient moins isolés nous formons de nombreux professionnels de santé, des agents de la mairie de Meaux et de l’intercommunalité et intervenons dans les établissements scolaires », explique Thi-My Gosselin, fondatrice de l’association qui consacre tout son temps libre à cette activité.

« Nous avons décidé de prendre le problème dans l’autre sens en donnant des cours aux entendants. Peu de professionnels de santé ont le temps de se former et sont pourtant fréquemment confrontés à la surdité. Les sourds-muets ne sont pas aussi bien pris en charge, ils doivent toujours être accompagnés et la confidentialité des soins ne peut pas être assurée », explique Léa-Jade, la fille Thi-My également très impliquée dans l’association.

Source LE PARISIEN.

Economie. Chez Michelin, le handicap n’est plus un tabou… !

Par peur d’être stigmatisés, de perdre leur emploi, beaucoup de salariés hésitent à déclarer un handicap. Chez Michelin, à Vannes, on prend les devants.

Chez Michelin, le handicap n’est plus un tabou.

« Le handicap ne doit plus être un tabou ! » Directrice des ressources humaines de l’usine Michelin de Vannes, Sophie Lesage-Stich a fait du handicap un de ses chevaux de bataille. Constatant qu’une partie de ses salariés préféraient cacher leur handicap à leur direction plutôt que de se faire accompagner, le groupe clermontois a nommé des référents handicap régionaux et mis en place des actions pour sensibiliser l’ensemble de ses salariés.

À Vannes, c’est Pascal Guillemain qui a été chargé de cette mission, à temps plein. Volubile et convaincant, il est passé de services en services à discuter, distribuer des flyers, organiser des événements…

« Oser le dire »

En un an, une douzaine de salariés lui ont ainsi confié leur handicap, faisant passer leur nombre de 23 à 35 sur quelque 500 employés. L’intérêt pour Michelin ? Mieux les accompagner pour qu’ils puissent garder leur poste ou un emploi dans l’entreprise.

« Certains ont peur d’être stigmatisés ou de perdre leur emploi. Grâce à ces actions, ils ont osé le dire », apprécie le référent dont la deuxième partie de la mission est de trouver des solutions pour qu’ils continuent de travailler normalement. Les solutions ne sont pas forcément compliquées à mettre en place.

« Depuis que je suis malade, j’ai des difficultés à lever les bras en hauteur et des douleurs aux poignets. Mon poste de travail a été réaménagé avec un fauteuil spécial et ils m’ont fabriqué un meuble un peu plus bas sur la droite pour avoir tout à portée de la main », explique Linda Gru, atteinte d’un handicap invisible, mais bien réel.

Dans l’atelier à côté, c’est un système de palans et de chariots qui a été installé pour des collègues qui ont des difficultés avec le port de charges. « Au lieu de les soulever, ils les poussent. »

« Plus un frein à la carrière »

Neuf postes ont ainsi été aménagés cette année sur le site de Vannes, dans les bureaux, mais aussi dans l’unité de production. Et quand ce n’est pas possible, d’autres postes plus adaptés peuvent être proposés avec des possibilités de télétravail.

« Le handicap n’est plus un frein à la carrière », martèle Sophie Lesage-Stich qui, dans le pire des cas, peut également chercher des postes dans des entreprises proches. Pour ça, elle peut compter sur le soutien d’organisme comme l’Agefiph, l’association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées ou le Sameth, le service d’appui au maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés.

« L’exemple de Michelin montre que c’est possible », apprécie Cécile Tessier, chargée d’études et de développement à l’Agefiph Bretagne. Elle note qu’en France, 20 % des personnes en situation de handicap sont au chômage. « Elles ne représentent que 3,5 % des salariés alors qu’elles représentent plus de 8 % des personnes actives. »

En un an, le taux de personnes déclarant un handicap est passé de 7 à 11 % sur le site Michelin de Vannes, où, si le handicap n’est plus un frein à la carrière, il n’est pas non plus un frein à l’embauche.

Source OUEST FRANCE.

Agnès Buzyn évoque la mise en place d’une deuxième journée de solidarité…

Jean-Pierre Raffarin avait inventé la journée de solidarité active, le lundi de Pentecôte férié, en 2004. 14 ans plus tard, son fonctionnement reste flou.

Agnès Buzyn évoque la mise en place d'une deuxième journée de solidarité

« Toutes les pistes existent », souligne Agnès Buzyn. Face au vieillissement de la population et à l’augmentation du coût de la dépendance des personnes âgées, la ministre des Solidarités et de la Santé a expliqué sur BFMTV/RMC, jeudi 12 avril, avoir « plusieurs pistes » pour trouver « un nouveau financement ».

Parmi les diverses mesures envisagées, la ministre a évoqué la mise en place de « deux lundis de Pentecôte travaillés ». « Jean-Pierre Raffarin avait inventé la journée de solidarité active, le lundi de Pentecôte férié », a rappelé Agnès Buzyn, avant d’ajouter qu’elle ne souhaitait pas donner son opinion sur cette option.

Qu’est-ce que la journée de solidarité active ?

Créée par la loi du 30 juin 2004 par l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac, la journée de solidarité active prévoit d’assurer « le financement des actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées et handicapées ».

A la suite de la canicule de l’été 2003, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) avait noté une surmortalité de 70% chez les plus de 75 ans et ainsi mis en lumière la problématique de la dépendance des personnes âgées.

Depuis, les employeurs doivent reverser une « contribution solidarité autonomie », explique le ministère du Travail sur son site officiel. Elle s’élève à 0,3% de la masse salariale de l’entreprise. Pour les salariés, cette journée de solidarité se matérialise le plus souvent par une journée de travail supplémentaire, non rémunérée. 

Sont également concernés par cette contribution les revenus du capital. Le 1er avril 2013, le dispositif a été étendu aux retraités imposables.

Selon les prévisions de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), en 2017, la journée de solidarité devrait rapporter 2,37 milliards d’euros.

Les entreprises fixent les modalités de la journée

« Les recettes de ce jour travaillé contribueront […] à recruter le personnel nécessaire à l’accompagnement des personnes résidant en maison de retraite ou en structure spécialisée, à financer des heures d’aide à domicile pour les personnes âgées en perte d’autonomie et pour les personnes handicapées », détaille le CNSA. 

Dans les faits, cette journée de solidarité ne se traduit pas toujours par une journée travaillée non payée pour les salariés. Le lundi de Pentecôte est en effet de nouveau férié depuis 2008 : les entreprises − sous décision de l’employeur ou d’un accord collectif −, ont donc la possibilité de choisir n’importe quel jour férié ou un jour de RTT, un jour de congés payés, le fractionnement du temps sur l’année… ou d’offrir gracieusement une journée aux salariés.

La législation en vigueur prévoit également que si un employé a déjà effectué une journée de solidarité et change d’entreprise au cours de l’année, les heures travaillées ce jour-là seront rémunérées. Il pourra aussi bénéficier d’un repos obligatoire.

Si la mesure proposée n’est, pour l’heure, qu’au stade de l’hypothèse, Agnès Buzyn a expliqué vouloir « proposer une solution d’ici la fin de l’année ». « Je souhaiterais qu’il y ait un débat sociétal, avec notamment les élus », a-t-elle poursuivi. D’après les projections de l’Insee, en 2060, 23,6 millions de Français seront âgés de plus de 60 ans, soit une personne sur trois.

Source L’OBS.

A Bligny-lès-Beaune, la solidarité s’organise autour de Mathilde, atteinte d’une maladie orpheline…

Le samedi 26 mai, le foyer rural de Bligny-lès-Beaune organisera un événement récréatif afin de lever des fonds en faveur d’une petite fille handicapée du village.

Mathilde a 10 ans, elle souffre d’une maladie génétique très rare, et va bénéficier de soins coûteux en Espagne.

A Bligny-lès-Beaune, la solidarité s’organise autour de Mathilde, atteinte d’une maladie orpheline

Une maladie génétique très rare, diagnostiquée chez quatre personnes seulement dans le monde. C’est ce qui affecte une petite fille à Bligny-lès-Beaune. Agée de 10 ans, Mathilde souffre de TBR1, « un gène mutant de l’autisme qui provoque un gros retard psychomoteur », explique son papa, Benoît. C’est lorsqu’elle avait dix mois que les parents de Mathilde, née prématurée, ont appris que quelque chose n’allait pas. Mais il a fallu attendre deux ans avant de connaître le diagnostic précis. Commence alors pour cette famille un parcours semé d’embûches, jusqu’à ce qu’une place soit disponible au centre médico-éducatif de Messigny-et-Vantoux. L’enfant revient chez ses parents pour les vacances et les week-ends.

Des soins spécifiques en Espagne

Mathilde ne parle pas, ne sait pas manger ou s’habiller seule, ne marche pas, et a constamment besoin de quelqu’un pour l’aider dans sa vie quotidienne. Mais elle sait se déplacer en fauteuil roulant, après avoir observé un autre enfant handicapé. Des progrès sont enregistrés, comme l’a noté sa maman, Nathalie : « Elle demande à se tenir debout ». Et elle apprend, petit à petit, grâce notamment aux deux séjours effectués dans un centre qui près de Barcelone, en Espagne, dispense des soins spécifiques.

L’enfant y est pris en charge, stimulé par le jeu, et ces méthodes portent leurs fruits. « Il y a un mois elle a pris pour la première fois un verre pour boire. On s’est aperçu qu’elle savait aller vers son verre et demander. Donc la communication commence à venir aussi dans ses gestes, et dans la découverte de son corps. C’est passé par une succession de gestes qu’on lui a fait faire depuis qu’on est allé en Espagne ». Le mois prochain, le couple et son enfant repartiront pour un troisième séjour dans cet établissement espagnol. Mais cela coûte cher.

Une action solidaire du foyer rural de Bligny-lès-Beaune

C’est pourquoi le foyer rural de Bligny-Lès-Beaune va lever des fonds. Isabelle Creuzenet, la présidente du foyer rural, a appris en effet qu’une enfant handicapée vivait dans la commune. Le foyer rural avait déjà mené des actions solidaires pour un autre enfant à Merceuil, ainsi que pour Octobre Rose, contre le cancer du sein. « On s’est dit qu’il fallait offrir notre aide à cette famille. Avoir de l’aide, même morale, ça peut être utile, pour ne pas se sentir tout seuls, et être entourés ».

La journée pour Mathilde organisée par le foyer rural, se déroulera donc le 26 mai à la salle des fêtes de Bligny-lès-Beaune, mise à disposition par la mairie, avec une animation sophrologie le matin, et un cours de zumba l’après-midi. L’accès coûtera 5 euros pour chaque activité, mais les participants pourront donner plus. Des billets de tombola sont par ailleurs en vente au prix de 2 euros. L’association en a déjà vendu un millier.

Source France Bleu.