Handicap: les maisons départementales sont « à bout de souffle »…

Soixante-dix députés qui ont fait récemment une immersion dans la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de leur circonscription ont appelé mercredi à « revisiter en profondeur » un système « à bout de souffle » pour le recentrer sur « l’accompagnement des personnes ».

les maisons départementales sont "à bout de souffle"...

Ces parlementaires de presque tous les bords se sont rendus début mars dans des MDPH proches de chez eux. Au total, 44 structures sur 101 ont été visitées, y compris en outre-mer.

« D’un département à l’autre, les situations sont très hétérogènes. La question de l’égalité des droits se pose », a résumé devant la presse le député des Hauts-de-Seine Adrien Taquet (LREM), en remettant la synthèse de leurs observations à la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel.

Créées dans chaque département par la loi sur le handicap de 2005, ces structures permettent aux personnes handicapées d’accéder à de nombreux droits et services, par exemple une place en établissement scolaire pour un enfant handicapé, un service à domicile, une formation ou une allocation de ressources.

Pour les parlementaires, « ce système est à bout de souffle » et doit être « revisité en profondeur pour redéfinir la mission première des MDPH qui est l’accompagnement des personnes », une « dimension peu présente ».

Depuis la création des MDPH, les dotations globales « n’ont pas ou très peu évolué alors que le nombre de dossiers a augmenté. Elles font face à un manque de moyens humains et financiers », poursuivent-ils, souhaitant une « nouvelle organisation pour gagner en productivité ».

Sites internet de MDPH relégués en bas des sites de conseils départementaux, « informations incomplètes », « absence de télé-procédures »: le service internet est « globalement insatisfaisant » et devrait être développé, soulignent-ils.

En outre, des disparités en termes de droits ont été constatées, avec des taux d’attribution différents d’un département à l’autre pour une allocation: de 36% à 92% pour l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) ou de 20% à 78% pour la Prestation de compensation du handicap (PCH).

Concernant les délais d’attente, seule une MDPH sur deux respecte la loi intimant de répondre « avant 4 mois », ajoutent-ils.

Chargé en novembre avec Jean-François Serres, membre du Conseil économique, social et environnemental (Cese), d’une mission sur la simplification administrative dans le domaine du handicap, Adrien Taquet a précisé que cette opération baptisée « Semaine MDPH » viendrait « nourrir leur réflexion ».

Leur rapport est attendu pour fin avril.

Source NOUVEL OBS.

Les nouvelles pathologies liées au téléphone portable…

Textonite, Nomophobie, syndrome du téléphone fantôme…

 pathologies liées au téléphone portable

Le téléphone portable n’est pas bon pour la santé. On sait que les téléphones portables renvoient des ondes électromagnétiques dangereuses pour notre santé. On le dit et le redit, il ne faut pas l’utiliser trop longtemps, pas trop près de l’oreille et donc du cerveau mais plutôt avec un kit oreillette et surtout pas au pied de son lit pendant la nuit. Car oui, on a découvert depuis quelques années de nouvelles maladies liées directement à l’utilisation de nos téléphones.

La première c’est la tendinite du pouce qu’on appelle aussi la textonite. Plus de 20% des utilisateurs déclarent passer entre 2 et 4 heures par jours à pianoter sur leur téléphone, une pratique qui sollicite énormément les articulations de nos doigts, et ça peut même aller jusqu’à l’inflammation des tendons, d’où la tendinite.

On peut aussi se servir de son téléphone pour téléphoner… or passer plusieurs minutes par jour au téléphone surtout si on fait autre chose en même temps provoque des troubles au niveau des muscles du cou et des cervicales.

Autre organe très sollicité, nos yeux, et on peut alors souffrir du syndrome de l’œil sec. Parce qu’on est rivé sur son téléphone, on oublie de cligner des yeux, c’est valable aussi sur les ordinateurs, et donc ça réduit aussi la formation de larmes. Et si on a les yeux trop secs, cela peut causer des dommages permanents sur les yeux. Donc soit on y reste moins longtemps, soit on s’entraîne à cligner des yeux.

Des malaises plus psychologiques

A commencer par la nomophobie. No mobile phobie, la peur de ne plus avoir son téléphone portable. Mais ça va plus loin, peur de ne pas avoir de réseau, peur de ne plus avoir de batterie, peur de le perdre tout simplement. Ça peut vous faire rire mais cette dépendance est telle qu’elle peut provoquer un véritable état de stress, on voit alors des gens incapables d’éteindre leur téléphone et qui vérifient sans arrêt s’il n’y a pas de nouveau message.

Dans le même style, on découvre aussi le syndrome du téléphone fantôme. Là encore c’est la dépendance qui est en cause. On a l’impression, tout le temps que le téléphone est en train de vibrer, de l’entendre sonner. Dans les deux cas on parle véritablement d’addiction que l’on peut soigner par des thérapies comportementales.

A force d’être toujours sollicité, avec de nouveaux liens, qui entraînent de nouvelles applications, de nouveaux contenus certains souffrent aussi de la zappite. Cliquer, recliquer, c’est pour certains une véritable drogue et quand on n’ a plus accès à tous ces contenus, il y a un vrai manque qui peut se traduire par des crises d’ennui souvent très violentes.

Source France Bleu.

Autisme : trois écoles pilotes en Nouvelle-Aquitaine…

Alors que le Premier ministre présente les détails du 4e « Plan Autisme » ce 6 avril 2018, coup de projecteur sur une expérimentation menée en Nouvelle-Aquitaine.

Corrèze, Charente et Haute-Vienne : le dispositif ARAMIS, née au Canada, est en place dans 3 écoles de la région.

Autisme : trois écoles pilotes en Nouvelle-Aquitaine

ARAMIS, c’est le nom de ce dispositif d’accueil des enfants autistes en milieu scolaire. Testé depuis janvier 2016 à l’école de Saint-Germaine-les-Vergnes (Corrèze), il a fait son entrée à l’école élémentaire de Boisseuil (Haute-Vienne) pour l’année scolaire 2017-2018. Il est également en place dans un établissement d’Angoulême (Charente). ARAMIS est un système de classe « d’autorégulation » mis au point par Stéphane Beaulne, chercheur clinicien et professeur à l’université de Nipissing (Ontario, Canada).

Si le dispositif est pilote, il s’appuie néanmoins sur les recommandations de la Haute Autorité de Santé, ANESM (agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux) et les directives de l’Agence régionale de Santé. Il ne s’agit donc pas d’une prise en charge farfelue, mais d’un programme novateur.  

L’idée générale est de permettre à l’enfant souffrant de trouble du spectre de l’autisme (TSA) de suivre une scolarité dans un milieu dit « ordinaire » et par cette scolarisation lui permette de progresser, à cela, rien de vraiment différent avec les autres dispositifs existants. Là où ARAMIS (AutoRégulation de l’Autisme en Milieu d’Inclusion Scolaire) se démarque d’ULIS ou de l’UEMA, c’est que l’accueil de l’élève se fait toujours dans une classe « normale » mais surtout l’ensemble de la communauté scolaire (autres enfants, enseignants, personnels…) est intégré au dispositif et les bénéfices rejaillissent ainsi sur l’élève mais aussi sur ceux qui l’entourent.

Gagnant-gagnant

L’inclusion (le fait d’inclure et non pas seulement d’accueillir régulièrement ou ponctuellement un enfant autiste) est l’un des aspects d’ARAMIS. Si un accompagnement médico-social est évidemment organisé, il ne s’exerce que dans des phases de « sas émotionnel » pendant lesquelles l’élève va apprendre à gérer ses troubles avec un éducateur spécialisé. Tout le reste du temps, l’enfant est « coaché in vivo » dans une classe ordinaire avec un travail réalisé sur l’ensemble de l’environnement scolaire : finie la stigmatisation, la démarche se veut po-si-tive.

L’autre aspect du dispositif est l’autorégulation : un processus qui s’appuie sur le comportement des élèves, la maîtrise de leurs émotions, il s’agit pour l’enfant de « réguler » lui-même son stress et sa concentration pour améliorer l’apprentissage. On voit alors que cette « technique », qui est en première intention destinée aux enfants présentant un TSA, peut très bien trouver son application auprès de tous les élèves. 

Les enseignants sont formés à ARAMIS. C’est le cas pour les instituteurs de Boisseuil qui ont suivi cette formation pendant 3 jours. Ils ne sont plus seulement « sensibilisés » mais font partie intégrante du dispositif tout comme leurs élèves qui bénéficient d’un partage de connaissance sur des apprentissages communs et du bien-vivre ensemble. C’est donc toute l’école qui participe au programme.

A Boisseuil, l’école Guy Monnerot accueillera sur 2 années, 10 élèves avec des troubles autistiques. Pour l’année scolaire 2017-2018, une classe a été créée pour faire face à l’augmentation des effectifs (+ 3 élèves) et soulager les classes qui accueilleront ces enfants. Nous nous y sommes rendus en janvier 2018.

Source FR3.

L’école de commerce de Grenoble ouvre une formation de haut niveau pour autistes Asperger…

La prestigieuse école de commerce « Grenoble Ecole de Management » veut changer son image élitiste.

Elle ouvrira en janvier 2019 une formation destinée spécifiquement aux autistes Asperger qui s’appuiera sur leur fonctionnement cognitif particulier.

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Trois quart des adultes Asperger ne travaillent pas ou occupent un poste en dessous de leur niveau de compétence.

En parallèle, le data, la gestion des données informatiques, est un secteur en pleine expansion qui peine à recruter.

Face à ce constat, la prestigieuse école de commerce de Grenoble, GEM a décidé de mettre en place à partir de janvier 2019 une nouvelle formation au traitement des données numériques.

Elle s’adresse spécifiquement aux autistes Asperger et s’appuie sur leur fonctionnement cognitif particulier qui leur donne des aptitudes à la rigueur, à la détection des bugs, des signaux faibles …

Cette formation se créé alors que le président de la république, Emmanuel Macron, vient d’annoncer, le 5 avril, un nouveau plan autisme pour 2018-2022.

La formation aux données numériques pour Asperger débutera en 2019. Elle s’accompagnera d’un suivi médical et d’une aide à l’insertion professionnelle.

Source FR3.

Diagnostic, scolarité, insertion professionnelle… Ce que contient le nouveau plan autisme pour (tenter) de rattraper le retard de la France…

Le gouvernement s’apprête à dévoiler, vendredi, un quatrième plan autisme. Parmi les mesures phares : un meilleur diagnostic, la promesse de la scolarisation en maternelle et un accompagnement pour aider les adultes à se loger et à travailler.

Diagnostic, scolarité, insertion professionnelle

Le quatrième plan autisme est présenté vendredi 6 avril par le Premier ministre Édouard Philippe, après six mois de concertation. Malgré trois plans qui se sont succédés depuis 2005, la France accuse un sérieux retard à tel point qu’en 2016 elle a été épinglée par l’ONU pour discrimination à l’égard des enfants autistes. Aujourd’hui, 700 000 personnes sont atteintes par ce handicap en France, dont 100 000 enfants. Seulement 0.5 % des autistes travaillent en milieu ordinaire et 80% des enfants n’ont pas accès à une scolarisation ordinaire.

Ce nouveau plan, financé à hauteur de 344 millions d’euros, a pour ambition de placer la France au niveau des autres pays européens, voire du Canada. Il comprend 20 mesures et quelques points forts.

Un meilleur diagnostic

Les professionnels de la petite enfance et de l’école seront formés au repérage précoce des enfants autistes. Des plateformes d’intervention et de coordination verront le jour partout en France. Leur rôle sera d’organiser les interventions des professionnels libéraux, des ergothérapeutes et des psychomotriciens, avant même que le diagnostic ne soit posé. Ces interventions seront prises en charge par l’Assurance-maladie.

À titre de comparaison, le Canada montre l’exemple avec une formation spécifique à l’autisme pour les professionnels du secteur sanitaire et de l’Éducation nationale.

La promesse d’une scolarisation en maternelle

C’est l’autre ambition forte de ce plan : que tout enfant autiste né en 2018 puisse entrer à la maternelle en 2021. Une centaine d’enseignants formés à l’autisme seront ainsi embauchés pour intervenir auprès des autres enseignants et les aider à prendre en charge ces enfants.

Là encore, à titre de comparaison, en Italie, tous les enfants autistes sont scolarisés dans une classe normale et ils peuvent bénéficier d’un enseignant spécialement formé pour les soutenir. En Suède, tout autiste est scolarisé et, lorsqu’il devient adulte et s’il souhaite quitter sa famille, il peut rejoindre une petite structure d’habitation. En Belgique, les méthodes éducatives et comportementales, du type ABA ou TEACH, sont disponibles depuis des années et attirent des centaines d’enfants autistes français car – bien que préconisées depuis des années par la Haute autorité de santé – elles restent minoritaires en France.

Une aide au travail et au logement

Ce plan s’intéresse aussi aux adultes autistes dont beaucoup sont dans des hôpitaux psychiatriques où ils n’ont rien à faire. Ils seront sortis de ces établissements et on les accompagnera en leur proposant un logement adapté et en les insérant dans le milieu professionnel.

Source France TV.

Le 114, un numéro d’urgence pour les sourds et mal entendants, pas seulement…

Depuis 7 ans, pour permettre aux personnes sourdes et muettes d’appeler les secours, il existe un 4eme numéro d’urgence, le 114. Sollicité par SMS ou Fax, le centre relais implanté dans le CHU de Grenoble peut à tout moment envoyer les secours les plus proches et les plus adaptés, partout en France.

114 - un numéro d’urgence pour les sourds et mal entendants

Le 15 pour appeler le SAMU, le 17 la police et le 18 les pompiers, des numéros familiers connus de tous les français. Ils permettent d’appeler des secours, à tout moment, quel que soit l’endroit où on se trouve en France. Mais à condition de pouvoir parler et entendre. Les personnes sourdes ou muettes peuvent elles aussi avoir besoin d’appeler les secours, il n’y a pas toujours quelqu’un pour le faire pour elles. Pour pouvoir répondre au besoin des 4 million des sourds et malentendants un numéro d’urgence spécifique a été mis en place en 2011 le 114..C’est aussi un numéro national, gratuit, permettant de joindre quelqu’un 7/7 jours ,24/24 heures. Mais là pas besoin de la voix pour communiquer, cela peut se faire grâce à l’écrit.
Le 114 est un numéro d’urgence contacté par SMS, avec un téléphone portable, ou, pour ceux pour qui lui résistent, par fax à partir d’une ligne fixe. Depuis sa création en 2011, toutes les demandes arrivent dans un centre relais basé au CHU de Grenoble où un centre de régulation traite les demandes de la France entière. Là des professionnels, sourds et entendants, spécialement formés, traitent les demandes. Ce sont eux qui après avoir accusé réception de la demande, recueilli toutes les informations, appellent le service d’urgence le plus proche qui correspond à la demande : pompiers, Samu, policiers.
Le 114 répond à toutes les situations d’urgence liées à la santé, la sécurité et aux dangers immédiats,  le temps d’attente répond aux mêmes exigences que les autres numéros d’urgence, une urgence vitale sera traitée avant une autre moins critique. Les 2 agents (sourd et entendant) travaillent alors en direct, à la fois avec le demandeur et l’équipe de secours, pour donner des informations les plus précises possible.
Le 114 n’est pas réservé qu’aux personnes sourdes et muettes. Il permet aussi à tout un chacun de prévenir les secours sans avoir à parler. Cela a été le cas lors de la tragédie du bataclan en novembre  2015. Cette initiative pensée au départ pour les handicapés sert aussi aux valides…

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Source FR3.

 

Autisme. La secrétaire d’Etat chargée du handicap souligne le « très gros enjeu du diagnostic »…

La secrétaire d’Etat chargée du handicap Sophie Cluzel a souligné ce lundi le « très gros enjeu du diagnostic » dans le quatrième plan autisme, qui sera annoncé en « fin de semaine ».

La secrétaire d'Etat chargée du handicap Sophie Cluzel a souligné le « très gros enjeu du diagnostic » dans le quatrième plan autisme

Malgré des avancées ces dernières années, la France reste très en retard dans le diagnostic et l’accompagnement des personnes autistes. Le gouvernement doit prochainement annoncer des mesures pour tenter de rattraper les défaillances publiques dans ce domaine. La secrétaire d’Etat chargée du handicap Sophie Cluzel a ainsi souligné ce lundi le « très gros enjeu du diagnostic » dans le quatrième plan autisme, qui sera annoncé en « fin de semaine ».

« Dans la nouvelle stratégie, nous voulons pouvoir diagnostiquer les adultes qui ont des prises en charge qui ne sont pas adaptées, qui sont dans les hôpitaux psychiatriques où ils n’ont rien à faire ou alors dans des établissements médico-sociaux sans une bonne prise en charge parce non diagnostiqués », a expliqué Sophie Cluzel sur Europe 1 à l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme.

En direction des adultes, elle a mis en avant la « grande ambition » du gouvernement « sur le logement inclusif et sur le retour à l’emploi parce qu’on se prive de talents colossaux en n’accompagnant pas les personnes avec autisme à l’emploi ».

« Cesser les fausses idées »

Le 4e plan autisme, « porté au plus haut sommet de l’Etat », a-t-elle souligné, va « replacer la recherche au coeur de notre politique publique ».

Selon elle, « la recherche en France n’est pas à la hauteur de ce que l’on peut attendre (…) la recherche fondamentale, mais surtout la recherche appliquée dans les méthodes n’est pas à la hauteur ».

« Il faut revenir aux fondamentaux qui sont les recommandations de la Haute autorité de santé », a dit Mme Cluzel, appelant aussi à « cesser les fausses idées, culpabilisantes pour les mères, cesser les fausses idées sur soi-disant des écrans qui viendraient perturber les enfants ».

Les « troubles du spectre de l’autisme » (TSA) atteignent « environ 1% de la population », soulignait la Cour des Comptes en janvier. Elle estimait à 700.000 le nombre de personnes concernées en France, dont 600 000 adultes, bien que ces derniers ne soient « qu’environ 75 000 » à être aujourd’hui diagnostiqués.

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Source OUEST FRANCE.

Le difficile parcours de parents pour la prise en charge de leur enfant autiste…

A l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, focus sur un trouble du développement répandu qui touche 1 nouveau-né sur 100.

Mais sa prise en charge reste un parcours du combattant pour de nombreux parents. Une mère a ouvert un centre spécifique pour aider parents et enfants.

Maison de l'autisme

Paul, Jérémy et Léah sont autistes. Mais 3 autistes très différents. Avec toujours des parents qui se démènent pour eux. « C’est un combat, et ce le sera jusqu’au bout », raconte Stéphanie Valentini, mère de Léah.

Un combat qu’elle mène après avoir couru tout Paris pour soigner sa fille Léah. Elle vient d’ouvrir une maison dédiée à l’autisme (La maison de Léah) où six spécialistes – psychologues, ergothérapeutes, psychométriciennes – sont réunies en un même lieu. Agnès Leroux fait partie de l’équipe. Elle est éducatrice et s’occupe de Jérémie, 8 ans, qui a été diagnostiqué autiste sévère à l’âge de 2 ans. « Ma mission est de lui faire prendre conscience de son environnement. Sinon il est effectivement dans son monde, sans faire attention à ce qui se passe autour de lui. »

Chaque enfant est différent et nécessite une prise en charge pluridisciplinaire. Un vrai casse-tête pour les familles. « Nous avons voulu faciliter la vie des parents en un lieu unique. Nous sommes une association de parents bénévoles donc on les aide aussi dans leurs questionnements, leurs démarches administratives », explique Stéphanie Valentini.

Prise en charge totale

La maman de Jérémie, Karine Cellier, trouve ici accompagnement et réconfort et veut aider à son tour en devenant bénévole. Car être parent d’un petit autiste demande beaucoup d’énergie : « On vit, on mange, on dort, on est malade autiste. On n’a pas de RTT, pas de pause, pas de vacances, c’est vrai que c’est fatiguant. Il faut avoir quelqu’un pour nous soutenir, on ne peut pas être isolé. Un parent isolé n’ira pas loin. »

La maman de Paul, Amélia Vallinas, s’est, elle, entourée d’une vingtaine de bénévoles. Très déçue par la prise en charge classique, elle s’est lancée dans la « méthode de stimulation des 3i« . Toute la journée, des bénévoles se relaient pour entrer en contact avec Paul par le biais de l’imitation. Rassuré par l’effet miroir, l’enfant va progressivement sortir de sa bulle et plus tard, apprendre à se socialiser. En quelques mois, il a déjà progressé.

« Il est beaucoup plus calme, plus détendu, souriant et en fin de compte, plus heureux. Je sais que l’on peut très bien réussir à sortir de l’autisme, j’en suis convaincue », pense sa mère.

L’espoir de chaque de chaque parent, quelle que soit la méthode est que son enfant s’approche le plus possible d’une vie normale.

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Source FR3.

Nice: Une boîte aux lettres non accessible, symbole d’un quotidien semé d’embûches pour le Niçois Thomas Calvifiori…

HANDICAP Atteint d’amyotrophie spinale, ce Niçois de 28 ans s’est déplacé en fauteuil jusqu’au centre des impôts rue Cadei à Nice. Et il n’a pas pu accéder à la boîte aux lettres…

Handicap - boîte aux lettres inaccessible du centre des impôts rue Cadei à Nice.

Une marche au mauvais endroit, une boîte aux lettres trop haute, un trottoir inadapté. Ce pourrait être seulement les petits tracas de Thomas Calvifiori. Répétés, ils deviennent un réel problème.

Atteint d’amyotrophie spinale, ce Niçois de 28 ans, qui s’était présenté aux législatives en a encore fait l’amère expérience lundi. Alors qu’il se déplace en fauteuil jusqu’au centre des impôts rue Cadei à Nice, il n’a pas pu accéder à la boîte aux lettres.

« Des obstacles sur le parcours »

« Et l’agence était fermée, j’ai dû demander à ma mère de m’aider », regrette celui qui s’en est ému sur les réseaux sociaux. Trottoirs, terrasses, travaux Contactée par 20 Minutes, la direction générale des finances publiques « s’excuse » auprès du Niçois, tout en assurant qu’il existe une « autre boîte aux lettres à la taille des personnes handicapée » et que le bâtiment est accessible avec « une rampe et des guichets abaissés ».

Mais la problématique d’accessibilité ne s’arrête pas à la hauteur de la fente de la boîte. Pour y arriver, Thomas Calvifiori a dû faire face « à des obstacles sur le parcours » : des voitures sur le trottoir, des terrasses qui prennent leurs aises, des bateaux trop hauts, des zones non aménagées autour des travaux…

« Des difficultés sur le secteur collinaire »

« Je reconnais qu’avec les travaux, depuis deux ans, c’est un peu la galère. Les arrêts changent de place tous les jours. Mais dans sept à huit mois, tout rentrera dans l’ordre, dit Jacques Dejeandile. Conseiller municipal subdélégué à l’accessibilité, il se déplace également en fauteuil et pointe aussi des difficultés sur le secteur collinaire où les pentes sont supérieures à 5 %. « À part ces points noirs, 100 % des transports de la ville sont accessibles, 95 % de la métropole, le tram est totalement adapté ainsi qu’une école par quartier. On fait des efforts depuis dix ans », assure-t-il.

Source 20 Minutes.

 

Journée mondiale de l’autisme : « Tous unis, tous concernés »…

École, travail, santé… L’association SOS Autisme France fait 10 propositions à l’attention des candidats à la présidentielle pour « changer le quotidien » des enfants et adultes autistes, dans une campagne télévisée soutenue par plusieurs personnalités.

 

Journée mondiale de l’autisme

Les acteurs Isabelle Carré, Valérie Bonneton, Samuel Le Bihan et Bruno Wolkowitch, le nageur amputé des quatre membres Philippe Croizon, ou encore l’avocat Éric Dupont-Moretti, apparaissent dans le clip Tous unis, tous concernés par l’autisme, qui sera diffusé sur plusieurs chaînes ce dimanche, à l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme.

Les familles s’endettent

« Il existe des méthodes éducatives qui permettraient de faire progresser (mon fils) et de le rendre autonome », y témoigne Maureen, une maman. Soulignant que cette prise en charge « coûte entre 2 000 et 3 000 € par mois », elle demande un « remboursement intégral, comme c’est le cas pour le cancer ou d’autres handicaps ».

Pour assumer les interventions « nécessaires et adaptées » (psychologues, psychomotriciens…), « les familles se précarisent jusqu’au surendettement », souligne Olivia Cattan, présidente de l’association, dans un communiqué.

80 % des enfants autistes ne sont pas scolarisés

Alors que 80 % des enfants autistes ne sont pas scolarisés, une auxiliaire de vie scolaire (AVS) et un enseignant soulignent dans le clip le manque de connaissance de ce trouble neuro-développemental dans les établissements scolaires. Ils demandent des « formations qualifiantes et diplômantes » pour les AVS et une « sensibilisation » de tous les personnels concernés.

« Malgré mes compétences et mes diplômes, les entreprises refusent de m’embaucher parce que je suis autiste », témoigne Alexandre, demandant la création d’un label qui récompense les entreprises employant des personnes autistes.

L’association demande notamment une formation spécialisée des professionnels de santé, le financement d’unités de recherche, ainsi que l’arrêt de l’utilisation du mot « autiste » de façon péjorative.

Structures adaptées en Belgique

Un autre film diffusé sur les réseaux sociaux pour la fédération Sésame Autisme alerte, par la voix de l’acteur Lambert Wilson, sur la situation des enfants autistes « exilés de force en Belgique », faute de structures adaptées en France.

Selon l’Inspection générale des Affaires sociales (Igas), 1 451 enfants handicapés, dont une proportion « conséquente » atteints d’autisme, étaient accueillis dans des établissements belges fin 2015.

Changer la vision de l’autisme en France

650 000 personnes en France seraient atteintes de troubles du spectre de l’autisme (TSA), selon les associations. Un nouveau-né sur cent serait concerné. Selon Olivia Cattan, plutôt qu’un « énième plan autisme », il faut « un changement radical de vision sur l’autisme en France ».

Source OUEST FRANCE.