Diagnostic, scolarité, insertion professionnelle… Ce que contient le nouveau plan autisme pour (tenter) de rattraper le retard de la France…

Le gouvernement s’apprête à dévoiler, vendredi, un quatrième plan autisme. Parmi les mesures phares : un meilleur diagnostic, la promesse de la scolarisation en maternelle et un accompagnement pour aider les adultes à se loger et à travailler.

Diagnostic, scolarité, insertion professionnelle

Le quatrième plan autisme est présenté vendredi 6 avril par le Premier ministre Édouard Philippe, après six mois de concertation. Malgré trois plans qui se sont succédés depuis 2005, la France accuse un sérieux retard à tel point qu’en 2016 elle a été épinglée par l’ONU pour discrimination à l’égard des enfants autistes. Aujourd’hui, 700 000 personnes sont atteintes par ce handicap en France, dont 100 000 enfants. Seulement 0.5 % des autistes travaillent en milieu ordinaire et 80% des enfants n’ont pas accès à une scolarisation ordinaire.

Ce nouveau plan, financé à hauteur de 344 millions d’euros, a pour ambition de placer la France au niveau des autres pays européens, voire du Canada. Il comprend 20 mesures et quelques points forts.

Un meilleur diagnostic

Les professionnels de la petite enfance et de l’école seront formés au repérage précoce des enfants autistes. Des plateformes d’intervention et de coordination verront le jour partout en France. Leur rôle sera d’organiser les interventions des professionnels libéraux, des ergothérapeutes et des psychomotriciens, avant même que le diagnostic ne soit posé. Ces interventions seront prises en charge par l’Assurance-maladie.

À titre de comparaison, le Canada montre l’exemple avec une formation spécifique à l’autisme pour les professionnels du secteur sanitaire et de l’Éducation nationale.

La promesse d’une scolarisation en maternelle

C’est l’autre ambition forte de ce plan : que tout enfant autiste né en 2018 puisse entrer à la maternelle en 2021. Une centaine d’enseignants formés à l’autisme seront ainsi embauchés pour intervenir auprès des autres enseignants et les aider à prendre en charge ces enfants.

Là encore, à titre de comparaison, en Italie, tous les enfants autistes sont scolarisés dans une classe normale et ils peuvent bénéficier d’un enseignant spécialement formé pour les soutenir. En Suède, tout autiste est scolarisé et, lorsqu’il devient adulte et s’il souhaite quitter sa famille, il peut rejoindre une petite structure d’habitation. En Belgique, les méthodes éducatives et comportementales, du type ABA ou TEACH, sont disponibles depuis des années et attirent des centaines d’enfants autistes français car – bien que préconisées depuis des années par la Haute autorité de santé – elles restent minoritaires en France.

Une aide au travail et au logement

Ce plan s’intéresse aussi aux adultes autistes dont beaucoup sont dans des hôpitaux psychiatriques où ils n’ont rien à faire. Ils seront sortis de ces établissements et on les accompagnera en leur proposant un logement adapté et en les insérant dans le milieu professionnel.

Source France TV.

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